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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Lancement du budget participatif dans le 10e

    Une salle des fêtes bien remplie par une soixantaine de personnes issues pour la plupart des équipes d'animation des conseils de quartier et du milieu associatif. Rémi Féraud, maire du 10e, tenait à lancer rapidement cette initiative annoncée dans le programme de campagne de la maire de Paris. "Cette démarche n'a qu'un seul défaut", a-t-il précisé, "le temps passe vite et elle est complexe". En effet, la date butoir de fin de remise des propositions est le 15 mars, soit à peine deux mois. Si chaque habitant peut participer par l'intermédiaire du site "Madame la maire, j'ai une idée", conseils de quartier et associations auront bien peu de temps pour organiser des réunions et monter des projets d'investissement pour l'arrondissement.

    En septembre, nous avions publié un article sur le budget participatif avec nos questionnements d'alors. Par ailleurs, sur le site de la ville de Paris (ici),on peut avoir une idée du dispositif. Nous ne reviendrons donc pas sur l'ensemble de l'information (voir ici).

    Ce que nous savons du calendrier : après la date limite de dépôt des propositions, mi mars, les services de la ville procéderont aux expertises techniques pour une pré-sélection des projets qui seront présentés en juin. En septembre, on passera au vote, ou plus exactement aux votes puisqu'il y aura les projets à l'échelle parisienne et ceux des arrondissements. Les choix seront confirmés en décembre.

    Dans le 10e, l'enveloppe se monte à un peu moins de deux millions d'€ pour 2015. Ce qui représente le maximum autorisé, soit 30% de la dotation d'investissement d'intérêt local de l'arrondissement.

    Des permanences sont prévues pour l'accompagnement du dispositif (du lundi au vendredi 9h-12h; 14h-16h30). Elles seront tenues par la nouvelle coordinatrice des conseils de quartier, par une "ambassadrice du budget" et par la Direction Générale des Services. La Maison des associations et de jeunes entrepreneurs de l'économie sociale et solidaire pourront également apporter une aide.

    Sylvain Raifaud, conseiller d'arrondissement du 10e chargé de la Démocratie locale, avait choisi d'innover dans la forme en proposant, après une présentation générale, une réflexion par petits groupes pour faciliter les échanges.

    paris,budget-participatif,démocratie locale 

    Nous ne citerons pas l'ensemble des idées émises ce soir-là mais quelques suggestions susceptibles de correspondre aux contraintes du budget participatif.

    Une forte préoccupation, le verdissement et l'écologie :

    Végétaliser la rue d'Alsace avec idée d'une contre terrasse partie basse de la rue, bacs à compost sur l'espace public, créer un jardin partagé vers le Canal Saint-Martin, verdir la place du Colonel Fabien, végétaliser les pieds d'arbres...

    Mais aussi la solidarité et le lien social :

    Renforcer l'hébergement des demandeurs d'asile, création d'une bagagerie et de bains-douches, un lieu de type recyclerie, café associatif pour les enfants, investir dans les associations pour le "vivre ensemble", créer une école de cuisine pour les chômeurs,  aménagements pour les personnes à mobilité réduite, installer davantage de bancs, des urinoirs pour les femmes...

    Ou encore des aménagements :

    Eclairage d'impasse, aménager les kiosques et d'autres espaces pour faire de la musique, créer des parcours sportifs, revoir la signalétique des rues, repeindre les pistes cyclables, équiper les écoles pour le théâtre et la musique, restructurer le boulevard de Denain, investir dans l'étude d'aménagements pour la Gare de l'Est...

    Sylvain Raifaud a précisé en fin de réunion que certains projets non retenus pourraient être réinvestis par les conseils de quartier qui ont, rappelons-le, leur propre budget d'investissement.

    Pour quelques précisions, nous avions posé des questions à Pauline Véron, adjointe à la Maire de Paris chargée de la démocratie locale. C'est ici.

     

  • Des nouvelles du Louxor

    mission cinema.jpgLa Mission Cinéma de la Ville de Paris (MCVP) continue son travail sur le projet avec beaucoup de régularité.

    Cette semaine deux informations importantes.

    Tout d'abord la publication du premier numéro de la lettre semestrielle : Le Louxor, chronique d'une renaissance annoncée. Ce premier numéro récapitule l'histoire du projet et donne quelques indications sur les intentions de la Mission Cinéma en ce qui concerne la programmation.

    Et c'est justement de cette programmation dont il a été question lors d'une réunion tenue mardi dernier à la mairie du 10e en présence bien sûr de Michel Gomez, Délégué Général de la MCVP.

    Il s'agissait d'informer associations et conseils de quartier intéressés de la future Délégation  de Service Public (DSP)  pour le cinéma Le Louxor.

    Votée la semaine dernière en conseil d’arrondissement du 10ème, la délibération concernant l'approbation du principe de passation d'une convention de Délégation de Service Public sera présentée au prochain conseil de Paris le 11 ou 12 juillet.

    Environ 25 personnes avaient fait le déplacement pour en savoir un peu plus sur le cahier des charges sur lequel s'appuiera la DSP. Michel Gomez (Délégué Général de la Mission Cinéma ) que nous avons déjà rencontré plusieurs fois a rappelé la volonté de la Ville d'intégrer ce projet dans le quartier. D’où l’importance de liens avec les Conseils de Quartier et les associations. Des visites du chantier ouvertes à tous sont régulièrement organisées.

    Pourquoi une DSP?  La ville a la volonté de garder la maîtrise du projet et de son suivi. Dans ce cadre, une DSP se justifie pleinement. Par ailleurs, logique publique et logique privée associées sont nécessaires, vu le coût de la rénovation du Louxor lancée par la Ville.

    Un appel à candidatures, sorte de pré qualification,  sera ouvert en septembre 2011 et les candidats (déjà nombreux a précisé Michel Gomez) vont déclarer leurs intentions. Il s’agit là d’une première étape pour juger non seulement du sérieux des propositions assez générales à ce stade mais aussi et surtout de la solidité financière des postulants.

    Début novembre, un cahier des charges complet sera fourni aux sélectionnés. Michel Gomez ne cache pas qu’il compte beaucoup sur la concurrence pour aboutir à un projet de qualité. Un laps de temps assez long sera donné aux soumissionnaires pour répondre à ce cahier des charges. Puis des discussions s'engageront avec les candidats jusqu'aux environs de septembre 2012. Rappelons que le Louxor doit ouvrir ses portes début 2013.

    Sur quelles bases se fera le choix de l’exploitant - les principes incontournables.

    - On cherche avant tout un mieux disant d'action culturelle locale. Il s'agit de concilier 3 mondes: Ville et mairie du 10ème-habitants-exploitant.

    - Solidité financière et expérience dans l'animation cinématographique sont les deux idées fortes en matière de sélection.

    - Seront étudiés l'accueil du  jeune public et les liens avec les écoles du quartier, la création d'évènements avec le quartier (à l'initiative de l'exploitant ou d’associations du quartier), la politique de communication et la politique tarifaire.

    Le cahier des charges sera-t-il consultable ?

    La délibération du jury reste confidentielle mais pas les engagements de l’exploitant sélectionné qui seront listés dans une convention signée avec la MCVP. Cette convention sera publique.

    Plusieurs questions ont été abordées par le public :

    - en ce qui concerne la programmation dite « cinéma du Sud », il convient de le comprendre plutôt comme cinéma du monde ;

    - les trois salles seront allouées à l’exploitant avec tous les équipements les plus modernes, numérique bien sûr mais aussi 35mm pour pouvoir projeter des films anciens non numérisés.

    Saluons la disponibilité de Michel Gomez et la volonté de celui-ci ainsi que celle du  maire du 10e d'être à l'écoute et le plus transparent possible puisque d’autres consultations seront possibles d’ici fin 2012. « C'est le dernier grand projet culturel de la mandature. » a conclu Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement. On se prend à rêver d’un quartier apaisé !

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  • Tour d'Auvergne : les travaux commencent demain, nous dit la ville

      Quand ça?             Du 22 au 28 novembre 2012

    Ah... pourtant ces derniers jours, on voyait des palissades partout... Bon.

    Il s'agit d'aménager la rue de la Tour d'Auvergne selon le projet dessiné par la section territoriale de voirie du 9e qui a travaillé sur une meilleure prise en compte des besoins des riverains et des équipements municipaux qui se trouvent aussi être des riverains de cette rue a priori tranquille. 

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    Lors de différentes réunions organisées par la mairie du 9e ou le conseil de quartier, il était apparu que les trottoirs étroits de cette voie qui relie la rue Rodier (sens de circulation automobile nord-sud) à la rue de Rochechouart (sens de circulation sud-nord) ne proposaient plus un espace protégé aux piétons du quartier. Or ces piétons sont nombreux car, outre faire leurs courses et ou se déplacer comme n'importe quel Parisien, ils sont souvent aussi des habitués des écoles du quartier, maternelle, crèche, du centre sportif, etc.. 

    Et là, ce n'était plus possible. Avec une poussette ou un enfant tenu par la main, se faufiler entre un scooter ou une grosse moto puis ensuite deux poubelles.... cela devenait risquer. La mairie a entendu la parole des habitants et a placé cet aménagement en bonne place dans la liste des projets de voirie qui relèvent des mairies d'arrondissement pour le choix, mais sont validés ensuite par l'Hôtel de Ville qui effectue des arbitrages en fonction des budgets disponibles.

    Quelles conséquences immédiates :                           Fermeture de la rue Rodier
                               Déviation de la ligne de bus 85
    Voici en détails ce que nous dit la Ville : 

    Fermeture de la rue de la Tour d’Auvergne à la circulation entre la rue Rodier et la rue de Rochechouart (nuit et jour) du 22 novembre 7h au 26 novembre 17h ;

    Fermeture de la rue Rodier à la circulation, entre la rue Condorcet et la rue Choron de 7 h à 17 h le 28 novembre 2012 ;

    Déviation de la circulation automobile le 28 novembre, par les rues Condorcet, Henry Monnier, Notre-Dame-de-Lorette, Saint-Georges, de Châteaudun, La Fayette, Cadet et de Rochechouart ;

    Déviation du bus 85 le 28 novembre, par le boulevard de Magenta et la rue de Maubeuge ;

    Maintien et protection en permanence de la circulation des piétons.

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  • Terrasses contre piétons : la justice tranche

    Nous avons lu cette information dans La Gazette des écologistes de la 1ère circonscription de Paris (n°6 de février 2012). Elle nous réjouit carrément. Pourtant il se posera bientôt la question de savoir s'il est désormais nécessaire de porter la chose en justice chaque fois qu'une terrasse déborde sur l'espace des passants.

    Voici ce que dit la Gazette :

    Oui aux terrasses. Mais il faut aussi de la place pour les piétons. C'est la justice qui le dit !
    Les terrasses on les aime, mais pas sur tout le trottoir qui doit rester aux piétons. Arguant implicitement de la liberté d’entreprendre, des restaurateurs du quartier Montorgeuil ont contesté en justice le refus opposé par le Maire du 2e, Jacques Boutault, à leur ambition d’étendre leurs terrasses au-delà des limites imposées par la loi.
    Et de dévorer encore quelques mètres carrés de trottoirs déjà bien encombrés. La justice vient de leur donner tort. L'espace public appartient à tous. Il ne s'agit pas de fustiger une profession. Les cafetiers et restaurateurs paient très cher un droit au bail qu'il doivent rentabiliser. Mais les personnes qui ont du mal à se déplacer parce qu'elles sont âgées, handicapées, ou avec des enfants, n'ont pas à subir cette situation.
    L'espace public appartient à tous.
    Les habitants applaudiront cette petite victoire qui comporte une grande leçon : la résistance paie ! On se souvient qu’une mobilisation citoyenne a fait avorter naguère un absurde projet de parking sous le Rex, et plus récemment l’installation d’un MacDonald's rue Réaumur. Ce nouveau succès le prouve encore : il est possible de faire barrage aux appétits du capital, petit et grand. A bon entendeur salut !

    paris,terrasses,voirie,trottoir,piétons,pmr,justiceEt pour revenir vers nos pénates, nous avons fait remarquer au maire du 9e, Jacques Bravo, lors de la réunion en mairie le 21 mars, qu'il faudra que ses services se montrent vigilents, si le projet de Paris Respire est mené à terme dans le secteur Trudaine. Certains cafetiers et restaurateurs de l'avenue Trudaine prennent déjà largement leurs aises sur ses trottoirs, ne laissant pas toujours aux piétons le 1,60 m réglementaire. Si les beaux jours apportent des dimanches après midi sans voiture aucune, il est à parier que cette quiétude dominicale aiguisera les appétits. Tous à vos commandes de parasols !

  • Rue du Delta, les travaux s'annoncent

    Vous avez peut-être constaté des griffonnages de couleurs sur les trottoirs de la rue du Delta ? et depuis quelques temps le son des marteaux piqueurs a certainement bercé vos journées. Que se passe-t-il ? 
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    Nous avons reçu, comme tous les habitants de cette petite rue, un courrier de la mairie du 9e arrondissement. Une lecture un peu rapide, disons en diagonale, nous avait fait sauter de joie… enfin les jardinières enterrées étaient en vue ! Las. Une seconde lecture qui commence par le premier paragraphe a vite fait retomber le bel enthousiasme :
    "Des travaux seront menés à partir du 8 juin par GrDF sur le secteur Pétrelle-Delta-Faubourg Poissonnière-Maubeuge, et devraient durer six semaines. Ces travaux consistent à renouveler le réseau de canalisations.
    Aïe…. 
    Toutefois….. "Ces travaux interviennent en prévision du projet de végétalisation de la rue du Delta. Cet aménagement permettra de donner une nouvelle fonction à cette rue et d’y pacifier la circulation. Ces travaux seront réalisés à l’automne 2020."
    Zut quand même… 
    Bien sûr on peut apprécier que les travaux nécessaires aient la priorité sur les travaux d’embellissement, et même saluer le bon sens des élus, qui ont donné leur accord pour que le concessionnaire du gaz fasse sa partie de terrassement avant que les jardinières ne soient implantées. Mais la réalisation de la promesse, si elle est tenue pour l’automne, aura bien dépassée la mandature actuelle. Quant à pacifier la circulation, comme le dit le courrier, il nous semble que le souci de donner un peu de lustre à cette rue tristounette cadrerait mieux avec le projet. Tout comme dans les rues Manuel, de Trévise ou des Martyrs. 
    Quoiqu’il en soit, le budget de 270 000 euros a été voté, les études techniques déjà menées ont montré que les occupations du sol par les concessionnaires ne s’opposaient pas à des plantations en pleine terre. Il nous faut juste un peu de patience. 
    Par ailleurs, la mairie précise qu’elle organisera une réunion pendant l’été pour présenter aux habitants plusieurs propositions. Soyez prêts à donner votre avis.
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  • Comité de pilotage Barbès : on avance !

    paris,copil-barbèsDepuis 2007 et à l'initiative d'Action Barbès, la mairie de Paris a mis en place un comité de pilotage spécialement dédié au carrefour Barbès et ses alentours. On le nomme Copil Barbès. Après une assez longue phase de sommeil en partie due aux élections municipales de mars, le comité, placé sous la responsabilité du Secrétaire général de la Ville de Paris, Philippe Chotard, s'est réuni le 20 novembre dernier à l'Hôtel de Ville et ce pour la 8e fois de son existence. Le 7e et dernier du nom s'était tenu en avril 2013. Nous vous en avions parlé ici, ou encore ici.

    Outre le Secrétaire général, rappelons que ce Copil Barbès est composé des trois maires d'arrondissement bordant le carrefour (9e, 10e et 18e), des trois commissaires divisionnaires des mêmes arrondissements et du Directeur de cabinet du Préfet de police, du Secrétaire général de l'hôpital Lariboisière, d'un représentant de la RATP, de nombreux conseillers dans les différents cabinets — maire de Paris, adjoints à la propreté, aux transports, à la sécurité, ... — et des associations dont bien sûr Action Barbès, mais aussi Les Amis du Louxor. Cela fait pas mal de monde qui se penche sur le quartier.

    Il n'est pas question ici de vous faire un compte rendu exhaustif de tout ce qui a été dit pendant cette réunion mais de vous en dire l'essentiel.

    D'abord, et le Secrétaire général de la Ville le premier, tout le monde a reconnu l'utilité d'un tel comité et souhaité qu'il se réunisse plus régulièrement. Les maires des 10e et 18e ont également insisté pour que le Copil Barbès ne se concentre pas uniquement sur le carrefour. " Attention à ne pas voir Barbès de façon trop réduite. La Gare du Nord est sous la pression des problèmes de Barbès" déclare Rémi Féraud, maire du 10e, recevant l'approbation générale. Enfin, notons que l'accueil réservé à Action Barbès de la part des participants est toujours aussi sympathique et attentif. Nous constatons que notre blog est lu !

     

    La sécurité

    Barbès demeure un sujet clé pour la Préfecture de police de Paris. Les commissaires n'hésitent pas à parler de "reconquête du terrain" en particulier autour du kiosque, ce qui nécessite une vigilance de tous les instants. Les problèmes de sécurité sont essentiellement situés dans le 18e arrondissement mais la Préfecture reconnait "un effet report" sur les 9e et 10e. La Préfecture reconnait que les problèmes de différentes natures — trafics en tous genres, marché à la sauvette, présence de migrants, bagarres entre bandes rivales, ... — tout cela s'accumule mais pense aussi que la situation, sans être idéale, s'est améliorée surtout depuis la mise en place de la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP+BST).

     

    Promenade Urbaine

    Après différents échanges à propos de la propreté notamment autour du marché, problème lui aussi récurrent, des problèmes de circulation rencontrés les jours de marché, il était logique de parler du projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé pendant la campagne électorale par Action Barbès et qui n'avait pas encore trouvé début de concrétisation. Et là, ce fut la bonne nouvelle ! L'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR), invité spécialement par Philippe Chotard à participer à cette réunion, a été saisi par la mairie de Paris d'une demande d'étude pour le tronçon sous viaduc. L'APUR a annoncé qu'il avait déjà fait des visites sur place et que le sujet était complexe avec de nombreux points "bloquants" comme les stations de métro Barbès et Chapelle mais aussi la place de la Chapelle. L'APUR pense que la bonne approche est celle qui va consister à réfléchir à moyen et long terme aux questions d'usages de cet espace public. Cela devra se faire par une large concertation des acteurs concernés, de façon pragmatique, l'APUR apportant des éléments de diagnostic. Voilà donc un projet presque mis sur ses rails. Une première réunion à laquelle Action Barbès sera évidemment conviée devrait se tenir "avant Noël" dixit l'APUR. On y croit.

  • Trudaine ne manque pas d'air...

    La mairie du 9e nous convie en réunion publique ce soir à 19 heures pour informer les habitants des modalités de mise en oeuvre d'une nouvelle zone "Paris respire" dans le secteur Trudaine.

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    Paris respire ? Qu'est-ce que c'est ?

    En bref, c'est une zone de détente dans des voies fermées à la circulation automobile. Pour ce faire, la zone exige la pose de barrières. Puis pour que les barrières restent en place et ne soient pas mises de côté par le premier automobiliste qui souhaite passer là, le top est d'avoir quelques agents de police, en général des ASP, les agents de surveillance de Paris.

    Nous savons que les commissaires de police regrettent cette mobilisation de moyens humains aux entrées et aux sorties des zones de "Paris respire". Le commissaire Clouzeau du 18e nous l'a dit plusieurs fois : la zone de Montmartre exige plusieurs fonctionnaires de police - dont les effectifs ont été réduits l'année dernière encore - qui seraient plus utiles sur d'autres missions. A l'inverse, les élus parisiens estiment que la Ville finançant en grande partie lesdits effectifs de police peut avoir quelques exigences sur leur affectation.

    Les deux arguments sont valables et acceptables.  Les affectations sont donc à regarder à la loupe. Autant il nous semble légitime de préserver certaines zones de la circulation dominicale voire touristique. C'est le cas sur Montmartre (18e). C'est aussi le cas le long du canal Saint-Martin (10e), lieu hautement à la mode qui attire la foule, y compris la foule motorisée. Mais sur l'avenue Trudaine (9e)... les bras nous en tombent. Avenue surréaliste, qui ne vient de nulle part et ne conduit nulle part. Voie singulièrement large, bénéficiant  à la belle saison de l'ombre épaisse de ses platanes centenaires, puis embellie à la fin du siècle dernier par une plate bande fleurie. Il n'y a pas un chat motorisé sur cette avenue le dimanche ! Chacun peut se promener autant qu'il le souhaite sur ses trottoirs, les enfants s'y déplacent à trottinette, à patinette, à tricylce,  à vélo, à patins à roulettes, rollers in line ou non, y jouent au ballon... Est-il bien raisonnable de mettre des moyens coûteux pour fermer une voie si peu fréquentée le week end ? La question mérite d'être posée avant de discuter des modalités de mise en oeuvre.

    En revanche, fermer les deux allées le long de l'ilôt de Jacques-Decour en semaine, c'est à dire entre la rue Bochard de Saron et la rue Rodier, quand les collégiens et les lycéens fréquentent ces espaces, boivent un café ou un soda à la terrasse du café Le 9e avenue ou mangent un sandwich à La petite fringale à côté.... Là, on pourrait trouver un sens à la proposition. D'autant que seuls les riverains peuvent trouver à redire. Les autres peuvent passer par le boulevard ou la rue Condorcet sans vraiment faire un détour.

    L'invitation de la mairie, ci-dessous, ne nous convainc pas. Le projet non plus.

    « Paris Respire » offre aux promeneurs, rollers, vélos, des espaces de détente dans des voies fermées à la circulation automobile les week-ends. L'opération se déroule avec succès depuis plusieurs années le dimanche matin, rue des Martyrs. Pour prolonger l'opération, il est prévu de créer une seconde zone « Paris Respire » sur le secteur de l'avenue Trudaine, le dimanche après midi. Afin de présenter le projet, de discuter de ses modalités de mise en oeuvre, du périmètre ... une réunion publique est organisée.

    La rue des Martyrs le dimanche matin ? il faudrait ajouter du bas de la rue, à peu près du chevet de N.-D. de Lorette, à la rue Clauzel. En gros 200-300 mètres. Soit le tronçon le plus commerçant, celui qui avait tout a gagné d'être libéré des voitures. Même si les commerçants ont mis du temps à le comprendre. Tout cela a du sens.

    En attendant, et nous commencions par là notre article, si l'on veut faire en sorte que « Paris Respire », il faut arrêter la circulation là où il y a des émissions de particules fines, pas là où la circulation est presque inexistante un dimanche après midi.

    Création d'une nouvelle zone « Paris Respire »
    Réunion publique
    MERCREDI 21 MARS À 19H
    Mairie du 9e (salle Rossini)
    6, rue Drouot

  • Gare du Nord : à quoi ressemblera la nouvelle gare ?

    Le 29 janvier dernier, la Salle des fêtes de la Mairie du 10e a fait le plein pour la réunion publique consacrée au projet de la future gare du Nord, présenté par des représentants de la SNCF, de SNCF Gares et Connexions et de Ceetrus, filiale du groupe Auchan et partenaire privé de cette opération, à hauteur de 600 millions d’euros. Outre la Maire du 10e Alexandra Cordebard et quelques-uns des élus, était présent Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire de Paris, chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité.

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    En préambule, il a été rappelé que l’opération était menée dans le cadre d’une Société d’économie mixte à opération unique (Sémop) constituée jusqu’en 2065, sous la gouvernance SNCF/Ceetrus et que le permis de construire serait délivré non par la Mairie de Paris, mais par l’Etat. On apprendra d’ailleurs en cours de réunion que le permis de construire sera déposé… en mars 2019, sachant que l’échéance de fin des travaux imposée par les JO est début 2024.

    Les travaux, qui incluent un remaniement complet de la gare, de ses accès et de son environnement, ont soulevé beaucoup d’interrogations de la part des habitants du quartier, et en particulier des riverains ;  d’autant plus que, concomitamment, l’hôpital Lariboisière se livrera à une importante restructuration et que tous ces travaux se dérouleront également pendant la nuit. Il a été alors précisé qu’un « coordonnateur de chantier urbain » serait nommé, afin, notamment, d’intervenir sur les difficultés de circulation inévitablement générées par le ballet de camions prévisible, et que des protections phoniques et anti-poussière seraient installées. Il sera prévu un numéro d’appel d’urgence en cas de nuisances.

    Il n’en demeure pas moins que les aménagements de la future gare routière, qui vont impacter l’environnement des habitants de la rue du faubourg Saint-Denis et ceux de la sortie nord de la gare (place de la Chapelle) sont peu détaillés et interpellent beaucoup certains participants.

    Autre sujet ayant fait l’objet d’un large débat : le parking vélos, à deux niveaux, prévu pour accueillir 1 200 vélos, et qui, au regard de ce qui se passe dans d’autres métropoles d’Europe, et même de France, paraît nettement sous-dimensionné. Comme réponse, il a été affirmé qu’une extension serait prévue dans un second temps.

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    Toutefois, pour continuer sur une note (plus ou moins) positive, les nouveautés :

    Les aménagements des terrasses qui devraient inclure des espaces végétalisés, des structures de loisirs et de sport (attention aux vues du ciel des visuels présentés, un peu trompeurs, la végétalisation ne sera pratiquement pas visible depuis l'espace public).

    Une immense verrière en résine, "évoquant une aile de libellule" (dixit, ça ne s’invente pas) et munie de toutes les facilités de nettoyage qui assureront la pérennité de sa transparence ; elle recouvrira une « rue » intérieure de 300 mètres de long et 20 mètres de large. Une transparence qui, hélas, ne manquera pas d'être occultée par les écrans publicitaires dont la SNCF Gare et Connexions inonde les gares depuis quelques années (et qu'on ne montre jamais sur les visuels d'architecte).

    La multiplication et la facilitation des liaisons verticales : escaliers, escalators, ascenseurs.

    La prise en compte du problème de l’errance par l’installation d’une salle destinée à un accueil temporaire de ce public.

    Une salle devrait également être disponible pour la vie associative.

    Une salle de spectacle destinée à la promotion des cultures européennes devrait être créée.

    La multiplication par cinq (!) de la surface dédiée aux commerces, qui comprendront des commerces dits de proximité et d’autres, dont l’apport qualitatif sera surveillé. Le fait que la surface dédiée aux voyageurs ne sera quant à elle multipliée que par deux fois et demi a soulevé de nombreuses protestations de la salle. 

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    En résumé : beaucoup d’ambitions et de promesses, mais tout autant d’imprécisions sur les conditions de leur mise en œuvre et sur l’impact des travaux sur la vie des habitants ; pour nombre de ces derniers, le dépôt du permis de construire dans moins de deux mois semble irréaliste et risque d’entraîner des remises en cause, notamment par certaines associations disposant d’un droit d’initiative.

    D’autres réunions de concertation ont été promises… mais en sera-t-il encore temps ?

  • Arrivée du nouveau modèle de ”Trilib”

    Depuis quelques mois sont déployées les stations Trilib nouvelle génération. Pour rappel, les Trilibs sont des stations de recyclage bénéficiant notamment aux habitants dont les immeubles n'ont pas la place pour plusieurs containers (à Paris, 10 % n'ont pas de bac jaune).

    Testés dans le 18e (voir nos articles de mars et de juin 2017 à ce sujet), les modèles d'expérimentation montraient de grosses faiblesses structurelles et une esthétique pour le moins voyante. Les nouveaux modèles, ceux qui sont déployés dans tout Paris, sont donc conçus en répondant aux critiques apportées lors de la phase d'essai, ce que nous n'avions pas manqué de faire lors des réunions de la commission "espace public" du 18e (anciennement commission "propreté") dont Trilib a été le sujet. 

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    Chacun se fera son opinion sur le nouveau look de ce dispositif, qui, rappelons-le, n'est pas géré par la Ville mais par la société Citéo. La couleur violette criarde des anciens modèles a laissé place à un Vert sombre beaucoup plus discret. La forme est sobre mais plus massive, mais cette fois les bacs semblent beaucoup plus solides, l'usage nous le confirmera ou pas.

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    Par contre, l'exemple en photo nous permet de rebondir sur cet emplacement précis, rue Saint-Luc, au chevet de l'église Saint-Bernard. Un choix d'emplacement que nous contestons. En effet, dans la commission "espace public" évoquée plus haut, nous avons demandé plusieurs fois, et avec l'assentiment de l'ensemble des membres de cette commission, que ce Trilib soit déplacé afin de ne pas rester aux abords immédiats d'un bâtiment classé monument historique. Il en est de même pour le récupérateur de vêtements placé contre la grille de l'église (une grille classée MH également). Ajoutons que deux Trilibs se trouvent très près de là (rue Jean-François Lépine et rue Polonceau). Tolérerait-on un Trilib devant Notre-Dame ? Bien-sûr que non, alors pourquoi le fait-on ici ?

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  • Action Barbès, quésaco ?

    Amis lecteurs, vous connaissez notre blog et une partie de nos actions - celles dont nous rendons compte ici -, mais connaissez-vous vraiment Action Barbès ? L'article du jour prendra la forme d'un petit exercice narcissique pour répondre à la question : Action Barbès, quésaco ? 

     

    Action Barbès c'est quoi ?

    Créée en 2001, Action Barbès est une association de riverains qui vise à améliorer le cadre de vie des quartiers aux confins des 9e, 10e et 18e arrondissements de Paris, afin de rendre la ville plus vivable et plus humaine. Historiquement, l'association est née autour de la rénovation de la station de métro Barbès-Rochechouart, mais bien vite c'est la sauvegarde et la rénovation du cinéma le Louxor qui va occuper l'association. Un combat couronné du succès que l'on sait, aujourd'hui le Louxor abrite à nouveau des séances de cinéma derrière ses belles mosaïques néo-égyptiennes.

    action barbès,association

    Mais Action Barbès ne s'occupe pas exclusivement de dossiers aussi prestigieux que la défense du Louxor ou plus récemment la promenade urbaine, l'association s'intéresse aussi à des problèmes quotidiens de propreté ou de voirie, par exemple. Attentive aux transformations de l'espace urbain, elle est autant critique qu'elle est force de propositions. Aujourd'hui, Action Barbès se préoccupe de questions d'urbanisme, de circulation et de déplacement, d'accessibilité, de propreté et d'hygiène, de sécurité, de commerce, de culture, de préservation de l'environnement urbain, de la végétalisation et des espaces verts, d'animation de l'espace public et plus généralement des usages (et des mésusages) de l'espace public. 

    Dans cette perspective, les interlocuteurs d'Action Barbès sont les pouvoirs publics, élus et services de la ville, la préfecture et les services de police pour les questions de sécurité, ou encore des opérateurs publics, comme la RATP ou la SNCF. Pour agir, nous privilégions le dialogue constructif, et nous participons de manière active à plusieurs instances, commissions et conseils de quartier, ainsi qu'à des comités de suivi (ZSP, SCMR...). Mais lorsque la discussion n'est pas possible ou difficile à établir, nous savons durcir le ton, il est parfois des causes qui méritent qu'on grogne un peu. Et si l'engagement d'Action Barbès est bien citoyen, pour autant nous ne nous inscrivons pas dans une posture politicienne et n'affichons aucune couleur politique.

     

    Action Barbès c'est où ?

    Comme son nom l'indique, Action Barbès est née autour du carrefour Barbès, ce carrefour important du Nord de la capitale. Mais, très vite, son territoire s'est étendu jusqu'à atteindre ses limites actuelles. Le territoire couvert par les actions de l'association est déterminé avant tout par la localisation de ses adhérents, nous agissons là où nous habitons.

    Les limites qui figurent sur les cartes ci-dessous représentent un territoire minimal borné par les adresses des adhérents, elle ne sont pas des contours fixes et indépassables.

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    Ce qui caractérise Action Barbès, c'est d'agir sur trois arrondissements parisiens, les 9e, 10e et 18e arrondissements. Les problématiques communes rencontrées par les habitants du secteur obligeant à dépasser les frontières administratives, ceci afin de mieux les appréhender. Des frontières que la ville ne savait et ne sait pas toujours franchir. Cette approche nous permet de cerner les questions qui nous intéressent de manière fine, tout en comprenant leur inscription dans un contexte plus général ; nos dix-sept années d'existence nous permettent aussi de mieux comprendre les problématiques sur un temps long. Nous pouvons aussi comparer les fonctionnements et les politiques mises en œuvre dans les différents arrondissements.

    Mais c'est aussi pour nous une démultiplication des interlocuteurs, car trois arrondissements c'est trois équipes municipales, et autant de services de la ville. Et trois arrondissements, c'est aussi trois commissariats différents. Voilà aussi pourquoi l'Hôtel de ville ou la préfecture sont nos interlocuteurs privilégiés sur certains dossiers, comme, par exemple, la promenade urbaine ou le suivi de la ZSP.

    Cette tripartition se retrouve dans le conseil d'administration de l'association, qui compte actuellement parmi ses membres une personne habitant le 9e arrondissement, cinq dans le 10e et deux dans le 18e.

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    Le périmètre qui intéresse Action Barbès s'étend sur de nombreux quartiers : des deux gares à la Goutte d'Or, d'Anvers à Lariboisière - Saint Vincent-de-Paul, en passant par La Chapelle ou encore par Château Rouge, pour ne pas tous les citer. Des quartiers souvent sous le feu de l'actualité, ce qui nous vaut énormément de sollicitations de la part des médias mais aussi de chercheurs.

    Pour finir cette présentation géographique de l'association, signalons que depuis peu, le siège de l'association a migré un peu plus au Nord du secteur, passant du 11 rue Guy Patin dans le 10e arrondissement au 28 rue Affre dans le 18e. Ce changement d'adresse n'est pas vraiment une révolution pour l'association, il revêt essentiellement un caractère postal. 

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    Action Barbès c'est qui ?

    Action Barbès est une association d'habitants, des femmes et des hommes totalement bénévoles. Financièrement, elle vit uniquement des cotisations de ses adhérents et de quelques (petits) dons. Nous refusons par principe toute subvention, de quelque nature qu'elle soit, cela afin de garantir notre liberté et notre indépendance. De même, nous déclinons toutes les offres de partenariat commercial (le succès de ce blog attire les convoitises publicitaires).

    Les adhérents d'Action Barbès ont des profils très différents, réunissant de très anciens habitants et de nouveaux venus. Leur âge varie de 25 à plus de 80 ans pour les plus anciens. Du côté du milieu socioprofessionnel, là aussi c'est assez varié. Ainsi, on peut trouver de nombreuses professions chez les adhérents, comme enseignant, architecte, employé, commerçant, journaliste, consultant, juriste, comptable, chef d'entreprise, artiste, fonctionnaire (national, territorial et hospitalier), chargé de mission, chercheur, artisan... Cette diversité professionnelle parmi les membres de l'association, y compris parmi ceux qui sont retraités, offre à l'association un vivier d'expertises dans de nombreux domaines. Pour la question du genre, l'association est relativement paritaire, comptant pratiquement autant de femmes que d'hommes. 

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    En attendant la promenade urbaine, sous le viaduc du métro

     Notre association regroupe essentiellement des habitants des trois arrondissements couverts par le champ d'activités d'Action Barbès. Les adhérents sont à peu près également répartis sur le territoire d'Action Barbès, avec cependant deux artères qui regroupent plus d'adhérents que les autres, à savoir les boulevards de Magenta et Barbès. Cette année, les adhérents se répartissent comme suit : 14,3% dans le 9e, 41,5% dans le 10e, 37,7 % dans le 18e et les 6,5 % restant se répartissent dans d'autres arrondissements, voire en province ! En effet, nous comptons des adhérents, souvent d'anciens habitants de nos quartiers, qui continuent d'adhérer en soutien, malgré leur éloignement géographique. Nous les savons lecteurs de ce blog et les saluons ici. Il est vrai que les adhérents d'Action Barbès lui sont fidèles, plus des deux tiers le sont depuis plus de quatre ans. Nous adressons aussi un salut amical aux seize nouveaux adhérents qui nous ont rejoints à cette rentrée.

     

    Action Barbès ça fonctionne comment ?

    L'association a choisi un fonctionnement démocratique dès ses débuts. Pour ce faire, elle se réunit dans son ensemble une fois par an, à l'automne, pour tenir son assemblée générale. Celle-ci élit un conseil d'administration de huit à dix membres selon les années. Et c'est ce même conseil d'administration qui désigne à son tour le bureau.

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    L'assemblée générale du 4 octobre 2018, chez les Libraires associés 

    Les grandes orientations et les plus gros projets sont débattus et votés lors de l'assemblée générale comme c'est le cas pour notre soutien à la Salle de Consommation à Moindre Risque. En dehors de l'assemblée générale, l'organe décisionnel est le conseil d'administration, qui se réunit de nombreuses fois dans l'année pour prendre les décisions qui engagent l'association, des décisions qui se prennent le plus souvent par consensus. Le CA assure aussi le suivi des réseaux sociaux, Twitter et Facebook. Le bureau est là pour la gestion quotidienne de l'association. Le président de l'association la représente et en est le porte-parole, pour autant, il ne "dirige" pas Action Barbès, ce rôle est celui du conseil d'administration.

    Plusieurs fois par an, nous organisons des apéritifs de quartier pour nos adhérents et les personnes désireuses de mieux nous connaitre. Ces moments de convivialité sont aussi des occasions d'échanger autour des dossiers en cours. D'une manière moins formelle, c'est un bon moyen pour les membres de l'association de débattre des sujets qui les intéressent.

    Pour suivre des dossiers, assister à des comités de suivi, à des réunions, à des rencontres avec des acteurs publics ou des élus, des groupes thématiques sont formés par les membres du CA et de tout adhérent volontaire. Nous rendons compte d'une partie de ces activités sur notre blog, mais toutes ne font pas l'objet d'un article ; le compte-rendu ce l'ensemble de nos activités est mis à disposition des adhérents en fin d'année.

     

    Et ce blog, c'est quoi ?

    Pour le présent blog, c'est une équipe d'une dizaine de personnes, impliquées régulièrement ou plus occasionnellement, qui contribue à le faire vivre. Chaque article du blog fait l'objet de plusieurs relectures, certains sont écrits à plusieurs mains, ce qui permet de s'assurer du respect de la ligne éditoriale que s'est fixée l'association (et de débusquer les coquilles et les fautes oubliées !). Nous publions cinq jours par semaine tout au long de l'année, mais nous faisons une pause le temps de l'été et pour les vacances de fin d'année.

    Le blog est pour nous un outil pour informer nos adhérents et un public plus large de nos activités et des sujets qui nous préoccupent, mais aussi pour promouvoir la vie culturelle et associative de nos quartiers. Nous rendons compte de beaucoup de réunions publiques ou de nos rencontres avec des décideurs politiques, administratifs ou associatifs et ayant trait à nos sujets de prédilection.

    Nous prenons toujours soin de "travailler nos dossiers" et de vérifier nos informations, et les avis de l'association sont toujours identifiés comme tels dans nos articles. Car rappelons-le, ce blog est celui de notre association, il n'est pas un journal local, même s'il peut parfois en prendre l'air. Pour ne rater aucun des articles du blog, vous pouvez vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire, vous y êtes déjà plus de 450 inscrits.

    Vous voilà à présent incollables sur Action Barbès ! Et si vous en avez envie, que ce soit pour vous impliquer activement ou juste nous soutenir, vous êtes les bienvenus.

     

    action barbès,associationPour celles et ceux qui voudraient adhérer à Action Barbès, un bulletin d'adhésion est disponible dans la colonne de gauche de ce blog.

     

     

  • Une balade à vélo dans le 18e

    Pensez-vous que le 7 juillet, nous pouvons espérer bénéficier d'un temps estival pour cette balade à vélo que propose la mairie du 18e ? Bien que des participants en ciré breton puissent aussi constituer un peloton à l'allure originale et très exotique dans les rues de Montmartre et de la Goutte d'Or...

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    Profitant de l'organisation de cette manifestation festive et sportive tout à la fois, nous revenons volontiers sur la dernière réunion du comité vélo, qui s'est tenue à la mairie du 18e, le 12 juin dernier. Nous n'y étions pas faute de disponibilité mais grâce à nos bonnes relations avec l'association MDB  et son représentant dans le 18e, Pascal Rigaux, nous avons rapidement su ce qui s'était dit. En aparté, nous regrettons que ces réunions du comité VÉLO ne captivent pas davantage de participants. Les cyclistes sont de plus en plus nombreux dans les rues de Paris et s'ils doivent se faire entendre, influer sur les décisions qui seront prises, il faudrait aussi qu'ils se mobilisent et soient présent quand l'opportunité se présente.

    En bref on peut vous révéler quelques détails des échanges, notamment sur les réalisations en matière de stationnement vélo dans le 18e :
    A fin 2007, il existait 1055 places (en comptant 1/3 des places en stationnement vélo + 2RM, le Saint-Germain)
    En 2009 ont été créées 183 places supplémentaires.
    Puis en 2010 : 258 nouvelles places.
    En 2011, de nouveau 132 places de plus.
    Soit un total de 1628 places.
    La volonté de la mairie de Paris est de créer 1 place vélo pour 2 places 2RM
    Il existe une carte floue qui montre les emplacements de stationnement vélo (en vert les anciens, en rouge les nouveaux), nous dit Pascal Rigaux dans ses notes, mais nous n'avons pas pu trouver cette carte, ni sur le site de la mairie du 18e, ni sur celui de la mairie de Paris, où une rubrique entière est consacrée au stationnement, mais celui des voitures, sous toutes ses formes : le tarif préférentiel, le stationnement résidentiel, comment le payer, où trouver un parking ouvert, les zones de livraison, le jour, la nuit, etc..... Le vélo reste bien le parent pauvre de la circulation, surtout si la bicyclette est la vôtre. Vélib' est un peu plus dans la lumière, où il va fêter ses cinq ans.

    Pascal Rigaux a effectué un relevé des aires de stationnements vélo dans une grande partie du 18e : ce relevé est disponible sur Openstreetmap : ici

    Il a également été question des résultats d'une enquête sur la perception du tourne-à-droite par le public. Elle dit que :
    - 50% des cyclistes connaissent le tourne-à-droite
    - 17% des cyclistes pensent qu'ils sont prioritaires sur les piétons.
    C'est beaucoup...
    - 40% des piétons pensent que ce n'est pas une bonne idée
    - 60% des piétons pensent que c'est dangereux
    - une réunion avec la préfecture de police et le CERTU est prévue pour analyser les résultats du test dans le 10e, notamment pour les cas complexes avec 2 rues successives sur la droite.

    Pour assurer un maximum de sécurité, il sera bon de réfléchir à chacun des cas qui se présenteront. Sécurité des cyclistes mais aussi bien sûr sécurité des piétons. Or, devant le Louxor, il s'avère que le sort de la piste cyclable n'est pas définitivement réglé. Nous ne savons pas ce que la section territoriale de voirie du 10e a décidé, ce que les élus privilégieront, si quelque autre autorité en décidera.... c'est le flou total. En ce qui nous concerne, nous connaissons bien le carrefour, nous savons apprécier les flux de piétons qui longent le Louxor selon les jours et les heures, nous imaginons les sorties des spectateurs après les séances de début de soirée. Autant que les files d'attente, qui en effet doivent être situées boulevard de La Chapelle, ce sont les sorties qui sont à craindre. La DVD et les élus peuvent-il imaginer une piste cyclable sur le trottoir du Max Linder, qui pourtant ne possède qu'une salle et un trottoir plus large que celui du Louxor, ou devant le Gaumont des Grands Boulevards ? Il y a là une vraie question. MDB est contre le maintien de la piste dans la voie de bus, situation actuelle à cause du chantier,  car sa largeur est de 3,40m, trop étroit pour que le bus dépasse le cycliste en toute sécurité. Il reste à élargir la voie de bus dans le dernier tronçon du boulevard de Magenta. Quid de l'espace, des possibilités, du coût ???

  • Gare du Nord : et si l'annulation des Jeux olympiques était la solution ?

    La nouvelle est tombée la semaine dernière : après la seconde enquête publique, l'État, par l'intermédiaire de la préfecture de région, vient de donner son feu vert pour le permis de construire pour les travaux titanesques de la gare-du-Nord-centre-commercial 2024. Nous devrions donc voir apparaitre dans une gare du Nord agrandie un centre commercial géant estampillé Auchan, que nul ne réclame, au détriment des services aux voyageurs et des commerces du quartier. Un projet commercial qui d'ailleurs a une viabilité bien incertaine : les centres commerciaux qui ont récemment ouvert dans l'agglomération parisienne ne rencontrent pas le succès escompté par leurs promoteurs, loin de là, ce mode de consommation ne faisant pas figure d'avenir.

    Mais il n'est pas surprenant que ce permis ait été délivré en l'état, c'est à dire sans modification majeure par rapport à la première mouture, et ce malgré la forte opposition à ce projet de la part de nombreux acteurs (pétitions d'usagers, protestations d'associations de riverains et de voyageurs, tribune d'architectes...) et finalement de la mairie de Paris (une opposition bien tardive, après avoir d'abord agréé le projet), car au vu des délais - la gare devant être prête pour les jeux olympiques de 2024 - il était impossible à l'opérateur de concevoir un projet complètement nouveau, (s'il l'avait voulu, ce qui n'est pas le cas). Le choix était donc "centre commercial géant" ou... pas de gare rénovée pour les JO. L'État a donc fait son choix.

    Alors comment en sommes nous arrivés là ? Tout simplement à cause de ces fameux JO. Des Jeux olympiques dont l'engouement populaire reste à démontrer. Des Jeux olympiques dont beaucoup demandent l'annulation pour des raisons écologiques et/ou économiques. Il faut dire que la ville de Paris s'est piégée toute seule dans cette situation. En effet, en postulant et obtenant l'organisation des JO 2024, la ville a enclenché un processus législatif qui a engendré une loi d'exception pour préparer cet évènement sportif et commercial. Cette loi prévoit des mesures d'exception, comme le fait d'enlever à la ville ses prérogatives en matière de délivrance de permis de construire pour les équipements estampillés JO 2024, comme c'est la cas pour la gare du Nord. S'il n'y avait pas la perspective des JO, la ville aurait eu toutes latitudes pour faire modifier le projet et prendre le temps nécessaire à l'élaboration d'un projet autrement satisfaisant. Car n'oublions pas qu'un des principaux arguments pour la délivrance de ce permis en l'état est que le temps est compté pour justement livrer cet équipement public en temps et en heure.

    Et finalement, pour court-circuiter ce projet fou d'une gare transformée en centre commercial, si on annulait tout simplement les JO de Paris 2024 ? Provocateur ? Un peu, admettons-le. Absurde ? Pas tant que cela, lorsque l'on songe notamment aux échecs financiers pour les pays organisateurs qu'ont systématiquement été tous les derniers JO (pas pour la société privée à qui appartient l'évènement, qui elle engrange toujours de beaux bénéfices). Et c'est sans compter les leçons que l'actuelle crise sanitaire nous a enseignées, sait-on  s'il sera toujours opportun dans quelques années de brasser des dizaines de milliers de personnes venues du monde entier ?  Mais surtout, cela supprimerait de fait l'impératif temporel et rendrait caduque la loi idoine ; ainsi la mairie pourrait reprendre la main sur le dossier gare du Nord. Cela lui éviterait également une guerre judiciaire, à l'issue incertaine, que l'exécutif parisien a promis de mener pour mettre à mal le projet SNCF-Auchan après l'annonce de la délivrance du permis de construire. De plus, dans cette hypothèse, les investissements prévus pour les équipements des JO pourraient alors être beaucoup mieux employés en les consacrant, par exemple, à intensifier l'indispensable transformation écologique de la ville et des territoires concernés, la Seine-Saint-Denis en particulier. 

    Bien-sûr, annuler l'organisation des JO 2024 demanderait un courage politique certain, mais ce serait là un symbole fort, un acte visionnaire, allant vers les attentes des citoyennes et des citoyens en matière d'urbanisme et d'environnement. Car en matière d'environnement, les seuls Jeux olympiques écologiques possibles sont ceux qu'on organise pas. 

     

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