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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • L’histoire du Louxor

    François Loyer est aujourd’hui Directeur de Recherche au CNRS mais il a été Vice Président de la Commission du Vieux Paris. Historien de grande notoriété, spécialiste de l’architecture parisienne des 19ème et 20ème siècles, son livre, Paris XIXème siècle, l’immeuble et la rue fait autorité.

    François Loyer a bien voulu se pencher sur le cas du Louxor. Dans un premier temps au titre de la Commission du Vieux Paris puis, plus récemment, pour le compte de l’association Action Barbès. Nous publions ici l’intégralité de la conférence qu’il a bien voulu donner lors de la dernière Assemblée Générale de cette association en septembre 2008.

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    Le Louxor, Palais du Cinéma

    Les plus anciens cinémas de Paris

    En 1906, l’avocat Edmond Benoit-Lévy inaugurait, sur les grands boulevards, la première des salles non foraines du cinéma. Lié à Charles Pathé, le rival de Gaumont, il était le promoteur d’un cinéma éducateur tourné vers les classes populaires. Bientôt, le développement spectaculaire de ce nouveau support allait en faire une des formes modernes de l’art : en témoigne la création, en 1908,....

     

     

    de l’éphémère « Société du Film d’Art »[1], placée sous la direction artistique du jeune Henri Lavedan (appelé à une grande destinée dans l’histoire de l’urbanisme). À la veille de la première guerre mondiale, existaient déjà plus de trois cents salles de cinéma en France (cent mille aux Etats-Unis !). Saluant la reconnaissance du Septième Art, le Guide Bleu de 1923 indique que Paris en possède désormais près de deux cents : la liste mentionne trente-six adresses, dont celle du « Louxor ». C’est dire la réussite foudroyante d’une industrie artistique appelée à un bel avenir.

     

    Il ne reste pratiquement plus rien aujourd’hui d’une telle flambée de constructions. Seuls quatre cinémas parisiens peuvent se prévaloir de l’ancienneté de leur origine : le Panthéon, 13 rue Victor Cousin, (ouvert en 1907, rénové en 1930) ; le Cinéma Palace, 42, boulevard de Bonne Nouvelle (1907, dans sa version de 1921), le Max Linder Panorama, 24 Boulevard Poissonnière (1912, rénové en 1957 et 2007) et le Latina, ancien cinéma de l’Hôtel de Ville (1913, reconstruit en 1995). Encore faut-il remarquer qu’aucun d’entre eux ne subsiste dans son état initial : seul le site s’en est maintenu, la construction ayant été rénovée à plusieurs reprises. Ils n’en constituent pas moins de précieux souvenirs d’une histoire en train de s’effacer sous nos yeux. Rappelons que le dernier cinéma d’avant 1914, le Ternes Palace, 7-9 rue Pierre-Demours, a été détruit il y a deux ans. Créé en 1911 par E. Benoit-Lévy, il était connu pour son toit ouvrant (qui inspirera l’illustre « Maison du Peuple » à Clichy, dans les années trente). Il faut se rabattre sur le Grand Rex (1931, par Auguste Bluysen et Maurice Dufrêne), la Pagode (une ancienne salle des fêtes, transformée en cinéma la même année), ou le Balzac (1935) pour trouver des souvenirs de l’entre-deux-guerres – le Paramount (1927), dans l’ancien théâtre du Vaudeville, ne subsistant qu’à l’état de fragments dans une succession de rénovations qui l’ont peu à peu défiguré.

     

    Tel qu’il nous est parvenu, Le Louxor (1921) apparaît donc comme l’un des plus anciens[2], sinon le plus ancien des cinémas de Paris – voire d’Europe. Cette rareté, correspondant à une période prestigieuse de la construction de salles de spectacle, donne à l’édifice un caractère d’autant plus exceptionnel qu’il n’a subi aucune modification depuis son abandon il y a trente ans. De ce point de vue, l’inscription des façades et toitures au titre des Monuments Historiques est notoirement insuffisante, s’agissant d’un « unicum » dans l’architecture parisienne (et d’une rareté, dans l’architecture européenne).

     

    Le Louxor

     

    « Palais du Cinéma », Le Louxor est une vaste salle - 1.200 places au total (le tiers aujourd’hui, au regard des normes de confort actuelles). La taille est sans comparaison avec les quelques centaines de sièges des cinémas d’avant-guerre[3]. Comme l’écrivait un contemporain, « les scénarios nouveaux et très adaptés au spectacle cinématographique par des metteurs en scène qui se sont révélés des maîtres, viennent de faire du cinéma un cinquième art, l’art muet. Son développement lui interdit désormais une installation précaire ; il lui faut un cadre digne de lui »[4]. Même si nous ne comptons plus tout à fait de la même façon aujourd’hui (et même si le cinéma a depuis longtemps conquis la parole), la spécificité du programme du cinéma de quartier est évidente à travers ces remarques. Et le même auteur de préciser : « il serait superflu de vouloir jouer à la grande architecture, le cinéma devant toujours garder son caractère populaire. Laissons les grandes ordonnances aux établissements des institutions d’Etats pour en souligner la puissance aux yeux du commun, mais restons dans des formes modernes, résultat du système de construction de notre époque dans lequel l’ornement ne viendra remplir qu’un rôle secondaire dans une place voulue mais non créée spécialement pour lui. » De ce point de vue, le Louxor est une remarquable réussite. Pour abondant que soit son décor extérieur de mosaïque, il est soumis à un rôle d’accompagnement, sans versatilité ni pittoresque.

    Salle en 1922.JPG

    L’architecture n’en est pas moins ambitieuse, ne serait-ce que par son échelle. L’auteur (un parisien d’origine levantine et de formation française) réalise une audacieuse construction en portiques de béton d’une grande légèreté, sur de simples semelles de fondation. On pense, en l’observant, au parti que retiendra deux ans plus tard Auguste Perret pour l’église du Raincy – dont Le Louxor est incontestablement le modèle[5] : l’ossature extérieure, les remplissages légers, le système de lanterneaux de ventilation sont communs aux deux édifices, ainsi que la géométrie d’un volume parallélépipédique tout en profondeur, au sol incliné[6]. Pour augmenter la capacité de la salle, deux grands balcons superposés exploitent l’importante hauteur sous plafond. L’architecte s’est inspiré de plusieurs salles de spectacle parisiennes – notamment, la salle Gaveau, transposée ici en ossature de béton. Les contraintes de la projection cinématographique le poussent à développer la superposition des places sur trois niveaux, en renonçant aux balcons enveloppants qui ne permettraient pas la vue frontale. Pour le reste, on est étonné de voir à quel point le traitement décoratif de la structure renvoie au travail de Perret pour le théâtre des Champs-Elysées : triomphe de l’ossature porteuse, système de claustra décoratifs, agencement du proscénium et de la fosse d’orchestre.

     

     

    Un intérieur miraculeusement préservé

     

    Pour autant, est-ce vraiment un cinéma ? A l’époque où se formalise la typologie des salles de projection, la référence au théâtre est encore très présente. Le cinéma muet l’impose : la projection est associée à un accompagnement musical qui justifie la fosse d’orchestre – on n’est pas loin du théâtre de variété ou de l’opéra comique. Cachée par de grands claustras de part et d’autre de l’écran (ce dernier pouvant être occulté par un rideau de scène – toujours en place dans les combles), un étroit volume en hauteur accueille le souffleur, chargé du bruitage et de l’accompagnement parlé. Tout cela fait du Louxor une salle de spectacle ouverte aussi bien à des performances musicales qu’à des conférences ou des débats[7], voire à des spectacles de variété ou de mime sur la petite scène devant l’écran. Soulignons à quel point la conservation de ces dispositifs est devenue rare, donnant à l’édifice un caractère exceptionnel dans l’histoire des cinémas de quartier.

     

    La transformation de la salle en boîte de nuit, à moindres frais, a laissé la quasi-totalité du décor intérieur en place. Derrière l’habillage en moquette, les stucs marbre en ton bleu lapis lazzuli sont toujours là, de même que les grands motifs d’inspiration minœnne des peintures murales. Les décors de staff ont été préservés et l’on garde la trace des luminaires électriques. Une restauration en est entièrement possible, sachant que l’ensemble du dispositif spatial de la salle et de ses accès est toujours en place, avec tous les éléments d’origine. Au total, ce n’est pas un squelette ou une enveloppe qui sont parvenus jusqu’à nous, mais bien la salle entière, y compris son décor[8]. Un tel exemple est unique. Il ne donne pas seulement le souvenir d’une des premières grandes salles de cinéma construites en France, il en donne toute la matérialité, qui n’attend qu’une remise en état pour reprendre vie. L’extrême rareté des témoignages de l’architecture des débuts du septième art justifie qu’une attention toute particulière soit portée à la conservation, la restauration et la mise en valeur de ce bâtiment[9], depuis longtemps identifié comme un exemple majeur dans ce domaine à Paris.

    3. Louxor Ecran 1922.jpg
    Scène, fosse d'orchestre et écran en 1922

     

    Un projet de « façadisme »

     

    La proposition faite par la Ville de Paris va en sens inverse. Tirant parti de la protection partielle, uniquement conservatoire, prise il y a vingt ans pour les façades et toitures du bâtiment, elle ignore délibérément l’intérêt des intérieurs redécouverts depuis 2003 sous le décor de la fin des années 1970. Pour introduire un programme de cinéma d’art et d’essai, sur le modèle des multiplexes de la dernière génération, elle est amenée à détruire les fondations pour creuser deux salles souterraines – on perd au passage la structure des grandes semelles traversant les anciens sous-sols voûtés hérités des constructions du début du XIXe siècle. Les règles de sécurité pour l’accès à ces nouvelles salles obligent ensuite à rogner la grande salle de cinéma, tant du côté de l’entrée que du côté de l’écran – détruisant au passage proscénium, fosse d’orchestre et cage du souffleur. Enfin, il faut isoler : les stucs et le décor d’origine disparaissent sous l’épaisse croûte d’un habillage isolant sur lequel sera imité, avec plus ou moins de bonheur, le décor disparu à cet occasion[10]. Toutes les proportions de la salle en seront bouleversées. Mais ce n’est pas le pire : afin d’éviter la transmission des vibrations de la musique électro-acoustique dans la structure, on scie les deux balcons, qui seront détruits puis reconstruits. Que restera-t-il de la salle après ces interventions ? Plus grand-chose, assurément !

     

    Restauration ou réhabilitation ? Derrière ces deux mots, en apparence synonymes, se cache l’enjeu des projets actuels. Pour les habitants, la sauvegarde du Louxor entraîne sa conservation et sa remise en état – autrement dit, sa « restauration » au sens des Monuments historiques. La protection dont il bénéficie au titre de l’Etat (inscription MH) comme au titre de la Ville (« Protection Ville de Paris » dans le cadre du P.L.U.) leur donne à croire que ce sera la voie retenue. Pour la Ville, il s’agit de tout autre chose : l’ambition est de créer un équipement culturel nouveau, « centre dédié au cinéma et aux musiques nouvelles du « Sud » dans l’ancien cinéma du Louxor »[11]. Le souci majeur de la mission Cinéma du Secrétariat général de la Ville est « de répondre à l’objectif avancé d’équilibre financier de financement et d’exploitation » : « Les simulations des conditions d’exploitation et de fonctionnement (fréquentation, recettes prévisibles et dépenses de fonctionnement) incitent à constituer une offre diversifiée sur le site qui comprendrait au moins 3 salles de projection de jauges décroissantes. » En d’autres termes (et sans langue de bois), il s’agit de créer un multiplexe composé d’« au moins » trois salles. Contrairement aux affirmations de la délibération du Conseil de Paris, il ne s’agit donc pas « de conjuguer la restauration du bâtiment le « Louxor » en valorisant son patrimoine architectural et culturel avec la préservation de l’activité cinématographique », mais d’inclure un équipement nouveau dans un bâtiment ancien, quitte à le transformer radicalement à l’intérieur.

     

    Est-ce comme cela qu’on protège le patrimoine ? Certainement pas ! La règle d’or de la protection est de rechercher un programme adapté à l’édifice et non l’inverse[12]. On peut transformer une cathédrale en grenier à foin, mais pas en faire un blockhaus, sauf à la noyer sous des masses de béton… De la même manière, la seule façon de conserver à un cinéma l’authenticité de sa structure et de son décor serait de trouver une affection adaptée à ses caractéristiques. L’idée qui vient aussitôt à l’esprit est d’exploiter la polyvalence de cette salle, mi-cinéma, mi-théâtre (et un peu salle de concert ou de conférences) pour y implanter des activités allant de la projection de films muets à la variété ou au café-théâtre en passant par les conférences, cours et débats[13]… Passer en force, imposer à l’édifice des transformations irréversibles pour y entrer au chausse-pied un programme inadapté à sa conservation n’est pas seulement une erreur, c’est un crime au plan patrimonial. On n’imaginerait pas de repeindre la Joconde, de l’agrandir ou de la diminuer pour correspondre à une quelconque image, au motif qu’elle trouverait ainsi son utilité économique. C’est pourtant bien ce que l’on ose proposer en la circonstance : dénaturer un édifice, au nom de la rentabilité. La Ville de Paris a déjà sur la conscience le théâtre de la Gaieté Lyrique, honteusement démolie pour en faire un parc d’attraction aussitôt en faillite. Va-t-elle recommencer avec le Louxor ? Les majorités changent, mais pas les pratiques !

     

    Pour tout dire, la Ville de Paris manifeste une singulière incompétence en matière de conservation du patrimoine. Elle semble ignorer les règles de la Charte de Venise, promulguée par l’Unesco il y a près d’un demi-siècle, et s’obstine à maltraiter le patrimoine en fonction de ses besoins immédiats. Lorsqu’il s’agit d’un édifice d’intérêt majeur, comme Le Louxor, l’incompétence tourne au scandale. Il est indispensable que cela soit dit et compris. Car le patrimoine est une ressource rare, d’autant plus rare qu’elle n’est pas renouvelable : un édifice altéré ne pourra plus jamais être ce qu’il était auparavant, quelque argent qu’on y mette. Toute intervention se doit d’être réversible, respectueuse de l’intégrité de l’édifice. Mais peut-être la Ville de Paris ignore-t-elle la notion de patrimoine ?

     

    Cléopâtre

     

    Nous avons laissé de côté le style néo-égyptien, pour le moins inattendu, de cet édifice du début des années vingt[14]. Pourquoi diable avoir choisi l’Egypte plutôt que Rome, l’Antiquité que la Renaissance ou le règne de Louis XVI – alors fort en vogue dans les édifices de spectacle ? Il y a une raison à cela : à n’en pas douter, le bien nommé Louxor renvoie à l’un des films-cultes du cinéma muet. Il s’agit de Cleopatra tourné en 1917 pour la compagnie Fox par J. Gordon Edwards. Non seulement, c’est l’un de ces longs métrages (il dure 125 minutes) qui ont marqué la naissance du cinéma en tant qu’art, après la période des courts documentaires issus de la photographie ; mais ce fut l’un des plus prestigieux, avec un budget d’un demi-million de dollars et plus de deux mille participants. Dans cette veine du « péplum » à l’antique, il aura peu de concurrents avant les années cinquante. Enfin et surtout, le film a été marqué par la participation d’une des premières grandes stars du cinéma, la new-yorkaise Theda Bara, qui inaugure le règne des vamps. « Cleopatra » a été le plus grand de ses succès.

     

    Lorsque le film arrive en France, l’année de l’Armistice, l’industrie française du cinéma a beaucoup perdu de sa superbe. Les années de guerre ont interrompu toute activité et il faudra attendre encore un peu pour que Max Linder relance son entreprise. Les investisseurs américains profitent de ce vide pour importer en Europe un cinéma populaire, dont les stéréotypes laissent une

  • Anticiper les conflits entre cyclistes, piétons et files d'attente devant le Louxor

    paris,10e,louxor,voirie,piétons,cycles,vélos,pistes-cyclablesNotre association avait apprécié la concertation avec le chef de projet du boulevard Barbès lors de son réaménagement. C’est dans ce cadre que nous avions fait adopter le passage de la piste cyclable du trottoir à la voie protégée pour bus, afin que les piétons en grand nombre devant les magasins Tati ou Vano n’entrent pas en conflit avec les cyclistes.

    Encore récemment, MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) donnait cet exemple comme une transition réussie.

    Dès le mois de mai 2011, nous avions donc évoqué l’intérêt de proposer une réunion sur place aux services de la voirie et à la Mission cinéma pour harmoniser les calendriers et voir quels aménagements de voirie pouvaient être nécessaires aux abords du Louxor sur le boulevard de Magenta. Dans la liste des priorités, cette concertation n’a pas décroché la « head line » et ce n’est que le 8 février, par un froid sibérien, que Xavier Simonin du cabinet du maire  du 10e, Fanny Cohen, Mission cinéma, Valère Griot et Sylvain Flatres, voirie 18e, Christian Margalé, chargé de secteur 19e, Emmanuel Berthelot, voirie 10e, et Elisabeth Carteron, Action Barbès, se sont rencontrés. Le comité de pilotage Barbès aurait pu tout aussi bien se saisir de cette réflexion en amont : elle correspond bien à la définition de ses missions. Mais la dernière réunion a eu lieu le 17 mars 2011. Nous allons alerter le secrétariat de l’Hôtel de ville pour relancer le processus de réunion, très lourd, vu le nombre des participants. On s’éloigne d’un suivi semestriel des problèmes du carrefour.

    On a appris que le chantier a été arrêté à cause du froid. Toutefois les délais seront respectés et l’ouverture est confirmée pour le printemps 2013. M. Berthelot de la voirie 10e a demandé à ce que le calendrier du chantier lui soit communiqué sans tarder. Dépôt des palissades et réfection des trottoirs doivent être plus ou moins concomitants, mais encore faut-il que les responsables du chantier transmettent leurs dates bien avant … Sans doute la Mission cinéma serait-elle courroucée d’inaugurer son cinéma sur un sol défoncé, entre deux bétonnières et trois pelleteuses. Ce ne sera pas le cas, il y a eu prise de contacts.

    On a aussi appris que le trottoir le long de la station de métro, côté 10e, serait élargi à l’identique du trottoir côté 18e. (Aïe aïe aïe… Je perçois déjà les craintes des riverains !) La question de la possibilité de cet élargissement nous avait été posée il y a deux ans environ. Une rapide observation des plaques minéralogiques des voitures en stationnement nous avait laissé penser que la suppression du stationnement le long de la station ne nuirait pas vraiment aux riverains. De plus, ces places réservées les jours de marché aux marchands n’étaient pas utilisées par eux… donc à quoi bon les préserver. C’était sans compter sur l’occupation débordante d’un trottoir élargi les mercredis  et samedis, comme on le voit depuis l’été dernier. Le même sort est-il réservé au trottoir côté 10e une fois élargi ? On peut le craindre mais nul ne peut le dire à coup sûr. L’état de l’économie influe beaucoup sur le phénomène. L’extrême précarité d’un grand nombre de personnes à Paris alimente le flux des clients comme celui des vendeurs. Chaque matin, les poubelles de nos rues sont minutieusement fouillées, le contenu des bacs des supermarchés après fermeture est âprement disputé, tout cela se retrouve sur les marchés parallèles. Ajoutez-y des trafics en tout genre…

    La question est de savoir si les aménagements doivent être conçus pour empêcher tel phénomène ou tel autre. En l’occurrence ici nous avons à nous préoccuper du cheminement piéton (y compris des personnes à mobilité réduite), de la réduction de la circulation automobile (moins de stationnement en surface), de l’environnement en général.  Donc oui, élargissons.

    paris,10e,louxor,voirie,piétons,cycles,vélos,pistes-cyclablesA la fin du chantier Louxor, après retrait de toutes les « boites » superposées sur le trottoir du boulevard de La Chapelle, la piste cyclable sera restaurée avec son séparateur en granit d’origine. Les plots retrouveront également chacun leur place pour préserver le trottoir du stationnement sauvage. Nous allons toutefois renouveler notre demande, déjà ancienne, d’une  aire de stationnement pour livraison, car les commerçants, qui sont installés entre Magenta et la rue Guy Patin, ne disposent d’aucune possibilité à proximité, d’où une piste cyclable souvent encombrée...

    Et maintenant les abords du Louxor en façade :

    Nous avons demandé un aménagement de voirie pour faciliter les passages des uns et des autres, dans ce carrefour qui connaît des moments d’occupation intense. Maintenir la piste cyclable dans la voie des bus sur le haut du boulevard de Magenta ; déplacer l’arrêt de bus en le reculant  d’une  dizaine de mètres  sans oublier de réfléchir à la présence des files d’attente de spectateurs.

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    Il nous semble assez risqué de faire circuler les vélos sur le trottoir devant un cinéma de trois salles qui peut contenir jusqu’à 500 personnes. Certes on nous a dit que le hall est de 45 m² et qu’il pourrait accueillir au minimum 135 personnes (d’après les normes). Toutefois nous ne connaissons pas beaucoup de salles qui laissent leurs clients en possession d’un billet attendre le début de la séance à l’intérieur. Il faut bien que les spectateurs de la séance précédente sortent et que les accès soient laissés libres pour les urgences. Peut-être sortiront-ils par une autre porte.  Nous avons simplement pointé le doigt sur une difficulté. Attendons.

    Autre souci pour l’option des cyclistes dans la voie protégée des bus, mis en avant par la direction de la voirie : avant le chantier, la voie de bus était bornée par un séparateur qui la limite à 3 m de large. Impossible d’y faire rouler des vélos dans cette largeur. Il faudrait ne pas reposer les séparateurs de granit… A voir.

    La file d’attente pour le cinéma serait matérialisée sur le boulevard de La Chapelle, nous a-t-on dit, par ailleurs, et non sur Magenta.

    paris,10e,louxor,voirie,piétons,cycles,vélos,pistes-cyclablesLe déplacement de l’abri bus a paru possible aux responsables présents, mais reste du ressort de la RATP… bien sûr.

    Nous conclurons sur une note de satisfaction. Notre pugnacité à vouloir cette rencontre sur site, même si nos craintes de conflit entre les piétons, les cyclistes et les cinéphiles ont été balayées d’un revers de manche par les maitres d’œuvre et maitres d’ouvrage  ( architecte et Direction du patrimoine et de l’architecture) en nous opposant des normes, notre pugnacité  a permis que des responsables se rencontrent et ajustent leur calendrier et leur vision. Le temps des uns n’est pas forcément le temps des autres. Et Barbès reste Barbès, avec son activité débordante, ses passants et badauds indisciplinés, ses foules du samedi, celles de son marché, de ses marchés….

    Une réunion avec les mêmes responsables et cette fois la Ratp est déjà organisée pour le 7 mars à la mairie du 10e. Action Barbès y est conviée.

  • Promenade urbaine: on va parler des usages

    Ce sera très probablement la dernière réunion de concertation avant le lancement des travaux sur le boulevard de La Chapelle. Si la réunion est consacrée aux usages, nous espérons cependant avoir le calendrier précis des modifications de voirie. Par ailleurs, nous avions demandé lors de la précédente réunion le 21 décembre 2017 (voir notre article du 11 janvier 2018) qu'un compte rendu des activités de l'agence AAA soit rendu public. On nous l'avait promis pour fin janvier et, malgré nos relances, nous n'avons à ce jour rien vu venir. Les activités n'ont pourtant pas été si nombreuses que la rédaction d'un CR prenne 6 mois ! Nous ne manquerons pas d'en faire la remarque.

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  • La réponse de Michel Cadot, préfet de police

    Notre courrier à Monsieur le préfet est encore en ligne, vous pouvez toujours le consulter, il date du 12 décembre 2016. Et bonne nouvelle, nous venons de recevoir une réponse, elle est consultable ci-dessous (cliquer sur l'image pour agrandir). 

    Nous remarquons que les services préfectoraux note "Vos références : lettre pétition du 1er décembre 2016". Or, nous n'avons pas envoyé de pétition. Celle-ci émanait d'un mouvement de protestation des habitants du boulevard Barbès avec lesquels nous échangeons régulièrement et dont certains sont adhérents de notre association. 

    Nous serons présents à la réunion du 18 janvier à la mairie du 18e arrondissement, réunion de travail qui réunira les autorités de police et les riverains. (mercredi à 15h pas une réunion pour les personnes qui travaillent !)

     

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  • Pot convivial de début d'année

    Les nouveaux adhérents souhaitent souvent nous rencontrer pour échanger sur les sujets en cours. Nous n'avons pas de réunion spécifique prévue pour le moment. Nous attendons avec une certaine impatience que la ville propose une réunion pour la Promenade urbaine avec l'équipe qui sera chargée de commencer la concertation sur les aménagements. Et nous pourrons ainsi poursuivre la réflexion lors d'une nouvelle réunion de notre commission PU.

    En attendant, nous vous proposons (nouveaux et aussi anciens adhérent bien sûr) de nous retrouver au Beaujolais, 167 rue du Faubourg Poissonnière dans le 9e le 31 janvier à partir de 19h.

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    Cette fois, l’association ne régale pas cette fois, chacun devra régler sa consommation… Les habitants non adhérents qui souhaitent faire connaissance sont aussi les bienvenus.

  • Printemps de la Démocratie 2006

    La 4ème édition du Printemps de la Démocratie s’est tenue samedi 25 mars dans les salons kitch de l’Hôtel de Ville. Retour aux sources en quelque sorte pour cette manifestation annuelle organisée par la Mairie avec le soutien de la Mission Démocratie Locale après le demi succès du grand happening de Bercy en 2005 qui avait vu se mélanger Conseils de quartier, associations, citoyens individuels et joyeux touristes dans un désordre assez inefficace. On n’avait donc convié pour 2006 que les seuls Conseils de quartier, les membres des Conseils de la Jeunesse et ceux des Conseils de Résidants Etrangers non Communautaires. Ce qui fait que la grande salle des fêtes lors de la séance d’ouverture était assez remplie.

     

    Après 4 années d’existence des Conseils* à Paris, il est temps de faire un premier constat de leur fonctionnement, de leurs activités et de voir comment améliorer les choses. Quatre ateliers de travail étaient donc prévus pour partager les expériences et alimenter le réservoir à idées autour de quatre thèmes :

    - bilans et perspectives des concertations mises en débat

    - les acteurs de la société civile partenaires des instances de démocratie locale

    - comment ouvrir les instances de démocratie locale à de nouveaux publics

    - des projets aux réalisations : 4 ans après, bilan et perspectives

     

    La séance plénière de synthèse en fin de matinée a permis de tracer un profil des points positifs, négatifs et des actions qui pourraient être lancées.

     

    Côté positif, on sent une volonté réelle des acteurs de la démocratie locale à s’investir et à développer les activités des Conseils. Les idées ne semblent pas manquer et chacun reconnaît que même si ils ne sont pas parfaits, les outils pour pratiquer cette démocratie participative existent.

     

    Les aspects négatifs sont bien sûr les plus nombreux. Outre l’hétérogénéité des Conseils, notamment des 121 Conseils de quartier, c’est bien évidemment la participation des parisiens qui pose problème. 25 000 participants aux seuls Conseils de quartier en 2005 reste un résultat assez moyen au regard de la population de la ville. Les raisons de cette désaffection sont nombreuses. Pratiques d’abord : les horaires, les lieux des réunions ne sont pas toujours bien adaptés. Mais les sujets traités eux-mêmes, le fonctionnement des Conseils, leur utilité sont certainement les freins les pus puissants. Beaucoup de gens s’interrogent pour savoir si les Conseils sont de simples organes de consultation ou bien de véritables organes de concertation ? La crainte d’une espèce de récupération par les partis politiques des actions menées par les Conseils est aussi un facteur de réticence tant il semble que la volonté des parisiens soit de bien faire la différence entre ce qui relève des actions lancées par les « institutionnels » et leurs actions propres. En clair, les Conseils sont encore vécus comme étant encore trop proche des autorités en place. Un point particulièrement négatif a été noté, il s’agit de la très faible participation des jeunes aux Conseils.

     

    Dans ce contexte, la principale préoccupation est donc d’assurer aux Conseils une meilleure participation des habitants. Deux pistes principales sont clairement ressorties. D’abord et quand ce n’est pas le cas, mieux marquer la coupure entre les Conseils et les élus. Ceux-ci ne doivent plus être les organisateurs des réunions ni les présider. Ils peuvent y participer mais à condition d’y être invités. Ensuite ouvrir les Conseils à des populations qui ne se sentent pas forcément concernées en les organisant dans les lieux où se trouvent ces populations. Cafés, foyers, centres sociaux, lieux associatifs, etc. … voire lycées ou collèges afin que les jeunes participent. La nécessité de décloisonner les Conseils en les réunissant tous dans la même structure a été évoquée. Le sujet reste difficile car s’il est vrai que les jeunes par exemple doivent être considérés comme des citoyens à part entière dont la parole doit être écoutée au même titre que celles des adultes, cette prise de parole par la jeunesse dans un monde d’adultes plus aguerris aux débats n’est pas toujours chose évidente et bien souvent est l’unique raison de leur non participation à ce type de réunion.

    Enfin, une majorité s’est dégagée pour se plaindre du mauvais fonctionnement dans la circulation d’informations entre l’Hôtel de Ville et les Conseils, le problème se situant sans doute au niveau des Mairies d’arrondissement qui ne jouent peut être pas pleinement leur rôle de relais avec la Mairie de Paris. Des efforts ont été promis dans ce sens afin d’améliorer la communication entre le niveau central et les Conseils, notamment en ce qui concerne les réponses aux vœux émis par les Conseils mais aussi les décisions prises suite aux propositions des mêmes Conseils.

     

    En début d’après-midi, Bertrand Delanoë est venu dire toute l’importance qu’il accordait non seulement à la pérennité des Conseils mais aussi à leur développement. Il dit ne pas vivre l’existence de la démocratie locale en compétition avec la démocratie représentative mais en complément de celle-ci. Il analyse la relativement faible participation des Parisiens aux Conseils par le fait que la démocratie à Paris reste un phénomène nouveau, le statut particulier de la Ville tout au long de son Histoire n’ayant pas permis qu’elle s’y implante comme c’est le cas pour d’autres grandes villes de France comme Lyon ou Marseille.

     

    Pour terminer la journée, un représentant de la ville de Madrid est venu présenter ce qui est mis en place là bas depuis 2003, la Maire de Montreuil a parlé de l’expérience de sa ville en la matière depuis 1995, le Vice Président de la Communauté d’Agglomérations Lyonnaises des actions et des structures mises en place et la Vice Présidente de la Région Ile de France des projets en matière de démocratie régionale.

     

    Qu’en conclure ? Paradoxalement, le lancement des Conseils aura sans doute été la chose la plus facile. Assurer leur pérennité mais surtout leur efficacité c'est-à-dire leur développement semble être plus difficile. En ces temps de crise sociale et de grands doutes voire de défiance vis-à-vis de la chose politique, il y a certainement quelque chose à faire avec ces Conseils. Ils ne sont pas, à coup sûr, la panacée universelle mais une piste à ne pas négliger et restent dépendants de la bonne volonté de chacun.

     

    * par Conseils, entendre non seulement Conseils de quartier mais aussi Conseils de la jeunesse et des Résidants Etrangers non Communautaires

  • Le Plan local d'urbanisme à nouveau sur scène à Paris

    Avez-vous vu des feuilles A3 platifiées accrochées au matériel urbain, balottées par le vent, jaunies sous les rayons du soleil printanier ?

    C'est l'information obligatoire relative à la l'enquête publique sur les modifications du Plan local d'urbanisme. Le PLU ? C'est ça. Les plus motivés se souviendront des sets de crayons de couleurs et des cartes, mis à disposition dans certains conseils de quartier, ou dans les mairies, pour réfléchir tous ensemble et lancer les grandes lignes d'une rénovation urbaine. Ici un trottoir plus large, ici une placette pourrait accueillir des arbres, là les immeubles ne devront pas être trop hauts, et cette vieille construction ne mérite-t-elle pas d'être protégée pour illustrer si bien les quartiers populaires de la fin du 19e siècle ?

    Ce projet de modification du PLU est soumis à une enquête publique qui aura lieu dans les 20 mairies d’arrondissement de Paris, du lundi 16 mai au vendredi 17 juin 2011 inclus.

    Cette modification du PLU n'a toutefois rien à voir avec la précédente, en 2006, d'envergure celle-là. Il s'agit plutôt d'une mise à jour.

    Après l’enquête publique, le Plan local d’urbanisme de Paris, éventuellement modifié, sera approuvé par délibération du Conseil de Paris.

    Le principe :

    Le Plan Local d'Urbanisme est en vigueur depuis le 1er septembre 2006. Il s'agit d'un document évolutif, qui doit s'adapter aux modifications des textes législatifs et réglementaires ainsi qu'aux transformations de la ville et aux nouveaux besoins des habitants. Une première modification générale du PLU, approuvée en septembre 2009, visait à favoriser la production de logements, notamment sociaux, et à favoriser l’application du Plan Climat.

    le contexte précis et le cas de deux articles annulés :

    La délibération d’approbation du PLU de Paris de juin 2006 a fait l’objet de recours contentieux, qui ont abouti, dans un premier temps, à l’annulation par le Tribunal administratif de Paris en appel des règlements de deux zones du PLU – la zone naturelle et forestière N et la zone urbaine verte UV. Suite au pourvoi de la Ville en cassation, le Conseil d’Etat a, dans son arrêt du 18 juin 2010, rétabli ces deux règlements, à l’exception de leurs articles 6 et 7, qui demeurent donc annulés.

    les autres propositions ou adaptations :

    Outre ces deux articles 6 et 7 des zones N et UV, qui réglementent l’implantation des constructions, le projet de modification propose :
    - l’adaptation - amélioration ou actualisation - de certaines autres dispositions du règlement du PLU,
    - des adaptations visant à prendre en compte les études et la concertation menées dans certains secteurs d’aménagement,
    - l’intégration en zone urbaine verte UV de jardins publics récemment réalisés,
    - des mesures en faveur de la protection de l’enseignement supérieur.
    - l'actualisation et la mise à jour des documents.

    Toute modification étant soumise à enquête préalable, les documents sont consultables dans les mairies à des dates et horaires précis. En voici la liste pour nos arrondissements :

    • mercredi 1er juin 2011 de 9h00 à 12h00, en mairie du 9e

    • mercredi 1er juin 2011 de 14h00 à 17h00, en mairie du 10e

    • lundi 6 juin 2011 de 9h00 à 12h00. en mairie du 18e

  • Tous mobilisés pour Goutte d'Or sud: le temps des propositions

    Après la marche exploratoire du 2 mai que nous évoquions dans notre article du 16 mai), une réunion, comme celle organisée pour le secteur Château Rouge s'est tenue au Collège Georges Clémenceau. C'était le mercredi 23.

    Des tables avaient étaient disposées afin de proposer une réflexion par thème entre habitants, services de la mairie, le tout orchestré par l'agence Ville ouverte.

    paris 18e,paris,goutte d'or

    Une trentaine d'habitants a "planché" sur l'attractivité économique et commerciale, la placette des Gardes et la place de l'Assommoir, la jeunesse, l'animation et la qualité des espaces publics. Nous avons choisi ce dernier thème.

    Auparavant, Laurence Girard, secrétaire générale adjointe à l'Hôtel de Ville, a donné quelques précisions pour l'auditoire. Il s'agit donc, d'ici à un mois, d'établir un plan d'actions. La plate-forme dédiée a reçu une centaine de propositions (Action Barbès en a envoyé plusieurs). Elle a évoqué une réouverture ponctuelle du square Alain-Bashung. (Nous étions présents d'ailleurs lors d'une réunion dans le square le 16 mai pour donner notre avis, et demander fermement qu'il soit le plus rapidement possible ouvert au quotidien, comme les autres espaces verts). La rue Boris Vian a aussi été évoquée mais, là encore, pour des actions (nettoyage et dégraffitage) qui ne modifieront pas l'aspect général. La fontaine Wallace, rue de la Goutte d'Or, sera remise en état prochainement. Des coffrets anti-vandalisme vont être installés sur les lampadaires pour éviter des réparations à répétition. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux armoires électriques cassées sous le viaduc. Ce qui serait possible pour des lampadaires ne le serait pas pour des armoires ?

    "On a l'impression d'être écoutés depuis des années mais pas entendus et on souhaite une vraie requalification du secteur" s'est exclamé le président de Paris Goutte d'Or. "Alors, est-on face à une opération de communication ici ? Nous n'avons pas de réponses pour le long terme ; on a diminué les crédits pour les associations comme la nôtre" a-t-il ajouté. Il aura fallu l'intervention de Paris Goutte d'Or et d'Action Barbès pour qu'enfin la Ville accepte de revoir le périmètre et de l'étendre aux rues Caplat-Charbonnière  jusqu'au boulevard de la Chapelle. A vérifier tout de même lors de la prochaine réunion...

    Propreté

    Nous ne pouvons ici vous relater ce qui s'est dit dans les 5 ateliers. En ce qui concerne l'espace public, là où nous avons participé, la propreté a fait l'objet d'un échange vif et long. Nous avons expliqué pourquoi nous refusons de participer à la Journée du Grand Nettoyage le 9 juin (voir notre article du 28 mai). Depuis 2001, nous avons participé à maintes marches exploratoires, aux opérations de nettoyage approfondi (OCNA) et nous signalons de très nombreux dysfonctionnements et dépôts sauvages par l'application "Dans ma rue". Nous estimons que c'est déjà beaucoup, d'autant que les améliorations ne sont pas forcément au rendez-vous...

    "Comment vous expliquez que, dans une même rue, les services ramassent les encombrants signalés et laissent à quelques mètres d'autres dépôts bien visibles ?" avons-nous demandé. La responsable de la propreté, Mélanie Jeannot, a répondu que le nombre de demandes d'enlèvements d'encombrants avait considérablement augmenté et qu'il était désormais nécessaire de les réguler afin d'avoir des agents disponibles pour répondre aux demandes de "Dans ma rue". Ce qui nous conforte dans notre demande récurrente d'une augmentation des moyens là où c'est nécessaire. En ce qui concerne les bacs de ramassage des ordures ménagères, une vérification sera effectuée (nettoyage, couvercles cassés...). Certains commerçants ne sont pas respectueux de l'espace public. Et même si certains d'entre eux ont déjà été plusieurs fois verbalisés, un nouveau rappel sera fait. Paris Habitat n'a pas les moyens d'intervenir auprès d'eux sur ce point, quand il s'agit d'un local commercial en pied d'immeuble social. Il faudrait a minima sensibiliser les gardiens, quand il y en a, pour qu'ils soient plus vigilants sur la tenue des bacs.

    La rue Boris Vian

    La seule proposition à court terme proposée a été de repeindre en blanc le mur attenant ! Là encore, nous avons réagi vigoureusement. Pourquoi pas une fresque comme celle réalisée dans le 13e arrondissement ? Et pourquoi ne pas s'occuper également du grand escalier, toujours rue Boris Vian, qui part de la rue de la Goutte d'Or pour rejoindre celles de la Charbonnière, de Chartres, et le centre FGO-Barbara ? Nous voulons du qualitatif !

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    Et les exemples ne manquent pas ailleurs!

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    Escalier à Beyrouth

     

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    Escalier à San Francisco

    Un parcours de Street Art a aussi été suggéré par Ville ouverte et nous n'avons pas manqué de rappeler notre demande — dès 2013 ! — d'un tel parcours pour la Promenade urbaine.

    Pour conclure, et même si Laurence Girard a parlé d'un "coup d'accélérateur", nous ne sommes pas très optimistes sur la suite tant nous pensons que les actions menées prochainement seront davantage du "camouflage" de l'avis même d'une participante.

    Prochains rendez-vous

    le 11 juin de 17h à 20h sur la place Polonceau

    le 14 juin à la mairie de l'arrondissement en présence d'Anne Hidalgo

     

  • Propreté dans le 10e : plan d'action pour 2014

    Une première réunion s'est tenue autour d'Elise Fajgeles, élue chargée de la propreté et de la voirie et de deux responsables de la section 9e/10e de la direction de la propreté et de l'environnement (DPE). Les équipes d'animation des conseils de quartier et du conseil des seniors étaient au rendez-vous.

    Dans la mandature précédente, l'actuel et déjà maire Rémi Féraud avait pris en main cette délégation. Pris par de nombreux dossiers sans doute, il n'avait pas eu le temps de maintenir à jour les contrats de propreté élaborés un temps avec les conseils de quartier, et les marches exploratoires avaient disparu du paysage.

    Il faut reconnaitre qu'il y a fort à faire dans notre quartier comme dans bien d'autres.

    Quel était l'objectif de cette réunion ?

    Discuter du plan d'actions présenté par les services de la propreté, le faire évoluer en partenariat avec les conseils de quartier et le conseil des seniors à raison de plusieurs réunions par an.

    Quelques données de 2013

    Les services souhaitent faire diminuer les collectes d'ordures ménagères et de multi matériaux.

    Encore 44 209 enlèvements d'objets encombrants, un chiffre impressionnant. Un service gratuit que beaucoup de Parisiens ne savent pas suffisamment apprécier (dans d'autres villes, il faut aller dans une déchetterie) puisque la moitié des enlèvements ne sont pas signalés !

    Seulement 1 162 PV dressés par les inspecteurs du Centre d'Action pour la Propreté de Paris (CAPP), une division de la DPE chargée de la verbalisation. Soit une moyenne de 3 par jour si on compte par jours ouvrables. C'est peu mais il n'y a que 4 inspecteurs qui se relayent de 6h à 22h (et quelquefois la nuit pour tenter de surprendre les contrevenants). A noter que le secteur nord de l'arrondissement (mis à part le secteur Louis-Blanc) n'est pas actuellement dans les priorités du CAPP.

    Côté graffitis, les chiffres explosent avec une augmentation de 57% par rapport à l'année 2012 !

    Comment sont nettoyées les rues du quartier ?

    Les boulevards de Magenta et de la Chapelle, le haut de la rue du Faubourg Poissonnière,  les abords des gares et de l'hôpital Lariboisière sont soit en zone intensive soit en zone renforcée. Qu'est ce que cela signifie ? Ces rues bénéficient de plus d'un balayage par jour et d'un lavage par semaine. Pour certaines, on est entre 10 à 12 interventions. 

    Quelles sont les cibles du plan d'action ?

    La lutte contre les dépôts sauvages, les concentrations de mégots, les pieds d'arbres (sans commentaire...) ou parler du cloisonnement des services DPE, DVD DEVE qui compliquent les interventions), les épanchements d'urine, le traitement spécifique des points noirs (urines, fientes, graisses, déjections canines, affichage sauvage).

    Les lieux sont clairement identifiés. Les endroits de dépôts sauvages que nous connaissons figurent sur une cartographie précise. Même chose pour les points mégots : restaurateurs, cafetiers et bureaux reçoivent un courrier, voire deux, de la mairie d'arrondissement, puis le service de Propreté tente d'inciter à l'installation de cendriers. . Cela ne semble pas suffire actuellement...Il faut reconnaitre que les éteignoirs sur les poubelles sont bien peu utilisés ( manque de visibilité? de communication?). voir notre récent article sur les mégots.


    Les recoins urine bénéficient d'un traitement à l'eau chaude haute pression de 1 à 7 fois par mois en plus des lavages classiques. (200 sanisettes nouvelles à l'automne pour Paris)

    Pour les déjections canines, (là non plus nos lecteurs n'ont pas besoin qu'on cite les lieux), la propreté de Paris a même prévu des animations canines en présence d'un spécialiste,  pour dresser les chiens... à moins que ce ne soit pour dresser les maitres ? Le doute plane.

    La Gare du Nord est évidemment une cible localisée. Les services se répartissent les actions de nettoiement avec la SNCF mais nous savons que de nombreux recoins sont laissés à l'abandon à l'arrière de la gare par la SNCF. Comme celui-ci:

    SNCF, gare du nord, propreté, 10ème

    Des études sont en cours pour l'implantation d'urinoirs mobiles (l'un d'eux est déjà installé sous les arcades) photo ci dessous

    La question des seringues sur la voie publique à l'arrière de la gare n'est évidemment pas oubliée. Deux opérations de sensibilisation des usagers de drogue aux questions de salubrité et de réduction des risques ont eu lieu en mai.

    Et aussi des actions dans le cadre du plan local de préventions des déchets (PLPD) : opération 3R prévue en octobre (réduire, réemployer, recycler nos déchets) auprès des habitants, des commerçants, des écoles. Des entreprises et des immeubles pourront se porter volontaires pour tester les différents gestes de prévention des déchets, et mesurer les résultats.

    Beaucoup d'autres initiatives ont déjà eu lieu et sont à venir. Reste à espérer qu'elles porteront leurs fruits pour que notre environnement soit plus agréable, mieux préservé.

    Déjà quelques pistes et quelques demandes

    Les membres des équipes d'animation des conseils de quartier ont d'ores et déjà pu faire part de leurs remarques. La question d'une augmentation de la dotation des moyens en fonction des flux et de la densité de population a été soulevée (bien que la division 9e/10e soit la plus grosse Paris). Reprendre le travail sur les pigeons engagé par le conseil de quartier Faubourg Saint-Denis—Paradis ; repenser l'espace devant le square Alban-Satragne avec une fresque qui avertirait de la présence d'enfants et de la nécessité d'un lieu protégé, des jardinières en couleur; dédier des lieux aux dépôts de déchets ; communiquer davantage avec des messages simples à l'échelle parisienne...

     

    Le vrai travail de réflexion commencera en septembre avec la constitution de groupes de travail par thèmes.

    D'ici là, vous pouvez tester l'application Application « DansMaRue » sur votre Smartphone qui permet à tout parisien de signaler les anomalies sur l’espace public, ou via le formulaire internet depuis le site paris.fr. Vous pouvez aussi encourager les agents de la propreté qui se désespèrent devant tant de comportements inciviques et parfois sont victimes d'insultes. Une revalorisation du métier est à mettre en œuvre.

    Voici pour finir, un extrait de la Lettre de mission de Myriam EL Khomri chargée des questions de prévention et de sécurité à l'Hôtel de Ville:

    Je souscris ainsi pleinement à votre proposition d’une meilleure coordination des services verbalisateurs de la Ville, au sein d’une « Brigade Verte », et souhaite que vous me fassiez parvenir d’ici l’été des propositions de scénario. Ses missions seront dans un second temps complétées avec la création d’une brigade anti-bruitpour lutter contre les tapages sur la voie publique, notamment ceux causés par les clients des établissements de nuit, dont je souhaite qu’elle puisse être opérationnelle à mi-parcours de cette mandature.

  • Les quartiers populaires peuvent aussi changer positivement

    Les quartiers populaires souffrent d'une densité humaine trop grande, disent certains, qui protestent contre la construction de logements sociaux dans les quartiers qui en possèdent déjà. Ils souffrent aussi d'une surreprésentation de commerces bon marché, pas toujours au top des normes, faiblesse du pouvoir d'achat oblige, mais bénéficient d'une grande densité de clientèle, locale ou venant spécifiquement pour profiter des prix attractifs. Ils pâtissent de trop peu d'espaces verts, et ceux qui existent souffrent à leur tour de surpopulation... Pourtant, pourtant, quand on s'en donne les moyens, que les pouvoirs publics savent reconnaître les initiatives positives et aident là et quand il le faut, on peut assister à des reconversions heureuses.

    Voici un exemple bien sympathique, avec quelques photos datant d'avril 2014, lors d'une promenade le long de la petite ceinture pour profiter d'un soleil de printemps généreux, de la Gare Ornano à la Gare de l'avenue de Saint-Ouen.

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    Action Barbès a suivi le projet de réhabilitation de la gare d'Ornano, proche de la Porte de Clignancourt, en restaurant solidaire, et même davantage (atelier, culture, agriculture, animaux), depuis son inauguration et le succès des fêtes qui s'y sont déroulées ensuite, comme chaque printemps notamment avec la "Fête de la nature" aux Jardins du Ruisseau. Le réussite est au rendez-vous aussi bien pour les fêtes qui attirent les enfants et les parents du quartier, que pour le restaurant où il est bien difficile de trouver une place pour y prendre un en-cas aux heures de repas. Notre blog en témoigne... Voir à ce sujet notre article du 10 mai 2014 et celui du 21 mai

    Ce sont ces anciennes photos de la gare de Saint-Ouen qui nous ont donné envie de revoir les lieux après le changement. La petite gare en ruine est devenue Le Hazard Ludique, une salle de spectacle et un lieu ouvert aux habitants, son parvis nous accueille en terrasse pour boire un verre, aux beaux jours, et la cantine est là pour combler une petite faim.

    Surfez sur leur page Facebook à l'occasion, pour en savoir davantage, c'est ici. Là encore c'est une réussite. À noter, le dimanche 16 décembre, un marché de Noël "Made in 18e" sur le quai de l'ancienne gare.

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    Autre projet mené à bien après des années d'efforts, dans des conditions déplorables, souvenez-vous des amas de déchets au pied des palissades qui ceinturaient l'immeuble à l'angle des boulevards Barbès et de la Chapelle, cette fois dans notre cœur de quartier : la brasserie Barbès. Elle a remplacé Vano, parti en fumée et personne ne peut s'en plaindre. On ne peut pas dire que tout va au plus mal. Soyons justes. Il reste certes beaucoup à améliorer, bien sûr. L'association s'y attèle bravement et continuera, et ses bénévoles consacreront encore beaucoup de temps et d'énergie pour que le quartier ne soit pas oublié.

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  • Louxor : Il faut une programmation culturelle diversifiée

    Dans le projet « de réhabilitation et d'extension » du Louxor (cf. exposé des motifs de la délibération  DPA 2009-211) tel qu'il est proposé par la Ville de Paris, le choix de la programmation culturelle - 3 salles de cinéma, dont une dédiée aux « musiques nouvelles du Sud »  - est la source de nombreux problèmes. Nous avons traité la question patrimoniale sur laquelle, bien sûr, nous reviendrons, mais regardons la question de la programmation culturelle.

    En grosses lettres sur la façade Nord du bâtiment sont inscrits les mots suivants : LOUXOR PALAIS DU CINEMA. Cela suffit aux défenseurs du projet pour se satisfaire d'un retour au cinéma. C'est une logique au premier degré.

    La mairie de Paris a néanmoins tenté des investigations pour arrêter ses choix en matière culturelle. On en retrouve la trace notamment dans une délibération du Conseil d'arrondissement du 10ème en date du 19 mars 2007....

    Une étude a été confiée en premier lieu à la société RS Programmation, reprise par la société COTEBA qui a elle-même d'ailleurs changé de nom en 2008. Une lecture attentive de ce document nous montre que l'intention est toute d'artifice. On y lit : « Les débats autour de l'aménagement du Louxor, même s'il est clair qu'il gardera une vocation cinématographique avec la création de trois salles, ne sont pas totalement clos, le cahier des charges de son exploitation restant à définir. » Qui débat avec qui ? A quoi sert ce débat puisque la décision de 3 salles de cinéma est confirmée ? Au passage, notons ces propos : « .... rappelle qu'il s'agit d'un élément du patrimoine dont les décors sont uniques au monde (Art Nouveau - années 1920) et souligne que l'équipement culturel qu'il va devenir ajoutera au confort du voisinage dans la mesure où il y aura nécessité de créer des coffrages d'insonorisation afin de cacher les décors à sauvegarder. L'intervenant souligne enfin qu'il n'est pas question, lors des Journées du Patrimoine, de faire visiter, pour quelque raison que ce soit, le chantier du Louxor. Par contre, ce qui répondrait à une demande légitime serait que la Direction du Patrimoine et de l'Architecture, veille à photographier ce qui sera découvert, reconstitué et éventuellement caché afin d'envisager une exposition en mairie. » Telle est la conception des élus du 10ème concernant la sauvegarde du patrimoine !

    Revenons à la programmation culturelle. Que sont « les musiques nouvelles du Sud » ? Pour l'instant on ne le sait pas. Notons qu'au moment du rachat du Louxor par la Ville de Paris en 2003, on parlait de musique du monde. Pourquoi ce changement ? L'étude de programmation n'a pas fait, à notre connaissance, l'objet d'une publication, ce qui fait que le débat tourne dans le cercle restreint des  élus seulement. Est-ce normal ? On doit le regretter. Pour être honnête, il faut convenir que la Mission Cinéma de la Ville s'est engagée au cours d'une réunion inter-arrondissements (9e/10e/18e) en juin 2009 à consulter les habitants, les associations locales et les Conseils de quartier dans le cadre de la rédaction du cahier des charges destiné au futur exploitant du Louxor. Celui-ci bénéficiera d'une  Délégation de Service Public (DSP) qui lui sera confiée par la Mairie de Paris. Or cela se limite au projet de cinéma. Sur la programmation culturelle dans son ensemble, point de débat.

    Le Louxor n'a-t-il été qu'un cinéma ? On sait bien que non. Il n'a pas été exclusivement un cinéma comme cela se faisait dans les années 1920/1930 et même plus tard. Un exemple de ce qu'a pu être le Louxor à cette époque était le Roxy Rochechouart. Situé au 65bis rue de Rochechouart, cet établissement était un cinéma music-hall. Il est l'exemple de la diversité de programmation qui pourrait être retrouvée au Louxor. Diversité sans doute plus adaptée à la fois au contexte local du quartier Barbès et aux attentes des Parisiens dans leur ensemble. Encore faudrait-il le leur demander. Mais la Mission Cinéma de la Ville a tranché : ce sera un cinéma. Pas de débat sur la question !

    Source :

    Guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats, page 48.

    Mémoires des Rues de Paris - Paris 9e/1900-1940 - Philippe Roy - Editions Parimagine - page 154 - 20€

     

  • Les antennes de téléphonie continuent à déranger

    Notre association ne porte pas le sujet des antennes de téléphonie en priorité et vous, lecteurs habitués de ce blog, vous le comprenez car le nombre des problèmes à Barbès mérite qu'on se concentre sur certains et qu'on n'embrasse pas trop — car qui trop embrasse mal étreint !

    Toutefois, nous avons reçu une demande de quelques voisins du boulevard Barbès qui aimeraient que notre blog relaie leur lutte et leur protestation. Voyons donc de quoi il s'agit. 

    C'est un projet de Free sur l'immeuble du 46 boulevard Barbès, soit très près de la rue Dejean, sur la place du Château Rouge. Ci-dessous un extrait du cadastre qui montre la parcelle. 

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    Les proches voisins de ce site ont créé un blog baptisé Pas d'onde à Château Rouge

    L'opérateur Free dans un document que nous avons consulté explique sa motivation en ces termes : 

    Dans le cadre d’attribution de la 4ème licence de téléphonie mobile obtenue le 12 janvier 2010, Free Mobile s’est engagé à répondre à la forte demande de la population en faveur de l’Internet mobile et aux attentes des consommateurs, en proposant des services innovants, simples et accessibles.

    Nous avons ouvert commercialement nos services de multimédia mobile depuis le 10 janvier 2012, avec une couverture en propre de plus de 27% de la population. Dans les zones qui ne sont pas encore couvertes par notre réseau, les appels sont acheminés sur le réseau d’Orange via notre accord d’itinérance.

    Afin de répondre aux obligations de couverture de la population fixées par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), notamment 75% de couverture de la population en janvier 2015 et 90% en janvier 2018, nous projetons d’installer un relais de téléphonie mobile sur un immeuble sis au 46, boulevard Barbès 75018 PARIS géré par un bailleur privé, afin de développer et d’exploiter notre réseau 3G et 4G.

    Pour assurer la couverture radio, ce projet nécessitera l’implantation de trois antennes relais émettant sur les bandes de fréquence 700/900/1800/2100/2600 MHz.

    Malgré la récente baisse des valeurs limites d'exposition aux ondes électromagnétiques imposée par la Ville de Paris, le collectif de voisins ne s'en contente pas et estime que les procédures de contrôles et de mises en oeuvre doivent être revues et renforcées. 

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    Nous ne prendrons pas position de façon très ferme et définitive, car le sujet est complexe. Nous sommes tous heureux d'avoir une connexion fluide et efficace pour nos portables. La 3G, la 4G, toujours plus, est-ce vraiment nécessaire ? Cela reste à approfondir, surtout si cela devait être au détriment de la santé des habitants. 

    Sur la page Facebook Pas d'onde à Château rouge, vous pourrez lire les arguments du collectif et toutes les informations précises qu'il met à disposition, comme la déclaration préalable (qui a été accordée en janvier dernier) et le détail du recours administratif déposé fin mars.

    Les Parisiens sont nombreux à contester l'implantation des antennes de téléphonie mobile sur leur immeuble, et dans le cas précis du 18e, il se trouve une autre adresse proche touchée par un projet similaire, c'est la rue Championnet, où un autre collectif s'est créé et vous invite à une réunion  le 20 avril, à 19h30, à la maison des Associations du 18e, 15 passage Ramey

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