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Marché de Barbès : de nouveaux sacs
L’esprit bio… dégradable souffle sur le marché de Barbès en ce début d’année 2017 !Nous avons eu la surprise de voir des sacs — ou des poches selon la région d’origine du client — dans une matière légère, douce aux doigts, comme un coton longues fibres lavé avec « Mirlaine » (mille excuses pour la pub gratuite !), un sac nouveau qui correspond aux caractéristiques de la norme ISO 16620-2* en vigueur depuis le 1er janvier 2017.Les marchands du marché du boulevard de La Chapelle seraient-ils en train de rentrer dans le rang, de respecter la règlementation à la lettre ? Tout doux, tout doux.... ils ne sont que sept ou huit à avoir pris le pas, mais rien ne nous dit que les autres ne vont pas suivre. A nous de les encourager et, pour nos achats, de privilégier les marchands les plus respectueux de l'environnement. Longtemps on a reproché aux stands de produits frais de ne pas être équipés de frigorifiques et finalement, petit à petit, ils y sont venus. -
Habitants de Chapelle et Barbès, vous n'êtes plus les seuls !
Nous avons reçu un témoignage en images qui tend à nous faire croire que nous ne sommes pas seuls à déplorer une dégradation de la situation environnementale de nos quartiers. Les mêmes causes créent les mêmes effets, dit le bon sens populaire. On peut le vérifier sur ce diaporama, vu sur YouTube, fait par un collectif baptisé "Beaux Boulevards".
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Priorité aux marcheurs et aux cyclistes
Pour nous tenir informés des dernières nouvelles relatives aux circulations dites douces, nous lisons régulièrement un site consacré à la vie sans voiture.... un peu utopique, sans doute, mais plein de bonnes idées, et de réflexions intéressantes. C'est CARFREE, qui rayonne sur le monde francophone, Belgique, Suisse, Québec... Nous vous le conseillons.
Nous avons récemment croisé un article sur l'influence que pourrait avoir l'instauration de la gratuité des transports en commun — qui toutefois n'est pas en discussion en Ile-de-France à notre connaissance ces temps-ci — sur les autres modes de circulation douce, essentiellement la marche et le vélo. A priori on pourrait penser que le bus gratuit supprimerait la tentation d'utiliser la voiture.... il n'en est rien, semble-t-il, car 1- celui qui prend sa voiture ne regarde pas trop au coût ou n'a pas de réseau rapide à sa disposition et 2- le nombre des bus pourrait-il absorber un surplus de voyageurs ?
Par ailleurs, nous avons pris l'avis d'un autre spécialiste qui ajoute que l'usager ne règle que 17% du coût réel de son trajet en transport en commun en moyenne, parfois même seulement 50% de cette somme grâce à la prise en charge partielle par l'employeur. Pour attirer plus d'usagers dans les transports en commun il faut en fait les rendre plus attractifs et non gratuits. Et laisser le vélo et la marche contribuer à la bonne santé des marcheurs et des cyclistes...
Nous vous laissons lire ci-dessous l'article de Frédéric Héran qui nous autorise à le publier sur notre blog, il est beaucoup plus convaincant et son argumentation est étayée !
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Pour construire une politique de déplacements urbains cohérente, il faut réussir à articuler efficacement l’ensemble des modes de déplacement. Or les modes ne sont pas égaux entre eux. Certains sont plus forts que d’autres : prennent beaucoup plus de place (par personne transportée), sont beaucoup plus dangereux parce qu’ils sont lourds et roulent vite, génèrent bien plus de bruit ou de pollution. Si on laisse faire, les plus forts chassent les plus faibles.
Le premier principe est donc de commencer par donner la priorité aux faibles. Or, ceux-ci ne sont ni les transports publics, ni les cyclistes, mais les piétons. C’est pourquoi, la ville doit être construite d’abord autour du piéton. Tous les autres modes de déplacement ne sont que des relais du piéton, des prothèses pour lui permettre d’élargir son horizon.
Parmi ces prothèses, le vélo est d’une efficacité redoutable. Avec ce simple exosquelette, peu coûteux, utilisant peu de matériaux et respectueux de l’environnement, le piéton augmenté va déjà trois à quatre fois plus loin ou couvre un territoire douze fois plus grand, avec la même énergie dépensée. Une solution déjà très satisfaisante pour les villes moyennes plates.
Même par personne transportée, le bus utilise déjà beaucoup plus de matériaux et génère bien plus de nuisances. Il ne fait pas bon circuler à pied ou à vélo à proximité d’un bus qui déboule. Comparé au coût des aménagements cyclables, le coût des transports publics pour la collectivité est très supérieur. Et surtout, comme l’expliquait si bien Ivan Illich dans Énergie et équité (1973), la marche et le vélo ont le mérite de laisser à l’usager toute son autonomie, au contraire du transport public et de la voiture qui le rendent dépendant d’une technique qu’il ne peut maîtriser. On sait en plus aujourd’hui que la pratique régulière des modes actifs est excellente pour la santé.
Quand les transports publics deviennent gratuits, le mode de déplacement le plus concurrencé est toujours le vélo, puis vient la marche et loin derrière la voiture. Quelques constats permettent de le comprendre. Les automobilistes sont déjà prêts à payer leurs déplacements bien plus chers qu’en transport public : cela ne les intéresse guère de bénéficier de transports publics deux fois moins rapides, même gratuits. Dans les villes moyennes d’Europe où la pratique du vélo est très développée, les transports publics le sont au contraire beaucoup moins. À Strasbourg, dans les années 1970-1980, la part modale du vélo a moins baissé qu’ailleurs en France, parce que les transports publics étaient particulièrement indigents dans cette ville occupée alors à débattre interminablement du choix entre un tramway ou un métro. À Dunkerque, les cyclistes préfèreraient de beaucoup que l’argent prévu pour rendre les transports publics gratuits soit investi directement dans la modération du trafic automobile et les aménagements cyclables, plutôt que dans un concurrent direct du vélo.
Bref, la gratuité des transports publics semble être une solution démocratique, voire même anticapitaliste. Mais de façon plus pragmatique, elle empêche ou freine l’essor des modes actifs et notamment du vélo, et contraint les habitants à dépendre toujours plus de solutions techniques qui les dépassent. Si l’on tient à se libérer de l’emprise de la voiture, alors privilégions d’abord les piétons, puis les cyclistes et enfin les transports publics. Et pour cela, la meilleure solution consiste à calmer le trafic automobile, sa vitesse et son volume. C’est ce que nous enseigne l’histoire européenne des politiques de déplacements urbains.
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Frédéric Héran est économiste des transports et urbaniste, auteur du livre Le retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe de 1817 à 2050, La Découverte, 2014, qui vient de sortir en poche à 10 €.
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La Promenade Urbaine Barbès-Stalingrad à la peine
Nous avions quitté la réunion du comité de pilotage Barbès d'avril dernier sur une note d'espoir. L'APUR, dont nous saluons une fois de plus l'implication et le travail réalisé en concertation avec associations et conseils de quartier, avait alors présenté des pistes à l'ensemble des services présents. Une réunion était annoncée après l'été plus particulièrement sur le carrefour Chapelle. On verra un peu plus tard, que le sujet n'a pas été traité.
Nous étions donc à l'Hôtel de Ville le 8 octobre pour faire le point sur le quartier Barbès mais aussi découvrir les propositions de la Voirie suite aux pistes présentées par l'Apur.
Beaucoup d'intervenants et de représentants de différents services de la ville, les commissaires, la RATP, on imagine aisément un temps d'expression réduit pour chacun. Alors de quoi a-t-on parlé ?
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Une petite victoire sous le viaduc
Nous ne comptons plus les signalements et le relais que nous avons toujours apporté aux mécontentements des habitants du boulevard de la Chapelle et des rues adjacentes, en matière de propreté. Les élus du 18e et les responsables de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) en savent quelque chose...
Comment dire ? On sait que le marché de Barbès est une grosse machine, une organisation difficile, une occupation de l'espace public chaotique, un stationnement des véhicules de transport des marchandises désordonné, etc. On le supporte parce qu'il a lieu deux fois par semaine, que la brigade spéciale de nettoiement des marchés est sur place juste à la clôture, les mercredis et samedis, et que bon an, mal an, le nettoyage se fait entre 14h et 16h, environ. Mais le reste du temps.... ?
Deux autres balayages ont lieu les lundis et jeudis de 10h30 à 12h, mais sans lavage contrairement à ce qui se passe après le marché alimentaire.
La programmation a sans doute été faite en fonction de critères de fréquentation qui n'ont pas été mis à jour et qui ne tenaient pas compte de la présence du marché aux voleurs de la placette Caplat-Charbonnière (occupation dense et activité de vente illicite de produits très variés dont on ne connaît pas bien l'origine). Ce marché se déplace fréquemment sous le viaduc dès qu'il pleut ou qu'apparait au loin un uniforme. Il se tient tous les jours en soirée. Le sous-viaduc balayé en fin de matinée se retrouve donc jonché de détritus quand le marché se disperse. Le sol reste sale jusqu'au balayage suivant, le lendemain matin au mieux. Les pieds d'arbres en témoignent.
Puis sont venus s'ajouter aux "marchés" précédents les marchés de la misère, des sauvettes nombreuses et faites de bric et de broc qui n'ont plus beaucoup à voir avec les biffins. Nous comprenons que ces échanges informels entre des personnes très modestes et précaires souvent peuvent avoir leur utilité, mais ils sont aussi gangrénés par des trafics mafieux et des gros bras qui s'imposent. Quoi qu'il en soit, ces sauvettes se déplacent et quand elles se regroupent sous le viaduc ou autour de la station de métro Barbès elles laissent derrière elles des salissures innombrables.
A l'écoute de nos réclamations et observations illustrées, la section 18e de la PDE, appuyée par l'élu, Gilles Ménède, a décidé la semaine dernière de redéployer des moyens et d'instaurer deux passages supplémentaires de nettoyage entre Barbès et rue de Maubeuge. Ils auront lieu les mardis et vendredis entre 10h30 et 12H.
Le plan de propreté comprendra ainsi 6 interventions par semaine.
On vous l'avait dit : c'est une petite victoire.