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prévention - Page 9

  • les radars en ville : s'ils aident à diminuer le nombre d'accidents...

    Nous essaierons d'écrire "positif" pour ces derniers jours qui nous séparent d'une nouvelle année. Voici aujourd'hui de bonnes statistiques qui concernent la circulation à Paris et plus précisément l'accidentologie.  On pourrait regretter la présence de radars en général. Comme par exemple, sur certaines voies à grandes vitesses, autoroutes notamment, quand ils sont placés juste à quelques centaines de mètres d'un panneau qui limite la vitesse à 110 sans que les motifs soient très évidents. Combien de fois n'est-on pas tombé dans le panneau (et donc l'amende et le retrait de points) pour un 115 ou 120 !

    En ville, cela semble différent, car toutes les voies sont limitées à 50 km/heure. Les radars vont donc plutôt pénaliser les franchissements de feu rouge, ou la circulation en voie de bus. Au niveau de la vitesse, ce sont les automobilistes qui circulent trop vite sur les boulevards périphériques qui sont visés. Notamment la nuit. Et là, on ne peut qu'approuver. 

    Voici les informations que nous avons lues sur les bulletins de la Préfecture de Police. De bonne source, donc !

    Sur les 11 premiers mois de l’année 2012, tous les indicateurs de l’accidentologie routière s’améliorent à Paris :

    • 13 vies épargnées (34 tués fin novembre contre 48 l’an dernier à la même époque) ;
    • 192 accidents en moins (6406 contre 6598 sur les 11 premiers mois de 2011, soit une baisse de 2,9 %) ;
    • 286 blessés en moins (7302 fin novembre 2012 contre 7588 l’an dernier sur les 11 premiers mois, soit une diminution de 3,8%).

    Afin de pérenniser et d’accroître encore cette tendance favorable, la préfecture de police poursuit avec résolution son action équilibrée, fondée à la fois sur l’organisation de nombreux contrôles routiers pour réprimer les mauvais comportements routiers mais également sur des opérations de prévention, de plus en plus ciblées sur les comportements accidentogènes et les usagers les plus vulnérables.

    Afin de favoriser le respect par tous du code de la route, la préfecture de police s’appuiera également prochainement sur de nouveaux moyens de contrôle automatisés :

    • 5 nouveaux radars-vitesse seront mis en service d’ici à début 2013 (voir annexe 1). Ils viendront s’ajouter aux 15 actuellement positionnés dans Paris et sur le boulevard périphérique. Leur mise en service a démarré avec l’entrée en vigueur d’un nouveau radar Cours de Vincennes mercredi dernier (20ème) et s’échelonnera jusqu’au début de l’année 2013 ;

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    Un radar bien connu dans le quartier : celui de la rue de Maubeuge, peu après la rue Condorcet.

    • 11 nouveaux radars-feu-rouge seront également déployés d’ici le début de l’année prochaine, en fonction du résultat des tests de validation en cours (voir annexe 2). Il doit être précisé que Paris ne comptait à ce jour qu’un seul radar feu rouge, situé quai de Gesvres (4e), alors même que plus de 690 sont déployés sur le reste du territoire national.

    Le choix des sites d’implantation de ces moyens de contrôle automatisés découle directement d’une analyse de l’accidentologie de ces dernières années. Le seul objectif de ces équipements est de sauver des vies et de faire diminuer, encore, le nombre de blessés dans la capitale.

    Consultez les nouvelles implantations de radars-vitesse et de radars-feu rouge


     

  • Mairie du 10e mercredi : des interventions critiques mais responsables

    paris,10e,bertand-delanoë,rémi-féraud,myriam-el-khomri,prévention,sécuritéMercredi dernier en mairie du 10e se tenait le compte rendu de mandat du Maire de Paris. Nous y étions.

    Malgré le thème "prévention et sécurité", habituellement très suivi par des foules revendiquant à juste titre plus de tranquillité dans leur quartier, la salle était pleine, certes, mais étonnamment calme et disciplinée. En dehors d'une dame réclamant haut et fort plus d'éducateurs de rue autour du bassin de La Villette et de Stalingrad, les échanges ont été très courtois. On avait connu des comptes rendus de mandat autrement plus agités. C'est sous cet angle que nous trouvons la version de Cécile Beaulieu dans Le Parisien du 13 décembre un peu à côté de la réalité.

    Tous les adjoints n'étaient pas présents mais ils n'étaient pas tous concernés directement par le sujet. Nous avons reconnu Bernard Gaudillère et Olga Trostiansky (aussi élus du 10e), Claudine Bouygues et surtout Myriam El Khomri qui était en première ligne en tant que chargée de la prévention et de sécurité à Paris. Anne Hidalgo est arrivée un peu plus tard, après une réunion de travail sur le défilé de dimanche prochain en faveur de l'égalité et du mariage pour tous que la Ville soutient.

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    Nous avons également retrouvé Matthieu Clouzeau, ancien commissaire du 18e et maintenant directeur de la DPP (Direction de la prévention et de la protection) à la Ville de Paris.

    Nous sommes intervenus d'ailleurs lors d'une première question sur la réforme de cette direction. M.Clouzeau a d'ores et déjà accepté de nous recevoir fin janvier pour nous présenter ses nouvelles actions, tant au niveau de la médiation sociale que du contrôle et respect des réglementations, les deux axes essentiels de la mission de la DPP.

    Notre seconde question a porté sur la problématique du marché de Barbès, ou plutôt de l'après-marché, devrait-on dire.

    Depuis 2 ans, des vendeurs et vendeuses (car les femmes sont assez nombreuses) se sont installés les jours de marché autour et dans la station de métro. Depuis quelques mois, les vendeurs attendent autour du marché la fin de celui-ci en s'installant dans les rues avoisinantes. Le marché alimentaire se termine vers 14 heures ; après le nettoyage par les agents de la propreté ils s'installent maintenant sous le viaduc entre la station de métro et le carrefour Maubeuge-Tombouctou. Sans doute plusieurs centaines de personnes. Un peu moins quand il fait très froid.

    Nous ne sommes pas là dans un problème de sécurité, il s'agit pour la très grande majorité de personnes pauvres vendant des vêtements, des chaussures d'occasion même si nous pouvons voir aussi quelques trafics se greffer de ci de là. Rappelons que s'il y a des vendeurs c'est aussi parce qu'il y a des acheteurs, pauvres eux aussi. La situation est donc complexe et nous en avons bien conscience.

    Pouvez-vous nous dire où en sont les réflexions engagées par la Ville sur ces marchés qui se développent mais aussi se déplacent à d'autres endroits de la capitale, parfois, comme ici sous le regard des forces de police ? A défaut de traiter le problème en aval, quand les personnes précaires survivent par des ventes misérables, comment pouvez-vous traiter le problème en amont pour limiter leur nombre, et du point de vue les habitants, limiter aussi l'occupation illégale de l'espace public ? 


    images?q=tbn:ANd9GcRxzhJiziZ3YiHLDbOx4BkkW67xELVefTU6vFn9iFTAWfwW8EH1"On ne fera pas de miracle" s'est exclamé B.Delanoe. "Nous sommes en période de chômage et les marchés de la pauvreté se développent. C'est très difficile pour nous". La ville a mis en place il y a plusieurs années un marché aux biffins Porte Montmartre, un travail est réalisé en lien avec Emmaüs Défi   dans le 19e pour recycler des objets récupérés et permettre une réinsertion à des personnes exclues. Des actions donc, mais la tâche est immense.

    Dans le 10e, d'autres secteurs posent problème.

    Celui des abords des gares du Nord et de l'Est : l'association Vivre Gares du Nord et de l'Est, qui avait organisé il y a peu une manifestation boulevard de Denain, semble satisfaite des renforts de police maintenant présents et de la fermeture d''une supérette pour nuisances sonores liées à la vente d'alcool. Son représentant reconnaît une amélioration tout en regrettant que trop souvent les policiers ne descendent pas de leur voiture lors des rondes.

    Paul Zylberberg, au nom du Conseil des Seniors a demandé davantage de passages des agents de la Propreté sur le parvis. On aurait aimé que Bertrand Delanoë ne réponde pas un peu sèchement : « il faut que les gens salissent moins ». Les Seniors et les habitants du quartier ne sont tout de même pas responsables de la malpropreté du secteur !

    Le secteur Louis Blanc Aqueduc, représenté par un membre de la commission commerces du conseil de quartier, a rappelé le non respect de la réglementation de l'espace public par les commerçants (étalages, enseignes, dépôts sauvages...). Sa lettre à Bertrand Delanoë du 3 octobre est d'aillleurs restée sans écho. Le maire a promis une réponse.

    Secteur Château d'Eau-Strasbourg-Saint-Denis : C'est un quartier qui souffre d'une mono-activité, les salons de coiffure, passés en 15 ans de 25 à une centaine.... explique le représentant de Stop aux nuisances 10. Donc nuisances diverses, malpropreté, utilisation de produits toxiques, mais aussi  nuisances liees à la consommation d'alcool sur la voie publique. Un arrêté préfectoral a bien défini un grand périmètre d'interdiction mais les moyens de contrôle ne suivent pas. Le représentant de l'association évoque la loi Borloo de 2005 et son décret d'application tardif (décembre 2007) sur le droit de préemption des communes sur les baux commerciaux et artisanaux quand il y a cession. Pourquoi ce droit n'est-il pas plus souvent utilisé ? On évoque des ententes discrètes entre propriétaires de baux qui rend l'intervention de la municipalité mal aisée.

    paris,10e,bertand-delanoë,rémi-féraud,myriam-el-khomri,prévention,sécuritéAppelé à une autre manifestation, le maire de Paris a quitté la salle assez rapidement et c'est donc Myriam El Khomri qui a pris le relais. Nous avons apprécié le ton direct et sans langue de bois. Elle a notamment rappelé les diminutions d'effectifs dans la police ces dernières années (dans le cadre du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux) et les actions de prévention mises en place par la Ville. Elle n'a pas évacué, par exemple, le phénomène d'occupation illicite et préoccupante des Jardins d'Eole par des groupes de dealers qui en éloignent familles et enfants. Les Jardins sont actuellement fermés, a-t-elle confirmé, ils seront réaménagés et rendus au terme de ces travaux à leurs destinataires d'origine. Ce secteur est inclus dans le périmètre de la seconde ZSP parisienne. Le bruit court qu'une autre zone sur Paris serait dans les tuyaux, mais aucun élu n'a voulu encore la confirmer, ni la localiser.

  • Prévention et sécurité au compte rendu de mandat de Bertrand Belanoë

    L'annonce du thème choisi par la Mairie de Paris - et qui sert de base au compte rendu de Bertrand Delanoé - en visite dans le 10e demain soir, ne plait pas à tout le monde. Et notamment parmi les lecteurs fidèles du forum local dix-cute (voir http://listes.cqparis10.org/wws/arc/dix-cute )

    En effet, c'est un sujet qui revient souvent. C'était déjà le thème du dernier conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul le 19 octobre 2012. Ici même dans le blog d'Action Barbès nous avons à plusieurs reprises couvert et commenté la mise en place des zones de sécurité document?id=15477&id_attribute=111prioritaire, puis la venue de Manuel Valls dans le quartier. Ajoutez à cela une manifestation il y a un tout petit peu plus d'une semaine, devant la gare du Nord... et la coupe a tendance à déborder.  Normal.

    Qui a choisi ce thème à l'Hôtel de Ville ? Il est sans doute issu d'un mouvement d'opinions, le reflet des articles parus dans la presse, une réponse aux remontées de demandes des habitants. Tout cela ne sort pas de nulle part. Ces demandes que le maire du 10e transmet au préfet pour obtenir des moyens supplémentaires en policiers ne passent pas inaperçues. Dès lors il est normal que l'édile parisien vienne lui-même en débattre. L'an passé, il avait abordé ce thème en mairie du 18e, en lui accolant la "tranquillité", pour relativiser le terme d'insécurité qui peut parfois paraître exagéré. Les incivilités cumulées rendent la situation plus difficile, mais les statistiques policières ne confirment pas toujours une augmentation des crimes et délits.


    Très officiellement l'invitation est en ces termes :

    Poursuivant le mouvement initié en 2010, ces réunions portent dorénavant sur une thématique identifiée, correspondant aux enjeux qui structurent les politiques municipales. Le thème retenu pour le 10e est « Prévention et Sécurité ».

    Un grand témoin interviendra sur ce thème, permettant de poser le contexte de l’action de la Ville, de revenir sur des expériences menées, de lancer des réflexions…

    Cette réunion aura lieu le mercredi 12 décembre à 18h30 en salle des fêtes.

  • Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Vous savez que c'est un sujet qui nous tient à coeur. Plusieurs fois déjà, nous avons écrit des articles en faveur de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, qui existent dans plusieurs pays d'Europe. En France, la loi les interdit. Le gouvernement Fillon s'était opposé catégoriquement à porter le débat sur la place publique, y compris après les déclarations de Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, et elle-même favorable à une expérimentation. Les salles de conso, là où elles existent, ont montré qu'elles peuvent apporter un apaisement dans les relations entre riverains et toxicomanes et surtout une amélioration du suivi des personnes sous l'emprise de drogues. Elles conduisent aussi à une réduction des risques de transmission des hépatites virales et du VIH.

    paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,préventionDes voix autorisées se sont élevées souvent, parmi elles le Prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi (photo ci-contre en août 2010), l'INSERM, les leaders des associations militantes, l'association Elus, santé publique,territoire, les Verts et d'autres, pour défendre la création de salles de consommation, mais jusque là elles n'ont pas pu convaincre les autorités de passer à la réalisation. 

    De loin en loin, des médecins invitent à des colloques pour remettre la prévention sur le devant de la scène. Des politiques le font aussi, moins souvent. Ces jours-ci, le sujet est revenu sous les projecteurs : la presse du 9 octobre relatait le projet d'expérimentation présenté par les associations Médecins du Monde et Gaïa (voir article du Parisien, et celui de Métro). Plus près de chez nous, Alain Lhostis, conseiller de Paris du groupe communiste et conseiller du 10e, a organisé un débat sur le sujet au Point Ephémère, avec Marie Debrus (Vice-Présidente de l’AFR), Pierre Chappard paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,prévention(Coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques, ancien co-président d’Act Up) et Emmanuel Hirsch (Professeur d’éthique médicale). Si la ministre des affaires sociales et de la santé du gouvernement Ayrault a déclaré récemment qu'elle prendrait rapidement des mesures réglementaires qui permettent l'ouverture des salles de consommation, avec le dépôt d'un voeu en Conseil de Paris, Alain Lhostis souhaite accélèrer la procédure, car il y a urgence. 

    Son cabinet nous a transmis le texte du voeu qui, nous l'espérons, recevra l'aval du Conseil de Paris. 

    Conseil de Paris

    Séances des 15 et 16 Octobre 2012

    Vœu présenté par Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche relatif à l’ouverture et l’expérimentation d’une salle de consommation à moindres risques à Paris

    Dans sa séance du 19 octobre 2011, le Conseil de Paris, sur proposition du Maire de Paris, a adopté un vœu relatif aux salles de consommations à moindres risques pour les usagers de drogues.

    Ce vœu rappelle que dans le cadre de la politique de réduction des risques, de tels lieux dans lesquels les usagers de drogues peuvent consommer des produits qu’ils apportent, sous la surveillance de personnels qualifiés, ont fait leurs preuves en Allemagne, en Espagne, au Pays-Bas, au Canada par exemple.

    Ces salles permettent de réduire les risques sanitaires, offrent un contact médical, social et psychologique et sont un atout pour la sureté publique et la tranquillité des habitants en ville.

    Le Conseil de Paris a donc, dans ces conditions, voté favorablement pour l’ouverture d’au moins une salle de consommation à moindres risques dans le Nord Est de la capitale.

    Le Conseil d’arrondissement du 10e s’est prononcé à plusieurs reprises favorablement à l’examen de la possibilité d’une installation de ce type dans un quartier du 10e.

    La Ministre de la Santé a déclaré, il y a déjà plusieurs semaines, que le décret permettant ces premières installations dans les villes candidates était quasiment rédigé.

    Les associations de réduction des risques renouvellent l’urgence de prendre la décision d’installation de telles salles dans le cadre des 4e rencontres nationales de réduction des risques qui se tiendront les 25 et 26 octobre prochains. Les associations d’aide aux usagers de drogues et les associations de quartiers du 10e l’ont fait avec beaucoup d’engagement à l’occasion d’une récente réunion qui les a rassemblées à l’initiative de l’auteur du vœu.

    Dans ces conditions, sur proposition d’Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche, le Conseil de Paris demande :

    - que le Maire de Paris s’adresse à la Ministre de la Santé pour une publication de ce décret sans délai

    - que le Maire de Paris créé dès à présent les conditions d’une mise en place d’un premier lieu expérimental en organisant la concertation avec les habitants du Nord-Est parisien et la préfiguration d’une telle création avec les associations de prévention des risques.


    Toujours sur le même sujet, le maire du 10e, Rémi Féraud organisait mercredi soir, le 10, en mairie une réunion de travail, à la fois pour répondre à l'inquiétude, pour ne pas dire exaspération, des riverains des rues Ambroise-Paré et Saint-Vincent de Paul, principalement, et également pour présenter les associations qui tout au long de l'année font un travail de médiation et de prévention auprès des usagers de drogues. Ils ne sont pas toujours visibles pour les habitants, néanmoins leur présence fait progresser la situation. Comme l'ont exprimé différents intervenants, les programmes de réduction des risques ont fait reculer les épidémies de sida et de maladies virales qui transitaient par les seringues à usage multiple, de même que les interventions des associations permettent aux toxicomanes prêts à raccrocher de le faire. Un pas déterminant pour pacifier ce secteur très restreint mais grande source d'inquiétude pour les habitants et leurs enfants sera la création d'une salle de consommation à moindre risque. Les expérimentations sont encourageantes, ne tardons pas.

  • Conseils de sécurité pour la rentrée

    Selon les sources de la Préfecture de police, les cyclistes représentent presque 8% des victimes d’accidents de la route recensés en 2011 à Paris. Cette proportion est légèrement supérieure en été mais ne dépasse pas 9%. 

    L'été malgré les jours de canicule récents sur Paris - et dans d'autres régions de France, ne les oublions pas par "parisianisme" excessif - la préiode estivale se terminera donc dans quelques jours. Chacun va retrouver son mode de locomotion quotidien pour aller travailler ou vaquer à ses obligations régulières. Dans notre quartier tous les modes de transports sont présents et en grand nombre : deux lignes de métro (L2 et L4), des lignes de bus s'entrecroisent jour et nuit (30, 31, 54, 56, 85, N01, N02, N14, N44), et pour revenir à la bicyclette, les pistes cyclables y sont présentes depuis longtemps.

    paris,cyclistes,sécurité,préventionSur le terre plein central du boulevard de Rochechouart, elles bénéficient d'un couloir privilégié, protégé des autres usagers de l'espace public sur la quasi-totalité de la longueur du boulevard. On ne peut toutefois pas ignorer la présence de-ci de-là d'un touriste distrait qui préfère cheminer entre les haies de végétaux...  Sur les axes nord-sud que représentent les boulevards Barbès et de Magenta, la situation est toute différente : les pistes sont carrément sur les trottoirs, certes entre deux lignes d'arbres, l'une constituée des anciens platanes et l'autre plus proche de la chaussée, nouvellement plantée. Mais les pistes sont bel et bien situées sur le trottoir. Or le trottoir reste le domaine protégé des piétons. A ce titre, il semble légitime que sa présence soit tolérée, anticipée, voire respectée par tous, et en premier lieu par les cyclistes. Aucun espace public ne devrait être à l'usage exclusif d'une catégorie d'usagers dans une ville qui est par excellence un lieu de rencontres. Le respect devrait prévaloir du plus puissant au plus fragile, et sur cette échelle, c'est le piéton le pus fragile, aux dernières informations...

    Nous aimerions que nos amis cyclistes considèrent les pistes cyclables sur ces deux boulevards, surtout dans le sens allant vers le centre de Paris, comme des sites protégés de la circulation automobile (il y a malgré tout des croisements dangereux qui demandent une grande vigilence de leur part), et en même temps qu'ils veuillent bien voir les piétons comme des obstacles mobiles et non comme des ennemis encombrants, qu'il faut éparpiller à grand coup de sonnette.

    Suit un petit encart de la préfecture de police reçu pendant l'été :

    Cyclistes : les conseils de la rentrée

    Si en juillet 2011 le nombre d’accidents de cyclistes a été supérieur à la moyenne mensuelle, 60 contre 55, la tendance s’est inversée en août avec 41 accidents.

    Faire du vélo en ville nécessite de connaître le code de la route : une grande partie de ces règles s’applique également aux cyclistes (respect des feux tricolores et adaptation de la vitesse...).
    Etre cyclistes, c’est aussi respectez les plus vulnérables, à savoir les piétons ; rouler sur les trottoirs est passible d’une amende de 35 euros. 
    Enfin, pensez à votre propre sécurité : un certains nombre d’équipements sont obligatoires sur votre vélo (sonnette, freins...).

    Pour plus de détails, consultez l’intégralité de l’article sur le site Internet de la PP.

     
    Les amendes pour circulation sur les trottoirs ne s'appliquent pas pour les pistes situées sur les trottoirs, bien évidemment, mais l'adaptation de la vitesse, ce serait un plus !
  • Bilan de l’Opération Concertée de Nettoiement Approfondi

    Notre association avait participé en mai à l'OCNA organisée aux abords de la Gare du Nord, précisément entre Lariboisière et Saint Vincent de Paul. Le blog s'en était fait l'écho. Le temps a passé et c'est logique que nous ayons demandé un bilan de cette action aux co-organisateurs. Johanne Rosier de la Coordination Toxicomanies nous répond :

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    Vous aviez été informés en avril dernier de la tenue de stands de « propreté » dans le cadre de l’OCNA spéciale matériel de Réduction des Risques liés à l’usage de drogues, co-organisé par :

    - Les mairies du 10e et 18e

    - Les Divisions territoriales de propreté des 10e et 18e

    - Le service municipal du SMASH (service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène)

    - La Mission de Prévention des Toxicomanies de la Mairie de Paris

    - Les équipes intervenantes auprès des consommateurs de drogues aux abords de la Gare du Nord :

    - Gaïa 

    - SAFE 

    - Aurore-Itinérance jeunes 

    - La Coordination Toxicomanies

    Certains d’entre vous avez même participé à la marche exploratoire qui avait anticipé cette action.

    images?q=tbn:ANd9GcTTAZHcwSyIM6mZlYLptCiA4ap76LBTwjbJl-bOOoSeGVmsj-gLe périmètre de l’action allait du square Cavaillé-Coll à l’ensemble de l’enceinte de l’hôpital Lariboisière jusqu’au boulevard de La Chapelle (côté 18e).

    images?q=tbn:ANd9GcQ6_2V-d0iIBEpMm4kzwBoCYPWrJDgg8WBrvv24LbrCYZxOFIS3Cette opération avait les mêmes objectifs qu’une OCNA traditionnelle : nettoiement approfondi sur plusieurs jours et tenue de stands pour échanger avec les riverains. Nous avions ajouté à cette opération plusieurs spécificités : aller à la rencontre des consommateurs de drogues pour les sensibiliser aux questions de propreté et aussi aux risques liés au matériel de consommation de drogues laissé en rue.

    Suite au bilan de cette action, nous pouvons vous annoncer que l’expérience sera renouvelée au printemps prochain où vous pourrez une nouvelle fois rencontrer les différents partenaires. Nous avons également convenu d’organiser une maraude une fois par trimestre. Celle-ci regroupera un éboueur de la DPE, un agent du SMASH et un médiateur de la Coordination Toxicomanies, et aura pour objectif d’aller à la rencontre des consommateurs de drogues, afin de continuer la sensibilisation aux risques et aux questions de salubrité publique au sens large

    Nous restons à votre écoute pour améliorer la situation au regard des drogues sur votre quartier. Vous pouvez nous contacter au 01 53 28 77 89 ou par mail : rosier.johanne@coordtox.org

     

    Des adresses de contact :

    • Siège du SMASH 11 rue George Eastman - 75013 Paris - Tél. : 01 44 97 87 87 - Fax. : 01 44 97 87 75  -- contact mail : smash@paris.fr
    • Mission de prévention des toxicomanies 
      Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé (DASES) 
      94-96, quai de la Râpée 
      75570 Paris Cedex 12 
    • Coordination Toxicomanies - 46 rue Custine, Paris 18e, contact : 01 53 28 08 89 - infos@coordtox.org
    • SAFE : Tél. : 01 40 09 04 45  -- Mail : contact@safe.asso.fr

    • AURORE : secrtétariat du pôle  -- 22, rue Paul Belmondo 75012 Paris --Tél : 01.55.78.84.50 

    • Gaïa Paris - 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris - Heures d’ouverture : lundi mardi jeudi vendredi : 10h00-13h00, 14h00-18h00 Mercredi : 14h00-18h00  -  Tél lieu fixe : 01 77 72 22 00  --  accueil@gaia-paris.fr

    - CSAPA - antenne mobile : 06 15 45 46 71 (joignable les après midis entre 14h et 19h30 ; 7j/7)

    - CAARUD - antenne mobile : 06 15 02 65 12 (joignable les après midis entre 14h et 19h du lundi au vendredi)

    Addictions : informations diverses

  • Il n'y aura pas de feu d'artifice à Paris le vendredi 13 juillet

    Mais le 14 :

    paris,fête-nationale,feu-d-artifice,préfecture-de-police,prévention,sécuritéUn spectacle pyrotechnique qui durera environ 35 minutes aura lieu dès 23 heures dans le secteur du Trocadéro.
    Afin d’assurer la sécurité du public, le feu d’artifice regroupant habituellement plusieurs centaines de milliers de personnes, une importante zone sera interdite aux spectateurs, incluant les jardins du Trocadéro, les avenues Hussein 1er de Jordanie, Gustave V de Suède, Albert 1er de Monaco, ainsi que les terrasses du Palais de Chaillot, le parvis des Droits de l’Homme, la place de Varsovie, l’avenue de New-York, l’avenue des Nations-Unies, le pont d’Iéna, la passerelle Debilly. (Beaucoup de têtes couronnées dans ce quartier, des capitales étrangères... peu de rapport avec la Révolution Française en somme, à part les Droits de l'Homme, mais ne nous écartons pas du sujet...)

    Si vous voulez connaître dans le détail les mesures d'interdictions et de prévention contenues dans ce communiqué de la Préfecture de police, cliquez ici.

    (Notamment les mesures d'interdiction de cession et d'utilisation des certains artifices de divertissement à Paris ; les mesures d'interdiction de la vente à emporter de boissons alcooliques ; les mesures d'interdiction de stationnement et de circulation )

    Comme la préfecture l'écrit dans son communiqué :

    Le public est invité à utiliser les transports en commun, métro et RER, compte tenu des possibilités très réduites de stationnement aux abords de la zone du feu d'artifice.

    Et oui, le bon sens !

  • La sécurité reste le domaine de la Préfecture de Police

    Depuis longtemps notre association tente d'attirer l'attention des autorités, municipales  et/ou préfectorales, sur les problèmes d'occupation de l'espace public et de présence de ventes à la sauvette, sans que nous voyions des améliorations notables. Sauf à maintenir une présence policière qu'il est de plus en plus difficile à mobiliser sur ces problématiques, étant donné la baisse des effectifs disponibles.

    Nous avons demandé un entretien à Christophe Caresche, député de la 18e circonscritption, fin janvier. Pourquoi s'adresser au député ? Parce qu'il a été adjoint au maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité dans la précédente mandature et qu'il a choisi l'actuelle adjointe chargée de cette délégation, Myriam El Khomri, en tant que suppléante pour affronter les législatives en mai prochain.

    Comment s'organise la police à Paris ? Quelles solutions envisage-t-il ? La vidéo que nous vous proposons est exclusivement consacrée à la question.

     

    Il est fait mention d'un article du Monde du 29 décembre 2011, intitulé  "A Paris, des effectifs policiers inégalement répartis". Extrait :

    "Le nombre de gardiens de la paix et gradés dans les commissariats parisiens au 1er septembre s'explique pourtant, au moins en partie. Mais il témoigne aussi de la rigidité de gestion des effectifs au sein de la police. Il y a les raisons évidentes: le 1er arrondissement abrite le quartier des Halles, l'un des plus fréquentés de la capitale, le 8e (un policier pour 116 habitants) les Champs-Elysées, le palais de l'Elysée et nombre d'ambassades, le 7e (un policier pour 237 habitants) des représentations diplomatiques, également, et les ministères, etc. Mais on pourrait répliquer que le 10e arrondissement (un policier pour 314 habitants) accueille les gares du Nord et de l'Est."

    Dans le local de permanence du député, situé dans le 18e, la conversation se poursuit à bâtons rompus. Myriam El Khomri reprend la situation locale et explique quelques faits qu'il ne faut pas ignorer pour mieux comprendre.

    Au cours de la rencontre, nous avons également abordé d'autres sujets, comme l'ouverture l'année prochaine du Louxor, son impact sur l'environnement (et vice versa), le statut particulier de Paris dans le cadre de la loi PLM, entre autres. Nous vous proposerons d'autres séquences vidéo dans les jours prochains.

  • Rencontre avec le nouveau commissaire du 10e

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    Contrairement à ce que la Préfecture de police indique sur son site internet, le commissaire du 10e arrondissement de Paris est bien Gilbert Grinstein et non Jacques Rigon, son prédécesseur, que nous avions rencontré en avril 2009 et qui, semble-t-il, est devenu commissaire du 19e arrondissement depuis novembre 2010. C’est donc bien lui qui nous a reçus jeudi 2 février avec Mme  Motard de la Mission de prévention et de communication (MPC).

    La météo peu clémente ne nous avait pas découragés pour aller poser nos questions et celles envoyées par certains de nos adhérents. On nous consacrait un temps que l’on sait précieux,  il s'agissait donc d'être concis !

    L’action d’un commissariat, rappelons-le, se limite en termes de répression à la petite et moyenne délinquance. Tout ce qui relève du délit. Si l’affaire est plus sérieuse, c’est la police judiciaire qui prend le relais.

    Monsieur le Commissaire, quelles sont vos priorités ?images?q=tbn:ANd9GcSLjJZRzO72XUH14gal-2L4Xvp7lZKQ0RRHKH_bbLSjDs2vZ908

    « Tout est prioritaire. On ventile les effectifs (350-400 policiers, hors administratifs) 24h/24 le plus efficacement possible ». Pour les définir, Gilbert Grinstein réunit chaque mardi après-midi les services de la voie publique, la DSPAP, la BAC, la MPC, la police administrative. Mains courantes, dépôts de plainte, courriers transmis par le maire de l'arrondissement, le maire de Paris, le préfet et même la Présidence de la République, tout est passé au crible. « On prend contact avec la personne qui a envoyé la doléance pour  calibrer [vérifier que les forces que l’on compte envoyer sont proportionnelles au sérieux de l’affaire] et on assure le suivi la ou les semaines suivantes jusqu'à amélioration de la situation et clôture du dossier. » Le conseil du commissaire : mieux vaut écrire directement au commissariat du 10e et par mail, on gagne du temps ! --> commissariat-10@interieur.gouv.fr

    Quelles actions sont menées aux abords de la station Barbès pour lutter contre la vente à la sauvette, les trafics, et les marchés illégaux ?

    « Ces problématiques sont du ressort du 18e ». Cette réponse ne nous a pas étonnés. Nous l'avions déjà entendue. Il y a cependant des politiques conjointes avec le 9e et le 18e, ajoute le commissaire, sans nous les expliquer. La discussion a donc été rapidement terminée sur ce point.

    Et ailleurs, dans l’ensemble de votre secteur ?

    « En ce qui concerne le haut de la rue du Faubourg Poissonnière (que le commissaire abrège volontiers en Faubourg Poiss’ – ou Poisse ? –) sur lequel quelques bandes tentent d’implanter du racket, nous intervenons depuis plusieurs années ; les problèmes sont parfaitement identifiés et on a bon espoir de régler la situation. » Le racket s’exerce sans doute sur les commerçants. De notre côté, nous avons des signalements par nos adhérents qui se plaignent de la présence de groupes, très bruyants à la belle saison particulièrement, d’alcoolisation excessive due à l’ouverture nocturne de supérettes à proximité, et de trafics de produits illégaux. Nous voyons ce trottoir du faubourg côté 10e comme la base arrière de Barbès. Moins en vue, plus à l’abri. La situation avait poussé les riverains à lancer une pétition au printemps dernier : ils avaient été entendus par les maires du 9ème et du 10ème et les commissaires.

    Par ailleurs, le commissariat verbalise régulièrement pour des incivilités, mais G. Grinstein juge assez inefficace de délivrer des amendes à des gens le plus souvent insolvables et à mobiliser en sus des policiers qui seraient mieux affectés ailleurs. De même, il attire notre attention sur les comportements incivils qui sont devenus presque des gestes culturels : le crachat se répand, les gens jettent leur paquet de cigarettes sur la voie publique sans même y faire attention. Au bout d’un moment, il faut aussi se poser la question de notre éducation, constate-t-il, un peu las.

    EtkuAjBdfxxitWT5YAsifjl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ « Le Plan-caméras  (une cinquantaine pour l'arrondissement d'ici à l'été) est excellent pour lutter contre la délinquance. Il sera possible de mettre des « vidéo patrouilleurs » pour faciliter le travail et notamment pour gérer plus efficacement les doléances des habitants ». C'est l'avis du commissaire, que l’on ne partage pas forcément. 
    Des études ont montré qu'elle pouvait être au mieux une aide à la résolution des affaires mais pas une protection des citoyens comme son nom tendrait à le laisser penser. De plus, elle siphonne les budgets de la prévention.

    Comme nous l'entendons de beaucoup d'élus, G. Grinstein pense par ailleurs que l'ouverture du Louxor sera un facteur d'apaisement pour ce secteur. « Quand une rue est animée, ça dissuade les trafics, donc vive la culture », s’est-il exclamé. Puisse-t-il avoir raison !

    Où en est-on pour le secteur Gare du Nord- Hôpital Lariboisière ?

    De l’aveu du commissaire, le secteur est le plus lourd de l’arrondissement. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir à proximité la première gare d’Europe et la troisième du monde…  avec tous les flux et les problèmes liés aux trafics, vols ou mendicité. Et il faut ajouter les trafics de drogues rue Ambroise-Paré devant l’Hôpital Lariboisière. »  Le commissaire recense deux à trois grosses affaires de trafic par semaine. Il déploie bon nombre de policiers en civil et a installé des « planques ».

    Et au niveau de la circulation ?

    Nous avons une fois de plus déploré les problèmes de circulation autour de l'hôpital les jours de marché. Mme Motard précise qu'effectivement les policiers évitent d'y aller en voiture. La circulation est gérée par la Direction de la circulation, sur laquelle le commissariat n’a pas vraiment d’influence. « De plus, mettre des agents vers le marché ne résoudrait rien. » Quant au projet de l'hôpital de faire entrer les urgences par le boulevard de La Chapelle, après la construction d’un nouveau pavillon au nord, G. Grinstein n'a pas mâché ses mots : « C'est une erreur totale ». Il souhaiterait, tout comme nous, une grande consultation sur le plan global de circulation dans Paris. Il existe un Plan de Paris des Déplacements (PDP) qui vise la réduction de la place de la voiture... Des efforts sont encore nécessaires.

    Dernière information : contrairement à ce que nous écrivions le 16 novembre (puis le 1er décembre) dernier dans notre blog à propos des enlèvements d'épaves (qui nous avait été indiqué au téléphone par le commissariat), il y a bien un épaviste pour le 10e. Encore faut-il que les riverains informent la police (via le mail ci-dessus).

    G. Grinstein compte agir en bon gestionnaire : le nombre de ses troupes et le volume horaire dédié sont comptés. Il s’agit donc de répartir les agents le plus intelligemment et le plus efficacement possible. La question de savoir si le nombre d’agents est suffisant semble, en revanche, ne pas se poser pour lui. Devoir de réserve oblige, sans doute... en cette période électorale, la sécurité est un sujet « brûlant ».

    Prochaine étape pour Action Barbès: rdv avec le commissaire Clouzeau du 18e pour revenir sur le blog avec des informations précises sur les abords de la station.

     infos utiles :

    MPC du 10e : 01 45 23 80 21 ou 01 45 23 80 17

    MPC du 9e :   01 44 83 80 41 ou 01 44 83 80 96

    MPC du 18e : 01 53 41 51 45 - 46 - 47

     

     

  • CSPDA : Qu'est-ce que c'est ? On essaie de vous le dire...

    Maillage associatif – retrait de l'état

    Cette réunion avait déplacé essentiellement des responsables associatifs de la prévention et c'est bien compréhensible. Une très longue réunion (plus de 3 heures), autant dire qu’il fallait être disponible pour s'y rendre ! Nous essaierons ici de vous donner à lire ce que nous avons retenu et qui présente un intérêt local éventuel. Nous avons subi beaucoup de tableaux, de statistiques et de chiffres...

    L'arrivée d'un nouveau commissaire a piqué notre curiosité. Notre association avait entretenu avec son prédécesseur, Jacques Rigon, de bons rapports et bien avant encore, avec Jean-Paul  Pecquet, qui avait passé le viaduc du 10e vers le 18e, toujours dans les fonctions de commissaire central d'arrondissement. Gilbert Grinstein, qui vient du 17e  a insisté sur le traitement de toutes les doléances reçues au commissariat, qu'elles soient par courrier ou par mail. « C'est chaque mardi après-midi que le point est fait à la fois sur les nouvelles doléances et sur le suivi des anciennes. Rien ne passe au travers du filet donc. Cela permet d'utiliser les effectifs au bon moment au bon endroit. Actuellement une trentaine est traitée. »

    Que faut-il comprendre de cette invite ? A vous citoyens, déposez vos doléances ! Faute de quoi, les dysfonctionnements ne seraient pas traités ?

    Les grands axes du contrat de sécurité ont fait l’objet d’un long et fastidieux diagnostic : prévention de la délinquance, violences faites aux femmes, occupation de l’espace public et cohérence des réponses, prostitution, toxicomanie. Des axes communs à beaucoup d’autres arrondissements de Paris.

    Coordination - collaboration : des mots clés pour réussir les actions menées

    Droits des femmes

    Des représentants du Parquet de Paris, partie prenante du dispositif, ont rappelél’implantation du centre d’information et de droits des femmes, rue de Lancry ce qui permet un partenariat exceptionnel sans oublier la Maison de la justice et du droit, rue du Buisson Saint-Louis. Prochainement deux audiences spécialisées sur les violences conjugales se tiendront chaque semaine.

    Mineurs

    Le Parquet des mineurs a aussi son rôle à jouer, un rôle pénal et un rôle d'assistance éducative. Rappelons que les mineurs délinquants sont très souvent déjà victimes de mauvais traitements ou d’absence d’éducation. Pour la plupart d’entre eux, les deux tiers, il suffit d’un ou deux rappels à la loi pour que cela cesse.

    Le phénomène de bandes semble largement enrayé dans le 10e :il a globalement été réglé par une forte mobilisation des acteurs concernés.

    La politique d’assistance éducative réduit considérablement les actes de délinquance. Travail efficace sur le 10e, où 42 jeunes sont suivis, essentiellement des garçons et de plus de 16 ans.

    La Ville finance par ailleurs deux clubs de prévention, soit 17 équivalents temps plein pour cinq secteurs (Grange-aux-Belles, Bonsergent, Gare du Nord, les Portes, Rue du Terrage); ce sont 300 jeunes concernés par cette prévention. On constate une augmentation des doubles addictions drogue + alcool. Les familles sont plutôt demandeuses d’aide. Que propose-t-on aux jeunes ? des chantiers éducatifs, une 1e expérience professionnelle, des actions dans le domaine de la santé, des sorties, des séjours…

    L'impact de ces dispositifs est difficile à mesurer. Stéphane Bribard, élu chargé de la jeunesse, en a toutefois reconnu l'importance.

    La mission de prévention et de communication (MPC) du commissariat intervient dans les établissements  scolaires. Pour ceux-ci d’ailleurs le partenariat mairie-police est essentiel car les évènements qui ont lieu près des collèges ont une incidence très forte sur le climat au sein des établissements. La réussite éducative fonctionne bien dans le 10e, d’après Daniel Bonneton, principal du collège « Grange aux Belles ».  Des chiffres ont été livrés, bruts de statistiques,29 incidents signalés à l'académie: 13 dans l'établissement, 13 aux abords, 3 sur le trajet avec un taux de 75% pour les atteintes aux personnes. On est là dans des données assez peu compréhensibles, car un incident qui comporte une atteinte à la personne, n'est plus vraiment un simple incident... mais l'atteinte à la personne en langage policier, savons-nous précisément ce que c'est ? Oublions peut-être ces quelques chiffres pour l'instant, d'autant que les statistiques peuvent être interprétées de façons très diverses.

    Prostitution

    Pour la prostitution, deux lieux sont bien connus : Belleville avec une population exclusivement chinoise (en augmentation de 50% d’après Médecins du Monde avec parfois 120 femmes venant voir le bus chaque soir) et Porte Saint-Denis, plus cosmopolite, Afrique et Pays de l’Est. Les femmes ne sont interpelées qu’en cas de nuisances et de signalements. Dans un cas comme dans l’autre, sans doute beaucoup de misère et peu de libertés pour toutes ces femmes. (On est en plein débat au Sénat sur la prohibition). Plus près de notre quartier, il semblerait qu’une prostitution de mineurs existe gare du Nord. Discrète.

    Vente à la sauvette et produits contrefaits 

    "226 personnes interpelées entre avril et octobre 2011 : celles-ci ont des statuts précaires. On est donc sur un problème pérenne", a déclaré le nouveau commissaire.  Nous abordions là un problème que nous connaissons bien à Barbès ! Rémi Féraud l’a d'ailleurs rappelé en ajoutant que les interpellations autour de la station de métro sont comptabilisées par le 18e.

    Toxicomanie

    Dernier intervenant, Pierre Leyrit (Coordination Toxicomanie), que nous avions invité à notre assemblée générale en 2010 a donné quelques informations sur la situation actuelle.

    Les conclusions :  4 axes à poursuivre  pour l’année à venir

    • Maintenir le travail sur la prostitution et la toxicomanie.
    • Mettre en œuvre le suivi individualisé des jeunes.
    • Mettre en cohérence le réseau des partenaires et des associations sur le périmètre des gares.
    • Développer l’accueil des TIG

    Nous avons eu tout au long de cette réunion, la présentation d'une quantité de tableaux, pas toujours faciles à lire et qui ne permettent pas aux non avertis de se faire une réelle idée de la situation dans l'arrondissement. Ainsi, on nous dit qu'entre 2002 et 2010, on a le même nombre de faits constatés mais le taux d'élucidation varie de 15% à 33%. On serait même aujourd'hui à 36%. Mais de quels faits s'agit-il? Quels sont ces délits qui pour plus d'un tiers sont élucidés ?

    Pour obtenir de bons résultats, "de bons chiffres", ne va-t-on pas à la facilité ? En faisant nos recherches sur le sujet, nous avons lu un long article qui relativise les chiffres livrés au public et à la presse par le ministère de l'Intérieur. D'après les rapporteurs, le nombre de faits relevés seraient dus à la multiplication des actions de proximité. Peut-être. Nous vous proposons néanmoins la lecture du blog des Décodeurs qui donne un éclairage pertinent à ces chiffres, souvent mis en cause.

    images?q=tbn:ANd9GcRWCG6boVyrO9KTbhixvXal89CrJq7cgD1jmSmCCPmLu-mY-eDbCAEn résumé et très concrètement, on nous a dit qu'il faut croire à une baisse très nette de la délinquance en ce qui concerne les violences, mais il existe encore une marge de progrès pour les cambriolages, les vols avec violence (donc autres que les violences seules), ainsi que les menaces. Là encore depuis le début de l'année : 41% de baisse sur ces vols !! Pour les infractions aux stupéfiants, l'augmentation se justifie aussi par le nombre de patrouilleurs sur le terrain.
    On veut comprendre que la présence sur le terrain entraîne un plus grand nombre d'interpellations. On sait aussi que les interpellations sont des actions mesurables, c'est leur nombre qui entre dans la colonne face aux exigences de la hiérarchie (le fameux taux d'élucidation!), bien plus que le travail de prévention et d'assistance aux citoyens, qui est pourtant le quotidien des policiers de terrain, ceux-là mêmes qui peu à peu expriment leur frustation. Leur travail si important pour la cohésion de la société reste invisible...

    Il est annoncé également un recul des infractions à la législation du travail. Est-ce du au respect de ladite législation ou à un nombre de contrôles en baisse.... ? Car l'Inspection du travail, comme les services de police qui effectuent ces missions, n'échappe pas à la règle du remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Chaque chiffre donné peut être la base d'un nouveau question-nement. Ne peut-on pas faire dire tout et son contraire aux chiffres et aux statistiques, en général ?

    Une chose est sûre, sans le maillage associatif  et le travail de prévention réalisé, on pourrait craindre une situation plus explosive. L’état qui ne cesse de se désengager à ce niveau risque de contribuer à une dégradation sérieuse en terme de délinquance !

  • CSPDA..... Qu'est-ce que c'est ?

    C'est l'occasion ce soir d'entendre le nouveau commissaire du 10e arrondissement donner son point de vue sur la délinquance dans notre arrondissement. Le CSPDA, c'est donc le Conseil de Sécurité et de Prévention de la délinquance d’arrondissement. Il se réunit ce soir en mairie du 10e de 17 à 20h.

    La définition la plus exhaustive que nous en ayons trouvée est celle du Sénat. Nous vous la livrons in extenso :

     

    Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance

    Aux termes du décret du 17 juillet 2002, le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) est créé à l'initiative d'un conseil municipal. Plusieurs communes peuvent créer un conseil intercommunal, associant le cas échéant un établissement public de coopération compétent en matière de prévention de la délinquance.

    Le conseil est placé sous la présidence du maire ou d'un maire ou, le cas échéant, sous celle du président de l'EPCI membre.

    Il comprend, outre le préfet et le procureur de la République, des élus locaux, des représentants des administrations de l'État et des représentants des associations, organismes et professions concernés par les questions de sécurité.

    Il se réunit au moins deux fois par an à l'initiative de son président et, de droit, à l'initiative du préfet ou de la majorité de ses membres.

    Il est un lieu d'information et d'organisation de la coopération entre les différents intervenants dans le domaine de la sécurité et de la prévention.

    En matière de lutte contre l'insécurité, il favorise l'échange d'informations avec les services de l'État auprès desquels il retranscrit les attentes des populations. Il est en retour informé régulièrement des statistiques et de l'évolution de la délinquance dans le ressort territorial.

    Au titre de la prévention, il dresse le constat des actions de prévention et définit les objectifs et les actions coordonnées dont il suit l'exécution.

    Il constitue ainsi l'enceinte normale d'élaboration, de mise en oeuvre et d'évaluation des contrats locaux de sécurité.

    Il se substitue donc aux comités de suivi des contrats locaux de sécurité et aux conseils communaux de prévention de la délinquance institués en 1983 et relevant du décret n° 92-343 du 1er avril 1992.

    Son action est conduite en coordination avec celle du conseil départemental de prévention.

     

     Il faut ajouter cet alinéa :

    A Paris, il est créé un Conseil parisien de sécurité et de prévention de la délinquance. Des conseils pourront en outre être créés dans les arrondissements parisiens pour assurer le suivi des contrats de sécurité d'arrondissement.