Côté construction, ça pousse bien. Les entreprises engagées sur ce chantier ne ménagent pas leur peine, et sont relativement bien intégrées au paysage derrière leurs palissades. Si le bruit perturbe parfois un peu les riverains, il ne dépasse guère le niveau de décibels habituel dans ce carrefour déjà bruyant.
En revanche, le chantier ne perturbe que très peu les vendeurs de cigarettes à la sauvette, entre deux passages des unités de police. C'est bien dommage. Cette situation a poussé les preneurs de bail de la future brasserie de Barbès à solliciter une réunion avec la mairie et le représentant de la Préfecture de police. Nous avons eu confirmation de sa tenue par l'élue chargée du commerce dans le 18e. Il s'agissait en toute sérénité d'anticiper l'état de sécurité aux abords de l'établissement.
Nous résumerons donc que les affaires vont leurs cours, que le propriétaire de la parcelle est satisfait de ses preneurs de bail, et que ces derniers sont impatients que le bâti soit terminé pour débuter les aménagements intérieurs. Afaf Gabelotaud nous a affirmé qu'il s'agissait d'un beau projet, d'un café de qualité. Attendons l'ouverture qui, selon le planning, devrait avoir lieu en février 2014. Gageons que nous y tiendrons des réunions politiques lors de la campagne municipale !!
Du côté de l'autre parcelle — car vous vous souvenez, que Vano occupait deux parcelles distinctes appartenant à deux propriétaires-bailleurs distincts eux-aussi — les perspectives n'en finissent pas de s'assombrir. Il a été question d'une implantation de l'agence Gaz de France située boulevard Barbès, plus haut. Un transfert qui leur aurait permis de mettre l'agence aux normes d'accessibilité pour tous. Le projet est tombé à l'eau. Un bref moment, on a parlé d'une épicerie fine, peut-être pas Fauchon, mais un commerce de qualité, donné sans suite. Plus tard, une supérette devait prendre la suite : coulée aussi. Il subsiste l'éventualité qu'un Foot Locker ne vienne ou ne revienne (car l'on me dit que déjà un magasin de chaussures de sport avait pignon sur rue à cet endroit) s'installer là. Ce n'est pas très folichon ! On espérait un commerce de proximité, une enseigne qui nous fasse un peu plus rêver que des Nike ou des Reebok, ou même des Adidas ou du Coq Sportif (pas très présent sur les présentoirs!). D'autant que le nec plus ultra, à l'heure d'internet et des commandes en ligne, devient quand même de profiter des promotions sur le site de l'importateur (la page des promos du moment).
Le but du propriétaire bailleur est de viser le meilleur profit et de privilégier le type de commerce susceptible de lui garantir une location pérenne, sans accident de parcours pendant les longues années du bail. Son raisonnement le conduit à cibler une clientèle locale, à savoir beaucoup de jeunes de milieu modeste qui chaussent plus sûrement des baskets que des mocassins semelle cuir. Nous pouvons difficilement l'en blâmer, nous vivons dans une économie de marché capitaliste. Souvenons-nous que nous avons échappé à un KFC, une enseigne que notre propriétaire n'aurait pas spontanément refuser...
Foot Locker, cette enseigne de vente de chaussures de sport dispose déjà de 5 magasins à Paris, dont ceux du 45, rue de Rovoli, de la mezzanine dans la Gare du Nord, de l'espace commercial de la gare Saint-Lazare.
Il semble que les enseignes nord-américaines inspirent confiance au propriétaire des lieux.
Commentaires
Jusqu'aux années 70 Barbes disposait du Louxor, grand cinéma de quartier, ainsi que d'une brasserie Dupont à la place actuelle de Tati. Plus loin sur le bd Barbes le célèbre magasin des Galeries Barbes qui a meublé une partie des ménages français de l'après guerre. Aujoud'hui bâtiments occupés par la BNP édifié au 19e siècle pour les grands magasins Dufayel de triste mémoire. Bref, un quartier qui a eu ses heures de gloire que seule la volonté politique permettra de retrouver.
@Lou : vous nous en dites plus sur la "triste mémoire" des magasins Dufayel ? J'ai du rater quelque chose.... C'est l'inventeur de la "vente à tempérament", du crédit pour faire simple, mais on ne s'en inquiète plus tellement dans notre monde. Autre chose ?
Ironie du sort votre lien Foot Loocker est en fait un site de vente de baskets de contrefaçon...
@Daniel : personne n'est à l'abri ! Je dois dire que je ne l'ai pas testé moi-même. Je le supprime illico presto. Merci.
@Daniel : en effet, le charabia exprimé sur le site du contrefacteur est assez explicite. Je suis allée visiter de plus près (on voit par la même occasion le délire des logiciels de traduction en ligne !) :
"chaussures pas cher France International Trade Co.Ltd simplement incorpored a l'excellente equipe d'un groupe de proffessionals toform une grande equipe de vente avec un systeme moderne qui va assurer la suppliyng des produits de haute qualite, de livraison Immediate et un service client excellent.
"Top qualite, les clients consommeeu est notre principe persistant. Nous essayons d'ameliorer notre site de SNA ameliorer la relation avec nos clients tout le temps. toutes les choses sont face a honnete. Nous firmnly passer par le principe de uservice a la clientele avant tout avec des produits de qualite et shippment rapide d'abordu et nous avons un grand desir d'etablir des relations a long terme avec des clients serieux"
Ca ne donne pas forcément envie !!
Foot locker ! C'est une blague ? C'est Le chausseur des racailles.....et c'est un jeune qui vous dit ça
Le quartier à t il vraiment besoin d'une énième boutiques de tennis ??
Nous avons besoin avant tout de commerces de bouche.......
c' est toujours le même problème dans ce quartier 1 pas en avant et 1 pas en arrière
Notre quartier qui est deja bien sensible à besoin de respirer !!!
Il semble que vous êtes plusieurs à ne pas bien réaliser les principes du commerce. Le commerçant est libre de s'installer là où son produit est susceptible de rencontrer sa clientèle. C'est le principe. Si le bail est très cher, il faut que le produit vendu dégage une marge suffisante. A Barbès, la clientèle est plus proche des chaussures de sport que des J. M. Westen, il me semble. La mairie a tenté des approches mais ne peut pas prescrire un type de commerce plus qu'un autre. De plus, le propriétaire sera en dernier ressort celui qui choisira son locataire, exactement comme dans les baux de particulier. Il n'est pas naïf, il choisira de préférence une enseigne qui marche, qui a les reins solides et qui va trouver sa clientèle sur place, de façon à payer rubis sur l'ongle les loyers.
Des commerces de bouche... notre quartier manquerait de commerces de bouche. Ils disparaissent, c'est vrai. Ce sont surtout leurs clients qui disparaissent dans les supermarchés... Parce que les plages horaires des Carrefour et consorts sont plus larges, parce qu'ils sont moins chers, cela reste à démontrer... pour des tas de raisons, sans doute. Mais le petit commerce de proximité, c'est sûr, a besoin de clients pour survivre. Il reste néanmoins les marchés, dont celui de Saint-Quentin qui offre une grande diversité de commerces de qualité.
Voir le déclin de la portion de la rue de Rivoli où se sont installés Foot Locker et consorts, avec musique à fond en guise d'argument de vente...
Par ailleurs, de tels magasins font une bonne part de leur chiffre d'affaires avec des chaussures de sport vendues à des prix invraisemblables (200 € et plus). Voir ici, c'est instructif : http://www.footlocker.eu/fr/fr/s/x.aspx/gender=Mens|fob=Footwear|page=1|sort=priceza|ipp=20
Je partage l'avis de JD. Mais je ne vois pas comment mettre des bâtons dans les roues de Foot Locker si cette implantation séduit le propriétaire bailleur...
Certaines zones ont été protégées par des contraintes consignées dans le Plan local d'urbanisme, comme, par ex., la rue des Martyrs où les commerces de bouche et l'artisanat sont protégés. Bien que ce soit un type de protection dont on se sait pas s'il résisterait à une attaque en bonne et due forme devant un tribunal. On lui doit toutefois la sauvegarde de la poissonnerie en bas de cette rue.
Certaines chaussures sont en effet hors de prix et leur provenance pas toujours très claire... On ne compte plus le nombre de scandales dans ce secteur.
Merci bien pour votre réponse.
Effectivement, "comment mettre des bâtons dans les roues de Foot Locker si cette implantation séduit le propriétaire bailleur..." ?
Mais il semble que cela ait marché pour KFC ? (Pour le moment du moins)
@JD : c'est un peu plus compliqué que cela, l'affaire KFC. Elle remonte à l'époque antérieure à l'incendie, comme en témoigne cet extrait d'un article du Parisien d'Avril 2011 :
""Vanoprix, futur palais du poulet frit
Publié le 13.04.2011
Depuis deux décennies, il fait face au célèbre magasin Tati, son concurrent naturel sur le marché des bonnes affaires et des petits prix. L'enseigne Vanoprix, implantée à l'angle du boulevard Barbès et de celui de la Chapelle (XVIIIe), au pied du métro aérien, s'apprête à baisser pavillon pour laisser place, dans les semaines à venir, à un fast-food KFC (Kentucky Fried Chicken), l'empereur du poulet frit. La transaction s'est faite dans la plus grande discrétion il y a deux ans, au moment, semble-t-il, où arrivait à échéance le bail de Vanoprix. Lorsque KFC, devenu propriétaire, a demandé l'autorisation d'effectuer des travaux pour transformer le vaste supermarché en restaurant, il a trouvé face à lui la mairie de Paris, décidée à ne pas laisser passer le projet.
« Nous estimions que cette implantation ne présentait pas un grand intérêt, d'autant qu'une autre enseigne KFC est installée à 200 m de là, à Château-Rouge, souligne Afaf Gabeloteau, adjointe au maire du XVIIIe arrondissement, en charge du commerce. De plus, il y a un restaurant Quick en face et un McDonald's à proximité… Bref, l'offre en la matière ne manque pas. Et c'est encore un commerce de proximité qui disparaît », ajoute-t-elle.
Le projet est alors bloqué, mais le géant de la restauration rapide riposte immédiatement en déposant un recours devant le tribunal administratif. La décision vient de tomber : KFC est définitivement autorisé à s'installer, puisque la Ville a annoncé qu'elle ne poursuivrait pas les procédures. La façade de l'édifice, classée, restera en l'état, mais pour le reste, c'est un petit peu de l'âme du carrefour Barbès-la Chapelle qui disparaît.""
La Ville n'a pas poursuivi. Et KFC a jeté l'éponge. Je ne sais pas les raisons précises, peut-être la proximité de leur autre établissement à Chateau Rouge.
On ne doit donc pas à la mairie du 18e le fait de ne pas avoir de KFC, même si son intention était celle-là. Elle est toujours confrontée à la sacro-saint liberté du commerce. C'est une affaire privée entre un commerçant et un propriétaire bailleur, parfois la copropriété vient s'immiscer; c'est une des raison, notamment, pour lesquelles nous n'avons plus de poissonnerie. Ca sent !
Merci beaucoup pour ce rappel.
Espérons que ce mystère KFC le restera.
En tous cas il n'y a plus de façade classée.
Lise, personne ici vous dit que nous voulons d'un J.M Weston mais il y a un grand écart entre foot locker et un magasin de bouche (une boulangerie par exemple),un fleuriste,une librairie,.....
Nous pensons que pour le moment les habitants du quartier n'ont besoin de ce genre de commerce ce n'est vraiment pas une priorité !!
cordialement
On ne se comprend pas, Xavier, évidemment qu'on ne veut pas d'un chausseur de luxe ! Mais le propriétaire, lui, ne veut pas d'une boulangerie... ou même d'une boutique de vêtements pour enfants, il y avait un beau projet de cet ordre dans les tuyaux. Il a coupé les ponts avec la négociatrice. Le local est très grand, il faut une enseigne prête à débourser cher pour s'y installer. Et donc susceptible de faire de l'argent !!! Alors, une librairie.... inutile d'en rêver.
Remettez-vous dans la réalité du monde capitaliste : la ville n'est pas propriétaire des lieux. Elle n'a aucun poids dans le choix du commerce. Elle peut s'opposer pour la forme, par exemple refuser un permis de construire (là ce n'est même pas possible car c'est reconstruit à l'identique), ou des aménagements pour des raisons x ou y, et être déboutée assez rapidement.
Je suis aussi désolée que vous de la situation.
Je suis très triste et très déçue, moi qui attendais avec impatience l'ouverture d'une brasserie un peu "haut de gamme" qui aurait pu relever le niveau du quartier vers le haut, voici que l'on se retrouve avec un magasin de chaussure Foot Locker !!! La mairie ne fait quand même pas grand chose pour relever le niveau...Déjà qu'elle laisse les vendeurs de cigarette vendre en toute impunité... Mais ça c'est encore un autre débat !
@Vera : si vous lisez avec attention notre blog, ce dont je ne doute pas, vous aurez remarqué que le sujet de la brasserie qui va remplacer les magasins Vano, partis en fumée en juin 2011, revient régulièrement. Les lecteurs s'inquiètent tout aussi régulièrement de voir les travaux progresser lentement ou encore d'être arrêtés après les vacances d'été. Nous avons déjà répondu aux inquiétudes des uns et des autres... avec patience et sérénité.
Donc, une fois de plus, la brasserie est toujours à l'ordre du jour, aux dernières nouvelles transmises par Eric Lejoindre pas plus tard que vendredi dernier. La suspension des travaux a été le fait d'une modification dans la construction, qui n'est donc plus tout à fait une reconstruction à l'identique et nécessitait dès lors une modification du permis de construire. Les travaux ont repris. L'emprise à l'intérieur des palissades a même été nettoyée tout récemment. Même si cela ne se voit pas longtemps !
Deuxième point que nous avons déjà expliqué aussi : il y a là deux parcelles avec des propriétaires différents. La brasserie va occuper l'angle formé par les deux boulevards, Barbès et de la Chapelle, elle est entourée d'une autre parcelle qui sera occupée par un magasin de chaussures de sport (comme déjà avant l'incendie...) Foot Locker, une enseigne à laquelle un certain nombre de magasins en Ile de France. On n'assiste donc pas à un revirement quelconque; les choses évoluent au rythme de la reconstruction.
Pour plus de détails, veuillez utiliser la case "rechercher" dans la marge en haut à droite avec des mots comme "brasserie" ou "Vano". Il n'y a pas moins d'une dizaine d'article sur le sujet.
http://actionbarbes.blogspirit.com/apps/search/?s=Vano
Dans cette affaire, qui est un cas privé, je trouve personnellement que la mairie du 18e s'est particulièrement bien comportée. Nous, Action Barbès, avons certes fait bouger les lignes et réveillé la belle endormie, en organisant un envoi de cartes postales au maire du 18e. Mais avouons que celui-ci a pris rapidement le sujet au sérieux. Il a examiné les solutions qui s'offraient. N'oublions pas que les terrains sont privés, les constructions aussi, et que le sinistre relevait d'un accident, ce qui implique une compagnie d'assurance pour la reconstruction. Le maire a fait en sorte que les propriétaires soient contactés, sollicités pour qu'ils prennent toute la mesure des enjeux à ce coin de rue; il a su les convaincre que le quartier irait mieux si d'une manière ou d'une autre les futures commerces se démarquaient des habituelles solderies...
@Vera : Vous n"êtes pas la seule à vous faire du soucis, mais pas de quoi "être déçue"....
Lisez avec plus d'attention notre blog et vous trouverez les réponses que vous cherchez, ici par exemple http://actionbarbes.blogspirit.com/archive/2013/12/21/des-nouvelles-de-la-brasserie-2988704.html
Pensez aussi à rechercher les sujets qui vous intéressent en renseignant la case "RECHERCHER" dans la marge de droite. Ici écrivez VAno ou brasserie et vous pourrez découvrir les articles qui traitent du sujet.
Bien cordialement,