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Rechercher : opération Barbès Respire

  • La végétalisation, deux printemps plus tard

    Nous avons décidé de rendre visite à nos pots de fleurs. 

    P1050416.jpgIl a fait très beau ces derniers jours et nous nous sommes demandés si les plantations faites il y a maintenant deux printemps résistaient plutôt bien, si les arrosages assurés par la régie de quartier compensaient suffisamment les périodes sèches — n'allons-nous pas vers un réchauffement du climat, y compris à Paris ? — en résumé, nous avons voulu savoir si nos pots de fleurs se portent bien. 

    Il y a quelques placettes qui ont bénéficié des efforts de végétalisation de la mairie, initiés par le conseil de quartier, rappelons-le. Au plus près de Barbès, vous avez deux pots sur la placette Paré-Parin, face aux terrasses du café Le Magenta, plantés en septembre 2012. Voici une photo de l'époque : 

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    Voici les mêmes hier, arrosés non pas par la régie de quartier mais par l'eau du ciel !

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    Sur la placette à l'entrée de la rue Chabrol, peu de temps avant, avaient été posés plusieurs pots du même format, dans le but conjoint d'y limiter le stationnement des deux-roues motorisés. (voir notre article du 9 juillet 2012) Photos de l'époque aussi :

    2928866993.JPG

     Et hier : 

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    Puis sur le Magenta même, au carrefour avec la rue de La Fayette, à quelque distance des vitrines du Leader Price.

     

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    Ce n'est pas une explosion de couleurs, certes, mais les végétaux ont plutôt bien résisté. C'était un pari puisque la Direction des parcs et jardins (DEVE) ne souhaitait déjà plus assumer le coût de l'entretien de nouvelles plantations à l'époque. On le comprend fort bien, et nous sommes les premiers à encourager les initiatives locales de jardins partagés qui sont une autre forme de végétalisation, moins onéreuse pour le budget de la municipalité. Malheureusement peu d'espaces se prêtent à cette activité dans notre quartier. Nos gros pots de fleurs gris, dont certains présentés ici, semblent apprécier l'air parisien et s'en sortent plutôt bien. Longue vie à eux ! 

    Pour finir nous soulignerons l'absence de deux-roues motorisés sur la placette de la rue La Fayette, qui était très encombrée il y a deux ans, et la propreté du macadam autour des pots. Les photos ont été prises vers 16h. Est-ce un effet de la pluie ? 

  • Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

    C'est un centenaire aux multiples commémorations qui nous rapproche toutefois de notre quartier :  se souvenir que Jean Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914 alors qu'il dîne au café du Croissant, rue Montmartre (2e), à deux pas du siège de son journal, L'Humanité, par Raoul Villain. C'était trois jours avant le début de la Première Guerre Mondiale. 

    Raoul Villain

     

     

     

     

    L'année Jaurès bat son plein ! Le grand homme est à juste titre célébré sous différentes formes. Faut-il y voir en creux le désert d'idées politiques et le manque de personnalités de cette envergure à notre époque ?  Il n'est pas déraisonnable de le penser.
     
    Un autre aspect des choses peut aussi être constaté : l'absence totale de contradicteurs aux idées de Jaurès. La récupération politique ou plutôt politicienne, même la plus étonnante voire la plus intellectuellement malhonnête comme celle opérée par Nicolas Sarkozy en son temps, va bon train mais point de détracteurs de la pensée de Jaurès en cette année anniversaire, enfin point d'expression de cette opposition parmi les intellectuels. 
     
    Il nous faut donc remonter au temps de Jaurès, c'est-à-dire dans les toutes premières années du XXe siècle pour trouver un contradicteur de la pointure de Jean Jaurès en la personne de Charles Péguy.  
     
    Jaurès est passé à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm quelques années avant Péguy. C'est leur combat commun en faveur du Capitaine Dreyfus qui a permis leur rencontre et la naissance de relations amicales dans les dernières années du XIXe siècle. Socialistes tous les deux, animés par une quête de justice sociale commune, les deux hommes ont beaucoup échangé leurs idées, notamment au cours des longues promenades qu'ils faisaient à pied entre Paris et Puteaux.
     
    Les choses se sont gâtées à la fin de l'affaire Dreyfus. Jaurès n'en tire pas les conclusions politiques que Péguy attendait, à savoir une nouvelle façon de faire de la politique, près du peuple, pour le peuple. Jaurès joue le jeu du "radicalisme" républicain parlementaire (montée en puissance du Parti Radical) et de son avatar le "Combisme", politique suivie par le fameux Petit Père Combes,  père de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, opportuniste pour certains, sans souffle pour Péguy. Le retour de Péguy au catholicisme dans ces années-là n'arrange pas les choses et la rupture est vite consommée entre les deux hommes. 
     
    Socialiste, patriote et profondément croyant, Charles Péguy a écrit des lignes très sévères et en vérité injustes sur Jean Jaurès. C'est dans L'Argent publié dans les Cahiers de la quinzaine en 1913 que l'on trouve le plus dur. Qu'on en juge.
     
    "Je ne veux point revenir ici sur ce nom de Jaurès. L'homme qui représente en France la politique impériale allemande est tombé au-dessous du mépris qui puisse s'adresser le plus bas. Ce représentant en France de la politique imperialiste allemande, capitaliste allemande, et particulièrement coloniale allemande est tombé dans un mépris universel. Ce traitre par essence a pu trahir une première fois le socialisme au profit des partis bourgeois. Il a pu trahir une deuxième fois le dreyfusisme au profit de la raison d'Etat. Et à quels autres profits. Il a pu trahir ces deux mystiques au profit de ces deux politiques. Il a essayé de trahir une troisième fois. Il a essayé de trahir la France même au profit de la politique allemande. Et de la politique allemande la plus bourgeoise. Il a ici rencontré une résistance qui doit l'avertir de ce qui l'attend dans le honteux couronnement de sa carrière et que tant de turpitudes ne trouveront peut-être pas toujours une égale réussite. "
     
    Même si ces lignes sont certainement dictées par le ressentiment de Péguy vis-à-vis de Jaurès, elles n'en sont pas moins terribles. Voir dans le pacifisme de Jaurès à l'orée de la Grande Guerre un soutien à l'Allemagne est une erreur manifeste. 
     
    A propos des socialistes, Charles Péguy n'est pas plus tendre. 
     
    "On ne saurait trop le redire. Tout ce monde-là est jauressiste. C'est-à-dire au fond tout ce monde-là est radical. C'est-à-dire bourgeois. C'est partout la même démagogie ; et c'est partout la même viduité ; l'une portant l'autre ; l'autre reportant l'une. Cette pauvreté de pensée, peut-être unique dans l'histoire du monde, ce manque de coeur qui est en politique la marque propre du parti radical a dans un commun jauressisme gagné tout le parti socialiste politique et de proche en proche le parti syndicaliste. Tout ce monde-là est au fond du monde radical. Même indigence, même lamentable pauvreté de pensée. Même manque de coeur. Même manque de race. Même manque de peuple. Même manque de travail. Même manque d'outil. "
     
    Pour en savoir plus sur Charles Peguy, il faut lire la biographie écrite par Arnaud Teyssier (édition Tempus) et écouter les quatre émissions que Les Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture lui a consacré en mai dernier.
     
    Pour Jean Jaurès, il faut se reporter à la magnifique biographie que lui consacrent Gilles Candar et Vincent Duclert (edition Fayard) parue ce printemps, visiter l'exposition Jaures aux Archives Nationales et aussi lire les travaux de Madeleine Reberioux sur Jaurès dans le Tarn.
  • Commémoration de l'abolition de l'esclavage à la mairie du 10e

    Quelques jours après la date anniversaire du 220e anniversaire de la première abolition de l’esclavage par la France, la mairie du 10e propose une projection-débat autour du film "La loi du plus fort" lundi 26 mai à 19h. Le 10e a vu naitre en 1804, Victor Schoelcher, célèbre homme politique abolitionniste au 32, rue du Faubourg Saint Denis. Rappelons que la commémoration de l'abolition de l'esclavage est tout récente dans notre histoire puisqu'elle date de la loi Taubira du 10 mai 2001 "reconnaissant la traite négrière transatlantique et l'esclavage".

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    Ce documentaire de Xavier-Marie Bonnot sera suivi d'un débat en présence de l’historien Bruno Maillard.

    Entre le XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, près de 500 000 africains ont été déportés dans les colonies françaises des Caraïbes, de Guyane ou de l’Océan Indien. Réduites à la plus abjecte des servitudes, ces populations africaines, héritières et légataires de riches pratiques sociales culturelles, ont néanmoins fait preuve de courage et ont contribué à la métamorphose des sociétés où elles ont été déportées. Un éclairage transversal sur cette histoire encore méconnue du grand public dans l’Hexagone.

    Il existe quelque part en France un maire qui a refusé cette commémoration. Raison de plus pour continuer à combattre des positions anti-républicaines. 

  • Drogues, propreté, réduction des risques

    Deux rendez-vous importants étaient organisés cette semaine dans le Nord du 10e, deux visites de terrain dont l’unique sujet était la propreté et la réduction des risques liés à la consommation de drogues sur la voie publique - scènes en plein air - risques aussi bien pour les riverains que pour les toxicomanes.

    Le premier rendez-vous était lundi 19 mai au matin pour une marche exploratoire permettant de constater une situation qui a, semble-t-il, tendance à se dégrader. Nous vous en faisons un rapport complet tant les informations recueillies sont importantes et vous donneront, mieux que des commentaires, une assez bonne idée de ce qui se passe.

    Visite propreté réduction des risques dans le 10e et le 18e - 19 mai 2014

    Le point de rencontre était devant le parvis de l'église Saint-Vincent de Paul à 9h. Il y avait environ 25 personnes dont des membres de l’association Coordination Toxicomanie qui organisait la marche exploratoire, des membres de l’association GAIA, des membres de la Mission métropolitaine de Prévention des conduites à risques (ex-mission Toxicomanie de la Ville de Paris), des membres de la Direction de la Propreté et de l’Eau (DPE) du 18e, notamment les chefs de zone Goutte d’Or et La Chapelle, et du 9e-10e, des agents du SMASH, des membres de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP), l’association SAFE qui est le gestionnaire des distributeurs automatiques de kits santé pour les toxicomanes et bien sûr des élus des 10e et 18e arrondissements.

    Premier arrêt devant la sanisette de la rue Ambroise Paré. Nous attendait un responsable de la société JCDecaux avec deux agents qui oeuvrent sur place dans le quartier.
    La zone regroupe 14 sanisettes, celle de la rue Ambroise-Paré est au sommet du podium pour le nombre de seringues retrouvées, soit dans la sanisette même, soit dans les réceptacles de la partie technique à l'arrière. C'est après le week end qu'on en retrouve le plus. La moyenne jour s'établit autour de 70 !

    JCDecaux verse une prime à ses agents qui travaillent sur cette zone, ils y restent environ un an, pas plus, et ensuite sont envoyés dans le 15e en général. Ils bénéficient d'une formation ad hoc pour le ramassage des seringues et ont un point de rappel des conduites à tenir tous les 15 jours. Il y a aussi passation des consignes d'un agent à l'autre lors des changements de zone.

    Le groupe a emprunté ensuite la rue Guy Patin : Coordination Toxicomanie a expliqué que la rue était aussi touchée par les seringues usagées mais de façon plus aléatoire. Néanmoins, les agents de la Propreté doivent redoubler de vigilance pour les débusquer notamment à cause de toutes les emprises de l'hôpital, les grilles anti-intrusion, qui rendent la tâche difficile..

    Deuxième halte sous le viaduc au milieu du terre-plein central. On est dans le 18e. Il y là aussi une sanisette qui est en train d'être nettoyée mais l'agent n’est pas au courant de la visite et ne comprend pas cette attention particulière de tous ces gens derrière lui ! La DPE décrit les problèmes que rencontrent ces agents, le marché, l'après-marché, l'occupation par la population du quartier qui a l'habitude de vivre à l'extérieur « plus qu’ailleurs »  (sic), l'occupation par les voitures, surtout le dimanche. A la remarque d’Action Barbès que les grilles sont rarement fermées, la DPE  répond qu'elle sont régulièrement forcées — on évoque aussi les marchés à la sauvette et les distributions de soupe populaire. Tout cela complique la tâche des agents et ne contribue pas à la propreté.

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoTroisième arrêt, l'automate de kits de seringues stériles situé le long du mur de l’hôpital boulevard de La Chapelle. SAFE raconte son histoire, et celle de celui implanté rue de Maubeuge, leurs scores : 10 000 seringues distribuées par semaine, un kit contenant 2 seringues stériles. Depuis janvier il y a eu 30 jours de rupture d'approvisionnement des distributeurs ce qui signifie que la fourniture ne comble plus la demande, et qu'un usager qui ne trouve pas de kit là, en soirée ou dans la nuit, va avoir du mal à en trouver ailleurs. Il y a alors une nette augmentation du risque. 

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoLe groupe a ensuite pris la rue de Maubeuge. A l'angle se trouve un bâtiment de la SNCF avec de nombreux recoins qui lui appartiennent et qu'elle ne nettoie pas régulièrement. Comme c'est privatif, le balayeur Ville de Paris qui passe ne pousse pas son balai... Toutes les grilles installées pour empêcher les gens de dormir là sont occupées par des bacs à plantes, truffées de cochonneries aussi. Ce manque d'entretien ne contribue pas à donner un aspect soigné de cette rue, même si par ailleurs les agents de la DPE 10e nettoient bien. C'est la limite de la coopération. Interrogée afin de savoir pourquoi la Ville ne nettoie pas tous ces recoins, directement, et ne facture-t-elle pas sa prestation à la SNCF, une élue du 10e répond que les propriétaires des lieux — la SNCF — sont responsables de leur entretien. Des rencontres régulières devront être mises à profit pour rappeler à la SNCF ses obligations. 

    La SNCF a fait une demande à GAIA pour que le bus et l'automate de la rue de Maubeuge soient déplacés, un peu plus loin. L’argument avancé est qu’ils se trouvent sur le chemin de nombreux clients de la SNCF qui circulent entre la gare et la consigne, et qu’il y aurait eu des agressions, ce serait anxiogène. Mais en fait, personne n'a eu d'échos de quelconques agressions sur des voyageurs. La police du 10e soutient cette demande. L'Hôpital, interrogé par nos soins, reste vigilant sur le lieu choisi ou probable, et pour tout dire, circonspect. 

    Quatrième halte, toujours sous le viaduc au carrefour Tombouctou, près de la station Vélib’. C'est le SMASH (Service Municipal d’Actions de Salubrité et d’Hygiène) et la DPE 18e Chapelle qui brossent le tableau. Les points de concentration des seringues sont dans le square de Jessaint, autour et derrière les palissades du terre plein central au-dessus des voies, sans qu'on sache vraiment si elles sont jetées par dessus ou si les usagers s'injectent derrière. Le point de vue évolue en fonction des observations de GAIA et de la DPE-SMASH. D'autres nuisances sont décrites, les points urine, comme le 28 place de La Chapelle, malgré une sanisette sur la place. Coordination Toxicomanie cherche à favoriser des actions spécifiques, avec les habitants, hors conseil de quartier, grâce à l'énergie de quelques uns d'entre eux. La présence de rats  est confirmée, malgré les dispositifs imaginés par le SMASH. Les agents de la déchèterie continuent à s'en plaindre. Le SMASH dénonce aussi la distribution de pain sur la passerelle.  Le square a été fermé plusieurs fois. Coordination Toxicomanie précise que les habitués du quartier ne sont pas tous usagers de drogue, notamment les gens qui se réunissent dans le square ou autour des grilles. Mais ils sont souvent "pisseurs". La DPE Chapelle précise que les agents ne sont pas gâtés à certains endroits et que s'ils comprennent que les SDF sont des très précaires, il n'est pas facile de nettoyer urine et excréments en permanence, c'est la cas sous le viaduc à la sortie du carrefour Tombouctou.

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoDernière halte, l'espace derrière la gare où se trouve la fresque London Olympiques. La peinture se fane un peu, quelques écritures dessus, là aussi il faudrait un peu d'entretien de la part de la SNCF. Un point positif, le récupérateur de seringues fait bien son office, et les électriciens de la gare qui faisaient usage de leur droit de retrait régulièrement, parce qu'ils ont leur local tout proche, ne le font plus. Néanmoins on retrouve entre l'arrière des murs peints en fresque et la façade de la gare de nombreuses seringues. Un lavage venait d'être fait, le jet avait repoussé les seringues sous les fenêtres dans un espace protégé par les fameuses grilles, on en comptait une bonne trentaine. Présence aussi d'un homme d'âge moyen, SDF, dormant dans le coin : contacté, il dit qu'il "fait le ménage" et jette les seringues là (sans protection !), il écrit en lettres capitales sur les murs peints de la fresque des demandes bien senties pour que les toxicomanes ne laissent par leurs cochonneries dans le coin (il utilise un autre terme !). Cet espace entre façade de la gare et muret peint est devenu le seul endroit un peu en retrait où l'usager peut pratiquer son injection, caché des rondes de police. Ca peut prendre entre 2-3 minutes et 20 minutes quand la veine est peu apparente ou abîmée par les nombreuses injections.

    A la fin de cet itinéraire, alors que nous étions moins nombreux, une discussion moins officielle a permis de comprendre que la Brigade Spécialisée de terrain (BST) n’était pas composée de gentils policiers compréhensifs et bien formés au contact avec le monde de la toxicomanie. Ils ont des consignes afin de sanctuariser l'espace derrière la gare. L'atmosphère s'en ressent côté usagers de drogues. 

    A plusieurs reprises, l'ensemble des participants s'est déclaré très favorable à l'ouverture de la SCMR.

    Stands d’information de la mairie de Paris

    Après la marche exploratoire de lundi matin, Coordination Toxicomanie et la DPE, en association pour la 3e année consécutive, ont installé deux stands d’information mercredi 21 et vendredi 23, l’un à la sortie Guy-Patin de la station Barbès-Rochechouart et l’autre rue Ambroise-Paré devant l’hôpital Lariboisière, angle rue Saint-Vincent de Paul.

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoL’idée est de diffuser de l’information aux riverains pour mieux les sensibiliser aux problèmes du quartier, notamment en ce qui concerne la présence des toxicomanes et les risques liés à la présence des seringues usagées. Mais l'idée est aussi de montrer aux usagers de drogue eux-mêmes quels sont les bons comportements à adopter pour ne pas mettre en danger les autres habitants  via les seringues abandonnées. 

    Un court questionnaire pouvait être rempli afin de voir quelle perception les riverains ou passants ont de ces questions et beaucoup de documentations étaient mises à disposition.

  • Gare aux incendies

    La semaine dernière on a du déplorer un nouvel incendie rue d'Hauteville. Après qu'une épaisse fumée noire avait fait disparaître pendant un long moment l'église Saint-Vincent de Paul quelques jours plus tôt, d'une manière peu engageante, comme le décrivait Le Parisien le 6 mai déjà. Il s'agissait d'un départ de feu en sous-sol, un véhicule dans un parking privé... Sommes-nous cernés à plus ou moins brève échéance par de potentiels incendies ? La probabilité est bien là.

     

    Immeuble du 38 boulevard de Sébastopol (Paris 1er) ravagé par un violent incendie le 20 décembre 2013 (cf. vidéo Le Parisien)

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    arton1570.jpgLes statistiques indiquent qu'un incendie se déclare en France toutes les deux minutes, ce sont donc 250 000 incendies au total et Paris n'échappe pas à ce risque. C'est pourquoi des mesures préventives doivent être prises rapidement et qu'elles concernent tout un chacun. Certes, il faut être vigilants sur les installations électriques : petit à petit les plus vétustes disparaissent avec la rénovation de l'habitat. Il faut aussi adopter de bons réflexes : ne pas laisser des appareils électriques branchés inutilement, veiller à ce que les fils d'alimentation ne chauffent pas, etc... Et enfin, il faudra au plus tard — mais pourquoi ne pas le faire d'ores et déjà — le 8 mars 2015 installer dans chaque appartement un détecteur de fumée, de son vrai nom détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF).

    Le site de la mairie de Paris livrait ses jours-ci sur son site paris.fr un article très détaillé sur cette obligation, des conseils d'achat et tout ce qu'il faut savoir pour se mettre en conformité avec la loi.

    Lisez cet article en cliquant ici.

     

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    Et voyez les bons gestes face à un départ d'incendie sur cette vidéo de Conso Mag.


    Conso Mag : que faire face au feu ? par territoiresgouv 

    Pour davantage d'informations sur l'habitat, visitez le portail du Ministère du Logement et de l'Egalité des territoires. Une mine de renseignements s'y trouve. C'est là.

     

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  • Pris sur le vif: immeuble en péril

    Nous avions déjà évoqué les éventuels désordres graves touchant à la structure des immeubles, susceptibles de porter atteinte à la sécurité des passants : ce fut à la fin de notre dernier article sur les auvents avec l'évocation de nos doutes quant à la structure de l'auvent situé au 151 boulevard Magenta.

    Nous avions alors interrogé le Bureau de la Sécurité de l'Habitat ("BSH") de la Préfecture de Police de Paris (relevant de la Direction des Transports et de la Protection du Public, et de sa Sous-Direction de la sécurité), chargé de gérer ces questions et d'élaborer les mesures nécessaires pour la prévention du danger.

    Le BSH nous avait alors répondu que "l'architecte de sécurité [de la Préfecture de Police] s'est rendu sur place le 18 décembre 2012 mais n'a pas constaté de désordres constitutifs d'un péril au sens de l'article L.511-1 du Code de la construction et de l'habitation. Toutefois, afin d'éviter toute aggravation de la situation, la gérante de cette boutique [NDLR: Madame Lamy] a été invitée par courrier du 9 janvier 2013 à réaliser certains travaux." - courrier dont une copie a été adressée à la Mairie du 10e arrondissement et que vous trouverez en cliquant ici.

    Rappelons que l'article L.511-1 du Code de la construction et de l'habitation indique le traitement du péril lié à l'état des bâtiments relève du pouvoir du maire.          

    Sur ce sujet des désordres structurels pouvant affecter les immeubles et susceptibles de constituer un péril pour les passants et les habitants (au sens de l'article L.511-1 et suivants du code de la construction et de l'habitation), voici un exemple concret qui s'est déroulé hier, photos prises sur le vif...

    Le bâtiment que nous évoquons ci-dessous, est celui formant l'angle des 86 boulevard Magenta et 123 rue du faubourg Saint-Denis (face au Marché couvert Saint-Quentin): un très bel immeuble, comme l'atteste cette photo prise le 25 mars 1911 à l'occasion du "Cinquantenaire" (et de ses "Affaires Exceptionnelles") du Grand Bazar Magenta qui se trouvait dans cet immeuble.   

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    Photo tirée du livre "Mémoire Des Rues - Paris 10e" édité par Parimagine - voir notre article du 3 mai 2014 - en partenariat avec Histoire et Vies du 10e 

     

    Hier, en fin de matinée, une partie du "corbeau" (pièce en relief) supportant le balcon du 2e étage s'est détachée de la façade donnant dans la rue du faubourg Saint-Denis:

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    La zone a rapidement été sécurisée par les pompiers et la police, qui ont dépêché un architecte de sécurité de la Préfecture de Police.

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    Peu après, alors que les pompiers intervenaient pour vérifier l'état du balcon incriminé (qui avait déjà fait l'objet d'un renforcement avec une pièce métallique), un deuxième corbeau (cette fois-ci entier, et ayant plus de trois fois le volume du précédent morceau) est venu s'écraser, endommageant également l'habillage métallique de la corniche au-dessus du commerce:

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    Il s'agit d'un cas classique de pierres effritées suite à des infiltrations d'eau. Sur ce même immeuble, on peut par ailleurs distinguer d'autres désordres structurels, laissant présager de futurs soucis si des mesures de sécurité et de prévention ne sont pas prises rapidement (exemple : purge de la façade et enlèvement de tous les éléments de matériaux menaçant de se détacher, sondages et avis de l'architecte de sécurité etc.):

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    Dans le cas de ces désordres structurels, généralement dues à un défaut d'entretien de l'immeuble, le BSH de la Préfecture de Police (mentionné ci-dessus) peut enjoindre les copropriétaires de l'immeuble de prendre certaines mesures de sécurité et réaliser certains travaux. En cas de non réalisation de ces travaux, l'administration peut imposer, par arrêté de péril, à chaque copropriétaire d'exécuter les travaux prescrits. Une telle injonction a alors pour effet de suspendre la perception des loyers jusqu'à l'abrogation de cet arrêté de péril. En cas d'inaction prolongée, l'administration peut réaliser ces travaux d'office et aux frais des copropriétaires. En outre, dans l'éventualité où des accidents surviendraient, les responsabilités pénales et civiles des copropriétaires et du Syndic peuvent être engagées.

    D'une manière générale, soyez donc vigilants avec l'entretien des structures de votre immeuble. N'attendez pas, notamment si vous découvrez d'éventuelles fissures : prévenez rapidement votre syndic ou votre propriétaire. En cas de doute, vous pouvez entrer en contact avec le BSH (qui fera alors appel au Service des Architectes de Sécurité de la Préfecture de Police pour un éventuel diagnostic) via cette adresse courriel:

    pp-dtpp-sdsp-bsh-qualite@interieur.gouv.fr

  • Encourager le vélo, un leurre écologique ?

    Depuis de années, on peut lire dans les bulletins d'information des municipalités, dans la presse, et entendre également dans les discours politiques, que la pratique de la bicyclette est favorable à la sauvegarde de l'environnement, un geste écologiste qui produit moins de CO2 que tout déplacement facilité par un autre véhicule surtout à moteur thermique. 

    Nous-mêmes ici, nous avons maintes fois parlé des "circulations douces" en incluant le vélo au même titre que les transports en commun ou la marche à pied. Pourtant à y regarder de plus près, tout n'est pas aussi simple, et le vélo après étude plus fine s'avérerait être un magnifique cache-misère et une solution de substitution pour les politiques peu courageux qui hésitent à s'attaquer de front aux lobbies de l'automobile. 

     

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    Place de la République

     

    En effet, les analyses montrent que le cycliste est plutôt un ancien marcheur ou un usager des transports en commun, et rarement un ancien automobiliste. Or, passer de la marche à la bicyclette ne réduit en rien l'émission globale de gaz carbonique à l'échelle de Paris. Les aménagements de voirie, la création de pistes cyclables et la mise à disposition de Vélib' sont donc bien moins payants que la réduction de la place de la voiture dans la cité, paris,voitures,pollution,bicyclette,véloau niveau de l'amélioration de l'air ! C'est pourtant ce qui fut fait tout au long de ces dernières années. Serait-ce pour se donner bonne conscience ? 

    Nous ne parlerons pas ici des personnes qui vivent hors agglomération : là, le choix des moyens de déplacement est plus limité, et souvent ils vont opter pour le plus rapide... qui est aussi souvent le plus polluant.

    Toutefois, le bon côté de la pratique de la bicyclette, ce sont ses vertus au niveau de la santé du cycliste. C'est bon pour la forme, bon pour les muscles et ralentit le vieillissement du cycliste, à condition que celui-ci conduise prudemment, car les rues de Paris ne sont pas toutes sécurisées pour les piétons et les vélos. Attention donc à vous et aux autres ! 

    paris,voitures,pollution,bicyclette,véloPour en savoir plus : Le retour de la bicyclette.
    Une histoire des politiques de déplacement en Europe
    de 1817 à 2050, de Frédéric Héran,
    La Découverte, 2014, 256 p. – Sortie le 22 mai 2014

    Un lien vers un site qui prône la vie sans voiture : http://carfree.free.fr

  • Sauvons le Musée des Moulages de l'hôpital Saint-Louis !

    Regardez cette jolie petite vidéo ! Son message est clair : il faut sauver le musée des moulages de l'hôpital Saint-Louis !

     

    Mais qu'est-ce que le musée des moulages ?

    "Le Musée des Moulages de l’hôpital Saint-Louis contient la plus importante collection de cires dermatologiques au monde et il est le seul musée hospitalier parisien visible aujourd’hui dans son état originel. Il constitue un témoignage exceptionnel pour l’histoire de la dermatologie et des maladies vénériennes." nous dit le site des hôpitaux universitaires Saint-Louis, Lariboisière et Fernand-Widal. Ses activités sont décrites sur la page dédiée au musée sur le site de l'hôpital Saint-Louis.

    Certes, dessins et moulages de ces maladies dermatologiques ne sont pas toujours très agréables à regarder comme un reportage d'Allodocteurs diffusé sur France5.fr le montre. Néanmoins, dessins et moulages ont contribué, à coup sûr, à faire progresser et transmettre les connaissances pour faire de l'hôpital Saint-Louis un des meilleurs établissements pour cette spécialité, si ce n'est le meilleur en France.

    Mais le toit du musée des moulages fuit ! C'est un appel à l'aide qui est envoyé et donc une demande de don. Le montant des travaux est estimé à 600 000 €.

    Le sujet a fait l'objet d'un voeu présenté par l'association Histoire et Vie du 10e devant le conseil d'arrondissement en octobre 2012. La mairie du 10e, tout en reconnaissant la qualité de ce musée et son caractère patrimonial, a botté en touche disant que le projet de rénovation dépendait d'abord de l'AP-HP comme l'indique le compte-rendu du conseil. Dommage !

    Alors, pour toute question et don éventuel, vous pouvez écrire à l’adresse suivante : musee.moulages@sls.aphp.fr Téléphone : 01 42 49 99 15.

    Merci pour eux !

  • De Charles-Rollin à Jacques-Decour

    Dans le cadre de la journée nationale de la Résistance, l’association « Sauvons le patrimoine du lycée Jacques-Decour ! » a organisé le mardi 27 mai un hommage à Jacques Decour afin de célébrer le 70e anniversaire du changement de nom de cet établissement.

    Situé au numéro 12 de l’avenue Trudaine, l’actuel lycée tient son nom de Daniel Decourdemanche dit Jacques Decour, homme de lettres et Résistant.

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    Photo parue dans le journal Le Franc Tireur le 8 septembre 1944

    La Libération de Paris n’a pas commencé en ce mercredi 23 août 1944 qu’un groupe de Résistants animé par un professeur du lycée Rollin, son nom d'alors, déploie une banderole sur la façade du bâtiment afin de le rebaptiser lycée Decourdemanche. Cette appellation est confirmée quelques jours plus tard, le 1er septembre, par le ministre de l’Education mais le lycée prendra officiellement le nom de Jacques Decour avec l’arrêté du 12 octobre 1945 publié au Journal Officiel. C’est là l’unique exemple de changement de nom d’un lycée en France à la Libération.

    Mais qui était Jacques Decour ? Quels étaient ses engagements ?

    paris,jacques-decour,résistanceJacques Decour est né en 1910 d’une famille bourgeoise — père agent de change — et se révèle très vite être à la fois un enfant brillant et rebelle. Ne voulant pas suivre la voie que son père souhaitait lui voir prendre, il s'engage très jeune dans des études de lettres classiques puis devient professeur d’allemand avec une  agrégation obtenue à l'âge de 23 ans. Son séjour en Allemagne (Magdebourg) au début des années 1930 lui permet de bien comprendre ce qui se passe dans ce pays juste avant la montée du nazisme et de l’analyser avec beaucoup de prémonition. Il est écrivain, journaliste, rencontre beaucoup d’intellectuels tels Paul Nizan ou Jean Paulhan. C’est un homme très brillant, humaniste et son engagement va au côté du Parti Communiste. En 1938, il est le plus jeune professeur du lycée qui va porter son nom sept ans plus tard. Pendant la guerre, il publie de nombreux écrits clandestins et fonde à trois reprises des revues, tout aussi clandestines, dont la dernière, Les Lettres Françaises, qu'il ne verra pas paraître car ses activités lui valent d’être arrêté d’abord par la police française puis remis aux Allemands. Il est incarcéré à Fresnes, torturé et exécuté en 1942 au Mont Valérien. C’est donc en souvenir de cet humaniste engagé, Résistant de la première heure, que son nom surgit en ce 23 août 1944 et fait que le lycée Rollin devient le lycée Jacques-Decour. Il est enterré au cimetière de Montmartre tout proche.

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    Cour centrale du lycée Jacques-Decour


    L’établissement d’aujourd’hui se compose d'un collège de 23 classes et 643 élèves et d’un lycée de 25 classes et 790 élèves auxquels il faut ajouter 9 classes préparatoires avec 432 étudiants, donc une petite ville de 1865 personnes. Le taux de réussite au bac y est bon avec plus de 85% et monte même à 97% pour les séries littéraires. Entre autres particularité, on y enseigne le néerlandais, le hongrois et sa classe préparatoire à HEC est très réputée comme le sont les prépas scientifiques. Notons enfin que le collège accueille des étudiants dans le cadre de la diversité sociale des cours de préparation aux grandes écoles  ne parlant pas ou très peu le français.

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    Statue de Charles Rollin


    Le bâtiment lui-même est assez remarquable. Enserré entre l’avenue Trudaine et le boulevard de Rochechouart, il est composé d’une cour centrale avec jardin donnant sur une chapelle et de deux cours latérales, l’une côté rue Bochart de Saron pour le collège, l’autre côté square d’Anvers pour le lycée. Le bâtiment lui-même est aux soins du Conseil Régional Île-de-France qui l’entretient et gère le personnel technique. Il a été construit de 1874 à 1876 sur les anciens abattoirs de Montmartre construits sous Napoléon 1er.

     

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    Vue intérieure des bâtiments du lycée Jacques-Decour

     

  • Ca devrait bouger côté Conseils de quartier !

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    Les 122 Conseils de Quartier (CQs) ont été mis en place progressivement dans Paris à partir de 1995 dans les arrondissements passés à gauche cette année là. L’élection de Bertrand Delanoë en 2001 a permis leur généralisation dans toute la capitale.

    Les CQs comme on les appelle familièrement sont des structures permettant aux habitants de donner leur avis sur un certain nombre de questions liées à leur quartier, ils sont un lieu de concertation mais aussi peuvent lancer des projets grâce aux budgets de quelques milliers d'€ (investissement et fonctionnement) qui leur sont alloués par la Ville de Paris. Chaque CQ est suivi par un ou plusieurs élus d’arrondissement référent.

    Les lecteurs de ce blog connaissent bien les CQs mais s’il était nécessaire, vous pouvez vous reporter aux pages du site web de la Ville qui détaillent bien les choses. Vous trouverez aussi de nombreux articles, même des très très anciens, sur ce blog.

    Les CQs relèvent de la démocratie participative alors que nos élus relèvent de la démocratie représentative. C’est là une forme de démocratie locale. Ils sont gérés à Paris par des chartes spécifiques, une par arrondissement, qui peuvent être assez différentes les unes des autres. Ainsi dans le 10e, la charte indique clairement que les CQs sont pilotés par des équipes d’animation sans intervention d'élu référent alors que dans le 9e la charte préconise un co-pilotage équipe d’animation/élu. Les prérogatives peuvent aussi être différentes. Ainsi pour les mêmes 10e et 9e, ici les CQs ont droit d’interpellation du Conseil d’arrondissement (10e) ce qui n’est pas le cas là (9e).

    Les 13 ans d’expérience de vie de ces CQs (voire bientôt 20 ans pour certains comme dans le 18e) montrent un certain essoufflement de leur fonctionnement. Moindre mobilisation des habitants, quelquefois noyautage de cette assemblée par des partis politiques, problèmes de légitimité des CQs avec conflit entre élus issus du suffrage universel et revendiquant leur légitimité et citoyens actifs voulant faire avancer les choses mais dont on ne sait qui ils représentent au juste.

    Au cours de la campagne électorale, Anne Hidalgo et son équipe ont clairement reconnu les actuelles difficultés des Conseils de quartier et prévu une révision de leur fonctionnement. Cela rentre d’ailleurs dans un projet plus large de rénovation de la démocratie locale à Paris, s’appuyant notamment sur un fort développement du numérique pour la gestion des échanges mais surtout sur une volonté d’inciter les Parisiens à participer plus encore à la vie de la cité. Le Voeu adopté début mai par le Conseil de Paris sur proposition de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris en charge de la Démocratie locale, est assez clair à cet égard. Il convient d’en mentionner les points les plus importants.

    5% du budget d’investissement de la ville de Paris seront mis à disposition des CQs pour des projets locaux. Selon l’Hôtel de Ville, cela représente environ 70 millions d’€ par an.

    La charte parisienne de la participation sera révisée afin d’assurer une plus grande cohérence dans le fonctionnement à l’échelle de Paris.

    Les conseils de quartier ne devront plus être présidés par des élus mais laissés sous la direction des collectifs d’habitants.

    Les seuils de quantité de signatures à recueillir pour les pétitions seront abaissés de manière à pouvoir interpeller soit le Conseil de Paris, soit les Conseils d’arrondissement plus facilement.

    Voici l’ensemble du Voeu tel qu’il a été adopté par le Conseil de Paris. Et aussi la vidéo du débat.

    « Nous devons valoriser et non craindre ou ignorer l’expertise des citoyens » dit Anne Hidalgo dans son propos liminaire. Prenons là au mot ! Le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad lancé par notre association sera un test grandeur nature.

     

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     Cliquez sur l'image pour lancer le film

     

  • Les concerts du dimanche en plein air

    Voici les premières interventions de la COMPAGNIE GABY SOURIRE "Côté Cour Côté rue" dans les rues et places du quartier de la Goutte d'Or du 3 avril au 28 septembre 2014. Chaque rendez-vous est l'occasion de se rencontrer dans la rue, d'échanger ... Si le soleil est présent, c'est encore plus sympathique.

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    Jeudi dernier de 16h à 19h30 la compagnie s'est présentée dans le rôle des  "écrivains publics", une belle occasion pour écrire ensemble une lettre ...

    Ils étaient installés place des Islettes, angle de la rue de Jessaint et rue de la Charbonnière, en face de la bibliothèque et dans la cour de l'immeuble du 28-32 rue de la Goutte d'Or. Les installations sont parfois modifiées en fonction des commodités, de la population et du succès, mais ils sont faciles à trouver. 

     

    Ce dimanche 6 avril, de 14h à 17h, vous pourrez assister à un concert (rien que pour vous ou presque)...à l'angle de la rue de Chartres et de la rue de la Goutte d'Or, sur le parvis de l'église St Bernard et dans la cour de l'immeuble du 28-32 rue de la Goutte d'Or (sous réserve de changement, et pour les mêmes raisons que les écritures collectives).

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  • Travaux de voirie annoncés rue de Tombouctou

    Lettre-information-chantier-Rue-de-Tombouctou.pdf :

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    La Ville se propose de rénover les trottoirs et de poser un nouveau revêtement sur la chaussée de la rue de Tombouctou. Pour favoriser les déplacements à vélo, elle a décidé d'autoriser le double sens cyclable avec les avertissements et les marquages adéquats.  Par ailleurs, pour libérer les trottoirs des deux-roues motorisés, elle crée également 28 places de stationnement sur la chaussée côté impair pour ces derniers. 

    Nous avons noté qu'au fur et à mesure que les stationnements pour deux-roues motorisés se multiplient, leur verbalisation gagne du terrain également. Cela parait normal de sanctionner un motard qui ne tient pas compte de la gêne qu'il engendre — nous pensons aux personnes à mobilité réduite, mais également à tous les piétons qui doivent slalomer à certains endroits —, dès lors qu'à quelques dizaines de mètres un stationnement dédié attend son engin. 

    A noter que la circulation sera déviée pendant la période des travaux par les rues de Jessaint et de la Charbonnière et le boulevard de La Chapelle. 

     _/_/_/  Pour tous les détails : Lettre-information-chantier-Rue-de-Tombouctou.pdf 

     

    Ces travaux nous semblent aller dans le bon sens, d'autant que les récentes mises en zone  30 km/h de nombreux tronçons de voirie dans les quartiers résidentiels permettent les double-sens cyclables sans mise en cause de la sécurité. Les cyclistes réclament depuis longtemps une continuité des itinéraires cyclables, qui allient la sécurité et la cohérence. Tout comme le piéton, le cycliste préfère couper au plus court !