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Rue de Clignancourt on parle aménagement de voirie

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La rue de Clignancourt vue du boulevard de Rochechouart.

Les aménagements de voirie de la rue de Clignancourt sont depuis longtemps dans les tuyaux et une récente réunion les a remis sur le devant de l'actualité locale. C'était le 21 mars et nous y étions, tout comme l'adjoint au maire du 18e chargé de la voirie, Félix Beppo, Sandrine Mée, l'élue référente du conseil de quartier Goutte d'Or — dont le périmètre monte jusqu'à la rue de Clignancourt — et des responsables de la direction de la voirie du 18e (DVD). Bien que l’invitation ait été transmise il y a longtemps, aucun autre riverain ou association de riverains du quartier n’était présent, ce qui est dommage car cette réunion était l’occasion de recueillir l’avis de tous.

 

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La rue de Clignancourt juste au-dessous de la rue André del Sarte. 

L'engagement de la mairie du 18e sur un réaménagement de cette rue date des premières modifications de chaussée faites au niveau du carrefour des rues Ramey, Clignancourt et Muller, obtenues à l'époque par l'association locale Clign'ensemble. L'extension de ces premières avancées avait l'objet d'un accord entre le PS et les Ecologistes pour le second tour des municipales. C'était donc en 2014. Félix Beppo avait entériné cette promesse lors d'une plénière du conseil de quartier Montmartre en mars 2015. Puis l'eau a coulé sous les ponts. Les services de la voirie ont bien fait un diagnostic à l'été 2015, l'aménagement devait s'étendre à tout le tronçon de la rue de Clignancourt compris entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani. Sur ces entrefaites, les projets liés à la voirie dans le cadre des budgets participatifs ont donné beaucoup de travail à la DVD, les évaluations, les études de faisabilité, les réalisations pour certains enfin.... certains projets dans les tiroirs y sont restés, comme la rue de Clignancourt.

C'est en résumé ce qu'a dit en avant propos Monsieur Beppo, et qui explique que nous nous retrouvions à la veille de la Présidentielle à en discuter en cercle restreint. 

Sur quel calendrier s'oriente-t-on ? 

L'objectif serait de réaliser les travaux en 2018, disons avant la fin de l'actuelle mandature. Pour ce faire, il faut que le projet soit inscrit au budget 2018 de l'arrondissement et le temps presse car il est en cours d'élaboration.... Toutefois, vu le montant estimé (environ 600 000 €), soit environ la moitié du budget de voirie du 18e, la réalisation des travaux pourrait être envisagée sur deux exercices. N'oublions pas de mentionner la validation du maire pour inscription au budget 2018, plus une éventuelle validation pour étalement, et la validation interne à la DVD. Une fois toutes ces validations obtenues, le projet pourrait être présenté en concertation au public en septembre 2017. Ne nous leurrons pas, les projets étant validés au préalable par la DVD, ce ne serait dans ces circonstances qu'une large information du public.

Quels sont les principes retenus à partir des souhaits des habitants ? 

Certains principes ont été retenus par la Section territoriale de voirie (STV) tels qu'ils avaient été discutés lors de précédentes réunions où nous étions avec Clig'ensemble, à savoir : 

  • Maintien de 2 voies de circulation avec une voie réservée aux bus et utilisable par les vélos (voie de 4,5 m)
  • Elargissement maximum des trottoirs et sécurisation du cheminement piéton, y compris pour les traversées de chaussée
  • Pas de plantation d'arbres possible à cause des réseaux souterrains des concessionnaires de la ville
  • Suppression totale du stationnement automobile avec maintien des aires de livraison et aménagement d'un stationnement vélos et deux-roues motorisés.
  • Elargissement du seul trottoir côté impair (côté ouest) et pas de piste cyclable dans le sens nord-sud.

Et quels sont les projets qui ont fait l'objet d'étude ? 

Deux propositions ont été étudiées et présentées, plan à l'appui. 

L'une avec un couloir de bus ouvert aux vélos avec marquage au sol : cette solution permet de disposer d'un élargissement maximum du trottoir ouest, environ de 2 mètres à 2,50 mètres en plus. L'inconvénient est que c'est à peu près ce que nous avons actuellement avec les résultats que l'on sait ! Non respect de l'interdiction de stationner dans le couloir de bus, livraison avec occupation de couloir et du trottoir souvent, pas davantage de respect des traversées piétonnes, et une largeur de voie qui n'incite pas les automobilistes à réduite leur vitesse. Bien sûr au détriment de la sécurité des piétons. 

Dans un monde idéal, c'est à dire dans lequel chacun respecterait chacun et les règles de circulation en plus, ce serait une bonne proposition. Hélas... 

La seconde propose un couloir de bus ouvert aux vélos protégé par un séparateur granit ou autre, donc d'une largeur de 4,5 mètres. Cette solution limite par ricochet l'élargissement du trottoir ouest (à gauche en montant !) à 1 mètre ou 1,5 mètre. C'est son plus gros inconvénient. Mais côté avantage, il propose un couloir de bus vraiment protégé, et il réduit la voie de circulation des autres véhicules à 3 mètres, réduisant de facto les traversées piétonnes. Ou du moins d'offrir une meilleure sécurité aux piétons. La voie de bus ainsi créée permettrait également de supprimer tout le mobilier urbain type potelets et barrières en croix de saint-andré qui interdisent le stationnement illicite des voitures sur les trottoirs. Cette perspective offre donc plus d'espace aux piétons sur le trottoir Est.

Une affaire à suivre de près. 

Si vous êtes lecteur de notre blog et habitant de la rue de Clignancourt ou des rues proches, n'hésitez pas à vous exprimer ici. Nous ferons suivre vos idées, critiques et remarques à Monsieur Beppo.

Commentaires

  • Merci pour cetarticle tres precis, sur un projet ancien mais tres attendu par les riverains.
    A suivre en esperant que cette fois nous aurons du concret.

  • Merci pour cet article, l'option 2 me semble la plus adaptée pour améliorer la situation et me semble aller dans le sens de la politique visant à inciter à l'usage du vélo. Tout en limitant les nuisances et danger de la voiture pour les piétons. En tant que riverain, elle remporte donc toute mon adhésion et j'espère que notre rue sera bientôt transformée pour le bien du plus grand nombre.

  • C'est un monde merveilleux ! On parle de dépenser 600000 € et on se pose la question: "quoi faire ?"

    Ma façon de raisonner partirait plutôt non du dogme mais de la réalité.

    Quels sont les problèmes ?

    Des stationnements d'autocars devant la BNP, inesthétiques mais en réalité peu gênants.

    L'utilisation de la voie publique comme aire de chargement/déchargement par deux établissements.

    Le cas du Leader Price s'est aggravé ces dernières années par l'octroi par la ville à quelques multinationales de la distribution d'un quasi-monopole du commerce parisien. Les livraisons par petits camions se sont transformées en livraisons par semi-remorques; le temps de manutention se trouvant ipso facto décuplée avec occupation de la voie publique.
    Le magasin n'ayant pas d'aire de chargement, la seule solution consisterait en une fermeture pure et simple !
    Vous verriez alors les mêmes personnes qui aujourd'hui critiquent cet état de fait critiquer la disparition de leur commerce de proximité.
    Toutefois, une amélioration est possible: interdire l'accès de la rue de Clignancourt aux poids lourds de plus de 9 tonnes. Une telle mesure nécessite seulement un stylo et de la volonté; elle obligerait la mairie à se heurter de front au groupe Casino... Vous y croyez ?

    Le cas du magasin Carrefour a déjà été évoqué ici. Les visites, les médiations, les protestations se sont avérées vaines.
    Ce magasin est dirigé par des cow-boys qui se moquent totalement de leur environnement.
    C'est indubitablement le gros point noir de cette portion de la rue de Clignancourt; il n'est pas rare le samedi de voir sept camionnettes de livraisons en double ou triple file, bloquant les bus, etc...
    Mais comme ce magasin doit partir dans les prochains mois, le problème va disparaître de lui-même... et à coût nul !

    Avant de vouloir à tout prix dépenser notre argent, nos édiles devraient peut-être attendre de savoir ce qui va remplacer Carrefour, non ?

    Reste un problème qui semble ne soucier personne: le deal de drogues rue de Sophia qui ne crée pas en lui-même un problème rue de Clignancourt, mais nourrit les attroupements et les occupations de trottoir (parfois agressives) devant le bar-tabac à l'angle Clignancourt/Sofia.

    Un autre problème récurrent qui a déjà causé des dégâts, c'est la circulation des vélos à contresens et sur les trottoirs, mais je sais qu'à Action-Barbès, on ne doit pas toucher aux vaches sacrées !

    Conclusion: il est urgent de ne rien faire et surtout, de ne pas engager de budgets aux résultats... incertains (cf Gare du nord).

  • @JPD Il y a beaucoup de vrai dans tout cela et beaucoup de bon sens aussi.
    En résumé :
    1- les autocars, quand ils sont ceux des enfants partant en vacances avec le BNP OK. Quand ce sont les touristes qui dinent chez Giani, moins d'accord.
    2- les trottoirs aires de déchargement : d'accord sur toute la ligne. Mais j'ai appris récemment que les poids lourds sont autorisés à circuler dans Paris.... à partir de là, difficile d'interdire les livraisons du Leader Price, sauf à verbaliser systématiquement l'occupation du trottoir par des palettes. Ok avec l'appréciation des méthodes de cow boys du Carrefour. Nous en avons souvent parlé ici et grâce à vos photos ! Incurable. Attendons qu'ils partent; mais remplacés par quoi ? Vous avez des idées ?
    3-le deal de drogues angle Sofia/Clign' : on fait suivre au commissariat.
    4- un détail, les grandes surfaces ne se sont pas multipliées par la seule volonté de la mairie de Paris. La loi LME (loi de modernisation de l'économie de 2008) a fait sauter le verrou qui obligeait toute création de grande surface supérieure à 300 m2 à obtenir une autorisation du maire. Après 2008, la surface maximale passe à 1000 m2 et le/la maire n'a plus rien à dire. C'est à ce moment là que tous les Franprix, Monop, Carrefour City, et Market et autres se sont répartis toutes les surfaces inférieures à 1000 m2. Sans aucune contrainte émanant de la Mairie... La loi reste la loi dans ce pays.

  • Pour évoquer le remplacement du magasin Carrefour, il nous faut écouter les bruits de couloir qui ne manquent pas... La propriétaire de l'immeuble ne voudrait plus d'alimentaire, elle souhaiterait réaliser une galerie commerciale sur deux niveaux et supprimer un niveau de parkings...
    J'ai parlé au conditionnel.

    Si le projet de galerie commerciale semble tenir la corde pour l'instant, j'ai du mal à imaginer Vuitton, Chanel, Cartier et Pierre Hermé venir s'installer rue de Clignancourt... Mais on peut rêver !

    Votre point 4 évoque la LME et vous avez raison sur ce point.
    Mais rien n'oblige la mairie à concentrer entre les mêmes mains la quasi-totalité du commerce alimentaire parisien !
    Pour mémoire le cas récent du marché Secrétan: http://paris-bise-art.blogspot.fr/search?q=march%C3%A9+secr%C3%A9tan&x=0&y=0

    Voyez les chiffres des groupes Carrefour, Casino et Auchan, et vous avez plus de 95% du commerce alimentaire parisien aux mains de trois entités (ce ne serait pas possible aux USA !)

    Il reste fort peu de place pour les indépendants et les petits...

    La mairie a voulu et obtenu les pouvoirs de police sur la circulation qui étaient jusqu'alors détenus par le préfet. Est-ce seulement pour créer de nouveaux bouchons ?
    Qu'est-ce qui empêche la mairie d'interdire la rue de Clignancourt aux camions de plus de neuf tonnes, à l'instar de ce qui se fait dans le XVII° voisin ?

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