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zsp - Page 2

  • Quand Vaillant et Valls échangent sur la sécurité

    C'était avant les vacances de l'Assemblée Nationale. Sur la toile et au cours de nos lectures d'été, nous avons croisé cet échange entre Daniel Vaillant, député maire du 18e arrondissement, et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, après sa visite à Lyon en mai, avec la Garde des Sceaux, pour présenter un premier bilan des 64 zones de sécurité prioritaires d'alors. On y parle donc de sécurité et des ZSP sur lesquelles nous vous avons beaucoup écrit dans ce blog. Celle de Barbès Château-rouge fêtera son premier anniversaire à l'automne. Régulièrement, la Préfecture de police publie des résultats en matière d'interpellations, de procès verbaux ou de fermetures administratives d'établissement en délicatesse avec la loi. Nous vous transmettrons ici les résultats du prochain bilan qui sera porté à notre connaissance.

    Là, en l'occurrence, Manuel Valls énonçait, assez fort, les principes qui en sont l'armature, et notamment le retour à la présence des policiers sur le terrain, dans les zones les plus sensibles.

    Mise à jour à 11h30 --> L'Assemblée Nationale nous fait des misères ! La vidéo que nous vous proposions vient de se voir supprimer son statut "public" : elle est retirée de la toile. Nous avons fait une demande en bonne et due forme pour que son utilisation nous soit accordée. Nous vous proposerons cette vidéo une autre fois. 

    Nouvelle mise à jour à 12h : L'assemblée nationale est très rapide dans ses réponses, et nous a adressé un lien qui permet de visualiser et même d'enregistrer la partie qui nous intéresse de la séance des questions au gouvernement du 14 mai. Nous avions choisi cet extrait parce que le ministre de l'Intérieur revient sur les ZSP et en prévoit de nouvelles à partir de septembre. Nous suivons leur évolution de près, ainsi que les bilans qui en sont faits. Pour mémoire, nous participons aux réunions de bilan dans le 18e.


    Et ça marche !! 

    D'après Le Monde du 13 maiHAUSSE D'EFFECTIFS

    Dans un contexte budgétaire tendu, la pression est forte pour l'intérieur, qui rappelle régulièrement les réductions d'effectifs sous la présidence Sarkozy auxquelles la gauche a dit mettre fin en promettant 500 créations d'emploi parmi les forces de l'ordre tous les ans. Le ministre devait ainsi annoncer à Lyon que près de 2 500 policiers sortiraient fin 2013 des écoles contre 500 il y a un an. Et plusieurs ZSP devraient voir leurs effectifs renforcés au 1er septembre, selon le directeur général de la police nationale (DGPN) Claude Baland.

  • Tout savoir sur la zone de sécurité prioritaire Barbès - Château rouge

    Une plaquette de 40 pages est désormais disponible pour trouver toutes les mesures et les premiers bilans, tels ceux qui nous ont été présentés à la mairie du 18e le 2 juillet dernier. 

    Vous pouvez la consulter également en ligne en téléchargeant le document ici.  

    Au sommaire, vous trouverez 

     ZSP Barbès-chateau Rouge Sommaire.jpg


  • Huit mois déjà que la Zone est Sous les Projecteurs : ZSP

    C'est une boutade qui illustre malgré tout la situation : mardi dernier, le maire du 18e, dans sa mairie, le préfet de police, le commissaire central, le procureur et l'adjointe au maire de Paris nous ont brossé le tableau de la ZSP Barbès Château Rouge Goutte d'or après 8 mois de traitement particulier.

    Les habitants étaient conviés à entendre la restitution d'un questionnaire distribué à 1200 exemplaires dans le but de recueillir les premières impressions des principaux intéressés. Un bilan des actions et des résultats tant de la police que de la justice devait être présenté à la suite. Nous n'aborderons pas aujourd'hui le nombre de PV ni celui des fermetures administratives. En revanche, nous vous livrons nos propres impressions dans l'ordre : sur la ZSP, sur la méthode et sur la réunion.

    P1060459.jpg
    Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité et Daniel Vaillant, maire du 18e.

    Sur la ZSP 

    La zone de la Goutte d'or Barbès est la première de ce genre que Manuel Valls ait mis en place. Le secteur le méritait bien tant les revendications locales disaient clairement le besoin de tranquillité, le retour au respect des règles et des lois, une amélioration des conditions de vie simplement. Souvenons-nous des conseils de quartier rue Budin chaque fois que ces problèmes faisaient l'objet de réunions plénières, et même quand ils n'étaient pas à l'ordre du jour (voir nos articles).

    Tous les intervenants ont souligné le caractère le plus important de ce dispositif : il est inscrit dans la durée ! ont-ils tous répété. On sait que souvent les interventions policières ont laissé le même chaos après qu'avant, faute de pouvoir changer en profondeur un état dégradé du milieu urbain. Ici, la police est seulement un des acteurs du P1060458.jpgdispositif, certes le plus visible et du même coup le plus critiqué. Que n'a-t-on pas entendu que les CRS regardaient passivement les dealers et receleurs de tout poil agir sans broncher. Pour entendre plus tard qu'il était indigne de boucler le quartier sur deux heures pour prendre dans la nasse les mêmes receleurs. On ne peut pas vraiment reprocher tout et son contraire... Quant à dire que les contrôles ont été fait au faciès... ? en l'occurrence, dans les rues Charbonnière, Caplat, des Islettes et de la Goutte d'Or, ce n'est pas exagéré de dire que la majorité des personnes que l'on y croise sont d'origine africaine, du nord ou subsaharienne. Dans ces conditions, oui, sans doute, les hommes contrôlés ont-ils été majoritairement de type nord-africain ou africain, selon la définition juridique. Pourtant nous avons entendu M. Massena, de l'association Paris Goutte d'Or, se plaindre de bousculade lors de contrôles, lui qui a pourtant le teint clair. Nous croyons comme l'a dit le préfet Boucault que « tout le monde a été contrôlé » entre 14 heures et 16 heures environ et qu'à l'heure de la sortie des écoles, les rues étaient de nouveau libres à la circulation. (voir la réponse du Préfet de police dans notre article du 29 juin) Photo ci-dessus : Bernard Boucault, préfet de police, et Nelson Bouard, commissaire central du 18e et coordonnateur de la ZSP. 

    Pour avoir déjà assisté à des interventions de policiers en faible effectif qui tournent mal, nous comprenons que ce type d'opération ait été montée, et même qu'elles soient renouvelées. Ce n'est pas cautionner la brutalité policière, au contraire nous exigeons que les personnes soient traitées avec dignité et humanité, c'est simplement démontrer que les principes républicains et le respect des lois ont un sens. On ne peut pas vendre à ciel ouvert des produits sous blister ou cellophane, neufs, venus on ne sait d'où... sous les yeux de cars entiers de policiers, qui rongent leur frein et se demandent quel rôle on leur fait jouer. Des habitants ont insisté sur ce questionnement des CRS, notamment, qui ne comprennent pas pourquoi ils sont là... De là, à en découdre, non ! Mais le principe de la saisie, des contrôles et des réponses judiciaires adaptées, oui !

    Sur la méthode

    Elisabeth Carteron a posé la question de la distribution du document dont on faisait là l'étude des réponses. 1200 questionnaires ont été distribués, mais précisément à qui ? Car si le retour n'est pas très satisfaisant, on nous a dit 184 questionnaires retournés, le problème de leur représentativité est encore plus préoccupant. En effet, comment traiter de la même manière un questionnaire envoyé par un particulier habitant et un autre qui fait la synthèse des avis d'une association (c'est ce que nous avons fait) ou d'un professionnel qui rend compte de sa propre analyse. Car le but était « d'obtenir une évaluation de la perception de la sécurité ou de l'insécurité des habitants et des professionnels du quartier Goutte d'Or – Château rouge de façon à prendre en compte les préoccupations des habitants ». Les analystes nous ont donné les caractéristiques du panel ainsi constitué : les répondants sont pour 54% des femmes, 59% d'entre eux ont entre 30 et 60 ans, vivent en couple pour 48% et pour 41% sont des cadres ou des professions intellectuelles, 21% sont des retraités, ce qui n'exclut pas qu'ils aient appartenu à la même classe socio-professionelle. En effet, qui répond à ce genre de questionnaire, surtout s'il est adressé aux intéressés par l'Internet ? Peu d'employés ou d'ouvriers, peu de commerçants, peu de chômeurs.... pourtant nombreux dans ce quartier que l'on dit « populaire ». En effet, 8% seulement des répondants sont locataires de logements sociaux dans ce secteur qui en possèdent tant. D'où la question de la représentativité du panel.

     

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    Le procureur Molins, l'adjoint au maire de Paris Mao Penninou et Philippe Chotard, secrétaire général de l'Hôtel de Ville

    Est-il bien représentatif des habitants de la Goutte d'or ? De ces derniers, comment sait-on ce qu'ils pensent des conditions de vie dans le quartier ? Leur perception de la sécurité ou de l'insécurité, quelle est-elle ? N'auront-ils pas une fois de plus l'impression d'être des habitants de second ordre ? N'est-ce pas pourtant avec eux qu'on doit renouer le contact et notamment retrouver le chemin du vivre ensemble et inventer des solutions aux problèmes de parentalité ? On y vient.

    Sur la réunion

    Après la présentation des résultats, chacun des intervenants a donné son bilan ou son commentaire sur la partie qui lui revient, police ou justice, et vision politique par le maire lui-même et son adjointe à la sécurité. Nous y reviendrons dans un autre article ultérieurement. Toutefois, plusieurs des participants dans la salle ont fait remarquer qu'il était dommage que le volet éducatif du dispositif n'ait pas son représentant à la tribune. Comme si l'on faisait trop de place à l'aspect répression. En effet, Myriam El Khomri a reconnu ce manque et a senti la nécessité de mettre en lumière une approche nouvelle qui permet de répondre vite et autrement à des actes de délinquance ou à des comportements délictueux, notamment chez les mineurs. Chacun le sait, les jeunes sont de plus en plus jeunes à être mêlés aux affaires... vol à l'arraché, vol et recel de téléphones mobiles, vente à la sauvette, dégradations, etc. Le procureur a complété le
    P1060460.JPGpropos en décrivant les réponses judiciaires adaptées, parmi celles-ci les mesures de réparation dont l'objectif est de faire prendre conscience à l'auteur de l'infraction des conséquences de son acte. Le mineur va devoir réparer directement ou indirectement, par une remise en état du bien dégradé, ou un travail compensatoire au profit de la victime ou de la collectivité. Une convention a été signée avec JC Decaux pour réparer les Vélib' détériorés. Voilà pour les délits, mais dans le secteur, les jeunes sont nombreux aussi à manquer de repères, ou carrément en manque d'autorité parentale. Ce sont les parents qu'il faut aider. Le dispositif comprend aussi cet aspect. On nous a promis que la prochaine réunion, dans environ six mois, ferait une part plus grande au volet éducatif. Nous le souhaitons aussi.  
    Photo ci-dessus : François Molins, procureur de la République. 

  • Les samedis politiques d'AB : Myriam El Khomri

    8046669097_1fe2a9f817_s.jpgNous continuons nos interviews de personnalités politiques, présentes dans nos arrondissements autour de Barbès, dans la perspective des municipales de l'année prochaine. Aujourd'hui rencontre avec Myriam El Khomri que nous avons rencontrée à la mairie du 18e. 

    Nous nous connaissons depuis longtemps, fréquentant les mêmes conseils de quartier, les mêmes réunions du comité de Pilotage Barbès, aussi nos questions ne vont-elles pas vous surprendre.

    Mais d'abord quelques mots de présentation pour nos lecteurs un peu éloignés de Barbès, car nous en avons aussi. Vous êtes élue du 18e arrondissement, et adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité, depuis 2008.

    Vous êtes très active dans le comité de pilotage Barbès mais aussi dans le comité de suivi de la ZSP Goutte d'Or – Château rouge auquel notre association a participé lors de sa dernière réunion. Maintes fois, nous vous avons contactée pour des problèmes de ventes illicites de cigarettes, ou pour l'occupation de l'espace public par des marchés sauvages, dans les rues situées autour de la station de métro Barbès-Rochechouart. On ne constate pas une amélioration flagrante et nos adhérents ne manquent pas de nous en faire la remarque. Nous entrons en campagne pour les municipales de 2014, vous allez y prendre toute votre place en tant que porte-parole d'Anne Hidalgo et nous allons suivre de près le projet pour la prochaine mandature.

    • Concernant la sécurité justement, comment voyez-vous l'incidence de la récente réorganisation de la DPP (direction de la prévention et de la protection) au niveau de ces objectifs et du redéploiement des moyens sur la vie des Parisiens ? Pouvez-vous nous en dire quelques mots et aussi ce qu'ils peuvent en obtenir au niveau de leur tranquillité, et de la régression des incivilités par exemple ?

    La réforme engagée en 2012 avait pour but un rééquilibrage vers les quartiers populaires. Il y a eu création de 6 circonscriptions au lieu du découpage ancien avec une équipe VTT dans chacune d'elles. Des secteurs ont été définis comme prioritaires, le Nord avec les 9-18 et le Nord-Est aves les 19-20. Le 10e est couplé avec le 11e et forme la zone Centre.

    On a créé un mouvement des postes administratifs vers des postes de terrain. La NBI  ZUS (nouvelle bonification indiciaire de zone urbaine sensible) qui est attribuée à certains personnels travaillant en zone urbaine sensible permet de fidéliser des agents sur le quartier les plus difficiles.

    Les deux objectifs étaient 1° que les forces de la DPP soient plus accessibles pour les parisiens et plus présentes sur le terrain et 2° qu'elles aient recours à davantage de verbalisation, bien sûr en complémentarité avec la police. Un indice est révélateur : il y a eu autant de PV pour les 6 premiers mois de 2013 que pour toute l'année 2012, dont beaucoup concernent l'insalubrité et les terrasses et étalages. Pour vous donner une idée, depuis le début de la ZSP sur le quartier de la Goutte d'Or, les agents ont dressé 353 PV sur terrasses et étalages (une soixantaine pour le seul mois de mai) et 762 PV pour insalubrité, dont 580 pour épanchement d'urine ! On expérimente aussi les urinoirs de rue, à la demande des habitants.

    3455439914.jpgNous avons marqué une certaine distance avec cette « bonne idée » car certains urinoirs sont situés en plein vent, au beau milieu du passage des piétons, et sont peu propices à provoquer des épanchements, justement... Nous avions écrit sur les premiers apparus à l'été 2010 près de la rotonde de La Villette. 

    Les aménagements de voirie sont importants aussi pour améliorer la situation : par exemple, l'élargissement de l'allée centrale du marché de La Chapelle (sous le viaduc du métro) semble donner satisfaction. Elle permet de limiter l'occupation par les volants (petits marchands sans autorisation) et facilite le passage de la clientèle. Pour info, la sécurisation du marché par les ISVP —inspecteurs de sécurité de la ville de Paris— a déjà demandé 495 heures de présence depuis octobre 2012.) De même, la présence de CRS est dissuasive et a toute sa place dans le dispositif en attendant les groupes renforcés. Nous aurons des policiers fidélisés à partir de janvier 2014 avec un gros effort sur les sorties d'école confiées aux gardiens de la paix (2500 policiers supplémentaires sur le national, en priorité sur les ZSP.) L'arrondissement devrait en bénéficier.

    Les ISVP font aussi respecter les autorisations de terrasses et étalages, ils n'hésitent pas à verbaliser en cas de récidive de certains commerçants : le PV peut être requalifié et atteindre 1500 euros sur décision du tribunal !

    Nous évoquons le haut du Magenta qui sur ce plan n'est pas exemplaire. Myriam El Khomri note qu'une intervention peut être demandée. Elle nous fait remarquer aussi que le magazine A Paris consacre un article ce mois-ci aux inspecteurs de la DPP. 

    • Plusieurs fois nous avons eu des échanges au sujet des adolescents originaires d'Europe de l'Est que nous croisons dans les transports en commun, notamment sur la ligne 2, mais aussi près des distributeurs de billets. Ils sont parfois très insistants voire inquiétants pour les touristes, dont la presse dit que certains, notamment les Asiatiques, commencent à craindre les conditions de sécurité à Paris. Quelles mesures peuvent-elles être prises ? Que comptez-vous faire ? Sachant que souvent ils sont mineurs et qu'ils sont sous l'emprise d'adultes organisés...

    paris,myriam-el-khomri,barbès,zsp,sécurité,vol-à-la-tir,dpp,hamidovicOn dit souvent que ces adolescents sont originaires de Roumanie mais ils viennent aussi de Bosnie et des autres pays de l'Est. L'Etat est compétent sur ces jeunes au titre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et l'hébergement d'urgence.

    On veut travailler sur 4 axes : le démantèlement des réseaux de traite, une aide à l'enfance adaptée avec protection des mineurs, la recherche des familles, et la création de centres avec un placement transfrontalier quand la famille est au pays.

    Depuis l'automne 2010, cinq réseaux ont été démantelés. Rappelez vous du réseau Fehmi Hamidovic dont la presse s'est fait l'écho en mars à l'occasion de l'ouverture du procès. Quand il est tombé, on a constaté 50% de baisse des vols à la tire ! Il avait des jeunes filles un peu partout dans un réseau ramifié spectaculaire, de l'Italie à l'Espagne. En réalité, je déplore que la traite des enfants semble peu considérée par l'Europe et trop peu sanctionnée pénalement, car Hamidovic avait déjà été jugé et incarcéré en Autriche. Trop peu ! Les réseaux sont extrêmement bien organisés. Ils connaissent parfaitement les dispositifs juridiques européens et s'adaptent rapidement, voire se reforment avec un autre membre de la famille. Une fois qu'on a interpellé les chefs de réseaux, si les jeunes filles sont majeures, elles vont à Madrid où la loi tolère la prostitution. Quant aux mineurs, ils ne restent pas sans « tuteurs » bien longtemps, ils retournent vers leur bourreau ! Dans de rares cas, si l'on réussit à les convaincre de sortir de cette vie de délinquance, ils sont conduits dans des centres éducatifs, des internats, mais ils fuguent très vite. Notre aide à l'enfance est mal adaptée en France pour les enfants victimes de ces réseaux.

    Il faut savoir que la moitié des mineurs incarcérés à Paris sont originaires des pays de l'Est.

    On cherche donc à créer un endroit sécurisé, parallèlement il faut retrouver les familles, puis tenter un retour au pays d'origine. Une autre piste que nous explorons est le placement transfrontalier, c'est à dire à proximité de leur famille d'origine et par conséquent de leur pays d'origine.

    En juin, 20 policiers roumains viennent donner un coup de main à Paris, ce n'est pas la première fois : ils permettent notamment de faciliter l'identification des réseaux.

    Dans le cadre d’une actualisation du Contrat de Sécurité Parisien, le 2 juillet prochain, nous établissons avec le Préfet de Police et le Procureur de la République une fiche action spécifique du Contrat de Sécurité sur ces mineurs victimes de réseaux et autres actes de délinquance 

    • Début juin, le 6 précisément, une opération de police de grande envergure a eu lieu dans la Goutte d'Or, partie sud, la plus proche de Barbès. Nous avons eu des échos divers de la part de nos adhérents. Certains se sont étonnés de la manière, d'autres ont considéré qu'elle s'apparentait plus à une démonstration de force qu'à une opération vraiment efficace. Car la présence de cars de CRS à côté de certains trafics qui se déroulent tout près continue de surprendre. Qu'en pensez-vous ? Quel était le but ? Pouvez-vous donner un premier bilan de cette opération ?

    paris,myriam-el-khomri,barbès,zsp,sécurité,vol-à-la-tir,dpp,hamidovicL'opération du 6 juin s'est faite avec accord du parquet et sur 3 axes : le recel, les cambriolages et le contrôle d'établissements.

    Il a duré une petite heure entre 15h et 16h car il fallait que tout soit terminé avant la sortie des écoles. C'était un engagement très ferme.

    A ce sujet, Myriam El Khomri nous a transmis le courrier du Préfet de police, Bernard Boucault, envoyé à La Ligue des Droits de l'Homme, qui l'avait interpellé. L'association s'était en effet inquiétée du déroulement de cette opération policière. Nous reprenons ici une large partie de ses propos.

    « l'ensemble des personnes contrôlées l'ont été sur la base d'une réquisition du procureur de la République et ont immédiatement disposé de l'ensemble des droits et des possibilités de recours prévus par le législateur.

    Sur le fond, je souhaite vous indiquer que les contrôles réalisés le jeudi 6 juin l'ont été dans un triple objectif.

    En premier lieu, les services de police ont acquis la conviction qu'un certain nombre de cambrioleurs d'habitude, particulièrement actifs sur ce secteur de l'arrondissement, étaient susceptibles de se trouver dans le quartier ce jour-là.

    Le renforcement des opérations de contrôle trouve toute sa place dans le cadre de la mise en oeuvre énergique du plan de lutte contre cette forme de délinquance mis en oeuvre à l'échelle de l'agglomération parisienne.

    En second lieu, cette opération visait à lutter contre un certain nombre de receleurs spécialisés dans la revente immédiate d'objets provenant précisément de cambriolages ou de vols avec violence, ainsi que les constatations policières l'ont établis.

    Enfin, le contrôle simultané de plusieurs établissements, commerces et débits de boissons, qui constitue l'une des priorités des services de la préfecture de police dans le cadre de la ZSP, a constitué le dernier volet de l'opération...

    Deux établissements ont été fermés et deux autres devraient l'être prochainement...

    L'opération a donné lieu à des suites judiciaires, 16 personnes étant placées en garde à vue pour des infractions autres que celles relatives au droit au séjour, notamment pour des faits de recel, de port d'arme prohibé ou en raison de l'existence de fiches de recherche.

    Il est exact que certaines personnes ont vu leur situation administrative contrôlée et ont pu être conduites, en raison d'une infraction à la législation sur le séjour, dans un centre de rétention, d'où elles ont pu faire valoir leurs droits.

    Ces opérations de contrôle, organisées ponctuellement et à bon escient ont vocation à venir en appui du travail de fond des fonctionnaires de police locaux... »

     

    Myriam El Khomri nous a enfin informés de sa visite à Genève, accompagnée notamment du commissaire du 10e, Gilbert Grinstein, pour rencontrer les responsables de Quai 9 (présents lors de la réunion publique sur la Salle de consommation à moindre risque, le 11 juin à la mairie du 10e – voir notre article).


  • ZSP : Maurice Goldring donne son opinion

    Il y a quelques jours, nous avons relaté notre participation à la réunion opérationnelle de tous les acteurs de la zone de sécurité prioritaire. Nous avions rencontré Maurice Goldring, une personnalité du quartier, qui nous avait fait l'honneur d'un café littéraire en décembre 2009. Un beau souvenir ! Mais à l'époque, nous ne tenions pas ce blog. Il faut aller chercher dans les archives de notre bulletin d'info (voir n°21 -p.8) pour en trouver la trace.

    Maurice Goldring* participait à la même réunion : il nous a fait parvenir ses réfléxions sur le sujet, qui sont publiées sur son blog. Nous les reproduisons ici avec son autorisation. Et vous ? Qu'en pensez-vous ? L'espace commentaire est toujours disponible en bas de l'article pour vos réflexions, dès lors qu'elles nous épargnent les attaques verbales, les propos excessifs, etc... C'est un lieu d'échange. 

         

    Zone de sécurité : les priorités

             Le comité de pilotage de la Zone de sécurité prioritaire s’est réuni le jeudi 16 mai 2013 au commissariat du 18e arrondissement, rue de Clignancourt en présence d’un panel d’habitants dont deux représentants associatifs (Action Barbès et Chateaubouge). Les militants associatifs de la Goutte d'Or « historiques », n’étaient pas présents. La majorité des habitants présents étaient ceux qui subissaient de plein fouet des nuisances dans leur immeuble ou dans leur rue. Des hommes et des femmes qui ont mille raisons d’être en colère contre les agressions, la prostitution, le bruit, les rassemblements de buveurs pisseurs… Mais il n’y avait qu’eux. Il était légitime de les inviter à cette réunion. Les autres n’étaient pas là. Les autres qui habitent aussi le quartier et partagent une partie de leurs colères, mais pas toutes, et qui ont une autre expérience et une autre vision du quartier. Avec ces habitants, tous les fonctionnaires qui mettent en place l’aspect policier et judiciaire de la Zone de sécurité prioritaire : police de quartier, brigade des stups, brigade de lutte contre le proxénétisme, les douanes, les agents de sécurité des transports, la veille sanitaire, les gendarmes, les CRS, le procureur de la République. La mairie était représentée par deux élus : Myriam El Khomry et Dominique Lamy et quelques membres du cabinet.

             Myriam El Khomry, copilote de la Zone de sécurité prioritaire, ouvre la réunion en insistant sur le volet prévention du classement. Grâce à ce classement, une enveloppe de 70 000 euros est attribuée pour des actions précises de prévention : lutte contre le décrochage scolaire, actions avec les familles des jeunes en difficulté, réinsertions par l’emploi, prise en charge des usagers de drogue en liaison avec la coordination toxicomanie de l’arrondissement et d’EGO, actions pour éviter les incarcérations et privilégier les travaux d’intérêt général (TIG). On l’écoute poliment. Aucun représentant des institutions mentionnées dans ce volet n’est présent. Aucune réunion avec les habitants n’est annoncée sur ce sujet. Aucun élu ne prendra plus la parole. La place est nette pour le volet « sécurité  prioritaire » dont le commissaire rappelle les objectifs : lutte contre le proxénétisme, contre le trafic de drogues, contrôle administratif des commerces, contrôle sanitaire, sécurisation de l’espace public.

             Chacun des responsables rend compte ensuite des actions entreprises. Fermetures d’établissements insalubres, contrôles sanitaires multipliées, détection de travail au noir, récupération d’appartements utilisés par les proxénètes. Grâce au classement en Zone de sécurité prioritaire, les procédures sont accélérées. Les actions contre les trafics en tous genres sont menées par GIR, (groupes d’intervention régionale), qui regroupent police, douanes, Urssaf et impôts. Des actions sont menées avec succès : saisie d’or volé, arrestation de recéleurs, contrôle qui ont permis des expulsions, de mises en rétention, des arrestations de fabricants de faux papiers, fausses ordonnances, fausses cartes d’identité. Passages plus fréquent de patrouilles de police dans les endroits où sont signalées des agressions, des vols de téléphone.

             La lutte contre le proxénétisme est urgente parce qu’elle provoque de graves nuisances dans les immeubles. Elle est compliquée : les réseaux sont ethniques et les prostituées invisibles. Elles ne racolent pas, elles attendent, habillées comme tout le monde. Quand elles sont arrêtées, on leur interdit de revenir dans la Goutte d'Or et si elles reviennent, elles peuvent alors être arrêtées. Le trafic de stupéfiants est important dans le quartier. Il est le fait des jeunes du quartier, mais il y a aussi beaucoup de revendeurs de médicaments (subutex…). Certains médecins et pharmaciens ne sont pas assez vigilants dans ce domaine. Le travail de la police déplace les trafics. La vente de subutex se déplace vers le 10e. Les opérations de police aux stations Barbès et Château-Rouge ont déplacé les usagers de drogue vers Marcadet Poissonniers. De même, la prostitution a diminué constamment, mais les prostituées se sont dispersées dans les petites rues, ou déplacées vers d’autres lieux de la capitale.

             La brigade des stups n’oublie pas la prévention : lorsqu’un toxicomane est arrêté, s’il s’engage à se soigner, il ne sera pas incarcéré. S’il refuse de se soigner, il ira en prison.

             Les actions sur la voie publique sont les plus visibles. Mais très difficile. Ce commerce est le fait de plusieurs centaines de personnes, autour du marché Dejean, de Barbès, rue des Poissonniers. La police ne peut pas les arrêter. Amener une Africaine devant un magistrat avec son caddy de safou n’a aucun sens. Ce qui est le plus efficace est la saisie des marchandises et leur destruction immédiate. Des bennes et des camions sont réservées pour ce travail. Il  reste que la Goutte d'Or est le plus gros marché aux voleurs de toute l’Ile de France et les téléphones volés partout dans la capitale se retrouvent dans l’heure qui suit Boulevard Barbès. Un policier dit « on vide l’océan ».      

             Les habitants se plaignent. Des cafés sont fermés, ils rouvrent sous un autre nom. Ou le propriétaire loue à un autre gérant qui poursuit le même commerce. Les épiceries vendent des boissons à des consommateurs qui boivent sur les trottoirs. L’installation de deux urinoirs mobiles, pourtant à la demande des riverains, n’est pas satisfaisante. Les buveurs pissent autour, ça pue autant que la pisse sur les trottoirs. Question récurrente : les camions de CRS stationnent et à côté, ventes à la sauvette…Le commissaire rappelle que les CRS ne sont là que comme unité de soutien aux autres unités de police qui patrouillent dans le quartier. C’est leur seul rôle. Un habitant proteste contre les contrôles répétés. Il ne dit pas au faciès, mais tout le monde l’entend. Le commissaire répond que ces contrôles sont ciblés sur des individus connus et qu’ils sont nécessaires. Il faut d’abord demander les papiers pour ensuite rechercher les produits interdits ou volés.


    Bilan : une augmentation des arrestations pour deal, diminution des agressions, notamment autour du square Léon. Pour la vente à la sauvette, ça va et ça vient.

             Quand je pose des questions plus générales, les policiers me répondent que ce sont des questions pour les réunions de quartier, pas pour la Zone de sécurité prioritaire. Et les habitants me regardent de travers, parce qu’ils ne sont pas là pour ça. Ils sont là parce qu’il y a une épicerie en bas de chez eux et que ça fait du bruit.

             Entendez-moi, s’il vous plaît. Des habitants du quartier vivent dans des conditions très pénibles et ces situations méritent écoute. C'est à dire avant tout des solutions, et pas des explications sociologiques ou des réponses d’impuissance. Le travail de la police est souvent nécessaire, parfois urgent.

             Je dis seulement que je suis atterré, parce que je craignais le pire et que le pire est arrivé. Le classement en Zone de sécurité prioritaire a marqué la Goutte d'Or comme on marque le bétail, au fer rouge. Sur la peau des habitants, on a brûlé les lettres Z S P. Nous ne sommes plus que ça. La sécurité, c’est comme la culture, ce qui reste quand on a tout oublié. Les gens ne comptent plus. Les habitants ne sont plus que des victimes pantelantes qui demandent qu’on les rassure, toujours plus, et ce ne sera jamais assez, car le quartier ne sera jamais, de leur vivant, comme ils le souhaiteraient. Les policiers ne décrivent le quartier que comme celui où il y a le plus grand nombre de garde à vue et d’arrestations de tous les arrondissements de Paris, avec fierté, car ils font bien le travail qui leur est demandé. Les vendeurs à la sauvette, les vendeurs de cigarettes, les mama qui vendent du soufa, ne sont pas des individus, mais du bétail qu’on repousse et qui revient au gré du vent. Il ne reste plus que la peur, l’angoisse, l’énervement, l’agacement contre qui veut parler politique ou sociologie. On lui lance un regard noir : ça pue en bas de chez moi, je ne peux pas dormir, si ça ne pue pas en bas de chez toi, si tu dors tranquillement, tu n’as pas le droit à la parole. Sur les usagers de drogue, qu’on appelle toxicomanes, j’avais oublié, on revient à des malades qu’il faut soigner de force sous peine de prison, cinquante ans de régression. Et sur les bousculades à Château-Rouge, le représentant de la police des transports ne sait même pas qu’il était prévu des travaux pour une seconde sortie. Son seul problème, c’est de chasser les toxicos vers d’autres stations de métro.

             Je ne suis pas en colère contre les participants à cette réunion. Si l’on met dans une  même salle des habitants qui vivent des situations insupportables et des policiers à qui on réclame une solution, que peut-on attendre ?

             Tout le travail politique sur le quartier, les constructions, la bibliothèque, le centre de musique, les associations qui jour après jour mènent un travail d’insertion, d’accompagnement de soins, les associations d’accueil des usagers de drogue, le travail de réduction des risques, tout cela est effacé. Tout ce qui tient le quartier debout. En sortant de la réunion, j’avais envie de crier « vive le Louxor ! Vive le centre Barbara ! Vive l’Institut des cultures de l’Islam ! Vive EGO ! vive STEP ! vive la rue des Gardes !         Vive la réouverture de la bibliothèque Goutte d'Or. 

             L’urgence est de redonner au mot « sécurité » son sens plein et non pas une définition atrophiée. Vous voulez des exemples ? En voilà. Il n’y a pas si longtemps, des seringues jonchaient les rues du quartier. La distribution de seringues propres et un programme d’échange les a fait disparaître. Les prières dans la rue Polonceau.  On pouvait imaginer leur interdiction et patrouilles de police pour les chasser. Après tout, elles étaient des prières à la sauvette. La municipalité a trouvé un lieu de prière pour tous les vendredis. Les usagers de drogue dans la rue : pourquoi pas une salle de consommation à risque réduit ? Les ventes à la sauvette : pourquoi pas un lieu où elles seraient regroupées, permises et contrôlées ? Folies ? Cherchons ensemble des solutions. À plusieurs, on finit par trouver.

     

    *  Pour mémoire :

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    Maurice Goldring est professeur émérite en Etudes irlandaises, habite la Goutte-d'Or depuis de nombreuses années, a publié La Goutte d''Or, quartier de France, aux Editions Autrement.

    Nous avions organisé une soirée littéraire autour de cette publication au café La Goutte rouge, rue Polonceau, le 2 décembre 2009.

    La Goutte d'Or dans wikipedia pour quelques infos globales.

    Le blog politique de Maurice Goldring.          

  • ZSP : des méthodes nouvelles d'échanges entre services

    Zone de sécurité prioritaire

    Jeudi dernier, au commissariat de la rue de Clignancourt, nous pensions participer à une réunion bilan de la ZSP 18e comme annoncé dans l'un de nos précédents articles. Sans doute avions-nous lu trop rapidement l'invitation de Myriam El Khomery, adjointe au Maire de Paris chargée de la sécurité, dans laquelle elle écrivait :

    « Après six mois de mise en place de la Zone de Sécurité Prioritaire sur le quartier Château-Rouge Goutte d’Or Barbès, le commissaire du 18e Nelson Bouard et moi-même souhaitons réunir une quinzaine d’habitants du quartier, dans le cadre de la réunion opérationnelle hebdomadaire des services de Police, comme nous nous y étions engagés lors de la mise en place du dispositif.

    Il nous apparait important de pouvoir avoir cet échange, en présence des différentes directions des services de police. »

    Mise à part Action Barbès, trois autres associations étaient présentes: Cavé-Goutte d'or, Collectif Château Rouge-Goutte d'or, Bol d'or et une dizaine d'habitants représentant leur immeuble, choisis sans doute parmi les lieux les plus sensibles. Nous avons d'ailleurs demandé à Myriam El Khomery comment elle a procédé pour le choix des invités.

    paris,barbès,police,ZSPCôté ministère de l'Intérieur : nombreux policiers du commissariat du 18e bien sûr, responsables des compagnies républicaines de sécurité, brigade anti criminalité, répression du proxénétisme, brigade des stupéfiants, direction de la protection des populations, police régionale des transports.

    Et aussi la direction des douanes, la RATP, la DPP, la DPE, le Parquet.

    Du côté des élus, Myriam El Khomry et Dominique Lamy, adjoint au maire du 18e.

    Il y avait foule, de quoi expliquer la durée de la réunion : le commissaire Bouard la clôturera en effet presque 4 heures plus tard ! Remercions ici l'ensemble des participants pour leur disponiblité.

    Alors la ZSP, ça change quoi ?

    Nous ne ferons pas ici un compte rendu détaillé qui serait fastidieux pour le lecteur. Vous imaginez facilement les pages de notes prises en 4 heures !

    Chaque service devait exposer ses actions, faire part des résultats obtenus lors des 15 derniers jours (les réunions initialement hebdomadaires sont devenues bimensuelles depuis avril) : contrôles administratifs qui aboutissent à des fermetures de commerces, avertissements, PV, procédures...

    Gros travail sur les commerces qui ne respectent pas les règles, les ventes d'alcool illicites, de nuit par exemple qui entraînent alcoolisme et nuisances sonores, puis urines sur l'espace public? Rappels à l'ordre, PV, procédures : un suivi très sérieux est mené.

    Et aussi saisies, lutte contre diverses fraudes, répression du proxénétisme, lutte contre les trafics de stupéfiants, interpellations... Autant d'actions que le riverain ne voit pas forcément.

    220px-Police-IMG_4105.jpgMais la ZSP, c'est également des actions de prévention qui n'ont été évoquées que brièvement car ce n'était pas l'objet d'une réunion opérationnelle.

    Le volet prévention existe cependant. Quatre groupes de travail sont actuellement constitués : éducation/parentalité - emploi et insertion professionnelle avec le suivi d'une quarantaine de jeunes) - prise en charge sanitaire et sociale des toxicomanes en lien avec les associations - prévention de la récidive piloté par le Parquet. Pour aider à la mise en oeuvre de ces actions, une enveloppe de 70 000 € a été donnée par l'Etat.

    « Six mois de mise en place ne permettent pas d' avoir des résultats tout de suite et sur tout » a rappelé l'adjointe à la sécurité répondant ainsi à l'exaspération d'habitants qui ne voient pas d'évolution positive.

    Ce qui est sûr, c'est que les méthodes de travail ont changé, les services se rencontrent et collaborent étroitement, associatifs et habitants sont invités et écoutés. Difficile de dire que rien ne change !

    Nous pourrons ainsi vous donner régulièrement des nouvelles du dispositif. Et même, nous le souhaitons ardemment, vous donner des signes tangibles d'améliorations concrètes. Nous n'en sommes pas encore là. Il faudra être patients, on travaille désormais dans le moyen terme. Ça aussi, c'est nouveau ! Pour terminer voici encore une annonce encourageante : un partenaire supplémentaire va entrer dans le dispositif ZSP, c'est la Direction générale des Finances avec ses contrôleurs pour débusquer la délinquance financière, les abus, le travail au noir, l'exploitation des plus fragiles...

  • CSPDA, un mot clé : partenariats

    La dernière réunion du conseil de sécurité et de prévention de la délinquance du 10e arrondissement (CSPDA) remontait à décembre 2011. Vous y trouverez tous les détails pour la bonne compréhension de ce dispositif.

    Rappelons que se réunissent lors de ce comité, élus, représentants de la justice, de la police et de l'éducation nationale. Y sont invités principalement les responsables d'association de prévention et les conseils de quartier. C'était le 5 avril dernier.

    Bilan 2012

    Des nouveautés

    Réorganisation de la DPP (direction de la prévention et de la protection des Parisiens), création de deux ZSP (zone de sécurité prioritaire) à Paris (dans les 18e et 19e) avec le 10e pris « en sandwich » pour reprendre l'expression du commissaire Grinstein. Des aspects positifs mais aussi négatifs notamment avec des reports sur les zones « frontières ». Mise en place de la vidéo surveillance.

    Les problèmes traités (mais pas tous résolus)

    Immeubles Grange aux belles, rue du Château Landon, prostitution sur le secteur Belleville, SDF en plus grand nombre. Le secteur Gare du nord bénéficie désormais de forces supplétives (3 opérations par jour dont une la nuit). Le secteur Patin-Paré-bd de la Chapelle n'a pas été cité. Gageons qu'il le sera sur le bilan 2013. 

    Perspectives

    Pour 2013, un autre dispositif est en préparation pour cet été près du canal Saint-Martin afin de limiter au mieux les nuisances subies par les riverains aux beaux jours. Sans oublier le projet d'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) bien sûr!

    Qu'a fait la police ?

    Passons sur les chiffres indiqués par M. Grinstein : des pourcentages de faits constatés, de faits élucidés...; il faudrait avoir un ensemble de données précises pour se faire une idée. Les cambriolages, en baisse en 2012 sont repartis à la hausse cette année. On a traité 800 affaires de stupéfiants (dans les secteurs Strasbourg-Saint-Denis et Lariboisière), 200 interpellations pour raccolage. La BRP (brigade de répression du proxénétisme) oeuvre pour démanteler les réseaux de prostitution. Deux ans ont été nécessaires pour en démanteler un à Belleville. Pour autant, d'autres femmes continuent à arriver du sud-est de la Chine.

    images?q=tbn:ANd9GcQE0eWtorXRfcrb0s5q5nxJZMROMKYTHey0lLRJb4elEs10wPHFDQDans le quartier Château d'eau, la mono activité (salon de coiffures) génère de la petite délinquance comme des ventes à la sauvette, du trafic de stupéfiants. La situation s'est améliorée mais le commissaire espère faire mieux en 2013 avec davantage d'interventions.

    Autre objectif pour 2013 : faire disparaître les occupations illicites d'immeubles. En ce qui concerne notre quartier, il reconnaît que les forces de police du 10e sont insuffisantes les jours de marché. «  On ne peut pas gérer ».

    Et du côté du Parquet ?

    La procureure Françoise Guyot est plutôt satisfaite du taux de réponses pénales sur l'arrondissement (majeurs et mineurs) : il avoisine les 92%. «  Une réponse pénale doit toujours être donnée — a minima par un rappel à la loi ». Par ordre d'importance : vols, dégradations, violences, stupéfiants. Tolérance zéro en ce qui concerne les violences faites aux femmes.

    Un constat inquiétant et partagé

    Principal du collège Grange aux belles, Daniel Bonneton déplore une hausse importante des incivilités et ce à l'intérieur même du collège. En conséquence, le nombre de conseils de discipline a augmenté. Un partenariat est en place avec la MPC (la Mission de prévention et de communication qui intervient dans les écoles) et des éducateurs spécialisés, mais il faudra aller plus loin. On pense à un lieu d'accueil pour les "décrocheurs" et à un travail à faire au niveau de la parentalité.

    «Jeunes livrés à eux mêmes et déscolarisés, sans perspectives, pas de stages, pas d'emplois, de plus en plus en demande d'accompagnement scolaire, addictions de plus en plus précoces... Beaucoup veulent mettre à mal l'institution. C'est un constat de dégradation évident » : voilà quelques propos des responsables de l'AJAM (aux jeunes amis du Marais) et d'ARC 75, associations de prévention spécialisée.

    Alexandra Cordebard, adjointe au maire du 10e, ajoutera un mot sur l'accompagnement très déficitaire des parents, d'où la nécessité d'utiliser les tissus associatifs pour les rencontrer. La Ville soutiendra les partenariats.

    Une demande du Conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc

    Porte-parole du Conseil de quartier, Jean-Pierre Leroux réitère les demandes d'intervention sur le stationnement abusif, les non déclarations de travaux et le travail dissimulé pour de nombreux commerces du secteur. « Malgré tous les signalements envoyés au Parquet, rien n'a bougé. On ne voit pas d'évolution. »

    Rémi Féraud ne le contredira pas « il y a des infractions massives aux règles de l'urbanisme et une détermination à ne pas les respecter de la part des commerçants. Les interventions ne sont pas suffisantes. » Il demande une mise en priorité par le Parquet car, si on a eu une volonté des commerçants à Château d'eau qui ont permis une amélioration de la situation, ce n'est pas le cas à Louis Blanc.

    Des inquiétudes

    La réforme annoncée de la Politique de la Ville risque de diminuer les moyens alloués actuellement. Or le dispositif en place dans le 18e, dans le cadre de la ZSP, qui consiste à interdire la présence des prostituées à la suite de plusieurs interpellations, donne des résultats positifs : on pourrait s'en inspirer. Mais la suppression du délit de racolage va poser problème.

    En ce qui concerne le secteur Gare du Nord-Barbès, une note d'espoir : l'ouverture de la Salle de consommation (SCMR) devrait permettre d'obtenir des effectifs supplémentaires.

    _/_/_/ Pour élargir le périmètre, sachez qu'un Conseil de sécurité d'arrondissement a eu lieu dans le même cadre dans le 9e le 30 janvier dernier, et qu'un bilan des actions menées dans le cadre du constat local de sécurité est consultable en ligne : cliquez ici

  • Stalingrad, toujours le crack

    Parallèlement à la fermeture prévue des jardins d'Eole à partir du 18 mars, la préfecture de police publiait récemment un long article sur le crack, et en corollaire sur la récente création d'une zone de sécurité prioritaire dans le 19e. 

    Voici plus bas des extraits de cette publication. Si l'on admet que les addictions ont toujours existé, que la toxicomanie est un mal ordinaire, comme l'alcoolisme ou la tabagie, il serait temps de traiter les nuisances qui lui sont liées comme des nuisances ordinaires aussi. On autorise bien les alcooliques anonymes à se réunir, on organise la vente d'alcool et de tabac en la taxant au passage pour le plus grand bien des finances de l'état. Quelle différence avec les drogues ? Tous les usagers de ces substances dangereuses en sortent - quand ils en sortent - dans un état de santé inquiétant. Mais la méconnaissance des addictions (processus, sortie) par le plus grand nombre associée aux tabous qui les entourent, favorise les craintes et les angoisses. Mais les fumeurs dont les poumons sont nappés de goudron ne sont-ils pas eux aussi dans un état de santé inquiétant ? Les alcooliques ne sont-ils pas des malades dont la santé est également très précaire ? Le nombre des décès par cancer des poumons n'est-il pas un sujet préoccupant, et ne représente-il pas une charge lourde pour les caisses maladie de nos pays ? 

    Même si nous reproduisons les écrits de la Préfecture de police, nous ne sommes pas convaincus par l'action de la police en matière de drogues. Depuis des décennies, la législation est répressive plus que préventive sur ce fléau et elle a montré son incapacité à en réduire la portée. Alors à quand une autre vision et d'autres moyens pour limiter les ravages de tous ces produits qui fonctionnent par addiction du consommateur ? 

    Extrait du Pprama n° 257 du 27 février 2012

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    • Le crack : de quoi s’agit-il ?

    Dérivé de la cocaïne, aussi appelé cocaïne base ou free base, mélangé à du bicarbonate de soude et/ou à de l’ammoniaque, le crack se présente sous la forme de petits cailloux. Chauffés pour être consommés - par inhalation de vapeurs -, ils émettent à cette occasion des craquements qui ont donné son nom à cette drogue.

    • Ses effets et corollaires

    Son action est aussi rapide - 5 à 10 secondes - que brève, 5 à 15 minutes. La sensation de fulgurance et sa fugacité conduisent à répéter les consommations de façon rapprochée et compulsive. Les effets : rapide dépendance, état dépressif, hallucinations, comportement violent, paranoïaque, suicidaire et lésions pulmonaires. 77% des consommateurs de crack y associant de l’alcool, ce cocktail détonnant augmente encore le risque de violences mais induit également troubles et atteintes à la tranquillité et à la salubrité publiques – cris, vociférations, épanchement d’urine…

    • Le 19e arrondissement, un quartier particulièrement touché, une solution : la ZSP

    Ce tableau noir, c’est celui que connaît une partie du 19e arrondissement de Paris - la place de la bataille de Stalingrad, le bassin de la Villette, le jardin Eole, la cité Reverdy - et auquel les riverains - commerçants et habitants - sont confrontés quotidiennement. Aux nuisances importantes évoquées s’ajoutent la dépossession d’une partie des espaces - publics et privés (halls d’immeubles, parkings) - où consommateurs et trafiquants se regroupent et stagnent, ainsi qu’un fort sentiment d’insécurité dont sont également victimes touristes, passants, promeneurs.

    La vente et la consommation de crack constituent l’une des deux problématiques  (la seconde concerne les vols avec violences) ayant conduit à la mise en place d’une nouvelle zone de sécurité prioritaire (ZSP) dite « Stalingrad – Orgues de Flandre » dans le 19e arrondissement, le 13 février dernier. Il s’agit grâce à une coordination renforcée et suivie entre police, justice et collectivités territoriales de renforcer la sécurisation de ces territoires et de permettre aux habitants de se réapproprier leur quartier et d’user librement de l’espace public.

    • Le dispositif police de la ZSP* « Stalingrad - Orgues de Flandre » contre le crack

    Reprendre possession de l’espace public et empêcher par la suite les toxicomanes et les dealers de le réinvestir à leur seul profit, sont les missions qui incombent à la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), aux CRS et à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Ces services assurent une présence jour et nuit sur les points de fixation du trafic et mènent des opérations quotidiennes d’éviction. Parallèlement est accompli un travail de fond de démantelement des  réseaux par les directions de la police judiciaire et du renseignement, en charge des investigations et de la recherche d’informations.

    * La ZSP, zone de sécurité prioritaire est la seconde zone de cette sorte sur Paris après la création de la ZSP Barbès Chateau Rouge. 
  • Conseil de quartier et ZSP à la Goutte d'Or

     Hier soir, le nouveau commissaire divisionnaire du 18e, Nelson Bouard, tenait le haut de l'affiche. En place depuis peu dans le quartier, il a su expliquer aux nombreux habitants qui étaient présents à l'école de la rue Budin, de surcroît avec force détails, le dispositif novateur : une zone de sécurité prioritaire, la fameuse ZSP. Nous vous en avons beaucoup parlé ici depuis qu'elle a été officiellement présentée en septembre, puis un peu plus tard à la mairie du 18e aux acteurs de la vie locale, et enfin hier aux habitants de la Goutte d'Or, avec la présence de Myriam El-Khomri, adjointe au maire de Paris chagée de la sécurité et de la prévention, le vice-procureur Abdel Hakim Mahi et Dominique Lamy, élu du 18e président du conseil de quartier.

    Il ne faut pas croire que l'affaire est réglée parce que une demi-CRS par-ci et une demi-CRS par là patrouillent par groupes de trois hommes à longueur de temps. Toutefois accordons aux autorités, mairie et préfecture, que le dispositif est ambitieux, que les moyens en hommes sont là, que les méthodes ont été repensées, elles se veulent harmonisées, que la coordination est menée par le commissaire central du 18e, avec rigueur et volonté d'aboutir. On travaille dans le temps, avec du temps, des moyens et des objectifs. On nous a même parlé de vérifier régulièrement les résultats en face des objectifs visés. Il y aurait donc une exigence de résultats. Voilà qui est nouveau.

    Les habitants ont semblé sceptiques mais, malgré tout, désireux de laisser du temps aux autorités pour faire leurs preuves. Il ressort comme toujours un fort attachement au quartier, et des regrets sur la dégradation de la situtation environnementale, nuisances sonores, malpropreté, débordements de toutes sortes, etc. mais chacun s'accorde pour dire que le quartier est toujours très vivant.

    Le commissaire a fait état d'une interpellation récente qui montre que l'action de la police porte ses fruits. Je vous retranscris l'information telle qu'elle est relatée sur le site de la Préfecture de Police :

    Lutte contre la contrefaçon1367656419.jpg

    Il s’agit de l’un des objectifs pour les policiers de la ZSP Barbès/Château rouge (18e). Dans ce cadre, le 13 décembre, la brigade des enquêtes d’initiative locale (BEI 18) a interpellé une ressortissante étrangère préalablement identifiée comme fournisseur des revendeurs de rues du quartier.

    Ont été saisies près de 1 392 contrefaçons dans ses entrepôts situés rue des Poissonniers : 217 montres, 109 ceintures, 42 sacs, 21 sacoches, 426 paires de lunettes, 348 casquettes, 89 foulards, 75 portefeuilles et 65 porte-monnaie.

    Le service de l’accueil et de l’investigation de proximité local (SAIP 18) a été chargé de la poursuite de l’enquête.

    A 21 heures passées, Dominique Lamy a clos la réunion en soulignant l'ambiance apaisée des échanges, sans se cacher les problèmes qui demandent des solutions vraies, et en rappelant aux oublieux tous les changements qu'a vécu le quartier, ces dernières années, balayant rapidement l'espace public, la disparition des immeubles insalubres, le relogement des familles dans le même quartier. On est sur la bonne voie, mais il reste beaucoup à faire, et comme l'a dit une habitante, il reste à bâtir un projet dans lequel les habitants pourront s'investir pour garder la singularité de leur quartier, divers et vivant.

  • Manuel Valls descend du métro pour visiter la Goutte d'Or

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    Après la longue présentation de la Zone de sécurité prioritaire de Barbès - Goutte d'or mise en ligne hier, nous vous proposons quelques photos. Nos bons rapports avec la presse nous avaient mis sur la bonne piste... et ce n'était pas un hasard si à l'heure où Manuel Valls descendait l'escalier monumental de la station Barbès, nous étions là aussi. Nous n'étions pas les seuls mais la foule habituelle devant le kiosque était plus surprise que nous... 

    La réception non préparée a été des plus chaleureuses. Ajoutons que le ministre était très abordable, étonnamment disponible. 

    Les vendeurs de cigarettes ont évité de lui proposer Marlboro et Legend... Un peu surpris par la présence du ministre de l'Intérieur, qu'ils n'avaient pas repéré sur l'instant, ils se tenaient en ligne, droits comme des piquets le long des façades aveugles des anciens magasins Vano. Un ministre sur "leur" territoire... respect !

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    Daniel Vaillant et le Préfet Boucault l'accompagnaient dans cette visite de quartier, qui a continué en montant le boulevard Barbès.

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    Après une halte près d'une bijouterie du boulevard Barbès, la petite troupe entourée de journalistes et de photographes a remonté la rue des Poissonniers, longeant la mosquée de la rue Polonceau, jusqu'à la rue Myrha, qu'elle a remontée jusqu'à la rue Léon. L'accueil était très souriant. Il semble que la popularité de Manuel Valls ne soit pas une fiction ou une simple image des sondages. Même la Goutte d'Or est tombée sous le charme, à en juger par les sourires qui accompagnaient la marche. 

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    C'était l'occasion pour notre présidente, Elisabeth Carteron, qui avait l'oreille du ministre à portée, d'échanger quelques mots avec lui, et notamment d'évoquer le volet de la ZSP qui doit s'appuyer sur la réparation des dommages. Il semble en effet qu'un partenariat ait pu être conclu avec l'entreprise Decaux, qui gère le parc de Véib' de la ville, pour remettre dans le droit chemin des jeunes délinquants. Nous orientons-nous vers un nouveau slogan : les casseurs seront les réparateurs ? 

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    Manuel Valls est un maire de banlieue (Evry - 91), qui connait des situations analogues. Nous espérons que ce gouvernement-ci a choisi le bon moyen, qu'il a compris l'enjeu et qu'il travaillera dans la durée. Il met des moyens sur le quartier, c'est indéniable. Sur son site, la Préfecture de police détaille le dispositif : nous avons téléchargé la publication pour vous, elle est disponible ici

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    Crédits Photos Jeanne Caussé