Presque un mois après le début de la mise en place de l'opération surnommée "Barbès respire", le préfet de police Michel Cadot a souhaité présenter un premier bilan et échanger avec les associations du quartier Barbès-Chapelle.
Nous ne reprendrons pas tous les chiffres déjà annoncés par Jacques Rigon, chef de district lors de la réunion à laquelle nous avions participé fin janvier (voir nos articles du 4 février et du 7 février).
La rencontre a eu lieu au commissariat central du 18e avec Action Barbès, SOS Chapelle et le collectif d'habitants du boulevard Barbès.
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Autour de la table côté élus et institutionnels, Eric Lejoindre, maire du 18e, et Stéphane Bribard qui représentait le maire du 10e, Colombe Brossel adjointe de la Maire de Paris chargée de la sécurité et de la prévention, les commissaires centraux de ces deux arrondissements Valérie Goetz et Damien Vallot, Jacques Rigon, chef de district, ainsi que de nombreux représentants des forces de l'ordre et de la Ville. On vous fait grâce de la longue liste.
En introduction, le préfet a tenu à rappeler la mise en place d'un dispositif qui a vocation à durer pour une amélioration de la situation. Si les CRS ont été moins présents dans la dernière quinzaine, c'est suite aux évènements qui ont eu lieu en banlieue mais le retour des effectifs sur Barbès-Chapelle est en cours.
Quelles actions?
Pour l'aspect répressif, une dizaine d'opérations par semaine, un dispositif spécifique les jours de marché avec des enlèvements de véhicules avant et après (une cinquantaine dont 5 poids lourds), des évictions de l'espace public (sauvettes), des procédures de destruction, des arrestations (beaucoup pour vente de cigarettes), des PV.
En ce qui concerne la présence de très jeunes mineurs marocains (que nous croisons rue Patin, autour du métro et vers le square Bashung), Colombe Brossel a reconnu une situation totalement inédite dans la capitale. La Ville a mis en place deux types d'actions. L'association "Hors les murs" est chargée de la prise de contact pour des mises à l'abri (pas toujours acceptées par ces enfants) et par ailleurs un travail de fond, pour lequel on a besoin du Parquet des mineurs doit être mené. Une seconde association vient d'entrer en action, il s'agit de "Vaga". On mobilise également des éducateurs de rue. Situation compliquée...
Le marché, la placette Charbonnière
Eric Lejoindre a répété qu'on devra profiter du déplacement du marché en septembre pour l'installer dans de bonnes conditions et surtout le réinstaller dans de bonnes conditions. La récente mise en place des pots plantés de la placette ont été évoqués. Nous avons regretté qu'ils ne soient pas assez hauts (comme ceux du parvis de la gare du Nord) car ils servent inévitablement de poubelles et devront donc être entretenus régulièrement (voir notre article du 8 février).
Du côté des commerces
Beaucoup de contrôles sur l'ensemble du périmètre de la ZSP avec des demandes de fermetures administratives (souvent pour travail dissimulé) dont certaines sont déjà effectives. On en note ainsi place et rue de la Chapelle, rue Pajol, place Caplat, rue Myrha, boulevard Barbès... et ça va continuer !
Le contact avec les citoyens
Les associations présentes ont fait un même constat sur la durée d'attente trop longue quand on appelle le 17. Le Préfet s'en est étonné et a demandé une vérification à ses services. Espérons qu'il s'agisse d'un dysfonctionnement passager.
**** Prochaine réunion avec le Préfet et ses équipes début avril et, d'ici là, les rencontres avec Jacques Rigon au commissariat du 20e devraient continuer.
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