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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Municipales 2008 : au Parti Socialiste

    Gourmandise et sérénité sont les mots qui semblent le mieux caractériser l’état d’esprit de Jacques Bravo, actuel Maire du 9ème et candidat à sa succession, à moins de 100 jours des élections municipales de 2008.

    Gourmandise parce qu’après avoir passé plus de vingt dans l’opposition municipale, son élection en 2001 lui a permis d’entreprendre dans l’arrondissement les projets qui lui tenaient à cœur et qu’il a envie de continuer. Gourmandise car il veut encore créer la surprise et a en tête des idées pour parachever ce qu’il a commencé il y a 7 ans. Gourmandise enfin car il regarde avec une certaine jubilation les noms de celles et ceux qui pourraient constituer la liste des 14 candidats dans le 9ème avec son lot de nouveauté et d’ouverture à la fameuse société civile comme annoncé le 6 décembre dernier.

    Sérénité devant le travail accompli mais aussi devant ce qui reste à faire.

    Jacques Bravo n’est pas ceux qui pensent qu’une élection se fait sur un bilan mais sait aussi qu’un mauvais bilan peut faire perdre une élection. Aussi inscrit-il ses actions futures dans la continuité et l’amplification de ce qui a été initié depuis 2001. Il a en tête trois priorités qui sont, de fait, celles qui ont marqué son actuelle mandature.

    Première priorité : la petite enfance et l’adolescence. L’arrivée massive de familles dans l’arrondissement a contraint la municipalité à un effort particulier qui doit être non seulement poursuivi mais amplifié dans les années à venir. Jacques Bravo place son action dans le temps long, faisant remarquer avec justesse, que les petits d’aujourd’hui sont les adolescents de demain et que les capacités d’accueil doivent obligatoirement évoluer en tenant compte de ce critère incontournable. Cela touche les écoles, les collèges et lycées, mais aussi les activités sportives, culturelles, …., bref toute la chaîne de la vie et l’horizon 2014 est une perspective raisonnable.

    Deuxième priorité : le logement, venir habiter dans le 9ème et y rester, c'est-à-dire,  donner à ceux qui le souhaitent, la possibilité de venir dans notre arrondissement. Certes, avec un peu moins de 4% de logements sociaux, le 9ème est loin des 20% requis par la Loi SRU mais l’histoire de notre arrondissement d’une part, certaines carences du passé d’autre part, sont responsables de cette situation. 600 logements sociaux ont été attribués pendant l’actuelle mandature. Si Jacques Bravo salue la performance – autant en 7 ans que pendant les 20 ans des mandatures précédentes – il est le premier à reconnaître que ce n’est pas assez et compte bien, là encore, amplifier le mouvement. Il dit qu’il ne ratera aucune occasion de récupérer des immeubles quand les occasions se présenteront et que la Mairie de Paris lui en donnera les moyens. Outre les familles, il souhaite faire un effort particulier pour les Seniors et le logement étudiant.

    Troisième priorité : le développement durable. C’est un peu le sujet à la mode mais manifestement il préoccupe le candidat Maire.  Dans un arrondissement aussi dense que le 9ème, que peut signifier l’écologie urbaine si ce n’est, quartier par quartier voire immeuble par immeuble, rue par rue pour l’espace public, l’optimisation des projets vus sous un œil soucieux du respect de l’environnement. Jacques Bravo a manifestement en tête quelques idées d’aménagement, chaque mètre carré compte. Il s’agit là d’ailleurs d’un sujet pour lequel le Maire reconnaît, assez facilement, qu’il n’a pas été assez loin. Que la reconquête de l’espace public par un usage maitrisé de la voiture lié au développement des transports urbains n’a pas été à son terme, que l’application des normes Haute Qualité Environnementale (HQE) doit être plus généralisée, que la plantation d’arbres est une nécessité quand cela est possible.

    C’est le 13 décembre que les militants du Parti Socialiste voteront pour désigner leurs candidats tant au Conseil de Paris (les 4 premiers) qu’au Conseil d’arrondissement (les 10 suivants). Sur les 14 noms que devra comporter la liste emmenée par Jacques Bravo, il sait que seulement la moitié sera pour son parti, les autres venant soit de la société civile soit de ses alliés communistes ou radicaux de gauche. Il sait aussi que le score des Verts au premier tour sera déterminant, le fameux seuil des 5% pour se maintenir et fusionner les listes sera-t-il atteint ? Là encore, on sent beaucoup de sérénité chez le candidat. Après tout, ce sont Les Verts qui ont décidé d’aller seul au premier tour ! Pour l’instant les sondages donnant aux Verts à peine 5% permettent aux socialistes, Jacques Bravo en tête, de regarder les rapports de force politique avec …… sérénité et gourmandise.
  • Démocratie

    Deux points sont à retenir de cette réunion :

    1/ la charte des Conseils de quartier du 9ème va être modifiée pour y intégrer l’expérience acquise au cours de ces dernières années. Il s’agit de modifications légères dont la principale peut être résumée en la création d’un binôme élu référant-collectif d’animation dans le fonctionnement des Conseils. L’idée est là d’impliquer plus les membres des collectifs dans la vie courante des Conseils et de ne pas laisser seulement l’élu référant assurer la coordination des travaux. Cela passera par un engagement moral des membres des collectifs à assurer un suivi plus serré des travaux des Conseils ;

    2/ les personnes présentes étaient bien sûr toutes très concernées par le développement de l’activité des Conseils de quartier qui pose encore problème, l’adhésion des habitants restant encore modeste. Il est prévu d’organiser fin Juin une réunion spécifique sur le sujet afin d’étudier ensemble les actions à mener pour rendre les Conseils plus attractifs et donc plus fréquentés qu’ils ne le sont aujourd’hui.

     

    medium_Republique.jpgDans le registre de la Démocratie locale s’est tenu Samedi 10 Juin un petit séminaire organisé par l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale et dont le thème était : la Démocratie locale a-t-elle une histoire ? Il s’agissait de remettre le sujet en perspective et de voir concrètement comment cette Démocratie participative a fonctionné en différents endroits.

     

    Dans une présentation d’introduction, il a été utilement rappelé que la question de la Démocratie locale était avant tout une idée urbaine. En effet, autant en milieu rural le lieu d’exercice de cette Démocratie est le village, entité naturelle, autant en ville la chose est sans doute moins évidente. Dans ce cadre d’ailleurs, il a été noté qu’autant le village avait été un lieu de domination (le seigneur dans les temps anciens puis les notables plus récemment) autant la ville avait été un lieu d’émancipation. L’Histoire de la ville de Paris en est un bon exemple. La Démocratie locale serait donc une problématique urbaine.

    Dans l’exercice de cette démocratie locale, la France a des particularités qui lui sont propres. La volonté de la Révolution puis de la République d’instaurer l’égalité parmi les citoyens a entrainé une espèce de nivellement des droits ne tenant pas compte des spécificités locales. La création des départements placés sous la haute autorité des Préfets n’a pas laissé de place à l’expression des besoins locaux. Ce jacobinisme a fait que l’Etat tout puissant est devenu comme une sorte d’outil d’oppression empêchant par sa volonté d’unification toute action locale spécifique avec comme argument le risque de diviser la République. C’est là une problématique spécifique à la France que l’on ne retrouve pas dans des Etats fédéraux comme l’Allemagne ou l’Espagne par exemple. Si bien qu’il a fallu attendre, malgré quelques tentatives comme celle, échouée, du référendum sur les Régions organisé par le Général de Gaulle en 1969, la loi de décentralisation mise en place par Gaston Deferre en 1982 pour engager le processus de déconcentration du pouvoir central et donner plus d’autonomie en local.

    Avec comme exemple la vie locale dans la ville de Colombes, longtemps aux mains du Parti communiste ou celui des aménagements dans le 13ème arrondissement de Paris dans les années 50/60, il a été rappelé que la vie démocratique locale de ces années là a été essentiellement basée sur le monde associatif, qu’il soit politique, laïque voire chrétien.

    De l’avis commun des intervenants, la vie démocratique locale est aujourd’hui essentiellement orientée sur des thèmes spécifiques, humanitaires principalement, mais finalement assez peu rattachés à la vie locale, les questions des sans-papiers, des SDF ou de l’aide au tiers monde dépassant largement le cadre des quartiers.

    medium_Republique_des_blogs.JPGEnfin, pour conclure cet article, notons qu’une initiative intéressante a été lancée par des internautes avec la création de « la République des blogs » qui se veut une alternative aux modes de débat traditionnel dans la perspective des prochaines échéances électorales. C’est un projet intéressant à suivre.

    Publier des informations locales et donner aux habitants de notre arrondissement le goût de vivre ensemble est, vous le savez, l’objectif de ce blog. Un des aspects, et certainement pas le moins important, est celui de notre vie citoyenne qui commence à l’échelon local. Dans ce registre, retenons dans l’actualité trois sujets de nature différente mais tous liés par la question politique dans le bon sens du terme.

    medium_Conseils_de_quartier_9e.jpgJeudi 8 Juin s’est tenue à la Mairie du 9ème la réunion plénière des Conseils de quartier de l’arrondissement. Une cinquantaine de personnes étaient présentes. Bien qu’en légère augmentation par rapport à 2005, n’est ce pas le signe, reconnaissons le, d’un certain manque d’intérêt des habitants pour ces instances. ?

  • Comité de pilotage Barbès restreint : marché, commerces et sécurité au menu

    Le précédent comité de pilotage Barbès (copil) avait eu lieu en février (voir notre article du 16 février). Comme à l'habitude, il était présidé par Philippe Chotard. Mais cette fois, peut-être parce que les points à aborder étaient moins nombreux, c'est Colombe Brossel, adjointe chargée de la prévention et de la sécurité, qui était aux manettes.

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    Nous étions donc moins nombreux autour de la table. Les échanges n'en ont pas pour autant été moins denses et parfois vifs.

    Autour de la table ronde avaient été conviés les commissaires des 10e et 18e Damien Vallot et Valérie Goetz, ainsi que le chef de district Jacques Rigon, des représentants du cabinet d'Olivia Polski, adjointe chargée du commerce auprès d'Anne Hidalgo, de la Direction de la Protection, de la Sécurité et de la Prévention (DPSP), de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE), Ludovic Piron pour le projet Promenade urbaine et des élus, Eric Lejoindre maire du 18e et Paul Simondon 1er adjoint dans le 10e.

    Nous nous garderons de faire un compte-rendu de cette réunion d'autant que certaines informations ne peuvent être actuellement diffusées.

    La question du marché

    Nous sommes revenus en premier lieu sur la réunion publique Promenade urbaine du 5 octobre  (voir notre article du 13 octobre). Réunion qui ne s'était pas déroulée dans une ambiance sereine. En effet, un groupe de commerçants, présents deux fois par semaine sur le marché Lariboisière, avait voulu manifester assez bruyamment son refus d’adapter le marché aux nouvelles contraintes, celles de l’aménagement de la Promenade urbaine, et notamment de limiter son extension. Ambiance tendue donc. Nous savons que, d'une part,  le renouvellement du délégataire (actuellement le groupe Dadoun) aura lieu fin octobre 2019 et que d'autre part, les modalités du nouveau contrat doivent être finalisées quasiment un an avant. Sachant tout cela,   nous avons voulu savoir où en était la réflexion pour un marché plus aéré et convivial. Nous sommes revenus sur les problèmes non résolus comme les livraisons de nuit qui sont réapparues récemment, malgré la vigilance de la police, les quantités de produits invendables qui partent vers les deux compacteuses en place, une de chaque côté, sur les stands non alimentaires, de plus en plus nombreux (et essentiellement tenus par des volants) et sur les ventes sauvette dans l'allée centrale.

    En ce qui concerne le nouveau contrat, la DAE réfléchit, nous a-t-on répondu. Bon, rien de nouveau donc. Alors sur le fonctionnement actuel (dysfonctionnements, devrait-on dire) quelles actions sont menées? Verbalisations, suspensions possibles voire radiations qui sont systématiquement contestées mais systématiquement maintenues. Ce qui fait perdre un temps certain ou gagner un temps certain, tout dépend de quel côté on est.

    Les agents de la  Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) sont présents les mercredis quasiment pendant toute la durée du marché, mais le samedi, les effectifs pris pour d'autres actions prioritaires sont moindres et c'est une autre histoire. Ainsi, les ventes sauvette dans l'allée centrale deviennent-elles plus que problématiques aussi bien pour les clients que pour les commerçants. De toute évidence, il faudrait une présence permanente.

    Une concertation devrait être mise en place entre la DAE, le délégataire, les commerçants, les associations. Une affaire à suivre pour Action Barbès.

     Les actions de la préfecture de police

    En ce qui concerne le marché, des agents interviennent la nuit pour verbaliser les camions qui stationnent le long du terre plein avant l'heure autorisée et ouvrent l'oeil sur les livraisons nocturnes. Le chef de district J.Rigon a suggéré que police, DPSP et DAE travaillent de concert sur ce point. En journée, il n'y a plus de camions sur les trottoirs, nous l'avons bien constaté.

    D'autres problèmes ont été abordés, malheureusement récurrents comme les trafics dans la Goutte d'or et les mineurs étrangers qui continuent à errer dans le quartier. Ces derniers sont très réfractaires à toute prise en charge, nous a expliqué la commissaire du 18e. Et ils sont de plus en plus violents. La délinquance s'est suradaptée, une situation qui n'arrange rien. Face à toutes ces difficultés, la police doit continuer à agir. Pas simple.

    En dernier lieu, nous avons demandé que la ville soit efficace sur la règlementation en matière d'étalages particulièrement sur le boulevard Barbès. Il y a un laisser aller (ou laisser faire) regrettable que nous avions déjà souligné. On est donc en droit d'attendre des améliorations, ce qui avec un peu de volonté devrait aboutir.

    Pour conclure cette rencontre, Colombe Brossel a  demandé un certain nombre d'actions à mettre en place. Nous espérons qu'elle sera entendue.

  • Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, des idées....

    Nous avions initié le concept de promenade urbaine de Barbès à Chapelle, puis jusqu'à Stalingrad pour faire bonne mesure, dès la campagne des municipales en 2013. Nos propositions d'aménagement étaient restées vagues parce que nous ne sommes ni aménageurs, ni urbanistes et que nous faisons confiance a priori aux services de la ville, Direction de la voirie ou/et Atelier d'urbanisme, pour concevoir un espace de qualité, ambitieux dans la vision et adapté aux quartiers que la promenade traversera. 

    Conscients que nous sommes dans les quartiers populaires du Paris ouvrier du XXe siècle, nous avions émis l'idée de lui conserver une ambiance urbaine et non de faire sous le viaduc une fausse campagne (encore moins de l'agriculture urbaine qui nécessite de vastes espaces), avec des "verdissements" qui ont tendance à s'étioler rapidement. Même confiés à des associations d'habitants volontaires pour leur entretien, ils peinent à prospérer tant le jardinage demande de constance et de persévérance dans un univers minéral. Certes il pleut à Paris, mais cela ne suffit pas, malheureusement. Bien sûr il existe quelques exceptions que nos lecteurs assidus ne manqueront pas de nous signaler ! Reconnaissons malgré tout que tout le soin nécessaire à l'entretien d'un jardin ou même d'un carré de verdure dans un cadre urbain n'est pas acquis. Certains jardins partagés dans le 18e, pour rester dans le quartier, sont loin d'être des réussites, en dépit de l'attachement qu'ils peuvent susciter à proximité. Et nous ne parlons pas de certains pieds d'arbres entourés de planches de récupération assez grunges... Si végétalisation il devait y avoir, il faudrait alors y mettre les moyens et donc ne pas compter sur une association du voisinage dont la pérennité n'est jamais assurée dans le temps ...

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    Là, on rêvait encore....

    A l'époque nous avions opté pour des ambiances citadines, en vogue et reconnues de plus en plus en milieu urbain, comme le street art. En brodant autour de cette culture avec des événements, des expositions, des performances... en partenariat avec les équipements culturels du parcours (Louxor, Centre FGO Barbara, Bouffes du Nord, Point Emphémère). Proposition complètement occultée lors des premières réunions de concertation. Si nous comprenons que cette proposition ne rencontre pas l'adhésion de tous, nous avons cependant insisté pour que les lieux culturels soient autant que faire se peut sollicités — ce qui a été fait.

    Depuis lors, la Mairie de Paris a confié la réflexion à un collectif d'associations et de professionnels, sensés collecter les idées des habitants et préparer une synthèse. Parallèlement les services de la ville s'attachent à approfondir le dossier et comme ils l'ont fait une première fois en juillet au Louxor et une seconde fois début octobre aux Bouffes du Nord, assurent la concertation, avant de lancer la réalisation du projet de quelque huit millions d'euros. Nous avons rendu compte de ces deux réunions publiques dans ce blog. Ici et .

    Pour autant, il n'est pas interdit de continuer à imaginer des aménagements possibles sur ce parcours. C'est ce qu'a fait une des associations de riverains avec laquelle nous entretenons de bonnes relations et avec qui nous avons échangé régulièrement. Nous avons donc demandé à SOS Chapelle l'autorisation de publier quelques unes de ses esquisses. Qu'en pensez-vous ? C'est l'occasion de donner votre opinion, et éventuellement de proposer d'autres idées. A vous ! 

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    Nous aimons bien la place de la Chapelle reconfigurée, avec des sorties latérales à la station de métro Chapelle, proposition qui a reçu une fin de non recevoir formulée par la représentante de la RATP aux Bouffes du Nord en octobre. Les associations SOS Chapelle et Demain Chapelle demandent à la RATP de revoir sa copie. Nous les soutenons dans cette démarche.

    Pour encourager le micro-commerce, ci-dessous des petites boutiques, des échoppes, confiées à des petits commerçants dans des espaces encadrés, voire même avec un soutien du type de celui dont bénéficient les repreneurs de bail de la Sémaest, dans les opérations Vital'quartiers.

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    Ou plus élaboré... chacun doit pouvoir trouver sa mesure et sa clientèle, pour faire vivre le quartier et agrémenter la promenade. Et pour rester dans la mouvance de l'économie sociale et solidaire, on peut penser aussi à des boutiques d'échanges : de graines, de plantes, de bouquins, d'électroménagers, d'outils, etc.

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    Nous remercions Philippe Girault, de Sos Chapelle de nous avoir autorisé à publier ses dessins. 

    Nous attendons maintenant la prochaine réunion de consultation qui doit avoir lieu un peu avant les fêtes de fin d'année, nous a-t-on dit, et espérons que la ville aura avancé sur les modifications de voirie, sur la place de La Chapelle et sur le marché alimentaire.

  • Mais qui est SOS Paris ?

    Dès 2001, Action Barbès a tout de suite été sensible à la valeur du patrimoine puisque la protection du cinéma Le Louxor était, dès le début, une des raisons de sa création. Notre intérêt pour la sauvegarde de ce patrimoine et de sa problématique spécifique a  décuplé au contact de l'historien de très grande importance qu'est François Loyer puisque c'est lui qui nous a conseillés et aidés dans notre tentative, hélas vouée à l'échec, de sauver l'intérieur du cinéma, une fois celui-ci racheté par la Ville de Paris (voir dans la colonne de droite de ce blog dans la catégorie Histoire Louxor).

    paris,patrimoine,sos-parisLes polémiques à propos de la sauvegarde du patrimoine parisien se sont multipliées ces derniers mois. Que ce soit le projet d'extension du stade Roland Garros et du sort réservé au serres d'Auteuil, celui de création de la tour Triangle porte de Versailles ou bien encore celui de LVMH à l'emplacement de l'ancienne Samaritaine rue de Rivoli, sans oublier celui de restructuration de la poste centrale de la rue du Louvre pour ne parler que des projets les plus médiatisés, les articles de presse et les prises de positions n'ont pas manqué. Au centre de tout cela, outre les acteurs impliqués, on retrouve l'association SOS Paris. Nous avons voulu en savoir plus et comme son Secrétaire Général, Jan Wyers, habite le 9e, il nous a été facile de l'interviewer.

     

    Action Barbès (AB) : Quand SOS Paris a-t-il été créé et dans quels buts ?

    Jan Wyers SOS Paris (JW) : En 1973, avec comme but la protection du patrimoine et le cadre de vie des Parisiens. C’était la période Pompidou : la tour Montparnasse, les voies sur berges, le projet d’autoroute urbaine traversant Paris du Nord au Sud en passant sous des gratte-ciel …

    AB : Comment percevez-vous le comportement des Parisiens par rapport au patrimoine et sa préservation ? Pensez-vous que ce soit un réel souci pour eux, qu'ils y portent suffisamment d'attention ?

    JW : Les Parisiens sont mal informés. Les communications de la mairie manquent de précision, d’objectivité et parfois même de vérité. Si les Parisiens nous paraissent malheureusement très passifs, c’est qu’ils ne perçoivent pas que leur mobilisation personnelle ou à travers nos associations peut leur permettre d'exercer une réelle influence sur leur ville.

    AB : Au-delà des grands édifices et de l'urbanisme parisien si caractéristique, certains disent que le patrimoine architectural de Paris est exceptionnel. Partagez-vous cette affirmation et ce patrimoine est-il préservé comme il le faudrait ?

    JW : Je réponds ‘Oui, tout à fait’ à la première question, mais pour la seconde, je dois hélas dire ‘non’ ! Depuis longtemps, ni la mairie ni le ministère de la Culture ne donnent suffisamment d’importance au patrimoine unique de Paris qui est une ressource non renouvelable. Et je parle là non seulement du ‘grand’ patrimoine, bien protégé, mais aussi des ensembles architecturaux homogènes et des petits détails (statues, décors, espaces verts…) qui ajoutent au charme de la ville. Ils clament leur volonté de moderniser Paris, ce qui revient en réalité à détruire ce qui fait son caractère.

    AB : Le Plan Local d'Urbanisme de Paris est très protecteur du patrimoine nous dit la mairie de Paris. Partagez-vous cet avis ?

    JW : En principe, il est fait pour protéger la forme urbaine de Paris, mais à condition d’être bien appliqué. Or en permanence, la mairie le remet en question pour permettre les projets qu’elle veut promouvoir. La modification actuelle du PLU est à ce propos très inquiétante. La priorité de la ville de Paris étant le logement, des modifications du PLU sont envisagées pour augmenter la volumétrie des immeubles par création de logements sous les toits. Or même si le plafond de hauteur des immeubles ne change pas, le paysage des toits est aussi sensible que celui des façades.

    AB : Et puisqu'on parle de PLU, on ne peut pas ne pas évoquer les polémiques liées au projet de la tour Triangle ou celui de LVMH rue de Rivoli. SOS Paris a été extrêmement actif en se battant contre ces deux projets, avec quelque succès en ce qui concerne le projet rue de Rivoli. Sans revenir sur les arguments des uns et des autres, quel bilan pouvez-vous tirer aujourd'hui de vos actions qui pourraient vous aider à l'avenir ?

    JW : Ces succès très médiatisés ont montré au public que la persévérance paie et lui ont donné une vision plus claire du patrimoine et des dangers qui le menacent.

    AB : Les architectes contemporains se comportent un peu comme des rock stars à l'ego démesuré. Ils ne supportent pas la contestation de leur travail. Que penser de cette volonté de faire ce qu'ils appellent des «gestes architecturaux» et de cette façon de présenter Paris comme une ville-musée ?

    JW : Absolument d’accord. Les architectes sont toujours ‘prestigieux’ ; tous ou presque ont le Prix Pritzker (le Nobel des architectes) et leurs projets sont nécessairement ‘merveilleux’. Le jugement sur l’esthétique d'un bâtiment est évidemment subjectif, mais celui sur son intégration dans le tissu urbain ne l’est pas : il est décrit en détail dans le PLU que la mairie de Paris a elle-même écrit, ne l’oublions pas ! Ville-musée, certainement pas : nous sommes des millions à aimer y vivre. Cet art de vivre mérite d’être protégé.

    AB : Comment appréciez-vous la politique de la mairie de Paris en matière de patrimoine ? On a beaucoup parlé des églises parisiennes en mauvais état et aussi par exemple du projet de la poste rue du Louvre et également des serres d'Auteuil, résultat, disent certains, d'une politique pas assez rigoureuse en matière de préservation du patrimoine ou politique trop liée à certains intérêts financiers, disent les plus méchants. Qu'en penser ?

    JW : Je dirais d’abord que le budget d’entretien des églises, propriété de la ville, est très insuffisant ; le projet de la poste du Louvre est victime de la recherche de rendement de la filiale de la Poste qui en est propriétaire. Son classement a été demandé mais le ministère de la Culture l’a refusé… paris,patrimoine,sos-parisDans l’affaire Roland-Garros, la mairie et la Fédération Française de Tennis (FFT) montrent un mépris total pour la triple protection dont bénéficient le jardin et les serres d' Auteuil : ils sont classés monuments historiques et jardin remarquable (‘espace boisé classé’). La propriété intellectuelle de l’architecte des Serres, Camille Formigé, est imprescriptible. La Mairie a organisé une enquête publique dont le rapport semble avoir été écrit par la FFT elle-même. Ce simulacre de concertation et de démocratie a provoqué la fureur des 60.000 signataires de la pétition ainsi que tous les amateurs de patrimoine.

    AB : Y a-t-il des situations qui vous préoccupent concernant la préservation du patrimoine dans les arrondissements qui intéressent Action Barbès, à savoir les 9e, 10e et 18e ? Par exemple, la reconstruction de l'Elysée Montmartre se fait-elle dans de bonnes conditions ? Le projet de réhabilitation de l'hôtel Cromot du Bourg rue Cadet dans le 9e est-il satisfaisant ? A l'avenir, comment éviter des désastres comme par exemple la rénovation de la place Pigalle ?

    JW : La reconstruction de l’Elysée-Montmartre me semble respectueuse de l’histoire de ce lieu (grâce à vos efforts ! ndlr Action Barbès n'est pas intervenu dans ce dossier). Nous travaillons à la protection du petit bois de la Cité des Artistes, rue Norvins à Montmartre. Hélas 90 grands arbres y ont déjà été abattus. Sur l’hôtel Cromot du Bourg nous avons un dialogue constructif avec la mairie du 9e ; quant à la place Pigalle, avec sa fontaine dont ne jaillit que rarement de l’eau, le charme qui devrait être le sien est largement enfoui sous le bitume. Avec un peu de verdure, quelques arbres et une restauration de l‘horrible façade des Folies Pigalle, elle aurait une autre allure. Pour éviter ce genre de désastre, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, adhérentes à SOS Paris ou non !

    AB : Enfin, une question plus sensible pour SOS Paris. Vos détracteurs vous accusent de conservatisme. Comment prenez-vous cette critique ? Est-elle fondée ?

    JW : Absolument pas ! Tous les adjectifs ont été employés pour nous qualifier de vieux croûtons et nous traîner dans la boue : c’est la rançon du succès ! Si nous réussissons à empêcher la mairie, les promoteurs et les architectes de ‘bétonner en rond’, de construire sur chaque espace vert, de dénaturer l’harmonie, la beauté architecturale, le charme, le profil urbain, en résumé tout ce qui nous fait aimer Paris, eh bien nous aurons fait notre travail et nous en sommes fiers !

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    Le projet LVMH rue de Rivoli contesté par SOS Paris

     

  • Goutte d'Or-Chateau rouge, au bord de l'explosion

    document?id=12330&id_attribute=111En tant qu’association élue au sein du conseil de quartier Goutte d’Or depuis les dernières élections de décembre 2009, nous avons deux représentantes qui alternent leur présence dans les réunions du conseil restreint, chargé de choisir des thèmes de débat, de les mettre en place  pour la réunion publique du CQ et d’inviter des personnalités ou des experts qui apporteront leur éclairage sur le sujet. Elles tiennent informés bureau et conseil d’administration de notre association, au fil de la procédure.

    Or, nous avons suivi avec quelque inquiétude toute la préparation de la réunion de jeudi soir : depuis le choix du sujet, qui est apparu presque incontournable du fait du nombre croissant de personnes, très impliquées dans la vie du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge, mais aussi très réticentes à se rendre à la salle Saint-Bruno quand les conseils restreints y ont lieu, plutôt qu’à la mairie, pour des raisons d’insécurité quand elles s’en retournent à leur domicile ; en passant par le choix de la présentation, validée, puis contestée par quelques uns, et finalement abandonnée par l’association à qui avait été confiée la scénarisation de témoignages d’habitants ; pour finir par un cafouillage dans l’invitation des personnalités choisies pour intervenir sur ce sujet fragile et délicat que sont la sécurité et le vivre ensemble dans ce quartier.

    Notre appréhension s'est révélée justifiée : ce quartier semble au bord de l'explosion. De nombreux habitants ont décrit des situations intolérables, insupportables, usantes, au point de crier au commissaire et aux élus, d'abord leur rage et leur fatigue, puis un poignant "Aidez-nous !"

    Ils étaient venus nombreux comme à chaque fois que ce sujet est abordé, 140 peut-être 150, avec le désir de faire entendre leur vérité, leur quotidien : les rues occupées par la prostitution, souillées par les épanchements d'urine, les crachats, les déchets de toutes sortes, les déjections, les porches infranchissables à certaines heures, les passages délicats sous les insultes quand on a la hardiesse de protester... Tout cela ne peut plus durer, d'une réunion à l'autre, on entend le même discours et rien ne change.

    Paris,18e,conseil-de-quartier,myriam.el.khomriMais si, des choses changent, sans doute pas assez vite, pas assez profondément et pas à tous les niveaux, a répondu Myriam El Khomry, adjointe au maire de Paris chargée de la protection de l'enfance et de la prévention spécialisée (photo ci-contre) : d'abord, Daniel Vaillant n'est plus ministre de l'intérieur (cela avait échappé à un intervenant qui lui réclamait des résultats...), puis la politique de réduction du nombre des fonctionnaires touche aussi la police du 18e, malgré les protestations du maire. Elle touche aussi l'éducation nationale où dans des classes surchargées, ce sont forcément les enfants des quartiers modestes les plus touchés. Les budgets des associations qui oeuvrent au lien social sont réduits eux aussi et le chômage épargne encore moins qu'ailleurs les couches populaires. Alors, il est vrai que la situation se détériore. Le commissaire Clouzeau a mis l'accent sur la montée en flèche des vols de smart phones, ces petits concentrés de technologies qui coûtent cher, sont pratiquement inaccessibles pour les bourses plates, mais tellement à portée de main pour des gamins rapides et pas trop impressionnés par les risques encourus. Il rappelle le principe de blocage du téléphone grâce au code IMEI, qu'il faut noter absolument. Il souligne toutefois l'effet pervers du blocage, qui conduit les voleurs à perpétrer toujours plus de vols, puisque le portable peut être bloqué rapidement à partir de la déclaration de vol au commissariat : le voleur se sert du smart phone tant qu'il fonctionne, quand il est bloqué, le voleur le jette et en vole un autre....

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    Opération de police avec présence de chiens le 21 septembre 2011 à la sortie Guy Patin du métro

    On ne répétera jamais assez que Paris, nos quartiers en particulier, souffrent d'une séparation des pouvoirs propre à la capitale : ici le maire n'a pas de pouvoirs de police, ils sont confiés à un préfet de police parce Paris est capitale. Même si la ville finance ses agents de surveillance, elle n'en a pas la maitrise. Quand bien même elle l'aurait, seraient-ils, seraient-elles de taille à enrayer le délitement d'une société mal en clou_pt.jpgpoint ? Le commissaire Clouzeau (photo ci-contre) a souri devant la proposition de redéployer les ASP qui dissuadent les automobilistes de circuler dans les quartiers verts fermés à la circulation le dimanche sur des missions de verbalisation de la vente de cigarettes frelatées à la sortie du métro Barbès ou, rue Dejean, de toutes sortes de contrefaçons. Il est bien conscient de la gêne que constituent les marchés illégaux le long de la même station les mercredis et samedis. Il informe qu'il intervient régulièrement avec ses hommes et saisit des tonnes de marchandises. Tonneau des Danaïdes... « Verbalisez, interpelez ! » réclament les habitants... Mais à quoi bon ? La majorité des verbalisés sont insolvables, et les interpelés sans papier sont inexpulsables. Comble d'ironie, les demandeurs d'asile ou les personnes en situation irrégulière n'ont pas vraiment le choix. Elles ne peuvent pas travailler sans permis de travail. Elles sont condamnées à vivre d'expédients et de petits trafics.

    La situation est complexe, plusieurs participants l'ont dit. Faut-il pour autant abandonner ? Sans doute non. On peut cependant se demander si organiser chaque année un conseil de quartier sur le thème de la sécurité apporte quelque chose mis à part l'expression d'habitants au bord de la crise de nerfs...

  • ZSP 10-18, où en est-on à dix mois ?

    Le 7 novembre dernier, au commissariat du 20e arrondissement, s’est tenue la dernière réunion de la « Cellule d’écoute de la ZSP 10-18 », sous la houlette du commissaire Jacques Rigon, chef du 2e district de Paris. Étaient présents, les commissaires centraux des 10e et 18e et les responsables de secteurs de la ZSP, Sarah Proust, adjointe au maire du 18e chargée des questions de sécurité et Stéphane Bribard, son homologue du 10e, ainsi que des représentants des services chargés de la sécurité de chaque arrondissement. Le cabinet de la maire de Paris avait également répondu présent. Les associations de riverains étaient également présentes, ainsi qu’une représentante du Conseil de quartier de La Chapelle.

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    Nous ne détaillerons pas ici tout ce qui a été évoqué au cours de cette rencontre qui a duré pas moins de trois longues heures. La réunion a débuté avec la présentation de la nouvelle commissaire centrale du 18e arrondissement, Emmanuelle Oster, qui succède à Valérie Goetz rue de Clignancourt. Arrivée depuis quelques jours, cette réunion a été pour elle une bonne occasion de prendre la mesure des problèmes qui se présentent à elle. Le M18, magazine bimensuel de la mairie du 18e, lui consacre un portrait en quatrième de couverture du numéro de novembre-décembre 2018

    Le commissaire Rigon a détaillé les actions policières dans le périmètre de la ZSP 10-18. Depuis la dernière réunion qui s’est tenue le 11 septembre dernier, il a été effectué plus de 4 000 « prises de contact », soit plus de 22 000 depuis le début de l’année et la mise en place de la ZSP élargie. Au quotidien, les équipes dédiées à la ZSP bénéficient de l’appui des forces mobiles, avec une à deux sections de CRS ou de gardes mobiles, ces forces sont principalement déployées vers les stations de métro Barbès-Rochechouart et La Chapelle. Côté « délinquance », il a été procédé à 425 arrestations depuis septembre (stupéfiants, vols, recels). Il est à noter que le total des faits constatés de délinquance est en baisse de 15% depuis le début de l’année.

    Suite notamment à quelques articles de presse très alarmistes, la Préfecture de police a mis un accent particulier sur les abords de la Salle de consommation à moindre risque (SCMR). Six opérations ont été menées sur le secteur, avec des policiers en civil, pour viser spécifiquement les scènes de deal et d’injection de rue. Le bilan est relativement maigre, avec au total seulement 22 arrestations pour deal ou injection sur l’espace public, et aucun fait constaté aux abords immédiats de la SCMR, rue Ambroise-Paré et rue Saint-Vincent-de-Paul. L’essentiel des problèmes rencontrés se concentrent entre 17h et 19h dans la cour des taxis de la gare du Nord.

    Le contrôle des commerces a abouti à 83 sanctions dont 50 fermetures administratives temporaires. La Ville a annoncé une sanction rare à l’encontre d’un commerçant du marché de Lariboisière à Barbès, avec sa radiation définitive pour sa complicité active avec des vendeurs à la sauvette qui s’installent dans l’allée centrale du marché, ce commerçant n’hésitant pas à cacher de la marchandise non seulement dans son stand mais également dans son camion. Mais, ne nous y trompons pas, ce cas de complicité, même s’il n’est peut-être pas le seul, est rare, l’essentiel des commerçants du marché subissant ces ventes à la sauvette qui nuisent à leur commerce.

    Pour les « ventes à la sauvette », toutes catégories confondues, depuis septembre, c’est 11 300 évictions simples et 2 800 procédures simplifiées qui ont été effectuées. À noter, les saisies pour destruction représentent plus de 100 tonnes de marchandises depuis le début de l’année. À propos des ventes à la sauvette, nous avons rappelé la position d’Action Barbès qui tient à distinguer le deal, le recel et le commerce déguisé d’un côté, du « marché de la misère » de l’autre ; ce dernier, expression de la grande misère sociale et économique de certains de nos concitoyens, mériterait une vraie réflexion de la Ville et aussi de l’État. L’idée d’une prise en charge sociale de toutes les personnes tentant de boucler, ici, les fins de mois difficiles nous semblant relever d’un vœu pieux, il nous apparaîtrait plus opportun à moyen terme d’organiser un marché des biffins, à l’instar de celui de la porte de Montmartre, plutôt que de chasser tous les jours de marché de pauvres gens à travers les rues de la Goutte d’Or. En ce qui concerne, le deal, le recel et autres ventes crapuleuses, il n’est bien évidemment pas question d’une telle compréhension. À ce sujet, il a été procédé à 4 200 évictions de vendeurs de cigarettes (19 000 depuis dix mois), 3 300 procédures simplifiées (saisie de la marchandise sans emmener la personne fautive au commissariat) et 157 interpellations (670 depuis dix mois, dont 316 avec garde à vue).

    Pour faire respecter le décret préfectoral sur l’interdiction de consommation et de vente d’alcool à certains horaires sur une zone qui englobe la ZSP, c’est seulement 32 verbalisations qui ont été faites. Un petit bilan pour un problème récurrent sur certains secteurs, comme les abords de la gare du Nord, à Château Rouge ou encore vers Marcadet-Poissonniers.

    La mairie du 18e, quant à elle, annonce un bilan d’étape à dix mois avec 5 600 procès-verbaux dressés pour diverses infractions et 16 400 PV pour stationnement. Il y a eu un renforcement de la présence des agents de la DPSP dans les espaces verts, avec des passages beaucoup plus fréquents. Comme d’autres associations, nous regrettons la disparition des gardiens de square, qui par le passé ont su faire la preuve de leur efficacité. Nous avons également appris qu’à présent la Ville a accès à 940 caméras de vidéosurveillance.

    Nous finirons avec ce rappel que nous avons fait, avec d’autres associations et collectifs, sur les nombreux problèmes engendrés par la mise en place de « Paris respire » les samedis à Château Rouge : stationnement sauvage et circulation chaotique autour du secteur, le quartier n’étant plus qu’un concert de klaxons tout au long de l’après-midi. Selon nous, un secteur piétonnisé trop restreint et pas assez surveillé.

     

  • Les Conseils de quartier ou « comment s’en débarrasser ? »

    Si la mise en place des Conseils de quartier en 2001 est effectivement à mettre au crédit de la municipalité, il est clair que l’expérience montre que cette mise en place ne s’est pas faite dans de bonnes conditions. Du découpage géographique de notre arrondissement dont chacun voit bien qu’il est très artificiel (pourquoi un Conseil Provence Opéra pour un quartier où il y a fort peu de personnes et un Conseil  Clichy Trinité regroupant deux quartiers très peuplés si différents ?) au manque de concertation (on a voulu faire passer des séances d’information pour des séances de concertation) en passant par l’encadrement de ces Conseils par des élus référant omniprésents maîtrisant jusqu’à l’ordre du jour des réunions, il n’a pas fallu longtemps pour que la fréquentation des Conseils devienne marginale, donc leur représentativité contestable et les comités les animant sans aucune motivation. Réduits à de simples comités des fêtes de quartier, les Conseils de quartier n’ont pas été à la hauteur des attentes des habitants. De nombreux exemples très récents nous prouvent que les intentions de la municipalité réélue en mars restent dans la lignée des habitudes antérieures : le projet de réaménagement de la rue de Rochechouart dont les travaux seront lancés en juillet n’a fait l’objet d’aucune concertation avec le Conseil de quartier concerné ni d’ailleurs celui de la place Turgot. Les travaux en cours rue Victor Massé pas plus à notre connaissance, malgré des pétitions qui ont circulé il y a quelques mois, signe de la mobilisation des habitants.  Les questions sérieuses de sécurité qui ont fait l’objet de nombreuses interpellations sont restées sans réponse efficace. Il suffit par ailleurs de discuter un peu avec d’anciens membres de collectifs d’animation pour comprendre leur découragement. Sans parler de l’espèce de noyautage des comités d’animation à des fins soit partisanes, soit personnelles.

     

    Le 18 juin prochain se tiendra une réunion plénière des Conseils de quartier et sera l’occasion pour les habitants de notre arrondissement de se mobiliser en faveur d’un exercice réellement démocratique de nos Conseils de quartier. Il est clair que sans une mobilisation forte, nos élus ne seront pas tentés de faire beaucoup d’efforts, l’expérience 2001-2008 nous le prouve.

    Nous vivons une période de grande instabilité sociale qui engendre beaucoup de problèmes notamment un « vivre ensemble » de plus en plus difficile. Les questions de sécurité bien sûr, mais aussi celles de la plus simple incivilité sont devenues quotidiennes. Il n’est bien sûr pas question de rendre le Maire de Paris ni celui du 9e responsables de cette situation mais, peut être, le bon fonctionnement d’instances comme les Conseils de quartier, parmi d’autres, peut nous aider à en résoudre quelques-uns. C’est ce bon fonctionnement que nous devons demander et obtenir, conformément aux promesses faites.

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    Il y a les discours et il y a les actes. Considérer les uns et les autres en ce qui concerne les Conseils de quartier, c’est comprendre, qu’à bien des égards, nos élus ont un problème avec ceux-ci.

     

    Examinons d’abord les discours.

    La mise en place des Conseils de quartier dans le 9ème après les élections de 2001 ouvrait une ère nouvelle nous disait la municipalité qui venait d’être élue. Beaucoup de choses ont été écrites sur la question. Inutile d’y revenir. On voulait faire de nos Conseils de quartier des organes de concertation, d’animation, des lieux d’expression démocratique. Sept ans plus tard, il faut croire que les choses n’avaient guère changé puisque les promesses électorales sur le sujet n’ont pas manqué lors de la campagne des municipales 2008 : « Une "Charte de la participation parisienne" sera élaborée dès le début de la mandature, en synergie avec les mairies d’arrondissement, les représentants des conseils de quartiers et du monde associatif, puis soumise au vote des élus du Conseil de Paris. Par cette Charte, les mairies d’arrondissements et la Ville s’engageront vis-à-vis des Parisiens sur des modalités et des règles de concertation précises; pour les conseils de quartier, cette charte arrêtera des principes communs sur leur composi­tion – la plus ouverte possible – et leur renouvellement régulier, les sujets sur lesquels leur consultation deviendra incontournable, la maîtrise de leur ordre du jour, le suivi de leurs demandes. » Source : page 34  du fascicule Paris, un temps d’avance – projet 2008-2014. Ou encore : « Associer les Conseils de quartier à la définition des priorités d’investissements localisés » Source : page 9 du fascicule le 9e, un temps d’avance avec Jacques Bravo. Promesses électorales qui résonnent, en creux, comme un aveu d’échec.

     

    Examinons maintenant les faits.
  • Les progrès de notre brasserie de Barbès

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    Côté construction, ça pousse bien. Les entreprises engagées sur ce chantier ne ménagent pas leur peine, et sont relativement bien intégrées au paysage derrière leurs palissades. Si le bruit perturbe parfois un peu les riverains, il ne dépasse guère le niveau de décibels habituel dans ce carrefour déjà bruyant.

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    En revanche, le chantier ne perturbe que très peu les vendeurs de cigarettes à la sauvette, entre deux passages des unités de police. C'est bien dommage. Cette situation a poussé les preneurs de bail de la future brasserie de Barbès à solliciter une réunion avec la mairie et le représentant de la Préfecture de police. Nous avons eu confirmation de sa tenue par l'élue chargée du commerce dans le 18e. Il s'agissait en toute sérénité d'anticiper l'état de sécurité aux abords de l'établissement.

    Nous résumerons donc que les affaires vont leurs cours, que le propriétaire de la parcelle est satisfait de ses preneurs de bail, et que ces derniers sont impatients que le bâti soit terminé pour débuter les aménagements intérieurs. Afaf Gabelotaud nous a affirmé qu'il s'agissait d'un beau projet, d'un café de qualité. Attendons l'ouverture qui, selon le planning, devrait avoir lieu en février 2014. Gageons que nous y tiendrons des réunions politiques lors de la campagne municipale !!

    Du côté de l'autre parcelle — car vous vous souvenez, que Vano occupait deux parcelles distinctes appartenant à deux propriétaires-bailleurs distincts eux-aussi — les perspectives n'en finissent pas de s'assombrir. Il a été question d'une implantation de l'agence Gaz de France située boulevard Barbès, plus haut. Un transfert qui leur aurait permis de mettre l'agence aux normes d'accessibilité pour tous. Le projet est tombé à l'eau. Un bref moment, on a parlé d'une épicerie fine, peut-être pas Fauchon, mais un commerce de qualité, donné sans suite. Plus tard, une supérette devait prendre la suite : coulée aussi. Il subsiste l'éventualité qu'un Foot Locker ne vienne ou ne revienne (car l'on me dit que déjà un magasin de chaussures de sport avait pignon sur rue à cet endroit) s'installer là. Ce n'est pas très folichon ! On espérait un commerce de proximité, une enseigne qui nous fasse un peu plus rêver que des Nike ou des Reebok, ou même des Adidas ou du Coq Sportif (pas très présent sur les présentoirs!). D'autant que le nec plus ultra, à l'heure d'internet et des commandes en ligne, devient quand même de profiter des promotions sur le site de l'importateur (la page des promos du moment).

    Le but du propriétaire bailleur est de viser le meilleur profit et de privilégier le type de commerce susceptible de lui garantir une location pérenne, sans accident de parcours pendant les longues années du bail. Son raisonnement le conduit à cibler une clientèle locale, à savoir beaucoup de jeunes de milieu modeste qui chaussent plus sûrement des baskets que des mocassins semelle cuir. Nous pouvons difficilement l'en blâmer, nous vivons dans une économie de marché capitaliste. Souvenons-nous que nous avons échappé à un KFC, une enseigne que notre propriétaire n'aurait pas spontanément refuser...

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    Foot Locker, cette enseigne de vente de chaussures de sport dispose déjà de 5 magasins à Paris, dont ceux du 45, rue de Rovoli, de la mezzanine dans la Gare du Nord, de l'espace commercial de la gare Saint-Lazare.

    Il semble que les enseignes nord-américaines inspirent confiance au propriétaire des lieux.

  • Station Château-Rouge : le point sur les travaux

    Une réunion publique relative aux travaux de rénovation de la station de métro Château-Rouge s'est tenue le jeudi 4 février 2016 à la Mairie du 18e, en présence de représentants de la RATP, d'élus de l'arrondissement accompagnés des services de la mairie (Direction de la Voirie et des Déplacements et Direction de l'Urbanisme) et de Mme Goetz, commissaire du 18e arrondissement.

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    Cette réunion a tout d'abord été l'occasion pour la représentante de la RATP, Mme Passeron, de faire un point d'avancement sur les travaux.

    Après un bref rappel sur les objectifs du projet (voir notre article du 29 novembre 2014), Mme Passeron a précisé que les travaux se déroulaient selon le calendrier prévu. Depuis juillet 2015, les deux premières phases de travaux ont ainsi permis de créer le génie civil de la future extension de la salle d'échange qui se situera sous le boulevard Barbès. Une nouvelle phase de travaux a démarré fin janvier 2016, avec pour conséquence l'importante extension de l'emprise de chantier située du côté pair du boulevard (autour de l'entrée du métro).

    La fermeture complète de la station est prévue le 20 mai 2016 pour la suite des travaux notamment à l'intérieur de la station proprement dite. Elle comprendra l’agrandissement de l’emprise de chantier pour y intégrer les trémies d’entrée et de sortie de la station et ne rouvrira qu'à l’achèvement des travaux de restructuration prévu en juillet 2017. Afin de permettre une bonne information, la RATP a prévu un dispositif de communication spécifique au moment de la fermeture.

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    Vous pouvez télécharger ici présentation complète de la RATP.

     

    Des échanges dans la salle à l’issue de cette présentation deux points sont à relever :

    - Absence d’escalier mécanique au niveau du nouvel accès place du Château-Rouge : en réponse à une interrogation sur ce point, Mme Passeron a précisé que l’installation d’un escalier mécanique, qui nécessite un volume plus important qu’un simple escalier afin d ‘intégrer la machinerie, ne s’est pas avéré possible à cause principalement de la présence d’une galerie souterraine d’eau potable. Les schémas présentés lors de la réunion ont permis de bien appréhender cette difficulté.

    -  Suppression du passage piéton entre la rue Poulet ouest et le boulevard Barbès, au droit de la sortie de l’escalier mécanique. Notre association a souligné la nécessité de rétablir au plus vite le passage piéton supprimé lors de l’extension de l’emprise de chantier fin janvier 2016. En effet, malgré sa suppression, les piétons continuent de traverser au même endroit lorsqu’ils sortent du métro, ce qui pose des problèmes de sécurité. Sur ce point, la mairie du 18e et la RATP ont convenu d’étudier la possibilité de réinstaller au plus vite un passage piéton dans cette zone.

    A l’issue de cette présentation, Félix Beppo, adjoint au maire en charge de l’espace public, de la voirie et des déplacements, a fait part des importantes difficultés rencontrées en raison des contraintes liées aux emprises de chantier mis en place en janvier 2016, notamment la réduction de l’espace public et les circulations liées au chantier... Devant cette situation compliquée, il a ainsi expliqué que la mairie du 18e avait décidé d’étudier différentes pistes visant à réduire ces difficultés mais qu’à ce stade rien n’était tranché. Pour mémoire, les pistes envisagées avaient été présentées au comité de suivi du 16 novembre 2015.

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    Quant à la fermeture anticipée de la station Château-Rouge, l'élu a précisé avoir sollicité le Syndicat des Transports d’Ile de France, seul habilité à décider une modification de la date de fermeture, sans réponse à ce jour. Il est à noter qu’au vu du calendrier, il est à présent très peu probable que la fermeture de la station soit anticipée.

    Pour l'éventuelle réouverture à la circulation « normale » de la rue Dejean, actuellement piétonne, la Direction de la Voirie et des Déplacements a ainsi présenté deux scénarios de modification de plan de circulation du quartier intégrant la réouverture à la circulation « normale » de la rue Dejean :

    - Plan de circulation non modifié, comprenant uniquement la suppression de la voie piétonne et le retour à la circulation normale de la rue Dejean 

    - Modification du plan de circulation avec accès, inversion du sens de la rue Dejean, accessible depuis le Boulevard Barbès

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    En anticipation de la décision ou non de rouvrir cette rue à une circulation normale, la mairie à retiré le 1er janvier 2016 les autorisations de contre-étalages de 13 commerces de la rue Dejean (avec maintien autorisation étalage) à titre conservatoire. Bien que cette décision ait fait l’objet de plusieurs réunions d’échange avec les commerçants concernés fin 2015, ces derniers ont vivement réagi en exprimant leur totale opposition. Le journal Le Parisien a ainsi relayé leur mécontentement dans un article du 27 janvier 2016.

    Nous n’avons malheureusement pas pu participer à l’ensemble de la réunion. D'après les informations obtenues dans le Parisien du 7 février 2016, il semblerait que le sujet des vendeurs à la sauvette dans et autour de la rue Dejean ait monopolisé les discussions. Il n’a ainsi pas été possible de conclure sur le sujet de la réouverture de cette rue à la circulation.

    Toutefois, devant la forte opposition des commerçants, il est peu probable que la réouverture de la rue  à la circulation normale soit décidée, d’autant plus que, contrairement à ce qui était envisagé, la rue ne servira pas à l’approvisionnement du chantier.

    Cliquez ici pour la présentation de la Mairie sur le plan de circulation.

     

  • Place du 8 novembre 1942 : quel aménagement?

    8 novembre 1942... sommes-nous les seuls à ne pas associer spontanément un événement à cette date ? Pour vous aider à retrouver la mémoire, voici une courte vidéo de moins de deux minutes.


    Le débarquement en Afrique du Nord le 8 novembre... par sniper95210

    Bien, revenons au 10e arrondissement.

    Aménager la place du 8 novembre 1942 ou comment satisfaire tous les habitants?

    paris,10e,chabrol,voirie,rémi-féraud,inaugurationIl fallait commencer par situer cette fameuse place, plutôt une placette, d'ailleurs, à l'angle des rues La Fayette et  Chabrol. Souhaitée par la mairie du 10e, une réunion sur site avait rassemblé lundi dernier quelques habitants (riverains et membres des conseils de quartier Faubourg Saint-Denis/ Paradis et Lariboisière/Saint-Vincent-de-Paul). Et pour réfléchir avec eux à ce  futur aménagement : Florence Fargier (Direction de la voirie), Jean-Paul Bidaud ( Propreté), Elise Fajgeles  (élue chargée de la voirie) et des membres du cabinet du maire.paris,10e,chabrol,voirie,rémi-féraud,inauguration

    Reconnaissons que l'état actuel n'est pas satisfaisant, loin de là. Des motos en nombre et un état de saleté (avec les odeurs qui l'accompagnent) indéniable.




    Alors quelles propositions ?  Que faire ?

    La  première discussion qui s'est engagée : installer un banc ou pas ?  Elle n'était pas sans rappeler de nombreux autres échanges sur le même thème pour d'autres lieux de l'arrondissement. Les riverains opposés aux bancs craignaient son occupation par des SDF.  Les autres participants trouvaient au contraire qu'un banc serait bienvenu sur cette partie de la rue La Fayette. (Il semble que les opposants écrivent davantage à la mairie et en conséquence soient mieux pris en compte.)

    Encore et toujours le problème du stationnement des deux roues

    paris,10e,chabrol,voirie,rémi-féraud,inaugurationAfin de libérer l'espace occupé par les motos, la voirie a pensé augmenter l'offre de stationnement aux abords de la place en plus de l'existant. Par exemple, des emplacements au niveau du 67 rue de Chabrol ou encore en remplaçant une partie des accroches vélos situés au tout début de la rue – soit 11 en plus).

    Restera à consulter les commerçants dont les devantures donneront sur les pots d'échappement. Interrogation également sur la pose de barrières dites "croix de Saint-André" au début de la place afin de  donner une impression de place fermée et dissuader ainsi les deux roues motorisées de stationner.

    Colonne à verre 

    L'actuelle bonbonne ancien modèle sera remplacée par une cuve enterrée comme celles que nous avons déjà en haut de la rue du Faubourg Poissonnière et sur la placette Paré-Patin, ou place Turgot dans le 9e. Elle sera déplacée après le stationnement deux roues.

    Végétaliser l'espace libéré avec des jardinières

    La ville propose des modèles colorés de jardinières d'une contenance de  400 litres comme celles du parvis de la Gare de l'Est. D'une hauteur d'un mètre et d'un mètre de diamètre, ces pots pourraient être plantés d' orangers du Mexique peu gourmands en eau. Il est envisagé que les conseils de quartier participent au financement (compter 350€ par jardinière et ajouter la terre et les plantes). Quant à l'entretien, il ne faudra pas compter sur la Direction de l'environnement et des Espaces verts (DEVE), faute de budget. On se retournera plutôt vers la Régie de quartier, qui pourrait intervenir à raison d'une fois par semaine, charge aux riverains de surveiller et d'avertir les services si nécessaire.

    Une colonne Morris pourrait aussi trouver sa place le long de la rue La Fayette. Une étude s'impose.

    Pour quand le relookage ?

    William Todeschni, du cabinet du maire, souhaiterait que les choses aillent vite. Dans ce cas, comment faire participer les conseils de quartier ? Période d'élection oblige, pas de réunion publique pour le moment.

    Beaucoup de questions restent à régler. Un prochain rendez-vous sur place est prévu dans environ un mois, le temps pour les élus et les responsables des services de présenter un aménagement et de mener à terme une étude de faisabilité.

    Une nouvelle nous réjouit : on peut désormais réfléchir au retour des jardinières et des pots de plantes sur la voie publique pour peu que les Conseils de quartier les financent en partie et qu'une association ou une régie de quartier les arrose... Beaucoup de "si" ! Celles demandées depuis la création de la placette Paré/Patin ont peut-être enfin un avenir...

    Un dernier gros plan sur cette placette :

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    Regardez la hauteur du trottoir. N'est-ce pas une invitation faite aux deux roues à monter sur le trottoir ?

    L'accès des fauteuils roulants ou des personnes à mobilité réduite ne peut à lui seul justifier tous ces abaissements de chaussée.  Recourir aux croix de Saint-André est maintenant plus simple que de réhausser toute la plateforme. Mais ne vient-on pas de repenser la voirie de la rue La Fayette ?

  • Quelques explications - 2ème partie

    Après avoir parlé du patrimoine, considérons la question de la programmation culturelle.

     

     

    LA PROGRAMMATION

    « Le Louxor était un cinéma, il doit donc rester un cinéma ». Voilà l’argument avancé par la Ville de Paris, aidée en cela par ceux qui défendent son projet de cinéma Art & Essai. Notons d’abord que l’affirmation est un peu rapide : le Louxor était bien un cinéma à l’origine mais n’a pas été que cela. La mention Palais du Cinéma sur sa façade est trompeuse. Maurice Chevalier à ses débuts, Fats Domino, Gilbert Bécaud et bien d’autres s’y sont produits, sans parler du court intermède de la discothèque des années 80. Il n’y a donc pas de fatalité à ce que le Louxor reste un cinéma. La Mairie de Paris elle-même n’a-t-elle pas, pour quelques projets phares, changé la destination de certains équipements ? Le prestigieux projet du 104 rue d’Aubervilliers dans le 19ème ou celui de la Gaité Lyrique dans le 3ème arrondissement le démontrent.

    Mais en réalité, la vraie question est de savoir si le projet tel que proposé par la Ville est adapté à Paris en général et au quartier Barbès en particulier ? Autrement dit, la réalisation d’un cinéma de 3 salles avec une programmation Art & Essai correspond elle aux attentes des Parisiens et des habitants du quartier ?

     

     

    Le Syndicat des Cinémas Art et Essai a publié très récemment une intéressante enquête qui cerne le profil du public de ce type de salle. Le spectateur standard, si l’on peut s’exprimer ainsi, est une femme d’une cinquantaine d’années, issue d’un milieu dit « favorisé », qui fréquente les salles seule et habite dans les quartiers riches de Paris. Qui nous fera croire qu’il s’agit là du public que l’on trouve à Barbès ? Qui nous fera croire que ce spectateur type viendra à Barbès pour voir un film ? Les difficultés rencontrées par des salles comme La Pagode dans le 7ème ou Le Balzac dans le 8ème, deux arrondissements qui ne sont pas dans les plus défavorisés, attestent du contraire. Plus près de nous, l’excellent Max Linder sur les Grands Boulevards est contraint de partager sa programmation entre films commerciaux et cinéma Art et Essai pour assurer sa pérennité. Tous sont subventionnés par la Ville de Paris, ce qui n’est pas critiquable, bien au contraire, mais démontre leur fragilité dans un environnement pourtant plutôt favorable en ce qui les concerne.

    Par ailleurs, qui pense sérieusement que le public du quartier, et en particulier celui, nombreux, de la Goutte d’Or, viendra voir des films Art et Essai dans le Louxor rénové ? Si l’implantation d’une bibliothèque rue de la Goutte d’Or correspond bien aux attentes des habitants de ce quartier, il est facile d’imaginer que ce même public ne traversera pas le boulevard de La Chapelle pour voir un film Art et Essai. C’est d’un véritable pôle de vie et de culture dont le carrefour Barbès a besoin, pôle à la pérennité assurée et indépendant de subventions souvent aléatoires, pas uniquement d’un cinéma Art et Essai.

    C’est pourquoi il faut demander à la Mairie de Paris d’adapter son projet culturel, d’autant que le projet actuel entraîne la destruction de la salle. (Voir l’article patrimoine.)

    On a parlé de polyvalence et cela a été beaucoup raillé, notamment par ceux qui n’en comprennent pas le sens et le limitent au terme un peu péjoratif des salles dites « polyvalentes » de nos campagnes. Par polyvalence, il convient d'entendre diversification des activités (pas seulement du cinéma) et diversification de l’utilisation du lieu (notamment par le biais des associations du quartier par exemple). Il est juste de reconnaitre que la réunion du 28 novembre a ouvert une petite brèche dans le dispositif et que des promesses ont été faites pour être plus à l’écoute. Mais tant que le projet restera dans les limites contraignantes d’un cinéma, les marges de manœuvre concernant la programmation ne restent-elles pas très étroites ?

    Enfin, et là pour répondre à certaines critiques, il est opportun de dire qu'émettre des réserves sur ce qui vous est présenté ne signifie pas que l’on doive obligatoirement proposer quelque chose à la place

    oOo

    On l’aura compris, respect du patrimoine et programmation culturelle sont intimement liés. La programmation culturelle, résultat d’une réelle concertation avec les habitants et associations du quartier, influe sur l’utilisation du bâtiment. Tel qu’il est conçu aujourd’hui,  le projet et la méthode choisis par la Ville ne sont pas les bons. Pour respecter le patrimoine, il faut que la programmation s’adapte à l’existant. La Ville a choisi l’inverse. Pour faire du Louxor rénové un centre attractif, la Ville s’obstine à y maintenir du cinéma et uniquement du cinéma à quelques exceptions près. La Mairie de Paris fait fausse route.

    Enfin, et de façon à être très clair, notre combat pour, non seulement sauver le Louxor mais faire en sorte qu’il devienne un pôle culturel vivant, ne s’inscrit pas dans une opposition systématique à ce que fait la Ville ni même dans un positionnement anti-cinéma. C’est parce que le projet est inadapté au quartier d’abord, à la ville ensuite, qu'il faut se lever, forts que nous devons être des promesses d’écoute qui ont été réitérées il y a moins d’un an lors de la campagne électorale par l’actuel Maire de Paris.