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Rechercher : les barrières du marché

  • En attendant la rénovation du boulevard de La Chapelle

    ... nous profitons de quelques rayons de soleil hivernal pour vous faire visiter. Voulez-vous un avant-goût de ce que pourrait afficher dans quelques années (quelques mois.... ?) les murs actuellement gris et fissurés de l'hôpital Lariboisière ? Avec une bonne couche d'enduit, ils pourraient offrir une longue bande continue de street art, cet art très urbain, coloré et parfois surprenant, qui a évolué au cours des dernières décennies jusqu'à acquérir quelques lettres de noblesse. Au point d'avoir ses galeries, ses blogs, ses enchères, ses expos, ses figures labellisées et ses adeptes ! 
     
    Voici quelques camions qui appartiennent aux marchands de fruits et légumes du marché de Barbès pour vous en donner une idée. Nous avions présenté en octobre 2012 les palissades sur Magenta des collectifs TRBDDSGN et French Kiss et  le portrait d'un autre artiste reconnu, Jean Moderne aka RCF1 le 11 mai 2014. Autres auteurs, autres inspirations. (voir ici le 1er octobre 2012, sur le bd de Magenta)

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    Arrivés à l'extrémité du marché, nous butons sur les plots béton qui limitent l'espace carrossable, interdisent le tourner-à-gauche des automobilistes et les rendent fous de rage quand, empêtrés dans un flux dense Ouest-Est, ils veulent simplement laisser leur véhicule dans le parking Vinci de La Chapelle (il se trouve au numéro 112, juste face au bareau Patin). Il en va ainsi de la dure vie de l'automobiliste parisien.... il rage seul à son volant. Nous voulons toutefois offrir un peu de baume au cœur de cet automobiliste-là. Il paraît — de bonne source — que les plots vont disparaître, que la Voirie va même aménager un petit couloir en arc de cercle pour que le retour vers Barbès se fasse. Non ? Si ! Ce sera fait bien avant que le projet de promenade urbaine ne soit couché sur un papier, c'est promis. Ce printemps sans doute... 

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    Autres véhicules encombrants ! les porte-huit des sociétés de location de voitures, installées en grand nombre dans la Gare du Nord. Les voitures vont et viennent entre les différents terminaux des loueurs et circulent sur le dos de ces camions articulés qui peuvent en transporter huit pour celui qui est stationné ici (voir photo ci-dessous) rue de Maubeuge, le long de l'hôpital, tout moteur ronflant et sans chauffeur. Nous l'avons cherché sans succès.... Etonnant, non ? Humm... Pas facile non plus de partir au volant d'un tel engin, même si la clé est restée sur le tableau de bord et que le moteur tourne. 

     
    Les transformations prochaines au cœur de la gare, qui vont permettre une dépose-minute des voyageurs en sous-sol en complément du parvis devant la gare, nécessiteront une nouvelle modification du sens de circulation de cette partie de la rue de Maubeuge comprise entre Ambroise-Paré et Boulevard de La Chapelle. Les experts de la Voirie ont calculé que les porte-huit pourront encore s'y garer malgré la circulation en sens contraire. Nous aurions préféré qu'ils ne le puissent plus.... Quoique... Parfois ils colonisent aussi le pont du chemin de fer, le pont Saint-Ange, des deux côtés du boulevard. L'idéal serait que les voitures circulent sur wagon, la gare est si proche ! 
    Les cyclistes n'ont plus qu'à bien se tenir, s'ils s'en trouvent pour passer là. 

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  • Comparaison n'est pas raison

    Certes, le proverbe n'a pas tort mais comment ne pas comparer les traitements tellement différents de ces deux pieds d'arbre ? L'un situé rue de Clignancourt et que vous connaissez bien car nous vous l'avons déjà présenté ici : 

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    et celui-ci croisé avenue de Villiers il y a quelques jours où il vit des jours heureux, arrosé copieusement par les pluies de mai et juin, cette année.

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     Comparons justement : 

    Les deux arbres sont de jeunes plantations; ils bénéficient donc de supports en bois pour les protéger et protéger le carré de terre fraîche autour de leurs racines.

    Cet espace encadré d'une structure en bois permet le tassement de la terre et le bon enracinement. Il est là également avant que les services de la Ville ne finalisent leur oeuvre en installant, selon les lieux, le retour de la grille ou un comblement par un matériau composite. 

    Dans le passé, on nous a expliqué que des pavés faisaient cet office et permettaient pendant deux années au minimum le tassement de la terre et parfois des ajouts de terre. Nous avons eu ces exemples sous les yeux près de l'entrée du parking Vinci Chapelle, boulevard de la Chapelle, et également rue Saint-Bruno au pied des magnolias pendant longtemps (voir ci-dessous). Avec les seringues entre les pavés pour celui qui jouxtait la sanisette... 

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    Pour finir la comparaison, nous avons aussi les pieds d'arbre du marché sous le viaduc qui ont reçu il y a maintenant cinq ou six ans un comblement fait d'un mélange de mortier semi-poreux jaunâtre. Malheureusement ce comblement s'abaisse aussi avec le temps et le piétinement, peut-être plus fréquent et plus dense à cause de la présence du marché, et maintenant ces pieds aussi font grise mine. 

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    Pied d'arbre sous le viaduc du boulevard de la Chapelle après la réfection en 2011. Et maintenant....

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    Nous posons donc la question suivante aux services de la Ville chargés de la bonne santé de nos arbres parisiens. Quels sont vos critères pour choisir telle ou telle solution ? 

    C'est un sujet que nous avons évoqué au Comité de pilotage Barbès qui s'est tenu début juin au secrétariat général de l'hôtel de Ville. La demande d'une remise en ordre a été formulée pour les arbres du boulevard de La Chapelle, mais aussi pour le boulevard Barbès, et le maire du 10e a ajouté qu'une révision ne ferait pas de mal à ceux du Magenta.

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    Arbre en haut du boulevard de Magenta après une ondée.

    Ces jours-ci, sur ce sujet et par un pur hasard, nous avons reçu un signalement d'une de nos lectrices pour les arbres face au 10-12 boulevard de Rochechouart qui sont dangereux pour les chevilles.... Voyez vous-mêmes ! 

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    Le pied d'un arbre du boulevard de Rochechouart, face au 10-12.
    Attention terrain miné ^_^

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  • Les quartiers populaires peuvent aussi changer positivement

    Les quartiers populaires souffrent d'une densité humaine trop grande, disent certains, qui protestent contre la construction de logements sociaux dans les quartiers qui en possèdent déjà. Ils souffrent aussi d'une surreprésentation de commerces bon marché, pas toujours au top des normes, faiblesse du pouvoir d'achat oblige, mais bénéficient d'une grande densité de clientèle, locale ou venant spécifiquement pour profiter des prix attractifs. Ils pâtissent de trop peu d'espaces verts, et ceux qui existent souffrent à leur tour de surpopulation... Pourtant, pourtant, quand on s'en donne les moyens, que les pouvoirs publics savent reconnaître les initiatives positives et aident là et quand il le faut, on peut assister à des reconversions heureuses.

    Voici un exemple bien sympathique, avec quelques photos datant d'avril 2014, lors d'une promenade le long de la petite ceinture pour profiter d'un soleil de printemps généreux, de la Gare Ornano à la Gare de l'avenue de Saint-Ouen.

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    Action Barbès a suivi le projet de réhabilitation de la gare d'Ornano, proche de la Porte de Clignancourt, en restaurant solidaire, et même davantage (atelier, culture, agriculture, animaux), depuis son inauguration et le succès des fêtes qui s'y sont déroulées ensuite, comme chaque printemps notamment avec la "Fête de la nature" aux Jardins du Ruisseau. Le réussite est au rendez-vous aussi bien pour les fêtes qui attirent les enfants et les parents du quartier, que pour le restaurant où il est bien difficile de trouver une place pour y prendre un en-cas aux heures de repas. Notre blog en témoigne... Voir à ce sujet notre article du 10 mai 2014 et celui du 21 mai

    Ce sont ces anciennes photos de la gare de Saint-Ouen qui nous ont donné envie de revoir les lieux après le changement. La petite gare en ruine est devenue Le Hazard Ludique, une salle de spectacle et un lieu ouvert aux habitants, son parvis nous accueille en terrasse pour boire un verre, aux beaux jours, et la cantine est là pour combler une petite faim.

    Surfez sur leur page Facebook à l'occasion, pour en savoir davantage, c'est ici. Là encore c'est une réussite. À noter, le dimanche 16 décembre, un marché de Noël "Made in 18e" sur le quai de l'ancienne gare.

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    Autre projet mené à bien après des années d'efforts, dans des conditions déplorables, souvenez-vous des amas de déchets au pied des palissades qui ceinturaient l'immeuble à l'angle des boulevards Barbès et de la Chapelle, cette fois dans notre cœur de quartier : la brasserie Barbès. Elle a remplacé Vano, parti en fumée et personne ne peut s'en plaindre. On ne peut pas dire que tout va au plus mal. Soyons justes. Il reste certes beaucoup à améliorer, bien sûr. L'association s'y attèle bravement et continuera, et ses bénévoles consacreront encore beaucoup de temps et d'énergie pour que le quartier ne soit pas oublié.

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  • Promenade urbaine : l'inquiétant silence de la ville

    Mais que se passe-t-il avec la promenade urbaine ? Va-t-on finalement savoir à quoi vont ressembler les boulevards de la Chapelle et de la Villette à la fin des travaux ?

    Les travaux de voirie ont bien commencé, mais ils ont débuté avec une première mauvaise surprise. Contrairement à ce qu'il avait été annoncé, la circulation n'est pas réduite à une voie sur le boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital Lariboisière, mais pire encore, la piste cyclable disparait et le trottoir n'est pas élargi. Officiellement la deuxième voie ajoutée au projet, qui n'en prévoyait q'une, est une piste cyclable que les véhicules de secours peuvent emprunter en cas d'affluence pour desservir l'hôpital, sans rire. Mais de qui se moque-t-on ? Cet aménagement est bien une suppression pure et simple de la piste cyclable protégée au profit d'une seconde voie de circulation automobile. Et il est à parier que bien d'autres véhicules que ceux de secours prendront cette voie, les deux-roues motorisés assurément. Sur cette portion, c'est en définitive un recul énorme pour les circulations douces. On aimerait que la ville mette autant d'énergie pour faire reculer la voiture ici, qu'elle en met pour piétonniser les berges de Seine. On ne saurait comprendre ce Paris à deux vitesses, avec un centre privilégié et une périphérie sacrifiée.

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    Les travaux de la promenade urbaine le long de l'hôpital Lariboisière (28 septembre)

    Mais pour les reste, la question des usages, l'organisation du marché et de l'espace de convivialité, l'aménagement de la place de la Chapelle, la ferme urbaine entre La Chapelle et Stalingrad et surtout le projet d'éclairage qu'on nous a bien fait miroiter pour mieux nous dire ensuite qu'il n'y avait pas d'argent pour le financer, pour tout cela nous n'avons plus aucune information. Non seulement nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous ne savons pas non plus quand nous pourrons en savoir plus. En effet, depuis la dernière réunion publique au printemps dernier, plus aucune nouvelle de l'hôtel de ville, et aucune réunion n'est annoncée.

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    Piste cyclable coté 18e sur le boulevard de la Chapelle un jour de marché (24 octobre)

    Ce silence n'est pas sans nous inquiéter. Après la disparition inopinée de la piste cyclable nous craignons que d'autres mauvaises nouvelles n'arrivent. Car pour l'instant, la promenade urbaine se résume à l'aménagement de quelques passages piétons, rien d'autre.

    Ce n'est pas le tout de se vanter dans les médias que les services de la ville sont "tous mobilisés" pour les quartiers populaires, encore faut-il pouvoir le constater sur le terrain, et là, on en est loin. 

  • Retour sur le marquage des vélos

    Pandémie, télétravail, air du temps, nouvelles pistes et engouement écologique pour les modes de circulation douce, toutes ces bonnes ou moins bonnes causes ont boosté le marché du cycle de façon impressionnante. A Paris, il est devenu nécessaire de regarder de toutes parts avant de s’engager sur un trottoir, une piste ou un passage piéton tant le nombre de cyclistes a explosé, et disons-le franchement, tous ne sont pas respectueux des droits des piétons. Il s’en faut de beaucoup. 

    Les vélos ont beaucoup évolué aussi. Plus rien à voir avec la petite reine de papa. Les profilés sont modernes, les matériaux plus légers et plus solides. Il n’est qu’à jeter un regard sur les catalogues ou les pages des pro de la vente de cycles pour s’en convaincre. Sans compter la très rapide percée des vélos à assistance électrique.

    Voici quelques liens pour vous mettre à jour, si vos derniers coups de pédale datent un peu. Lapierre, un pro, concepteur, trois générations d’expérience, dit le site, alors…. Cycles Laurent, distributeur de plus de cinq cents marques… le choix devient difficile.  Une idée des prix ? Aïe… pas donné ! Un clic sur une marque que nous connaissons tous : Peugeot  par exemple, le City pour des trajets urbains, modèle eCO1, "Confort, élégance et tranquillité grâce au choix des meilleurs moteurs Bosch, etc…"  et la modique somme de 2 149 euros. Quand même. Et bien sûr l’incontournable Décathlon, où l’on peut trouver meilleur marché. 

    Ces beaux joujoux ne peuvent être laissés en plein air n’importe où, abandonnés au regard du premier voyou qui passe. Or, dans Paris chaque immeuble ne dispose pas d'abri à vélos. Gare au vol donc. Nous avons dans le blog déjà évoqué le "commerce" de vélos volés qui se tenait au soir sur la placette de la Charbonnière. Un reportage de France Inter nous disait l’été dernier que la surveillance par caméra avait eu raison de cette plaque tournante du cycle et que les échanges s’étaient déplacés vers le métro Quatre Chemins à Aubervilliers. Nous n’avons pas poussé le professionnalisme jusqu’à aller vérifier l’info. Cela dit, quand le prix de votre vélo atteint ces sommes rondelettes, il est de bon ton d’y faire attention. Les pouvoirs publics ont du être sensibles à cette inquiétude, voire à cette colère des cyclistes, puisque un décret est paru au bulletin officiel du 25 novembre 2020 qui prévoit le marquage des vélos. Il dit : 

    Afin de lutter contre les vols, le recel ou la revente illicite de bicyclettes, les vélos vendus neufs par des commerçants doivent faire l'objet d'un marquage depuis le 1er janvier 2021. Cette obligation sera étendue aux vélos d'occasion vendus par des professionnels à partir du 1er juillet 2021. Leur numéro unique sera inscrit dans une base de données répertoriant les identifiants pour retrouver plus facilement les propriétaires. Un décret paru au Journal officiel le 25 novembre 2020 en application de la loi d'orientation des mobilités est précisé par un arrêté publié le 31 décembre 2020 (lien).

    Peut-être un coup de frein aux vols de vélo dans la capitale. On l’espère. 

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  • Journées du patrimoine ce week end

    paris,patrimoine,cultureLes journées du patrimoine tenues le week-end dernier nous invitent à regarder plus en détails certaines choses. On était bien curieux de le voir, cet hôtel qui a si souvent été mis à l'honneur par les "communicants" de la mairie du 9e... Quel hôtel ? mais l'ancien hôtel particulier des Wendel, rue de Clichy.

    La rue de Clichy d'abord. N'en doutons pas, la rue de Clichy fait bien partie de notre patrimoine. "Cette rue est sur l'emplacement d'un très ancien chemin qui conduisait de la rue des Bons-Enfänts (au Palais Royal ndlr) à une bifurcation (station de métro La Fourche) où il se divisait en deux branches allant respectivement aux villages de Clichy et de Saint-Ouen." nous dit J. Hillaret dans son Connaissance du Vieux Paris (Editions Princesse). On trouvera beaucoup d'informations à propos de la rue de Clichy sur la page que Wikipédia lui consacre.

    Anecdotes moins connues, c'est là, dans le Tivoli du bas de la rue de Clichy, à l'emplacement actuel de l'église de la Trinité, que Marie-Antoinette emmena se promener ses deux enfants (Marie Thérèse et Louis) la veille de la fuite à Varennes, donc le 20 juin 1791, pour donner le change aux Révolutionnaires. Et c'est toujours rue de Clichy que la voiture emportant le Roi, la Reine, leurs deux enfants, Mme Elisabeth soeur du Roi, passa. "A six heures du soir, le cocher allemand de Fersen, Balthasar Sapel, sortit la grande berline noire de chez le carrossier pour la mener rue de Clichy chez un riche Anglais" nous dit l'historien Timothy Tackett dans Le Roi s'enfuit (Editions La Découverte). A noter que cet Anglais, M. Crawfort, était l'amant de la baronne de Korff, identité utilisée pour le passeport de Marie Antoinette, mais aussi que la femme de ce M. Crawfort était la maîtresse du beau Suédois Axel de Fersen. Plus loin Timothy Tackett nous dit :"Il était alors minuit et demi, une heure plus tard que prévu. Alors que la famille s'embrassait et s'installait dans la petite voiture, Fersen prit les rênes avec Malden à l'arrière comme valet de coche, et se mit en route lentement pour ne pas attirer l'attention. Au lieu d'aller directement à la barrière Saint Martin, il passa par la rue de Clichy et s'assura que la berline n'y était plus." Au grand étonnement du Roi qui connaissait bien Paris.

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    Le W des Wendel sur la façade de l'hôtel particulier

    Au 10 rue de Clichy se tient donc l'hôtel Wendel ou de Wendel, les deux expressions sont utilisées. La famille de Wendel est d'ancienne noblesse et l'hôtel particulier "construit en 1864 par l'architecte Storez" nous dit le dépliant édité par la mairie du 9e, est en cette fin de 19è siècle le lieu où réside Charles de Wendel et là où il meurt le 15 avril 1870 (source Wikipédia).

    Le 9ème arrondissement de Paris présente deux caractéristiques qui le singularisent un peu par rapport aux autres arrondissements : sa population y est en forte croissance depuis une dizaine d'années et la quantité d'espaces libres y est proche de zéro. La municipalité actuelle saisit donc toutes les opportunités qui se présentent pour acquérir des lieux afin d'y installer des logements sociaux (moins de 5% du parc immobilier dans cet arrondissement), des crèches et des écoles car qui dit augmentation de la population, dit enfants. C'est dans ce contexte que l'hôtel de Wendel a été acheté en 2002 par la Ville de Paris pour y installer une école. Le projet n'allait pas de soi : comment concilier le respect du patrimoine et la création d'une école dans un même endroit ? Laurent Chabas, premier adjoint au maire du 9e en charge du projet nous explique la chose :


    Renovation de l'hôtel de Wendel par ParisNeuvieme

     

    "Le coût total de cette réhabiliation/création est de 12 millions d€, soit 2 millions de moins que le budget initialement prévu" dit avec fierté Laurent Chabas. Reconnaissons que le projet est bien réussi.

    L'hôtel de Wendel, construit donc en 1856, soit avant la construction de l'église de la Trinité (1861-1867), fait partie de ces demeures cossues, mais sans ostentation, de cette fin de 19e siècle. La vogue du retour aux styles fin 18e imposée par l'impératrice Eugénie, très nostalgique des époques Louis XV et Louis XVI, n'a pas manqué d'influencer l'architecture et le décor mais on y trouve un mélange de styles curieux allant d'Henri II pour la chambre de Monsieur, au style un peu Rocaille cher à la Pompadour dans le grand salon sans oublier le style Renaissance des voutes du passage des cochers à l'entrée. Décrite ainsi, la chose peut paraitre hétérogène mais finalement l'ensemble n'est pas laid.

    La rénovation entreprise par la Ville de Paris est de qualité. Les contraintes imposées à l'architecte relevaient du défi puisque le lieu doit respecter les règles modernes (accueil du public, des handicapés, environnement, etc ...) et bien sûr préserver le patrimoine historique. De plus, c'est une rénovation soignée. On a poussé le détail jusqu'à réinstaller des pavés en bois dans le passage des cochers (moins bruyants que les pavés en pierre), on a très bien étudié la circulation des personnes pour que les enfants puissent aller des salles de classe aux salons historiques, on a étudié l'acoustique et installer des panneaux spéciaux qui absorbent le son, on a étudié la lumière et les couleurs pour les salles de classe, etc. .. Dans le grand salon, on a fait appel à un artiste photographe qui a installé au plafond une grande photo de feuillage, donnant à la pièce beaucoup d'allure. Voici quelques photos.

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    Le Grand Salon mélange les genres : trumeau Grand Siècle (Louis XIV)
    mais dessus des portes style Rocaille (Louis XV) et plafond moderne


    Avec cette réalisation, le 9e arrondissement a désormais trois hôtels particuliers à la disposition du public : la mairie rue Drouot, la bibliothèque Chaptal rue Chaptal et l'école de la rue de Clichy.

  • Visite dans la Goutte d'Or ... nord, entre Marcadet et Doudeauville

    Une fois n'est pas coutume, nous sommes allés porter nos pas vers les rues situées dans la partie nord du quartier de la Goutte d'Or. Non pas que nous ne les connaissions pas, car nous avons été des participants assidus des conseils de quartier qui longtemps se sont tenus dans l'école élémentaire de la rue Pierre Budin, et chaque fois que nous y étions invités, notre association a répondu présent à telle inauguration, ou telle problématique locale. Souvent nous en sommes alertés par des commentaires sur le blog et une missive dans notre messagerie. Là, rien de tout cela, simplement une marche exploratoire — une de plus diront les détracteurs, mais cela reste une bonne méthode pour rester en contact avec la vision et le quotidien des habitants d'une zone donnée — organisée par le Conseil d'architecture, d'urbanisme de l'environnement (CAUE) de Paris, et accompagnée par Véronique Lecomte de la Démocratie locale du 18e. Voici l'itinéraire emprunté par un groupe d'une douzaine de personnes du quartier intéressées par la démarche.

     

    Paris,Goutte dOr

    A partir du boulevard Barbès, rue Ordoner vers l'est, rue des Poissonniers, rue Pierre Budin, rue Léon, rue Doudeauville, rue Ernestine, rue Emile Duployé, retour à l'école de la rue Pierre Budin pour un bilan de la visite et retenir les commentaires des participants. L'animatrice n'a pas manqué d'encourager les participants ayant des idées précises d'aménagements ou d'améliorations de la voirie et de l'environnement, à monter un projet via les budgets participatifs. Il se trouve très fréquemment d'autres personnes ayant peu ou prou la même idée : à plusieurs, la tâche est plus plaisante ! De plus, la Ville facilite les rapprochements citoyens, leur donne des moyens pour affiner leur dossier et pendant la période du vote des Parisiens leur donner un éclairage efficace et une visibilité. 

    En aparté, nous pouvons dire que notre projet de rue-jardin Richomme a trouvé des soutiens nombreux parmi les parents d'élèves des écoles de la rue Richomme et que leur vote a  certainement été déterminant. 

    paris,CAUE,rue Léon

    Revenons à notre promenade, la marche exploratoire ! La démarche est intéressante. Le petit groupe s'interroge sur les objets qui jonchent le sol, sur le stationnement illicite, mais aussi sur la pertinence de certains stationnements 2 roues quand ils sont vides. Il est coaché par l'animatrice de la CAUE75, qui oriente la réflexion, cadre les idées, définit le faisable et le non-réaliste.

    Prenons l'exemple de la rue Léon, face à la rue Pierre Budin, un espace cerclé de jaune est entouré de barrières à croix de saint-andré. Pourquoi ne pas en faire un espace pour vélos ou motos ? On s'aperçoit quelques mètres plus loin, en remontant vers la rue Doudeauville, qu'il en existe déjà. Donc pas nécessaire. Seule l'observation permet cette réflexion.

    Autre exemple : dans la rue Ordener, on a le net sentiment que les devantures et les enseignes ne sont pas toutes conformes. Une certaine anarchie règne, pas toujours gracieuse. Mais qui connaît bien la réglementation ? Personne semble-t-il. Or elle est en ligne et c'est à la Direction de l'urbanisme qu'il revient la rude tâche de faire respecter ses règles. (voir ici) Qui prévient-t-on en tant que citoyen ou même en tant que membre d'une copropriété ? Dans un premier temps, ce sont les inspecteurs de sécurité de la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) de la Ville de Paris, qui sont chargés de verbaliser l’affichage sauvage dans la capitale, et les problèmes liés, comme les enseignes non autorisées, les débordements d'étalages... (les contacter ici ).

    C'est à cette direction que la maire de Paris a confiée la mission de réduire le nombre des incivilités qui gâchent le quotidien des habitants. Les quartiers populaires, dont la Goutte d'or et Château rouge font partie, n'échappent pas à ce souci. La Brigade des incivilités a donc du travail dans nos quartiers. Mais outre les épanchements d'urine, les dépôts sauvages et étalages non autorisés, qui sont ressentis comme autant d'atteintes directes à notre environnement familier, il y a aussi les enseignes trop grandes, trop hautes, celles qui cachent une partie du premier étage, ou celles fixées perpendiculairement au bâti.... toute chose qui exige une autorisation préalable et que dans nos quartiers on voit fleurir à la « va comme je te pousse » ! Moins prégnante que les coulures d'urine sur le trottoir, mais une pollution visuelle plus insidieuse. Sachez donc qu'il est possible de ramener à la raison tel vendeur de téléphone, ou tel quincailler qui soudain refait sa boutique en oubliant la devanture vitrée... Totalement interdit.

    Note plus sympathique, le groupe de marcheurs a plusieurs fois observé des végétalisations rencontrées au fil de la promenade. Les bacs fleuris de la rue Pierre Budin, une belle réussite destinée à lutter contre les épanchements d'urine, les revoilà... Ce n'est pas encore parfait, mais il y a un mieux, dira une des marcheuses habitante de cette voie. Tournons à droite dans la rue Léon, le mur a été traité de façon luxueuse par la Ville : des câbles d'acier permettent à une dizaine de jasmins de grimper allègrement, mais en effet — et c'était l'impression ressentie majoritairement par le groupe — ils ne couvrent pas entièrement le mur... Choix du végétal ? une vigne-vierge aurait-elle fait mieux ? Les câbles sont-ils trop espacés, au moins en partie basse ? La question sera posée à la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE), car contrairement à la rue Budin, ce n'est pas une association de riverains qui entretient ici. (voir photo ci-dessous).

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    Toujours sur le thème végétal, on a pu admirer l'initiative des habitants du 13 rue Ernestine. Dans le recoin qui hébergeait trop souvent les dépôts sauvages du quartier, les résidents ont construit plusieurs bacs en bois pour y planter des légumes ou des herbes aromatiques. Des tomates-cerises témoignaient encore de leur effort pour mûrir (les pauvres sont au nord-est, pas très ensoleillé). Qu'importe, le coin est sain, propre et agréable. Il agrémente le portail d'entrée de l'immeuble construit en 1995 par une architecte française reconnue par ses pairs, Odile Decq.

    Nous ne reprendrons pas dans le détail toutes les remarques faites au fil du parcours, elles ont été consignées méthodiquement par notre accompagnatrice, mais nous sommes assez convaincus que cette prise de contact avec le terrain permet de sortir la prise de décisions, concernant la voirie notamment, des bureaux et des tables à dessin des directions parisiennes qui ne peuvent pas tout, ni tout savoir. 

    Un conseil, n'hésitez pas, si vous êtes sollicité à participer à une telle marche, à vous y rendre. On voit l'environnement sous un jour différent, on partage avec des voisins. Chacun a une vision singulière de son environnement. Et la Ville, elle, doit faire pour le plus grand nombre... Pas toujours aisé. 

  • Rue de Clignancourt on parle aménagement de voirie

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    La rue de Clignancourt vue du boulevard de Rochechouart.

    Les aménagements de voirie de la rue de Clignancourt sont depuis longtemps dans les tuyaux et une récente réunion les a remis sur le devant de l'actualité locale. C'était le 21 mars et nous y étions, tout comme l'adjoint au maire du 18e chargé de la voirie, Félix Beppo, Sandrine Mée, l'élue référente du conseil de quartier Goutte d'Or — dont le périmètre monte jusqu'à la rue de Clignancourt — et des responsables de la direction de la voirie du 18e (DVD). Bien que l’invitation ait été transmise il y a longtemps, aucun autre riverain ou association de riverains du quartier n’était présent, ce qui est dommage car cette réunion était l’occasion de recueillir l’avis de tous.

     

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    La rue de Clignancourt juste au-dessous de la rue André del Sarte. 

    L'engagement de la mairie du 18e sur un réaménagement de cette rue date des premières modifications de chaussée faites au niveau du carrefour des rues Ramey, Clignancourt et Muller, obtenues à l'époque par l'association locale Clign'ensemble. L'extension de ces premières avancées avait l'objet d'un accord entre le PS et les Ecologistes pour le second tour des municipales. C'était donc en 2014. Félix Beppo avait entériné cette promesse lors d'une plénière du conseil de quartier Montmartre en mars 2015. Puis l'eau a coulé sous les ponts. Les services de la voirie ont bien fait un diagnostic à l'été 2015, l'aménagement devait s'étendre à tout le tronçon de la rue de Clignancourt compris entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani. Sur ces entrefaites, les projets liés à la voirie dans le cadre des budgets participatifs ont donné beaucoup de travail à la DVD, les évaluations, les études de faisabilité, les réalisations pour certains enfin.... certains projets dans les tiroirs y sont restés, comme la rue de Clignancourt.

    C'est en résumé ce qu'a dit en avant propos Monsieur Beppo, et qui explique que nous nous retrouvions à la veille de la Présidentielle à en discuter en cercle restreint. 

    Sur quel calendrier s'oriente-t-on ? 

    L'objectif serait de réaliser les travaux en 2018, disons avant la fin de l'actuelle mandature. Pour ce faire, il faut que le projet soit inscrit au budget 2018 de l'arrondissement et le temps presse car il est en cours d'élaboration.... Toutefois, vu le montant estimé (environ 600 000 €), soit environ la moitié du budget de voirie du 18e, la réalisation des travaux pourrait être envisagée sur deux exercices. N'oublions pas de mentionner la validation du maire pour inscription au budget 2018, plus une éventuelle validation pour étalement, et la validation interne à la DVD. Une fois toutes ces validations obtenues, le projet pourrait être présenté en concertation au public en septembre 2017. Ne nous leurrons pas, les projets étant validés au préalable par la DVD, ce ne serait dans ces circonstances qu'une large information du public.

    Quels sont les principes retenus à partir des souhaits des habitants ? 

    Certains principes ont été retenus par la Section territoriale de voirie (STV) tels qu'ils avaient été discutés lors de précédentes réunions où nous étions avec Clig'ensemble, à savoir : 

    • Maintien de 2 voies de circulation avec une voie réservée aux bus et utilisable par les vélos (voie de 4,5 m)
    • Elargissement maximum des trottoirs et sécurisation du cheminement piéton, y compris pour les traversées de chaussée
    • Pas de plantation d'arbres possible à cause des réseaux souterrains des concessionnaires de la ville
    • Suppression totale du stationnement automobile avec maintien des aires de livraison et aménagement d'un stationnement vélos et deux-roues motorisés.
    • Elargissement du seul trottoir côté impair (côté ouest) et pas de piste cyclable dans le sens nord-sud.

    Et quels sont les projets qui ont fait l'objet d'étude ? 

    Deux propositions ont été étudiées et présentées, plan à l'appui. 

    L'une avec un couloir de bus ouvert aux vélos avec marquage au sol : cette solution permet de disposer d'un élargissement maximum du trottoir ouest, environ de 2 mètres à 2,50 mètres en plus. L'inconvénient est que c'est à peu près ce que nous avons actuellement avec les résultats que l'on sait ! Non respect de l'interdiction de stationner dans le couloir de bus, livraison avec occupation de couloir et du trottoir souvent, pas davantage de respect des traversées piétonnes, et une largeur de voie qui n'incite pas les automobilistes à réduite leur vitesse. Bien sûr au détriment de la sécurité des piétons. 

    Dans un monde idéal, c'est à dire dans lequel chacun respecterait chacun et les règles de circulation en plus, ce serait une bonne proposition. Hélas... 

    La seconde propose un couloir de bus ouvert aux vélos protégé par un séparateur granit ou autre, donc d'une largeur de 4,5 mètres. Cette solution limite par ricochet l'élargissement du trottoir ouest (à gauche en montant !) à 1 mètre ou 1,5 mètre. C'est son plus gros inconvénient. Mais côté avantage, il propose un couloir de bus vraiment protégé, et il réduit la voie de circulation des autres véhicules à 3 mètres, réduisant de facto les traversées piétonnes. Ou du moins d'offrir une meilleure sécurité aux piétons. La voie de bus ainsi créée permettrait également de supprimer tout le mobilier urbain type potelets et barrières en croix de saint-andré qui interdisent le stationnement illicite des voitures sur les trottoirs. Cette perspective offre donc plus d'espace aux piétons sur le trottoir Est.

    Une affaire à suivre de près. 

    Si vous êtes lecteur de notre blog et habitant de la rue de Clignancourt ou des rues proches, n'hésitez pas à vous exprimer ici. Nous ferons suivre vos idées, critiques et remarques à Monsieur Beppo.

  • Végétalisons notre 18e...

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    Nous avons déjà évoqué le lancement de la 2e édition de l'opération "Végétalisons notre 18e" (voir notre article du 1er mars 2016). Nous recevons une annonce ces jours-ci de la mairie du 18e, par mail — voir ci-dessus­ —, qui nous convie à une réunion publique d'information le 7 avril sur la végétalisation de nos quartiers du 18e, une invitation à mettre « du vert près de chez nous » (ancienne accroche sur le même thème !). Malgré les efforts de la mairie de Paris, en général, et de Philippe Durant, adjoint au maire du 18e, chargé de la nature dans notre arrondissement, en particulier, ce n'est pas une mince affaire.

    Les petites tentatives comme les plus conséquentes ne débouchent pas toujours sur des succès. Vous avez sans doute des coins de verdure ratatinée, des bacs où s'entassent les canettes et les papiers sales, des pots de plantes desséchées, et j'en passe... en tête. Non ? Vous voulez des exemples, peut-être ? En voici.

    Ce sont ceux que nous connaissons personnellement, qui ont mal tourné ou qui sont revenus à nos oreilles par tweets interposés ou dans les commentaires de ce blog. Un des plus anciens, deux ans au moins : les jardinières de couleur installées à cheval sur les barrières en croix de Saint-André du boulevard de La Chapelle à l'angle de la rue de Tombouctou n'ont pas fait long feu. Très pimpantes dans les premiers temps, elles ont manqué d'eau, puis de terre, et enfin elles ont en partie disparu. Un de nos lecteurs nous avait donné le montant de la somme investie... Bien sûr, argent jeté par la fenêtre, pourrait-on dire. Pourtant, pourquoi ces coquetteries florales seraient-elles réservées aux quartiers où rien ne se dégrade avec une telle rapidité ? Pourquoi en priver la majorité des habitants à cause d'une minorité peu soigneuse ou prompte à dégrader ?

    Second exemple, les pots de fleurs du refuge central du carrefour des rues Clignancourt-Muller-Ramey (lien: notre article du 18 décembre 2015 avec photos!). Une longue histoire... D'abord, l'envie des habitants d'éloigner les motos et scooters de cet espace qui reste avant tout un passage pour les piétons et non un parc de stationnement pour deux-roues. Ensuite, le besoin pressant d'un peu de vert. Certains avaient en tête les plates bandes carrées de la place Clichy avec herbes de la Pampa...  Sans aller jusque-là, on peut rêver un peu ! Un groupe d'habitants proches de ce carrefour s'est penché plusieurs mois sur la question, avec projet élaboré, croquis, choix des végétaux en fonction du climat, de l'arrosage toujours un peu problématique dès lors qu'il est laissé au soin des riverains, etc.. puis vint l'heure du « Vert près de chez vous » et la proposition d'intégrer le projet local dans le cadre de cette initiative municipale. Résultat, une grande déception car le « vert » s'est soldé par deux pots de couleur avec des plantes de taille moyenne à l'intérieur. Rien à voir avec le projet initial. Mais un souci d'égayer le lieu néanmoins.

    Un troisième cas nous a interpellés pas plus tard que lors de la dernière plénière du dernier conseil de quartier (CQ) Goutte d'Or - Château rouge, le 30 mars. En fin de réunion, deux projets étaient présentés au public, et soumis au vote des présents afin de bénéficier d'un financement dans le cadre de l'utilisation des crédits dont jouissent les conseils de quartier (investissement : 8264 € et fonctionnement : 3306 € par an). L'un d'eux porté par une habitante de la Goutte d'Or avait déjà obtenu un permis de végétaliser par la Ville et ne demandait plus qu'à être concrétisé. Le lieu : l'espace en pointe situé entre les rues Polonceau et de la Goutte d'or, au débouché de la rue Pierre l'Ermite. 

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    Une vue "googolisée" de la placette avec ses platanes 

    Il s'agit d'implanter des jardinières d'assez grande taille au nombre de cinq, qui viendraient s'intercaler entre les bancs déjà existants, les platanes, le lampadaire et la sanisette. Pourquoi pas ? La jeune femme porteuse du projet a expliqué son souhait de voir cet espace devenir plus accueillant, alors que, souvent occupé par des groupes d'hommes seuls, très nombreux, il est ressenti, et notamment par les femmes, comme un terrain hostile, difficile à traverser sans gêne. On peut le comprendre. Même phénomène et même sentiment souvent entendu sur la placette Caplat-Charbonnière qui longe le boulevard de La Chapelle. Elle n'a pas manifesté le désir de voir ces personnes s'éloigner, mais simplement de diviser l'espace, de l'embellir aussi, pour que sa traversée en devienne plus facile.

    Tout le monde ne l'a pas entendu de cette oreille, et des voix se sont élevées pour dire que le but était de supprimer cette place à palabres, fréquentée deux fois pas semaine par les anciens... , que les jardinières seraient de nouveau un fiasco et se rempliraient de détritus. Et pour enfoncer le clou, pour dénoncer un projet raté, on a entendu parler des arcades de la rue de la Goutte d'Or, dont personne ne nie qu'elles sont une catastrophe. Les bacs à plantes vertes ont été mis là pour en éloigner des personnes sans domicile qui justement avaient élu domicile sous les arcades et qui ont continué entre les bacs en les disposant à leur goût. Pas simple, encore une fois. Les abords sont sales, la Propreté de Paris ne peut nettoyer sans que se déplacent les SDF, qui en général ne bougent pas ; ajoutez à cela les palettes du Leader Price qui envahissent les trottoirs... de façon totalement illicite. Une situation très critique, insupportable pour les habitants, qui fait toutefois l'objet d'un projet confié à une agence d'urbanisme mais qui ne saurait attendre sans que des mesures de bon sens soient prises rapidement. Soit. Mais rien à voir avec la placette à verdir !

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    La polémique a pourtant continué une bonne dizaine de minutes. Nous avons été surpris de l'hostilité que ce projet provoquait. Il a pourtant été voté à main levée et a été approuvé.

    Tout cela pour vous dire que faire du vert à Paris, y compris quand on a l'emplacement, un petit financement et de l'enthousiasme à revendre n'est pas une mince affaire.

     

  • Sur les pas de Gervaise

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    L'assommoir - source Paris Bistrot.com

    Dans son roman L'assommoir, Emile Zola nous raconte le quartier de la Goutte d'Or en cette seconde moitié du 19ème siècle.

    L'histoire de Gervaise est très bien résumée dans la fiche que Wikipédia lui consacre, aussi nous n'y reviendrons pas. Pour ceux qui habitent ce quartier, c'est la description de la Goutte d'Or telle qu'elle était à cette époque qui est intéressante.

    Paru en 1876, le roman de Zola se déroule quelques années plus tôt. Dater le début du roman est assez facile puisque Coupeau, le mari de Gervaise, est ouvrier zingueur sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière, soit aux environs de 1850, l'hôpital ayant été construit entre 1848 et 1853.

    La date de fin du roman est plus difficile à déterminer mais Zola nous laisse quand même quelques indices. Le percement des boulevards Ornano (pas encore Barbès à cette date) et de Magenta vient modifier le quartier où Gervaise vit son malheur. Nous sommes donc après 1860. A la fin du roman, Gervaise essaie de se prostituer sur le boulevard de Rochechouart au niveau de l'abattoir de Montmartre en démolition. Nous sommes donc vers les années 1865/67, la construction de l'actuel lycée Jacques Decour ayant débuté en 1867. C'était encore à l'époque le collège Rollin.

    Notons que ces dates sont assez cohérentes avec l'histoire de Gervaise qui se déroule sur environ 20 ans et notons aussi que Zola ne fait aucune mention de l'église Saint-Bernard construite pourtant en 1858.

    Le lieu du roman est un périmètre qu'il faut regarder sur un plan de Paris de 1850. Le plan fait par Emile Zola lui même apporte un complément.

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    Plan du quartier en 1850

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    Plan du quartier établi par Emile Zola

    Le plan dessiné par Zola limite un peu le périmètre car Gervaise va aussi jusqu'à la rue Marcadet. Disons que du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest, Gervaise va du boulevard de la Chapelle à la rue Marcadet, du pont enjambant la voie ferrée à la rue de Clignancourt.

    Au début du roman, Gervaise, qui vient d'arriver de Plassans* - ville imaginaire inventée par Zola mais dont la ressemblance avec Aix-en-Provence est forte - habite à l'hôtel Boncoeur qui se trouve "sur le boulevard de La Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière". La situation exacte est difficile à établir mais Zola précise "Elle (Gervaise) regardait à droite du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants". L'hôtel ne devait donc pas être très loin de l'actuel carrefour Barbès. Zola soignait beaucoup tous les détails de ses romans. On peut néanmoins ici s'interroger sur la possibilité de voir les abattoirs à partir du carrefour Barbès. Certes ni le métro ni quelques hautes maisons n'existaient, mais pour une fois qu'on peut peut-être prendre Zola en défaut,il est amusant de se poser la question.

    Une fois quittée par Lantier, son amant avec lequel elle est venue de Plassans et qui lui a fait deux enfants (rappelons que Gervaise n'a que 17 ans lorsqu'elle arrive à Paris, le décor est planté) et mangées toutes ses économies, elle s'installe avec Coupeau, son mari, rue Neuve de la Goutte d'Or, l'actuelle rue des Islettes. Elle y habite un modeste logement au premier étage d'une petite maison située non loin du carrefour avec la rue de la Goutte d'Or, au numéro 12, disent certains. Elle est blanchisseuse, travaille pour Mme Fauconnier et va au lavoir qui se trouve juste devant chez elle. C'est là l'origine du nom donné à la placette de la rue des Islettes place de l'Assommoir, en hommage à Emile Zola. Cette appellation fait appel au titre du roman, mais l'Assommoir était en fait un café, un marchand de vins, lieu de rendez-vous des soûlards du quartier, tenu par le Père Colombe, et qui se trouvait au carrefour du boulevard de La Chapelle et de la rue des Poissonniers (carrefour Barbès actuel).

    Quelques années plus tard, Gervaise qui rêve de s'installer à son compte, emprunte 500 Francs à son amoureux transis et muet, Goujet, grand gaillard blond, forgeron de son état, qui habite sur le même palier avec sa vieille mère. Elle s'installe alors avec sa famille désormais agrandie par une petite fille, Anna dite Nana, autre héroïne de Zola, dans une boutique de la rue de la Goutte d'Or. "C'était une boutique très propre, juste dans la grande maison où ils rêvaient d'habiter autrefois."

    Où est-elle cette maison et comment est-elle ?

    "Cependant, ils s'étaient (Gervaise et Coupeau, son mari) engagés d'une centaine de pas rue de la Goutte d'Or, lorsqu'il s'arrêta , levant les yeux, disant : Voilà la maison ... Moi, je suis né plus loin, au 22". Elle est donc en haut de la rue de la Goutte d'Or et probablement située non loin de l'ancien carrefour avec la rue des Poissonniers. (Rappelons ici que le boulevard Barbès n'est pas encore tracé et que la rue des Poissonniers descend plus bas vers le Sud, revoir le plan de 1850 plus haut)

    "C'est grand comme une caserne, là-dedans !" Cinq étages sur rue nous dit Zola, alignant chacun quinze fenêtres aux persiennes en ruine. En bas, quatre boutiques. A droite de la grande entrée avec porche, une salle de gargotte crasseuse, à gauche un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. C'est la boutique du mercier que Gervaise va reprendre et transformer en blanchisserie. A l'intérieur, dans la cour, les façades ont six étages en quatre parties formant un vaste carré. Toute la misère de Paris est concentrée là."Il y a trois cents locataires".

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    Le porche d'entrée de l'immeuble de la rue de la Goutte d'Or
    vu par René Clément dans son film Gervaise - à gauche, Suzy Delair

    C'est là que Gervaise vivra les meilleures années de sa vie dans sa blanchisserie, puis les pires dans le petit logement insalubre loué lorsqu'elle sera obligée de quitter la boutique. Elle y mourra dans un trou à rat, sous un escalier, alcoolique, abandonnée de tous.

    Au-delà du grand roman social, le roman de Zola nous permet de revoir le Paris de cette époque. Il en reste encore quelques traces.

    * L'assommoir fait partie de la saga des Rougon-Macquart. Gervaise est une Macquart, élevée dans la misère et dans l'alcool à Plassans, ville d'origine des Rougon et des Macquart. Sa fille Nana fera l'objet d'un autre roman de la saga. Son fils ainé sera un des personnages de Germinal.

  • Contre-sens cyclables matérialisés dans la rue de Rochechouart

    Nous ne voulons pas être critiques plus que de raison devant le contresens cyclable récemment introduit rue de Rochechouart. Mais quand même.... Mieux matérialisée par des bandes blanches que dans la rue du Faubourg Poissonnière, par exemple, « la piste » nous paraît néanmoins offrir une opportunité inespérée aux deux-roues motorisés qui remontent les files de voitures régulièrement entassées dans cette rue à une seule voie circulable.

    Souvenons-nous que la rue de Rochechouart ne dispose que d'une seule voie de circulation, car elle a bénéficié d'un élargissement de trottoir dans les années 2008-2009, avec plantation de quelques arbres sur le côté des numéros impairs (notre article qui annonçait cette requalification ici).

    Situation et état des lieux 

    La rue de Rochechouart appartient clairement aux voies de sortie du centre de Paris. A ce titre, les aménageurs de voirie devraient être particulièrement attentifs à ne pas les encombrer plus que nécessaire. De plus, la ligne de bus 85 l'emprunte sur sa totalité, de la rue Cadet jusqu'au carrefour avec le boulevard de Rochechouart. La chaussée est étroite, la rue est en pente, elle croise des voies importantes tels la rue Maubeuge et le boulevard de Rochechouart, cause d'embouteillage aux heures de fort trafic. Elle dessert deux écoles maternelles, le centre Valeyre et l'école du 68/70, juste avant l'avenue Trudaine.

     

    Ce n'est pas à proprement parler un itinéraire malin. On ne quitte pas la rue La Fayette pour la rue de Rochechouart, histoire d'échapper à un embouteillage. Non. On essaie de gagner le 18e ou sortir de Paris par la porte de Clignancourt. On est d'accord sur le fait que, en métro, on irait plus vite, mais des voitures sont là, il faut qu'elles sortent. Si possible sans trop stagner en nous polluant. C'est pourquoi il nous paraît important de privilégier les voies sortantes en ne les réduisant pas trop. Ce n'est pas le choix qui a été fait voici déjà dix ans. Dommage.

    Description de l'aménagement

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    Suppression du stationnement auto sur deux tronçons

    Ici, on supprime deux longueurs de stationnement automobile, l'une entre le niveau de la rue Thimonnier jusqu'à l'avenue Trudaine côté impair, l'autre entre la rue de Dunkerque jusqu'au boulevard côté pair, de façon à ménager un couloir pour les vélos (voir photos ci-dessus). Il s'agit d'un contresens cyclable. Les cyclistes vont descendre la rue le long des voitures stationnées sur les lincoln dans la partie haute. Certes, des bandes blanches supplémentaires ont été collées (voir photo ci-dessous), pour matérialiser le danger de rouler trop près des portières... Puis, ils rouleront près de celles stationnées le long du trottoir en dessous du magasin Carrefour, ce qui place le couloir vélo à peu près au milieu de la chaussée (voir photo ci-dessous) et sans bandes d'alerte cette fois faute de place.

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    Création de couloir pour les vélos.

    Tout cela en descente de quelques pourcents non négligeables... et vraisemblablement avec des motos qui remonteront en sens inverse... ou encore en évitant les voitures de livraison devant le supermarché Carrefour qui ne dispose d'aucune aire de livraison (voir photos ci-dessous).

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    Nous avons questionné la mairie sur la problématique des livraisons du magasin Carrefour. Il semble que la question ait été discutée et résolue en supprimant le marquage au sol d'une aire de livraison, en implantant quelques croix de Saint-André pour protéger le trottoir, avec l'affirmation que les portes des camions de livraison s'ouvrent en passant au-dessus des barrières. Il n'en demeure pas moins que ces derniers stationnent sur le couloir vélo et que l'observation démontre que les estafettes de livraison aux particuliers sont loin de répondre à ces critères de portes hautes. A notre avis, les cyclistes devront rester très vigilants à ce niveau. 

    Bien sûr, le plan vélo est important (nous vous en parlons aussi pour le 18e ici ), et il a pris du retard. Naturellement, les cyclistes font pression pour que la Ville fasse plus d'efforts afin de leur faciliter les déplacements. Pour autant, cet aménagement ne nous paraît pas sans danger. Nous exhortons les cyclistes à le prendre avec un maximum d'attention et de vigilance. Et nous voulons croire Anne Hidalgo qui s'exprimait il y a quelques jours sur Twitter en les assurant que les agents de la Ville de Paris veilleraient au respect des pistes cyclables et seraient sur le terrain pour dresser des PV.... Nous n'avons toutefois pas souvent vu les agents verbalisateurs sur les trottoirs de cette même rue quand les motocyclistes les empruntaient allègrement, souvent rapidement, au mépris des piétons. Les temps changeraient-ils à ce point ?

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    Dans notre échange avec la mairie du 9e, nous avons eu confirmation que ces premiers aménagements vont se poursuivre, sur toutes les rues du quartier qui appartiennent à ladite zone 30 Maubeuge (voir carte ci-dessus) : vers le bas de la rue de Rochechouart, dans la rue Condorcet (voir ci-dessous), etc. Vous remarquerez que la vitesse autorisée est désormais de 30km/h sur toutes ces voies, une condition sine qua none pour la création des contresens cyclables. 

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    Tout cela ne va pas sans suppression de stationnement automobile. Mais les Parisiens ne renoncent-ils pas progressivement à la possession d'une voiture individuelle au profit des véhicules loués, ou partagés, ou d'autres formules innovantes. Entre-temps, on saute sur un vélo quand il y en a à la station à côté ! mais c'est un autre problème... 

    Les plus attentifs remarqueront peut-être des différences de traitement entre les rues. Prenons deux exemples : la rue Thimonnier et la rue du Delta. L'une se voit privée (ou délivrée) d'un côté de stationnement et l'autre non. Pourquoi ? C'est là la bonne nouvelle pour les riverains de cette petite rue de l'extrémité nord de l'arrondissement. Il est question d'y implanter des jardinières en pleine terre en 2019, façon rue Manuel ou de Montyon (à voir !). Les études de faisabilité ont été menées et sont positives. La mairie a donc très judicieusement pensé qu'il était inutile d'engager des travaux, même modestes mais coûteux, pour quelques mois. On a juste collé quelques vélos blancs sur la chaussée, en attendant les fleurs ! 

     

    rue du delta

    Rue du Delta vue de la rue de Rochechouart

     

  • Votation citoyenne

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    La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) organisait du 16 au 22 Octobre la 3ème édition de la « votation citoyenne » en faveur du vote des résidents étrangers non communautaires (Union Européenne) aux élections locales.

    Tout comme en décembre dernier, le 9ème a participé à cette initiative avec des urnes installées pendant toute la période en Mairie, au centre Valeyre le mercredi 18, au marché d’Anvers le vendredi 20, rue des Martyrs le dimanche 22.

    Les résultats pour notre arrondissement sont les suivants :

    • Votants : 732
    • Exprimés : 723
    • Nuls : 9
    • Oui : 617 soit 85.33% des exprimés
    • Non : 106 soit 14.67% des exprimés

     

    Commentaires : avec 148 votants en mois par rapport à décembre, la mobilisation n’était pas au rendez vous. Par contre, passant de 69.77% à 85.33%, le vote oui gagne du terrain. N’en tirons pas de conclusions trop hâtives. Ce type de consultation pose clairement des problèmes. Son seul mérite est probablement de poser la question du vote des étrangers non européens aux élections locales, sujet qui sera sans doute traité au cours des campagnes électorales de 2007.

     

    Nous publierons demain les résultats globaux donnés par la LDH.