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Dans le 18ème - Page 99

  • Exposition à la mairie du 18e sur les cinémas de quartier disparus

    L'association Paris-Louxor prolonge l'inauguration du cinéma Louxor par une exposition très complète sur tous les cinémas qui ont fait vivre le quartier Barbès il y a bien longtemps. Nous vous conseillons de faire le déplacement à la mairie du 18e arrondissement (Métro Jules Joffrin), y compris si vous n'êtes pas habitant du quartier, elle en vaut la peine. A voir jusqu'au 25 mai.

    Le lancement — on dirait vernissage dans les "beaux quartiers" — a eu le jeudi 25 avril en présence de Daniel Vaillant et de quelques élus du 18e, et sous l'oeil vigilant de Laurent Laborie (à gauche sur la photo ci-dessous), président de Paris-Louxor, qui ne cachait pas sa joie devant une salle des fêtes comble.

    louxor, mairie du 18ème, cinéma

    Vous reconnaitrez la maquette du cinéma

    louxor, cinéma,

    N'oubliez pas de vous rendre sur le site de Paris-Louxor pour voir les images de la première séance au Louxor, mises en ligne pour vous... 



  • Louxor, à la mairie du 18e

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    Nos cinémas de quartier 
    Exposition participative « Vivre ensemble le cinéma » 
    Du 25 avril au 25 mai 
    Mairie du 18e - 1, place Jules Joffrin 75018 Paris

    La Mairie du 18e organise une exposition participative avec l'association Paris-Louxor, "Vivre ensemble le cinéma" avec le soutien d’ARTE, Télérama, le Louxor et la Cinémathèque française-Musée du cinéma. 

    Le visiteur pourra y voir des installations vidéos, des photographies, des textes de présentation des salles des anciens cinémas de quartier, des témoignages et des documents, souvent inédits, sur ces salles, formant un corpus de près de 30 cinémas. Ce projet d’exposition est né de la volonté de capter la mémoire volatile, la parole de la culture populaire, pour mieux fixer et partager, ces témoignages et documents qui s’évaporent inexorablement. 

    Entre la place Clichy et le carrefour Barbès, il est proposé de suivre un film invisible de 1,8 km qui chemine à la frontière des trois arrondissements et redonne vie à 24 cinémas de quartier. Cette promenade, non exhaustive, se prolongera jusqu’à la Goutte d’Or, Montmartre et aux alentours du Louxor. 

    Ce parcours a été réalisé avec la participation et le soutien d'habitants, cinéphiles, jeunes, moins jeunes, de toutes origines, amoureux de la ville et du cinéma, venus parler avec gourmandise du cinéma d’hier et d’aujourd’hui, de cette proximité tant géographique qu’affective qu’ils entretiennent avec les salles et le cinéma en général. 
    www.mairie18.paris.fr

  • Du côté de Pajol, 10 ans déjà !

    Pajol : 10 ans de concertation, ça se fête…

    A l’occasion de l’ouverture de la halle Pajol, la Coordination Espace Pajol vous invite à une rencontre/débat
    Le mardi 2 avril 2013 à 18h30 au Grand Parquet
    Jardins d’Eole  -  35, rue d’Aubervilliers  -  75018 Paris

    Image 10.jpg 

    Dans une ambiance que nous espérons festive et conviviale…

    Des témoignages et tables rondes évoqueront l’histoire de la concertation et du projet urbain, suivis d’échanges avec le public.

     

    Contact : Olivier ANSART, porte-parole Coordination Espace Pajol

    Tél. 06.21.89.91.97.

    @mail : ansart.o@laposte.net

                Asa.pne18@laposte.net

                http://asa-pne.over-blog.com/

     

  • Vaillant et les critères d'anti-cumul


    Daniel Vaillant, député maire du 18e... par dixhuitinfo

    C'était le 22 mars 2011. Il y a donc juste deux ans. Depuis lors, le gouvernement a changé de couleur à la suite de l'élection de François Hollande à l'Elysée. Le souhait de ne pas cumuler plusieurs mandats est reparu, comme la promesse en avait été faite pendant la campagne. Pour renouveler le personnel politique, le rajeunir pour être franc, et permettre une meilleure parité, l'entrée des femmes en plus grand nombre, une loi semble nécessaire. Car on peut donner raison à Daniel Vaillant sur ce point, les socialistes ne doivent pas s'imposer à eux seuls des règles, même bonnes, même louables, que d'autres ne respecteraient pas. 

    Les échanges ont été nombreux sur la question. D'un bord comme de l'autre, les avis sont partagés. On attendait l'avis du Conseil d'état, puis sa publication, où en sommes-nous ? Messieurs les députés, les maires, les conseillers, les juristes, éclairez-nous !

    A peine avions-nous terminé cette chronique sur le non-cumul des mandats que dans notre messagerie tombait une autre déclaration du maire du 18e. Cette fois, pas de vidéo, mais un article paru dans le Parisien à la suite d'une interview que Daniel Vaillant a donnée à Christine Henry le 18 mars, intitulé "Je saurais m'arrêter à temps !". En voici quelques extraits :

    Etes-vous favorable au non-cumul?
    Interdire le cumul entre un mandat parlementaire et un mandat exécutif local me semble être une bonne mesure. Mais il reste aussi à régler la question des parlementaires qui cumulent avec une profession ou des fonctions locales. S’agissant des maires d’arrondissement de Paris, ils n’ont pas de fonctions exécutives mais, s’ils devenaient des maires de plein exercice, cela impliquerait des évolutions de leur statut, au regard notamment de leurs prérogatives et pouvoirs vis-à-vis du maire de Paris.

    Avez-vous pris votre décision?
    Cette question n’est pas d’actualité. Mais, lorsque le texte sera discuté à l’assemblée, je le voterai car j’y suis favorable. En revanche, si les socialistes parisiens décidaient d’imposer le non-cumul avant le vote de la loi, j’aurais à faire un choix le moment venu.

    Vous pouvez cliquer sur le lien pour lire la suite, il est en lecture libre. Et vous apprendrez aussi que le statut des maires d'arrondissement a un peu changé, par rapport à ce qu'en disait Daniel Vaillant, notamment sur les indemnités... L'écrêtement sera passé par là. Le Parisien ajoute cette précision :

    Les maires d’arrondissement n’ont pas les mêmes pouvoirs que les maires de plein exercice, même s’ils sont à la tête d’un territoire parfois aussi peuplé qu’une grande ville. Ils ne lèvent pas d’impôt et ont un rôle essentiellement consultatif. Toutes les décisions sont prises au Conseil de Paris, où ils siègent. Ils disposent d’un budget dit « état spécial » qui comprend une dotation d’investissement, de fonctionnement et d’animation. Cependant, celui-ci est insuffisant pour financer de gros chantiers.

    Les maires d’arrondissement ont gagné en compétence dans le cadre de la loi de décentralisation de 2001, renforcée en 2008. Ils gèrent désormais les équipements de proximité (jardins, crèches, écoles…). Ils sont conseillers de Paris et touchent environ 4000 € net. 

  • Fermeture prochaine des Jardins d'Eole

    Les usages délictueux... c'est bien cela. La Mairie du 18e et la Mairie de Paris ont compris que les jardins publics sont des lieux ouverts qui offrent un coin de verdure et de loisirs aux citadins, mais parallèlement, ils offrent aussi un terrain de jeux à des citoyens beaucoup moins recommandables. Selon les quartiers, ils sont plus ou moins susceptibles de concentrer les trafics. Ici, en l'occurence, les habitants s'en sont plaints assez rapidement. Mais cinq ans après leur ouverture, les jardins d'Eole sont simplement devenus infréquentables. 

    Le Parisien résume assez bien la situation dans son article du 7 décembre dernier :

    Ce devait être un poumon vert dans l’environnement dense et minéral de la porte de la Chapelle. Les jardins d’Eole, vaste parc paysager de 4,5 ha planté sur d’anciennes friches ferroviaires rue d’Aubervilliers, à la frange des XVIIIe et XIXe arrondissements, étaient très attendus par les riverains. Cinq années ont passé, et les désillusions ont cédé la place à la colère : désormais, ceux qui fréquentent avec la plus grande assiduité les jardins d’Eole sont des toxicomanes, fumeurs de crack pour la plupart, qui ont élu domicile à l’abri des haies de bambous et des recoins discrets. La plupart ont été chassés par les opérations de rénovation urbaine de la ZAC Pajol, du quartier Philippe-de-Girard et de la place Stalingrad, où la rotonde est maintenant occupée par un restaurant.

    Les habitants, eux, ont renoncé au fil des années à se promener dans le parc. Une situation devenue si critique que l’association les Jardins d’Eole a lancé un cri d’alarme aux pouvoirs publics, déroulant le long écheveau des doléances de tout un quartier : « L’installation d’une scène de deal et de toxicomanies avec tous les troubles qui y sont associés doit être prise en compte », souligne l’association.

    La fermeture a donc été décidée pour 15 jours. Ce n'est pas très long. C'est une façon de marquer un changement. La rénovation se fait au printemps pour se donner les meilleures chances de rouvrir un jardin avec des pelouses et des coins végétalisés convaincants.  Mais où vont se retrouver les toxicomanes et les dealers qui occupaient les lieux ?  

    Sans doute la DPP (Direction de la prévention et de la protection) sur injonction de l'Hôtel de ville saura-t-elle définir les aménagements qui favorisent les trafics et la consommation de drogues (recoin, bosquets, haies). Au mieux, elle préconisera la grande pelouse, façon golf, où l'on voit tout le monde et de partout... mais à terme, ce n'est pas ce que l'on recherche. Encore une fois, une salle de consommation serait plus adaptée et éviterait des scènes de prise de drogue, voire d'injection, à ciel ouvert dans un environnement dédié aux jeux de enfants. 

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  • La Halle Saint-Pierre expose la revue HEY

    dscn1020.jpgUne petite vidéo de présentation sur l'expo de notre musée de proximité, la Halle Saint-Pierre. J'espère que vous connaissez tous la Halle Saint-Pierre, c'est un lieu original, caché au milieu des magasins de tissus, Dreyfus ou Déballage du marché Saint-Pierre de son vrai nom, Reine, Petite Berthe,  Les coupons de saint-Pierre,  Moline, et bien d'autres...

     

    L'exposition Hey est très originale, elle ne plaira pas à tout le monde. C'est justement pour cela qu'il faut aller y faire un tour ! 

    Vous avez jusqu’au 23 août 2013.

    www.hallesaintpierre.org 

     


    L'exposition «Hey !» à la Halle Saint-Pierre par mairiedeparis

  • Université populaire du 18e

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    Une conférence débat avec Josyane Savigneau, journaliste au Monde, et Mariette Sineau, directrice de recherche au CNRS (portrait ci-dessous emprunté au site de Sciences Po). 

    equipe_image_sineau_websmall.jpg&f=jpgMariette Sineau, docteur en science politique, est directrice de recherche CNRS au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po. Son domaine de spécialité porte sur genre et politique, genre et citoyenneté. Ses travaux de recherche s’attachent à analyser le rapport différent que hommes et femmes entretiennent à la politique et au pouvoir, et les modalités d’accès spécifiques des femmes à la citoyenneté. Elle a travaillé sur le vote et les comportements politiques selon le genre, sur les femmes et les hommes politiques, la parité en politique. Certains de ses travaux sont aussi consacrés aux politiques de modes de garde des jeunes enfants. Ses recherches actuelles portent sur l’articulation entre patrimoine et politique, ainsi que sur la confiance politique.

    Elle a publié en 2011 :

    Femmes et pouvoir sous la Ve République. De l’exclusion à l’entrée dans la course présidentielle,

    Presses de Sciences Po, 2011.

    et Serge Marti, ancien directeur du Monde de l'économie, président de l'Association des journalistes économistes et financiers.

  • Chateau rouge : on consulte, on "concerte"

    Les usagers de la station de métro Château rouge réclamaient depuis longtemps une modernisation de leur station de métro, une sécurisation de l'accès, et même une étude de faisabiilté d'un second accès. La ligne 4 est très fréquentée, le quartier est très peuplé, et bien que les stations sur cette même ligne ne soient guère éloignées (au sud, Barbès-Rochechouart, et connexion avec la L2, au nord, Marcadet-Poissonniers et connexion avec la L12), la foule est intense aux heures de pointe (6 800 000 passagers par an, d'après les statistiques fournies par la RATP). Parmi les 301 stations parisiennes, elle occupe le rang 45. Il est donc souvent difficile de se frayer un chemin. On n'ose pas imaginer les conséquences si un mouvement de foule un peu brutal créait une panique. 

    Des études avaient déjà été menées par la RATP. Puis, plus tard, les stations de la ligne 4 ont été rénovées une à une sur une dizaine d'années. Mais Château rouge n'a jamais obtenu sa seconde sortie. 

    Ne ratez pas l'occasion d'exprimer votre avis ce soir à 19 heures, dans la salle des fêtes de la mairie du 18e. 

    DU 22 février au 30 mars, un dossier de présentation du projet ainsi qu'un registre pour consigner vos observations seront à disposition à la mairie. Pour les adeptes de l'internet : vous pourrez également faire part de votre opinion et de vos remarques à l'adresse suivante :

     projet.chateaurouge@ratp.fr

     

    paris,RATP,métro,chateau-rouge

  • Le conseil d'une lectrice qui nous a séduit

    paris,musée-érotisme,paul-amar "Si vous voulez échapper à la grisaille, allez au Musée de l'Erotisme. Le "18e du Mois" a fait un article sur les oeuvres de Paul Amar qui y sont exposées, et j'avais fortement envie d'y aller. Chose faite hier soir, Jean et moi y avons passé presque 2 heures.... Le musée comporte sept étages au total.
     
    e44a6f32e15cb53ee479b2697e759e2e_S.jpgJe n'y avais jamais mis les pieds. C'est, étonnamment, un musée très esthétique, avec des oeuvres d'origines très diverses. Pas mal de reportages photos aussi sur d'anciennes maisons closes du 9e arrondissement, des vidéos assez osées tournées dès le début des années 1900, que vous pouvez zapper sans état d'âme si le sujet ne vous branche pas trop, etc. etc.
     
    J'ai été très séduite par les oeuvres de Paul Amar qui sont exposées au 3e étage. C'est un assemblage incroyable de coquillages, très kitch. La couleur et les paillettes y explosent comme un feu d'artifice. Et Paul Amar, leur géniteur de quelque 92 ans, a beaucoup de malice et d'humour. C'est de l'art brut. Et j'aime.
     
    Peut-être a-t-il déjà fait l'objet d'une expo au Musée d'Art Naïf. (Nous n'en avons pas trouvé trace.)
     
    Voici ci-dessous l'occasion de découvrir ce charmant vieux monsieur et sa femme. A la fin de la vidéo, il parle avec beaucoup d'humour de la commande que lui a passée le Musée de l'Erotisme.
    L'exposition dure encore 2 mois, il semble. 
    Si l'aventure vous tente, l'entrée est à 10 € et les plus de 65 ans bénéficient d'un tarif à 6 €."
     

    INFORMATIONS PRATIQUES

    Adresse :               72 boulevard de Clichy 75018 PARIS

    Téléphone :            01.42.58.28.73

    Jours d'ouverture : tous les jours, y compris les jours fériés

    Horaires d'ouverture : de 10H00 à 02H00 du matin

     

  • Concert ce soir rue Pierre l'Ermite : musique indienne

    De nouveau, de la musique près de chez vous, dans un cadre très agréable, au coeur de la Goutte d'Or, ce soir à 18h, chez Alban Caussé, 3,rue Pierre-l'Ermite.

    Annoncez-vous au 06 60 87 75 46 car si l'entrée est libre, elle reste dans la limite des places disponibles. Participation libre au profit de l'association ActionsTiersMonde. 

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    Pour débuter l'année, Alban Caussé propose un voyage au cœur de l'Inde et de sa musique avec les "frères Kawa" qui sont de passage à Paris. Originaires de l'Inde du nord (Jaipur), ils nous offrent une soirée exceptionnelle de Tablas et de Sarangui, instruments traditionnels. Issus d'une famille de musiciens depuis plusieurs générations, ils perpétuent la tradition de cette musique séculaire et de ses codes. C'est une occasion rare d'approcher cette musique et ses interprètes. Alban espère que vous serez plus que jamais curieux et nombreux à cette occasion.
    Cliquez ici pour une biographie plus complète des musiciens.
  • Sur les pas de Gervaise

    Gervaise L assommoir.JPG

    L'assommoir - source Paris Bistrot.com

    Dans son roman L'assommoir, Emile Zola nous raconte le quartier de la Goutte d'Or en cette seconde moitié du 19ème siècle.

    L'histoire de Gervaise est très bien résumée dans la fiche que Wikipédia lui consacre, aussi nous n'y reviendrons pas. Pour ceux qui habitent ce quartier, c'est la description de la Goutte d'Or telle qu'elle était à cette époque qui est intéressante.

    Paru en 1876, le roman de Zola se déroule quelques années plus tôt. Dater le début du roman est assez facile puisque Coupeau, le mari de Gervaise, est ouvrier zingueur sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière, soit aux environs de 1850, l'hôpital ayant été construit entre 1848 et 1853.

    La date de fin du roman est plus difficile à déterminer mais Zola nous laisse quand même quelques indices. Le percement des boulevards Ornano (pas encore Barbès à cette date) et de Magenta vient modifier le quartier où Gervaise vit son malheur. Nous sommes donc après 1860. A la fin du roman, Gervaise essaie de se prostituer sur le boulevard de Rochechouart au niveau de l'abattoir de Montmartre en démolition. Nous sommes donc vers les années 1865/67, la construction de l'actuel lycée Jacques Decour ayant débuté en 1867. C'était encore à l'époque le collège Rollin.

    Notons que ces dates sont assez cohérentes avec l'histoire de Gervaise qui se déroule sur environ 20 ans et notons aussi que Zola ne fait aucune mention de l'église Saint-Bernard construite pourtant en 1858.

    Le lieu du roman est un périmètre qu'il faut regarder sur un plan de Paris de 1850. Le plan fait par Emile Zola lui même apporte un complément.

    Plan Goutte d Or 1850.JPG

    Plan du quartier en 1850

    Plan Goutte d Or  Zola.JPG

    Plan du quartier établi par Emile Zola

    Le plan dessiné par Zola limite un peu le périmètre car Gervaise va aussi jusqu'à la rue Marcadet. Disons que du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest, Gervaise va du boulevard de la Chapelle à la rue Marcadet, du pont enjambant la voie ferrée à la rue de Clignancourt.

    Au début du roman, Gervaise, qui vient d'arriver de Plassans* - ville imaginaire inventée par Zola mais dont la ressemblance avec Aix-en-Provence est forte - habite à l'hôtel Boncoeur qui se trouve "sur le boulevard de La Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière". La situation exacte est difficile à établir mais Zola précise "Elle (Gervaise) regardait à droite du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants". L'hôtel ne devait donc pas être très loin de l'actuel carrefour Barbès. Zola soignait beaucoup tous les détails de ses romans. On peut néanmoins ici s'interroger sur la possibilité de voir les abattoirs à partir du carrefour Barbès. Certes ni le métro ni quelques hautes maisons n'existaient, mais pour une fois qu'on peut peut-être prendre Zola en défaut,il est amusant de se poser la question.

    Une fois quittée par Lantier, son amant avec lequel elle est venue de Plassans et qui lui a fait deux enfants (rappelons que Gervaise n'a que 17 ans lorsqu'elle arrive à Paris, le décor est planté) et mangées toutes ses économies, elle s'installe avec Coupeau, son mari, rue Neuve de la Goutte d'Or, l'actuelle rue des Islettes. Elle y habite un modeste logement au premier étage d'une petite maison située non loin du carrefour avec la rue de la Goutte d'Or, au numéro 12, disent certains. Elle est blanchisseuse, travaille pour Mme Fauconnier et va au lavoir qui se trouve juste devant chez elle. C'est là l'origine du nom donné à la placette de la rue des Islettes place de l'Assommoir, en hommage à Emile Zola. Cette appellation fait appel au titre du roman, mais l'Assommoir était en fait un café, un marchand de vins, lieu de rendez-vous des soûlards du quartier, tenu par le Père Colombe, et qui se trouvait au carrefour du boulevard de La Chapelle et de la rue des Poissonniers (carrefour Barbès actuel).

    Quelques années plus tard, Gervaise qui rêve de s'installer à son compte, emprunte 500 Francs à son amoureux transis et muet, Goujet, grand gaillard blond, forgeron de son état, qui habite sur le même palier avec sa vieille mère. Elle s'installe alors avec sa famille désormais agrandie par une petite fille, Anna dite Nana, autre héroïne de Zola, dans une boutique de la rue de la Goutte d'Or. "C'était une boutique très propre, juste dans la grande maison où ils rêvaient d'habiter autrefois."

    Où est-elle cette maison et comment est-elle ?

    "Cependant, ils s'étaient (Gervaise et Coupeau, son mari) engagés d'une centaine de pas rue de la Goutte d'Or, lorsqu'il s'arrêta , levant les yeux, disant : Voilà la maison ... Moi, je suis né plus loin, au 22". Elle est donc en haut de la rue de la Goutte d'Or et probablement située non loin de l'ancien carrefour avec la rue des Poissonniers. (Rappelons ici que le boulevard Barbès n'est pas encore tracé et que la rue des Poissonniers descend plus bas vers le Sud, revoir le plan de 1850 plus haut)

    "C'est grand comme une caserne, là-dedans !" Cinq étages sur rue nous dit Zola, alignant chacun quinze fenêtres aux persiennes en ruine. En bas, quatre boutiques. A droite de la grande entrée avec porche, une salle de gargotte crasseuse, à gauche un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. C'est la boutique du mercier que Gervaise va reprendre et transformer en blanchisserie. A l'intérieur, dans la cour, les façades ont six étages en quatre parties formant un vaste carré. Toute la misère de Paris est concentrée là."Il y a trois cents locataires".

    Gervaise - entree immeuble rue de la Goutte d'Or.JPG
    Le porche d'entrée de l'immeuble de la rue de la Goutte d'Or
    vu par René Clément dans son film Gervaise - à gauche, Suzy Delair

    C'est là que Gervaise vivra les meilleures années de sa vie dans sa blanchisserie, puis les pires dans le petit logement insalubre loué lorsqu'elle sera obligée de quitter la boutique. Elle y mourra dans un trou à rat, sous un escalier, alcoolique, abandonnée de tous.

    Au-delà du grand roman social, le roman de Zola nous permet de revoir le Paris de cette époque. Il en reste encore quelques traces.

    * L'assommoir fait partie de la saga des Rougon-Macquart. Gervaise est une Macquart, élevée dans la misère et dans l'alcool à Plassans, ville d'origine des Rougon et des Macquart. Sa fille Nana fera l'objet d'un autre roman de la saga. Son fils ainé sera un des personnages de Germinal.

  • Des factures de cantine par e-mail

    Une bonne nouvelle pour les parents du 18e arrondissement dont les enfants prennent leur déjeuner à l'école :

    La Caisse des écoles se modernise !

     

    A partir de janvier 2013, la caisse des écoles du 18e a la possibilité de vous envoyer les factures de cantine par e-mail.  

    Si vous souhaitez bénéficier de ce service gratuit proposé par la Caisse des écoles, adressez vos coordonnées : nom et prénom du responsable légal des enfants fréquentant la restauration scolaire à l’adresse cde18@cde18.org

    (Dur de parler cantine scolaire au lendemain d'un réveillon, n'est ce pas ??? Cela rend un peu nauséeux... )