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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Conseil d’arrondissement

    ed1ffbdf110429a6d9a4e7dad4a6b318.jpgLe dernier Conseil d’arrondissement de la mandature s’est tenu lundi. Un peu d’émotion perceptible chez certains à cette occasion en remarquant que le Conseil avait commencé ses travaux en avril 2001.

    Ordre du jour du Conseil d'arrondissement

    Rien de bien extraordinaire au niveau des décisions si ce n’est l’autorisation donnée au Maire de Paris de signer l’attribution du marché de maitrise d’œuvre pour la création de l’école élémentaire de la rue de Clichy (hôtel Wendel) dont l’ouverture est prévue pour la rentrée scolaire 2011. A noter aussi que le Conseil de Paris sera amené lors de sa prochaine séance à voter une subvention pour la restauration de la façade de la caserne des sapeurs pompiers rue Blanche (273 000 €).

    Le Maire a aussi fait le bilan des Conseils de quartier 2007. Il a mentionné que pour lui les modifications de la Charte des Conseils intervenues en 2006 en avaient amélioré le fonctionnement, notamment en ce qui concerne les collectifs d’animation. En vérité, beaucoup d’autosatisfaction sur un sujet controversé, les responsabilités d'un fonctionnement difficile n’étant pas d’ailleurs uniquement du côté de la municipalité mais des citoyens eux-mêmes.

    Si le Conseil était le dernier de la mandature, le Maire et les Conseillers d’arrondissement restent en fonction jusqu’au 30 mars puisque c’est là la date limite de leur mandat.

    On peut classer les Conseillers qui ont assisté à cette réunion (5 absents sur 14) en deux catégories : ceux qui savent qu’ils ne reviendront pas et ceux qui espèrent être de retour en avril prochain.

    Les 5 absents savent qu’ils ne siègeront pas dans le prochain Conseil : Pierre Lellouche, Vincent Reina pour l’UMP, Jean Claude Legrand pour le Parti Radical de Gauche, Magarita Modrono pour le MDC, Astrid Panosyan pour le PS.

    Parmi ceux que l’on ne retrouvera pas figurent aussi Corine Barlis qui pour des raisons professionnelles n’a pas souhaité être à nouveau candidate, Patrice Cohen-Seat pour le Parti Communiste et Christiane Bornet pour l’UMP. Il convient de faire une mention spéciale concernant le départ de Mme Bornet. Elue pour la première fois en 1983, voilà donc 25 ans qu’elle siège au Conseil d’arrondissement. Elle a exercé d’ailleurs d’importantes responsabilités tant dans le 9ème qu’au Conseil de Paris lors des mandatures Chirac et Tiberi. Mme Bornet est une femme de conviction, connaissant bien ses dossiers, très agréable de contacts, assidue aux Conseils, ayant bien mérité de notre arrondissement. Le Maire d’ailleurs n’a pas manqué de lui rendre un hommage appuyé.

    Parmi ceux qui espèrent revenir figurent les 3 élus Verts et bien sûr le Maire actuel avec 2 Conseillers, Pauline Véron et Laurent Chabas.

    Le prochain Conseil d’arrondissement devrait se tenir début avril et sera essentiellement consacré à l’élection du nouveau Maire du 9è arrondissement et de ses adjoints.

  • Le point sur les déchets et la propreté dans notre quartier

    Nous vous proposons de visionner la vidéo du SYCTOM, l'agence métropolitaine des déchets ménagers, pour faire le point sur l'état du tri sélectif des ordures ménagères en Ile-de-France.  Vous reconnaîtrez au cours de cette présentation notre interlocuteur de la Mairie de Paris, l'adjoint au maire chargé de la Propeté, François Dagnaud, qui est aussi président du SYCTOM. Souvenez-vous, en 2008, nous lui avions adressé des cartes postales de notre quartier.... Il nous répondait à l'époque qu'une rue propre est d'abord une rue qu'on ne salit pas.

    Juste 7 minutes d'information sur la situation :
    ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire, pourquoi, dans quel but ?

    Si nous avons un peu avancé depuis lors, grâce notamment à plusieurs réunions du Comité de pilotage Barbès qui consacre une bonne partie de son temps à réfléchir à comment améliorer la situation des abords de la station Barbès, et la qualité de l'environnement dans les rues adjacentes, chacun de nos interlocuteurs accepte nos critiques et admet que tout n'est pas parfait. De notre côté nous reconnaissons qu'un dispositif est en place, avec des passages réguliers et nombreux des agents de la DPE et des engins à leur disposition. Un constat est toutefois bien encombrant : celui des horaires de nettoiement. Nous avons compris que le personnel ne se sent pas en sécurité quand il s'agit de nettoyer dans notre quartier passée une certaine heure matinale. Il y a trop de monde sur les trottoirs, il y a trop de monde tout court.  Les agents ne se sentent pas à l'aise, ils craignent de déranger des trafics, ils craignent des réactions brutales. Le maire du 18e et la section locale de la DPE ont confirmé des incidents et déplorent les demandes de mutation vers des quartiers moins peuplés, plus tranquilles...

    De la même façon, les inspecteurs, dont la tâche est de rappeler les usages de respect de l'environnement et les normes de civisme toutes simples (on n'urine pas au pied des piliers, on ne jette pas ses déchets au sol, etc.), voire de sanctionner et de verbaliser quand ils le jugent nécessaire, les inspecteurs, donc, ne se sentent pas en capacité de le faire sans une protection policière.

    Oserons-nous dire que nous sommes mal partis ? Que se passe-t-il dans  notre société pour qu'un agent municipal se sente menacé dans le cadre de sa mission ? La violence est-elle à ce point devenue le seul recours pour exprimer un sentiment, un désaccord, une colère ? Et de quelle colère peut-il bien s'agir devant un homme en vert muni d'un balai ou d'un jet d'eau ?

    Pour revenir à nos trottoirs, le nettoyage a donc lieu le matin pour les rives sud du carrefour Barbès, entre 8h et 10h  et le soir après la fermeture des magasins de l'autre côté. Naturellement, la grande foule qui circule sur nos boulevards (Barbès, Rochechouart, Magenta et La Chapelle), est surtout là pour les nombreux magasins qui s'y succèdent. Les nombreuses heures de circulation piétonne intense de l'ouverture à la fermeture desdits commerces, la présence fréquente de distributeurs de flyers (pub, promo, voyance, etc), la permanence des vendeurs de cigarettes et les trafics de toutes sortes font que rues et trottoirs sont sales toute la journée et propres la nuit pour les uns, le matin pour les autres.

    Et nous voyons mal comment la situation pourrait évoluer.

  • Sanisette en perdition rue Saint-Bruno (Paris 18e)

    Dans le courant de l'été, on nous a fait remarquer que les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno, du côté de la rue Stephenson, étaient fermées, neutralisées et entourées de palissades qui attiraient les détritus, comme toute emprise de chantier située sur l'espace public au demeurant. Souvent nous regrettons que certains sous-traitants de la Direction de la voirie (DVD) tardent à retirer leurs palissades car inévitablement les recoins qu'elles délimitent, se remplissent d'ordures en tous genres.

    Là, nous sommes tout près de l'église Saint-Bernard, dans le 18e arrondissement. Cette sanisette est très utilisée par les usagers de drogue du quartier et nous sommes vigilants à ce que les seringues abandonnées soient collectées régulièrement par le Smash ou Coordination Toxicomanie qui fait des signalements.

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    Effondrement de terrain sous les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno.

    Devant les portes fermées de la sanisette, les injecteurs n'ont trouvé d'autres solutions que de s'abriter des regards derrière les barrières grises et vertes, laissant à l'occasion là aussi des seringues. On aimerait qu'ils les remettent dans les boites et les jettent dans des collecteurs appropriés, malheureusement il n'y en a pas tout près. Il s'en trouve sur les distributeurs de seringues du bd de La Chapelle et de la rue de Maubeuge. La salle de consommation à moindre risque aurait un rôle à jouer dans ce contexte...

     

    En attendant, nous nous sommes renseignés sur la réouverture de la sanisette. La responsable du Pôle réponse à l'Usager de l'Agence de la Relation à l'usager de la DVD nous a fait cette première réponse le 30 septembre :  

    A la suite de la découverte de l’affaissement du sol, l’entreprise chargée de l’exploitation des sanisettes est intervenue pour sécuriser l’emprise et diagnostiquer le problème. A ce sujet, et comme vous l’évoquez, il ressort que cette partie de voie publique est située au-dessus d’anciennes carrières à ciel ouvert comblées avec du gypse antéludien, ce qui explique le phénomène observé. Il reste toutefois à déterminer l’origine précise de la fuite.

    Afin de poursuivre l’exploration des causes de l’affaissement, l’entreprise doit désormais attendre le retour des documents techniques indispensables pour effectuer la suite des travaux en toute sécurité.

     

    puis la seconde le 5 octobre :

    Lors de la réunion de police récemment tenue sur place, l’entreprise de travaux a signalé que le travail ne se ferait pas sans incidence sur l’arbre à proximité de la sanisette et qu’il était donc souhaitable qu’une protection spécifique de l’arbre soit mise en place.

    Le  Service de l’Arbre et des Bois de la ville de Paris,  seul habilité à intervenir sur les arbres parisiens, a été saisi en ce sens. Sauf contrordre, une fois cette protection réalisée, le chantier ne devrait donc plus tarder à démarrer.

     

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite des événements... jusqu'à réouverture du site.

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  • Les arcades de la rue de la Goutte d'or...

    ... derrière des palissades. Kézako ? 

    Nous nous étions enthousiasmés lors d'une réunion publique au centre FGO Barbara l'an passé, en entendant la description alléchante que le jeune responsable de l'agence AA Ferrari avait faite devant une assemblée attentive et captivée. Puis les mois ont passé et pas de grands travaux ne sont venus perturber le quotidien des habitants de cette rue. Nous sommes habitués à certains retards, à certains reports, aux aléas de la vie municipale. 

    Il y a quelques jours, on nous annonce très officiellement cela :

    A partir de mardi 20 juin, des travaux d’aménagements des dessous des arcades de la rue de la Goutte d’Or vont être effectués.
     
    Ces travaux participent de la volonté de la municipalité du 18e d’améliorer les arcades et permettre aux habitants de réinvestir cet espace.
    Des panneaux de bois vont venir fermer les arcades. Une grande fresque viendra les décorer d’ici la fin du mois de juin.
     
    Les travaux débuteront mardi 20 et se dérouleront jusqu’à samedi 24 juin de 8h à 16h30.
     
    A terme, dans le cadre du NPNRU  (Nouveau programme national de renouvellement urbain), cette rue fera l’objet de  travaux plus importants.
    Ah bon. Et en effet, ces travaux d'installation de panneaux de bois ont bien été réalisés dans la semaine du 20 au 24, comme annoncé. Voici quelques photos qui vous montrent l'évolution de la situation :

     

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    Le trottoir a été libéré de toute emprise et nettoyé. En réponse à notre question sur la présence des sans logis depuis des mois, voire des années, à cet endroit, la Mairie nous a répondu qu'un traitement social leur avait été proposé. Hum. Pourquoi pas plus tôt ? Sans doute que cela a été fait mais refusé, et comme l'espace était libre et à tous les vents, il devenait difficile aux autorités d'en interdire l'accès. Les tentatives d'occupation par de nombreux bacs à plantes vertes n'avaient pas été un franc succès. 

    Ensuite, le dessous des arcades est protégé par des grilles qui ménagent les entrées des commerces, avant l'installation des palissades en bois. Voir la suite ci-dessous. 

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    Fin du dispositif à l'angle de la rue quand on découvre les marches du passage Boris Vian, qui malheureusement sent toujours très mauvais. Comme les mauvaises habitudes, les mauvaises odeurs sont tenaces.

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    Nous attendons la fresque promise et nous vous faisons d'autres photos... Promis ! 

  • Squares Léon et Bashung : des espaces rénovés bientôt ?

    Les squares Léon et Bashung vont bénéficier d'un réaménagement d'une partie de leurs espaces. Pour le square Bashung bien malmené depuis des mois, ce ne sera pas du luxe ! Une délibération du dernier Conseil de Paris de début juin a en effet été adoptée en ce sens. Dans le cadre du budget participatif 2016, la Ville avait souhaité mettre l'accent sur les quartiers populaires avec une enveloppe de 30 millions d'€. Ainsi, ce seront 10 squares et parcs qui auront droit à un lifting dont deux dans la Goutte d'or.

    Square Léon

    Il a connu plusieurs aménagements, tout d'abord en 1990 puis en 2006, en concertation avec les habitants. Il avait la spécificité de rester ouvert 24h sur 24. Mais ce qui devait arriver arriva... vandalisme, trafics, nuisances sonores avaient vite exaspéré les riverains, sans compter le service des espaces verts qui devait régulièrement remettre les lieux en état. Décourageant et couteux. L'éclairage avait du être entièrement refait car les lampadaires étaient caillassés. En 2009, il fut donc décidé de fermer à 23h30. Nous étions à la réunion publique houleuse, perturbée par quelques adolescents qui n'appréciaient pas que leur terrain de "jeux" nocturnes disparaisse. Le maire de l'époque Daniel Vaillant avait tenu bon.

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    Les paniers de basket sont en mauvais état  

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    Les grilles de protection ont besoin d'être changées

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    Pour cette nouvelle étape de travaux, on nous annonce la réfection des structures des deux aires multisports et la réfection des sols pour un coût de 270 000 €.

    Square Bashung

    Il s'agit du petit dernier si on peut dire puisqu'il fut inauguré en juin 2012 (voir notre article du 28 juin). Alors pourquoi faut-il déjà revoir cet espace dans sa partie nord pour un coût de 50 000 € ? Car budget participatif ou pas, l'argent reste celui versé par les contribuables. Quelques photos vous permettront de vous faire une idée.

     

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    Mur nord très dégradé au fond du jardin

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    Recoin qui favorise la malpropreté et pas utilisé par les enfants

     

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    Table de jeux dégradée

    De plus, dans la partie nord du jardin, limitant ainsi l'espace de jeu dans le square,  ont été posés de gros blocs de pierre qui sont potentiellement dangereux pour les plus jeunes.

     

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    Ce square, attendu et bien accueilli par les parents de jeunes enfants est désormais quasiment inoccupé au niveau des aires de jeux tant l'endroit est devenu peu agréable. En conséquence, le square Saïd Bouziri devant l'église Saint Bernard et le square Léon, eux, sont surchargés.

     

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    Ces photos ont été prises en journée à des moments où habituellement venaient de jeunes enfants accompagnés.

  • Modification du Plan Local d'Urbanisme

    paris,plu,logements-sociaux,environnement,commercesLe bon vieux Plan Local d'Urbanisme (PLU) est de retour !

    Afin de mettre en oeuvre les priorités de son programme électoral, Anne Hidalgo et l'exécutif parisien ont besoin d'une révision du PLU datant déjà de 2006, modifié légèrement deux fois depuis, pour les sujets suivants :

    • le logement,
    • l'environnement,
    • l'attractivité de la capitale.

    Il ne s'agit pas de revoir tout le PLU mais de se limiter aux trois thèmes ci-dessus. Pas question par exemple de toucher à ce qui concerne le patrimoine et les protections accordées par le PLU ou bien encore à la hauteur des bâtiments. L'idée est d'adapter le PLU, toujours pour ces trois sujets, aux lois nouvelles, notamment la loi ALUR de 2014 pour le logement, et aux différents plans directeurs établis par la Région Île-de-France (par exemple le Schéma Directeur horizon 2030). On en profitera aussi pour regarder ce qui n'a pas fonctionné dans le PLU version 2006 afin d'améliorer les choses.

    Passons rapidement les thèmes en revue.

    Anne Hidalgo a fait du logement et plus particulièrement de l'accession au logement pour tous sa priorité. Personne ne conteste le fait que se loger à Paris est devenu très difficile voire impossible pour beaucoup de gens. La loi ALUR oblige à terme la capitale à avoir 25% de logements sociaux dans son parc immobilier et la maire s'est engagée sur 30% à l'horizon 2020. Le marquage sur des cartes, immeuble par immeuble, permet d'inclure des contraintes spécifiques lors d'opérations immobilières comme ce fut le cas par exemple pour l'ancienne école Advancia rachetée à la Chambre de Commerce et d'Industrie par un promoteur. Sans oublier les reconversions de bureaux en habitations.

    Le souci de préservation de l'environnement est heureusement devenu une réalité aujourd'hui. De la végétalisation de la ville à la réalisation de logements basse consommation ou de bâtiments à énergie positive, il faut aussi que le PLU modifié s'en préoccupe.

    L'attractivité de la capitale est un atout majeur de son économie. Que ce soit pour le tourisme - Paris, ville la plus visitée au monde - ou pour les commerçants / artisans qui font la vie des quartiers, là encore le PLU modifié a son rôle à jouer.

    La mairie de Paris a donc lancé le processus de modification du PLU, processus qui est très lourd, d'autant qu'elle a voulu, avant la nécessaire et obligatoire enquête publique, lancer une concertation auprès des Parisiens pour recueillir leurs propositions. Des réunions ont lieu dans chaque arrondissement - c'était le 10 octobre dans le 10e, ce sera le 4 novembre dans le 9e et le 12 novembre dans le 18e - afin de dialoguer avec les élus et la Direction de l'Urbanisme. Et comme nous sommes à l'ère du numérique, un site dédié - imaginons Paris - a été ouvert. Il contient non seulement toutes les informations nécessaires, notamment le calendrier pour cette modification du PLU, mais aussi la possibilité de faire des propositions, de commenter les propositions des autres, ... enfin beaucoup de fonctionnalités pour ce site qui, disons-le, est assez bien fait.

    C'est un travail très compliqué que cette révision du PLU. Intégrer toutes les contraintes (lois, schémas directeurs, ...) ainsi que la réalité physique de la ville (immeubles, espaces verts, voies, ....) est quand même un casse-tête pour le citoyen. Mais nous vivons dans un monde complexe et nous devons assumer cette complexité. Donc chaque citoyen peut se saisir du sujet, soit individuellement, soit, peut-être plus facile, via une association ou un conseil de quartier.

  • Une réserve de matériaux de voirie sous le viaduc

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    L'extrémité nord de la rue de Maubeuge n'est pas très habitée, c'est un fait. D'un côté l'hôpital Lariboisière avec certains de ses bâtiments les plus anciens (secteur Pierre Lescot): les  murs s'effritent depuis des décennies, offrant un aspect lépreux, que cachent partiellement d'immenses panneaux publicitaires, tout aussi laids. De l'autre côté, un immeuble de la SNCF ou société apparentée (Railrest et Transport ferroviaire), plutôt moderne, un profil assez conquérant, façade majoritairement en verre. Les institutionnels, qu'ils soient présentables ou pas, ne font pas une rue humanisée. De fait, cette extrémité de la rue de Maubeuge ressemble à une sortie de zone industrielle. 

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     Que voit-on une fois passé le viaduc, côté 18e ? La rue de Tombouctou. Elle débouche sur le boulevard de La Chapelle, après avoir dépassé la rue de Jessaint qui franchit, elle, les rails du réseau de la Gare du Nord. Elle est balisée par deux hammams dans des immeubles anciens en bon état, et des commerces dont une boulangerie qui aux beaux jours proposent à ces clients quelques chaises en terrasse. Un cadre populaire de manière générale comme l'est le 18e arrondissement.

     Entre les deux lieux que nous venons de décrire, il existe un espace, situé sous le viaduc, qui est en quelque sorte un "no man's land", une zone dont la fonction est incertaine, indéfinie, voire ignorée. On a bien cherché à lui en donner une, en implantant une station de Vélib', près du pilier sud-est, côté 10e donc. Mais les vélib' sont rarement au rendez-vous. Les gestionnaires diront peut-être, comme ils l'ont fait pour la station sous le viaduc, aussi, devant chez Tati, que "la station est peu productive", en langage courant cela signifie peu utilisée, mais dans cette logique, sait-on si elle est peu ou pas utillisée parce que les vélos manquent, ou bien ces derniers manquent-ils -de fait la station n'est pas réapprovisionnée- parce qu'elle est peu utilisée ?

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    En ville aussi, la nature a horreur du vide. C'est ainsi que l'espace du terre plein central du boulevard de La Chapelle accueille régulièrement des occupants divers. Pendant longtemps des camionnettes et des voitures particulières ont stationné sur ce trottoir bien que surélevé. La ville, pour éviter que le lieu ne devienne un parking, y a fait poser des blocs en béton qui en limitent l'accès. Ce bornage a eu pour effet immédiat de le rendre sale, car les engins de la propreté n'ont pu continuer à le nettoyer correctement. C'est du moins ce que nous ont dit des agents de la DPE rencontrés sur place. On peut le concevoir.

    Depuis quelques semaines, ce sont des matériaux qui occupent les lieux. Entourés de palissades vert et blanc, ils s'étendent d'une pointe à l'autre de l'espace. Pour combien de temps ? A qui appartiennent-ils ? S'agit-il des travaux de rénovation des réseaux ErDF ou d'un autre concessionnaire de la Ville ? Mystère.

    Lors d'une récente réunion, nous avons posé une question informelle à un chargé de mission de la mairie du 18e sur le devenir de cet espace...: Oui, il y aurait une rénovation en vue dans un proche avenir.

    Mais encore ?

  • Dernier Conseil de quartier Lariboisière avant l'été

    Le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul du 15 juin avait attiré une quarantaine d'habitants du quartier. Une première, il n'y avait pas de sujet précis à l'ordre du jour. Thème choisi : quels projets pour votre quartier ? Les budgets d'investissement du conseil de quartier restant inutilisés, l'équipe d'animation avait  souhaité créer une commission dans laquelle des projets proposés pourraient être élaborés. Elle avait donc lancé quelques pistes dont nous donnions la liste le 14 juin ici même. (Végétalisation autour de l'hôpital Lariboisière, agrémenter le Parvis de la Gare du Nord, restaurer les horloges de l'église Saint-Vincent-de-Paul, repenser l'aménagement du square Cavaillé-Coll, éclairer l'escalier monumental de la rue d'Alsace, participer financièrement à la commission de solidarité inter quartiers.)

    Parmi les participants, certains ont proposé d'autres projets :

    - l'installation d'une terrasse de café, qu'Elise Fajgeles, l'élue du 10e chargée de l'espace public a rebaptisée buvette, sur les gradins du square Cavaillé-Coll. Pourquoi cette idée ? Il n'a échappé à personne, surtout pas aux riverains des rues Fénélon et Bossuet, pas plus qu'aux habitants du quartier qui ont de jeunes enfants, que le square est difficilement accessible aux familles. En effet, la salle a confirmé, ne devrait-on pas dire, la salle s'est plainte de l'état déplorable du square : il est occupé par des groupes peu enclins à soigner leur environnement. Comment dire les choses ? Que ce soient des dealers, des jeunes du quartier, ou des personnes sans domicile fixe, le résultat est un peu le même... la propreté du lieu souffre. Il y a manifestement là une occupation illicite de l'espace public, au moins la nuit. Il semble que la Ville soit consciente de l'état du square, mais elle renvoie le maintien de la sécurité dans le square aux autorités de police, qui sont compétentes dans ce domaine. Elise Fajgeles a noté la proposition, mais dans le même temps, a souligné la difficulté d'une telle implantation qui relève des autorisations de plusieurs services de la Ville et d'une concertation préalable entre elles...

    vers Maubeuge panneaux.JPG- une meilleure signalétique rue de Maubeuge à partir du boulevard de La Chapelle pour les automobilistes : c'est un très ancien combat d'Action Barbès, avant même que ne soit mis en sens unique le barreau Patin sous le viaduc du métro, l'association demandait à la section territoriale de voirie du 10e, mais aussi à chaque commission extra-municipale des déplacements, d'indiquer clairement que la rue de Maubeuge n'était qu'une desserte locale. En effet, prendre la rue de Maubeuge n'est utile que pour accéderaux urgences de Lariboisière ou aux parkings Vinci. Et bien sûr, nécessaire aux riverains des rues Ambroise-Paré et Guy-Patin.

    - la restauration des grilles de l'église Saint-Vincent-de-Paul, elles sont rouillées par endroit, et il est vrai que cet entretien est à la charge de la Ville.

    - un éclairage type historique, avec lanternes 19e siècle, comme de nombreuses rues du centre de Paris en disposent, pour rendre plus esthétiques les abords de l'église et diminuer son côté glauque.

    L'appel de l'équipe d'animation à réfléchir sur les sujets proposés par les uns ou les autres est pourtant resté sans écho. Le but serait de créer une commission, un petit groupe de personnes motivées, en plus des animateurs, déjà bien sollicités par la préparation des réunions plénières. Il faut confronter les idées, débattre, donner vie à un projet, se l'approprier, laisser tomber celui-ci et se saisir de celui-là, plus consensuel, plus nécessaire, moins compliqué... Un travail de groupe en somme. Malheureusement beaucoup de riverains étaient venus pour exprimer un problème personnel et attendait donc une réponse des élus présents. Qui un problème de bruit, qui un problème de circulation...

    Pourquoi est-il si difficile d'impliquer les habitants dans leur quartier ?

    Les habitants ont cependant voté un don de 5 000 € à la commission solidarité inter quartiers, somme qui sera débitée du budget d'investissment du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul. Rappelons ici que la Mairie de Paris abonde ce budget de quelque 8 000 € par an.

  • Une rue qui mérite une attention particulière

    En passant à pied tout récemment dans la rue de la Goutte d'Or, il nous est revenu à l'esprit une réunion de l'été dernier à la mairie du 18e. Il s'agissait, ce 3 juillet, d'écouter la restitution des premiers mois d'exercice du dispositif de zone de sécurité prioritaire de Barbès - la Goutte d'Or - Château Rouge. Nous étions plusieurs de l'association à y assister et à écouter les représentants de la préfecture, du parquet et de la mairie. Nous avions d'ailleurs fait un article à l'époque, quelques jours plus tard, pour rendre compte de la situation. C'est ici.

    Après les résultats de l'enquête sur la notion de sécurité telle que ressentie par les habitants qui avaient répondu au questionnaire, la parole fut donnée aux participants. Un commerçant, un pâtissier possédant une boutique et un second local rue de la Goutte d'Or voulait faire part de son désarroi de ne pas pouvoir accéder correctement à son local à la veille du Ramadan. Celui-ci commençait le 10 juillet. Or des hommes sans logis ont depuis très longtemps élu domicile et posé leurs affaires dans ce coin de rue. Ils acceptent très difficilement qu'on les en déloge, ni même que les services de la Propreté nettoient cet espace. Le commerçant mettait en avant les conséquences sur son chiffre d'affaire, la période du ramadan étant très porteuse... 

    La mairie s'est alors engagée à disposer devant la boutique des bacs à plantes vertes pour ménager un espace libre. Et cela dans un laps de temps très court, puisqu'on était alors à une semaine du début des festivités. Ce qui fut dit, fut fait ! 

    Malheureusement on sait que rien n'est simple en ville. Deux inconvénients à ce souci louable de végétalisation expresse :

    1- Les services des Parcs et Jardins (DEVE) n'acceptent plus de se charger de l'entretien de nouveaux bacs à plantes. C'est ainsi que dans le 10e par exemple, la régie de quartier se charge de l'arrosage et du maintien des plantes dans les pots disposés depuis quelques années sur les placettes (par ex. Paré-Patin) ou au coin des rues. Dans d'autres lieux, ce sont des chartes passées avec des associations de riverains qui arrosent quand les plantes réclament... (par ex. rue Affre, 18e). Là, l'opération a été rondement menée, mais a-t-on pris de le temps de savoir qui jouerait le jardinier ?

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    2- Bien que très lourds, ces bacs, remplis de plus ou moins un mètre cube de terre, ne sont pas restés tout à fait aux places qui leur avaient été attribuées. On peut légitimement penser qu'ils ont été déplacés de manière à ménager un recoin plus commode aux personnes à la rue. Déplacés par ces mêmes personnes probablement.

    Le commerçant avait eu gain de cause en réclamant un aménagement de l'espace public à des fins purement privées, même si l'on comprend les nuisances liées à la situation pour son commerce. Mais dès lors n'aurait-il pas pu veiller un tant soit peu à la configuration des lieux, à la disposition des bacs et à l'entretien des plantes vertes ? Tout ne tombe pas du ciel en permanence ! Aide toi et le ciel t'aidera, comme dirait l'autre.... Au lieu de cela, nous sommes dans une rue toujours aussi sale, toujours occupée par les paillasses nauséabondes de pauvres bougres, passablement alcoolisés une bonne partie de la journée, et qui, cerise sur le gâteau, n'accueillent pas à bras ouverts les agents de la Propreté. Et les habitants dans tout cela ??  

    Nous avons lu dans le document de campagne d'Eric Lejoindre, candidat à la mairie du 18e, que l'équipe qui se présente avec lui veut mener une requalification urbaine des arcades de la rue de la Goutte d'Or et de la rue Boris Vian. Nous applaudissons à deux mains ! 

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  • Collecte ou pas collecte des ordures ménagères les dimanches ?

    Lors de sa dernière séance (11-12 février), le conseil de Paris a débattu avec vigueur du projet de supprimer la collecte des ordures le dimanche. Exécutif, opposition, Front de Gauche, et Europe-Ecologie-Les Verts, chacun a défendu son idée du ramassage.  Les uns estiment que les ordures seront stockées dans de mauvaises conditions, et qu'elles viendront grossir le volume à ramasser le lundi. Les autres misent sur la baisse du volume en général, une baisse qui n'est pas spectaculaire mais qui tendrait à se confirmer (11% depuis 2001 d'après François Dagnaud qui quitte sa délégation à la Propreté pour la mairie du 19e). 

    Cette discussion a eu lieu dans le cadre du nouvel appel d'offre pour le renouvellement des contrats de collecte des ordures ménagères pour la période de 2014 - 2019. L'objectif est de passer à une collecte sur six jours, partout où cela est possible, autant pour diminuer le bruit, la pollution que de limiter le travail dominical pour le personnel qui effectue ces tâches. Les conditions du nouvel appel d'offres prévoient que les bacs et les bennes à ordures soient équipés d'une puce permettant de connaître précisément jour par jour et immeuble par immeuble la réalité des volumes collectés. On peut aussi imaginer que les données collectées servent à terme à une facturation différenciée par immeuble. C'est le cas dans beaucoup de villes en France et à l'étranger. Pour l'instant personne n'en parle. Mais une fois le dispositif en place sur les camions... 

    Qu'en est-il actuellement de la collecte dominicale ? Les conteneurs à ordures sont-ils toujours sortis le dimanche ? Les gardiennes d'immeubles en ont-elles l'obligation ? Les entreprises de nettoyage et de sortie des poubelles le font-elles systématiquement les dimanches et jours fériés ? Autant de questions, dont les réponses sont très liées aux contrats signés entre copropriétés et sociétés extérieures, ou avec les employées qui dépendent de la copropriété... Dans ma rue, pour rester proche du terrain, les poubelles sont rares sur le trottoir le dimanche matin. En revanche, les encombrants se battent pour occuper le terrain dès le samedi matin ! 

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    Pour information : Comment se fait l’attribution des bacs ?

    Le nombre de bacs attribués correspond au volume de déchets ménagers produit quotidiennement. Les services techniques de la propreté évaluent ce volume en fonction du nombre d’habitants dans l’immeuble.

    Ils prévoient : 
    10 litres par personnes pour les bacs à couvercle vert (déchets non recyclables) 
    12 litres par personne pour les bacs à couvercle jaune (déchets recyclables, sauf le verre) 
    2 litres par personne pour les bacs à couvercle blanc ( verre)

    Les volumes de bacs les plus courants sont : 120 l, 240 l, 340 l (bacs à 2 roues), 500 l et 660 l (bacs à 4 roues)

    Pour en savoir plus, voir le site de paris.fr

  • La Mission Cinéma pilote le dossier Louxor

    Mission cinéma : comment pilote-t-elle le projet Louxor en 2010 ?

    PHOTOS - travaux LOUXOR 2010 09.JPGDepuis que le Comité de pilotage Barbès existe, Action Barbès a rencontré plusieurs fois le délégué général de la Mission Cinéma, Michel Gomez. C'est par son intermédiaire que les visites du Louxor ont pu avoir lieu jusqu'en juin dernier. Il nous connaît et a accepté de nous recevoir fin septembre pour nous expliquer les grandes lignes de la mission qui est confiée à son agence et comment il compte s'y prendre pour la mener à bien. Interview de Michel Gomez en compagnie de Fanny Cohen, chargée de mission très impliquée dans le projet Louxor.

     

    Le calendrier des travaux rendu public prévoit la démolition du gros œuvre pour cet automne. Ce calendrier est-il toujours inchangé et des visites pourront-elles encore avoir lieu ?

    Le calendrier est tout à fait respecté. Des visites auront lieu malgré les gros travaux, mais en petit groupe, au maximum dix personnes, avec port du casque obligatoire. La responsabilité des personnes extérieures au chantier est désormais supportée par les entreprises qui seront très vigilantes. Les riverains seront avertis des grosses destructions - celles qui seront les plus bruyantes - par leur syndicat de copropriétés et par un affichage sur les portails d'entrée. Les travaux ultérieurs de foncement de pieux devraient être moins ressentis par les immeubles collatéraux. Par ailleurs, nous avons décidé de produire une lettre trimestrielle pour informer les habitants de l'avancée du chantier, et donner toutes sortes de réponses aux questions bien légitimes des uns et des autres. Ce sera un deux-pages très simple que les mairies pourront imprimer mais dont la diffusion, de la part de la Mission Cinéma, restera par l'Internet, pour des raisons de budget.

    Les palissades sont déjà en partie recouvertes de tags et d'affiches. Pensez-vous à les utiliser autrement ? Nous avons vu sur le blog des conseils de quartier du 10e, une proposition artistique visant à habiller des murs par des graffeurs. Ce serait peut-être intéressant de lancer un tel projet. Les fresques de ce type s'intègrent bien dans les quartiers populaires, et sont respectés en général.

    Vos photos sont éloquentes...  Nous avons déjà prévu un habillage du chantier en deux temps et deux parties. Le haut des façades sera caché par un projet artistique, une bâche de qualité, sans publicité. Et le bas, donc les palissades, accueillera des expositions de photos, avec un renouvellement régulier, au fur et à mesure de l'avancée du projet. Les infos sur le projet pourront être complétées par des photos + informations sur l'histoire du quartier, ou du lieu. Nous voulons faire participer les trois arrondissements limitrophes et tout faire pour que les habitants s'approprient le projet. Nous avons prévu que ces surfaces soient facilement nettoyables...  Encore une chose sur laquelle je voudrais insister : il s'agit d'un chantier propre, avec un tri des matériaux sur place avant leur évacuation. On ne peut pour autant garantir que le chantier ne provoque pas des perturbations au niveau de la circulation. Nous avons demandé aux entreprises que les gros mouvements de camions n'aient pas lieu les jours de marché. C'est un souhait.

    Vous pourriez faire en sorte que l'existence du chantier soit annoncée bien en amont sur les boulevards de Rochechouart et de Barbès. Les automobilistes pourraient éviter ainsi, au besoin, le boulevard de La Chapelle lors des chargements de gros camions.

    Nous verrons avec la Direction de la voirie et des déplacements.

    Venons-en à la programmation. La Mission cinéma est-elle chargée du projet jusqu'à l'ouverture du cinéma ? En êtes-vous à la rédaction du cahier des charges ? Et si oui, quelle est la marge des habitants pour donner leur avis sur le sujet ?

    Nous aurons même pour mission de suivre le dossier après l'ouverture du cinéma...  Nous ne lâchons pas l'exploitant après désignation. Les grandes lignes sont confirmées : trois salles art et essai, toutes équipées en numérique, avec l'une d'elle équipée aussi d'une régie pour y faire des spectacles musicaux. Une des salles du sous-sol sera dédiée plus particulièrement aux cinémas du monde, pas du Sud ou de la Méditerranée, mais aux cinémas du monde, celui qui ne trouve pas toujours un grand écho. Le classement « art et essai » de la salle oblige l'exploitant à programmer 70% de ses films en A&E mais lui permet aussi de prétendre aux aides dont ce cinéma bénéficie. Il faut toutefois savoir que certains films recommandés art et essai par le CNC font beaucoup d'entrées, par ex. Gran Torino de Clint Eastwood en 2009.

    Quant à la marge des habitants, il faut dire que nous n'allons pas les consulter pour écrire le cahier des charges, qui est en grande partie un document juridique, une délégation de service public (DSP) très encadrée.  En revanche, nous souhaitons que le Louxor s'intègre dans les habitudes du quartier. Nous avons établi une cartographie culturelle du quartier et nous nouons des contacts avec d'autres lieux, comme le centre Barbara, tout proche. Le Louxor sera aussi un lieu d'accueil pour les élèves dans le cadre de l'éducation à l'image, qui marche très bien. Maintenant, on n'est pas complètement fermé aux suggestions venant des habitants, mais il faudrait parler d'échanges plutôt que de concertation. Il faut réfléchir à la procédure que ces échanges peuvent suivre, pour qu'on la définisse lors de la réunion qui se tiendra au premier trimestre 2011, sachant que la DSP sera lancée en septembre 2011 et que le cahier des charges doit être bouclé avant cette date.

    Il faudra tenir compte des souhaits de la Ville, de l'offre culturelle existante, du choix de l'exploitant, de ses choix à lui, exploitant... La Ville choisira le mieux disant, mais pas fatalement du point de vue financier. L'intégration dans le quartier, comme je le disais, est importante et donc le programme autour du film, les animations, tout ce qui peut accompagner des projections, avant-première, festival, est à regarder de très près et à valoriser.

    PHOTOS - Chapelle LOUXOR 2010 09.JPGQuelle garantie avons-nous que tout se déroule selon les plans ? Une garantie financière de l'exploitant si les entrées sont insuffisantes pour assurer l'équilibre ? Des difficultés économiques seraient-elles compensées par une augmentation des subventions de la Ville ?

    La DSP est une procédure bien rôdée. Les juristes prévoient toutes les situations, y compris les cas de difficultés financières, et les façons d'y remédier. Elle est signée pour 7 ans. Au niveau des tarifs des places de cinéma, la Ville ne peut intervenir. L'ensemble est très contrôlé pour éviter des distorsions de concurrence. En revanche, elle peut écrire dans son cahier des charges, qu'elle est sensible aux efforts de l'exploitant en direction des spectateurs étudiants, ou chômeurs, ou retraités (seniors en politiquement correct), etc. Subtil, mais juridiquement correct.

    Paris, le 28 septembre 2010

     

  • Un voeu en mairie du 10e contre la présence des porte-huit

    Nous reprenons la suite de notre article du 1er septembre dernier sur le sujet, comme promis.

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    Depuis plusieurs années, l'association Action Barbès, la Direction et les médecins de l'hôpital Lariboisière ont dénoncé les nuisances liées au transport des voitures de location près de la gare du nord, dans le secteur de l'hôpital Lariboisière. Si la situation a connu par période quelques améliorations, force est de constater que celle-ci se dégrade sérieusement. Les véhicules sont parfois jusqu'à cinq rue Ambroise Paré, moteurs nécessairement en marche pour charger ou décharger les voitures. Action Barbès a participé à de nombreuses réunions lors des aménagements de circulation dans le quartier, alertant sur la difficulté des véhicules d'urgence à entrer et sortir de l'enceinte de l'hôpital (courriers aux élus, interpellation des différents commissaires de police qui se sont succédés depuis 2007, intervention lors des réunions du comité de pilotage Barbès à l'Hôtel de Ville). Les patients, les personnels et les responsables de l'hôpital se plaignent régulièrement de la présence bruyante et polluante des porte-huit – chaque camion transporte huit voitures individuelles - des sociétés de location de voitures, nombreuses dans la gare du Nord.

    Les nuisances sont de trois ordres:

     

    • circulation: La longueur de ces porteurs à remorque exige un espace de braquage très large et ils bloquent régulièrement la circulation en tournant de la rue Guy Patin vers le boulevard de la Chapelle, la situation se compliquant les jours de marché. Ils ajoutent des encombrements alors même que les véhicules d'urgence peinent déjà à entrer et sortir de l'hôpital que ce soit rue Ambroise Paré ou sur le boulevard de La Chapelle.Pour mémoire l'hôpital Lariboisière est siège d'un SMUR qui effectue plus de 3000 interventions par an.

    • santé : Les émanations de gaz toxique des porte-huit dont le moteur n'est pas coupé pour fournir de l'énergie au plateau ainsi que le bruit et les vibrations sont fortement préjudiciables à l'activité médicale, paramédicale et à la santé des patients.Pour information, certains boxes de consultations tant des urgences que de la policlinique sont à hauteur des pots d'échappement. A l'heure de la future mise en place des Zapa, zones d'actions prioritaires pour l'air, et où on a pris conscience des dangers liés aux particules fines et au dioxyde de carbone, cette situation n'est pas acceptable. Les nuisances sonores sont également à prendre en compte.

    • Sécurité : le stationnement des porte-huit à hauteur du 2 rue Ambroise Paré masque le feu tricolore et fait courir un risque majeur d'accident tant pour les piétons (patients et personnels) qui empruntent le passage protégé que pour les véhicules qui entrent et qui sortent de l'hôpital

    Les actions menées au cours de la première mandature semblaient avoir été entendues par le Maire de Paris puisqu' « une Charte des bonnes pratiques pour le transport et la livraison des marchandises » avait été signée en juin 2006 pour une application au 1er janvier 2007. Elle comprenait des règles de circulation restrictives selon les arrondissements et la taille des porte-voitures (porte-cinq ou porte-huit).

    Mais la Fédération des entreprises de transport et de logistique de France (TFL) et la FNTR Ile-de-France ont obtenu un premier sursis, jusqu'à fin 2009, puis un second... à octobre 2010.

    En avril 2011, la mairie de Paris après des négociations longues semblait enfin décidée à trancher : un protocole d'engagement était soumis à tous les professionnels de la filière automobile pour mettre en œuvre de nouveaux schémas logistiques d'ici à cinq ans, soit 2016. Faute de signature, la Mairie devait interdire purement et simplement le transport et la livraison de voitures en porte-huit dans le courant 2011.

    Observant qu'en 2012, ces véhicules circulent toujours, l'association Action Barbès demande confirmation :

    • de la signature du protocole d'engagement par les constructeurs, loueurs et syndicats professionnels de la filière automobile,

    • de l'interdiction de ces véhicules porte-huit en 2016 selon l'accord,

    • de l'application des mesures restrictives pendant la période transitoire, à savoir l'interdiction totale dans les arrondissements du centre (1er à 7e) et leur circulation tolérée de 6h à 12h dans les 13 autres arrondissements.

    (source : WK-Transport–Logistique.fr et l'Officiel des transporteurs du 15/04/2011)

    paris,10e,rémi-féraud,elise-fajgeles,porte-huit,circulation,pollution,hôpital,lariboisièrePar ailleurs, Action Barbès et la direction de l'hôpital Lariboisière, sous la responsabilité de Christian Nicolas, demandent au maire du 10e, dans un premier temps, d'intervenir auprès du commissaire Grinstein afin qu'il fasse respecter le stationnement réservé rue de Maubeuge aux porte-huit et qu'il verbalise les véhicules en double file rue Ambroise Paré ce qui n'est pas le cas actuellement. Dans un deuxième temps, nous demandons qu'une réunion soit organisée au plus vite avec les acteurs concernés afin de revoir le problème des emplacements de ces véhicules rue de Maubeuge.

    Le réaménagement de la gare routière rue du faubourg Saint-Denis ne représente-t-il pas une opportunité pour une réflexion d'ensemble sur le sujet ?  

     Vous venez de lire ci-dessus le texte du voeu, rédigé en commun avec la Direction de l'Hôpital Lariboisière et présenté le 17 septembre au conseil d'arrondissement du 10e, comme son règlement le permet. Nous avons résumé pour vous la réponse de la mairie et les échanges entre conseillers du 10e :

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    E. Fajgeles, chargée de l'espace public et des déplacements,  rappelle qu'elle s'est déjà déclarée favorable à l'interdiction de ces porte-voitures lors du dernier Conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul, opinion que partage l'ensemble des élus du conseil d'arrondissement. Elle confirme qu'un protocole, qu'elle s'engage à faire parvenir à Action Barbès, a bien été signé entre la mairie et l'ensemble des professionnels. Il comporte l'interdiction totale des porte-huit en 2016, déjà appliquée dans les arrondissements centraux de la capitale, et en attendant ce terme, un règlement plus restrictif est en vigueur dans les autres.

    « Mais le secteur de la gare du Nord est particulier », a-t-elle ajouté. « Nous savons le problème qu'ils posent dans le quartier » « Une réunion a déjà eu lieu, à la suite de laquelle des aménagements et une révision des places de stationnement réservées aux porte-huit ont été décidés et réalisés. Ils donnaient satisfaction à l'hôpital.» Elle ajoute que les choix n'étaient pas toujours en conformité avec les souhaits de la section territoriale de voirie.

    Selon les témoignages reçus en mairie, la situation s'est dégradée dernièrement et le stationnement des porte-huit s'est déplacé largement rue Ambroise-Paré. Une réunion doit être organisée très rapidement pour trouver des solutions.

    Elle précise que la mairie est en contact permanent avec le commissaire qui viendra au prochain conseil de quartier LSVP où les habitants auront le loisir de le questionner sur le sujet.

    Le maire conclut l'intervention de l'élue chargée de l'espace public en soulignant que les porte-huit stationnés rue Ambroise-Paré sont la preuve que les sociétés de location et leurs transporteurs ne respectent pas les accords signés avec la Ville et aussi que la verbalisation s'est relâchée.

    Alain Lhostis, conseiller chargé de la politique de la ville, rappelle le projet de réaménagement du site de Lariboisière et du regroupement avec Fernand-Widal. « Il s'agit de la reconstruction sur lui-même de l'hôpital avec un pavillon supplémentaire qui se trouvera à l'angle du bd de La Chapelle et de la rue de Maubeuge. Des perturbations sont à craindre. Il faut absolument assainir la situation au préalable avec les loueurs de voiture et obtenir des engagements fermes ». Il informe qu'une réunion se tiendra à l'hôpital le vendredi 21 septembre et que ces problèmes seront à l'ordre du jour.

    Intervention du conseiller de l'opposition municipale, Serge Federbusch. Il demande une refonte du plan de circulation dans ce secteur, qui ne donne pas satisfaction, d'autant qu'il y a le marché de la Chapelle deux jours par semaine. Les automobilistes sont coincés dans les sens uniques.

    Rémi Féraud précise que la mairie a beaucoup travaillé dans le passé sur le plan de circulation notamment avec Action Barbès et qu'aucun n'est idéal. Il faut arriver à tenir compte aussi de toutes les contraintes liées à la présence de la gare. Ne pas perdre de vue non plus que l'interdiction des porte-huit va se solder par une augmentation du nombre des porte-cinq...

    ElisabethCarteron reprend la parole pour rappeler les propos de Mme Hidalgo (en décembre 2011) sur la mise en place prochaine d'ateliers participatifs afin de réfléchir au plan de déplacements. Encore faut-il obtenir de l'APHP l'engagement ferme de la reconstruction de Lariboisière Fernand Widal, ajoute Alain Lhostis. Il précise avoir interpellé la ministre Marisol Touraine récemment pour l'obtention de financements en tant que président de la Commission de surveillance du groupe hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Fernand-Widal ...