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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Paris respire.... mal, même très mal ces jours-ci

    Paris respirerait mieux si l'on voulait bien réduire le nombre de véhicules automobiles entrant dans Paris, par tous les moyens qui s'offrent aux autorités municipales et qui sont mises en oeuvre dans d'autres villes de la taille de Paris. C'est ce qu'a demandé un habitant qui s'est déclaré insuffisant respiratoire, une santé fragile donc, qui souffre de la pollution de l'air comme des milliers de Parisiens et particulièrement des particules fines que rejettent les moteurs Diesel.

    Nous avons déjà donné notre opinion sur le projet Paris Respire que souhaite promouvoir la mairie du 9e. Pour être loyal, nous allons donner les arguments qu'ont développés le maire et Pauline Véron, qui se charge de mener à bien cette opération. C'était mercredi dernier à la mairie du 9e.

    document?id=14646&id_attribute=120Concernant la pollution, Pauline Véron n'a pas nié le problème. L'air a Paris ces temps-ci n'est pas de bonne qualité. C'est la même chose chaque fois que nous avons plusieurs jours consécutifs de grand soleil. Elle dénonce toutefois les politiques de promotion du Diesel en France, qui compte la plus forte proportion de ce type de motorisation particulièrement polluante. Par ailleurs, elle soutient le choix du maire de Paris de ne pas instaurer de péages aux entrées de la capitale, pour ne pas pénaliser les habitants de banlieue. Toutes les communes de banlieue ne disposent pas de transports en commun, ni de liaison rapide vers Paris, car les budgets ont été notoirement insuffisants au niveau francilien pendant des décennies, a-t-elle ajouté. Le retard cumulé n'a pas pu être comblé malgré les efforts de la région et du STIF. La santé des Parisiens doit-elle passer après le souci d'équité entre Paris et sa banlieue ? C'est la question qu'a posé un participant à la réunion.

    Les habitants présents dans la salle Rossini, une vingtaine en tout, se sont majoritairement déclarés favorables à Paris Respire, en général... mais Trudaine leur semble déjà très tranquille, en particulier le dimanche après midi. La fermeture ne serait effective que de 14 h à 18 h, peut-être 19 h en été. Pourquoi donc interdire la circulation automobile dans une zone aussi peu fréquentée par les voitures ?

    La réponse peut surprendre : globalement parce qu'on en n'a pas trouvé d'autres !

    En effet, créer une zone de loisirs, de jeux, éphémère, libre de toute voiture, au milieu de nulle part, c'est risqué. Le mieux est de coupler cette zone avec un square que fréquentent les enfants et les familles. Or, le 9e n'est pas riche en espace vert. C'est même un des arrondissements les moins bien dotés de ce point de vue. Ajoutez à cela que 9e est un arrondissement pentu. Et oui ! Ne sommes-nous pas sur le versant sud de la colline de Montmartre ? En dehors du square d'Anvers,  il y a le square, petit mais charmant ,qui se trouve près de la place Saint-Georges. Mais il est environné de rues en pente qui se prêtent mal à l'apprentissage du vélo ou à la pratique des rollers, nous a-t-on dit. Quant au square Montholon, Mme Véron a souri en demandant : "Vous ne voulez pas qu'on ferme la rue La Fayette quand même ?".

    En souriant, nous pourrions très bien répondre : "Et pourquoi pas ?" Pensez-vous vraiment qu'un dimanche après midi, on ne puisse se passer de cette voie entre 14 h et 18 h ? Il est où le temps où Denis Baupin décidait qu'on fermerait les voies sur berges tout le mois d'août pour aérer un peu les bords de Seine ?? C'était il y a dix ans. Les esprits ont évolué : maintenant Mme Véron fustige le 1er ministre, François Fillon, parce qu'il a mis son véto au projet de la majorité parisienne d'aménagement des voies rive gauche. Elle n'est pas la seule à estimer que c'est un abus de pouvoir. Alors soyons un peu ambitieux, à défaut d'être révolutionnaires, et fermons la rue La Fayette le dimanche après midi !

    Elle a enfin souligné la très forte densité de Paris, plus élevée que dans bien d'autres capitales européennes... On est donc resté sur les deux projets proposés par les services de la Ville, l'un axé sur l'avenue Trudaine au sens strict, et l'autre plus vaste, élargi aux rues Rodier et Turgot, jusqu'à la rue Condorcet qui conserve toutefois sa circulation, et aux petites rue Lallier, Sey et Bochard de Saron. Outre que ce secteur comporte des rues pentues (ce que l'on critique par ailleurs), il est aussi fort gourmand en barrages tenus par des agents de surveillance de la ville (ASP). Dont on aurait bien besoin dans des lieux plus fortement peuplés et densément occupés.

    paris,9e,paris-respire,trudaineEncore un dernier point : une de nos remarques sur le risque de colonisation des trottoirs par les terrasses des cafés a été balayée d'un revers de manche. "Ce n'est pas un après midi par semaine qui va changer le comportement des cafetiers !" Certes, non. Il va seulement le renforcer. Car l'occupation invasive a déjà commencé. Voir ci-dessous. paris,9e,paris-respire,trudaine

  • Square Cavaillé-Coll : un début de réflexion pour son réaménagement

    Trouver un aménagement adapté pour le Square Cavaillé-Coll n'est pas une mince affaire. Voilà des années qu'on y réfléchit, qu'on a déjà tenté diverses installations mais rien n'y fait. Quasiment à chaque conseil d'école, les parents d'élèves de l'école élémentaire Belzunce évoquent les problèmes d'occupation non souhaitée et de malpropreté.
    Il faut reconnaitre que l'espace est assez contraint.

    paris,paris 10e,espaces verts

    Une réunion s'est tenue début mars à la mairie du 10e avec la direction des espaces verts, les élus concernés (Sylvain Raifaud et Stéphane Bribard, Gaïa, Emmaüs solidarité , Aux Captifs la Libération, l'AJAM, le directeur de l'école Belzunce, des parents d’élèves et de la crèche rue Bossuet sans oublier des représentants du conseil de quartier Lariboisière.)

    Rappelons que ce square a subi une dératisation récente (4 depuis fin 2015) comme bien d'autres espaces verts à Paris. On y collecte également des seringues usagées.

    La suite

    Les aires de jeux d'enfants rénovés en 2011 resteront en place.

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    Les deux aires basses et le chemin pourraient être aménagés avec jardins partagés, jeux et appareil de fitness.

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    Un des espaces à aménager

    A l'image des 119 jardins partagés et 8 jardins solidaires, les élus invitent à réfléchir sur la façon d'organiser les aires basses pour qu'elles deviennent Jardin partagé/solidaire/pédagogique ouvert à tous  avec une présence régulière d'animateurs au moins 1 ou 2 fois par semaine. Pour cela, il faudrait créer une association et signer la charte (Paris Main verte / Agence écologie urbaine). Et pourquoi pas organiser un événement marquant par saison avec le quartier pour dynamiser ce lieu qui en a bien besoin.

    Un rendez-vous sur place pour une marche exploratoire aura lieu le 30 mars à 18h pour faire le point des propositions.

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  • La Métropole du Grand Paris

    paris,métropole grand parisQuelles sont les différences entre le projet de Métropole du Grand Paris et l'association Action Barbès ? Oh la drôle de question ! Quelle prétention. Eh bien, à la taille près, il n'y en a pas. Lors d'une très instructive réunion tenue le 20 janvier à la mairie du 18e à propos du projet de métropole, il a été dit que les objectifs du projet étaient l'amélioration du cadre de vie, la réduction des inégalités, le développement urbain, social et durable ainsi que le renforcement du rayonnement, exactement les mêmes objectifs pour la métropole que l'association a pour le carrefour Barbès et ses environs.

    Trêve de plaisanterie.

    Le projet de Métropole du Grand Paris est ....

    .... à peu près sur ses rails. La loi votée mi 2014 sur le sujet en fixe les principaux contours même si ceux-ci font encore l'objet d'une discussion complémentaire au Parlement pour en ajuster le fonctionnement. Voir aussi le rapport d'information parlementaire sur le sujet.

    A l'inverse des grandes métropoles françaises comme Lyon, Bordeaux ou Lille, Paris n'a pas participé à la création de structures intercommunales, elle est restée sur son Aventin. L'évolution des choses fait qu'aujourd'hui la mutualisation des ressources est devenue nécessaire sur nombre de sujets.

    Telle qu'il se présente à ce jour, le projet de métropole parisienne regroupe les départements de la Seine (Paris), des Hauts-de-Seine, du Val de Marne et de la Seine-Saint-Denis. Au total 124 communes pour 762 km2 et 6,7 millions d'habitants soit 10% de la population française. Ses objectifs sont ceux mentionnés plus haut : améliorer le cadre de vie, réduire les inégalités, développer un modèle urbain, social et économique durable, renforcer le rayonnement. Le projet repose sur une répartition des compétences entre les différentes structures existantes à savoir communes, intercommunalité, départements, région Ile-de-France et bien sûr Etat. Ses ressources financières, transfert de la fiscalité des entreprises et de dotations de l'Etat perçues par les communes, devraient être de 4,1 milliards d'€ sans création de nouvel impôt ni augmentation des impôts existants. La nouvelle structure s'inscrira naturellement dans le mouvement de mondialisation que connait notre économie et sera bien placée par rapport à ses concurrentes que sont Tokyo ou New York par exemple. A en croire les experts, elle sera une des zones où la concentration de chercheurs et d'enseignants est une des plus fortes au monde, sans compter sur son potentiel touristique qui fait d'elle la région la plus visitée au monde avec 49 millions de touristes par an dont 30 pour le seul Paris.

    La mise en place de cette nouvelle structure va de 2016 (création au 1er janvier) à 2020 (élection du conseil métropolitain au suffrage universel) en passant par le transfert des compétences en 2018/2019.

    Un conseil de la métropole (législatif) sera créé. Elle aura un Président et des Vice-présidents (exécutif) un peu à l'image du conseil de Paris, de la Maire et des adjoints.

    Voici la présentation faite à la réunion du 20 janvier. Celle-ci est très claire et assez complète.

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    Cliquer sur l'image pour télécharger le fichier PDF

     

    Alors bien sûr les questions ne manquent pas. Si le principe de cette nécessaire mutualisation inter-communes semble justifié, l'ajout d'une nouvelle structure dans ce qu'il est convenu d'appeler désormais le mille-feuilles administratif ne va pas sans poser problèmes. Encore une couche diront les grincheux. Il y a du vrai là-dedans. L'idée de base est une répartition des compétences des structures mais cette répartition sera t-elle effective ? Comment sera assurer la cohérence des décisions prises à différents niveaux les unes avec les autres ? D'autant que la loi de 2014 ne supprime pas la règle de compétence générale des communes par exemple, règle à laquelle les élus locaux sont très attachés et certainement pas prêts à se séparer comme ça. La question de ce que fera cette métropole, de la politique qu'elle suivra et donc la question démocratique se posent également. La loi fournit un cadre mais ne décrit pas l'image qu'il y aura dans ce cadre. Ensuite, il faut aussi noter que tel qu'il est aujourd'hui, le projet s'intéresse essentiellement aux questions économiques et sociales et que la Culture par exemple en est absolument absente. Enfin remarquons que le développement de ce projet va dépendre du bon vouloir des femmes et hommes politiques, à savoir qu'il sera nécessaire de trouver des compromis pour satisfaire tout ce petit monde et que bien souvent hélas, ces compromis ou consensus se font a minima. La difficile adoption du texte par le Sénat en fin de semaine dernière suite à un compromis passé entre l'UMP/UDI et le gouvernement n'est pas de bon augure à cet égard. Ne soyons pas trop négatifs mais n'éludons pas non plus les problèmes.

     

    Prochaine réunion : mercredi 4 février à 18h45 - salle des fêtes de la mairie du 10e

     

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  • Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Vous savez que c'est un sujet qui nous tient à coeur. Plusieurs fois déjà, nous avons écrit des articles en faveur de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, qui existent dans plusieurs pays d'Europe. En France, la loi les interdit. Le gouvernement Fillon s'était opposé catégoriquement à porter le débat sur la place publique, y compris après les déclarations de Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, et elle-même favorable à une expérimentation. Les salles de conso, là où elles existent, ont montré qu'elles peuvent apporter un apaisement dans les relations entre riverains et toxicomanes et surtout une amélioration du suivi des personnes sous l'emprise de drogues. Elles conduisent aussi à une réduction des risques de transmission des hépatites virales et du VIH.

    paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,préventionDes voix autorisées se sont élevées souvent, parmi elles le Prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi (photo ci-contre en août 2010), l'INSERM, les leaders des associations militantes, l'association Elus, santé publique,territoire, les Verts et d'autres, pour défendre la création de salles de consommation, mais jusque là elles n'ont pas pu convaincre les autorités de passer à la réalisation. 

    De loin en loin, des médecins invitent à des colloques pour remettre la prévention sur le devant de la scène. Des politiques le font aussi, moins souvent. Ces jours-ci, le sujet est revenu sous les projecteurs : la presse du 9 octobre relatait le projet d'expérimentation présenté par les associations Médecins du Monde et Gaïa (voir article du Parisien, et celui de Métro). Plus près de chez nous, Alain Lhostis, conseiller de Paris du groupe communiste et conseiller du 10e, a organisé un débat sur le sujet au Point Ephémère, avec Marie Debrus (Vice-Présidente de l’AFR), Pierre Chappard paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,prévention(Coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques, ancien co-président d’Act Up) et Emmanuel Hirsch (Professeur d’éthique médicale). Si la ministre des affaires sociales et de la santé du gouvernement Ayrault a déclaré récemment qu'elle prendrait rapidement des mesures réglementaires qui permettent l'ouverture des salles de consommation, avec le dépôt d'un voeu en Conseil de Paris, Alain Lhostis souhaite accélèrer la procédure, car il y a urgence. 

    Son cabinet nous a transmis le texte du voeu qui, nous l'espérons, recevra l'aval du Conseil de Paris. 

    Conseil de Paris

    Séances des 15 et 16 Octobre 2012

    Vœu présenté par Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche relatif à l’ouverture et l’expérimentation d’une salle de consommation à moindres risques à Paris

    Dans sa séance du 19 octobre 2011, le Conseil de Paris, sur proposition du Maire de Paris, a adopté un vœu relatif aux salles de consommations à moindres risques pour les usagers de drogues.

    Ce vœu rappelle que dans le cadre de la politique de réduction des risques, de tels lieux dans lesquels les usagers de drogues peuvent consommer des produits qu’ils apportent, sous la surveillance de personnels qualifiés, ont fait leurs preuves en Allemagne, en Espagne, au Pays-Bas, au Canada par exemple.

    Ces salles permettent de réduire les risques sanitaires, offrent un contact médical, social et psychologique et sont un atout pour la sureté publique et la tranquillité des habitants en ville.

    Le Conseil de Paris a donc, dans ces conditions, voté favorablement pour l’ouverture d’au moins une salle de consommation à moindres risques dans le Nord Est de la capitale.

    Le Conseil d’arrondissement du 10e s’est prononcé à plusieurs reprises favorablement à l’examen de la possibilité d’une installation de ce type dans un quartier du 10e.

    La Ministre de la Santé a déclaré, il y a déjà plusieurs semaines, que le décret permettant ces premières installations dans les villes candidates était quasiment rédigé.

    Les associations de réduction des risques renouvellent l’urgence de prendre la décision d’installation de telles salles dans le cadre des 4e rencontres nationales de réduction des risques qui se tiendront les 25 et 26 octobre prochains. Les associations d’aide aux usagers de drogues et les associations de quartiers du 10e l’ont fait avec beaucoup d’engagement à l’occasion d’une récente réunion qui les a rassemblées à l’initiative de l’auteur du vœu.

    Dans ces conditions, sur proposition d’Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche, le Conseil de Paris demande :

    - que le Maire de Paris s’adresse à la Ministre de la Santé pour une publication de ce décret sans délai

    - que le Maire de Paris créé dès à présent les conditions d’une mise en place d’un premier lieu expérimental en organisant la concertation avec les habitants du Nord-Est parisien et la préfiguration d’une telle création avec les associations de prévention des risques.


    Toujours sur le même sujet, le maire du 10e, Rémi Féraud organisait mercredi soir, le 10, en mairie une réunion de travail, à la fois pour répondre à l'inquiétude, pour ne pas dire exaspération, des riverains des rues Ambroise-Paré et Saint-Vincent de Paul, principalement, et également pour présenter les associations qui tout au long de l'année font un travail de médiation et de prévention auprès des usagers de drogues. Ils ne sont pas toujours visibles pour les habitants, néanmoins leur présence fait progresser la situation. Comme l'ont exprimé différents intervenants, les programmes de réduction des risques ont fait reculer les épidémies de sida et de maladies virales qui transitaient par les seringues à usage multiple, de même que les interventions des associations permettent aux toxicomanes prêts à raccrocher de le faire. Un pas déterminant pour pacifier ce secteur très restreint mais grande source d'inquiétude pour les habitants et leurs enfants sera la création d'une salle de consommation à moindre risque. Les expérimentations sont encourageantes, ne tardons pas.

  • Distribution de bulbes à l'accueil des mairies à partir de lundi

    Nous reprenons ci-dessous la Lettre des élus EELV du 18e pour vous annoncer une distribution de bulbes, des anémones de Grèce, elle aura lieu ce samedi 21 octobre, au square Federico-García-Lorca (4e) de 11h à 17h30, au bord de la Seine, accessible depuis les Berges ou depuis le quai de l'Hôtel-de-Ville grâce à la passerelle.

    Des sachets de bulbes seront proposés aux Parisiens à partir du lundi 23 octobre à l'accueil des mairies d'arrondissement, dans la limite des stocks disponibles. Pour plus d'informations, il conviendra de vous rapprocher de votre mairie.

    La végétalisation est un enjeu majeur de la transition écologique des villes et particulièrement de l’adaptation de Paris au changement climatique. Elle vise à lutter contre les îlots de chaleur urbains, à améliorer le cadre de vie des Parisiennes et des Parisiens, à réduire l’apport d’eaux pluviales dans le réseau d’assainissement tout en développant la biodiversité. Le programme de mandature traduit cette ambition à travers différentes actions mises en œuvre d’ici 2020 :

    – Planter 20 000 arbres supplémentaires,
    – Atteindre 100 hectares de murs et toits végétalisés, dont un tiers sera consacré à la production de fruits et légumes,
    – Ouvrir au public 30 hectares d’espaces verts supplémentaires,
    – Aménager un potager et/ou un verger dans chaque école,
    – Développer l’agriculture urbaine,
    – Végétaliser l’espace public, notamment par l’aménagement de rues végétales.

    Qu’il s’agisse d’arbres, d’arbustes ou de simples plantes d’ornement, les végétaux plantés sur l’espace public ou privé au niveau du sol, des toitures ou sur les murs, participent à la construction et au renforcement des trames vertes parisiennes en offrant des habitats aux espèces et en permettant leur circulation entre les réservoirs de biodiversité identifiés. Le développement de la nature en ville s’inscrit ainsi dans les objectifs du plan biodiversité adopté en 2011 et actuellement en cours de révision.
    Il s’agit d’encourager tout particulièrement le développement de la végétalisation du domaine public en l’appuyant sur une démarche participative et une forte implication des habitants. C’est dans ce cadre que le permis de végétaliser a été mis en place en juillet 2015. L’engouement des citoyens parisiens dans la démarche de végétalisation de la ville s’est également manifesté lors d’opérations qui ont reçu un accueil très favorable : les ventes des surplus de végétaux issus du centre de production horticole de la Ville de Paris et les opérations « Des graines à tous les étages » et « Des bulbes à tous les étages ».
    En effet, afin d’encourager les Parisiens à embellir leur cadre de vie et à participer au développement de la nature en ville, la Ville de Paris a lancé en mars 2016 l’opération « Des graines à tous les étages ». 

    Pour lire la suite de la Lettre, cliquer ici. 

     

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    L'anémone de Grèce, de la famille des renonculacées, forme de belles touffes de feuilles très découpées vert foncé, très ornementales. Elle est idéale en sous bois, au pied d'arbres et d'arbustes, ou même dans une pelouse pour éclairer le jardin de ses fleurs en forme de marguerite blanches, bleues ou roses qui apparaissent au printemps.

    De petite taille (15 cm de hauteur), cette plante se plaira aussi sur un balcon, en potées ou en jardinières où elle sera accompagnée d'autres bulbes et de belles vivaces.

    Fiche botanique empruntée à Gerbeaud.com

  • Compte Rendu de mandat du Maire de Paris

    Quelle curieuse réunion que celle qui s’est tenue hier soir salle Rossini pour la dernière réunion 2005 de compte rendu de mandat de B. Delanoë ! La salle était pourtant bien pleine, le public avait l’air motivé mais restait néanmoins calme.

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    Le Maire de Paris est un formidable communicant. Il sait être tour à tour drôle, incisif, moqueur, parler comme tout le monde. Bref, il sait tenir une salle. Mais dans sa forme, ce type de réunion reste assez spécial.

     

    D’abord et bien que le Maire vienne rencontrer ses administrés, on réserve les deux premiers rangs de la salle pour les élus en tout genre, sorte de cordon sanitaire. S’y ajoutent quelques Directeurs des Services centraux de la Ville.

     

    Le Maire est venu avec quelques adjoints. Hier, Anne Hidalgo, Pénélope Komitès, Denis Baupin. Ceux-ci papotent dans leur coin et ont l’air de beaucoup s’ennuyer.

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    Le Maire fait un petit discours introductif sans véritable structure passant allègrement des logements sociaux aux pistes cyclables en passant par les crèches, les JO et les immeubles insalubres. Il est en forme et stimulé par la présence de Pierre Lellouche, aussi émaille t-il son propos de quelques piques très politiciennes au deuxième degré.

     

    Le pire est à venir. On donne la parole à la salle et là on fait la queue devant deux micros pour poser sa question. Une salve de 20 en premier, puis 20 autres ! Le Maire prend des notes. Il faut aussi noter que les participants ne sont pas tous de notre arrondissement. Pas de problème. Mais il semble que certains soient des habitués en vont de réunions en réunions toujours avec les mêmes questions.

     

    Sur le fond, rien. Le Maire ne dit pas ce qui va ou ce qui ne va pas, ses projets à court et moyen terme. Le Maire dit nous avons fait mieux que les précédents. Cela semble lui suffire. On lui parle de sécurité, il répond c’est la faute de la police qui n’est pas sous sa responsabilité. On lui parle des crèches, ce n’est pas de sa faute si tant de retard a été pris sous l’ancienne mandature en ce domaine. On lui parle des JO, ce n’est pas de sa faute si toutes les voix des pays de l’ex-Europe de l’Est ont manqué à Paris au sein du CIO (suivez mon regard vers l’Elysée et les propos de J. Chirac concernant la Pologne).

     

    B. Delanoë parle de son mandat en regardant dans un rétroviseur.

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    N’accablons pas le Maire. Reconnaissons qu’il y a une part de vrai dans ses propos mais après cinq ans de mandature, l’argument du passé n’est pas vraiment convaincant. Chacun sait bien que tout n’est pas possible, chacun comprend que les difficultés sont grandes. Mais cette manière de se défausser des problèmes sur les autres est pénible.

     

    En vérité, c’est la Démocratie qui est perdante dans cette affaire. Un dialogue direct entre le Maire et les Parisiens est souhaitable. Mais sous cette forme, on ne peut ressentir que de la frustration.

  • Travailler avec l'Atelier parisien d'urbanisme, l'Apur.

    Vous connaissez tous maintenant notre dossier phare du moment, qui risque de nous occuper encore de longs mois... la Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Pour les « oublieux », voir notre article de présentation et les suivants, grâce à ce lien : promenade urbaine.

    Depuis novembre dernier, nous avons suivi le rythme choisi par l'Apur, qui, à la demande du Secrétariat de l'Hôtel de Ville, s'est emparé énergiquement du sujet avec un calendrier qui a été respecté à la lettre, à savoir :

    Calendrier

    • 13 janvier 2015 : marche exploratoire et premier atelier (diagnostic prospectif)

    • 16 février 2015 : second atelier (premiers principes d’aménagement)

    • 16-mars 2015 : troisième atelier (usages et usagers)

    • 10 avril 2015 : COPIL (restitution des ateliers )

    Nous avons reçu il y a quelques jours le document de synthèse des travaux, un document de travail, qui comprend des propositions d'actions de court terme, et des pistes d'actions à plus long terme qui demanderont des études complémentaires.

    Travailler avec l'Apur demande de la concentration et une bonne connaissance du terrain et de la situation. L'Apur a innové pour ce dossier et pris le parti de la concertation, peut-être pas encore assez large à notre avis, mais nous avançons sur ce terrain. Nous ne voulions donc pas passer pour des amateurs... La création de notre commission a permis de réunir une quinzaine de personnes, impliquées dans la rénovation, connaissant bien le quartier, de Barbès au Canal Saint-Martin, et ouvertes à la réflexion. Et cela à plusieurs reprises, pour préparer les ateliers avec l'Apur et pour débriefer. 

    Nous n'avions pas la prétention de faire un diagnostic ou un état des lieux, ni de transmettre un projet clé en main, qui de surcroît n'aurait eu aucune chance d'être validé tel quel. Mais, par notre expérience ancienne de suivi de la rénovation des autres boulevards convergeant vers Barbès (Clichy-Rochechouart, Magenta, Barbès), nous savions à quoi nous attendre et à quoi ressemblait la procédure. Les échanges au cours des réunions de notre commission ont permis d'apporter une vision de terrain, les avis locaux, les préférences, les craintes vis-à-vis de tel aménagement ou de tel autre. Rien d'exceptionnel, direz-vous, mais assez pour que ces encouragements ou ces critiques soient entendus. Nous avons rendu compte ici, dans le blog, de ces échanges et des retours après les ateliers avec l'Apur. Nous n'y revenons pas. Observons plutôt le dernier document que nous venons de recevoir et qui fait la synthèse des ateliers.

    Dès la page 3, nous visualisons un gros trait jaune qui relie le haut de la rue des Martyrs à l'avenue de Flandres dans le 19e. Cette carte traduit le contexte urbain. A nos yeux, elle indique que le boulevard de Rochechouart, transformé et végétalisé dans les années 2004-2005, cette petite coulée verte, a vocation à être poursuivi jusque .... au bassin de la Villette, d'un côté (19e), et au canal Saint-Martin, de l'autre (10e). (voir carte ci-dessous).

    promenade-urbaine,barbès-stalingrad,Apur

    A la lecture de la suite, le doute n'est plus permis sur les intentions : l'Apur préconise de faire « un axe reliant les grands sites du nord de Paris, dans le prolongement des boulevards de Clichy et de Rochechouart », « un espace public qualitatif pour pallier l'absence de grande place publique à proximité », « une trame verte à reconquérir par le renforcement des plantations sur le boulevard et la mise en œuvre d'une liaison écologique entre la butte Montmartre, les faisceaux ferrés et le bassin de la Villette ».

    Youpee ! Ils ont tout compris !

    Les constats successifs que fait l'Apur sont bien ceux que font les habitants, certes mieux structurés, classés par thème, et définis par un langage d'urbanistes : des espaces morcelés par les réseaux ferroviaires, des occupations illicites, des marchés informels, des cheminements piétons contraints... pour dire que les trottoirs sont beaucoup trop étroits pour le nombre de piétons qui doivent les emprunter. Tout cela est bien dommage. Dans ce contexte, l'image du viaduc du métro, un patrimoine centenaire, en pâtit aussi : il mérite mieux que des grilles d'équipements sportifs délaissés et des amas d'objets hétéroclites, pour ne mentionner que ceux-là. (photo ci-dessous, page 8) 

    paris,promenade-urbaine,barbès-stalingrad

    Les réaménagements se feront progressivement. Ils auront leurs défenseurs et leurs détracteurs, selon qu'on est plutôt piéton ou plutôt automobiliste. C'est un clivage classique.

    Notre association s'est toujours exprimée en faveur de la réduction de la place de la voiture dans l'espace parisien. Tactiquement on préfère dire : un ré-équilibrage en faveur des piétons. C'est pareil. C'est aussi ce que préconise l'Apur, en phase donc avec les tendances de la Maire de Paris dont la politique tend à réduire les véhicules polluants et à protéger l'air que respirent ses administrés, entre autres. Le mois de mars a été exemplaire cette année, au niveau de la pollution de l'air. Le temps presse.

    Nous notons de probables élargissements de trottoirs et du terre plein central, des suppressions de stationnement auto, des réductions de chaussée ou encore la disparition du barreau Philippe de Girard, à moyen terme. La négociation avec la RAPT pour ouvrir des accès supplémentaires dans la station Chapelle demandera patience et énergie, car la Régie n'en voit pas l'intérêt, ni pour ses agents, ni pour sa politique commerciale. Il faudra trouver un terrain de négociation propice. 

    Priorités

    De la même façon que l'on prétend que la fonction crée l'organe, on pourrait appliquer semblable devise en affirmant que l'usage modèle l'espace, sa forme, ses dimensions, ses occupations. C'est le pari que fait l'Apur : « faire émerger de nouveaux usages pour une réappropriation collective des espaces publics ». Le pari n'est pas gagné. Les usages seront piétons, cyclistes, scolaires, à temps plein ou partiels, ludiques, commerciaux, gastronomiques, événementiels, culturels... d'autres encore, dès l'instant qu'ils répondront à des besoins, ceux des habitants, ou des visiteurs.

     

    Bon courage ! On y croit ! 

  • Urbain trop urbain

    Afin de répondre aux attentes des Parisiens en matière d’écologie et de qualité de vie, la ville de Paris a lancé un appel à projets qui invite à voir l’avenir en vert.

    Paris je t’aime …

    Paris, telle une belle courtisane, s’étire avec paresse sur les bords de la Seine. Pleine de grâce, et sûre de son charme, elle exhibe avec langueur ses trésors impérissables. Mais ses véritables secrets, nichés dans ses méandres les plus intimes, elle ne les dévoile qu’à ceux qui s’y laissent guider par l’amour de la beauté et de la … Stop ! Ceci n’est pas un guide touristique ! Et ce n’est pas non plus ce que vivent les Parisiens au quotidien, en tout cas, cela ne suffit plus à les retenir, ceux d’entre eux qui sont en mal de grands espaces et de verdure. Alors, revenons-y à la réalité du quotidien, aux préoccupations des Parisiens.

    images?q=tbn:ANd9GcQwu11gpkYntltiJB9MkOFy59pxEzONA1P_NjROsYgP8Em3zQdmRgIls aiment leur ville, Ils y sont attachés, mais ils s’accordent souvent à dire qu’on y respire mal, qu’on y circule mal, qu’on y est souvent mal logé et qu’on y mange pas toujours très bien. Bref, ils aimeraient que leur qualité de vie soit meilleure. Alors, ils rêvent de campagne, d’alimentation bio, de logement durable, de biodiversité… Ils voient du bio partout.

    Les édiles de la ville de Paris, soucieux de la bonne santé physique et mentale de leurs administrés, ont donc fini par se dire : « Et si la campagne s’installait à Paris, plutôt que l’inverse ? » Malheureusement, il ne s'agit pas ici de remettre au goût du jour les belles utopies de nos ancêtres, mais Charles Fourier (1772-1837), qui imagina le phalanstère, aurait peut-être soulevé un sourcil approbateur en découvrant l'initiative de nos élus qui, le 29 mars 2013, ont lancé un appel à projets intitulé « Végétalisations Innovantes », en association avec le Paris Région Lab*. Trente des quarante dossiers reçus ont été présélectionnés. Quinze d’entre eux ont trait à l’agriculture urbaine, sept à l’architecture et à la qualité environnementale des bâtiments, cinq concernent la gestion de l’eau et trois la biodiversité.

    « Végétalisations Innovantes »  … Kesako ?

    Que trouve-t-on dans ces projets ? Du vert, du vert, et encore du vert. Leurs concepteurs voient absolument tout en vert, sauf les géants et on ne s’en plaindra pas. La végétalisation y est verticale, horizontale et souterraine. Tout ce qui peut être couvert de végétation l’est. Les murs, les toits, les friches urbaines, les tunnels ferroviaires, les pieds d’immeubles, les trottoirs, les lignes de tramway … Chaque espace s’y prêtant est investi par ces doux dingues qui veulent nous mettre au vert, et nous en faire manger, de la verdure.

    Utopie ou projet d’avenir ?

    Vous voulez peut-être avoir un avant-goût de ce à quoi Paris pourrait ressembler dans un avenir proche. Me croirez-vous si je vous dis que des pleurotes sortiront des tunnels ferroviaires de la petite couronne, que des potagers fleuriront sur le toit de la Générale du Nord-Est dans le 11e arrondissement, qu’on y fera pousser des fraises, des plantes aromatiques, des arbres fruitiers ? On peut aussi s’attendre à voir circuler dans les rues des mini-potagers sur roues ou à s’approvisionner dans des fermes urbaines bio installées sur des toitures et des terrasses. Une application vous renseignera peut-être sur l’adresse du site de compostage le plus proche de chez vous, et vous vous procurerez des fruits frais, donc de saison, dans une forêt fruitière au cœur du 18e. Les graffitis pourraient devenir végétaux, des îlots de dépollution des nitrates sur lesquels on fera pousser des plantes nitrophiles flotteront sur la Seine ou sur le bassin de la Villette. Des bocages urbains en pied d’immeuble filtreront les eaux de pluie avant qu’elles pénètrent dans le sol. Mais ce n’est pas tout, vous pourriez bien vous réveiller avec le chant du coq si, comme le souhaite un porteur de projet, des poulaillers voient le jour dans des copropriétés, des maisons de quartier ou des parcs. On n’y est pas encore me direz-vous. Cela prendra certainement plus de temps pour arriver à ce résultat, si on y arrive, qu’il n’en faut pour le dire. Et encore faut-il que nos élus ne jugent pas ces projets trop farfelus pour être pris au sérieux.

    Quel impact pour les Parisiens ?

    Certes, la question de l’écologie n’est pas une problématique qui peut se réduire à un territoire aussi ciblé qu’une ville, fut-elle une capitale, mais il ne faut rien négliger ; ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières de la planète Terre. Ces projets pilotes, du moins ceux qui seront sélectionnés, seront testés sur une période de trois ans. Ils se veulent participatifs et éco-citoyens. On parle de SCOP, de créations d’emplois et de lien social, de gestion collective. On se soucie des modes de production, on propose des plantations réalisées à partir de déchets produits localement, des cultures alimentées par des engrais biologiques. L’exploitation et la commercialisation en circuits courts de proximité, réduisant le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur, sont à l’ordre du jour. Au-delà des enjeux écologiques, ce qui rejaillit de ces projets, c’est une volonté de développer un modèle économique différent, local, rationnel et humain ; l’humain au service de l’humain. Une entreprise qui, dans la durée, viserait également une plus grande autonomie alimentaire des citadins.

    Des projets vraiment innovants?

    D’où vient ce vent nouveau qui souffle sur la capitale ? Non point un vent mauvais, on ne peut que se réjouir à l’idée de voir la capitale verdir, et perdre au passage quelques degrés en été. Mais regardons chez nos voisins, proches ou lointains. Athènes s’est déjà mis au vert avec ses jardins-refuges implantés sur des terrains en friche du quartier d'Exarchia. A Seattle, un collectif vient de faire l'acquisition d'un terrain de trois hectares pour le transformer en forêt comestible où pousseront fruits et légumes. A terme, elle approvisionnera les habitants de la ville. Des micro-jardins ont vu le jour à Dakar, et à Bangkok, le béton disparaît sous la végétation depuis longtemps.

    Au regard des expériences déjà menées en la matière sur différents points du globe, on est tentés de dire qu’une fois de plus, la France arrive après la bataille, même si celle de l’écologie, espérons-le, n’est pas perdue. Alors plutôt que le vocable « innovant », qui devient indigeste tant il est mis à toutes les sauces, aussi indigeste que « durable », « bio » ou encore « présumé » lorsque les médias parlent d’un coupable, ou d’une victime, peut-être devrions-nous nous contenter d’utiliser le terme « inédit ». En effet, nous sommes à la traîne, alors qu’il y a tant à faire. Ce qui serait vraiment innovant serait que les décideurs s’enhardissent et fassent confiance aux porteurs de projets en adoptant ceux qui aujourd’hui paraissent les plus audacieux, voire les moins réalistes. S’il est un domaine où la compétition serait bénéfique à la population et à la planète, c’est bien celui de l 'écologie. Alors mesdames et messieurs les élus, osez ! Osez soutenir la créativité sans réserve ! Laissez-nous nous enthousiasmer ! On veut y croire à cette utopie toute verte car il y a péril en la demeure. Souhaitons que vous ayez pris toute la mesure du danger qui nous guette et que cette floraison de projets ne se soldera pas par l’adoption timide d’une succession de mesurettes. Les Parisiens ne se satisferont pas d’un pétard mouillé. C’est un feu d’artifice qu’ils veulent car, qu’on se le dise, le 21e siècle sera vert ou ne sera pas.

    *Créé à l’initiative de la Ville de Paris et de la Région Ile-de-France, Paris Région Lab a pour vocation d’accompagner les collectivités dans leurs démarches d’innovation, d'identifier, en partenariat avec les services de la ville, des terrains d’expérimentations pour les porteurs de projets. Voirie, immeubles, équipements municipaux, espaces verts…

    _/_/ Pour illustrer le propos nous avons trouvé cette petite vidéo du Mouvement Colibris qui résume la situation de façon didactique et donne des pistes... 


  • Bilan d'un mandat au conseil de quartier Montmartre

    Le conseil de quartier Montmartre, tenu le 25 mars dernier, portait sur le thème des transports publics et des déplacements.

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    Ce conseil de quartier étant le dernier de l'équipe d'animation actuelle dont le mandat s'achevait le 31 mars, a été l'occasion en préambule de présenter un bilan de l'action du CQ ces deux dernières années.

    Il a ainsi été mis en avant les principales réalisations :

    - la présentation d'un vœu en conseil d'arrondissement pour demander une extension de la protection du commerce et de l'artisanat dans le cadre de la modification du PLU  (avec toutefois un bilan décevant cf notre article) ;

    - la distribution de livres dans les écoles du quartier; le soutien du projet "les ruches de Montmartre" ;

    - le portage de cinq projets dans le cadre du budget participatif ;

    - l'intervention artistique sur les potelets anti stationnement de la rue Piémontési.

    Il a été également présenté les difficultés rencontrées par le conseil de quartier, notamment des réponses insuffisantes de la Ville et des Services municipaux sur des sujets récurrents depuis plusieurs mandatures. Ce bilan relativement maigre et les difficultés rencontrées démontrent la nécessité de revoir le rôle et le fonctionnement des conseils de quartier dans le 18e arrondissement, dont le renouvellement des équipes d'animation de l'ensemble des quartiers est prévue le lundi 13 avril 2015.

    Transports

    Sur le sujet des transports publics, Mme Passeron de la RATP a confirmé l'information donnée dans le dernier  journal municipal : le renouvellement des  bus électriques du Montmartrobus est  prévu à partir de fin 2015, suite à la validation du STIF, autorité organisatrice des transports en commun en Ile de France. Onze nouveaux bus seront ainsi progressivement mis en service en remplacement des onze bus existants qui sont en fin de vie (la présentation complète ici) .

    Mme Passeron a ensuite apporté des informations sur les ascenseurs des stations Abbesses et Lamarck-Caulaincourt qui subissent des pannes fréquentes. Chacune de ces stations disposent de deux ascenseurs avec des cabines spécifiques de près de 100 personnes, renouvelées en 1998 et 1999, qui ne sont pas bien adaptées aux usages souhaités. La RATP envisage ainsi de remplacer ces deux "méga-ascenceurs" par quatre ascenseurs de capacité plus réduite courant 2016. Les travaux devraient durer sept mois pour chaque station, et en raison des contraintes du site, la RATP envisage de fermer les stations pendant ceux-ci.

    Aménagements de voirie

    La réunion a ensuite porté sur le bilan des aménagements ponctuels réalisés de 2011 à 2013 dans le quartier Clignancourt Ramey, avec un rappel par M. Monello, responsable des Services de la voirie du 18e arrondissement, de l'historique de ces projets, la présentation des plans des carrefours réaménagés et les résultats des comptages suite à la modification du plan de circulation (la présentation ici) . Les échanges maintenus avec les participants à la réunion du conseil de quartier ont permis de confirmer la position de notre association lors de la réunion dédiée à ce sujet tenue le 16/12/14 avec M. Beppo, élu en charge de l'espace public du 18e et M. Monello : bien que la situation se soit améliorée grâce à ces aménagements ponctuels, des dysfonctionnements majeurs perdurent (notamment un non respect du sens interdit) qu'il convient de résoudre dans le cadre d'un projet d'aménagement global du quartier Clignancourt- Ramey (lire notre article sur le sujet). Point positif : M. Beppo a confirmé que la mairie prévoyait un réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani visant à un meilleur partage de l'espace public au bénéfice des piétons et des circulations douces. La phase de diagnostic étant à priori lancée, Action Barbès a souligné l'importance qu'une concertation la plus large possible soit menée dès à présent, en étudiant également les améliorations possibles pour résoudre les problèmes constatés sur les premiers aménagements. Il reste à espérer que la mairie du 18e mettra effectivement en place une vraie concertation permettant une bonne appropriation du projet par les riverains.

    La réunion s'est achevée par un bilan du dispositif Paris Respire dans le quartier Montmartre, qui a entraîné peu de réactions du public. Principale information donnée par M. Beppo : des réflexions sont menées pour faire évoluer le dispositif Paris Respire à Paris (extension de périmètre, création de nouveaux quartiers, extension le samedi, etc...) mais à ce jour rien n'est décidé.

     

  • Végétalisation de l'îlot du carrefour Clignancourt-Ramey

    Végétalisation de l'îlot du carrefour Clignancourt-Ramey : un résultat très décevant

    Nous vous avions fait part dans un précédent article de la végétalisation à venir de l'îlot situé au carrefour des rues de Clignancourt et Ramey dans le cadre de l'opération "Du vert près de chez moi". Ce lieu, proposé par l'un des adhérents d'Action Barbès, fait ainsi partie des 10 implantations retenues dans le 18e arrondissement.

    oOo

    Suite à ce choix, notre adhérent, en association avec plusieurs riverains intéressés, a échangé avec Philippe Durand, adjoint au maire du 18e chargé des espaces verts, et la direction des Espaces Verts et de l'Eau (DEVE) afin de réfléchir à un aménagement qualitatif, qui aurait également permis de traiter le problème du stationnement sauvage des 2 roues motorisés — une occupation quasi permanente depuis l’aménagement du carrefour en 2012 et que nous dénonçons régulièrement. Or, dans le cadre de ces échanges, il s'est avéré que l'opération "Du vert près de chez moi", avec un budget extrêmement restreint, se limitait à l'installation de jardinières et d'un choix limité aux 2 types de jardinières de la Ville de Paris et, ainsi, ne permettait pas de prévoir un réel aménagement de qualité, comme cela avait été fait place d'Etienne d'Orves sur le parvis de l'église de la Trinité dans le 9e par exemple (voir photo ci-dessous).

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    Devant cette situation, notre adhérent et les riverains intéressés, n'ont pas souhaité continuer à s'associer à ce projet finalement peu ambitieux et relativement loin d'une vraie végétalisation.

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    Finalement, deux jardinières viennent récemment d'être installées sur l'îlot, avec des arbustes peu développés (essence non identifiée). Le résultat est particulièrement décevant, car il maintient le caractère très routier  et minéral du carrefour, dans une zone qui manque cruellement de "verdure" et confirme l'absence de prise en compte du stationnement sauvage des 2 roues-motorisés (démonstration ci-dessous en images).

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    Nous regrettons vraiment que le choix de l'îlot dans le cadre du projet "Du vert près de chez moi" n'ait pas permis une réelle végétalisation qualitative du carrefour. Il reste à espérer que les prochaines phases de requalification du quartier (notamment de la rue de Clignancourt) intègrent une végétalisation plus ambitieuse, digne du nom qu'elle porte, et notamment sur l'îlot central.
     
    Enfin, pour modérer l'expression de notre déception et de celle de notre adhérent qui s'est impliqué particulièrement dans la réflexion préalable, faut-il que nous considérions que nous sommes presque en hiver et que le printemps fera déborder de feuillage et de fleurs les deux pots dont l'allure est malgré tout bien triste pour l'instant... ?
     
    oOo  

    Dernière minute sur le sujet... : la troisième potée de verdure est arrivée. La voici lors de sa descente du camion le 10 décembre. 

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  • Municipales 2008 : Paris hors ses murs

    Mais encore faut il se mettre d’accord sur la définition du niveau régional. Le sujet, pourtant essentiel, est plus ou moins traité dans le programme des candidats à la Mairie de Paris et nous vous proposons d’y jeter un coup d’œil.

    Dans son fascicule programme « Paris, un temps d’avance … », Bertrand Delanoë traite la question au chapitre IV en deux courtes pages intitulées « Agir à la bonne échelle » où il défend son projet Paris Métropole. Dans la continuité de ce qui a été lancé en 2006 avec la conférence métropolitaine, il préconise la mise en place d’assises de l’agglomération parisienne afin de définir un nouveau cadre institutionnel avec un calendrier de mise en place, assises qui regrouperaient outre Paris et les communes proches, l’Etat et la Région Ile de France. Projet au périmètre encore flou – le fascicule parle d’un espace urbain de 6 millions d’habitants formé de 4 départements – il se heurte à la bonne volonté des élus des autres communes et aussi, leitmotiv de campagne de Bertrand Delanoë, à la nécessaire solidarité financière des communes concernées.

    Françoise de Panafieu traite la question à la rubrique « intercommunalité » de son programme. Le projet n’est pas ici plus précis que celui du PS puisqu’il préconise des structures de coordination projet par projet (logement, déplacements, urbanisme) dans le cadre de nouveaux syndicats intercommunaux tout en souhaitant la création d’une communauté urbaine comme cela a été fait à Bordeaux par exemple.

    Le Mouvement Démocrate (MoDem), et sa tête de liste Marielle de Sarnez, est un peu plus précis (point 7 du programme) en utilisant d’ailleurs les mêmes méthodes que le PS ou l’UMP : mise en place d’une structure de concertation dès après les élections accompagnée de forums et de débats dans le cadre des « Etats Généraux du Grand Paris » tout en s’appuyant sur des démarches concrètes concernant certains projets prioritaires comme les transports ou le développement économique. Le projet est plus précis dans la mesure où il souhaite regrouper 80 communes constituant la zone dense de l’agglomération qui représentent 50% de la population francilienne.

    Dans leurs 50 propositions, Les Verts eux ne traitent pas cette question.

    Il est frappant de constater qu’un sujet aussi « capital » pour notre ville soit traité de cette manière. Est-ce une façon de reconnaître implicitement que les marges de manœuvre des élus locaux sont limitées et que c’est l’Etat qui reste maître des décisions en la matière ? Est-un manque d’imagination ou de volonté politique ? Commune aux trois partis politiques est la manière d’aborder le sujet : en fin de programme, un peu à la sauvette. C’est dommage.

    On pourra lire aussi le très intéressant dossier publié sur le sujet par le Nouvel Obs Paris n° 2256 et intitulé « La bataille du Grand Paris ».
     
    MAJ du 11 février : nous avons reçu le texte suivant de Nicole Azzaro - Les Verts - sur le sujet : " Les Verts  et les élus Municipaux et Régionaux souhaitent  la nécessaire intercommunalité, (que certains appellent maintenant Paris Métropole ou Gaand Paris). Depuis bien longtemps, car  ce qui concerne l'urbanisme , les déplacements, les solidarités le réclament. La position sur Paris Métropole et sur le Grand Paris, sera bientôt en ligne sur le site de campagne des Verts Paris. Un tout petit peu de patience !"

    L’histoire de Paris nous montre à travers les siècles que notre capitale a souvent rencontré, pour son agrandissement, un problème du type de celui qu’elle rencontre avec le boulevard périphérique actuel. Des barrières démolies sous Louis XIV et qui constituent aujourd’hui nos Grands Boulevards aux fortifications Thiers détruites au début du 20ème siècle dont les extérieurs suivent la trace en passant par la barrière des Fermiers Généraux de 1785 (« Le mur murant Paris rend Paris murmurant » - boulevards de Clichy et de Rochechouart dans le 9ème par exemple), les obstacles physiques n’ont pas manqué pour gêner ce qui finalement était devenu inéluctable, à savoir la croissance en taille de la ville. Dans cette perspective historique, regardons donc le périphérique non pas comme un obstacle insurmontable mais bien comme une péripétie dans l’histoire séculaire de la capitale.

    Tout le monde aujourd’hui est d’accord pour reconnaître que Paris souffre dans son périmètre actuel et que nombre de problèmes comme les transports, le logement, l’environnement, le développement économique, le traitement des déchets, etc. etc. ne pourront être traités qu’à un niveau régional. La chose est d’autant plus nécessaire que de réels déséquilibres existent entre Paris et ses alentours : déséquilibre  démographique -2 millions d’habitants à Paris et environ 10 millions hors Paris pour la région, déséquilibre économique : la Ville de Paris étant de loin la plus riche et contribuant largement au financement d’organismes communs comme le STIF par exemple.

  • Requalification du Louxor - Parlons technique !

    Le problème du bruit est important et doit faire l'obet d'une attention particulière. La Mairie de Paris argue, pour défendre son projet, que les travaux d'isolation acoustique, obligatoires, ne permettent pas de conserver la structure de la salle. Mais une solution alternative existe comme le montre les études menées par des architectes qui se sont penchés sur la question.
     
    D'abord quelques précisions concernant l'acoustique
    par Stéphane Ricout, architecte
     
    On parle:
    1. d'isolement acoustique, ou phonique, pour décrire l'état présent ou futur du Louxor (à savoir s'il est bien isolé par rapport à l'extérieur ou non), et
    2. d'isolation acoustique, ou phonique, pour décrire l'action d'isoler (la manière de s'y prendre, avec quelle technique, quels matériaux etc.)
    En somme, il y a la même différence entre éclairement (état) et éclairage (action). Souvent on emploie l'un à la place de l'autre. Si l'on parle de la technique d'isoler, alors en effet, parlons de l'isolation phonique ou acoustique (mais pas sonore, même s'il s'agit d'"insonoriser" le bâtiment). Si l'on parle de l'état dans lequel on voudrait que le Louxor soit ou non, et bien parlons en revanche de son isolement acoustique ou phonique.
     
     
    Des solutions techniques alternatives existent
    par Agnès Cailliau, diplômée des Hautes Études de Chaillot, architecte du patrimoine

     

    Le projet force à démolir entièrement les deux niveaux de fondations et de caves en pierre situés sous le Louxor, que son architecte avait décidé de conserver pour y poser en légèreté le Palais du Cinéma. Cette infrastructure en pierre est en excellent état, ne présente aucune lézarde ou tassement et portait un immeuble en pierre de taille de six étages environ 40 fois plus lourd. Le projet force à refaire des  fondations, très complexes, par le dessous, sans anticipation possible de coût et d'impact, en découpant le Louxor hors de son contexte et de son assise. Les nouvelles fondations par micropieux, dans le gypse situé à plusieurs mètres en sous-sol, vont créer des perturbations inévitables sur les deux immeubles mitoyens, et sur le Louxor lui-même.


    En effet, la grande salle du Louxor est abritée par une succession de portiques en béton très fins (U renversés), dont le béton a vieilli, et les aciers oxydés crèvent les enduits boulevard de La Chapelle. Pour consolider le Louxor, il faut donc prévoir de dégager impérativement toute la partie externe de la structure en béton hors des enduits qui nappent toute la façade en déposant des panneaux en briques de part et d'autre.
    Avec une structure à réparer à l'extérieur, et à reprendre en sous-oeuvre pour pouvoir casser toute l'infrastructure, que restera-t-il du Louxor si l'on rajoute à cela : la perte des stucs de faux marbre, des balcons, de la scène, des escaliers latéraux donc de la distribution, de la  décoration du plafond avec partition à caissons réglée sur ses dimensions actuelles avec éclairage naturel, éléments intérieurs de valeur dans la grande salle... Les façades intérieures sont perdues pour des raisons d'isolation acoustique mais aussi à cause des sorties de secours créées en sous-sol par le projet de deux salles.


    Pour le sauver, nous proposons de conserver la grande salle en l'état et de la restaurer dans ses proportions actuelles avec sa distribution.


    L'isolation contre la transmission du bruit peut être obtenue :

    • par des coupures solidiennes dans les façades y compris dans le toit- terrasse : il n'y a pas d'élément structurel lié au pignon mitoyen boulevard de La Chapelle. Les deux "poteaux" intermédiaires collés au pignon, ont été considérés à tort en béton, et ne sont que de simples raidisseurs en briques.
    • par une isolation phonique interposée le long des mitoyens, mais prenant en considération les différentes épaisseurs et matériaux constatés lors des tests effectués sur place.
    • en substituant des matériaux isolants aux panneaux de brique creuse dans les façades.

     

    Nous proposons également d'abandonner le projet de démolition des deux niveaux de caves et de conserver ainsi les dispositions du dernier cinéma muet parisien.