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Rechercher : salle de consommation

  • Annulation du concert au Lycée Jacques-Decour ce soir

    Suite aux attaques terroristes de vendredi 13 novembre, le Choeur François Vercken nous fait savoir que le concert prévu pour ce soir dans la chapelle du Lycée Jacques-Decour est annulé. 

  • Dix en Scène : La Gare du Nord prend la parole

    Le prochain rendez-vous de Dix en Scène propose une lecture-spectacle par dix écrivains réunis pour donner la parole aux êtres et aux choses qui peuplent la Gare du Nord.

    Un spectacle conçus et mis en scène par Danielle Marty.

    Ce sera à la mairie du 10e mercredi 25 novembre à 20h.

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  • Salon du Livre Animé chez les Libraires associés

    Déjà la 8e année pour ce Salon du livre animé chez nos voisins Les libraires associés.

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    Ce sera le jeudi 26 novembre de 18h à 20h30 au 3 rue Pierre L'Ermite dans le 18e. Une occasion de rencontrer des créateurs français de pop-up et de penser aux cadeaux pour les fêtes qui approchent.

    Un petit aperçu pour vous donner envie ...

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    Elmodie (Elodie Laîné) : Un singe dans la neige (La Martinière Jeunesse)

     

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    Gérard Lo Monaco et Joëlle Jolivet : Edith Piaf, 100e anniversaire (Warner Music France)

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    Arnaud Roi : Dinomania (Milan) 

     

    Et plus ici à la Boutique du livre animé.

    Retrouvez également sur Facebook la page des Libraires associés.

     

  • Soyons ensemble !

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    je-suis-charlie,nous-sommes-charlie,charlie-hebdo

    Les événements de cette semaine font qu'être ensemble est devenu essentiel. Aujourd'hui, cela veut dire participer à la manifestation organisée à partir de 14h30 place de la République direction Nation. Le bureau d'Action Barbès y sera. Venez nombreux.

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  • Arsène s'étonnerait

    Voici déjà presque trois ans qu'Arsène nous a quittés. Arsène ? C'était le vieux monsieur, cordonnier de métier, assis au fond de son échoppe de la rue de Dunkerque, Paris 9e. Une toute petite boutique coincée entre un marchand de tapis et une vendeuse de colifichets indiens. Un vieil homme à la vie bien remplie. Nous en avions parlé ici même dans le blog, en avril 2012 pour lui rendre un dernier hommage. 

    Sa boutique était devenue son lieu de vie unique. Plus facile en vieillissant que de prendre les transports en commun... Les voisins lui ont rendu visite et l'ont soutenu tout au long de cette période. Mais que penserait-il de la transformation de sa boutique en salon de massage ? Difficile à dire.

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    En utilisant la fonction décrite ci-dessus, nous avons remonté le temps et retrouvé l'image désuète de la cordonnerie de l'époque (mai 2008). Le grand âge d'Arsène et ses humbles revenus ne permettaient pas des réfections de façades. 

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    Mai 2012 à gauche : Arsène nous a quittés. Les volets de la boutique restent fermés. A côté, la boutique de prêt à porter et accessoires est devenue un "Beauty time"...un salon de beauté. Presque par capillarité, cette activité ne tardera pas à s'étendre à la vieille cordonnerie (septembre 2013, photo de droite), avant d'être rénovée assez récemment et de s'afficher clairement comme salon de massage, de la tête, des épaules, des pieds, du visage, le tout traditionnel chinois. Un lieu de relaxation. 

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    Les salons de massage se sont multipliés depuis une dizaine d'années. On peut douter que le nombre des amateurs de massages asiatiques se soit développé dans les mêmes proportions. Pourquoi ? Parce que si tel était le cas, le massage, comme la kinésithérapie, étant une activité de proximité, leur présence serait alors assez répartie et  homogène sur l'ensemble du territoire, au moins sur la totalité des arrondissements parisiens. Or c'est loin d'être le cas. Ils se sont d'abord concentrés dans certains quartiers seulement, particulièrement les 2e, 3e, 4e, 9e, 10e et 18e, d'après la presse qui a souvent traité le sujet.

    Faut-il en conclure que les locaux en pied d'immeuble étaient plus souvent vides, plus nombreux et accessibles dans ces arrondissements, moins prisés ou devenus trop chers pour les commerces traditionnels ? Le commerce de proximité avait-t-il décliné au cours des années 2000 et laissé des murs vacants ? Les premières inquiétudes, premières plaintes de la part des habitants, dont nous nous souvenons, provenaient dans le 9e des rues Rodier, de la Tour d'Auvergne... et avaient été exprimées en conseil d'arrondissement et en réunions plénières de conseils de quartier. Mais en quelques années, le phénomène s'est étendu et a touché tout Paris. En 2011 déjà, on comptait 127 instituts de beauté et une trentaine de salons de massage dans le seul 17e. C'était déjà une activité rémunératrice ! (information du Parisien repris dans le bloc note de Geoffroy Boulard, élu du 17e). Les "beaux quartiers", touchés à leur tour, n'appréciaient pas : Claude Goasguen, maire du 16e, saisissait alors le préfet de police pour qu'il intervienne. (Le Parisien 31 octobre 2011).

    A plusieurs reprises (Le Parisien 9 octobre 2013, 11 avril 2014 et 27 mars 2014 entre autres) la police a démantelé des réseaux de prostitution qui géraient des salons de massage. Nous sommes donc assez légitimes pour penser que tout ce qui se passe derrière les vitrines opaques n'est pas que du massage zen ! En apporter la preuve est une autre histoire. Il faut dire aussi que les salons de beauté existent bel et bien... et que le massage a des propriétés assez sensuelles.

    Toutefois encore récemment — octobre 2014 ­— une affaire gérée par la Brigade de répression du proxénétisme (BRP) se concluait par la mise en garde à vue de gérants soupçonnés d'employer des masseuses faisant commerce de leurs charmes (rue Manuel et Bellefond). Une publicité en ligne pour un salon situé dans ce secteur ne précise-t-elle pas que le salon ne reçoit que des hommes ? Quant à la vidéo sur son site – déconseillée aux moins de 16 ans ! — elle laisse peu de doute sur la nature de la prestation finale.

    salons de massage, rue ROdier

    C'est un sujet que nous avons déjà traité plusieurs fois. En mai et juillet 2012, en juillet et octobre 2013. La situation ne semble pas évoluer beaucoup. Au contraire, le nombre des salons augmente. Faudra-t-il alors se résoudre à ce statut quo et peut-être même se consoler en pensant que la prostitution est moins dure à l'abri dans un salon de massage que sur le pavé parisien entre Belleville et Ménilmontant. Il s'agit dans ces deux cas d'une prostitution majoritairement chinoise.

    C'est un sujet qui divise profondément. On l'a vu lors de la tentative de légiférer sur la question, pas d'interdire la prostitution, mais de pénaliser les clients, et bien sûr de réprimer le proxénétisme. C'était il y a un an, en décembre 2013. Pour savoir comment s'en sortent nos voisins européens dans ce champ de contradictions, nous vous invitons à lire cet article de myeurop.com qui fait le point. 

    Il y a fort à parier que nous vivrons encore longtemps avec des salons de massage au pied de nos immeubles. Plaintes et enquêtes de la BRD ont du mal à aboutir. En revanche, les fermetures administratives grâce à l'action du fisc, de l'Urssaf et de l'Inspection du travail causent des dommages pécuniaires aux gérants proxénètes. C'est un début.

    Arsène nous a emmenés bien loin des chaussures qu'il aimait réparer.  

  • Budget participatif cuvée 2015

    Nous vous avons déjà parlé du budget participatif, cette possibilité offerte aux Parisiens de proposer des investissements concernant la capitale. Vous pouvez vous référer à notre article du 20 septembre dernier "Budget participatif, kézako ?"

    Logo 2015.pngLa cuvée 2015 du budget participatif est arrivée. Elle a été présentée mardi 13 janvier dernier à l'Hôtel de Ville par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et son adjointe à la Démocratie locale, Pauline Véron.

    Quelques modifications ont été apportées au projet initial de 2014 mais l'essentiel demeure.

    A noter qu'une charte du budget participatif a été votée en Conseil de Paris, sorte de règlement qui doit être accepté par les participants bien évidemment.

    Pour faire simple, les Parisiens soumettent des idées d'investissement, les Services de la Ville contrôlent leur pertinence et leur faisabilité et ils sont soumis aux votes des Parisiens. Cela donne un planning serré. Qu'on en juge :

    - date limite de remise des propositions : 15 mars 2015

    - analyse des projets par la Ville : avril et mai 2015

    - présentation des projets retenus : juin 2015

    - vote des Parisiens : septembre 2015

    La grande nouveauté par rapport à 2014 est la possibilité de présenter des projets d'investissement à l'échelle de l'arrondissement. En effet, chaque mairie d'arrondissement, si elle le souhaite, pourra réserver une part de son budget dit "Investissement d'Intérêt Local" (part plafonnée à 30% de ce budget) à des projets présentés par les habitants de l'arrondissement. C'est là une nouveauté heureuse par rapport à l'ancien projet qui délaissait quelque peu les arrondissements. La mairie du 9e y consacrera 400 000€ en 2015, celle du 10e environ 2 millions et celle du 18e 3,8 millions.

    Comme à son habitude, la mairie de Paris ne lésine pas sur les outils de communication liés à ce projet. Bien sûr, il y a une présentation générale sur le site paris.fr "Budget participatif 2015, donnez vos idées". Reste en ligne le site de départ "Budget participatif" et vient d'être ouvert le site véritablement utile pour 2015 et intitulé "Madame la Maire, j'ai une idée". Ce dernier est un véritable outil de travail sur lequel chacun peut bien sûr s'informer, poser des questions et aussi déposer ses projets. Son style est assez épuré et reconnaissons qu'il est facile d'utilisation.

     

    paris,budget-participatif,démocratie locale,investissementsCinq questions à Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée de la Démocratie locale, Participation citoyenne, Vie associative, Jeunesse et Emploi :

     

     

    1 – Quels sont les sujets pouvant faire l'objet de propositions dans le cadre du budget participatif ? Y a t-il des restrictions ?

    Tous les Parisiens, quel que soit leur âge ou leur nationalité, pourront soumettre des idées. Aucune connaissance technique n’est nécessaire. Pour déposer un projet, il suffit de se rendre sur la plateforme "Madame la Maire j’ai une idée" qui vient d’ouvrir à l’adresse, de créer un compte et de décrire sa proposition. Vous avez jusqu’au 15 mars ! Au-delà de ces outils informatiques, les citoyens auront la possibilité de se rencontrer, de s’informer, de débattre et de construire collectivement les projets, grâce à plusieurs dispositifs d’accompagnement : ateliers, formations, réunions publiques, etc. Pour être recevable dans le cadre du budget participatif le projet doit relever de l’intérêt général et des compétences de la Mairie de Paris. Il doit également s’agir d’un projet d’investissement c’est-à-dire d’un aménagement dans l’espace public ou dans un bâtiment de la ville, ou d’une construction neuve. Le projet ne peut pas relever d’une dépense dite de fonctionnement comme une subvention pour une association. Si on prend comme exemple  le domaine de la propreté, il peut être proposé l’achat de nouveaux matériels, de mobiliers urbains favorisant des comportements visant à lutter contre les incivilités mais pas d’augmenter le budget de la propreté pour augmenter le nombre d’agents. La Mairie de Paris a prévu par ailleurs dans son fonctionnement d’augmenter le personnel chargé de la propreté dans les arrondissements.

    2 – Les propositions soumises à l'approbation des Parisiens doivent concernées l'ensemble de Paris. Comment concilier la vision forcément locale (par arrondissements par exemple) que les Parisiens ont et la vision globale nécessaire au niveau de la ville ?

    Les Parisiens peuvent proposer des projets « parisiens » ou des projets localisés dans un arrondissement. Un projet sera considéré comme parisien s’il profite à tous les parisiens, par exemple l’aménagement d’une place emblématique, ou s’il concerne plusieurs arrondissements comme des murs végétalisés. Un projet qui est « à cheval » sur deux ou trois arrondissements sera également considéré comme parisien. Les autres projets s’ils concernent un aménagement dans une rue ou un projet dans un square seront automatiquement localisés dans l’arrondissement concerné et relèveront du budget participatif d’arrondissement. J’ajoute que nous avons particulièrement à cœur de faire participer les jeunes et les habitants des quartiers populaires à cette belle aventure démocratique.

    3 – Pourriez-vous nous expliquer bien en détails comment les mairies d'arrondissement vont être impliquées ? On a parlé de volontariat de ces mairies, est-ce le cas pour les 9e, 10e et 18e dont Action Barbès se préoccupe ? Comment seront proposés puis choisis et financés les projets à ce niveau ? Tout cela n'est pas encore très clair.

    Nous avons proposé à tous les Maires d’arrondissements de participer au budget participatif en mettant en place des budgets participatifs d’arrondissement en plus du budget participatif parisien. Ainsi, ce sont les Maires d’arrondissements qui décident de la participation de leur arrondissement au Budget participatif et du montant qu’ils lui allouent, jusqu’à 30% de leur dotation locale d’investissements. Tous ont répondu positivement ! Je m’en réjouie. Il sera donc possible de proposer des projets localisés dans les 20 arrondissements de la capitale. Et pour chaque euro qu’un Maire d’arrondissement décide de consacrer au Budget participatif, la Maire de Paris a décidé que la Ville ajouterait un euro, permettant de doubler les enveloppes d’arrondissement. En tout le budget participatif représentera 5% du budget d’investissement de Paris au cours de la mandature, soit près d’un demi-milliard d’euro. C’est une somme considérable ! En 2015, c’est 75 millions d’euros qui seront affecté au budget participatif. Si l’on regroupe les enveloppes des 9éme, 10éme et 18éme arrondissements, c’est plus de 6 millions d’euros qui vont permettre aux Parisiens de proposer des projets d’embellissement, d’aménagement, de rénovation dans leur quartier. En effet, les Maires des 10éme et 18éme ont fait le choix de consacrer 30 % de leurs enveloppes localisées au budget participatif, et la Maire du 9éme, 11%.

    4 – Pouvez-vous nous donner des garanties sur la fiabilité du système de vote ? Et nous dire pour quoi ce corps électoral si large ?

    Nous avons fait le choix de ne mettre ni condition d’âge, ni condition de nationalité : tous les Parisiens sans exception peuvent proposer des projets et tous pourront voter sur les projets soumis au vote en septembre. C’est un choix politique fort ! La Maire défend depuis de nombreuses années le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales. Dans la cadre du budget participatif, il s’agit d’une votation citoyenne et non d’une élection formelle mais c’est un premier pas. Quant au vote des enfants, c’est également un choix pleinement assumé, c’est le choix de la pédagogie. Outre le fait de nous proposer des idées innovantes pour Paris, nous pensons que la mise en place du budget participatif permettra d’expliquer le fonctionnement de la ville de Paris aux Parisiens. Nous souhaitons que tous les Parisiens, y compris les plus petits, se sentent acteurs de leur ville.

    5 – Comment voyez-vous le rôle des conseils de quartier dans cette affaire ?

    Les Conseils de quartier ont un rôle fondamental à jouer dans le cadre du budget participatif. Ils ont l’expérience de la gestion d’un budget et ont souvent déjà réfléchi à certains aménagements dans leur quartier. Sur la plateforme « Madame la Maire j’ai une idée » vous pouvez poster votre projet en tant qu’habitant mais également en tant que collectif. Et j’espère que les Conseils de quartiers seront nombreux à proposer des projets en tant que projets de conseils de quartier. Nous l’incitons fortement et proposons aux maires d’arrondissement d’organiser des marches exploratoires et des réunions publiques pour présenter le budget participatif et débattre des projets proposés.

    OoO

    La ville de New York a elle aussi mis en place un budget participatif. Voici la vidéo de présentation (en anglais) :

     

  • Mais que sont les ”no go zones” ?

    paris,laïcité,usa

    La vision que certains de nos amis américains ont de la France est souvent simpliste. Ce n'est pas leur faire injure de le dire. Comme d'ailleurs la vision des USA par certains Français l'est bien souvent aussi.

    Nous avons connu une période difficile dans nos relations avec les Américains lorsque la France a refusé de faire partie de la coalition lors de l'invasion de l'Iraq par les troupes occidentales emmenées par l'armée américaine. Souvenez vous, même les frites "françaises" (French fries) avaient été débaptisées ! Nous connaissons aujourd'hui une autre période de "French bashing" et elle concerne notre environnement proche : la description des "no go zones" - les zones où il ne faut pas aller.

    C'est la très droitière chaîne d'informations en continu FoxNews

    ... qui nous régale de cette vision caricaturale de la zone Magenta, de la Goutte d'Or et autres. Il faut le prendre à la rigolade tant la chose est ridicule. Voici une première vidéo reprise et commentée pat le Petit Journal de Canal+ dans son édition du 13 janvier.


    Les zones interdites de Paris d'après Fox News - Humour

     

    Voici une seconde vidéo, toujours reprise par le Petit Journal dans son édition du lendemain 14 janvier (début à 2mn15) :

     

    Ca n'a pas manqué de réagir sur Twitter et Facebook ! Voici un message humoristique de la Cheffe du Service étranger de France Culture, Claude Guibal sur Twitter et celle très bien venue du maire du 18e arrondissement de Paris, Eric Lejoindre, sur Facebook.

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    Voir aussi la réaction d'Eric Lejoindre sur dixhuitinfo.com : "La vision caricaturale du 18e selon FoxNews".

     

    L'affaire ne s'arrête pas là.  Ne lâchant rien, le Petit Journal propose à ses téléspectateurs d'envoyer un courriel à la rédaction de FoxNews. Voici la démarche lancée sur Twiiter :

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    Avec pas mal d'efficacité puisque le Petit Journal, toujours lui, publiait ce tweet le 15 janvier :

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    En effet, le pseudo expert a présenté quelques excuses frileuses relayées par Le Parisien "Hier, Nolan Peterson a fait machine arrière. Du moins, il a essayé. Pour apporter du crédit à ses propos, il a expliqué dans un article publié sur le site BlueForceTracker qu'il a vécu dans la capitale française « durant deux ans, de 2004 à 2006 ». Nolan Peterson affirme que les références à l'Irak et l'Afghanistan renvoient aux émeutes de 2005 à Paris et dans sa banlieue. « Dans ce contexte précis [...], je pense que mes observations et opinions ne sont pas si absurdes que cela », poursuit-il. Par ailleurs, il assure qu'il n'a pas participé à la création de la carte diffusée par Fox News. Sur celle-ci, Montmartre fait partie des zones de non-droit ! « Cela est bien sûr ridicule », admet l'« expert », qui finit par assurer qu'il adorerait revenir à Paris. La première chaîne d'informations américaine s'est également justifiée dans un article, expliquant qu'elle avait voulu représenter une partie des 751 zones urbaines sensibles (ZUS) fixées par l'Etat français en 1996. Et Fox News en remet une couche en expliquant que ces ZUS sont qualifiées de zones de non-droit par certains observateurs. Elles abriteraient des centaines de musulmans radicalisés comme l'étaient les frères Kouachi et seraient régies par la charia plutôt que la loi française. « Le gouvernement français y a perdu le contrôle », affirme Soeren Kern, une autre « experte » interrogée par la chaîne."

    Le Parisien ajoute "Pour la mairie de Paris, il n'y a toutefois pas d'inquiétudes : « Nous avons environ dix médias américains implantés à Paris et qui traitent de l'actualité parisienne. Nous leur faisons confiance. Tout comme nous faisons confiance aux touristes ( NDLR : 1,6 million d'Américains sont venus en 2014, plus gros contingent étranger) qui témoignent de ce qu'ils voient à Paris. » Et d'ajouter : « Ce n'est pas un traitement réservé à Paris. Le Royaume-Uni également a connu un tel traitement de la part de Fox News. »"

    Le petit Journal toujours tenace en a remis une couche dans son édition du 15 janvier :

     

     

     oOo

    Et puisque nous sommes dans l'humour, voici un bref résumé de ce qui s'est passé cette semaine !

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  • Nouveau rendez vous musical à la Sorbonne Cligancourt

    Le Choeur et Orchestre Sorbonne Universités propose une pause-musicale le 12 février à 12h30 à la bibliothèque du Centre Clignancourt 2 rue Francis de Croisset, 18e (métro Porte de Clignancourt).

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    © Léo Andrés

    Un beau programme et un agréable moment de détente à l'heure du déjeuner:

    J. Haydn
    Quatuor op.76 n°2 en ré mineur (Hob.III.76) [dit «Les Quintes»]
    F. A. Hoffmeister
    Duo concertant n°1 en sol majeur pour flûte et alto
    F. Mendelssohn
    Quatuor à cordes n°6 op. 80

    Le concert est gratuit mais il faut s'inscrire ici.

     

  • Vivre à Paris

    paris,plu,commerce-de-proximité,logementDepuis plusieurs années, Paris est la ville la plus visitée au monde ! Objet d'une polémique au cours des dernières élections municipales, cette information est confirmée par le rapport publié par l'Office de tourisme de Paris : près de 30  millions de visiteurs à Paris intra-muros en 2013. Il est clair que cette affluence a un impact sur la vie quotidienne des Parisiens. Pour ceux qui aiment les chiffres, cela représente en moyenne 82 000 visiteurs par jour soit 3,5% de la population qui est d'environ 2,3 millions d'habitants. C'est considérable. Nos arrondissements et principalement le 9e et le 18e sont touchés par ce phénomène avec les Grands Magasins et Montmartre par exemple, mais aussi le 10e où se trouvent les deux gares Nord et Est. L'économie de la ville s'en ressent. A certains égards, l'impact est positif, pas de doutes, mais cette formidable quantité de visiteurs a aussi des effets pervers sur la vie des Parisiens (pour plus d'informations, se reporter au document Le tourisme à Paris, chiffres clé publié par l'office du tourisme - édition 2014 pour les chiffres 2013)

    D'abord sur le logement, .....

    .... sur l'immobilier. Dire que se loger à Paris est devenu une vraie galère est une banalité mais aussi hélas, une réalité. Le prix de l'immobilier a atteint des sommets (presque 9000€/m2 dans le 9e, 7500€ dans le 10e et le 18e environ) ce qui ne manque pas d'avoir un impact, évidemment, sur le prix des loyers. Les effets pervers sont de deux ordres.

    D'abord, la pierre est vue comme un investissement sérieux dans la période de crise économique et financière que nous connaissons, ce qui fait monter les prix. Ensuite, cette montée des prix fait que certains investisseurs cherchent à maximiser leur investissement non pas en louant sur le long terme leurs biens mais en pratiquant les locations temporaires aux tarifs plus élevés. Ce phénomène s'est considérablement développé dans Paris et dans nos quartiers plus particulièrement. Il suffit de taper locations temporaires sur un moteur de recherche bien connu pour voir le nombre d'agences proposant des services de cet ordre. Autant de logements en moins pour les candidats à vivre à Paris. Notons aussi que cela change grandement la vie au quotidien pour les habitants d'un immeuble. D'habitants stables pouvant avoir liés des relations de bon voisinage voire d'entraide, on passe parfois à des immeubles dans lesquels les résidents "tournent", transformant parfois le hall d'entrée en hall d'hôtel. La Ville de Paris a vu le problème, tout occupée qu'elle est à chercher et créer des logements. Elle a pris des dispositions très contraignantes à ce propos comme l'indique une page dédiée au sujet sur le site paris.fr. Sans compter que ces locations temporaires font concurrence (déloyale ?) aux hôtels, très nombreux dans la capitale.

    paris,plu,commerce-de-proximité,logementLe second effet pervers de cette affluence de touristes sur la vie des Parisiens touche aux commerces. Certes les habitudes des consommateurs ont évolué avec le temps. On ne fait plus ses courses aujourd'hui comme on les faisait encore dans les années 60 voire 70. Mais la modification de la nature des commerces est bien sous l'influence du tourisme. Il suffit de se promener à Montmartre pour en être sûr mais beaucoup de rues de nos quartiers n'échappent pas au phénomène comme la rue des Abbesses dans le 18e ou la rue des Martyrs dans le 9e. Combien de commerces de bouche disparus pour laisser la place à ceux qui vendent vêtements, gadgets, souvenirs. Il n'y a guère que les boulangeries qui ont résisté ! Certes, là aussi la mairie de Paris a vu le problème. Des dispositions pour protéger les commerces de proximité sont contenues dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU) pour certaines rues. Le nombre de ces rues devrait d'ailleurs augmenter à l'occasion de la révision du PLU en cours (voir notre article du 18 janvier). Certes la mairie de Paris a crée la SEMAEST, société d'économie mixte qui permet de préempter les murs d'un commerce lorsque ceux-ci sont à vendre et mis en place Vital'Quartier. Certes encore la récente loi dite Pinel va permettre à une société d'économie mixte de préempter le bail commercial d'un commerce mais il n'en reste pas moins que les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que nous pourrions attendre et que le tissu des commerces de proximité, c'est à dire des commerces de bouche, se défait petit à petit. Pour ceux qui connaissent bien la rue des Martyrs, la chose est évidente. Sans remonter aux années 70 où il y avait encore des petites remorques, des marchands des quatre saisons, dans la rue comme on peut encore le voir rue Lepic, la nature des commerces a profondément changé. Beaucoup de coiffeurs, d'opticiens, de marchands de chocolat ou bien d'alimentation de luxe (saumon, caviar, jambons d'Espagne, ...) tout ce qui ne constitue pas, reconnaissons le, le quotidien de tout le monde. Sans parler des salons de massages qui ont proliférer surtout dans le 9e et le 10e (voir notre article du 20 janvier) et sans oublier la pléthore de petits restaurants souvent pour un repas rapide.

    Une vive polémique a lieu en ce moment à propos des projets architecturaux de la Samaritaine dans le 1er et de la tour Triangle dans le 15e. Les défenseurs de ces projets prônent ce qu'ils nomment des gestes architecturaux pour faire en sorte que Paris ne devienne pas une ville musée. C'est là leur principal argument. Mais la ville n'est-elle pas d'abord faite de ses habitants. La vive démographie française fait que Paris a vu le nombre de ses habitants augmenter ces dernières années. Mais à continuer à rendre la vie quotidienne des Parisiens plus difficile par manque de logements accessibles ou de commerces de proximité, c'est ainsi que la capitale deviendra musée.

     

  • Un nouveau musée dans le 9e

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    Un nouveau musée a ouvert ses portes récemment près de chez nous ! Il s'agit du PHONO Museum situé au 53 boulevard de Rochechouart, juste devant La Cigale, à deux pas de Barbès.

    Au milieu du XIXe siècle, on a fixé les images avec des photos. Même si la chose était assez nouvelle, elle ne constituait pas une révolution culturelle puisque depuis toujours les dessins et les peintures ont fixé ce que nous voyons. Mais le son ? Ce que nous entendons ? Si les portraits de Louis XIV ou de Mozart voire les fresques préhistoriques sont bien parvenus jusqu'à nous, qu'en était-il des voix, des sons ? Aucun son jamais n'avait été enregistré jusqu'à la révolution technologique de la fin du XIXe siècle. C'est cette aventure du son enregistré que présente ce nouveau musée, toutes les évolutions technologiques du cylindre au fichier numérique en passant par les 78 tours et les disques vinyles.

    Le magazine Le Point y a consacré un article très complet avec vidéos qui vous présente le musée "La voix de son maître".

    TF1 lui a aussi consacré un reportage :

     

    Le musée organise aussi des concerts les premiers dimanches de chaque mois. Le 1er février, il nous propose un concert de musique savante du Proche Orient sous le titre "Hommage à la musique d'Alep". Deux musiciens jouent en alternance oud (genre de luth) et percussion.

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    Cliquer sur la photo pour l'agrandir

    Info pratiques:

    53 boulevard de Rochechouart - 75009 Paris

    Métro : Pigalle ou Anvers

    Visite libre en individuel du jeudi au dimanche de 14h à 18h - prix 5€

    Visite guidée en groupe sur réservation à phonoplanete@gmail.com (minimum 5 personnes maximum 20) - 10€/personne

    Page Facebook : PHONO Museum Paris - La grande aventure du son enregistré

    Et pour le plaisir, une dernière vidéo qui fait bien comprendre les difficultés des débuts :

     

  • Cherchez l’erreur à l’ICI

    « Ce que j’aime beaucoup dans cette exposition, c’est qu’elle est parfaitement accessible au plus grand public, car elle montre comment la guerre s’immisce dans la vie quotidienne », commente Younes Rezzouki, chargé de la médiation à l’Institut des Cultures d’Islam (ICI). Accessible, cette exposition est aussi très efficace, car les œuvres retenues composent un ensemble d’une très grande cohérence et sont toutes d’une grande beauté plastique.

     

    Grenade ou grenade

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    Shadi Ghadirian, Nil, Nil

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    Shadi Ghadirian, Nil, Nil

     

    Sur cette photo de l’Iranienne Shadi Ghadirian au léché pictural, l’aspirateur est rangé dans une besace militaire ; une grenade trouve sa place dans une corbeille de fruits. Un couple, mis en scène par une de ses compatriotes, Gohar Dashti, convole en justes noces, accroche le linge à sécher ou se lève le matin sur fond de soldats courant l’arme au poing ou d’hélicoptères de combat. L’Egyptienne Nermine Hammam introduit, quant à elle, des photos d’actualité – ou des clichés pris par elle – dans des tableaux orientalistes ou des paysages de cartes postales.

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    Gohar Dashti, Today life and war

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    Nermine Hammam, Wateco-An Akmee's admirers

     

    Dans ses autoportraits soigneusement mis en scène, Raeda Saadeh témoigne de manière souvent ironique de la difficulté d’être palestinienne – une valise à la main, un pied dans un bloc de ciment, aussi prête qu’incapable de partir. « Quant à la Jordanienne Tanya Habjouqa, elle a été bien accueillie en Palestine, car elle ne cherchait pas à montrer les habituelles images de violence mais s’intéressait aux loisirs des habitants de Gaza et Cisjordanie », explique Younes. Elle a ainsi produit une série au titre explicite, Occupied pleasures.

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    Raedah Saadeh, Penelope-Fairy Tales series

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     Tanya Habjouqa, Occupied pleasures

     

    100 % féminin

    Au total, ces six femmes proposent une série de décalages féconds dans les scènes de la vie de tous les jours. Si bien que « la banalité du quotidien devient une forme de résistance face à la destruction », écrit Michket Krifa, commissaire de l’exposition : « Comment résister sinon en considérant que la vie continue et que finalement c’est la guerre qui est une anomalie, un intrus ? »

    Cette exposition 100 % féminine s’accompagne d’une programmation qui l’est tout autant, avec des conférences, des lectures, des rencontres, des projections et des performances. Dans ce cadre, l’émouvant film syrien Eau argentée, de Wiam Simav Bedirxan et Ossama Mohammed sera projeté au Louxor jeudi 12 février à 20 heures. Le 10 février, c’est aux résistantes de la guerre d’indépendance algérienne qu’il sera rendu hommage à travers le documentaire 10949 femmes de Nassima Guessoum, à l’ICI.

     

    ICI - 56 rue Stephenson et 19 rue Léon

    Jusqu’au 19 avril

    Visite commentée prévue les samedis 14 février, 14 mars et 11 avril à 15 heures.

    Toutes infos sur le site de l’Institut : www.ici.paris.fr