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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Rue de Clignancourt on parle aménagement de voirie

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    La rue de Clignancourt vue du boulevard de Rochechouart.

    Les aménagements de voirie de la rue de Clignancourt sont depuis longtemps dans les tuyaux et une récente réunion les a remis sur le devant de l'actualité locale. C'était le 21 mars et nous y étions, tout comme l'adjoint au maire du 18e chargé de la voirie, Félix Beppo, Sandrine Mée, l'élue référente du conseil de quartier Goutte d'Or — dont le périmètre monte jusqu'à la rue de Clignancourt — et des responsables de la direction de la voirie du 18e (DVD). Bien que l’invitation ait été transmise il y a longtemps, aucun autre riverain ou association de riverains du quartier n’était présent, ce qui est dommage car cette réunion était l’occasion de recueillir l’avis de tous.

     

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    La rue de Clignancourt juste au-dessous de la rue André del Sarte. 

    L'engagement de la mairie du 18e sur un réaménagement de cette rue date des premières modifications de chaussée faites au niveau du carrefour des rues Ramey, Clignancourt et Muller, obtenues à l'époque par l'association locale Clign'ensemble. L'extension de ces premières avancées avait l'objet d'un accord entre le PS et les Ecologistes pour le second tour des municipales. C'était donc en 2014. Félix Beppo avait entériné cette promesse lors d'une plénière du conseil de quartier Montmartre en mars 2015. Puis l'eau a coulé sous les ponts. Les services de la voirie ont bien fait un diagnostic à l'été 2015, l'aménagement devait s'étendre à tout le tronçon de la rue de Clignancourt compris entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani. Sur ces entrefaites, les projets liés à la voirie dans le cadre des budgets participatifs ont donné beaucoup de travail à la DVD, les évaluations, les études de faisabilité, les réalisations pour certains enfin.... certains projets dans les tiroirs y sont restés, comme la rue de Clignancourt.

    C'est en résumé ce qu'a dit en avant propos Monsieur Beppo, et qui explique que nous nous retrouvions à la veille de la Présidentielle à en discuter en cercle restreint. 

    Sur quel calendrier s'oriente-t-on ? 

    L'objectif serait de réaliser les travaux en 2018, disons avant la fin de l'actuelle mandature. Pour ce faire, il faut que le projet soit inscrit au budget 2018 de l'arrondissement et le temps presse car il est en cours d'élaboration.... Toutefois, vu le montant estimé (environ 600 000 €), soit environ la moitié du budget de voirie du 18e, la réalisation des travaux pourrait être envisagée sur deux exercices. N'oublions pas de mentionner la validation du maire pour inscription au budget 2018, plus une éventuelle validation pour étalement, et la validation interne à la DVD. Une fois toutes ces validations obtenues, le projet pourrait être présenté en concertation au public en septembre 2017. Ne nous leurrons pas, les projets étant validés au préalable par la DVD, ce ne serait dans ces circonstances qu'une large information du public.

    Quels sont les principes retenus à partir des souhaits des habitants ? 

    Certains principes ont été retenus par la Section territoriale de voirie (STV) tels qu'ils avaient été discutés lors de précédentes réunions où nous étions avec Clig'ensemble, à savoir : 

    • Maintien de 2 voies de circulation avec une voie réservée aux bus et utilisable par les vélos (voie de 4,5 m)
    • Elargissement maximum des trottoirs et sécurisation du cheminement piéton, y compris pour les traversées de chaussée
    • Pas de plantation d'arbres possible à cause des réseaux souterrains des concessionnaires de la ville
    • Suppression totale du stationnement automobile avec maintien des aires de livraison et aménagement d'un stationnement vélos et deux-roues motorisés.
    • Elargissement du seul trottoir côté impair (côté ouest) et pas de piste cyclable dans le sens nord-sud.

    Et quels sont les projets qui ont fait l'objet d'étude ? 

    Deux propositions ont été étudiées et présentées, plan à l'appui. 

    L'une avec un couloir de bus ouvert aux vélos avec marquage au sol : cette solution permet de disposer d'un élargissement maximum du trottoir ouest, environ de 2 mètres à 2,50 mètres en plus. L'inconvénient est que c'est à peu près ce que nous avons actuellement avec les résultats que l'on sait ! Non respect de l'interdiction de stationner dans le couloir de bus, livraison avec occupation de couloir et du trottoir souvent, pas davantage de respect des traversées piétonnes, et une largeur de voie qui n'incite pas les automobilistes à réduite leur vitesse. Bien sûr au détriment de la sécurité des piétons. 

    Dans un monde idéal, c'est à dire dans lequel chacun respecterait chacun et les règles de circulation en plus, ce serait une bonne proposition. Hélas... 

    La seconde propose un couloir de bus ouvert aux vélos protégé par un séparateur granit ou autre, donc d'une largeur de 4,5 mètres. Cette solution limite par ricochet l'élargissement du trottoir ouest (à gauche en montant !) à 1 mètre ou 1,5 mètre. C'est son plus gros inconvénient. Mais côté avantage, il propose un couloir de bus vraiment protégé, et il réduit la voie de circulation des autres véhicules à 3 mètres, réduisant de facto les traversées piétonnes. Ou du moins d'offrir une meilleure sécurité aux piétons. La voie de bus ainsi créée permettrait également de supprimer tout le mobilier urbain type potelets et barrières en croix de saint-andré qui interdisent le stationnement illicite des voitures sur les trottoirs. Cette perspective offre donc plus d'espace aux piétons sur le trottoir Est.

    Une affaire à suivre de près. 

    Si vous êtes lecteur de notre blog et habitant de la rue de Clignancourt ou des rues proches, n'hésitez pas à vous exprimer ici. Nous ferons suivre vos idées, critiques et remarques à Monsieur Beppo.

  • Travaux dans le haut de la rue du Faubourg Saint-Denis

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    Ils étaient attendus par les habitants du quartier depuis l'an dernier. La commission urbanisme du conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc avait activement travaillé sur le réaménagement de cette section de la rue comprise entre la rue de Dunkerque au sud et le boulevard de la Chapelle au nord. Florence Bargier de la DVD (Direction de la voirie et des déplacements) était venue présenter le projet final lors de la plènière du conseil de quartier le 8 avril.

     

    Objectifs de ce réaménagement :

    • faire une place aux vélos dans le couloir de bus à contresens (nord-sud) et donc élargir ce couloir,
    • donner davantage d'espace aux piétons et sécuriser les traversées,
    • verdir la rue en plantant des arbres, là où les réseaux des concessionnaires de la Ville ne l'interdiront pas (câble, eau, chauffage urbain, etc.)

    Pour plus de détails cliquez sur la lettre d'information de paris.fr

    Evidemment, ces travaux qui vont durer cinq mois ne sont pas sans conséquence sur la circulation. Ainsi les bus venant du nord sont déviés par les rues du Château-Landon et de l'Aqueduc. Ces travaux s'ajoutent à ceux de la porte de La Chapelle qui doivent permettre d'accueillir le tramway T3. Ainsi, le bus 350 qui passe par la rue du fg St Denis ne peut plus desservir la porte de La Chapelle. Les usagers des transports en commun vont devoir patienter.

    Reste à réaménager le secteur entre la place de La Chapelle et la porte de La Chapelle, donc les rues de La Chapelle et Marx-Dormoy.

    Action Barbès compte bien poursuivre les réunions de sa commission circulation et insister pour que la Ville tienne ses engagements de campagne.

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    Ci-dessus une vue de la place de La Chapelle, peu encombrée, ce qui n'est pas si courant... En réalité, elle est libérée de son trop-plein de circulation à l'occasion de la fête de Ganesh en ce dernier dimanche du mois d'août.
  • Quand un conseil de quartier se met au street art

    Un mur moche, c'est triste. C'est d'autant plus moche et d'autant plus triste quand c'est celui d'une crèche. Alors ladite crèche et le conseil de quartier se sont penchés sur la question. Mais où ? Et bien dans le 10e, la crèche est celle qui jouxte le square Alban Satragne et le conseil de quartier est Porte Saint-Denis Paradis.

    Le jour de l'ouverture de la médiathèque Françoise Sagan voisine, nous avons rencontré l'artiste, pas peu fier de son oeuvre à juste titre. D'un mur sale avec beaucoup de traces d'urine, il a fait comme une bande dessinée colorée.

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    "Les choses sont allées assez vite" nous explique l'artiste. "J'ai écouté les souhaits de la crèche et du conseil de quartier, j'ai présenté mon projet et le conseil de quartier s'est occupé des sous" continue t-il dans un sourire en précisant que ces choses administratives ne sont pas son truc. Un budget de 4550€ a été voté en conseil de quartier de manière à ce que "La fresque présente un aspect ludique, et étant à portée des enfants, égaillera leur trajet jusqu’à la crèche" nous dit le compte rendu de la réunion tenue le 9 avril dernier.

    Une initiative sympathique et audacieuse. Bravo le CQ Porte Saint Denis Paradis et chapeau l'artiste !

     

  • Salle de conso : GAIA est installée boulevard de La Chapelle

    le 39.jpgOn vous l'avait annoncé début juillet (voir notre article), l'association GAIA est désormais installée au 39 boulevard de La Chapelle. Mais attention, en aucune manière cela ne correspond à l'ouverture de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) !

    La logistique

    Après un grand nettoyage, les deux Algeco qui se trouvent sur les terrains de la SNCF derrière la gare du Nord ont été pris en charge par GAIA. Cela représente une surface de 70m2 en deux étages. L'installation n'est pas encore tout à fait terminée mais cela a déjà bonne allure comme le montrent ces quelques photos.

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    En arrivant par la rampe d'accès du 39 boulevard de La Chapelle

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    Une salle de réunion

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    Le bureau des responsables

    Lors de notre visite, manquaient encore le téléphone (l'indispensable WiFi était déjà en route), le branchement de l'eau. GAIA va aussi pouvoir y stocker un peu de matériel ce qui facilitera sa tâche puisque ses trois camions sont stationnés dans la cour.

    Où en est-on du projet ?

    Nous avons fait le point dans un article du 9 septembre dernier.

    Cette première visite au 39 boulevard de La Chapelle nous amène à nous poser la question de savoir si le lieu est le plus approprié pour l'installation de la SCMR ? Il est clair pour GAIA que le lieu idéal devra être aux alentours de l'hôpital Lariboisière. Sur une emprise de terrain de l'hôpital dans le cadre de sa prochaine restructuration sans que cette SCMR soit directement liée à la structure hospitalière ? GAIA semble être assez favorable à cette possibilité même si elle sait très bien que l'AP-HP est très opposée à cette configuration.

    A suivre !

     

  • Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul demain soir

    N'oubliez pas demain soir la réunion en séance plénière du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul, sur le thème des marchés parisiens, et en particulier avec un gros plan sur le marché couvert Saint-Quentin (voir nos 4 articles traitant de ce sujet).  

    Après une page d'histoire présentée par Patrick Cognasson de l'association Histoire & Vies du 10e, Pascal Bensidoun, gestionnaire du marché (dont le Groupe gère également d'autres marchés en intérieur et extérieur dans Paris) et Hélène Duverly conseillère d'arrondissement du 10e, chargée du commerce et de l'artisanat, pourront répondre aux questions des habitants.

    Par ailleurs, une proposition de voeu vous sera présentée sur le projet d'aménagement inter-quartiers des abords de la Gare de l'Est, que nous avons déjà largement évoqué avec notre opération "Envoyez une Carte Postale pré-imprimée au maire du 10e" (cliquez ici pour l'article du 14 septembre et ici pour celui du 20 septembre).

    Attention, le CQ se tiendra exceptionnellement au collège Bernard Palissy, 21 rue des Petits Hôtels, de 19h à 21h.

     

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  • Pourquoi pas quelques arbres rue Marcadet ?

    On ne va pas vous annoncer cette bonne nouvelle par un " La forêt avance ! " Ce serait excessif. Toutefois quelques arbres de plus dans ce quartier très fréquenté, très dense, c'est franchement une bonne nouvelle. 

    Situons le tronçon touché par cette "végétalisation" de l'espace public : celui limité par le boulevard Barbès et la rue des Poissonniers. 

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    La rue Marcadet vue ici depuis le boulevard Barbès.

     

    Une réunion s'est tenue récemment pour présenter le projet envisagé et mis sur plan par la section territoriale de voirie du 18e. La rue Marcadet est limitée a une seule voie de circulation mais  les trottoirs ne sont pas très larges. On y a  maintenu du stationnement de chaque côté. L'idée est de redonner un peu d'espace aux piétons en réduisant celui occupé par les voitures tout en conservant des stationnements, notamment sur le côté impair de la voie. De l'autre côté apparaitront des lincoln (des aires de stationnement inclus dans les trottoirs). On passe aussi à l'étape suivante en introduisant des plantations d'arbres. Une façon d'agrémenter le passage des cyclistes qui sont autorisés à prendre cette voie en contresens — comme dans toutes les voies où la vitesse est limitée à 30. 

    La proposition consiste à planter 6 arbres, sur le trottoir des numéros pairs, à savoir devant les immeubles des n° 40, 46, 48, 50bis 54 et 56. Le choix des emplacements n'est pas anodin puisqu'il doit impérativement tenir compte de la présence en sous-sol des concessions de la Ville, conduites d'eau, de gaz, des fournisseurs d'énergie, de téléphonie, etc... le gruyère habituel parisien ! Sans oublier le tout-à-l'égout...

    Nous avons pu obtenir les plans que voici : 

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  • Conseil de quartier La Chapelle - Marx Dormoy

    La prochaine rencontre publique du Conseil de quartier La Chapelle - Marx Dormoy se tiendra samedi 16 février à 11h, à l'École Normale Sociale Torcy.
    Cette rencontre publique se déroulera en plusieurs temps :
    Point sur l'actualité du Conseil de quartier depuis la rencontre d'octobre (compte-rendu consultable en ligne)
    Tables thématiques autour des sujets et projets issus de l'ordre du jour participatif : sécurité/tranquillité publique ; cadre de vie/propreté ; solidarité/entraide ; animation et vie de quartier. Il sera possible le jour même de rajouter une thématique si vous le souhaitez. Par ailleurs, des intervenants (élus, services, associations,...) pourront être présents à certaines tables thématiques en tant que "personnes ressources" pour alimenter les échanges.
    Enfin, un temps en réunion plénière permettra de partager les discussions par tables ou d'aborder d'autres sujets que certains voudraient évoquer.

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    Pour des raisons logistiques et faciliter l'installation de la salle, vous pouvez assurer de votre présence auprès du service de la Démocratie locale de la Mairie du 18e, par mail : cq18@paris.fr ou par téléphone : 01.53.41.17.56. 

     

     

    C'est où ?

    École Normale Sociale Torcy, 2 rue de Torcy (5ème étage), Paris 18e

    C'est quand ?

    Samedi 16 février, à 11h

  • Municipales 2014 : dans le 18e

    Nous continuons la publication de nos articles par arrondissement avec aujourd’hui le troisième et dernier volet de cette série et consacré au 18e.

    Nous avons rencontré Pierre Yves Bournazel, Eric Lejoindre et Pascal Julien, respectivement tête de liste pour UMP-UDI-MoDem, PS-PCF-PRG et EELV. Le candidat socialiste était entouré de Daniel Vaillant, actuel maire du 18e et de Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité.

    A la différence des autres entretiens que nous avons eus dans le 9e et le 10e, ceux faits avec les candidats du 18e sont plus informels et n’ont donc pas une structure qui permet de comparer avec autant de précision les déclarations sur un même sujet...



    Marché des biffins

    Pour le candidat UMP, le marché des biffins sous le viaduc à Barbès est le résultat d’une paupérisation de la population. Il y a à cet endroit une concentration des difficultés qui demande un traitement dans la durée, en concertation avec les acteurs locaux comme les associations mais aussi les riverains. Se pose la question du maintien du marché alimentaire sous le viaduc, selon lui. Ne faut-il pas le redimensionner en le sécurisant en faisant intervenir la police en prévention mais aussi en établissant des amendes ? Cette mission pourrait être donnée aux auxiliaires de la Ville de Paris, les fameux ISVP qui connaissent bien le quartier et suppléent ainsi la défaillance de la police nationale. Quoiqu’il en soit et bien qu’ayant voté l’installation du marché de la porte Montmartre, P.Y Bournazel n’en souhaite pas la multiplication dans l’arrondissement.

    paris,municipales-2014Concernant le marché des biffins, Pascal Julien fait le lien avec ce qui s’est passé porte Montmartre. "Au cours de la mandature commencée en 2001, ce sont les écologistes qui ont porté le projet du carré des biffins. A l’époque, Daniel Vaillant était contre et les communistes aussi. Cela a bien fonctionné mais fonctionne moins bien depuis quelque temps. Il y a 100 places mais comme les gens ne sont pas là tout le temps, cela fait en réalité plutôt 250/300. Ce que nous disons, c’est qu’il faut ouvrir d’autres carrés des biffins, dans la première couronne. Ce serait mieux que rien. Notons au passage qu’aucune mairie socialiste ne veut ouvrir un carré des biffins. Je le déplore. Avec ces carrés, on ne résoudra pas le problème de la misère mais au moins on ne la méprisera plus".

     



    Circulation

    Il faut améliorer l'offre de transport en commun" pense P.Y Bournazel, .....

    ...... et veiller à l'accessibilité. Il faut améliorer la fréquence des bus, étendre leurs horaires, à terme les avoir 24h/24 comme dans d'autres villes, certes pas tout de suite, mais progressivement. Pour le métro, le candidat se félicite de la reprise du Grand Métro par l’actuel gouvernement, il va désengorger les lignes existantes et permette à des gens qui ne peuvent pas aller travailler sans voiture de le faire. A sa grande fierté, il a obtenu de la RATP que les lignes 4, 12 et 13 passant dans le 18e fassent l’objet d’une priorité dans la modernisation, notamment pour les accès.
    Il veut construire des parkings près des gares à l'extérieur de Paris pour que les véhicules n’y entrent pas et notamment près des gares nouvelles du Grand Métro. Mais aussi aux portes de Paris. Il défend aussi l’idée d’un Eco-Pass qui régulerait les autorisations de rouler dans Paris en fonction de la nécessité, de l'heure, de l'intérêt du déplacement, sorte de capteur informatisé.

    « Il faut décourager la voiture à l’échelle nationale » pour Pascal Julien. « L’interdire brutalement façon Londres, je suis contre. Il faut que ceux qui n’ont pas besoin de la voiture ne la prennent pas. Déjà ça, ce serait bien et on réduirait une bonne partie du trafic. Voilà pourquoi nous sommes en faveur d’une augmentation du prix de l’essence. Le prix actuel n’est pas à hauteur de la réalité écologique. Par ailleurs, je ne suis pas convaincu par l’installation de parkings aux entrées de ville. Cela ne résout pas le problème écologique de fond dans la mesure où on continue à utiliser une voiture. Par contre, porte de La Chapelle, là où je ferai la Halle Fret dans le cadre du projet Chapelle Internationale, on peut faire en sorte que ce soit par le train qu’arrivent désormais tout un tas de marchandises qui arrivent aujourd’hui en camions ».



    Réaménagement des portes de Paris

    paris,municipales-2014Un des grands projets de P.Y Bournazel est le réaménagement des portes de Paris dans le 18e, avec en arrière plan le lien entre Paris et les communes limitrophes.

    Pour la zone porte de Clignancourt porte Montmartre, son programme prévoit la création de la Cité des Métiers d'Arts (entre la résidence sociale et le boulevard périphérique, coté Ouest).  Des contacts avec des professionnels artisans d’art ont été pris et l’accueil est bon. Cette Cité des Métiers d’Art pourrait être associée avec des activités très proches comme un centre de formation, des salles de répétition, etc... Il faut embellir l'espace et apporter de l'emploi. Ce serait un investissement mixte, privé, public, et la vente de parcelles aux promoteurs pourrait attirer du logement privé intermédiaire pour assurer la mixité sociale.
    Pour la zone porte de La Chapelle porte d’Aubervilliers, le projet s’appuie sur le nouveau campus universitaire Condorcet qui doit y voir le jour et qu’il considère comme une facette attractive. P.Y Bournazel affirme que la porte de La Chapelle est un endroit stratégique pour Paris dont le développement économique doit faire l’objet d’une requalification globale avec création d’une cité étudiante internationale nouvelle associée à une cité de l’innovation numérique, mais pas uniquement numérique. La situation privilégiée de cette entrée de Paris, aux confins de la capitale, des nouvelles zones de développement à Pantin, Aubervilliers et l’accès direct à Roissy CDG sont des atouts.


    Goutte d’Or

    A tort ou à raison, les habitants de la GO nous disent souvent leur désarroi, leur sentiment d’être traités comme des habitants de seconde zone. N’y a-t-il pas un effort spécifique à faire dans ce quartier ?

    « Oui, et j'ai voté souvent avec la majorité municipale les programmes de rénovation des immeubles » nous dit Pierre Yves Bournazel « mais dans l'habitat rénové il y a aussi des problèmes d'insalubrité, disent les habitants. Il faut donner la priorité de la rénovation à l'habitat indigne, car il y va de la santé des habitants, faire de la qualité et de l'habitat durable. C'est encore plus important dans les quartiers populaires, si l'on veut aller vers une égalité des chances. Un toit est la première priorité de l'homme » dit-il et qui par ailleurs s'insurge contre la possible construction de 6000 nouveaux logements sociaux dans le 18e sur la prochaine mandature.
    En ce qui concerne les équipements, P.Y Bournazel pense que la Goutte d’Or n’a pas été si mal traitée que cela, mais que les habitants ne se les sont pas appropriés. "Ils ne sont pas pour eux ! Ils ne s'y sentent pas à l’aise" (référence au centre Barbara par exemple nldr).

    « Je n’ai pas le même sentiment de traitement de seconde zone » dit Pascal Julien. « La perception des choses est toujours quelque chose de compliqué. La Goutte d’Or a été rénovée, le mot délaissé ne convient pas. Que les choses n’aient pas été bien faites, peut-être, mais parler d’espace délaissé, pour moi, n’est pas un terme recevable. Toutes les opérations de réhabilitation, de réduction de l’habitat insalubre, sans parler des équipements comme le centre Barbara, montrent que ce n’est pas un espace délaissé. Maintenant, tout n’a pas forcément été bien fait. Sur le plan de l’urbanisme, certaines choses auraient pu être améliorées, notamment certaines rues avec des alignements pas très heureux.
    Par ailleurs, nous les écologistes, nous demandons dans notre programme que soit inscrit dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) que des parcelles soient inconstructibles, appropriables par les habitants sous forme de jardins partagés, par exemple. Nous demandons qu’on ne bétonne pas tout. L’espace vert doit être considéré comme un équipement, pas comme la cinquième roue du carrosse. N’oublions pas que le quartier de la Goutte d’Or va être très dense et manquer d’espaces verts.
    Je termine en disant que je regrette la fin du Lavoir Moderne Parisien ».



    Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP)

    La présence policière dans la ZSP Goutte d’Or est critiquée par certains habitants, la situation ne s'améliorant pas visiblement. Comment convaincre ces habitants qu'elle est utile, voire indispensable ? Telle est la question posée mais que nous avons détaillé pour les écologistes qui, eux, prévoient de remplacer les CRS par des policiers de terrain comme indiqué dans leur programme. Cela est-il réaliste ? Comment ? Où trouvez-vous ces policiers ? Les CRS sont en force d'appui en cas de problème. On est davantage dans la dissuasion. En cas de gros problème comment font-ils ? Car, certes, on peut penser que les CRS ne servent à rien mais il faut savoir que, lorsqu'il y a des actions policières contre le marché aux voleurs, des saisies de cigarettes avec les agents de la douane en soutien, les hommes présents dans les environs arrivent très vite pour défendre les autres.

    « Moi je doute de l’efficacité des CRS qui restent dans leurs camions » commence Pascal Julien. « J’ai vu des gens commettre des infractions devant les CRS, donc ils ne servent pas. Pour qu’une politique de sécurité soit efficace, et j’y suis attaché, il faut qu’elle soit comprise. Vous-même, vous venez de le dire dans votre question, cette politique n’est pas comprise parce que cette présence n’est pas efficace. Je suis plutôt partisan de cette ZSP. Nous l’avons élaborée dans un partenariat avec beaucoup d’associations et de riverains. Ce n’est pas quelque chose qui a été imposé, il y a de la co-production, la sécurité c’est de la co-production. Il y avait besoin de cela. Mais cette ZSP serait encore mieux acceptée si on n’avait pu éviter deux choses. D’abord ces CRS et aussi l’opération du 6 juin qui n’a pas été bien perçue par beaucoup de monde. On nous dit que cette opération était ciblée, sur des trafics, … mais ce sont finalement les sans-papiers qui ont souffert. Il y a une ambiguïté ».

    « Il y a aussi les phénomènes de bandes » continue Pascal Julien. « Des gamins qui viennent avec des battes de baseball, qui se font un petit western entre eux, créent un climat incertain, on va dire les choses comme cela. Il y a un report de la ZSP, les mêmes se sont déplacés. Pour ma part, je propose le harcèlement, je suis pour le harcèlement. Je n’aime pas les opérations coup de poing type de celle du 6 juin qui discréditent la ZSP (bouclage de la partie Sud de la Goutte d'Or le 6 juin 2013 par la police ndlr). Qu’on envoie les policiers des douanes ou de la BAC en permanence, je n’ai aucun problème avec cela.

    Concernant le renforcement des forces de police, je suis le seul à avoir demandé la réouverture d’un commissariat, celui de la rue Raymond Queneau. Dans le quartier Chapelle, il y avait une antenne de police et j’ai demandé à ce que cela devienne une unité de police de quartier (UPQ). Je déplore la politique de la droite à cet égard qui n’a fait que diminuer les effectifs. Il y en a 63 qui sont arrivés, récemment, je m’en réjouis mais on ne forme pas les policiers comme cela, il faut du temps ».

    P. Y Bournazel constate que le bilan de la ZSP n'est pas probant, au passage il souligne qu'il l'a voté avec l'exécutif parisien. La zone délimite bien la présence policière mais pas les trafics, pas la délinquance ! « Il y a des reports, parlez-en avec les habitants de Simplon » dit-il et ajoute « La police est là, mais les trafics perdurent ». Pour lui, il veut un retour de la police nationale à son cœur de métier, les enquêtes, le démantèlement des réseaux, etc. … Et sur place, à effectifs constants, il voit un redéploiement de la police de proximité à pied, celle qui connaît les habitants, les commerçants... en la concentrant sur les quartiers connaissant les incivilités. Il évoque un autre axe d'action : les travaux d'intérêt général, en réparation immédiate... au cas par cas. Il faut imaginer quelque chose entre l'impunité et la prison.

    paris,municipales-2014Côté Eric Lejoindre, on  affirme que les résultats sont là, mais qu'ils sont encore peu visibles. Daniel Vaillant, lui, rapporte les propos d'un préfet de l'époque où il était ministre de l'Intérieur : « Au-dessous de 25% de baisse des chiffres d'un phénomène quelconque de délinquance, aucune amélioration n'est perceptible ». Devant les interrogations d’Action Barbès exprimant l'incompréhension des habitants et particulièrement leur doute devant les forces de police quand elles côtoient les habituels trafics du quartier sans intervenir, le candidat socialiste certifie que les résultats sont probants en matière de prostitution et de proxénétisme, par exemple; des fermetures administratives ont calmé certains coins, le taux d'élucidation des affaires remonte, etc. … Ces résultats ne sont pas connus et n'interviennent donc pas dans le jugement des habitants. Peut-être pourrait-il y avoir un effort de communication sur ce sujet. En revanche, le phénomène de marché à la sauvette, par son ampleur et sa visibilité, tant sur place que médiatique, occulte tous les résultats obtenus par ailleurs.
    Nous sentons que les socialistes veulent nous convaincre que la ZSP est une bonne chose, que la situation s'améliore. « Le dispositif a permis de prendre en compte les signalements faits par les habitants, des planques ont suivi, puis des interpellations, et de la détention aussi, parce qu'il y a derrière un travail patient. Il n'y a pas toujours la réponse judiciaire appropriée mais on progresse » nous dit Myriam El Khomri, chargée  de la sécurité à l’Hôtel de Ville. Elle nous donne des précisions sur le cas du bonneteau que les juges ont eu du mal à re-qualifier comme escroquerie avec des peines d'enfermement à la clé. Mais c'est fait. C'est un signal fort qui a fait baisser l'activité. « On a tort de ne pas communiquer sur ces acquis. Nous avons travaillé à un compte ZSP sur Facebook, mais la période de campagne interdit qu'il soit activé... Pas facile ! Le plus dur est la dérégulation de l'espace public, il va falloir être patient, toutefois la présence policière a fait baisser les trafics de contrefaçon, l'aide des douanes a été déterminante, le gros investissement des services aussi, la présence des inspecteurs de sécurité (qu'on ne voit pas parce qu'ils sont en civil..) » précise-t-elle encore, avant d’ajouter «Il y a eu beaucoup de réunions dernièrement avec des copropriétés notamment et les associations. Tout est prêt pour que ça change ».

     


    Conseils de quartier CQs

    Eric Lejoindre souhaite re-mobiliser les conseils de quartiers où désormais la présence des élus est moins déterminante (depuis la nouvelle organisation des CQ du 18e). « Il nous faut être attentifs à un type d'enfermement de certaines personnes, qui concentrées sur une seule source d'information peuvent croire n'importe quoi. Il faut promouvoir la diversité d’opinions » dit-il. (On venait de traverser l'épisode d'enfants absents des écoles à cause de la rumeur sur les "genres" ndlr)

    P.Y Bournazel voit deux pistes pour les re-dynamiser. Une séquence formelle de prise de décision commençant par un vote par les CQs, avalisé par le Conseil d’Arrondissement puis monté au Conseil de Paris. Il souhaite que les CQs puissent prendre en charge  l’aménagement d’un quartier (voirie, propreté, …) en liaison avec des associations.

  • PETITION : SAUVONS LE LOUXOR !

    Le cinéma Le Louxor sera-t-il  « façadisé » par la Mairie de Paris ?

    Au carrefour Barbès se situe Le Louxor (Henri Zipcy architecte, Amédée Tibéri décorateur, 1920-1921), célèbre pour sa décoration en mosaïque dans un goût égyptien Art déco qui n'est pas sans évoquer l'illustre film Cleopatra - premier des grands péplums, tourné à New-York par l'actrice Theda Bara en 1917.

    Longtemps abandonné, l'édifice a été racheté par la Mairie de Paris qui entend l'adapter aux standards contemporains en matière d'isolation phonique et de projection (selon le principe de la « boîte dans la boîte »). Prétendant assurer l'équilibre économique du projet, la Ville envisage de créer deux salles en  sous-sol (sans trop se soucier de la stabilité des fondations, dans un quartier miné par d'anciennes carrières de gypse). En imposant de détruire la totalité de la structure, ainsi que les espaces et les décors intérieurs pour n'en conserver que l'enveloppe (protégée au titre des Monuments Historiques), les options retenues conduisent à une redoutable opération de « façadisme », tel qu'on n'en fait plus depuis dix ans.

    Le programme choisi est directement en cause : un cinéma d'art et d'essai, composé de trois petites salles - là où il n'en existe aujourd'hui qu'une seule, beaucoup plus vaste. Conséquence de ce choix destructeur, ce n'est plus le cinéma des années vingt que nous retrouverons après travaux, mais son succédané à plus petite échelle. Une telle duperie n'est pas acceptable : le faux ne remplacera jamais le vrai. La sauvegarde de l'original serait à la fois moins coûteuse et plus satisfaisante que ce qu'on nous prépare.

    Le Louxor mérite plus que le triste sort qu'on lui réserve. D'abord pour son architecture : rare témoignage d'une typologie caractéristique des débuts du cinéma muet, il possède encore ses deux balcons superposés, exploitant un volume tout en longueur (dispositif nécessité à l'époque par les contraintes de la projection). Il a conservé son cadre de scène, son estrade, sa fosse d'orchestre, ainsi que l'emplacement de l'orgue électrique qui y avait été primitivement installé. Enfin, lors des travaux préalables à la démolition, son décor intérieur qu'on croyait disparu - notamment, à la naissance du plafond, une haute frise de personnages de profil, à la manière égyptienne...- a été redécouvert intact : masqué par des habillages postérieurs, il a miraculeusement survécu.

    La généralisation des multiplexes a fait disparaître la plupart des cinémas, dont les plus anciens remontent aux années trente. Conçu dix ans plus tôt, à l'époque du muet, Le Louxor n'en est que plus précieux. Sa sauvegarde serait facile : pourquoi ne pas tirer parti de son volume exceptionnel, propice à l'audition des musiques non enregistrées ? « Temple du cinéma », la salle, qui a accueilli Dizzy Gillespie et vu les débuts de Gilbert Bécaud, ne pourrait-elle pas devenir le conservatoire de la variété, dans le Paris qui fut celui d'Edith Piaf et de Georges Simenon ?

     

     

    Sauver Le Louxor, c'est sauver une culture populaire

    dont il est le dernier représentant à Paris.

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  • Conseil de Paris

    medium_ecusson.jpgNous avions le son, nous avons désormais l'image ! Pour ce premier Conseil de Paris de l'année, l'Hôtel de Ville a inauguré la retransmission vidéo des séances et la chose est acquise pour l'avenir.

    Sur la forme, disons que cette retransmission est plutôt bien faite avec, sur votre écran, à gauche la séance elle même et à droite l'ordre du jour avec les liens nécessaires renvoyant au document concernant les délibérations. Il semble que la retransmission soit optimisée en utilisant Windows Media Player version 10 au lieu de la version 9 comme indiqué. Son et images sont de très bonne qualité, 5 caméras couvrent l'ensemble de la salle et on sent encore une certaine inexpérience de la part du réalisateur, mais c'est sans importance.

    Sur le fond, la retransmission des images modifie complètement la perception que le commun des citoyens parisiens pouvait avoir de ces séances. Comme beaucoup d'assemblées de ce type, le Conseil de Paris souffre d'absentéisme, d'indiscipline et de bavardages annexes. C'est un simple constat. Les images permettent aussi de mieux voir combien les positions des uns et des autres sont stéréotypées, combien beaucoup d'intervenants de dernière minute connaissent mal le sujet qu'ils abordent et combien certains ténors jouent plus à faire du cinéma qu'à répondre au fond aux interpellations. Pour jouer au petit jeu des bons et mauvais points en ce domaine, disons que 3 ténors sont vraiment spécialistes de la prise de parole pour ne rien dire : Claude Goasguen (UMP), Didier Bariani (UDF) et Bertrand Delanoë (PS). A l'inverse, on est content d'entendre des Conseillers traiter sérieusement certains sujets comme Mme Auquier (UMP) s'agissant de la petite enfance ou encore Mme Dubarry (Le Verts).

    Pour cette première en matière audiovisuelle, le Conseil de Paris s'est aussi offert une première en matière de procédure. En effet, le groupe UMP a demandé un vote secret pour la délibération du projet du stade Jean Bouin, afin de masquer ses divisions internes disent certains, afin de mettre en évidence les différences PS/Les verts au sein de la majorité disent les autres. Bref, 1h30 pour faire le scrutin et on découvre que le Conseil de Paris n'est pas équipé en boitiers électroniques de vote. Ou comment être moderne et archaïque en même temps !

  • Fête de la nature aux Jardins du Ruisseau

    Nous n'annonçons pas souvent les événements plusieurs jours à l'avance mais cette fois, nous pensons qu'il serait dommage que vous ratiez une balade dans une verdure exceptionnelle, parce qu'on ne s'attend pas à la trouver là, derrière la gare d'Ornano, dont nous vous parlions récemment, dans notre article sur les deux anciennes gares du 18e. C'était le 10 mai.

    fête de la Nature des Amis des jardins du ruisseau 

    Depuis à présent 10 ans, l'association des amis des jardins du ruisseau a investi l'un des quais de l'ancienne gare d'Ornano de la voie ferrée de la petite ceinture, située porte de Clignancourt. Après avoir nettoyé cet espace qui était devenu une décharge sauvage, l'association a réussi à créer un lieu magique, véritable havre de paix et de verdure dans le 18e — peu pourvu en espaces verts par ailleurs. Ce jardin partagé, initialement à vocation éducative pour les écoles du quartier afin de les sensibiliser à l'environnement et au civisme par le biais du jardinage, est devenu incontournable pour le quartier (et même plus loin). Au-delà d'un jardinage qui n'utilise aucun produit phytosanitaire conformément à la Charte Main Verte de la Ville de Paris, les jardins du ruisseau ont mis en œuvre plusieurs projets de gestion et de sensibilisation au respect à l'environnement :

    • compostage pour les jardiniers, les adhérents et les habitants du quartier,
    • lombricompostage,
    • implantation d'une monumentale structure de récupération des eaux de pluie primée en 2010
    • implantation d'une jachère fleurie
    • implantation d'un poulailler
    • implantation d'un rucher

    Vous pouvez venir profiter des jardins du ruisseau lors de la Fête de la Nature et de la Biodiversité aux Jardins du Ruisseau, le samedi 24 mai 2014 de 12h00 à 19h00.

    Au programme : Découvertes des installations environnementales exemplaires des jardins du ruisseau, troc de plantes, distribution de graines, troc de confitures, musique et buvette, etc..

    le programme complet ici

    Nous vous proposons ci-dessous 5 minutes de vidéo pour visiter le lieu et vous donner envie d'y faire un tour et vraiment, ça donne envie ! 

  • Louxor : intox désintox

    paris,culture,patrimoine,louxor,cinémaLa nouvelle formule du quotidien Libération contient régulièrement une rubrique « Intox-Désintox ». Elle permet de relativiser certains propos d’hommes politiques qui souvent font un usage très abusif de certaines informations. Cette rubrique a un réel succès et Libération en a fait un blog.

    C’est avec cette approche que nous avons lu avec attention l’article quel traitement pour les décors peints du Louxor ? publié par l’association Les Amis du Louxor.

    François Loyer, historien d’art et d’architecture renommé, défenseur dès la première heure de la sauvegarde du Louxor dans son état d’origine, a bien voulu faire cette lecture critique avec nous. C'est aussi une occasion (et une leçon !) pour bien comprendre ce qu'est un défenseur du patrimoine.

    Plusieurs présupposés faits par Claire Bergeaud dans cette interview sont tout à fait critiquables, nous dit François Loyer.

    • affirmer que les décors vont être préservés pour l'avenir sous l'habillage extrêmement lourd de charpente métallique, d'isolant et de parois de placage qui va les dissimuler au regard, est d'une franche hypocrisie. Qui aura les moyens de revenir sur cette reconstruction totale, dont le coût élevé (30 millions d’€ nldr) interdit au moins pour plusieurs siècles - mais, très probablement, de manière définitive - de retrouver un jour le décor intérieur ?
    • continuer à dire qu'il s'agit de décors au pochoir me paraît une erreur. Ces décors ont plus probablement été réalisés à main levée (la technique du pochoir donne des formes systématiques et des bordures imprécises assez particulières pour qu'on le remarque). Si la restauratrice est sûre que la technique du pochoir a été employée, elle doit en apporter la preuve (répétition systématique de formes semblables, de même échelle et de même contour, etc. …). Mais je doute que ce travail d'analyse ait été vraiment fait. Comme d'habitude, on se contente d'affirmations non vérifiées, le but étant de dévaluer l'intérêt artistique de l’œuvre car l’exécution sérielle (pochoir) est jugée moins valorisante que le dessin à la main ;
    • dire à propos de la grande salle que "la totalité des motifs étant identifiés tant dans leurs formes que dans leur couleur, cette restitution sera très fidèle à l’original" est d'un optimiste surprenant. Le volume de cette salle n'aura plus rien à voir avec celui d'origine et on ne pourra, à tout le mieux, qu'en réaliser une copie à une échelle moindre et dans des proportions très différentes. (Sur ce point précis de la taille de la grande salle, François Loyer s’énerve un peu nldr). Elle a été amputée de quatre mètres du côté de l'écran pour créer un passage d'accès au sous-sol (la création de nouvelles salles impose de respecter les règles de sécurité pompiers pour leur évacuation). A l'autre bout, elle perd une travée et demie, du côté de l'angle entre les deux boulevards, afin de placer des escaliers de secours et des locaux secondaires, ce qui réduit d'au moins sept rangs de sièges la profondeur de la salle. Aux étages, les deux balcons s'enfonçaient encore plus profondément, ce qui augmentait d'autant plus le volume rectangulaire "en boîte à chaussures" en soulignant sa profondeur (le mur du fond, à l'arrière des deux balcons, devenant invisible dans la pénombre). Au total, les trente mètres de profondeur ont fait peau de chagrin - certainement pas plus de vingt mètres, ce qui n'est pas la même chose ! 4 mètres d'un côté, environ 7 de l'autre : le compte est bon. Le doublage - l'enterrement, devrait-on dire - des murs latéraux réduit le volume en largeur de façon significative. Cela pose un problème insoluble pour le plafond et son décor. Enfin, le choix d'un écran panoramique oblige à redessiner totalement la paroi du fond de la salle : la composition verticale, avec ses deux pans coupés ornés de claustra, s'efface pour permettre une vision en largeur - ceci au prix d'un artifice de composition repoussant les pans coupés du cadre de scène sur les murs latéraux. Bref, je tronçonne devant et derrière, j’aplatis les niveaux, je baisse le plafond, je resserre de chaque côté, j'écrase le mur de l'écran pour le mettre dans l'autre  sens. Et après, je fais ce que je peux pour que la copie des décors authentiques entre dans ce cadre totalement différent. Il n'est pas facile de transformer une Espace en Twingo. Le résultat sera à la hauteur de cette ambition irréaliste. (voir sur le site Controverse sur la réhabilitation du Louxor des plans et photos qui permettent de mieux comprendre les propos de François Loyer nldr)

      Et là, je ne parle pas de ce qui va arriver au décor pour entrer dans cette boîte sans rapport avec l'ancienne. Les spécialistes de l'histoire du décor n'ignorent pas les contorsions des menuisiers décorateurs pour adapter les lambris Louis XV des grands hôtels parisiens aux  appartements bourgeois du XIXe siècle. De tronçonnements en ajouts plus ou moins fidèles, bien peu sont ceux qui ont survécu à une telle opération. Encore conservait-on le décor sculpté initial, quitte à le découper. Ici, ce n'est même plus l'original qu'on aura sous les yeux, mais sa copie plus ou moins crédible (couleur, dessin, rythme, qualité du trait...) "adaptée" à un nouveau cadre très différent de l'ancien. Pour reprendre la métaphore automobile, mettre un radiateur de Roll's Royce sur une 2CV n'en fait pas une voiture de luxe...

      paris,culture,patrimoine,louxor,cinémaTout, dans cette entreprise, va sentir le faux. Allez voir, à la banque de France, la galerie dorée de l'ancien hôtel de la Vrillière, reconstituée en 1865 par Gabriel Crétin et ornée de copies des tableaux originaux du Guerchin, Pierre de Cortone ou Guido Reni. Vous vous enfuirez aussitôt pour retourner au Louvre dans la Galerie d'Apollon, dont les peintures sont restées à la hauteur du décor. Ce n'est pas pour rien que les historiens de l'art s'attachent à l'authenticité des œuvres.
      Sévère, je le suis. Mais c'est mon métier - et ma responsabilité vis-à-vis des générations à venir.  Donc, je ne mens pas. De compromis en compromis, certains avant nous sont arrivés à une forme de collaboration qui n'a pas vraiment laissé bon souvenir. Tant pis si on a l'allure d'un Saint-Just. Il y va de notre responsabilité.
    • autre postulat contestable : "Le dégagement des peintures d’origine sous les couches superposées de revêtements divers (crépi noir, moquette, miroirs collés…) aurait dû se faire centimètre par centimètre. Sur une telle surface, c’était irréaliste et les coûts faramineux. D’autant qu’il s’agit de peintures au pochoir dont les motifs se répètent., De même le plafond n’a pas pu être dégagé totalement car il partait en morceaux." On aurait pu, si on l'avait voulu, se donner les moyens de la conservation de l'original et de sa mise en valeur. Encore aurait-il fallu budgéter le projet et en comparer le coût avec l'énormité de l'investissement lié à la reconstruction qui a été retenue. On aurait vu alors si l'ambition de conserver l'original était réellement hors de portée ;
    • autre bel exemple d'hypocrisie sémantique : "Et tout sera conservé ? Oui. Notre approche vis-à-vis des décors peints a été de conserver les décors dans leur totalité (sauf de rares exceptions), de les documenter, et de les valoriser chaque fois que les solutions techniques et spatiales le permettent, ou, à défaut, de les reproduire à l’identique." On ne peut pas à la fois affirmer que les décors seront conservés dans leur totalité et avouer qu'à défaut, ils seront reproduits à l'identique.  C'est l'un ou c'est l'autre : conservation ou reproduction - qui plus est, sur un nouveau support. Depuis l'origine, la stratégie de communication de la Ville est de confondre volontairement restauration et restitution pour faire croire qu'il s'agit d'une sauvegarde alors que c'est une reconstruction faisant fi de l'original. La restauratrice n'a plus qu'à reprendre les thèmes qui lui ont été dictés par le commanditaire, en l’occurrence la Ville de Paris.

     

    On peut noter que la restauratrice mentionne les hiéroglyphes du plafond en exprimant son incertitude. Le rétrécissement provoqué de la salle sur les côtés force l'équipe de maîtrise d'œuvre à couper les extrémités des poutres, poutres  peintes avec des hiéroglyphes qui compartiment de façon régulière le plafond. Par nature, les hiéroglyphes sont difficilement réalisables au pochoir (cf. supra) car succession d'éléments différents, illustrant une histoire. Les faces intérieures dégagées du linteau sont modifiées dans leur proportions et il serait intéressant de savoir ce que racontent ces hiéroglyphes très bien conservés et peints à la main qui décorent l’ensemble des poutres et scandent les caissons du plafond régulièrement, y compris autour de  l'arrivée de la lumière venant du haut de la grande salle du Louxor.

    La restauratrice des peintures ne fait pas allusion aux magnifiques stucs formant tout le registre du soubassement des décors, le stuc n'est certes pas une peinture ... Les stucs qui seront enterrés sont-ils reconstitués ? Poser la question, c’est déjà y répondre.

    D'autre part, la reprise en sous œuvre de la seconde paroi qui va désormais réduire les proportions de la grande salle, seconde paroi qui sert de support à une copie des décors, n'est absolument pas réversible. Elle est fondée sur des micro pieux très profonds. Il sera impossible de revoir un jour ces décors enterrés par ce projet  pour les siècles et des siècles.

    Réjouissons-nous toutefois de constater que, le temps passant, il est de moins en moins question de produire un décor "contemporain" plus ou moins librement inspiré du néo-égyptien Art déco. A force de regarder le décor d'origine, sa valeur s'est peu à peu imposée, au point qu'on tente aujourd'hui d'en proposer un fac-similé à demi crédible pour faire oublier l'erreur de choix qui a été celui de la démolition/reconstruction.