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prévention - Page 10

  • Bertrand Delanoë, tranquille dans le 18e

    Jeudi soir, sous une pluie fine, nos pas nous ont conduits jusqu’à la mairie du 18e, place Jules Joffrin, où Bertrand Delanoë donnait ses réponses à la demande de tranquillité des Parisiens. Désormais les comptes rendus de mandat du maire se déclinent par thème. Tranquillité est un vocable nouveau dans la sémantique municipale. Jusque-là on a toujours parlé de sécurité et d’insécurité. A ces mots-là, on oppose généralement prévention ou répression. Là, devant une autre demande, récurrente depuis quelques années, qui se distancie nettement du sentiment d’insécurité (sur ce terme de « sentiment », il faudrait revenir aussi, car il exaspère beaucoup d’habitants, qui criaient littéralement le 20 octobre dernier leur ras-le-bol devant les incivilités, parfois les agressions dont ils sont victimes, et qui n’ont plus rien à voir avec le « sentiment».), les élus parisiens, le maire en tête, tiennent un autre discours.

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    Dans l’exposé, on introduit d’autres outils pour lutter contre les nuisances environnementales, au sens large, celles qui conduisent à un état d’insécurité et d’intranquillité. Outre les vols à l’arraché, les trafics en tout genre, les agressions sur les personnes, sont pris en compte dès lors, à leur juste valeur et leur fréquence, des délits mineurs qui contribuent au mal vivre des habitants. Ce sont les nuisances sonores dans certains quartiers animés, tard le soir et la nuit : les nouvelles habitudes de sorties et d’activités festives se sont généralisées à Paris et dans bien d’autres villes. Ce sont les conditions de malpropreté de beaucoup de voies principales ou secondaires, les recoins qui accueillent les épanchements d’urine, les dépôts sauvages, les encombrants. C’est encore la prostitution écartée des quartiers centraux, des « beaux quartiers », qui rend difficile la vie des riverains. Ce sont bien sûr les ventes illicites, frauduleuses, liées à la précarité aussi, qui envahissent, au sens propre, des espaces publics devenus impénétrables au passant lambda.

    Mettant en avant les efforts budgétaires de la Ville, Delanoë a évoqué parallèlement les carences de l’état, les diminutions de moyens alloués à la préfecture de police (moins 399 policiers sur Paris), dont il salue en passant la qualité des personnels. Ils travaillent bien avec les moyens qu’ils ont. Au passage, il soumet à la réflexion la possibilité de municipaliser les agents de surveillance de la Ville de Paris (A.S.P.), dont le financement est assuré par la Ville mais la maitrise et la formation par la Préfecture. Il regrette l’abandon de la police de proximité, et en présence de son fidèle colistier et ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant, il ne peut que trouver un soutien en cela. Les nouveaux patrouilleurs de Claude Guéant semblent signifier une certaine nostalgie de ce temps-là… (voir notre article à venir sur les Patrouilleurs… de proximité).

    Il souligne aussi combien le problème de l’insécurité est complexe, et Myriam El Khomri reprendra en détail cette position. Il ne suffit pas de mettre du « bleu marine », selon une expression chère à Daniel Vaillant, pour régler tous les problèmes. Il faut aussi passer par la prévention, par l’aide aux mineurs, aux familles, aux migrants en situation très précaire, par la lutte contre l’insalubrité (rappel des 1038 immeubles insalubres en 2001…), par l’urbanisme, l’aménagement des quartiers, par leur animation, accessible aux moins fortunés aussi, par les subventions aux associations qui créent du lien social dans ce grand melting pot qu’est le 18e arrondissement, et qui en tire aussi de la richesse.

    Nous passerons très rapidement sur les perturbations causées par un groupuscule venu montrer son hostilité à la création de l’Institut des cultures d’Islam.

    Pour résumer, même si ces propos étaient ceux de l’introduction par Daniel Vaillant, nous dirons comme lui que « la sécurité n’est pas un état naturel. La sécurité ne se décrète pas.  En revanche, elle est un droit du citoyen, y compris dans les quartiers populaires. » Souhaitons que la détermination du maire du 18e face aux occupations illicites de l'espace public trouve des applications concrètes dans un proche avenir. Il l'a répété plusieurs fois : la situation de Château rouge, des abords du Carré de biffins ou de Barbès n'est plus tenable.

  • Ce soir conseil de quartier Goutte d'Or-Chateau rouge à 19h30

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    Jeudi 20 Octobre
    à 19h30
    Ecole Budin, 5 rue Budin, Paris 18e
     

    Réunion publique du Conseil de Quartier :

    Réflexion autour de la sécurité

    et de la prévention à la Goutte d'Or,

    de l'art de vivre ensemble.

     

     

     


  • Des messages alarmants

    Nous recevons de temps en temps des messages d’inconnus du quartier qui nous connaissent malgré tout, à travers une participation à une réunion en mairie ou à un conseil de quartier, ou encore grâce à un surf sur internet qui les a conduit sur notre blog.

    Pas même adhérents, pas même voisins proches, mais animés du besoin de dire ce qu’ils pensent de la situation, de leur environnement, le dire à des personnes qui les entendraient, témoigner que parfois trop, c’est trop, y compris quand on est conscient que rien n’est simple, que les causes du mal sont complexes, que les solutions sont difficiles à mettre en œuvre.

    Ce lundi, nous avons reçu un long message de ce type. Ce n’est pas le premier. D’autres ont porté davantage sur la propreté, les tags, les vendeurs à la sauvette. Nous avons toujours répondu et relayé vers les élus, en ajoutant les compléments d’information dont nous disposions, en regroupant les témoignages pour leur donner plus de poids. Cette fois, le message se concentre sur la situation aux abords de l’Hôpital, à la sortie de la gare du Nord, côté rue de Maubeuge, et au cheminement rue Ambroise Paré. Une zone précise où se concentrent un marché de la drogue et les allers et venues des usagers, vendeurs et acheteurs de substances illicites.

    Coïncidence ou téléscopage de deux constatations : nous avions prévu de réagir à une invitation de la mairie de Paris, à travers sa Mission de prévention des toxicomanies – DASES,  à participer à une conférence sur les salles de consommation à moindres risques qui avait lieu le mercredi 5 octobre au Salon des arcades de l’Hôtel de Ville. Notre article est en ligne sur le blog à la date du 6 octobre. Le message de notre interlocutrice est ici ci-dessous : elle nous a autorisés à le diffuser.

    Je sais bien que ça paraît chaque fois un peu mesquin de s'inquiéter de son bout de chez soi, mais allez, je vais passer outre cette réserve et râler un bon coup sur mon bout de chez moi.

    En l'occurence, mon lieu de passage quotidien, journalier, et qui, s'il ne fut jamais buccolique, devient franchement sinistre et glauque.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionLa rue Ambroise Paré que j'emprunte depuis plusieurs années, contre laquelle je râle et peste au gré de sa saleté et de sa puanteur : de l'angle avec la rue Guy Patin et son urinoir sauvage - à noter que le bitume est brulé par les coulées d'urine ; depuis plusieurs semaines y est aussi abandonnée une barrière, allez comprendre pourquoi – jusqu'à l'entrée du RER rue de Maubeuge – idem pour les odeurs avec en prime la crasse, les poubelles non ramassées, en hiver les éclairages défaillants, les changements incessants de sens de circulation.

    Itinéraire de semaine. Il existe une variante possible le week-end, pire en crasse et odeur, le passage par les marches qui conduisent à la Gare du Nord, coté taxi.

    La mairie que j'avais interpelée à ce sujet il y a déjà 1 an – quand les algecos des chantiers de la Gare occupaient les ¾ du trottoir Maubeuge obligeant les piétons à s'enfiler les uns derrière les autres entre crottes de chien, cheminées des parkings, sans ampoule au lampadaire – la mairie donc me répondait que vivre à coté des gares avait quelques inconvénients ! Pertinent...

    Avec un certain fatalisme, j'observe que la propreté est un combat ardu quoiqu'entreprenne la mairie. Alors, j'enfouie mon nez dans mes cheveux et je passe.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionNon, ce qui m'inquiète, c'est les morts-vivants comme j'ai entendu les nommer une concierge de la rue Ambroise Paré. En 5 ans de temps, la rue est devenue un marché régulier où il y a de plus en plus de monde et toute la journée. La semaine dernière, à 8h du matin, j'ai vu deux gamines se précipiter au lieu de rassemblement, là, devant l'entrée des bureaux de la SNCF et interpeller les gens en quête de leur vendeur. Ca m'a plombée.

    Alors certes, jusqu'à présent, une certaine organisation des trottoirs réserve celui coté SNCF au marché, l'autre, coté Lariboisière, aux piétons. M'enfin, le marché a vraiment la côte : un seul trottoir va finir par faire juste. Certes aussi, je n'ai assisté à aucune violence visible, à aucune intimidation, si ce n'est des gens abimés et paumés (il y a eu meurtres quand même en 2009). Mon sentiment est que ce coin est lâché, abandonné ; en dehors de l'association Gaia régulièrement présente avec son bus (dorénavant 2 à 3 fois par semaine), aucune présence de personnes, pas de flics ou si peu que ça compte pour du beurre (la dernière fois où j'ai vu des uniformes, ils mettaient des PV aux véhicules ; c'est sûr qu'en matière de contrôle de la toxicomanie, c'est efficace !) : c'est là, que ça y reste ! Après tout, une partie de la rue est occupée par l'hopital et des bureaux, d'où moins de riverains, donc moins de protestations...

    Doit-on être fataliste là aussi ? Il y a des consignes pour éviter ce secteur et les remous qu'une intervention policière pourrait créer ?

    Il est impossible de décourager l'incrustation de ce marché dans ce bout de rue bien moche déjà ?

    Voilà...

    Merci si vous pouvez d'une manière ou d'une autre relayer l'info qu'il existe rue Ambroise Paré un marché de la dope qui s'incruste.

    Par ailleurs, la semaine dernière avait lieu une réunion du conseil de quartier (C.Q.) Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (lien vers le site des CQ du 10e). Le thème principal en était le logement dans le 10e, quels constats et quels enjeux ? Toutefois les animateurs, juste après leur présentation des règles du conseil de quartier, ont demandé au représentant de Coordination toxicomanie de faire un point, comme un retour sur le dernier CQ, en avril 2011 consacré à l’errance entre les deux gares, de rappeler ce que sont les Caarud, de dire aux habitants comment leurs animateurs travaillent dans ce secteur. Et surtout comment ils espèrent pouvoir intervenir différemment à l’avenir. Le projet est de reconquérir un territoire. C’est bien de cela dont il s’agit en effet. Les trois médiateurs qui interviennent près de l’Hôpital, autour du dispositif de distribution de seringues, situé rue de Maubeuge, avec le bus Gaia stationné à proximité, ont pour mission d’accompagner le processus de réduction des risques mais également de mener une médiation sociale. Sur cette emprise SNCF, à la sortie du parking Vinci, près du distributeur, entre l’entrée de l’Hôpital et les quelques commerçants de la rue, la situation est préoccupante – comme en témoigne si justement le message de notre correspondante -. Il faut certes recréer des liens entre les habitants qui désespèrent de la situation dans leur rue, contacter les commerçants, les gardiens d’immeubles, sensibiliser les riverains. Mais il faudrait réellement faire pression sur le législateur pour qu’il se montre moins obtu face à des solutions expérimentales. Seule une opinion publique – et donc un électorat potentiel – est en capacité de faire avancer les choses. Encore faut-il que l’information cherche à l’atteindre. Que la communication ne se limite pas à informer des publics déjà convaincus. C’est déjà ce que nous écrivions jeudi.

    Les expériences réalisées dans des villes comme Bilbao, Rotterdam ou Vancouver, qui faisaient l’objet de cette conférence (lien vers le programme en pdf),  montrent qu’une autre approche est possible. Une approche qui tente de rendre un peu de dignité aux usagers des drogues et un peu de tranquillité aux riverains de ces zones où se concentrent les problèmes. C’est maintenant dans les quartiers qu’il faut apporter ces vidéos, projeter ces documentaires édifiants, faire venir les chercheurs et les médecins. Ne tardons pas. Même les meilleurs fatiguent.


  • Les piétons sont vulnérables... attention

    paris,circulation,avcidentologie,code de la rue,certu,personnes-agées,prévention,sécurité-routièreLe bulletin PPRama de la Préfecture de police du 23 mars nous rappelle à juste titre que les piétons sont les premières victimes des accidents de la circulation à Paris. C'est peut-être aussi que l'homme - et la femme - y marchent plus qu'ailleurs. Les Parisiens ne sont-ils pas les plus faibles détenteurs de voiture ? Seulement quatre foyers sur dix posséderaient une voiture.

    En 2010, à Paris, les piétons ont représenté près de 42% des tués (18), 33% des blessés graves (234) et 1 645 blessés légers. A ce jour, les victimes piétons représentent la moitié des morts sur l’agglomération parisienne (17 tués piétons sur 33 morts en 2011).

    Ce sont les personnes âgées qui payent le plus lourd tribut. Ce sont elles aussi qui marchent le moins vite et qui peut-être n'anticipent pas bien la réelle dangerosité des situations. La Sécurité routière et l'équipe de "C'est pas sorcier" l'ont bien compris, puisque des petites vidéos le rappellent aux heures de grande écoute sur les chaines publiques, depuis le début de l'année. 

    Les seniors ont représenté 78% des morts piétons à Paris, en 2010. En outre, 21,5% des piétons sont accidentés alors même qu’ils traversent la chaussée de façon réglementaire sur les passages piétons, sont sur des refuges, marchent sur les trottoirs ou dans des aires piétonnes. Les responsables des accidents sont des conducteurs d’automobiles, de camions, d’engins deux-roues à moteur qui ne respectent pas la priorité accordée par le code de la route aux piétons régulièrement engagés sur les passages protégés.

    Par ailleurs, les statistiques révèlent qu'un piéton sur deux, blessé ou tué, est fautif, soit qu'il ait délibérément ignoré le passage pour piétons ou simplement négligé les règles du Code de la route, dont on aimerait bien qu'il devienne un code de la rue, comme nous le rappelons régulièrement.

    52,6% des piétons blessés ou tués sont fautifs et dans la plupart des cas ont emprunté la chaussée en négligeant les règles du Code de la route (959 accidents sur 1 865 impliquant des piétons).

     


  • Les gestes qui sauvent

    Dans le cadre de la Semaine du coeur,
    les 22 et 23 septembre 2010, de 13h à 16h
    à l'Hôpital LARIBOISIERE

    blog --- septembre 22 - les gestes qui sauvent.jpg
    Association de cardiologie Ile-de-France : plus d'info.

  • Radars dans Paris : à quelles fins ?

    Les radars dans Paris peuvent-ils empêcher des accidents ?

     

    Les radars automatiques présents dans Paris, déjà depuis quelques années, sont souvent installés dans des voies qui ont des allures de voies rapides mais qui ne le sont pas.

    Vous voulez des exemples d'emplacements de radars parisiens? Voici une carte et quelques adresses :

    104781.jpg

     

    -  Quai de l'Hôtel de Ville, entre le pont Louis-Philippe et le pont Marie, 50 m avant la station de métro,
    -  Voie Georges-Pompidou, juste après le pont Marie,
    -  Avenue d'Italie, au niveau de la concession Citroën, installé sur un mât,
    -  Rue de Maubeuge, au niveau du n° 53, installé sur un pylône, le plus proche de notre quartier,
    -  Cours Albert-1er, entre le pont de l'Alma et la Concorde,
    -  Quai de Bercy, un peu avant la descente du souterrain du pont de Bercy.
    -  et aux portes de Sèvres, Bagnolet, Champerret, Clichy, Pantin, Châtillon, Passy, Ivry...

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  • Pas de pitié pour les distraits...

    Les vols « à la détourne »

    Quand on anime une association, on se doit de glaner les informations un peu partout, et c’est ce qui nous a conduits à parcourir à maintes reprises le site de la préfecture de police. Elle diffuse un bulletin avec ses "gros coups", les prises qui marquent les esprits, les nouvelles, mais également des conseils de prudence et de bons comportements pour éviter certaines déconvenues.

    Par exemple, la description de ce vol bien délicat mais, oh, combien efficace.

    La technique du vol « à la détourne » aux distributeurs automatiques de billets consiste à… détourner l’attention d’une personne effectuant un retrait pendant qu’un complice manipule le clavier pour éjecter la carte bancaire. La carte est alors dissimulée dans un portefeuille, un journal…
    Il suffit ensuite aux escrocs, qui en général présentent bien et parlent poliment, de convaincre la victime que sa carte va ressortir si elle recompose son code secret… Une fois le code mémorisé, des retraits frauduleux ainsi que des achats sont aussitôt opérés avec la carte dérobée.

    Simple, non ?

    source : le PPRAMA n° 105 du 7 avril 2010

    Le site de la prédecture de police n'est pas aussi passionnant qu'un bon roman policier, surtout en période estivale, néanmoins on y découvre une grande quantité de renseignements, assez facilement - tout est relatif en ce domaine - et certainement plus rapidement qu'en téléphonant... Regardez-vous même : cliquez PP !

  • Les salles de consommation de drogues à moindre risque pour les nuls

    La Plate Forme Mondiale pour les salles de consommation à moindre risque à mis en ligne une petite vidéo de quatre minutes très pédagogique en utilisant un simple procédé de comparaison entre ce qui se passe à l'intérieur d'une salle à moindre risque et à l'extérieur.

    Rappelons qu'une telle structure n'est pas directement liée au traitement de la toxicomanie. On traite ici des risques qui y sont associés, aussi bien pour les toxicomanes eux mêmes que pour les personnes aux alentours.