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Rechercher : salle de consommation

  • La Nuit blanche s'installe à l'école maternelle de la rue de la Goutte d'Or

    La Nuit blanche s'installe à l'école maternelle de la Goutte d'or, une soirée consacrée à l'estampe, art ancien et populaire que tout un chacun peu pratiquer : élaboration d'une oeuvre collective avec la participation des visiteurs, atelier tatouage éphémère, rencontres avec des artistes, conférences, projections, expositions, le tout en musique... la nuit va être graphique.

    L'école maternelle, 57 rue de la Goutte d'Or, 18e, sera ouverte de 19h à 5h du matin.

    Paris,nuit blanche, goutte-d-or,nuit-de-l-estampe 

  • Une nouvelle association de riverains dans le sud du 10e arrondissement : ”Vivre! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Mart

    Une nouvelle association de riverains s'est créée au sud du 10e arrondissement : Vivre! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Martin. Cette nouvelle voisine d'Action Barbès est le fruit de l'évolution d'un collectif d'habitants.

    Tout a commencé durant l’été 2018, avec une pétition pour la réhabilitation du boulevard de Strasbourg. Rapidement, une trentaine d’habitants se regroupe alors en collectif. Ils s’activent et engagent un dialogue constructif avec plusieurs acteurs publics. La pétition recueille plus de 1 500 signatures. L'intérêt croit.

    Pour répondre aux demandes des habitants et inscrire leur démarche dans la durée, ils décident, fin 2020, de fonder une association. Vivre! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Martin est née !

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    Malgré ce changement de statut – faire vivre une association est une activité qui demande énormément plus d'investissement que d'animer un collectif informel –, l'ambition reste la même pour ces habitants : améliorer la qualité de vie et l’environnement du boulevard de Strasbourg et du quartier des portes Saint-Denis et Saint-Martin.

    Si vous habitez dans le secteur de Vivre! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Martin, l’association organise un "café rencontre" ce samedi, 6 mars à 10 h 30 en visioconférence. Ce sera l’occasion de faire connaissance, de poser des questions, de faire des suggestions et d’échanger sur les projets. Pour participer, il suffit de s’inscrire ici :

    https://www.vivrebddestrasbourgfgstdenisstmartin.org/CAFEVISIO.z.htm

    Vous recevrez ensuite un lien de connexion.

    Nous saluons chaleureusement la naissance de cette nouvelle association de riverains, notre voisine, et gageons que nous aurons l'occasion de travailler ensemble sur certains dossiers communs, les échanges entre nos associations ayant déjà été amorcés de manière très cordiale !

     

    -> Pour visiter le site de l’association, c'est par ici.

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  • Face à l'insécurité locale, un nouveau ”Cri d’alerte des habitants de la rue de la Goutte d’Or”

    La sécurité du secteur Barbès-Goutte d'Or sud s'est dégradée de manière alarmante depuis plus d'un an maintenant. Tous les habitants, commerçants et associations locales n'ont de cesse de tirer la sonnette d'alarme à ce propos (voir notre article du 2 septembre 2020), mais la préfecture, très satisfaite des "ses chiffres", reste totalement sourde à la détresse des habitants et s'obstine à nier la réalité de la situation qui ne fait que s'aggraver.

    L'épisode de la bibliothèque de la Goutte d'Or (voir notamment notre article du 17 décembre 2020) n'a malheureusement été q'un exemple parmi tant d'autres, et le déploiement de forces de police aux alentours immédiats de la bibliothèque à certes "calmé le jeu" sur quelques dizaines de mètres de rue, mais a surtout eu comme effet de reporter les trafics vers les rues voisines.

    Et si parfois, nous constatons dernièrement une présence policière au carrefour Barbès-Rochechouart, haut lieu de revente de cigarettes de contrebande et surtout de deals en tous genres depuis plus de vingt ans, c'est essentiellement pour y faire... du contrôle routier !

    Las, cette fois c'est le conseil syndical d'une copropriété de la rue de la Goutte d'Or, toute proche du commissariat de police judiciaire situé dans cette rue, qui lance un appel au secours au Président de la République à travers un courrier qu'il lui adresse. Nous reproduisons ici ce courrier avec l'aimable autorisation du conseil syndical.

     

    Objet : Cri d’alerte des habitants de la rue de la Goutte d’Or

    Monsieur le Président de la République,

    Résidents d’un quartier dit "populaire" de la capitale depuis une quarantaine d’années, nous subissons avec une vive inquiétude la dégradation accélérée de notre environnement.

    Nous avions connu et signalé une situation déjà chaotique par bien des aspects, au cours des décennies écoulées (marché aux voleurs sous le métro aérien, prostitution, vente constante de tabac de contrebande).

    Nous espérions une amélioration et un soin attentif sur la durée à ce quartier parisien où nous avions plaisir à demeurer.

    Or, depuis 2016, la présence massive et quotidienne d’hommes qui investissent l’espace de la rue de la Goutte d’Or, les vols à la tire rue des Islettes, la récente rixe mortelle, les trafics multiples supposés, les destructions aux abords de la médiathèque génèrent insécurité et sentiment de malaise.

    Ces vandalismes, délits et incivilités s’imposent aux habitants du quartier comme "loi du milieu" et leur imposent de modifier leurs horaires, leurs trajets, en deux mots leur mode de vie. Une atmosphère "malsaine" s’instaure, indigne d’un lieu d’habitation ou d’un quartier à vivre en plein cœur de Paris !

    On traverse la rue de la Goutte d’Or, le "piéton de Paris" n’y musarde ni ne s’y attarde. On se sent sommé de préférer la prudence au plaisir de la promenade.

    Des associations, des commerçants, des résidents à titre individuel se sont maintes fois manifestés durant des années auprès des services municipaux et des élus sur ces problèmes récurrents, sans véritable résultat durable.

    Ainsi, sommes-nous scandalisés par l’impunité qui semble régner dans le quartier par rapport à des faits délictueux commis devant l’Hôtel de police et à proximité d’une crèche et d’une école maternelle et primaire.

    Vivons-nous dans une zone de non-droit, tolérée ou admise à quelques mètres de Montmartre ? Faudrait-il, dans un silence malsain, se contenter d’admettre l’inadmissible ? Certains habitants ayant atteint un état d’exaspération pensent partir, du moins ceux qui le peuvent, accentuant ainsi la ghettoïsation.

    Cela suffit ! Nous exigeons des pouvoirs publics que cette situation soit au plus vite assainie et demandons à nos élus d’intervenir avec fermeté pour que les résidents puissent aller et venir sans être gênés des présences menaçantes d’individus sans foi ni loi qui entravent leur liberté.

    Nous nous désolons de n’être ni entendus, ni soutenus et nous invitons les élus locaux, les parlementaires, et l’Etat à venir enfin nous rencontrer pour aborder avec lucidité la réalité de notre quartier et trouver, enfin, des solutions pérennes.

    Nous vous prions de croire Monsieur le Président à l’expression de nos sentiments républicains et vous adressons nos respectueuses salutations.

    Le Conseil Syndical

    Copie à :

    -    M. Jean Castex, Premier ministre ;
    -    M. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur ;
    -    Mme Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté ;
    -    Mme Nadia Hai, ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargée de la Ville ;
    -    Mme Anne Hidalgo, maire de Paris ;
    -    M. Eric Lejoindre, maire du 18ème arrondissement de Paris ;
    -    M. Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge de la prévention, de l'aide aux victimes, de la sécurité et de la police municipale ;
    -    M. Kevin Havet, adjoint au maire du 18ème arrondissement de Paris chargé de la sécurité, de la police municipale et de la vie nocturne ;
    -    Mme Danièle Obono, députée de la 17ème circonscription de Paris.

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    Présence policière aux abords de la bibliothèque de la Goutte d'Or

  • Propreté : la difficile question des terrasses des cafés / restaurants !

    Un de nos récents échanges avec le Service Technique de la Propreté de Paris (de la Direction de la Propreté et de l'Eau ou "DPE") nous a conduit à aborder la question complexe de la propreté des terrasses des cafés et restaurants, qui ne sont théoriquement plus du ressort du domaine public.

    Voici les éléments du contexte de ces échanges : nous avons pris contact avec nos interlocuteurs de la division territoriale des 9e et 10e arrondissements pour signaler la malpropreté manifeste depuis plusieurs jours sur la terrasse de l'ancienne brasserie "L'Ecu de France" à l'angle de la rue d'Alsace et de la rue du 8 mai 1945, à proximité immédiate de la Gare de l'Est (que nous avions évoquée dans notre article du 1er mars 2015 pour une éventuelle nouvelle implantation d'une chaîne de burgers).

    Cet établissement qui a fermé ses portes en février dernier semble être toujours en travaux en vue d'une prochaine nouvelle ouverture. Aussi sa terrasse n'est-elle plus entretenue. Constatant les détritus et les cartons qui s'accumulent sur le plancher de cette terrasse, nous avons, en vain, signalé la malpropreté des lieux via l'appli "DansMaRue" : en vain, car aucune action "correctrice" n'y a été apportée : les détritus et divers papiers ont continué à s'accumuler au fil des jours.

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    La terrasse non entretenue de l'établissement au 6 rue du 8 mai 1945, Paris 10e

     

    Suite à notre échange direct avec la DPE, notre interlocuteur, Jean-Paul Bidaud, responsable de la propreté des 9e et 10e arrondissements, nous a finalement indiqué que cette terrasse avaient été nettoyée avec la précision importante suivante : "Les cartons étaient sur une terrasse n'appartenant pas au domaine public, normalement nos équipes n'interviennent pas".

    Effectivement, si la terrasse appartient au café, elle n'est pas du domaine public. Cela pose la question des commerces en déshérence ou en travaux, dont le propriétaire ne juge pas bon d'assurer l'entretien ou avec la même régularité, comme c'est le cas pour cet établissement. Notons que ce fut aussi le cas de l'ancien commerces Vano (devenu la nouvelle "Brasserie Barbès") : nous avions interpellé la Ville à plusieurs reprises et le site avait alors également été nettoyé.

     

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    Dans ces cas avérés de non-entretien, la Ville peut sanctionner les propriétaires qui ignoreraient leurs devoirs et les contraintes liés aux terrasses installées sur le domaine public. Elles doivent théoriquement contribuer à l'animation commerciale et à l'attractivité du quartier dans lequel elles sont implantées, en créant une ambiance de convivialité et d'échanges. Aussi doivent-elles être maintenues en constant état de propreté, ce qui ne fut pas le cas dans notre exemple précis ; tous les éléments composant la terrasse doivent être entretenus de façon permanente, la surface exploitée et ses abords doivent être maintenus propres en permanence : son exploitant doit assurer le nettoyage du trottoir occupé par l’établissement et donc assurer le ramassage des détritus. De la même façon, des cendriers doivent être mis à disposition de la clientèle (notamment afin de prévenir tout jet de mégot sur la voie publique, désormais sanctionné d'une amende de 68 € : voir notre article "Jet de mégot : après l'information, la verbalisation").

    En cas de non respect de ses obligations, le propriétaire devrait se voir appliquer les sanctions administratives suivantes, selon la gravité des faits : avertissement écrit, réduction des horaires d'exploitation de la terrasse et suspension, temporaire ou permanente, de l'autorisation. 

     oOo

    Pour la gestion quotidienne des terrasses, en matière de propreté, voici les règles d'usages préconisées par la Ville de Paris dans son Cahier de recommandations (daté de juillet 2015) :

    . principe général : "Si les terrasses (et étalages) sont un atout dans le paysage parisien, il demeure important d'éviter les nuisances, détritus, bruit, etc."

    . Afin de maintenir un aspect sanitaire et visuel satisfaisant, les propriétaires de fond de commerce ont plusieurs obligations :

    - Nettoyer régulièrement les abords de leur établissement (détritus, papiers, mégots etc.) ;

    - Enlever toute forme d'affichage sauvage ou de graffitis ;

    - (Et pour l'hiver : en cas de neige, déblayer le trottoir, sur toute la longueur de la façade de l'immeuble).

    . Concernant les cigarettes, les recommandations sont :

    - Inciter les clients à réduire leur consommation de cigarettes ;

    - Vider les cendriers régulièrement ;

    - Placer des cendriers mobiles sur les terrasses ouvertes et les contre-terrasses afin d'éviter le jet de mégots à terre.

     

    Pour obtenir le règlement complet concernant les étalages et les terrasses, diffusé par la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris, cliquez sur ce lien ci-dessous :  

    Règlement des étalages et terrasses (approuvé le 6 mai 2011).

     

  • 7e COPIL Barbès : l'espace public

    L'actualité a été très fournie ces dernières semaines avec l'inauguration du Louxor et son ouverture au public dans la foulée. Nous avons voulu rester très près de ce sujet pour encourager le maximum de personnes à y aller voir par eux-mêmes, et en conséquence nous avons laissé de côté les résultats du comité de pilotage qui a eu lieu le 11 avril, le 7e de son histoire. Nous allons donc y revenir par petites touches en traitant chacun des sujets qui sont régulièrement passés en revue par le Secrétariat général de l'Hôtel de Ville et les services de la Ville, en présence des trois maires d'arrondissements limitrophes du carrefour. Nous avons commencé par la station de métro (voir notre article du 30 avril), aujourd'hui regardons ce qui s'est dit sur l'espace public.

    Pendant les quinze jours qui ont précédé l'ouverture du Louxor, les services de voirie ont aménagé le trottoir le long de la station de métro côté 10e. Nous avons regretté que la file de stationnement automobiles demeure de ce côté-ci plutôt qu'en face, pour protéger la piste cyclable  nécessitant l'implantation de potelets pour éviter le stationnement sauvage sur le trottoir. Mais il semble que les services de voirie après avoir fait une grande utilisation de ces potelets tout au long des trottoirs de la capitale en réduisent leur consommation. Certes, leur coût n'est pas négligeable. Pourtant, nous faisons nôtre le commentaire de Daniel Vaillant : "Après la folie des potelets, évitons la phobie des potelets !" 

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    Nous avons formulé quelques doutes sur la discipline des automobilistes locaux ou de passage quant au respect de la piste cyclable (voir ci-dessus le stationnement sur piste et trottoir). Nous nous sommes donc donné rendez-vous dans quelques mois : si la piste est régulièrement chevauchée par des voitures qui stationnent, la section de voirie reverra sa copie, en inversant la file de stationnement. On aimerait éviter cette solution qui sera forcément coûteuse aussi. 

    L'espace public, ce n'est pas que la voirie et le stationnement. Particulièrement dans notre quartier où deux jours par semaine, les vendeurs à la sauvette — qu'on ne peut plus appeler des biffins, tant leur nombre a augmenté et les marchandises qu'ils tentent de vendre ne s'apparentent plus vraiment à de la seule récupération — occupent des pans entiers de l'espace dit public : le sous-viaduc après le marché, les trottoirs des rues avoisinantes, en particulier la rue Guy Patin, plus rarement la rue Ambroise-Paré, le boulevard de la chapelle et l'intérieur de la station de métro quand ils sont dérangés par les forces de l'ordre. Le maire du 18e connaît bien le phénomène qui a commencé vers le mail Binet et la porte Montmartre. La création d'un carré aux biffins géré par une association avait laissé quelque espoir de solution mais ce périmètre est régulièrement débordé, lui aussi.

    Le maire du 10e, Rémi Féraud, s'inquiète maintenant de ces débordements sur les marges de son arrondissement, report inévitable du traitement qui en est fait dans la zone de sécurité prioritaire du 18e, où les moyens policiers engagés sont conséquents. Les commissaires qui participaient au comité de pilotage ont décrit la situation sans langue de bois, mais n'ont pas proposé de solutions autres que la gêne et les mesures de dispersion, la saisie régulière des denrées et les contrôles d'identité répétés. Ils ont souligné qu'ils font la différence entre les plus précaires et les trafiquants, car il y a bien des trafics aussi.

    Rémi Féraud a insisté pour que ce quartier ne soit pas laissé à l'abandon, comme une sorte d'angle mort de l'action publique qui serait resté en dehors de la ZSP... Parallèlement, il craint les réactions des habitants, dont l'accès aux immeubles est parfois  rendu impossible par la présence très dense des vendeurs. Ce sont des situations inacceptables, a-t-il martelé. La violence peut apparaître à tout moment, car l'exaspération monte chez les riverains. 

    Autre espace public occupé illégalement, la placette Charbonnière, sur le 18e, qui abrite un rassemblement type "marché aux voleurs", qui va des smart-phones dernière génération aux vêtements sous cellophane d'origine. Les vendeurs ont vite fait de s'éparpiller dès qu'apparaissent les forces de l'ordre. On ne comprend pas toujours les missions des uns et des autres. Sans doute, la police préfère-t-elle remonter les filières que d'arrêter les lampistes. 

    C'est ce que nous avons compris pour le marché des Marlboro devant la station et sur le boulevard Barbès. Grâce aux caméras de vidéo-surveillance et à la présence d'un douanier, la police réussit à repérer ceux qui distribuent les cartouches et "relèvent les compteurs". Des actions qui ne sont pas visibles pour les habitants. Le commissaire Bouard qui coordonne la ZSP a regretté que l'arsenal juridique soit peu efficace alors que ce trafic de cigarettes est assez lucratif. En attendant, chacun vaque à ses occupations assez tranquillement, au moins aux yeux du passant et de l'habitant non informés...

     

  • Quand deux images se superposent et nous contrarient...

    En avril de cette année, une opération de promotion des voitures Twizy de marque Renault était venue alimenter la polémique autour de la place de l'automobile à Paris, brouillant ainsi l'image que souhaite donner la Ville d'un meilleur partage de l'espace parisien entre les différentes formes de locomotion. Pourquoi cette autorisation donnée à une enseigne commerciale bien lisible ? C'est la question qu'a posé Sylvain Garel au conseil d'arrondissement du 7 mai dernier. Voir ci-dessous le texte de sa question.

    Il y souligne notamment que les riverains se plaignent de la fréquence des animations commerciales. En parallèle, nous pouvons collectivement souhaiter que les rues parisiennes ne prennent pas l'habitude des villes moyennes en région, où il n'est pas rare que des amplificateurs suspendus au-dessus des boutiques et des magasins diffusent une musique sensée transmettre bonne humeur et envie de consommer à une clientèle venue faire du shopping. On oublie les riverains soumis toute la journée à cette diffusion musicale.... 

    Ici, les voitures occupaient physiquement l'espace public. On pourrait ainsi promouvoir les voitures automobiles en plein coeur d'un quartier vert et dénoncer les nuisances qu'elles provoquent à longueur d'année ? Qu'a répondu la mairie du 18e à la question de Sylvain Garel ?

      En s’inscrivant depuis dix ans dans la promotion des Quartiers verts et des opérations Paris respire, la Mairie de Paris vise notamment à redistribuer l’espace au profit des circulations « douces » et des transports en commun. Elle doit veiller également à la cohérence politique des messages adressés aux riverains.

    document?id=12305&id_attribute=111Or, le 13 avril 2012, un concessionnaire Renault exposait huit voitures Twizy à Montmartre, investissant la place des Abbesses en plein Quartier vert.

    Autrement dit, l’espace public a été investi, à des fins de promotion commerciale, par un modèle de véhicule privé, en contradiction totale avec l’engagement et les efforts déployés par la Mairie de Paris.

    De plus, ce modèle est l’exemple même de la fausse solution à la saturation déjà effective des rues parisiennes : avec deux occupants maximum, il limite considérablement la possibilité d’auto-partage.

    Electrique, il fait la promotion indirecte de l’énergie nucléaire.

    Cette animation commerciale n’est d’autant pas la bienvenue que les riverains se plaignent d’un nombre toujours croissant d’opérations commerciales et qu’un vœu a déjà été déposé et voté par la majorité lors du Conseil d’arrondissement le 30 janvier 2012 contre la marchandisation de l’espace public à Montmartre visant à y réguler les animations commerciales en particulier place des Abbesses.

    Sylvain GAREL et les élu-e-s du groupe EELV demandent au Maire du 18e comment une telle opération commerciale a-t-elle pu être autorisée ?

    La réponse de l'exécutif a été des plus claires. Il résulte qu'aucune autorisation n'avait été demandée, donc en conséquence, aucune autorisation n'a été accordée. L'enquête démontre que le concessionnaire Renault est un fraudeur, qu'il a occupé l'espace public à son gré. L'opposition municipale UMP a même déclaré que cette opération s'apparentait à de la vente à la sauvette. Ni plus, ni moins. L'élu Vert a promis que les voitures de Renault ne repartiraient pas indemnes s'il prenait l'envie au concessionnaire sans vergogne de renouveller une telle opération en faisant fi des règles qui protègent l'espace public. Le maire Daniel Vaillant a fait une lettre ferme de prostestation à Renault.
    Qu'on se le dise !
  • Gare du Nord : et si l'annulation des Jeux olympiques était la solution ?

    La nouvelle est tombée la semaine dernière : après la seconde enquête publique, l'État, par l'intermédiaire de la préfecture de région, vient de donner son feu vert pour le permis de construire pour les travaux titanesques de la gare-du-Nord-centre-commercial 2024. Nous devrions donc voir apparaitre dans une gare du Nord agrandie un centre commercial géant estampillé Auchan, que nul ne réclame, au détriment des services aux voyageurs et des commerces du quartier. Un projet commercial qui d'ailleurs a une viabilité bien incertaine : les centres commerciaux qui ont récemment ouvert dans l'agglomération parisienne ne rencontrent pas le succès escompté par leurs promoteurs, loin de là, ce mode de consommation ne faisant pas figure d'avenir.

    Mais il n'est pas surprenant que ce permis ait été délivré en l'état, c'est à dire sans modification majeure par rapport à la première mouture, et ce malgré la forte opposition à ce projet de la part de nombreux acteurs (pétitions d'usagers, protestations d'associations de riverains et de voyageurs, tribune d'architectes...) et finalement de la mairie de Paris (une opposition bien tardive, après avoir d'abord agréé le projet), car au vu des délais - la gare devant être prête pour les jeux olympiques de 2024 - il était impossible à l'opérateur de concevoir un projet complètement nouveau, (s'il l'avait voulu, ce qui n'est pas le cas). Le choix était donc "centre commercial géant" ou... pas de gare rénovée pour les JO. L'État a donc fait son choix.

    Alors comment en sommes nous arrivés là ? Tout simplement à cause de ces fameux JO. Des Jeux olympiques dont l'engouement populaire reste à démontrer. Des Jeux olympiques dont beaucoup demandent l'annulation pour des raisons écologiques et/ou économiques. Il faut dire que la ville de Paris s'est piégée toute seule dans cette situation. En effet, en postulant et obtenant l'organisation des JO 2024, la ville a enclenché un processus législatif qui a engendré une loi d'exception pour préparer cet évènement sportif et commercial. Cette loi prévoit des mesures d'exception, comme le fait d'enlever à la ville ses prérogatives en matière de délivrance de permis de construire pour les équipements estampillés JO 2024, comme c'est la cas pour la gare du Nord. S'il n'y avait pas la perspective des JO, la ville aurait eu toutes latitudes pour faire modifier le projet et prendre le temps nécessaire à l'élaboration d'un projet autrement satisfaisant. Car n'oublions pas qu'un des principaux arguments pour la délivrance de ce permis en l'état est que le temps est compté pour justement livrer cet équipement public en temps et en heure.

    Et finalement, pour court-circuiter ce projet fou d'une gare transformée en centre commercial, si on annulait tout simplement les JO de Paris 2024 ? Provocateur ? Un peu, admettons-le. Absurde ? Pas tant que cela, lorsque l'on songe notamment aux échecs financiers pour les pays organisateurs qu'ont systématiquement été tous les derniers JO (pas pour la société privée à qui appartient l'évènement, qui elle engrange toujours de beaux bénéfices). Et c'est sans compter les leçons que l'actuelle crise sanitaire nous a enseignées, sait-on  s'il sera toujours opportun dans quelques années de brasser des dizaines de milliers de personnes venues du monde entier ?  Mais surtout, cela supprimerait de fait l'impératif temporel et rendrait caduque la loi idoine ; ainsi la mairie pourrait reprendre la main sur le dossier gare du Nord. Cela lui éviterait également une guerre judiciaire, à l'issue incertaine, que l'exécutif parisien a promis de mener pour mettre à mal le projet SNCF-Auchan après l'annonce de la délivrance du permis de construire. De plus, dans cette hypothèse, les investissements prévus pour les équipements des JO pourraient alors être beaucoup mieux employés en les consacrant, par exemple, à intensifier l'indispensable transformation écologique de la ville et des territoires concernés, la Seine-Saint-Denis en particulier. 

    Bien-sûr, annuler l'organisation des JO 2024 demanderait un courage politique certain, mais ce serait là un symbole fort, un acte visionnaire, allant vers les attentes des citoyennes et des citoyens en matière d'urbanisme et d'environnement. Car en matière d'environnement, les seuls Jeux olympiques écologiques possibles sont ceux qu'on organise pas. 

     

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  • Retour sur la réunion pour ”Les Fermiers généreux”

    Une réunion était organisée vendredi dernier, 4 octobre, au centre Paris Anim’ La Chapelle par les Fermiers Généreux, pour réfléchir à la conception du futur espace de jardin partagé sur la Promenade Urbaine, entre Stalingrad et la Chapelle.

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    Après la courte présentation du projet par l’association, les riverains présents étaient invités à joindre chacune des trois tables l’une après l’autre afin de réfléchir aux plantes que pourraient accueillir le jardin, à la conception de l’espace "Food lab", et enfin "Lab’au" réservé au bricolage.

    Nous avons appris que les travaux ont pris ici du retard à cause d’un problème de canalisation, et le jardin qui devait être installé cet été, ne le sera finalement que cet automne. Cet espace s'organisera comme suit :

    • Un jardin de 600 mètres carrés sur le Pont de la Chapelle (au-dessus des voies de la Gare de l’Est) avec des cultures hors sol, ainsi qu’une mini-serre pour faire pousser des semis ;
    • Quatre containers de 15 mètres carrés dont au moins un kiosque ;
    • Une liaison entre les deux espaces par les bacs à fleurs comme ceux qui ont été dégradés en zone d’exposition près du métro la Chapelle.

    Nous avons attiré l’attention sur le fait qu’il ne fallait pas répéter les erreurs de l’espace d’exposition temporaire de cet été, en incluant le moins possible de bancs qui ne puissent être remisés la nuit, tout comme pour le mobilier extérieur des containers.

       Quelques précisions sur les containers :

    • Deux containers consacrés au "Food lab’" avec un espace de cuisine et un autre davantage prévu pour consommer et se réunir ;
    • Deux containers consacrés au "Lab’au" avec une "bricothèque", et une "grano-thèque" où chacun pourra venir chercher ses semis et graines.

    L’espace jardin sera bien fermé la nuit par une clôture modulable d’un mètre cinquante (deux mètres vingt la nuit), par contre, ce ne sera pas le cas de l’espace accueillant les bacs et les containers. Action Barbès avec bien d'autres riverains ont exprimé leurs craintes au vu des mésusages répétés du lieu, encore actuellement et malgré les travaux sur la zone de stockage en face de Paris Anim’. Les incendies répétés – le dernier en date samedi dernier - sur le boulevard montrent qu’il y a besoin de sécuriser les lieux, notamment la nuit.

    Nous avons aussi exprimé notre inquiétude quant aux containers, solution à laquelle nous nous étions opposés lors des discussions avec la Mairie, préférant les kiosques parisiens pour rester sur du mobilier qualitatif. Les représentants des Fermiers généreux nous ont expliqué que les kiosques n’étaient pas assez grands pour la cuisine mais qu’il pourrait y en avoir un pour le « Brico-lab » ou la « Granothèque ». Les containers seraient sur le modèle de celui mis en exposition tout l’été. La partie en bois sera à base de chêne, résistant au feu.

    Alors qu’encore ce weekend les vitres de l’immeuble de logements sociaux (Elogie Siemp) du 20 boulevard de la Chapelle - à côté du Centre Paris Anim’ - ont été dégradées, nous doutons de la viabilité dans le temps de ce type de containers, surtout vitrés, dans le contexte actuel de dégradation des équipements publics et privés du quartier. 

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    En dehors de la partie "thèque" qui pourrait bénéficier de fonds publics, il n’y a pas de financement de la Mairie pour la partie jardin qui se fera donc grâce à l’implication des bénévoles et des habitants-es. Des levées de fonds, via financement participatif, devrait aussi être lancées.

    Mais malgré ces réserves, dont on espère qu'elle seront levées grâce à une mise en oeuvre judicieuse, nous souhaitons que ce projet connaisse un bel avenir et que sur le pont de La Chapelle poussent légumes et fleurs.

  • BST Gare du Nord: rencontre avec le commissaire du 10e

    Pas de trêve des confiseurs ni pour le commissaire ni pour Action Barbès. Le rendez-vous avait lieu pendant le match France Nigéria ! Plus sérieusement, les échanges ont permis d'y voir un peu clair sur la Brigade spécialisée de terrain (notre article en mars sur la BST) mise en place depuis février de cette année. Rappelons que pour mieux connaître ce dispositif, la brigade et ses missions, son fonctionnement et son histoire, nous avions présenté un vœu au conseil d'arrondissement du 10e le 10 juin. (voir notre article avec la réponse de Rémi Féraud).

    Le commissaire Frédéric Ségura, adjoint du commissaire Grinstein jusqu’au départ de ce dernier, assure actuellement l'intérim en attendant la nomination du commissaire central. Il a répondu à nos questions avec simplicité et bonne humeur : voici l'essentiel des échanges, qui ne sont toutefois pas un verbatim. Nous le remercions ici.

    Pourquoi une BST gare du nord?

    On a souhaité apporter une réponse globale aux problèmes des abords de la gare signalés par la SNCF, mais aussi une réponse politique avant l'ouverture de la SCMR et une réponse à l'occupation débordante de l'espace public par les "marchés de pauvres" des mercredis et samedis. Les BST se rapprochent des UTEC (Unité territoriale de quartier) créées en 2008 par la ministre de l'Intérieur de l'époque, Mme Alliot-Marie. Elles interviennent là où il y a de la délinquance de voie publique. Le recrutement des policiers par un jury s'est fait sur la base du volontariat. Il était impératif d'avoir des policiers motivés, sportifs pour une bonne cohésion du groupe, qui comprend aussi trois femmes. Ils disposent d'un car en soutien et de moyens de lutte contre les violences urbaines. 

    Leur mission première est de renouer le contact avec la population, sur un secteur bien délimité (voir la carte ci-dessous), et de recueillir les doléances des habitants, particulièrement des personnes qu'on entend peu comme les personnes âgées. (voir ci-dessous la présentation faite par le Préfet Boucault le 6 février 2014) Une bonne connaissance du terrain est indispensable. Des contacts ont déjà été pris avec des commerçants et des associations comme Gaia et Coordination Toxicomanies et d'autres associations d'habitants. Dans le secteur de la Goutte d'or, la brigade côtoie les policiers de la ZSP, ils se reconnaissent, ils échangent. 

     

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    Carte extraite du site de la Préfecture de Police

     

    On avait annoncé une brigade de 25 policiers. Combien sont-ils réellement sur le terrain ?

    L'effectif sera au complet en septembre. Les policiers de la BST travaillent 4 jours et ont ensuite 2 jours de repos. En tenant compte des stages de formation, des congés et des repos, ils sont donc entre 11 et 14 sur le terrain, dont un groupe de 6 ou 7 agents autour de Barbès le soir en mission pédestre. La brigade est en service 7 jours sur 7 de 14h30 à 22h30, avec parfois même des horaires décalés.

    Sur le chemin du retour, nous avons croisé sous le viaduc un groupe de policiers qui correspondaient assez bien à la description du commissaire. Bingo ! Nous en avons profité pour faire la connaissance du major responsable de la BST et de ses collègues, et accessoirement de nous présenter à eux.

    Comment les identifier si on ne les connait pas? Jusque là, ils n'ont pas contacté notre association.

    En effet, on ne les distingue pas des autres policiers. Ils ne sont pas encore identifiables, toutefois un logo propre à la brigade devrait arriver et permettre de les reconnaître. Certes, il y a eu un manque de communication mais ils n'ont pas pu faire tout en même temps. Ils ont traité d'abord le problème n°1 qu'est l'alcool. Ils disposent de cartes de visites qu'ils peuvent confier à certains habitants ou commerçants, notamment, pour une réponse urgente en direct. Évidemment, il ne s'agit pas de les donner à tout le monde. Ils le font à bon escient et avec parcimonie, aussi pour renouer les liens entre police et population. C'est un travail qui va se pérenniser. On vise l'intérêt collectif et non particulier.

    (F. Ségura souhaiterait développer cette unité pour avoir des équipes dès le matin, quand les trafics ne sont pas encore installés, mais nous avons bien compris que cela ne dépend pas de lui!)

    Sur le terrain, quelles actions? 

    Nous travaillons autour de 5 thématiques:

    - l'alcoolisation aux abords des épiceries, bars et lieux de consommation

    - les stupéfiants (surtout le trafic de Skénan)

    - les vols de bagages à l'arraché, vols de bijoux...

    - la prostitution et le proxénétisme y compris de très jeunes garçons près de la gare

    - l'escroquerie à la mendicité

    Les interpellations sont nombreuses, mais les délinquants se renouvellent aussi. Dans le cadre du Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) — qui s'arrête au boulevard de la Chapelle, contrairement à la zone d'action de la BST —, il y a eu des fermetures administratives de débits de boissons. Le vendredi soir, nous menons des actions anti-alcool dans le secteur des agences d'intérim. C'est au moment du versement des salaires que l'alcoolisation est la plus visible. 

    En ce qui concerne le trafic de Skénan, c'est un vrai trafic qui génère une vraie économie; on en définit deux modes:

    - le dépannage entre usagers ou petits dealers-consommateurs qui ne nécessite pas une prise en compte judiciaire même s'il faut contrôler.

    - d'autres usagers pour subvenir à une toxicomanie coûteuse ont recours à des trafics plus structurés et importants (recherche de produits, trafic d'ordonnances). Ils doivent être combattus en premier lieu.

    Pour les vols, il faut se méfier de la technique du "dos à dos" — le voleur se colle au touriste qu'il veut dépouiller — qui se pratique beaucoup près de la gare du nord devant les hôtels et les restaurants. Ces formes de délinquances sont à rapprocher de la situation actuelle de chômage important, de travail "au noir", de l'importante circulation d'argent due aux paiements en liquide.

    Vous connaissez la position d'Action Barbès sur le projet de SCMR. Quelle est votre opinion ?

    Ce qu'on n'arrive pas à contrôler, il vaut mieux l'encadrer dans une surface limitée, avec des règles et l'espoir qu'on réduise les risques. Il peut y avoir un appel d'air, on ne l'ignore pas mais on peut aussi entrer dans un cercle vertueux.  Il faut surtout être pragmatique et tenter l'expérimentation plutôt que de voir les seringues sur la voie publique, les retrouver dans les sanisettes, que l'on doive supprimer des bancs parce que les riverains le réclament... Certains usagers de drogue sont dans un état catastrophique. On imagine les fractures familiales, les mauvais choix... Au bout l'extrême précarité.

    Le 10e concentre des problèmes qui se cumulent : toxicomanies, marchés de la misère, population en errance, sauvettes, trafics de toute sorte. 

    Pour conclure, c'est le commissaire qui nous a posé une question sur notre vision des actions de la police, de ses résultats. Nous avons répondu en fonction des retours de nos adhérents et de notre perception (relative et partielle, certes). Les dispositifs mis en place sont visibles et les actions reconnues même si les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de ce que souhaitent certains riverains. Reste l'aspect malpropreté qui n'évolue pas vraiment et contribue au sentiment d'insécurité. Mais la propreté n'est pas l'affaire de la police !

     

    Lors de son installation, le 6 février 2014, la brigade avait été présentée par le Préfet de police, Bernard Boucault, en ces termes : 

    Une brigade spécialisée de terrain (BST) est une unité de voie publique, composée d’effectifs dédiés et fidélisés opérant en tenue d’uniforme et intervenant sur un territoire clairement identifié. Elle a pour objectif de lutter contre la délinquance tout en oeuvrant au renforcement des échanges et des liens de confiance entre la police, les commerçants et la population. 

    La BST « Gare du Nord » couvre une partie de trois arrondissements (10e, 18e et 19e) afin d’apporter une réponse plus efficace à des modes d’occupation de la voie publique qui perturbent depuis des années le quotidien des résidents du quartier ou des personnes qui le fréquentent : mendicité agressive, rassemblements de jeunes en errance, alcoolisation, commerces en infractions, trafics et consommation de produits stupéfiants, vols à la tire ou à l’arraché, vente à la sauvette, etc. 

    La BST vient compléter le dispositif policier renforcé mis en place dans le cadre des deux zones de sécurité prioritaires des 18ème et 19ème arrondissements. 

    La nouvelle brigade, dirigée par un major de police, compte 25 fonctionnaires de police, qui constituent autant de renforts pour appuyer le travail quotidiennement mené par les fonctionnaires de police des arrondissements riverains de la gare du Nord et des unités d’appui fréquemment engagées sur ce secteur (forces mobiles, compagnie de sécurisation et d’intervention, etc.). Outre un rôle dans la sécurisation de l’espace public, les fonctionnaires de la nouvelle brigade s’attacheront à renforcer les liens entre la police et la population sur le territoire de leur ressort, au moyen notamment de fréquentes prises de contact. 

    Cette présence policière renforcée sur la voie publique se double d’un renforcement des moyens d’investigation affectés à la zone, pour consolider et prolonger les résultats de la BST : inclusion du secteur de la gare du Nord dans le plan stupéfiants de la préfecture de police ; création par le procureur de la République de Paris d’un groupement local de traitement de la délinquance (GLTD). 

     

    voir aussi site de la Préfecture de Police.  

     

  • Vive les Godillots !

    « Alexis Godillot (1816-1893), le chausseur sachant chausser de la rue Rochechouart »par Bernard Vassor in :André Roussard, « Les Montmartrois », éditions André Roussard ©2004Alexis Godillot, industriel d’origine modeste, est né à Besançon. Sous le Second Empire, étant bonapartiste, il est intronisé « entrepreneur officiel des fêtes de l’Empereur » c'est-à-dire, dans notre langage d’aujourd’hui, en charge de la communication et de la décoration des villes que Napoléon III traversait.Alexis Godillot est « l’inventeur » de la différenciation du pied gauche et du pied droit. Son père tenait alors une échoppe 278 rue Saint-Denis, puis, boulevard Bonne Nouvelle, il ouvre un Bazard vendant des articles pour fêtes publiques ainsi que des toiles de tentes. Fournisseur exclusif aux armées de matériels d’ambulance, objets de campement, de tentes, de selles, de chaussures montantes, etc., il s’enrichit en 1853 grâce à la guerre de Crimée, puis à la guerre d’Italie. Il achète des terrains à Saint Ouen pour y construire des tanneries. Il est nommé Maire de cette ville par l’Empereur. Il abandonnera ses fonctions à l’entrée des troupes prussiennes dans sa cité, seul un secrétaire de mairie et le Garde-champêtre assureront la continuité des services publics !medium_godillot_ateier_de_confection.3.jpgmedium_godillot_fabrication_chaussures.3.jpgAtelier de fabrication à gauche et fabrication de chaussure à droite chez GodillotEn 1854 il fait bâtir une usine au 54 de la rue Rochechouart, (anciennement chemin des Porcherons.) Il était domicilié au numéro 56 qui existe encore de nos jours.A partir de 1859, les marchés passés par le Ministère de la Guerre vont l’obliger à augmenter les unités de production au numéro 52 puis au 61, 63, 65 de la même rue, et plus tard au 21 rue Pétrelle pour l’atelier de « corroierie », faisant du quartier une grande concentration ouvrière avec les ateliers et salles de concert Pleyel au 20-24 de la rue Rochechouart, où l’on comptait déjà 2 facteurs de pianos, la grande fabrique de quincaillerie, les abattoirs de l’avenue Trudaine et les usines à gaz, des milliers d’employés et manufacturiers vont faire vivre ce quartier avec ses cabarets, ses salles de théâtre, de concerts, des marchands de vin, ses « assommoirs » et bien entendu ses hôtels garnis et ses maisons de tolérance.medium_alexis_godillot_image.3.jpg Le "catalogue" GodillotA la chute du Second Empire, sous la Commune et pendant tous les changements de régime, il conservera le monopole des commandes de l’armée, employant environ 3 000 ouvriers. Il établira également des usines à Nantes et à Bordeaux.Ayant fourni pendant l’insurrection en mars 1871 l’habillement de la Garde nationale insurgée, toute personne portant les fameuses chaussures jaunes pendant « la semaine sanglante » était alors soit fusillée sans autre forme de procès, soit conduite devant une Cour prévôtale qui décidait de la suite à donner, conseil de guerre, prison, déportation ou peine de mort.Un incendie dévastera en 1895 tous les ateliers de la rue Rochechouart et de la rue Pétrelle.Son brodequin clouté fera entrer Alexis Godillot dans l’Histoire. Le langage populaire va consacrer le personnage de son vivant. Dès 1865 le dictionnaire d’argot « le Lorédent-Larchey », donnera « godasse » comme déformation du mot Godillot.Nous ne retenons aujourd’hui que le nom commun. Le bel Alexis, sosie de Napoléon III, va sombrer dans l’oubli pour ne laisser attaché à son nom qu’un terme péjoratif comme par exemple : « les godillots du Général » qui désignaient, dans les années 60, les Députés gaullistes qui votaient les Lois à l’Assemblée Nationale les yeux fermés.Passionné d’urbanisme, Alexis Godillot a aménagé des quartiers entiers de villes, Saint-Ouen bien sûr mais aussi Hyères où il passera une retraite heureuse.Sources :Archives de Paris D1P4Archives municipales de Saint-OuenBHVPTurgan, Les Grandes Usines, T III Paris 1875Collectif : Guide des sources du mouvement communaliste - en cours d’achèvementArchives privées : Bertrand Vargas, P-E Séda

  • Qu'avons-nous appris au CICA Propreté du 10e ?

     

    Bien sûr, nous étions mardi soir dans la salle des mariages de la mairie du 10e, où se tenait le CICA, conseil d'initiative et de consultation d'arrondissement. Le CICA est l'équivalent d'un conseil d'arrondissement, dans lequel siègent tous les élus de l'arrondissement, venus entendre les associations sur un thème choisi par le bureau du CICA, élu à cet effet. Le thème choisi était donc la Propreté, dont on sait par ailleurs que le maire, Rémi Féraud, y attache beaucoup d'importance, puisqu'il a pris à sa charge cette délégation en plus de ses missions tradionnelles.

    Le Directeur de la propreté et de l'eau, Didier Dely, et l'adjoint au maire de Paris, chargé de la Propreté, François Dagnaud, étaient présents. Présent aussi Jean-Paul Bidaud, le chef de la section locale de la DPE pour le 9e et le 10e,  qui est parallèlement le coordonnateur de l'espace public du 9e. Nous connaissons particulièrement bien, les bureaux et locaux, situés 75 rue du faubourg Poissonnière, de l'époque  où les membres des conseils de quartier étaient réquisitionnés - sur la base du volontariat quand même - pour élaborer des relevés de malpropreté dans des rues tirées au sort, et cela à des heures matinales... Certains des lecteurs s'en souviendront !

    Dans la salle, beaucoup de représentants de copropriétés, de simples citoyens, des habitants, mais peu d'associatifs finalement, car la consigne avait été donnée au travers des conseils de quartier d'inviter tous les habitués de leurs réunions publiques. Saluons le coup de pouce démocratique et l'invitation à une plus large participation civique.

    "nettoyer mieux et moins salir"

    Je ne sais pas pour quelles raisons j'entends "travailler plus pour gagner plus" dans cette formule de François Dagnaud que nous partageons au demeurant. Peut-être parce que miser sur la communication, - le poids des mots, à défaut du choc des images - n'est pas aussi efficace que le pense l'adjoint au maire de Paris, comme d'autres au sommet de l'Etat l'ont pensé. Comme l'a fait remarquer Elisabeth Carteron, présidente d'Action Barbès, juste après l'introduction de François Dagnaud, une majorité des salisseurs ne sont pas les payeurs, et ne le seront jamais, car les moyens dont dispose la DPE en terme de contrôles, de respect des règles sanitaires, ne sont pas à la hauteur de la tâche, et ne le seront pas à l'avenir. La vraie question est : comment faire changer les comportements ?

    Il nous a toutefois semblé qu'on s'orientait vers des actions plus ciblées, moins globales. On s'adressera davantage aux individus qu'aux masses anonymes. C'est du moins ce que nous avons compris. Par ailleurs, il est apparu que la réflexion des services les conduit à repenser certains aménagements de voiries (je serai tentée de penser que l'observation transversale sur l'espace public n'y est pas étrangère...). En effet, le pisseur classique ne s'exhibe pas, il choisit un recoin, même sous l'effet d'un état éthylique avancé, il sait reconnaître un recoin, malheureusemenet souvent aussi un angle de portail. L'action de la DPE serait donc de repérer les recoins propices, puis de les transformer par l'ajout de bacs de plantation, ou de stationnements pour cycles....

    Autre exemple, les concentrations de mégots qui ont fleuri après l'interdiction de fumer dans les lieux clos. Restaurants, cafés, bars, mais aussi les bureaux, les surfaces commerciales...

  • L'ICI change d'échelle

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    ©Institut des Cultures d'Islam

    Dans le bâtiment, des signes évidents de préparatifs : un mobilier encore épars, des bâches en plastique au sol, des affiches attendant d’être accrochées… Dans une semaine exactement, ce sera l’inauguration de l’ICI Goutte d’Or, au 56 rue Stephenson. Il est 19 heures mais plusieurs collaborateurs de l’ICI sont encore à pied d’œuvre. « Tout sera prêt à temps », insiste Elsa Jacquemin, la directrice générale de l’institution depuis avril 2013. Cette avocate de profession était jusque-là directrice de cabinet du Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, et a également occupé le poste de déléguée adjointe aux relations internationales de la ville de Paris.

    L’arrivée d’Elsa Jacquemin marque un « changement d’échelle » de l’ICI. L’équipe de l’établissement s’est étoffée : une directrice artistique, Zeynep Morali, l’ancienne responsable du centre d’art contemporain Depo d’Istanbul, a été nommée ; un poste supplémentaire de relation avec les publics a été confié à Blanca Perez. Le conseil d’administration accueille de son côté de nouveaux partenaires extérieurs, tels que le Bal, le Louvre et la Fédération internationale des droits de l’homme. 

    Du hammam à la mosquée

    paris,ici,18e,goutte-d-or,elsa-jacqueminCe « changement d’échelle » désigne, bien sûr, une palette d’activités nouvelles. Avec, bien évidemment, la célébration du culte : la mosquée ouvrirait ses portes aux fidèles dans les jours suivant l’inauguration, le 28 novembre. Quant au hammam, au sous-sol de l’ICI Goutte d’Or, il est en cours d’attribution à un prestataire extérieur et pourrait être inauguré fin décembre 2013 ou début janvier 2014.

     

    Ecoutons Elsa Jacquemin qui a accepté de recevoir Action Barbès malgré l'effervescence qui précède l'ouverture :

    podcast

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    ©Abbas - Magnum Photos

    Prévue un an à l’avance, la programmation suivra désormais un rythme régulier. La grande exposition d’ouverture, « Ici, là et au-delà » restera visible jusqu’en mars prochain – avec un prolongement dès janvier à l’ICI Léon. Lui succéderont un cycle sur la Syrie, avec des cartes blanches données à des associations syriennes en France, puis le neuvième festival des cultures d’islam, consacré cette fois au Maroc, qui sera organisé en partenariat avec le Louvre et l’IMA.

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    ©Abbas - Magnum Photos

    L’ancrage local

    Image 5.jpgOutre ce volet artistique, l’ICI proposera des ateliers culinaires, des « ciné-goûters » avec les enfants, des soirées « libres courts » à l’entrée libre, une sélection de courts-métrages projetée en présence des réalisateurs. « L’ancrage local, le renforcement des relations avec le quartier est notre priorité », insiste Elsa Jacquemin. L’ICI a aussi noué des partenariats avec d’autres institutions, locales comme le Louxor – avec une avant-première début décembre – ou le 104, mais également parisiennes comme le Théâtre de la Ville ou l’Institut du monde arabe. (Photo ci-contre ©Yazid Oulab)

    Parallèlement, l’offre de l’ICI Léon se poursuivra : cours d’arabe et de calligraphie, brunchs littéraires (à partir du 7 décembre, entrée libre), visites guidées, notamment animées par le passionnant Jacky Libaud.

    Quant au site de lICI Barbès, il pourrait être prêt d’ici deux ans, fin 2015. La démolition du bâtiment actuel débutera début décembre. D’une surface de 2000 m2, l’ICI Barbès disposera d’une salle de prière, de salles d’exposition, d’un auditorium, d’une bibliothèque et d’un patio. 

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    ©Patrizia Maïmouna Guerresi

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