Au moment où le débat sur la Démocratie participative, c'est-à-dire de proximité, vient d’être lancé, il n’est pas inutile de se pencher sur le fonctionnement de la Ville de Paris et notamment sur les marges de manœuvre dont disposent les arrondissements par rapport à l’Hôtel de Ville.
A observer le fonctionnement des conseils d’arrondissement, il n’est pas bien difficile d’en conclure que ceux-ci ont des champs de responsabilité limités et que tout ou presque est encore décidé par le Conseil de Paris avec le soutien des Services Techniques de la Ville. Certes, il ne faut pas en conclure que les Mairies d’arrondissement ne servent à rien mais une certaine déconcentration des pouvoirs serait peut être utile pour gagner en efficacité et en proximité. C’est un équilibre difficile à trouver car il est évidemment nécessaire que la ville de Paris garde son homogénéité et aussi que l’autonomie des arrondissements ne soit pas telle qu’elle permette aux arrondissements d’une couleur politique différente de celle de la majorité d’entraver voire de s’opposer aux volontés de cette dernière.
Regarder cette question, c’est s’intéresser aux moyens et d’abord aux budgets. Cela est résumé dans le fonctionnement de l’Etat Spécial de l’Arrondissement. Pour le 9ème, cet état spécial a été approuvé par le conseil d’arrondissement du 13 octobre dernier. On compte 56 structures qui en dépendent. Regardons la chose de plus près.