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Paris - Page 91

  • Excentric City à la Goutte d'Or

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    Béatrice Coron raconte des histoires en papier découpé. Elle vit aux Etats-Unis, où elle est très connue, ses oeuvres ayant entre autres décoré le métro de New-York. Sa conférence devant le prestigieux auditoire de Ted est devenue "culte" et a été visionnée plus de 800 000 fois sur le Net. Elle a choisi un éditeur français, les Grandes personnes, pour publier son premier livre grand public : Excentric City.

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    Ce livre sera présenté en avant-première Chez les libraires associés, qui consacrent une exposition à Béatrice Coron : Excentricités, du 19 septembre au 15 novembre.

    Vernissage le jeudi 18 à 18h30 en présence de l'artiste, et avec une performance de la compagnie Gazelle.

    paris,culture,exposition,vernissage,béatrice-coron

  • Dimanche matin ordinaire à Barbès

     paris,propreté

    Me voilà dehors pour aller à un vide grenier organisé sur le parvis de l'église Saint-Bernard. Il est 8h. Devant chez moi, un homme à vélo planque un sac plastique sous une Autolib'. Des cigarettes probablement. Depuis que des vendeurs sont repoussés du kiosque, ils vont vers la sortie Patin du métro et je vois régulièrement des sacs déposés sous les voitures. Il y a deux jours, c'était à la suite d'une intervention de police.


    Quelques vendeurs sont déjà en activité mais il y a peu de clients. Le boulevard de La Chapelle et la placette Charbonnière sont jonchés de détritus. Rue de la Charbonnière, rue Caplat même état. Un employé de la boulangerie au carrefour avec la rue de Chartres nettoie le devant de la boutique, ramasse les canettes dans le caniveau, jette les cartons dans une grande poubelle. J'imagine que c'est ainsi tous les matins pour lui.


    Les abords de l'église sont propres mais aucune âme qui vive. Je me demande si le vide grenier a bien lieu. Du coup, je continue et reprends la rue Polonceau. Dans le square Léon, deux agents de la propreté sont au travail. Le lieu est agréable.


    Un adhérent d'Action Barbès se plaignant régulièrement de l'état de saleté du boulevard Barbès et du manque de nettoiement, je décide d'y passer. Côté impair, une voiturette à brosse s'active sur le trottoir. Côté impair, on a déjà lavé. mais je dois reconnaitre que si le trottoir est mouillé, il y a encore beaucoup de papiers et autres détritus. Donc, comment procèdent les  agents? Ils repassent après avec des balais? Quel intérêt?


    Un homme donne du pain aux pigeons. J'ai envie de lui adresser la parole puis je renonce. A quoi bon. Je l'ai fait de nombreuses fois sans succès.


    Autour du kiosque qui est déjà ouvert, c'est propre. Un seul vendeur de cigarettes en train de compter ses billets.


    L'eau continue de couler à flots sur le boulevard face au Louxor. C'est ainsi depuis une semaine malgré mes deux signalements à l'élu chargé de la propreté dans le 18e. Décourageant. Heureusement, le soleil pointe le bout de son nez.

    ***** Toute dernière minute, ce tweet :

    paris,propreté

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    Ne désespérons pas...

     

  • Quand la mairie du 9e fait fausse route et nous mène en bateau !

    La période estivale est souvent propice aux travaux de voirie dans la capitale, permettant de réduire les inconvénients pour les résidents. C'est donc cet été qu'une modification dans le stationnement des fameux « deux-roues-motorisées » (2RM) a été entreprise rue du Delta.

    Quels sont les faits ?

    Avant l'été, une aire de stationnement réservée aux 2RM existait devant le 19 de la rue du Delta à 30 mètres du carrefour avec la rue de Rochechouart. Cette zone pouvait accueillir environ une trentaine de motos et scooters.

     

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    19 rue du Delta -photo Google street - juin 2014

    La municipalité a décidé de changer l'implantation de cette aire de stationnement pour la mettre plus près du carrefour, sur le côté pair cette fois de la rue du Delta. Cette nouvelle aire a une capacité d'une petite vingtaine d'engins en étant très optimiste.

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    Nouvelle aire de stationnement des 2RM - photo mairie du 9e

    Quels sont les bénéfices ?

    La question du stationnement des 2RM est un problème devenu crucial à Paris tant la quantité de ces engins a augmenté ces dernières années. Qui ne voit que faute de places, les propriétaires des 2RM se garent sur les trottoirs un peu n'importe où ? Notons au passage que le problème n'est pas uniquement le stationnement mais aussi bien souvent la circulation sur les trottoirs, ce qui ne semble pas trop préoccuper la Préfecture de Police dans un cas comme dans l'autre.

    La réalité mathématique de l'opération estivale rue du Delta nous oblige à dire qu'il y a, de fait, une réduction du nombre de places de stationnement pour les 2RM, d'une dizaine environ au mieux mais plutôt une quinzaine en réalité (le nouvel emplacement comprend huit rangées marquées au sol pouvant contenir chacune deux engins). Où est le bénéfice ?

    Un autre résultat vient en conséquence de ce réaménagement : la mise à disposition de nouvelles places de stationnement pour …... les voitures (quatre ou cinq)  ! A l'heure où nous devrions tout faire pour limiter au maximum la présence d'automobiles dans la capitale, voilà des travaux qui ne vont pas dans le sens de l'histoire. Là encore, où est le bénéfice ?

    Quel jeu joue la mairie du 9e ?

    La question de la présence de la voiture dans la capitale a toujours été un sujet séparant la droite de la gauche à Paris. L'objectif ne doit-il pas être la reconquête de l'espace public par les piétons ?

    Pour le seul 9e, que n'a t-on pas entendu ces dernières années de certains lors du réaménagement de la rue de Maubeuge qui allait tuer le petit commerce et interdire l'accès au quartier des Grands magasins au Sud de l'arrondissement, lors du réaménagement du haut de la rue des Martyrs qui allait avoir les mêmes conséquences pour le petit commerce. Le vrai résultat c'est que la circulation n' est pas pire qu'avant rue de Maubeuge (mais pas mieux il est vrai), que les commerces du haut de la rue des Martyrs ne semblent pas avoir trop souffert et que les riverains sont généralement satisfaits de ces opérations qui ont permis de planter des arbres en élargissant les trottoirs.

    Ici, nous avons l'opération inverse, c'est à dire la mise à disposition de places de stationnement pour les voitures, certes en nombre limité, autrement dit un appel d'air. La mairie du 9e a t-elle entrepris une reconquête de l'arrondissement par la voiture, petites touches par petites touches ? Quatre ou cinq places là et quatre ou cinq dans chacun des parkings 2RM de l'arrondissement, cela peut faire beaucoup et correspondre à un inversement de tendance. La question mérite d'être posée tant on sait que l'électorat de la nouvelle municipalité est le plus souvent pro-voiture. Reconquête de la voiture encore avec la disparition devant le 85 rue de Rochechouart des épingles qui permettaient aux vélos de s'accrocher. Celles-ci ont été sciées (par qui ?) à leur base libérant l'espace pour une ou deux voitures.

    Il nous faut aussi mentionner la communication de la mairie du 9e, que certes nous ne pouvons qualifier de mensongère, mais qui est quand même très spécieuse. Sur le site Internet de la mairie, il est dit : "Des nouveaux emplacements ont été créés pour les deux-roues motorisés ..... à l’angle de la rue Rochechouart et de la rue du Delta". L'information n'est pas fausse même si le terme « nouvelles » est très discutable, mais la mairie oublie de raconter l'histoire dans son ensemble comme nous venons de le faire ici, ce qui diminue considérablement si ce n'est annule l'intérêt de ces travaux. En clair, on peut se demander si la mairie du 9e sait compter (passer de 30 à 20 places n'est pas une création de nouvelles places) et si elle n'aurait pas tendance à vouloir faire du neuf avec du vieux ? Quoiqu'il en soit, ce petit épisode va nous amener à regarder de près la communication de la mairie car le citoyen responsable et avisé n'aime guère être mené en bateau.

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    Situation actuelle de l'aire de stationnement des 2RM au carrefour Delta/Rochechouart

  • Promenade urbaine Barbès Stalingrad : un projet au point mort ?

    paris,promenade-urbaineLe projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé par Action Barbès pendant la campagne des dernières élections municipales vous a été présenté sur ce blog le 17 Mars.

    Où en est-on six mois après ?

    Disons en préambule que l'accueil fait à cette proposition a été très bon et très consensuel, tous les candidats aux élections, quelque soit leur bord politique, en ayant approuvé le principe. Cela a d'ailleurs été confirmé lors des Conseils d'arrondissement des 10e et 18e du printemps au cours desquels Action Barbès a présenté un voeu sur le sujet (voir le compte-rendu sur ce blog).

    Signe encourageant, Rémi Féraud, maire du 10e, et Eric Lejoindre, maire du 18e qui ont décidé de faire cause commune pour ce projet, ont écrit en mai une lettre à la nouvelle maire de Paris lui demandant de bien vouloir saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) afin que le travail commence sérieusement (voir cette lettre).

    Au début de l'été, Action Barbès a rencontré une élue du 18e chargée de la Démocratie locale et qui souhaitait parler du projet, Action Barbès ayant beaucoup insisté sur l'absolue nécessité d'une large concertation pour définir le projet. Il nous a alors été annoncé, certes avec beaucoup de prudence, que le projet de promenade urbaine pourrait être financé dans la partie budget d'investissement du budget participatif décidée par les citoyens (5% du budget soit 70 millions € par an) suite à un vote, les projets de toutes natures financés par ces 5% étant mis en concurrence les uns avec les autres (voir le principe du budget participatif sur le site de la mairie de Paris).

    Relancé en ce début septembre sur le fait de savoir si Anne Hidalgo avait bien mandaté l'APUR pour lancer le travail préalable au projet, le maire du 10e nous a répondu que cette demande n'avait pas encore été faite et que le projet de promenade urbaine pourrait être inscrit dans le budget dit "participatif" pour son financement, confirmant les propos du début de l'été dans le 18e.

     

    Alors Action Barbès se pose des questions !

    A aucun moment au cours de la campagne électorale, que ce soit dans nos entretiens avec les candidats futurs maires dans le 10e ou le 18e il n'a été question de financer le projet par ce biais. Au contraire, on pouvait comprendre de leur propos qu'il s'agissait là d'un projet structurant pour les deux arrondissements mais aussi pour Paris en général et qu'en conséquence il serait sans doute géré par l'Hôtel de Ville. Les propos de Mme Hidalgo sur le sujet allaient dans le même sens et c'est elle qui a suggéré de faire appel à l'APUR, quand elle est venue sur place écouter notre association.

    Sans minimiser les projets qui pourraient être financés par les 5% du budget d'investissement liés à la décision des citoyens par un vote, on peut se demander si nous jouons là dans la même cour ? Autrement dit, il est très probable que le coût total du réaménagement de l'axe Barbès Stalingrad avec tout ce que cela implique comme impact aux alentours, au niveau du carrefour de La Chapelle par exemple, sera très au-delà des possibilités de ce budget participatif.

    Par ailleurs, si ce projet reste financé par le budget participatif, encore faut-il qu'il passe par le vote des citoyens, ce qui ne garantit pas son succès.

    Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre ont pris des engagements pendant la campagne électorale à propos du projet de promenade urbaine auquel Action Barbès est attachée. Ceux-ci sont très clairs. Nous sommes déjà inquiets sur son avenir.

  • Forum des associations du 9e

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    Le traditionnel forum des associations du 9e se déroulera le samedi 13 septembre prochain de 11h à 18h à la mairie du 9e, rue Drouot.

    La mairie du 9e étant assez éloignée de Barbès, nous avons décidé de ne pas participer à ce forum cette année mais que cela ne vous empêche pas d'y faire un tour !

  • Démocratie locale ou animation locale ?

    Que se passe t-il dans le 9e ? Pas de conseils de quartier depuis 6 mois, un CICA réaménagé, regardons ces sujets de plus près.

    La nouvelle municipalité issue des élections de mars dernier a abandonné l'intitulé démocratie locale pour celui d'animation locale en y incluant les relations avec les associations pour la conseillère d'arrondissement déléguée, Isabelle Vught. Il ne faut peut-être pas attacher trop d'importance à ce changement mais les mots ont néanmoins un sens.

    Le Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement (CICA)

    Le Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement (CICA) est l'organisme qui fait le lien entre les associations qui souhaitent s'impliquer dans la vie locale et la municipalité. Par une lettre datée du 27 juin reçue par Action Barbès, Delphine Bürkli, la nouvelle maire du 9e,  annonce sa volonté de réaménager le fonctionnement du CICA afin de permettre aux associations d'interpeller le Conseil d'arrondissement et se mettre ainsi en conformité avec le code général des collectivités territoriales (loi de décentralisation de 1982). Action Barbès milite depuis longtemps pour que dans le 9e, à l'instar de ce qui est fait dans le 10e par exemple, les associations puissent poser des questions, émettre des voeux devant les élus rassemblés. Nous en avons souvent parlé avec la maire qui y semblait favorable. La formule retenue ici est hybride. En effet, si les associations pourront bien s'exprimer devant la municipalité, elles ne pourront le faire qu'épisodiquement, le CICA ne se réunissant qu'une fois tous les trois mois au mieux. Par ailleurs, sous couvert d'efficacité et de préparation des réponses par les élus, la mairie envisage de faire une sélection des thèmes mis à l'ordre du jour. Il est clair que cette manière de procéder n'est pas acceptable. Que les associations envoient quelques jours à l'avance les sujets qui les préoccupent pour ne pas prendre par surprise les élus est évident, mais une sélection de ceux-ci est inacceptable, quand bien même celle-ci serait faite par le bureau du CICA et quand bien même cette disposition serait conforme à la loi de 1982. Tout ceci pour dire qu'en fait l'interpellation de la municipalité via le CICA n'est probablement pas la meilleure façon de procéder. Pourquoi ne pas incorporer une telle disposition dans le règlement intérieur du conseil d'arrondissement qui se tient lui une fois par mois, sachant que si elle respecte le champ de compétence du conseil, l'interpellation est acceptée de droit, c'est à dire sans pré-sélection ?

    Conseils de quartier

    Dès son arrivée à la mairie du 9e, Delphine Bürkli n'a pas caché sa volonté d'actualiser la charte des conseils de quartier du 9e. Il est vrai que cette question avait fait consensus dans Paris lors de la campagne électorale, chacun constatant un net essoufflement de ces conseils. Concernant le 9e, il faut aussi remarquer que ces conseils de quartier n'ont jamais vraiment fonctionné comme ils auraient du le faire. Pour prendre exemple encore sur le 10e, il suffit d'avoir assisté à une séance du conseil de quartier Saint-Vincent de Paul Lariboisière dans le 10e et à une séance du conseil de quartier voisin Trudaine Rochechouart pour bien voir la différence, sans dire pour autant que le fonctionnement de celui du 10e est exemplaire. Où en est-on de cette mise à jour ? Y a t-il eu concertation avec les équipes d'animation voire les conseils eux-mêmes ? Personne ne semble le savoir aujourd'hui. En tout cas, Action Barbès ne le sait pas.

    Ce que nous constatons par contre, c'est qu'aucun conseil de quartier ne s'est tenu depuis 6 mois, toujours à notre connaissance, et que cela n'est pas normal.

  • André Citroën : des engrenages à la Traction !

    paris,9e,10e,andré-citroën,traction-avantVous connaissez évidemment le constructeur automobile français Citroën - marque qui est, dans le monde, la plus collectionnée par les amateurs de voitures anciennes!

    Cependant, peut-être êtes-vous moins familiers avec son fondateur, André Citroën (photo ci-contre), le père de l'automobile moderne qui a révolutionné l'industrie automobile?

    Et pourtant... nous ne pouvons rester indifférents à la vie d'André Citroën, qui est loin d'être un inconnu pour nos quartiers.

    Cet industriel visionnaire, cet entrepreneur avant-gardiste, est en effet un enfant du 9e arrondissement, où il grandit à la fin du XIXe siècle. Puis, au début du XXe siècle, le jeune homme fait ses premiers pas d'industriel dans le nord du 10e arrondissement.

    Bien évidemment, on ne peut pas parler de son histoire sans évoquer sa voiture la plus emblématique, la "Traction Avant", qui bouleversa le paysage automobile de l'époque. D'autant que ce modèle de légende fête cette année ses 80 ans, avec notamment, la tenue d'un grand rassemblement de véhicules anciens non loin de Paris le week-end prochain...

    Autant de bonnes raisons, donc, pour raconter cet homme audacieux sur ce blog!

    Et pour approfondir ce sujet, ne ratez surtout pas les 2 supports multimédias uniques que nous avons intégrés à la fin de cet article: d'une part, la vidéo passionnante expliquant la révolution et le pari de la Traction et, d'autre part, l'émission de radio diffusée sur France Culture il y a quelques années. 

     

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  • Salle de conso : point de la situation à la rentrée

    Pour bien des sujets, la rentrée de septembre est le moment des bonnes résolutions mais aussi l'occasion de faire le point sur ce que nous avons un peu délaissé pendant l'été !

    Le projet de salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) va son train de sénateur. Inutile de rappeler ici les péripéties de l'hiver et du printemps 2014 (voir là). Le texte de loi traitant de Santé publique incluant des dispositions à propos de la mise en place des SCMR sera présenté au Conseil des ministres en septembre pour un examen au printemps 2015 par le Parlement. Rien de bien nouveau jusque là mais quelques détails ont quand même filtré si on en croit la dépêche AFP du 29 Août dernier et le projet de texte lui même qui a fuité dans la presse.

    A ce stade, deux informations doivent retenir notre attention.

    La mise en place de ce type d'établissement ayant pour objectifs (mais pas seulement) la réduction du risque lié à l'injection de drogues sera "expérimentale" pour une durée de 6 ans. L'autorisation de lancement et d'ouverture de projets sera donnée par Décret du ministère de la Santé. On ne touche donc pas à la très répressive Loi de 1970. Ni la dépêche de l'AFP ni les articles publiés dans la presse sur le sujet ne mentionnent les dispositions légales à mettre en place pour que la détention de drogue et son utilisation par les toxicomanes ne tombent sous le coup de cette Loi de 1970. Autrement dit, que la police puisse agir dans un cadre légal clair d'une part, que les usagers de drogues puissent aller à la SCMR sans crainte de problèmes avec cette même police d'autre part. Espérons que le texte de la loi éclaircira cette question fondamentale.

    Il faut noter aussi que le projet de loi ne semble pas comporter de limitation du nombre de SCMR qui pourraient être installées en France. Jusqu'à présent, chacun s'accordait à penser que Paris, ville candidate pour cette "expérimentation", serait l'unique projet. Le projet de loi semble ouvrir des perspectives plus larges et des villes comme Bordeaux ou Marseille, qui avaient fait aussi acte de candidature, pourraient peut-être à leur tour envisager une ouverture de SCMR. Ce serait là un cas de figure intéressant car il pourrait sans doute mettre fin à la lamentable récupération politicienne des détracteurs du projet.

    En juillet, la Fédération Addiction a brièvement publié des informations à propos des programmes de réduction des risques dans le monde, notamment en Australie, et le journal gratuit 20minutes a publié un article très bien renseigné sur les expériences discrètes françaises.

    Enfin, pour se convaincre de l'utilité des SCMR s'il en était encore besoin, voilà un article publié par Le blog des médecins qui est très clair.

  • Exposition sur la Libération de Paris

    Nous avons relayé à plusieurs reprises les événements - expositions, colloques - autour de la célébration du centenaire de la Première Guerre Mondiale qui ont eu lieu dans le 10e arrondissement. Cette année 2014 est également le 70e anniversaire de la Libération de Paris. Une exposition y est consacrée à l'Hôtel de Ville. Il vous reste encore un peu de temps pour en profiter d'ici le 27 septembre, dernier jour prévu. Les visiteurs sont encore nombreux, beaucoup de touristes, mais pas d'attente pour entrer. Pour les plus jeunes qu'il faut parfois motiver... un jeu avec des questions est disponible à l'entrée.

    paris,libération-de-paris,exposition,exposition-photos

    Nombreuses photographies mais aussi documents, journaux, extraits radiophoniques, films d'archives.

    Si vous manquez de temps (ou de courage), vous pouvez visionner de nombreuses photos sur le quotidien des parisiens pendant l'occupation.

     

  • Polémique autour de la Commission du Vieux Paris

    paris,commission du vieux parisAction Barbès place la préservation et la mise en valeur de notre patrimoine dans ses sujets de prédilection. Nous avons approfondi notre connaissance en la matière dans le combat hélas perdu pour la sauvegarde du Louxor en son état originel de 1921.

    Dans la capitale, la Commission du Vieux Paris est au coeur du sujet. Nous vous avons déjà présenté cet organisme en février 2011 à l'occasion de la polémique à propos de l'extension du stade Roland Garros et du mauvais sort réservé aux serres d'Auteuil.

    En plein milieu de l'été, un court article paru dans le Canard Enchaîné annonçant que la maire de Paris avait l'intention de réorganiser la Commission (cf. article du 13 août 2014) et notamment ses champs d'investigation a mis le feu aux poudres ! Dans un article bien renseigné, Libération explique la situation.

    Il est vrai que le feu couvait depuis un moment et que la bataille entre la Ville de Paris, d'une part, et les associations de défense du patrimoine, d'autre part, s'est clairement radicalisée notamment avec les déconvenues judiciaires rencontrées par LVMH pour le projet de La Samaritaine rue de Rivoli ou bien la très vive contestation du projet de modernisation de la poste centrale du Louvre par La Poste sans parler du feuilleton du projet de la fameuse canopée aux Halles pour ne citer que des projets emblématiques. La bataille n'est d'ailleurs pas près de se terminer à en juger par un article très argumenté publié le 2 septembre dernier sur le site de La Tribune de l'Art et intitulé "La Samaritaine : une question architecturale ou de liberté de la presse" que nous vous incitons à lire avec attention malgré la longueur.

    Les associations de défense de Paris n'ont pas manqué de réagir, notamment SOS Paris qui a mis en ligne une pétition.

    Action Barbès s'associe à cette action et vous incite donc à signer cette pétition. Pourquoi ? Si certains avis d'associations de préservation du patrimoine nous paraissent quelques fois excessives, relevant d'un conservatisme pas toujours justifié (par exemple, les arguments des défenseurs du projet LVMH rue de Rivoli sont recevables), il est bon que les velléités des responsables politiques puissent être étudiées et parfois contestées par d'incontestables spécialistes comme ceux qui font partie de la Commission du Vieux Paris.

     

  • Forum du temps libre et des loisirs du 18e

    Le gymnase Micheline Ostermeyer, au cœur du nouvel éco-quartier de la ZAC Pajol, accueillera demain, samedi 6 septembre de 10h à 18h, le 13e forum du Temps Libre et des Loisirs du 18e.

    Au programme: démonstrations artistiques et sportives, espace jeux et agora citoyenne pour vous exprimer...

    Des navettes gratuites, en petit train, seront assurées depuis la Mairie du 18e (un départ à chaque heure sonnante).

     

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    Cliquez sur l'affiche pour avoir tous les détails du programme.

     

     

  • France Blues toujours...

    Une de nos rédactrices pigistes du 18e est rentrée à Paris en cette fin d'été, et continue ses pérégrinations. Pour ceux qui n'ont pas lu les articles précédents sur Château-Rouge,  nous les aidons ici à les retrouver rapidement : le 27 juin sur une conversation à brûle-pourpoint du côté de Château Rouge et et le 3 juin sur la propreté ou plutôt la mal-propreté.

    C’est l’été. J’avais décidé de ne pas m’énerver.

    Le troisième volet de « Château-Rouge blues » est en cours d’écriture. Ça attendra la rentrée, les problèmes évoqués ne seront pas résolus pendant l’été, ni au cours des prochaines décennies. On décroche pour deux mois.

    Fraîchement rentrée de Londres, où je m’étais livrée à certaines études comparatives sur le coût de la vie : abonnement annuel Vélib (Paris : entre 19 et 39€, Londres : 90£), pass Navigo mensuel (Paris : de 67 à 113€, Londres : de 120£ à 313£), mais je digresse. Ce soir, il fait beau. Paris m’a manqué, un peu. Je décide de faire une balade en vélib. Je descends tranquillement la butte Montmartre et pédale, détendue, en direction du centre de Paris. Je fais une halte sur le parvis de l’hôtel de ville où un sosie de Mickael Jackson danse. Ils sont forts les sosies de Mickael Jackson. Dansent bien. Ils dansent Mickael Jackson, ils s’habillent Mickael Jackson, ils mangent Mickael Jackson, ils dorment Mickael Jackson, ils pensent Mickael Jackson. J’espère que ça s’arrête là. Je crois que c’est un TOC d’être un sosie de Mickael Jackson. En tout cas, ils font ça très bien. J’y passe une bonne demi-heure, puis direction l’île Saint-Louis. Ah ! L’île Saint-Louis. Quelle beauté. Sur le piano_player.gifpont Saint-Louis, un jeune homme joue du piano comme-un-Dieu. Les passants s’arrêtent. C’est splendide, un pur moment de béatitude. Les doigts de l’artiste courent sur le clavier comme le vent. Soudain, deux silhouettes, bleues les silhouettes. Je crois distinguer un mâle et une femelle. Elles se plantent de chaque côté du piano. L’homme ne les a pas vus. Il joue les yeux fermés, aussi transporté que son public. Il va bien falloir qu’il les ouvre ses yeux. Alors les silhouettes bleues lui susurrent quelque chose à l’oreille, quelque chose qui le fait s’arrêter de jouer d’un coup, et ouvrir les yeux. Nous attendons, arrachés à notre délice musical. Le musicien se lève, résigné, ferme son piano. Nous soupçonnions que cela allait arriver. Le public, composé de Parisiens et de touristes, reste pour la plupart passif et résigné. Seules quelques voix s’élèvent. Le pianiste virtuose est applaudi, les silhouettes blues, pardon, bleues sont sifflées, huées. Rien à faire. Elles restent plantées de chaque côté du piano, l’air buté, telles des mules qui ne veulent ni avancer ni reculer. Je m’approche des silhouettes, leur demande la raison cette censure. On me répond que la musique — ou m’a-t-on dit le bruit ? — pourrait incommoder un riverain qui a le bras long (je cite). On ne veut pas se faire disputer par ses supérieurs. Qu’ouis-je ?! Les gueux entendent se distraire sous les fenêtres d’un seigneur et de sa gente dame, sans doute aux prises avec une migraine qui s’empara d’elle le soir de sa nuit de noces et ne la quitta jamais ?! Qu’on disperse les coquins ! Qu’ils aillent s’encanailler dans les tavernes puantes de la capitale et s’enivrer de mauvais vin. Mais qu’on laisse le seigneur regarder Pujadas à 20h ! D’ailleurs celui-là aussi, il a intérêt à se tenir à carreaux. Pas à l’abri d’un coup de fil non plus. J’enrage. Je fais remarquer à la silhouette bleue que j’habite le 18e, la silhouette baille, alors, je rectifie, je dis Montmartre (Ah !) et que depuis plusieurs années les riverains appellent la police régulièrement pour qu’elle mette un terme au squat des dealers sous leurs fenêtres, au bruit — ou ai-je dit Rap ? — qu’ils leur assènent jusque tard dans la nuit, et que rien ne se passe. La silhouette me répond : « Ce n’est pas mon périmètre ». ––––––––––––––––– ! –––––––––––––––––––– ! *

    Étant dans l’impossibilité d’exprimer mon indignation de manière plus directe, et malgré les protestations d’une (petite) poignée de personnes, je me résous à enfourcher mon vélib. Croyez-moi, la colère, ça fait pédaler vite, aussi vite que la peur. Donc je remonte à Montmartre en un temps record. J’avais dans le sensparis,chateau-rouge,nuisances-sonores inverse élaboré de vagues stratégies visant à perdre les quelques kilos gagnés récemment par le goût de la bonne chère et du bon vin, sans me faire trop violence et avais envisagé de pratiquer la bicyclette régulièrement, mais doucement pour commencer. Mais me voici à pédaler si vite que je dépasse bus, taxis, cyclistes tout en me disant qu’en rentrant, j’allais immédiatement relater cet événement consternant dans un article et que cela allait repousser l’heure de mon dîner, mais que de toute façon ça m’avait coupé l’appétit et que je ne mangerais que les crevettes achetées ce matin au marché et que demain je monterais sur la balance et que j’aurais perdu un kilo, pas moins. Mais il est 21h21 et j’ai faim.

    Bref, je me dis, toujours en pédalant plus que de raison, que si c’est possible d’empêcher un pianiste talentueux de ravir par son art touristes et Parisiens, parce qu’ils le valent bien, ça doit bien être possible d’empêcher des dealers de cracher du rap à fond jusqu’à 4h du matin. Mais peut-être que je pense trop ou mal. Dans la pièce de Jean Anouilh, Becket ou l’honneur de Dieu, Henri II demande à ses sbires s’ils pensent. Les quatre bougres répondent en cœur qu’ils sont bien trop occupés pour cela et qu’ils ont mieux à faire de toute façon et cette réponse semble satisfaire totalement le bon roi, bien décidé à gouverner sans entrave – c’était quelques siècles avant que quelques hurluberlus poilus et mal rasés n’aient l’idée de crier ce slogan « jouissez sans entraves » – Alors, je me dis que quitte à penser, ce qui ne fait pas toujours du bien (conférer les dires du Dalaï-lama sur la survalorisation de la pensée, maladie occidentale et particulièrement française selon lui), quitte à penser, autant penser sans se faire de mal. Comment faire ? C’est simple, accepter d’être gouverné sans entraver le pouvoir. En d’autres termes lâcher prise, accepter le postulat : Il y a en face du pont Saint-Louis une entité qui abuse de son pouvoir, une entité que j’imagine encostumée, embrouillée dans des affaires, avec des bras longs, longs comme ceux des grands singes, des bras tellement longs qu’ils touchent le sol. Mais cette pensée-là est effrayante, à donner des cauchemars aux enfants et faire pousser des cris d’orfraie aux dames qui font le catéchisme aux enfants qui font des cauchemars. Mais que faire ? Je m’adresse à Dieu, François (combien déjà ?), allez, BHL même, comment penser ? Que penser sans se faire de mal ? Une amie âgée m’a raconté un jour que sa tante, religieuse de son état, avait subi une sorte de lobotomie pour réguler son humeur et qu’après l’expérience, elle semblait être dans un état d’équanimité qui n’avait rien à voir avec celui que les mystiques sont censés atteindre à force de pratique. La pauvre femme n’exprimait plus aucune émotion, ni de joie, ni de tristesse, ni de colère. La méthode est trop radicale, mais comment se résoudre à laisser la voie libre à l’injustice, à la partialité, comment se résigner à être ce qu’on nous demande d’être : de gentils consommateurs qui marchent dans les clous ? –––––––––––––––––––––––––––––– !!! ––––––––––––––––– ! ** Mais il est tard et je n’ai toujours pas mangé.

     

    * J’avais d’abord écrit, pour signifier mon indignation : Pays de pleutres ! Pays de couilles molles serviles ! Mais je me suis dit que j’allais mettre Action Barbès dans l’embarras, Action Barbès qui s’interdit de censurer les contributions à son blog, donc j’ai décidé de faire moi-même le travail de censure qu’Action Barbès se refuse à faire en remplaçant « Pays de pleutres ! Pays de couilles molles serviles ! » par ––––––––––––––––– ! –––––––––––––––––––– ! *

     

    ** Là, je ne peux vraiment pas vous dire ce que j’avais écrit.