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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Municipales 2008 : résultats du 1er tour dans le 9ème arrondissement

        1er tour 2008
    Listes   Exprimés en voix %
    J. Bravo PS 10 163 49,23%
    D. Burkli UMP 6 353 30,78%
    G. Perrin MoDem 1 659 8,04%
    N. Azzaro Les Verts 1 299 6,29%
    A. Thierry FN 567 2,75%
    F. Gallot
    100%gauche
    493 2,39%
    Ch. Joliveau
    LO
    109 0,53%
           
    Total   20 643 100,00%

     Particpation : 58.5%

    C’est un incontestable succès pour Jacques Bravo ! En frôlant sa réélection dès le 1er tour, le maire sortant a nettement consolidé sa position dans notre arrondissement. La chose n’était pas évidente à priori, les dernières élections pouvant laisser prévoir un résultat plus serré. Trois raisons peuvent expliquer ce succès. Tout d’abord la proximité que Jacques Bravo a su développer avec les habitants du 9ème. Maire a plein temps, sa présence constante doublée d’un contact facile ont fait la différence. Ensuite la réalité des réalisations pendant la mandature : écoles, crèches, vie associative, aménagements de voirie, … des choses ont été faites.  Enfin, le manque d’une réelle opposition crédible : aussi sympathique que puisse être Delphine Burkli, la façon dont elle a été « lancée » par son mentor Pierre Lellouche et une opposition par trop systématique n’ont pas convaincu les électeurs. De 34.5% des voix en 2001 au premier tour, Jacques Bravo passe donc à 49.2% au premier tour en 2008. La prime au sortant ne suffit pas à expliquer cet écart.

     

    Avec un peu plus de 30% des voix, l’UMP subit un revers important dans un arrondissement qu’elle avait perdu un peu par hasard en 2001. Il n’est pas douteux que la personnalité de Pierre Lellouche, qui certes n’était pas candidat dans le 9ème, a joué un rôle significatif dans cette contre performance – rappelons que M. Lellouche a fait 41.9% des voix dans le 9ème aux législatives en 2007 – les électeurs ayant sans doute fait payer à Delphine Burkli l’absence chronique du député dans l’arrondissement entre 2001 et 2008.

     

    Le score du MoDem semble montrer que ce parti a mordu sur l’électorat de droite car comment expliquer ses 8% avec un PS à plus de 49% ? La contre performance de l’UMP peut aussi s’expliquer par ces 8% pris sur son électorat.

     

    Enfin Les Verts ne recueillent que la moitié de leurs voix de 2001. La chose n’est pas vraiment étonnante même si à certains égards elle peut paraître légèrement injuste dans la mesure où ils ont été à l’origine de pas mal de projets lancés dans l’arrondissement. Les électeurs ne les ont pas reconnus ainsi.

     

    C’est donc avec une grande sérénité que Jacques Bravo et son équipe peut aborder le deuxième tour. Avec respectivement 8% et 6.3%, ni le MoDem ni Les Verts ne sont en position de se maintenir au deuxième tour. Comme il l’avait annoncé dès avant le premier tour, Jacques Bravo devrait fusionner sa liste avec celle des Verts dans des conditions qui seront sans doute connues mardi. Il est probable que vu le rapport de force existant suite au scrutin du 9 mars, Les Verts devraient faire une entrée discrète dans la liste PS, une place, deux au grand maximum. Et encore, pas dans les 4 premières qui ouvrent la voie au Conseil de Paris.

     

    Notons que si la tendance dégagée ce dimanche se maintient, le 9ème devrait envoyer les 3 premiers de la liste Bravo au Conseil de Paris, le 4ème poste étant pour l’UMP.

     

  • Conseil d’arrondissement

    Le Conseil de notre d’arrondissement s’est tenu lundi dernier. Ordre du jour sur le site de la Mairie. Plusieurs points à retenir :

    1/ Jacques Bravo, Maire du 9ème, a indiqué que la Mairie de Paris allait lancer un programme d’actions contre le bruit et que le Conseil de Paris en délibèrerait lors de sa séance de la semaine prochaine. Plusieurs projets touchent le 9ème

    - réduction du bruit lors du ramassage des poubelles, camions et bennes sont concernés ;

    - vérification plus sévère des nouveaux locaux de leur conformité à la réglementation en matière de bruit ;

    - travaux d’aménagement pour améliorer le confort acoustique des établissements recevant du public ;

    - engins d’entretien des espaces verts moins bruyants ;

    - possibilité de création d’une instance de médiation pour régler les problèmes liés au bruit.

     

    2/ Quatre associations de commerçants ont fait des efforts particuliers pour les illuminations des rues à Noël 2005 et se verront attribuer des subventions pour un montant total de 34 000 €.

    3/ Un épais rapport présentant le bilan des Conseils de quartier 2005 a été présenté. Chaque citoyen peut en obtenir une copie papier auprès de la Mairie et il sera mis en ligne dans quelques jours sur le site web Mairie du 9ème. Ce document a besoin d’être lu attentivement et Paris Neuvième vous en proposera une synthèse sous peu. Le Maire annonce que 945 personnes se sont inscrites pour recevoir régulièrement le compte rendu de leur Conseil.

    Pour 2005, la fréquentation cumulée est la suivante :

    - Clichy Trinité : 230

    - Lorette Martyrs : 245

    - Trudaine Rochechouart : 188

    - La Fayette Richer : 236

    - Provence Opéra : 45

    Chaque Conseil a tenu 4 séances en 2005. Le Maire affirme que beaucoup de décisions ont été prises en tenant compte des remarques des Conseils de quartier

    4/ En fin de séance, le Maire annonce ce qui peut être considéré comme une bonne nouvelle. Dans le cadre des entretiens qu’il a eu avec les habitants de l’îlot Sainte Cécile qui fait l’objet d’une importante restructuration liée au projet immobilier de BNP Paribas (voir article) et suite à une enquête des Services de la Ville, il a lancé le projet de fermeture du court tronçon de rue devant l’église Sainte Eugénie afin de rendre cet espace libre pour les piétons. Le Maire a obtenu l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France et a écrit au Ministère de la Culture pour lancer le projet. Ce sont près de 500 m² qui seront regagnés sur la circulation automobile et réaménagés pour les piétons. Cela peut paraître peu mais il faut le regarder en fonction du contexte si particulier du 9ème où l’espace est rare.

    5/ Après une étude faite pour repérer les endroits dangereux et lutter contre la violence routière, il a été décidé d’installer un radar au carrefour des rues de Maubeuge et Condorcet, en haut de la rue Pierre Semard. Il s’avère que cet endroit est particulièrement dangereux, la vitesse des voitures dans la rue de Maubeuge, large et en déclivité à cet endroit, étant souvent excessives.

  • Opinion

    La série de Conseils de quartier qui se tiennent en ce moment dans notre arrondissement, le bilan 2005 (Mairie et Paris Neuvième partie 1, partie 2, partie 3 et conclusions) des activités de ces Conseils, l’organisation le 25 Mars dernier de la 4ème édition du Printemps de la Démocratie et, en perspective, la réunion plénière des 5 Conseils de quartier du 9ème qui se tiendra en juin prochain, nous incitent à regarder comment se situe notre arrondissement dans l’ensemble général de Paris. En effet, la réunion plénière de juin sera l’occasion de faire des propositions de modifications dans l’organisation des Conseils de quartier (voir le fonctionnement des Conseils sur le site de la Mairie).

     

    Faisons d’abord quelques constats.

     

    Avec 5 Conseils de quartier, le 9ème (55 000 habitants) est dans la moyenne de ce qui se fait dans les autres arrondissements de taille à peu près comparable en population - 4 Conseils dans les 5ème (59 000 habitants) et  7ème (57 000 habitants). Il est moins « découpé » si on se base sur le critère de la surface - 6 Conseils dans le 10ème certes avec 90 000 habitants, 7 dans le 8ème avec seulement 40 000 habitants. Les contours géographiques des Conseils du 9ème ne semblent pas faire l’objet d’une contestation particulière, reflétant assez bien l’homogénéité des quartiers. Le changement de nom du Conseil Trudaine Maubeuge en Trudaine Rochechouart est significatif.

     

    La composition des Conseils du 9ème est plus spécifique. En effet, contrairement à ce qui se pratique dans les autres arrondissements, les Conseils sont ici constitués de ceux qui veulent y participer. Il y a une très grande hétérogénéité à Paris dans la composition des Conseils de quartier. Certains arrondissements ayant opté pour une politique de quotas (associations, élus, membres nommés par le Maire d’arrondissement, simples citoyens, etc. …). Dans certains arrondissements, le choix des participants se fait par tirage au sort sur les listes électorales. Bref, la plus grande diversité règne. Disons que dans son principe, la libre participation de ceux qui vivent ou travaillent dans le 9ème aux Conseils est certainement un principe intéressant et à maintenir.

     

    Le fonctionnement des Conseils est lui aussi très différent d’un arrondissement à l’autre. Bien sûr très dépendant de sa composition, il peut aller jusqu’à la formation de structures très formelles comme des commissions spécialisées sur tel ou tel sujet (social, culture, environnement, transports, etc. …). Rien de tout cela dans le 9ème. Si on peut regarder la composition des Conseils des autres arrondissements avec un certain scepticisme, disons quand même que cette formalisation de la structure leur apporte une certaine efficacité que les Conseils du 9ème n’ont pas encore. Il suffit pour s’en convaincre de regarder la liste des réalisations achevées par les autres arrondissements. Citons par exemple l’achat de livres pour les établissements scolaires (CP) par le Conseil Moskova Porte de Montmartre dans le 18ème, la création d’un atelier de calligraphie par le quartier Porte des Lilas dans le 19ème ou la création d’une nouvelle ligne de bus Bièvre-Montsouris par le quartier Butte aux Cailles / Amiral Mouchez dans le 13ème. A ce stade, il faut noter que la couleur politique de l’équipe municipale en place semble jouer un grand rôle et sans porter de jugements trop hâtifs, les arrondissements aux mains de la gauche ont l’air plus actifs que ceux dirigés par la droite.

     

    Les relations entre les élus et les Conseils sont aussi l’objet d’une grande diversité. Si certains Conseils sont clairement pilotés par les Mairies d’arrondissement, d’autres au contraire ont atteint un degré d’autonomie intéressant puisque les élus n’y participent que si ils y sont invités par le Conseil. Certains Conseils rédigent des Vœux à la manière d’un mini Conseil d’arrondissement qui doivent être transmis à l’Hôtel de Ville.

     

    Dans ce paysage très contrasté et au regard de ce qui se fait ailleurs, quelles améliorations peuvent être envisagées pour le 9ème ?

     

    Si le mode de composition des Conseils – libre participation – doit sans doute rester un principe de base, c’est sans doute le fonctionnement des 5 Conseils de quartier qui doit être reconsidéré. En effet, cette agora, sympathique dans son principe, est aussi porteuse d’une certaine inefficacité. Sans critiquer ni la bonne volonté ni le travail effectué par les collectifs de quartier, ceux-ci n’étant porteurs d’aucun mandat, ils ne sont pas en position de décider quoique ce soit aussi les projets traînent ils en longueur. La faible utilisation des budgets alloués et la relativement faible importance des projets lancés en sont une preuve manifeste. Ils sont aussi dans l’incapacité de saisir les Services centraux de la Ville sur telle ou telle question spécifique comme cela se fait dans d’autres arrondissements.

     

    La présence des élus est aussi un point à reconsidérer. Il était certes nécessaire que ceux-ci soient fortement présents dans la phase de démarrage des Conseils, mais il est probablement temps que les habitants se saisissent eux-mêmes de l’outil et qu’ils gèrent à la fois l’ordre du jour des Conseils et en assurent le déroulement par un système de Présidence tournante par exemple. Ce serait aussi une manière de réduire le lien entre la Mairie et les Conseils, lien néanmoins indispensable, tout est là question d’équilibre.

     

    Enfin, et comme cela a été dit lors de la réunion du Printemps de la Démocratie, il est sans doute souhaitable que les lieux de réunions soient diversifiés afin de toucher un public plus large. La Maison des Associations pourrait être un lieu pour des rencontres nouvelles, ou bien les lycées Jacques Decours ou Condorcet  pour aller à la rencontre des jeunes.

     

    Ces deux derniers points sont en effet cruciaux. Si les Conseils de quartier n’arrivent pas à mobiliser les habitants en touchant une population plus large, si ces mêmes Conseils de quartier n’arrivent pas à être attractifs, c'est-à-dire efficaces, ils ne resteront qu’un gadget politique.

     

    Nota : si vous souhaitez participer au débat et apporter vos idées pour améliorer le fonctionnement des Conseils de quartier de notre arrondissement, deux possibilités s'offrent à vous :

    1/ vous écrivez directement à l'Adjointe au Maire du 9ème  chargée des questions de citoyenneté, Magarita Modrono

    2/ si vous souhaitez avoir une démarche indépendante de la Mairie, Paris Neuvième est le lieu des débats. Envoyez vos propositions à Paris Neuvième qui les publiera et nous pourrons éventuellemnt en faire une synthèse avant la réunion de Juin.

  • Un an après ... CoopaParis victime de son succès

    Samedi matin, 38 rue Myrha. Une file joyeuse et bon enfant s’étire derrière la caisse. On s’enquiert des nouveaux produits. On veut renouveler son adhésion pour 2015. Une poussette se fait tout petite dans un coin, un panier dans un autre. Des légumes, livrés tard, attendent patiemment d’être disposés pour la vente. Les blagues fusent entre deux bousculades. On se faufile devant le présentoir aux lentilles pour attraper des pâtes, au fond de la boutique. On entrouvre un réfrigérateur pour attraper des saucisses. Il y a foule. D’ailleurs, il y a ceux qui préfèrent venir un autre jour, jugeant que le samedi matin, l’affluence est trop grande.

    paris,coopérative-alimentaire

    Devant la boutique - photo Pierre Bazin


    La Coopérative alimentaire de la Goutte d’Or ou CoopaParis qui a inauguré sa boutique il y a un an au 38 rue Myhra, est victime de son succès : 450 foyers adhérents, soit quelque 800 membres, « c’était nos objectifs initiaux pour la fin 2015 ! », souligne Christophe Pradal, un des fondateurs de CoopaParis. Et cela, grâce au seul bouche à oreille ou presque, puisque aucune recherche active de coopérateurs n’a été faite.

     

    Participation réinventée

    Ses principes ont séduit une clientèle venue de tout le 18e arrondissement (et parfois au-delà) : une association de consommateurs en lien direct avec des producteurs ; le choix de la proximité ; des produits de qualité, souvent bio et à juste prix* ; la défense de l’agriculture paysanne ; une vocation solidaire. Sa gamme de produits, également, avec 50 fournisseurs différents : charcuterie et viande ; pain 100 % bio fabriqué spécialement pour CoopaParis par la boulangerie Tembely, au coin de la rue ; fromages ; tisanes, confitures, pâtes, jus et légumineuses…

    *Autrement dit, le prix qui permet au producteur de vivre de son travail, au consommateur d’acheter et à la coopérative d’exister.

    Le projet est entièrement autogéré : les décisions se prennent à mains levées une fois par mois dans le cadre d’une réunion aux allures d’Assemblée Générale. « Ce projet vit et existe grâce aux coopérateurs, se félicite Trinka Petitmermet, cofondatrice de CoopaParis. Certes, il reste beaucoup de choses à faire, l’organisation doit être améliorée. Mais on invente et on réinvente la participation ! »

    paris,coopérative-alimentaire

     Vote à mains levées pendant une réunion mensuelle au Lavoir Moderne Parisien


    Recherche local désespérément

    « Le seul frein au développement, aujourd’hui, c’est donc le local, trop petit, avec une superficie de 32m2 seulement » regrette Christophe, un familier de ce type d’entreprise puisqu’il est aussi le co-fondateur de l’Amap de la Goutte d’Or, en 2006. « En outre, notre bailleur actuel, privé, souhaite vendre son local ». CoopaParis a même déjà décroché une subvention de la fondation Carasso avec l’engagement d’un soutien sur trois ans, pour financer l’achat d’une chambre froide supplémentaire et d’autres équipements à installer dans un local plus grand, doté de surfaces de stockage et d’accueil aux dimensions du projet actuel.

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    Dans la boutique. À gauche, Christophe Pradal.

    Au second plan, avec le gilet rouge : Trinka Petitmermet


    « On peut parfaitement payer le loyer ! Mais à la Goutte d’Or, le parc privé est limité, surtout pour les locaux d’une surface supérieure à 80 m2, on espère donc obtenir un local d’un bailleur social », indique Christophe. Depuis six mois, la coopérative recherche activement des locaux, a sollicité des élus du 18e arrondissement et même écrit au maire. En espérant une réponse…

     

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    Deux coopératrices apprennent le maniement de la caisse

     

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    CoopaParis vend de plus en plus de produits frais, fruits et légumes notamment

     

  • Station Château rouge, les usagers s'impatientaient

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratpNous avons pu voir un trompe l'oeil dessiné à même le sol près de la sortie du métro Château rouge tout récemment, qui témoignait avec humour de l'impatience des usagers. En effet, la station de métro Château rouge est l'une des plus engorgées du réseau parisien (bien qu'elle soit au 47e rang des 303 stations du métro parisien en terme de fréquentation) en raison de son entrée unique que doivent partager également tous les usagers qui quittent ses deux quais (une 2e sortie avec escalator existe mais elle est uniquement accessible du quai direction Porte de Clignancourt). Il n'est pas rare de mettre près de 5 minutes pour pouvoir sortir de la station (notamment lorsque l'escalator est fermé). Cet engorgement est particulièrement important le samedi en raison de l'importante affluence entraînée par le marché exotique (près de 1000 voyageurs par demi-heure).  D'après un article du dixhuit info.com du 18 mars 2013 : « Château Rouge fait partie du top 10 des situations les plus critiques au sein du réseau de transport » selon un cadre de la RATP.

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    Réclamé depuis plusieurs années, la RATP prévoit enfin un projet d'agrandissement et de rénovation de cette station. Son directeur de l'Agence de développement pour Paris l'annonçait très officiellement au maire du 18e arrondissement par courrier le 15 octobre dernier. Une réunion de présentation concernant ce projet a eu lieu le 27 février 2013 à la mairie du 18e (le dossier de présentation complet de la RATP est téléchargeable sur le site de la mairie du 18e. Les schémas présentés ici en sont extraits). Le projet prévoit :

    • agrandissement et rénovation de la salle d'accueil avec triplement de la surface;
    • amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis) et du fonctionnement des appareils de vente
    • création d'une nouvelle sortie côté impair du boulevard Barbès
    • rénovation complète de la station et des quais

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    La principale inconnue concerne l'implantation définitive de la nouvelle sortie (plus proche de la rue Poulet ou rue Custine côté des numéros pairs - voir schéma ci-dessous)  

     

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    Quelle que soit la solution finalement retenue, les travaux (d'une durée estimée à 20 mois) auront des impacts importants :

    • fermeture au moins un an de la station Château rouge;
    • Réduction de la largeur du Boulevard Barbès à 2 files (avec neutralisation de la voie bus) au droit des travaux
    • Réaménagement de la place du Château rouge et du débouché de la rue Custine (y compris parcours de la piste cyclable) pour la rendre compatible avec la nouvelle sortie.

    Lors de la réunion publique, le calendrier annoncé par la RATP prévoyait un démarrage du chantier fin 2014 avec une mise en service courant 2016. Or, le journal "le 18e du mois" informait dans son numéro de novembre 2013 que la RATP avait indiqué que le démarrage était à présent prévu en 2015 (sans précision sur le mois!) et donc une fin des travaux courant 2017, avec la fermeture au moins un an et demi de la station. Il est à espérer que la Mairie du 18e fera le nécessaire pour que le calendrier initial soit respecté.

    Point positif : les études techniques ont commencé et un chantier de sondages géotechniques réalisés pour sonder le sol (mené par la société Geotech) est en cours depuis plusieurs semaines. Un premier chantier a eu lieu rue Custine et des interventions sont à présent en cours boulevard Barbès.

    Un dossier que nous suivrons de près, d'autant que la fermeture de la station ne manquera pas d'avoir des répercussions sur la fréquentation de la station Barbès-Rochechouart, dont nous vous parlions il y a quelques jours... Afin de disposer d'information régulière sur ce sujet, il serait intéressant que la mairie du 18e mette en place un comité de suivi avec la RATP et les riverains (auquel Action Barbès serait volontaire pour participer).

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  • Situation à Barbès: le préfet réagit

    A la suite des nombreux courriers de riverains et d'Action Barbès envoyés au préfet de police de Paris en décembre, ce dernier a réagi et organisé une réunion le 17 janvier dernier à la mairie du 18e (voir notre article du 5 janvier).

    Le soir même, Le Parisien relatait dans son édition du soir en ligne l'essentiel de la réunion avec le Préfet sous la plume de sa journaliste Cécile Beaulieu. Vous pouvez le lire ici. On y retrouve les grandes lignes des actions que la police s'engage à mettre en œuvre avec détermination pour regagner la maitrise de l'espace public, redonner la liberté de mouvement aux habitants, faciliter les allers et venus des femmes dans ce même espace public souvent accaparé par une présence trop masculine, mettre un terme aux ventes de cigarettes en remontant et en faisant tomber les filières...

    Nous y étions.

    Une délégation impressionnante!

    Tout d'abord, notons une mobilisation des autorités policières sans précédent, sur place, dans le 18e, pour répondre aux plaintes des habitants. Après être venu prendre la température en personne dans le quartier, le vendredi 13 janvier (nous étions là!), le Préfet Cadot s'est entouré de son directeur adjoint Serge Boulanger, de plusieurs directeurs de services et commissaires centraux, Yves Crespin directeur de la police judiciaire et Pascal Le Borgne directeur de la sécurité de proximité, du Commissaire Jacques Rigon, chef de district 10-11-12-18-19-20, et coordonnateur de l'opération de grande envergure qui s'annonce. Avec bien entendu la commissaire centrale du 18e, Valérie Goetz, pour exprimer au plus près la connaissance du terrain. La Ville n'était pas en reste : les deux maires des 10e et 18e, Colombe Brossel l'adjointe à la sécurité d'Anne Hidalgo, Matthieu Clouzeau le directeur de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP), Coralie Lever-Matraja, chef de la Circonscription nord de la DPSP, des adjoints et chefs de cabinet.

    Reconnaissons que les visites sur place du Préfet le vendredi 13 et de M. Rigon, le lendemain après midi après le marché, ont du compléter efficacement les informations que les habitants avaient été nombreux à faire parvenir à la préfecture, ajoutons-y les nombreux courriers reçus à notre initiative, et un tableau assez fidèle commençait à prendre forme en haut lieu.

    En préambule

    Nous tenterons de donner ici l'essentiel tant la réunion a été longue (plus de 2h30) et les informations détaillées.

    Les occupations illicites de l'espace public, de toute nature, ne sont pas contestées. Le Préfet a tout d'abord souhaité présenter un bilan des actions menées. Mais c'est la suite qui intéresse les habitants. Aussi a-t-il expliqué qu'il fallait maintenant "construire une démarche organisée comprise par les habitants et mener ainsi un travail en commun avec les acteurs locaux". Le périmètre comprend le secteur de Château-rouge, celui du carrefour Barbès, la placette Caplat-Charbonnière, et s'étend jusqu'à la place de la Chapelle.  Il recoupe en partie la Zone de sécurité prioritaire Barbès-Chateau-rouge (ZSP) qui est toujours d'actualité mais dont nous n'entendons plus guère parler depuis quasiment deux ans.

    Il faut changer de braquet!

    C'est le leitmotiv de cette réunion. Tous les responsables présents l'ont martelé et on ne pouvait qu'approuver. Colombe Brossel précisait :"Malgré toutes les actions mises en place avec la PP et la DPSP, on voit bien que les améliorations sont soit trop lentes, soit trop faibles, soit les deux. Nous voulons faire en sorte que la vie à Barbès soit améliorée. Certains lieux sont très anciens, la placette Caplat-Charbonnière par ex. Il faut qu'on change de braquet pour que les améliorations réelles puissent voir le jour. Au-delà des aménagements urbains (comme la Promenade urbaine) qui sont en projet. La dérégulation de l'espace public à Barbès est un sujet majeur pour la mairie de Paris. On le reconquerra mètre par mètre ! "

    Quelques chiffres

    En 2016, les agents du 18e ont procédé à 259 interpellations pour vols à la tire, dont 221 sur le seul carrefour, et 107 sur ce dernier trimestre.

    4200 PV simplifiés ont été dressés. 32 tonnes de marchandises vendues illégalement saisies. Du côté des commerces, une cinquantaine de fermetures avec des durées parfois allongées à 40 jours.

    Ce sont 296 tonnes de marchandises, déballées sur l'espace public, saisies sur le 18e en 2016 et pour les contrefaçons 20 000 pièces saisies.

    6 réseaux de trafic démantelés, dont celui d'une banque privée illégale à destination de l'Afrique, qui a été saisie d'un million d'euro en cash après, évidemment, plusieurs mois d'enquête.

    Les cigarettes, ce sont 2 à 3 livraisons par semaine, qui passent par Dubai, puis Le Caire ou Alger. Quand on sait qu'au bout de la chaine, c'est environ 15 euros de bénéfice par cartouche vendue, on comprend aisément l'ampleur du problème.

    Quant à l'opération qui nous avait été annoncée pour la mi-décembre lors de la rencontre avec les maires le 2 décembre, la DPSP a dressé 426 PV sur le seul boulevard Barbès pour occupation illicite des trottoirs.

    Notre intervention et notre opinion

    Nous sommes bien évidemment intervenus puisque le but était aussi d'écouter les habitants qui vivent les problèmes au quotidien. Nous avons insisté sur la dégradation de la situation même si nous ne nions pas la présence policière et les actions menées. Mais ce qui est fait ne suffit plus. L'espace public de notre quartier doit être aussi agréable qu'ailleurs. En ce qui concerne les ventes sauvette les jours de marché, nous avons exprimé notre souhait que l'on différencie les ventes via les trafics organisés de celles des biffins qui vendent des objets récupérés çà et là. Nous avons donc demandé que la Ville réfléchisse à l'implantation d'un lieu pérenne pour les biffins, contrôlé bien sûr par une association comme c'est le cas Porte Montmartre. Souhait que nous avions émis lors de la mandature précédente auprès de Daniel Vaillant, alors maire du 18e. Nous avons bien conscience que tout n'est pas simple, mais on peut a minima commencer la réflexion autour d'une table avec les acteurs concernés. Enfin, nous avons signalé l'état très dégradé des pieds d'arbres sur le boulevard Barbès. (et que dire du boulevard de Magenta...)

    Nul doute que la Préfecture a pris la mesure du phénomène. Barbès n'est pas le seul site où l'espace public est l'objet d'occupation illicite, où les trafics fleurissent, où le droit n'est plus respecté. Mais, ici, nous sommes à Paris, le cadre évolue, les habitants changent et ne le supportent plus. D'autant que d'autres territoires ont été reconquis ces derniers années, comme la porte de Montreuil, ou le boulevard de Belleville, avec des efforts considérables de la police. Alors, pourquoi pas ici ?

    Prochaine réunion prévue plénière dans deux mois. D'ici là, nous avons une première réunion en petit comité prévue la semaine prochaine avec Jacques Rigon pour un premier point.

  • Révision du PLU : où en est-on ?

    paris,plu,environnement,logement,démocratie localeLa première phase de concertation dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Paris s'est achevée fin décembre. Les propositions, les avis, les commentaires .... et les critiques ont été recueillis sur la plate forme imaginons.paris mais aussi au cours des réunions d'information qui se sont tenues dans les 20 mairies d'arrondissement (voir notre article du 18 octobre).

    Une réunion de restitution des informations ainsi collectées au cours du dernier trimestre 2014 était organisée le samedi 24 janvier au Pavillon de l'Arsenal dans le 4e arrondissement. Bien sûr, la réunion s'est tenue en présence de Jean-Louis Missika, adjoint d'Anne Hidalgo chargé de l'Urbanisme, de la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris et également de l'agence Strateact' chargée, elle, de la plate forme participative pour le compte de cette même Mairie de Paris.

    La salle, bien remplie de personnes manifestement motivées (on y a reconnu par exemple la présence de l'association SOS Paris mais aussi des membres de Conseils de quartier), a été très attentive à toutes les informations issues de cette première concertation.

    Quelques chiffres d'abord

    Au cours de ses trois mois d'ouverture, ...

    ...  la plateforme participative a recueilli quelque 23 000 visites. Le nombre peut paraitre impressionnant mais il faut néanmoins le pondérer, Paris comptant aujourd'hui 2,3 millions d'habitants, cela ne représente que 1% de la population, même s'il est vrai que toute la population n'était pas en mesure de participer. Regardée avec un autre critère, la situation n'est guère meilleure : notre petit blog a reçu au cours de la même période (octobre à décembre 2014) exactement 32 782 visiteurs. En prenant un autre critère, celui des pages vues, qui reflète bien l'attention que les visiteurs portent au sujet, la plateforme comptabilise 89 000 pages. Pour la même période, notre blog en compte lui 178 000. Evidemment, il s'agissait là d'une première et donc une certaine indulgence est de mise mais on ne peut pas dire, comme l'affirme la Mairie de Paris, que cela a été un franc succès non plus.

    Que ce soit par le biais de textes écrits ou de projets sur la carte interactive, le nombre de contributions reçues sur la plateforme se monte à 2 300 dont près de 1 000 reçues lors des réunions publiques. La moitié d'entre elles n'entre pas dans le périmètre de la révision du PLU qui rappelons-le se cantonne au logement, à l'environnement et à l'attractivité de la capitale. Elles seront néanmoins étudiées par ailleurs. Seulement 42% concernent directement le PLU. Notons enfin que la carte interactive nous donne une information intéressante : la très large majorité des projets déposés sur cette carte le sont à l'Est de la capitale, plus on avance vers l'Ouest, plus c'est le désert en matière de propositions. Encore une belle coupure de notre ville !

    Il convient de noter, manifestement à la surprise de la mairie de Paris, que la moitié des contributions concerne l'environnement, le logement, pourtant priorité absolue déclarée par la maire de Paris, ne recueillant qu'un quart des contributions, tout comme l'attractivité de la ville.

    En ce qui concerne les attentes des Parisiens telles qu'exprimées dans cette consultation, le mieux est de vous référer à la présentation qui en a été faite (voir ci-dessous).

     

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    Cliquer sur l'image pour télécharger le fichier PDF

     

    Il s'agit donc là de la première phase dans le long processus de modification du PLU. Les Services de la Ville de Paris vont maintenant examiner les propositions et pour certaines les intégrer aux modifications déjà demandées par la mairie elle-même ou bien exigées par la nécessaire adaptation aux lois et, notamment, la récente loi ALUR sur le logement. Viendra ensuite le temps de l'enquête publique au cours de laquelle les Parisiens pourront cette fois commenter les projets de la Mairie, puis celui du vote à l'automne 2015 par le Conseil de Paris. Remarquons que cette modification du PLU est essentielle pour Anne Hidalgo et son équipe, afin de mettre en oeuvre son ambitieux programme en matière de logements et de végétalisation pour Paris.

    Sans faire de procès d'intention à personne, il faudra faire attention à deux choses lors de l'enquête publique. D'abord, de façon très pointue, rue par rue voire immeuble par immeuble, au fléchage indiqué sur la carte. Ce fléchage définit la zone dans laquelle se trouve la rue ou l'immeuble, ce qu'il y est permis ou interdit de faire. Il faudra aussi regarder à la loupe la réécriture de l'article 11 du PLU. C'est un peu technique mais c'est un article qui traite de la préservation du patrimoine de la ville au sens large. Il sera intéressant de voir comment la Ville va traiter les toits, aussi bien dans l'optique de création de logements que dans celle, certes plus lointaine et encore aléatoire, du classement de ceux-ci au patrimoine mondial de l'UNESCO (article sur le sujet dans les prochains jours).

     

  • Rénovation de la station Chateau Rouge : les travaux se précisent

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    Dans la continuité du conseil de quartier Goutte d'Or du 25 juin 2014 au cours duquel la RATP a présenté un point d'avancement sur le projet de rénovation de la station Château Rouge (cf. notre article du 14 octobre dernier), un comité de suivi a été organisé à la mairie du 18e le mercredi 19 novembre. Il est à noter que ce projet, initialement dénommé "agrandissement et rénovation de la station Château Rouge" s'appelle à présent "Désaturation et rénovation de la station Château Rouge".

    Au cours de cette réunion, la RATP a tout d'abord présenté la configuration quasiment définitive prévue de la station, approfondie par rapport aux éléments présentés lors de la réunion du 27 février 2013 (dossier de présentation complet), avec la localisation définitive de la nouvelle sortie qui sera créée à l'ouest du boulevard Barbès, face à la boulangerie. Suite aux échanges avec les services de la voirie, cette nouvelle sortie, dont l'implantation précise s'est avérée très complexe en raison de la présence d'une importante conduite d'eau en sous sol, permettra le maintien de la fontaine Wallace et de la piste cyclable (toutes les deux légèrement déplacées).

     

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    En ce qui concerne la station proprement dite, la RATP a confirmé le triplement de la surface de la salle d'accueil et l'amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis).

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    Il y aura augmentation du nombre de portillons, ceux-ci seront de nouvelle génération (similaires aux portillons en cours d'installation à la station Châtelet-Les Halles dans le cadre du projet de rénovation du pôle transport), sans tourniquet.

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    Les travaux comprendront également une rénovation complète de la station, en lien avec l'opération de renouveau de l'ensemble du réseau "un métro plus beau" qui intégrera l'installation de portes palières pour améliorer la sécurité et pour anticiper l'automatisation prévue de la ligne 4 à l'horizon 2022 (comme cela a été effectué pour la ligne 1).

    Le coût total de l'opération, validé par le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF), est estimé à 15 millions d'euros.

    Le permis de construire correspondant à cette extension a été déposé en septembre 2014 pour une délivrance prévue dans 6 mois (délai réglementaire) et les premiers appels d'offres concernant les travaux de génie civil ont déjà été lancés avec remise des offres prévue pour le 1er décembre 2014.

    La RATP a ensuite présenté le calendrier prévu des travaux,  à présent bien défini :

    - mai et juin 2015 : réalisation des travaux préparatoires au niveau du carrefour pour permettre la réalisation des travaux et l'aménagement des installations de chantier
    - juillet 2015 : démarrage des travaux proprement dits pour une durée de 26 mois (avec maintien de la station en service les 12 premiers mois)
    - juin 2016 : fermeture complète de la station
    - août 2017 : réouverture de la statue agrandie et rénovée


    Ces travaux seront réalisés en plusieurs phases successives afin de limiter l'impact sur les usagers du métro d'une part et sur la circulation générale du boulevard Barbès dont la largeur au droit des travaux sera réduite d'autre part. En particulier, à la demande de la Préfecture de Police, les travaux seront réalisés de telle sorte à maintenir quasiment en permanence deux voies Sud-Nord (vers la porte de Clignancourt). Pour cette raison, les travaux de génie civil les plus conséquents, (création de l'extension de la salle d'accueil sous le boulevard Barbès via une tranchée ouverte), qui impliqueront la réduction à une voie dans chaque sens du boulevard, auront lieu en juillet et août 2015.

    Suite aux échanges avec les Services de la voirie et de la Préfecture de Police, il est prévu l'installation des cantonnements de chantier — six bungalows comprenant un étage — à l'entrée de la rue Poulet (au niveau de la place de livraison), avec des installations de chantier variables en fonction des phases de travaux.

    En raison des travaux, la piste cyclable sera neutralisée dans les deux sens et certains équipements seront déposés (fontaine Wallace dès le début des travaux, kiosque à partir de fin 2015) avec réinstallation prévue à la fin du chantier. En particulier, il est prévu de réinstaller le kiosque en le tournant vers la station de métro. Sur ce sujet, il a été abordé l'opportunité de réfléchir à une nouvelle implantation permettant de limiter les conflits avec la piste cyclable.
    En réponse aux participants de la réunion qui s'inquiétaient de la saleté importante à craindre au niveau des emprises de chantier, la RATP a précisé avoir intégré un budget important pour le gardiennage en dehors des horaires de travaux ainsi qu'un nettoyage renforcé des emprises de chantier.
    Par ailleurs, la RATP a prévu la mise en œuvre de dispositifs de communication spécifiques pendant les travaux (via un boitage régulier, informations sur le site internet, etc...) et un dispositif d'accompagnement au début des travaux pour faire face aux flux supplémentaires attendus sur les stations proches (et notamment la station Barbès-Rochechouart). Il a été précisé l'importance de prévoir un dispositif adapté et conséquent  pour effectivement absorber ces reports de flux.

    En raison de l'importance de ces travaux, il est prévu l'organisation d'une réunion de présentation dédiée spécifiquement aux commerces, en complément des comités de suivi réguliers auxquels Action Barbès participera.

  • La Chapelle depuis dimanche dernier...

    Nous entendons la station de métro La Chapelle dans notre titre et souhaitons vous donner la suite des informations la concernant.

    A chacune des réunions du comité de pilotage Barbès (COPIL Barbès), nous avons évoqué la situation difficile des usagers du métro à la station La Chapelle du fait de la fermeture de la sortie Nord assez arbitraire opérée par la RATP il y a deux ans environ. Même si le comité est concentré sur les problèmes proches du carrefour Barbès — qui n'en manque pas ! — nous avons toujours estimé qu'un regard sur les quartiers alentour permet de mieux comprendre les problématiques globales. En l'occurrence nous sommes de moins en moins insensibles à ce qui se passe ici ou là, particulièrement sur le trajet que devra emprunter notre promenade urbaine.

    Dimanche dernier nous relations ici la réouverture de la porte située au nord de l'espace autour du guichet et des distributeurs de tickets, en précisant que la RATP avait enfin accepté le principe de deux portes, mais au bout du compte pas de deux sorties. En effet, on entre désormais par la porte Sud et l'on sort par la porte Nord, à l'intérieur de cet espace clos s'élève maintenant une sorte de cloison. 

    La Régie avait avancé l'insécurité qui régnait entre les deux portes de l'espace situé près des distributeurs pour justifier la fermeture soudaine et vécue comme définitive du rideau de fer qui clôt la porte du côté 18e. Les protestations étaient nombreuses, notamment de la part des usagers, mais restées sans effet jusque-là. Nous ne contestons pas les arguments de la RATP sur les trafics existant à l'intérieur de sa station, mais que dire alors de la sécurité des piétons à la sortie du métro sur l'étroit trottoir du boulevard de La Chapelle côté 10e, du contournement qu'ils étaient obligés de faire sur des trottoirs non moins étroits ? La circulation du boulevard de La Chapelle est importante, les embouteillages y sont nombreux, on peut même penser que les flux importants de piétons sortant du métro contribuent aux encombrements dès lors que les feux tricolores sont peu respectés. Comportement assez fréquent... Par ailleurs, nous avions été outrés lors d'un atelier APUR par la réponse d'un responsable RATP suggérant que l'espace public n'était pas une préoccupation de son entreprise. En résumé : à la Ville de se débrouiller ! Il semble que la vision ait un peu changé et nous ne nous en plaignons pas.

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    Nous avons donc reçu cette semaine un petit avis de la mairie du 18e (voir ci-dessus) qui informe triomphalement de la réouverture de la sortie Nord de la station, et laisse penser que ce succès repose sur son action.

    Rendons lui hommage, c'est vrai, elle y a bien travaillé. Bravo.

    Autre information et confirmation qui nous touche aussi parce que son objet figure dans notre dossier de Promenade Urbaine et est inclus dans le travail de l'APUR : une nouvelle sortie est possible vers le Nord-Est de la station, elle est souhaitée par tous, habitants, mairie et associations. Merci au maire du 18e de le rappeler dans cette communication. On attend maintenant qu'elle soit mise à l'étude par les services de la RATP.

    Nous saurons insister lors des prochaines réunions. Nous soutiendrons également le projet APUR qui va dans le sens d'un élargissement des trottoirs autour de la station, comme à Barbès, une fois de plus.

    Gageons que la mairie soutiendra notre position. 

     

  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser (suite)

    Dans un article publié le 2 avril dernier, nous vous parlions des problèmes rencontrés par les conseils de quartier (CQs). Nous avons eu une réunion avec Alice Guibert qui est Conseillère auprès de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée, entre autres, de la Démocratie locale. Cette intéressante conversation nous a permis de clarifier certaines questions car, comme on vous le répète sans cesse au risque de vous lasser, la Démocratie participative est pour Action Barbès un sujet très important.

    L'Hôtel de Ville ne nie pas un problème de mobilisation des Parisiens pour assister, participer aux CQs. En même temps, la faiblesse de cette mobilisation est imputée aux mairies d'arrondissement qui sont maitresses de leur communication sur le sujet. En effet la loi de décentralisation de 2002 donne aux mairies d'arrondissement de la capitale la responsabilité de gérer les conseils de quartier, aussi bien dans leur fonctionnement que pour leur organisation via une charte spécifique. L'Hôtel de Ville reconnait ne pas avoir la main en ce domaine mais ne dit pas non plus avoir l'intention de faire bouger les choses. Quand on suggère qu'il pourrait y avoir une harmonisation de ces chartes (rappelons qu'il y a 20 chartes, une par arrondissement couvrant les 122 CQs de Paris), il nous est répondu que cela n'est pas d'actualité car il faudrait changer la loi de 2002. Alors l'exécutif ne peut que communiquer sur son souhait de ne pas voir encore et toujours des élus à la présidence des CQs, sur sa volonté de favoriser l'autonomie des équipes d'animation pour le choix des dates de réunion, des ordres du jour, des thèmes choisis. C'est dans ce sens que la Charte parisienne de la participation sera prochainement revue mais toujours dans le même cadre, c'est à dire plus incitatif que directif.

    Le mode de désignation des membres des équipes d'animation des CQs reste aussi une question à laquelle il est difficile de répondre. Le tirage au sort apparait comme le moindre mal mais on voit bien que les ardeurs des débuts s'estompent très vite et que les équipes d'animation rétrécissent comme peau de chagrin au fil du temps. Leur composition même pose problème car le lien politique n'est jamais très loin ce qui gêne beaucoup de gens qui aimeraient participer mais ne le font pas par peur d'une instrumentalisation des CQs.

    Alors quel avenir pour les conseils de quartier à Paris ? Pour être franc, nous ne sommes pas vraiment optimistes. Budgets largement insuffisants pour réaliser des projets qui ont un peu d'envergure, concurrence d'autres outils comme le budget participatif ou "Mme la Maire, j'ai une idée", réelles difficultés de fonctionnement et rapports avec les mairies pas si nets que ça, rien ne vient motiver le Parisien et d'ailleurs bon nombre d'entre eux ignorent carrément l'existence de ces conseils de quartier.

     

  • 7e COPIL Barbès : retombées... sur la station de métro

    Nous avons choisi de ne pas vous donner un compte rendu long et austère de notre dernière réunion du comité de pilotage Barbès (11 avril) à l'hôtel de ville, mais plutôt de vous livrer les informations qui nous ont été transmises, sujet par sujet. Aujourd'hui la station de métro Barbès-Rochechouart. 

    Notre interlocutrice habituelle, Isabelle Bellanger, nous avait fait savoir qu'elle serait remplacée à l'agence de développement de Paris par Didier Perret. Nous avons pris contact et déjà échangé pour réclamer le nettoiement des piliers de la station qui sont actuellement couverts de tags peu esthétiques. Notre message demandait aussi la réparation des filets anti-pigeons qui sont déchirés sous le viaduc, côté 9e, et ne protègent plus les vélib' des fientes de ces volatiles. 

    La RATP avait-elle été avertie de la tenue de la réunion du COPIL Barbès ? Le fait est qu'elle n'était pas représentée. Résultat, nous n'avons pas pu réitérer nos demandes. 

    Comme nous, Daniel Vaillant, maire du 18e, estime que la RATP peut encore faire des progrès du côté de Barbès. De plusieurs sortes : bien sûr, en matière de propreté, comme nous le réclamons pour les tags, mais aussi au niveau de l'occupation illicite de son espace intérieur au rez de chaussée de la station, les jours de marché en particulier, une action nécessaire pour libérer les accès aux portillons et la sortie des usagers.

    Sur proposition d'Action Barbès, le Secrétariat général et la Mission cinéma de la Ville se sont déclarés favorables à la création d'une exposition relatant l'histoire du Louxor, ou sa rénovation, tout comme une exposition avait été présentée à la fin de la rénovation de la station par la RATP elle-même. De grandes  photos d'artistes représentant des figures ou des lieux singuliers du quartier avaient été suspendues dans l'immense espace intérieur du sous-viaduc. Renouveler une telle exposition serait le bienvenu pour marquer la réouverture du Louxor. Rien n'est fait pour l'instant, nous n'en sommes qu'à lancer des idées, il faudra penser au montage financier et convaincre la RATP, première concernée par le projet. 

    Une information confirmée pour finir : la réfection des verrières de la station aérienne est prévue pour cet été. La Ligne 2, en conséquence, passera la station Barbès-Rochechouart sans s'arrêter, comme ce fut le cas l'été dernier pour la station La Chapelle. On réfléchit encore où mettre les bases de vie du futur chantier (algéco) : sur le nouveau trottoir élargi côté 10e, ou plutôt rue Guy Patin à la suite de la station Autolib'. Les dates exactes du chantier seront communiquées ultérieurement. Cette interruption de service ne causera qu'une gêne passagère aux habitants du quartier qui, en revanche, se réjouiront de retrouver leur verrière sans ses trous.  Avouons qu'après une bonne averse, les quais  de la station aérienne prenaient des allures de pataugeoire !

  • Quand la promenade urbaine rencontre le budget participatif

    Les informations sur notre projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad sont rares, si rares que nous ne résistons pas à l'envie de vous parler de la réunion du 25 mai qui a rassemblé les principaux acteurs qui doivent œuvrer à la progression de ce dossier. Nous attendions depuis de longs mois une réunion publique qui invitent les habitants à prendre connaissance des analyses et des pistes de réflexion avancées par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur).

    Le 25 mai dernier, nous étions nombreux d'Action Barbès, mais pas que.... d'autres associations, locale comme DemainChapelle ou parisienne comme Paris en selle à être toute ouïe.

    Nous ne reprendrons pas le détail des travaux de l'Apur sur le sujet puisque nous avons participé en leur temps à ses ateliers et que vous pouvez tout à loisir en trouver le bilan ici même.

    En revanche, nous voulons souligner l'information donnée par le chef de projet de la Direction de la Voirie et des déplacements (DVD), Hugues Vanderzwalm, à savoir l'incidence de la proposition d'éclairage du sous-viaduc qui avait été validée par le vote des habitants du 18e dans le cadre des budgets participatifs (BP) de 2015. Nous avions compris que cette mise en lumière n'aurait pas à attendre les travaux de la promenade urbaine. Le viaduc étant le niveau supérieur, voire aérien, et le terre-plein central le rez de chaussée. Raté. Nous ne savions pas alors non plus que le sous viaduc sur ce tronçon nécessiterait des travaux anti-corrosion — que la RATP réalise environ tous les 18-20 ans — et que l'éclairage ne pourrait se faire avant la fin de cette étape supplémentaire.

    Cerise sur le gâteau : ce 25 mai, nous apprenons de la bouche du chef de projet, que l'éclairage du viaduc sera partiel, comprendre concentré sur des endroits précis, étant donné le budget alloué (200 000 Euros), sous-entendu, modique. Résumons-nous. La proposition déposée sur la plate forme du budget participatif (BP) décrivait la nécessité d'éclairer mieux ce parcours pour le rendre à la fois plus sûr et plus agréable (voir plus bas). L'impression actuelle partagée par nombre d'habitants du quartier est l'insécurité ambiante, générée moins par les rencontres que l'on peut y faire que par la malpropreté récurrente, les odeurs d'urine, les dépôts sauvages, les coins sombres, un certain laisser-aller qui n'attire pas le promeneur. L'éclairage avait donc pour but affiché de remédier à cet état des lieux. L'estimation du coût a été faite par les services de la DVD : 200 000 euros. Le vote des habitants du 18e est intervenu ensuite. Evidemment il ne remet pas en question le montant estimé par la DVD. Le budget est donc entériné, programmé, inscrit.

    Or, un an plus tard, grosso modo, le chef de projet annonce que le budget est trop étroit pour que la proposition votée soit menée à bien. Dans ce cas, qui se trompe ? Le service qui a estimé le montant dans le cadre du BP, service qui croule sous la tâche et dont les estimations deviennent aléatoires ? Ou le chef de projet actuel qui n'a pas la même règle à calcul ?

    Pourquoi ce mouvement d'humeur de notre part ? Finalement ce ne serait pas si mal, déjà, de pouvoir éclairer de belle manière certains points de la promenade …. Et bien, non, voyez-vous, car qui dit éclairer certains points dit laisser dans l'ombre les autres. Or, ce sont les coins sombres qui génèrent les inquiétudes et éloignent les passants qui, forcément, se concentreront là où ils se sentent bien, à la lumière, là où l'on se voit. Parallèlement, les trafics et les malfrats aiment l'ombre et la discrétion. Dans ce cas, l'intention que portait la proposition validée par les habitants semble ignorée. Par ailleurs, nous ne pouvons croire que la DVD soit seule décisionnaire.

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    Une jolie vue du viaduc place de la Chapelle, éclairé par le soleil du soir... en attendant mieux !

    (Photo empruntée au blog de ParisLaChapelle)

    Bien sûr, tout peut encore changer d'ici à la mise en œuvre de ce fameux éclairage du sous-viaduc. De l'eau passera sous les ponts... puisqu'il faudra attendre la fin des travaux de la RATP, le transfert du marché de Barbès dans un autre lieu pendant environ un an (si, si, vous ne le saviez pas ? et bien, nous non plus !) et se coordonner avec les aménagements de la promenade urbaine elle-même. Sans compter les travaux du centre hospitalier Lariboisière en 2018. Une ère nouvelle s'ouvre...

    *-*-*

    Pour mémoire la description du projet, déposé sur la plateforme de paris.fr en mars 2015 et qui a emporté l'adhésion populaire en septembre 2015 :

    Objectif de l'idée

    Mettre en valeur l'ouvrage d'art qu'est le viaduc du métro aérien entre Barbès-Rochechouart et Stalingrad, et rendre plus agréab

    Descriptif de l'idée proposée

    Les possibilités sont multiples, de la formule la plus modeste avec des lampadaires traditionnels qui jalonneraient la promenade, à des illuminations plus ambitieuses qui mettraient en valeur la structure métallique qui est dans la droite ligne de la Tour Eiffel. Et le mérite bien !

    Le viaduc qui supporte la Ligne 2 (Dauphine-Nation) dans sa partie aérienne (d'Anvers où le métro sort de terre à Colonel Fabien où il y retourne) date des premières années du 20e siècle, entre 1903 et 1909. Voir http://outils.construiracier.com/v3/documentation/viaduc-aerien-metro/de...

    Situation actuelle - diagnostic

    Des situations différentes selon les tronçons. Certains ont fait l'objet de réfection des voutains en brique il y a une bonne dizaine d'années, à Barbès par exemple, avec interruption du trafic (voir http://outils.construiracier.com/v3/documentation/viaduc-aerien-metro/me... ) « ces voutains quand ils sont endommagés, sont remplacés par des éléments en béton teinté dans la masse et dont l'habillage copie la brique pour respecter le style d'origine et restituer une cohérence architecturale à l'ensemble »; certains piliers du viaduc présentent des fissures et sont actuellement cerclés en prévision de futurs travaux... (dixit la RATP) ;

    Ce souci de la RATP de respecter la cohérence architecturale du viaduc mérite un accompagnement lumineux de qualité.

    OR partout on remarque un manque d'éclairage qui rend l'ensemble du terre-plein central sous viaduc inhospitalier. Il semble acté que les équipements sportifs seront décloisonnés et modifiés, mais rien n'est prévu pour rendre agréable les zones qui deviendront des espaces propres à la promenade dans un cadre rendu sûr par l'éclairage que nous souhaitons.

    Le projet a déjà été expérimenté au sein d'un autre organisme?

    Dans le 13e, le pont de la Petite ceinture qui traverse la rue du Patay a été mis en lumière, toutefois ce n'est pas la qualité de l'ouvrage qu'on cherchait là à mettre en valeur, il s'agissait plutôt de rendre plus agréable ce passage assez inhospitalier lui-aussi.

    Rue de Patay Paris 13e

    http://www.agencedevillers.com/archives/110

    Lieu précis

    Viaduc de la Ligne 2 du métro aérien, entre la station Barbès-Rochechouart et la station Stalingrad (voire plus loin)

    source : https://idee.paris.fr/notre-viaduc-en-lumiere-de-barbes-stalingrad