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Municipales 2008 : au Parti Socialiste

Gourmandise et sérénité sont les mots qui semblent le mieux caractériser l’état d’esprit de Jacques Bravo, actuel Maire du 9ème et candidat à sa succession, à moins de 100 jours des élections municipales de 2008.

Gourmandise parce qu’après avoir passé plus de vingt dans l’opposition municipale, son élection en 2001 lui a permis d’entreprendre dans l’arrondissement les projets qui lui tenaient à cœur et qu’il a envie de continuer. Gourmandise car il veut encore créer la surprise et a en tête des idées pour parachever ce qu’il a commencé il y a 7 ans. Gourmandise enfin car il regarde avec une certaine jubilation les noms de celles et ceux qui pourraient constituer la liste des 14 candidats dans le 9ème avec son lot de nouveauté et d’ouverture à la fameuse société civile comme annoncé le 6 décembre dernier.

Sérénité devant le travail accompli mais aussi devant ce qui reste à faire.

Jacques Bravo n’est pas ceux qui pensent qu’une élection se fait sur un bilan mais sait aussi qu’un mauvais bilan peut faire perdre une élection. Aussi inscrit-il ses actions futures dans la continuité et l’amplification de ce qui a été initié depuis 2001. Il a en tête trois priorités qui sont, de fait, celles qui ont marqué son actuelle mandature.

Première priorité : la petite enfance et l’adolescence. L’arrivée massive de familles dans l’arrondissement a contraint la municipalité à un effort particulier qui doit être non seulement poursuivi mais amplifié dans les années à venir. Jacques Bravo place son action dans le temps long, faisant remarquer avec justesse, que les petits d’aujourd’hui sont les adolescents de demain et que les capacités d’accueil doivent obligatoirement évoluer en tenant compte de ce critère incontournable. Cela touche les écoles, les collèges et lycées, mais aussi les activités sportives, culturelles, …., bref toute la chaîne de la vie et l’horizon 2014 est une perspective raisonnable.

Deuxième priorité : le logement, venir habiter dans le 9ème et y rester, c'est-à-dire,  donner à ceux qui le souhaitent, la possibilité de venir dans notre arrondissement. Certes, avec un peu moins de 4% de logements sociaux, le 9ème est loin des 20% requis par la Loi SRU mais l’histoire de notre arrondissement d’une part, certaines carences du passé d’autre part, sont responsables de cette situation. 600 logements sociaux ont été attribués pendant l’actuelle mandature. Si Jacques Bravo salue la performance – autant en 7 ans que pendant les 20 ans des mandatures précédentes – il est le premier à reconnaître que ce n’est pas assez et compte bien, là encore, amplifier le mouvement. Il dit qu’il ne ratera aucune occasion de récupérer des immeubles quand les occasions se présenteront et que la Mairie de Paris lui en donnera les moyens. Outre les familles, il souhaite faire un effort particulier pour les Seniors et le logement étudiant.

Troisième priorité : le développement durable. C’est un peu le sujet à la mode mais manifestement il préoccupe le candidat Maire.  Dans un arrondissement aussi dense que le 9ème, que peut signifier l’écologie urbaine si ce n’est, quartier par quartier voire immeuble par immeuble, rue par rue pour l’espace public, l’optimisation des projets vus sous un œil soucieux du respect de l’environnement. Jacques Bravo a manifestement en tête quelques idées d’aménagement, chaque mètre carré compte. Il s’agit là d’ailleurs d’un sujet pour lequel le Maire reconnaît, assez facilement, qu’il n’a pas été assez loin. Que la reconquête de l’espace public par un usage maitrisé de la voiture lié au développement des transports urbains n’a pas été à son terme, que l’application des normes Haute Qualité Environnementale (HQE) doit être plus généralisée, que la plantation d’arbres est une nécessité quand cela est possible.

C’est le 13 décembre que les militants du Parti Socialiste voteront pour désigner leurs candidats tant au Conseil de Paris (les 4 premiers) qu’au Conseil d’arrondissement (les 10 suivants). Sur les 14 noms que devra comporter la liste emmenée par Jacques Bravo, il sait que seulement la moitié sera pour son parti, les autres venant soit de la société civile soit de ses alliés communistes ou radicaux de gauche. Il sait aussi que le score des Verts au premier tour sera déterminant, le fameux seuil des 5% pour se maintenir et fusionner les listes sera-t-il atteint ? Là encore, on sent beaucoup de sérénité chez le candidat. Après tout, ce sont Les Verts qui ont décidé d’aller seul au premier tour ! Pour l’instant les sondages donnant aux Verts à peine 5% permettent aux socialistes, Jacques Bravo en tête, de regarder les rapports de force politique avec …… sérénité et gourmandise.

Commentaires

  • Avec sérénité vous analysez la situation vis-à-vis du groupe « les Verts ». Il me semble que cela tranche par rapport à votre dernier billet à propos du groupe de l’écologisme.
    Si « les Verts » dépassent les 5% sans atteindre 10% , ils devront fusionner avec le PS pour être présents au conseil de Paris . Avec moins de 5% c’est le râteau, ils peuvent postuler chez jardiland ! Au regard du score (3, 74%) de N. Azzaro, candidate dans la 4ème circonscription soit le 8è et 9è arrondissement, lors des législatives, c’est pas gagné ! De plus, les sondages aujourd’hui confirment le faible score des « Verts ».
    La question qui reste à trancher pour la future mandature : a-t-on besoin de défenseurs de l’écologisme ‘’politique’’ ou de militants écologiques responsables et « compétents » ?
    Le PS à Paris doit d’une part, analyser sereinement l’apport des « Verts » lors de ces 6 dernières années et, d’autre part réfléchir avec gourmandise sur sa conduite à tenir pour la future mandature.

  • @ Bernard : je précise que Nicole Azzaro a fait 4.9% des voix aux dernières législatives sur le seul 9ème et comme vous le dites justement, 3.7% sur l'ensemble de la 4ème circonscription.
    Je vous laisse la paternité de votre questionnement concernant la nécessité ou non de la présence des Verts au Conseil de Paris mais ce qui me parait utile de mentionner, en l'état actuel des choses, et je dis bien en l'état actuel, c'est que la stratégie de Baupin est assez suicidaire d'une part, et que la "décomposition" de ses alliés de 2001 met Delanoe dans une situation plus difficile que prévue, d'autre part. Cela peut changer .....

  • @Didier
    Concernant ma critique vis à vis des « Verts » il ne vous a pas échappé que, je fais un distinguo entre les militants de l’écologie cause hautement respectable et, les partisans de l’écologisme (forme de gauchisme et donc maladie infantile de l’écologie).
    Dans le groupe « Les Verts « il serait particulièrement malhonnête politiquement et intellectuellement de mettre tout le monde dans le « même panier ». Les « verts » inaudibles pourquoi ? L’écho réel du combat écologique témoigne aujourd’hui, que le discours environnemental a gagné de plus en plus de franges de la société : les citoyens se disent de plus en plus en sensibles à la protection de l’environnement et les entreprises (souvent sous la contrainte législative) sont de plus en plus nombreuses à « adhérer » au discours du développement durable…Or, nous constatons que malgré la forte prise de conscience pour l’environnement, les « Verts » en France sont dans l’incapacité de faire plus 1,53% de voix (élection présidentielle) à Paris ; qui était pourtant leur laboratoire ! Cette tendance n’est pas vraie ailleurs ; par exemple en Suisse.
    Par ailleurs, vous ne pouvez « reprocher » à un groupe politique de se présenter devant le suffrage universel.
    La politique impulsée par D. Baupin et ses camarades en matière de transports (je n’adhère absolument pas aux critiques proférées par les opposants UMP en autres) a plus été dictée par l’idéologie (mise en place d’un laboratoire) que par le pragmatisme. En conséquence, la majorité actuelle va probablement en pâtir. Personnellement je préfère un score des « Verts » inférieur à10% mais supérieur à 5% qui leur permet d’être présents au second tour sur liste PS, sur la base d’un contrat précis et non négociable.

  • @Bernard : l'analyse que je publie aujourd'hui répond partiellement à vos remarques. Le débat continue ! Merci de vos commentaires de fin connaisseur - sans flagornerie -))

  • Je suis assez surpris du départ en campagne des verts. Peut-être vont-ils remonter par la suite, quand les électeurs auront les municipales sous les yeux?

    Sinon, il est possible qu'une des raisons de leur baisse soit que l'environnement a été intégré par leurs partenaires, et qu'ils n'apparaissent plus tellement spécifiques (ou alors outranciers...)

  • Si les Verts font moins de 7% dans le 9e, ils sont au second tour mais avec un seul candidat sur la liste du 2e... Ce qui fait un PS de plus.
    D'après ce que je sais il y aura 6 ou 7 socialistes (ou apparentés), Torreton, deux partenaires et un ou deux verts pour le second tour.

  • @Tonio : je partage votre avis tout en me damandant si Delanoe n'a pas une stratégie d'étouffement des Verts ? Je suis frappé de l'espèce d'agressivité exprimée par les socialistes parisiens vis à vis des Verts même dans notre arrondissement où jusqu'il y a peu on nous disait "tout va très bien Mme la Marquise" !!!

  • @yann : oui OK mais le hic c'est que 1/ Azzaro n'a pas atteint les 5% aux législatives 2/ un siège de Conseiller de Paris ira forcement à l'UMP (41% des voix aux législatives) 3/ qu'il n'y a que 4 places dans le 9ème 4/ Delanoe a promis à Torreton qu'il serait Conseiller de Paris donc quelque chose ne va pas !

  • Ah mais on est d'accord. Les Verts en dessous de 10% n'auront pas de conseillers de paris. Au mieux ils seront 5e sur la liste du 2nd tour. Torreton restera en effet 3e puisque Delanoe lui a promis un poste de conseiller de paris...

  • Oui, les choses se présentent ainsi aujourd'hui mais si le score de Delanoe est un peu juste et que Les Verts soient en position d'arbitre même avec environ 5%, les choses peuvent changer.

  • Le score des « Verts » (quel que soit le scrutin ?) serait dû à : « l'environnement (qui) a été intégré par leurs partenaires, et qu'ils n'apparaissent plus tellement spécifiques (ou alors outranciers...) »
    L’environnement a-t-il réellement intégré par leurs partenaires (et/ou adversaires) pas certain !
    Par exemple , le récent « Grenelle de l’environnement », a surtout servi de réunion pour permettre à des courants et/ou des associations qui ne se parlaient peu ou pas d’échanger.
    Le gouvernement actuel, a-t-il intégré les dangers du changement climatique ? Certainement. Alors, quid des indispensables actions à prendre ? Attendons, la mise en application des mesures annoncées à grand tapage médiatique !Exemple, à notre échelle c’est-à-dire l’IDF, le responsable du STIF (JP Huchon) devait rencontrer JL Borloo ( lire communiqué de presse du STIF d’oct 07 ) pour trouver des nouvelles pistes de financement pour les transports en commun, (en autre exemple : « d’affecter tout ou partie des recettes provenant de la mise en place d’une fiscalité écologique sur les poids lourds (eurovignette) et sur la voiture particulière circulant en Ile-de-France »). Pour l’instant et pour un avenir proche : que nenni !
    En regardant le verre à moitié plein, il faut se féliciter que cette réunion ait permis de sensibiliser un peu plus le citoyen sur l’urgence de la situation.
    Pour revenir aux « Verts », un parti se caractérise par son programme et sa base sociologique. « Les Verts » ont été et veulent être parti de gouvernement (Paris ou nationalement), mais en même temps avoir des positions radicales voire provocatrices. La sociologie électorale des Verts et l’évolution de son électorat montrent qu’un certain nombre de débats se déroulant en son sein sont pour partie tranchés et ressemblent quelque fois à des querelles « d’adolescents ». Pour un parti se voulant ancré à gauche, les catégories sociales militantes des Verts ne sont pas “ populaires ”. Par contre, une partie non négligeable de son électorat l’était (fort recul lors de la présidentielle). Egalement, lors de la dernière élection , les « jeunes » se sont également détournés du vote « verts », ce qui devrait interpeller les dirigeants. Les aspects écologiques et environnementaux constituaient la condition essentielle de voter pour « Les Verts ».Or aujourd’hui, cette condition n’est plus suffisante pour attirer le citoyen soucieux de sa « qualité de vie ».
    Pour pouvoir poursuivre leur route et espérer récolter électoralement les fruits de leur implication, « les Verts » doivent faire entendre aux Français qu’un projet mettant au centre l’écologie ne conduirait pas à une catastrophe économique et sociale. Vaste programme qui ne peut être porté que par un parti de masse ancré dans les couches populaires.
    A Paris, les différentes mesures mal préparées (Les Verts ne sont pas les seuls responsables, mais, D. Baupin est chargé des transports), et imposées sans contre partie (augmentation de l’offre de transports collectifs) en faveur de la lutte contre la pollution, sont vécues (à juste titre) comme des contraintes fortes.
    Concernant l’agressivité « exprimée par les socialistes parisiens vis à vis des Verts » : le débat est le débat et la confrontation des idées est une exigence du débat démocratique. A propos des débats vifs « sportifs » entre B. Delanoë et D. Baupin (lire ou relire les échanges à propos du vote du budget 2008 de nov 2007).

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