1er tour 2008 | |||
Listes | Exprimés en voix | % | |
J. Bravo | PS | 10 163 | 49,23% |
D. Burkli | UMP | 6 353 | 30,78% |
G. Perrin | MoDem | 1 659 | 8,04% |
N. Azzaro | Les Verts | 1 299 | 6,29% |
A. Thierry | FN | 567 | 2,75% |
F. Gallot | 100%gauche | 493 | 2,39% |
Ch. Joliveau | LO | 109 | 0,53% |
Total | 20 643 | 100,00% |
Particpation : 58.5%
C’est un incontestable succès pour Jacques Bravo ! En frôlant sa réélection dès le 1er tour, le maire sortant a nettement consolidé sa position dans notre arrondissement. La chose n’était pas évidente à priori, les dernières élections pouvant laisser prévoir un résultat plus serré. Trois raisons peuvent expliquer ce succès. Tout d’abord la proximité que Jacques Bravo a su développer avec les habitants du 9ème. Maire a plein temps, sa présence constante doublée d’un contact facile ont fait la différence. Ensuite la réalité des réalisations pendant la mandature : écoles, crèches, vie associative, aménagements de voirie, … des choses ont été faites. Enfin, le manque d’une réelle opposition crédible : aussi sympathique que puisse être Delphine Burkli, la façon dont elle a été « lancée » par son mentor Pierre Lellouche et une opposition par trop systématique n’ont pas convaincu les électeurs. De 34.5% des voix en 2001 au premier tour, Jacques Bravo passe donc à 49.2% au premier tour en 2008. La prime au sortant ne suffit pas à expliquer cet écart.
Avec un peu plus de 30% des voix, l’UMP subit un revers important dans un arrondissement qu’elle avait perdu un peu par hasard en 2001. Il n’est pas douteux que la personnalité de Pierre Lellouche, qui certes n’était pas candidat dans le 9ème, a joué un rôle significatif dans cette contre performance – rappelons que M. Lellouche a fait 41.9% des voix dans le 9ème aux législatives en 2007 – les électeurs ayant sans doute fait payer à Delphine Burkli l’absence chronique du député dans l’arrondissement entre 2001 et 2008.
Le score du MoDem semble montrer que ce parti a mordu sur l’électorat de droite car comment expliquer ses 8% avec un PS à plus de 49% ? La contre performance de l’UMP peut aussi s’expliquer par ces 8% pris sur son électorat.
Enfin Les Verts ne recueillent que la moitié de leurs voix de 2001. La chose n’est pas vraiment étonnante même si à certains égards elle peut paraître légèrement injuste dans la mesure où ils ont été à l’origine de pas mal de projets lancés dans l’arrondissement. Les électeurs ne les ont pas reconnus ainsi.
C’est donc avec une grande sérénité que Jacques Bravo et son équipe peut aborder le deuxième tour. Avec respectivement 8% et 6.3%, ni le MoDem ni Les Verts ne sont en position de se maintenir au deuxième tour. Comme il l’avait annoncé dès avant le premier tour, Jacques Bravo devrait fusionner sa liste avec celle des Verts dans des conditions qui seront sans doute connues mardi. Il est probable que vu le rapport de force existant suite au scrutin du 9 mars, Les Verts devraient faire une entrée discrète dans la liste PS, une place, deux au grand maximum. Et encore, pas dans les 4 premières qui ouvrent la voie au Conseil de Paris.
Notons que si la tendance dégagée ce dimanche se maintient, le 9ème devrait envoyer les 3 premiers de la liste Bravo au Conseil de Paris, le 4ème poste étant pour l’UMP.
Commentaires
Le score de Bravo est assourdissant! A ma connaissance, c'est du jamais vu toutes élections confondues dansl e neuvième pour un candidat de gauche!
Comme le note Didier, ça va bien au-delà de la classique prime au sortant, c'est une véritable reconnaissance du travail accompli depuis 2001!
une véritable catastrophe pour notre arrondissement, on n'a pas vu bravo pendant 7 ans. personnellement j'avais oublié qu'il était maire. il ne reçoit jamais ses administrés, il est intouchable sauf pendant la campagne. le bilan est mauvais et pourtant les habitants lui renouvellent sa confiance, il peut dire merci aux faux semblants torreton et delanoe.
Joseph, votre mauvaise foi est consternante...
On pourrait en rire sans ce mépris dont vous faites preuve pour les électeurs du 9e...
@ Didier ,
quel panégyrique pour J. Bravo, vous avez deux temps d’avance !
Le MoDem après l’échec de M. de Sarnez, est de plus en plus Bayrou dépendant. Le sort de ce dernier est entre les mains de son ami A. Juppé. L’appel de la « Huguenote du Poitou » pour tenter de sauver le parti du "chanoine du Béarn" est pathétique.
Concernant les « Verts », comme prévu, sauf ceux qui refusent obstinément de regarder la réalité en face, ont perdu la moitié des voix de 2001. D. Baupin dans le XXème réalise que 9, 47% des suffrages exprimés.
C’est un désaveu de la stratégie adoptée par la tête de liste verte. Les prochaines réunions du parti «Les Verts» seront houleuses. Après les lettres recommandées pour exclusion des militants passés à l’orange et les démissions pour désaccord, l’écologie version « Verts » est très malade.
@ Bernard : panégyrique, comme vous y allez ! non, le succès de Bravo est réel, le contester ne serait ni honnête ni démocratique, or j'essaie d'être les deux !
Il est vrai que la stratégie Baupin pose des question, même chez Les Verts si j'ai bien compris ce que l'on m'a dit hier soir !
Après la réunion des « Verts », au quai d’Orsay le communiqué serait ainsi rédigé : « nous avons eu des discutions franches et courtoises »
Chez les « Verts » les discussions seront très franches et pas courtoises !
Il faut vraiment vivre dans une bulle pour ne pas avoir vu arriver ce rejet et encore, ils ont limité la casse !
D. Baupin porte à double titre (chargé des transports à Paris et membre du STIF) la responsabilité de ce revers. Mais, c’est leur affaire et on apprend à tout âge !
Les verst parisiens vont au devant d'une crise de croissance qui leur sera salutaire, si ils en prennent la pleine mesure. Leur autonomie va leur faire perdre beaucoup de poids à Paris, et malgré l'echec relatif du Modem, ce parti est clairement la troisieme force parisienne, dans le sens où de nombreux parisiens ont aspiré à ce vote (ce n'est pas un vote par défaut).
Alors la victoire annoncée de Bravo, la claque de Lellouche, voilà de quoi faire reflechir la droite sur ses methodes, ses personnalités. Car là il s'agit bien d'un rejet, d'une impuissance à comprendre le Paris d'aujourd'hui. Delanoë a désormais une grande mission (ce qu'il appelle exigence) et le PS a beaucoup moins besoin de lui que le Grand Paris dont il pourrait être le grand ordonnateur, et ainsi un vrai réformateur.
dans l'auto-satisfaction il n'y a point de grandeur, le Grand Paris va devenir un petit delanöé je le crains :( je ne veux pas vivre la désillusion des JO une 2ème fois !!!!!!!
j'en appelle au discernement des parisiens, dimanche vous pouvez changer notre destin.
Joseph s’exprime avec son sang et donc, tout ce qui est excessif est dérisoire. Malgré son incantation, pour dimanche « les carottes sont cuites et bien cuites ». Il faut chercher les raisons de l’échec de l’UMP, dans le contenu de son programme , le déroulement de sa campagne et les parachutages des derniers jours (Cavada, Burkli). De plus, facteur aggravant, le peu de considération du Président de la République pour la tête de liste parisienne a laissé perplexe une partie de son électorat.
Quant au MoDem, ce n’est pas un « échec relatif » mais un échec important (cf scores du 1er tour des présidentielles et des 2 tours des législatives). M. de Sarnez (sans surprise et pas nouveau) n’est pas sur la même ligne politique que son mentor Béarnais. Dans la composition de l’échiquier politique aujourd’hui, il n’y a pas la place (ligne politique illisible dont le principal carburant est la haine entre F. Bayrou Vs N. Sarkozy ) pour un mouvement comme le MoDem.
La tentative de mutation du PS amorcée par S. Royal, si elle réussit, peut ouvrir une voie à une partie du MoDem. Dans le cas contraire, l’autodissolution dans l’UMP est quasi inévitable.
Le succès du PS tient en partie, à l’adéquation qui existe entre la nouvelle composition sociologique de Paris et le Maire B. Delanoë et ses certains représentants dans les arrondissements.
Les changements, les réalisations depuis 2001, ont épousé les attentes d’un électorat plus jeune, plus diplômé.De plus, des têtes de liste non "parachutées" : "Bloche, Bravo, Blumenthal, Castagnou, Hidalgo, Madec" fait que l'électeur sans conviction prédeterminée a priviligié le candidat du terroire
Bernard, nul besoin d'intellectualiser le débat pour rien. La seule question que je me pose est : vis-je mieux dans le 9ème depuis 2001 ? Et ma réponse est catégorique : NON !!
Pour moi le seul responsable est Bravo, peu m'importe de savoir à qui incombe la propreté dans le 9ème. C'est pour cela il n'aura jamais ma voix même sous la contrainte !
Cher Bernard, ta condescendence n'a égal que ton talent de romancier.
J'ai été voir Bertrand Delanoe au Zénith et à Gauguin. Je me suis régalé. Il est capable de parler avec simplicité et passion pendant 1h30 sans support papier. A côté de lui Sarkolenabo peut aller se rhabiller. Je souffre quand je le vois à la télé s'escrimer à réciter les discours médiocres écrits par ses conseillers. Vu les tics et les grimaces, j'ai l'impression qu'il est à la peine et il faut vraiment être Sarkolâtre pour l'admirer.
Je suis d'accord que les réalisations de Jacques Bravo lui valent pour beaucoup son succès du 9 mars.
Et je trouve assez heureux que l'investissement local "paye".
Encore que pour moi cela n'a rien à voir avec l'étiquette politique mais avec la personne.
@ Didier : au vu des scores de Bravo et de Burkli dans l'arrondissement, vous concluez que le Modem a pris des voix à droite. Je pense que plus de 50% de ces voix seraient aller à Jacques Bravo si le Modem n'avait pas eu de candidat !
@ Nathalie : mon analyse est basée sur les éléments suivants : UMP aux législatives 2007 42% UMP Municipales 2008 30% soit moins 12 points (rappel MoDem 8%) - Bravo municipales 2001 34% gauche législatives 2007 30% Bravo municipales 2008 49% soit +15/19 points - je veux bien que certains UMP aient voté Bravo mais il me semble que la perte UMP est due au succès du MoDem, Bravo a fait le plein des voix ou presque hors Verts. Je vois d'aiilleurs dans l'attitude de Delanoë vis à vis du MoDem une confirmation de cette analyse : si Delanoë avait pensé une seconde que les électeurs MoDem étaient des gens de gauche, il aurait fait alliance. Mais je crois, à juste titre, qu'il pense que ce sont des gens de droite et il n'a pas voulu se mettre les militants socialistes à dos avec une alliance contre nature.
Didier, combien le MoDem faisait-il sur le neuvième aux législatives 2007? (14 points sur 8 + 9). Je pense que le MoDem n'a pas beaucoup progressé depuis les législatives, donc les voix perdues de l'UMP sont bien allées ailleurs!
PS: autant pour tous ceux qui disaient que dans sa relation avec le Modem, Delanöe était déjà en train de chercher à s'imposer au PS comme celui qui avait fait ce que Royal avait manqué.
@ Tonio : le MoDem a fait 16% des voix dans le 9ème aux législatives en 2007. Une bonne partie de ces voix sont allées à Bravo aux municipales (-8 points pour le MoDem) et je ne pense pas que les 12 points perdus par l'UMP entre 2007 et 2008 se soient reportés sur Bravo, ce n'est pas possible. Je ne généralise pas sur la France, mais dans le 9ème les électeurs MoDem aux municipales sont des déçus de l'UMP façon Sarkozy/Lellouche.
Peu importe les calculs. on le voit bien, même les bureaux à l'ouest de l'arrondissement, réputés acquis à Lellouche / Burkli, ont voté davantage PS que d'habitude, au point de ne jamais donné la majorité simple à l'UMP. C'est en effet le candidat de terrain, celui qui a amélioré le 9e en matiere d'equipements publics, celui qui a transformé certaines rues comme Martyrs et Cadet, qui a été préféré. Mais je pense surtout que sur le probleme dominant de cette campagne, le logement, les electeurs ont bien plus de foi dans le projet Delanoe que dans celui de Panafieu, très modeste sur le sujet.
De la même manière sur les baux commerciaux, les actes de la mairie de paris actuelle parle davantage que les promesses d'ultra libéraux un peu démagos.
Bah un peu de calcul tout de même: L'UMP perd 12 points, le Modem 8. La gauche en gagne 20. Mathématiquement, je ne vois pas comment il est possible que des électeurs UMP n'aient pas voté Bravo, de manière plus que marginale (entre 5 et 10 points).
Si l'UMP n'a même pas la majorité simple dans les bureaux de l'ouest alors qu'elle y est accoutumée à la majorité absolue, c'est bien qu'il y'a eu un déplacement des votes.
@ Didier
je rebondis sur votre phrase : « (…) si Delanoë avait pensé une seconde que les électeurs MoDem étaient des gens de gauche, il aurait fait alliance. »
En suivant votre logique , les électeurs du MoDem sont donc des gens de droite. C’est probablement un raccourci rapide. De plus, encore faut-il s’entendre sur la terminologie : « gens de droite » ; « gens de gauche ». Depuis quelques années, les lignes des programmes sont plus perméables et offre ainsi des passages plus aisés aux « gens du centre ». Donc, je pense que l’électeur du MoDem appartient au Marais (tiers parti) qui se déplace au gré des programmes et des consultations.
Quant à la stratégie de B. Delanoë vis-à-vis du MoDem à Paris, qu’il n’ait pas voulu se mettre les militants du PS à dos c’est la conséquence des résultats prévisibles d’avant 1er tour et confirmés le 9Mars. Dans le cas de résultats moins favorables, B. Delanoë aurait probablement franchi le « Rubicon »
L’explication du refus de faire alliance avec le MoDem me semble se situer hors de Paris intra-muros.
Personne n’ignore aujourd’hui, pour qui suit la vie des partis politiques, que la bataille pour le congrès du PS a déjà commencée. Au sein du PS deux cours forts s’affrontent. Le premier représenté par une candidate qui souhaite faire migrer le P.S. en « Parti démocrate » et qui accueillera tôt ou tard le MoDem. Le second courant, qui tente une meilleure adaptation du P.S. (qui à se débarrasser de l’aile "gauche") via à vis de la mondialisation dans la ligne des autres P.S Européen
Dans un autre registre, mais sans changer de sujet, il est intéressant de comparer le score global de tous les mouvements de l’extrême gauche à Paris avec celui des « Verts ».
Preuve de la montée d’une radicalité face à une situation sociale qui se dégrade de jour en jour. Et encore les citoyens en grande précarité ne votent pas.