Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Culture - Page 59

  • Tous au théâtre dans le 9e

     

    ACTE 9.jpgDu 3 au 17 octobre,

    la Mairie du 9e crée ACTE 9
    en partenariat avec des établissements publics, des associations et des théâtres du 9e : 15 jours d’évènements gratuits où l’expression théâtrale sous toutes ses formes sera accessible à tous !


    Des théâtres du 9e ont accepté d’être partenaires de cet évènement exceptionnel.  Certains proposeront des places à tarif préférentiel (contremarques à retirer à la mairie du 9e).

     

    Tous au théâtre !

     

    Cliquez sur le rideau pour découvrir le programme !

  • Université populaire au Louxor

    Universite populaire Louxor.JPG

    Décidément, le Louxor n'en finit pas de nous surprendre ! Après le lancement du ciné-club du mardi soir, voilà l'Université populaire.
     
    Annoncé dès les débuts du trio CinéLouxor, le programme de l'Université Populaire arrive enfin !
     
    Le principe est simple, une personnalité : un architecte, un musicien, un sportif, un cuisinier, un homme politique… vient présenter un film de son choix.
     
    Les séances ont lieu une fois par mois, le jeudi après-midi, à 14h et sont au tarif de  3€.
    Cliquez sur l'image pour télécharger le programme.
     
    Les 3 premiers à avoir dit oui sont Ollivier Pourriol (le 3/10/13), Lionel Jospin (le 07/11/13), et Marie Desplechin (le 12/12/13).
  • Une visite à nos ancêtres

     

    paris,carnavalet,musée-municipal

    (Cliquez sur la photo pour accéder à la page de l'exposition)


    Demain dimanche, quoi de mieux qu'une visite au musée ?

    Sans se ruiner, l'entrée est gratuite. Comme dans la grande majorité des musées de la Ville de Paris (deux exceptions : la Crypte de Notre-Dame et les Catacombes) qui sont pourtant montrés du doigt par le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, paru en mai dernier, qui estime que les plages d'ouverture sont trop réduites. On confirme.

    Ce ne sera donc ni le Louvre, ni Orsay où les files d'attente sont souvent décourageantes. Non, allons plutôt voir la petite exposition, nouvellement ouverte, au Musée Carnavalet dans le Marais. Elle révèle quelques portraits de nos plus anciens ancêtres, les habitants de Paris, disons des bords du fleuve, à l'époque des silex et des pierres taillées, soit dans une fourchette comprise entre 8000 et 6500 ans avant notre ère.

    Alors que la Ville de Paris prévoyait l'implantation d'un centre de tri de déchets dans le 15e arrondissement, vers les extérieurs, les excavations préalables ont buté sur des trésors, vite identifiés comme les vestiges d'un camp de chasseurs-cueilleurs préhistorique. Des outils primitifs, des pierres taillées et des fragments d'os ont été soigneusement extraits et étudiés par l'Institut national de recherche archéologique préventive. Cette découverte a eu lieu en 2008. Les chercheurs ont pu établir que le site abritait un « atelier » de fabrication d'armes et de travail des cuirs et de la peau.

    Une visite qui s'impose pour tous les petits loups qui ont commencé leur livre d'histoire par ces temps reculés.... Une façon de rapprocher l'histoire lointaine, à peine imaginable, de nos préoccupations contemporaines, le tri des déchets !

     

    Sur les traces des premiers Parisiens - A l’Orangerie du musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné (IIIe), jusqu’au 31 décembre 2014, tous les jours sauf le lundi, de 10 heures à 18 heures. Entrée gratuite.

  • Les Journées du Patrimoine 2013

     

    paris,9e,10e,18e,journées-du-patrimoine,hôtel-de-mercy-argenteau,centre-d-animation-de-la-tour-des-dames,culture,histoire,patrimoine

    Comme chaque année avec l'automne reviennent les journées européennes du patrimoine (14 & 15 Septembre). Vous en trouverez le programme complet sur le site Les journées du patrimoine 2013 à Paris et en Ile-de-France.

     

    Le comportement des Français vis à vis du patrimoine est très ambivalent. Le succès de ces journées du patrimoine est incontestable. Plusieurs millions de personnes, partout en France, vont visiter des lieux, partie intégrante de notre Histoire. Mais il est clair aussi que le traitement réservé au patrimoine en France n'est pas à la hauteur de ce qu'il devrait être. Visite t-on l'Elysée, l'hôtel de Matignon ou le Palais Bourbon par curiosité de connaître un lieu de pouvoir ou par son aspect historique ? Qu'il s'agisse de projets aussi emblématiques que celui de l'hôtel Lambert dans l'Ile Saint Louis ou celui plus récent des serres d'Auteuil, reconnaissons que la mobilisation reste assez faible concernant la défense de notre patrimoine. Action Barbès s'est toujours fait le défenseur de notre patrimoine, non pas par conservatisme, mais par souci de préparer un avenir qui dépend aussi de notre passé.

     

    Au delà de ces considérations, nos 9e, 10e & 18e présentent de nombreux lieux ne manquant pas d'intérêt pour une visite.  A vous de voir. En lien ci-après, quelques suggestions.

     

    Dans le 9e

     

    Dans le 10e

     

    Dans le 18e

  • Sauvons les serres d'Auteuil

    Nous vous avons déjà parlé en Juin 2011 du funeste projet de la Fédération Française de Tennis à propos de l'extension du stade Roland Garros. Très encouragé et soutenu par la Ville de Paris, ce projet refait surface après une première annulation du permis de construire par le tribunal administratif. Une nouvelle demande de permis de construire vient d'être déposée.

    Le comité de soutien des serres d'Auteuil nous a fait passer les informations ci-dessous.

    serres,paris,serres d'auteuil,auteuil,patrimoine,jardins

    Cliquez sur la photo pour accéder au texte

    Voilà un beau sujet de débat dans le cadre des prochaines élections municipales.

  • Sombre carte postale : Visa pour l'Image

    Aurons-nous là la dernière carte postale de cet été 2013 ? car il semble que tous les membres de notre conseil d'administration soient sur le chemin du retour ou même déjà rentrés. Pourtant la rédac'chef traîne encore... 

    Et vous ? Nous vous attendons plus que jamais dans les commentaires de nos articles pour dire ce que vous pensez. Y compris si vous n'êtes pas d'accord. Vous êtes très nombreux à parcourir les pages de notre blog mais beaucoup moins à pianoter sur votre clavier pour participer au débat. A une exception notable au début des vacances : la rénovation des verrières de la station Barbès. Ouh, la RATP avait touché là un point sensible. La mobilisation des riverains mécontents de la transparence imposée des vitres et, par voie de conséquence, d'une certaine intrusion du public dans leur vie quotidienne, chez eux, a eu raison du problème. Nous ne sommes pas les seuls à avoir relayé ce mécontentement, puisque des courriers ont été envoyés à la mairie, et un recours déposé. Tout est bien qui finit bien... 

    P1060538 - Version 3.jpgEn matière de carte postale, nous vous proposons un regard sur le festival international de photojournalisme Visa pour l'Image qui se tient à Perpignan depuis samedi et aussi depuis 25 ans. Du 31 août au 15 septembre, la ville accueille un public très nombreux de professionnels de tous pays, qui côtoient les curieux comme nous, les Catalans de la vieille ville qui redescendent des montagnes pyrénéennes une fois passées les fortes chaleurs et les touristes de l'arrière saison. Ce dimanche la ville était très animée malgré toutes les boutiques fermées. Une animation tranquille faite de visiteurs sans enfants, qui vont d'un couvent à l'autre, d'une caserne à la suivante. 

    Cette dernière phrase demande quelques explications, il est vrai.

    Visa pour l'Image est composé de plusieurs expositions distinctes, en accès libre de 10h à 20h, dans 34 lieux, dit le dépliant, situés majoritairement dans le centre de Perpignan. Ce sont des couvents, des chapelles, des églises, des cloîtres, d'anciennes prisons, et souvent ceux-ci sont propriétés de l'Armée ou l'ont été, pour revenir dans les années 1980 dans le giron de la municipalité. C'est là une particularité héritée des périodes de conflits entre la France et l'Espagne.

    Perpignan a été une ville de couvents. A partir de 1220-1230, tous les ordres mendiants s'installent hors les murs, mais pendant la période où la ville est disputée entre la France et l'Espagne, les religieux de l'extérieur fuient la campagne par crainte des exactions militaires. Entre la fin du XIVe siècle et le XVIIIe, les couvents s'ornent de retables baroques qui font la réputation des artistes catalans. La Révolution Française fera toutefois ici moins de dégâts qu'ailleurs en France. Depuis le début du XVIIe s., ces couvents qui manquaient de ressources et s'étaient dépeuplés, avaient loué une partie de leurs bâtiments à l'armée. Cette mainmise des militaires, renforcée avec la Révolution française, les a paradoxalement sauvés de la disparition, même si leur remaniement lié à leur nouvelle affectation les a plus ou moins endommagés. Ceux qui ont été vendus à des particuliers ont en revanche pratiquement disparu. Les retables, quant à eux, ont pour la plupart été préservés, vendus ou déposés dans les églises de Perpignan ou des Pyrénées orientales.

    Ainsi l'ancien couvent des Franciscains, immense, devient-il, en partie, hôpital militaire dès le début du XVIIIe s. puis hôpital civil vers 1820. Ou encore l'ancien couvent des Dominicains, qui possédait une église conventuelle, très haute, datant du XIVe s., une autre antérieure, moins haute et deux cloîtres du XIIIe et XIVe s., loué en partie à l'armée, puis occupé en totalité après 1792, avant de devenir... la caserne Mangin.

    C'est ainsi qu'au gré de la visite on découvre des expo du festival Off qui ne laissent de surprendre..  : "Devenir soldat". L'armée est ici chez elle et les photos sous les barnum blancs vantent les exploits de notre armée de métier dans des opérations récentes.

    P1060540 - Version 2.jpg

    Pour profiter pleinement du Festival, le mieux est d'être sur place, mais si ne n'est pas votre cas, regardez d'abord sur cette page où sont localisées les expositions, vous y reconnaîtrez les lieux dont nous parlions, et ensuite naviguez au gré de vos envies. 

    Le couvent des Minimes est de loin le lieu le plus vaste et comprend à lui seul 14 expositions, dont une rétrospective de la carrière de Joao Silva qui a perdu ses deux jambes après l'explosion d'une mine.

     

    Perpignan,Visa-pour-image,couvent-des-minimes

    Le photojournalisme ne laisse pas indemne, ni le reporter, ni le visiteur. La majorité des clichés exposés relatent les conflits dans le monde, guerres ethniques, de religion, rebellions,  émeutes, revendications violentes et répressions plus encore, maltraitance des enfants comme en Haïti avec les Restavèks (esclavage des enfants issus des familles pauvres). Mais on y voit aussi des reportages sur les conditions de vie insensées des malades mentaux en Indonésie, les actions de la brigade UPP (Unités de police pacificatrices) dans les favelas de Rio, bien d'autres encore qui laissent un sentiment amer. Ces photos ont-elles encore la force de nous émouvoir ? Les horreurs que montrent ces clichés, faits parfois au péril de la vie du photographe, changent-elles notre façon de voir le monde, influent-elles sur nos comportements ? Sur le cas précis de la Syrie, il semble que non. Les estimations de quelque cent mille morts (on dit entre 94 000 et 120 000 morts), majoritairement des civils syriens, n'ont pas convaincu le parlement britannique de faire cesser cette barbarie. Le Congrès américain fera-t-il mieux ? Les mensonges passés de l'administration Bush ont laissé des traces. Opinion publique échaudée... 

  • On peut encore s'amuser avant la rentrée des classes

     Si vous ne savez pas quoi faire avec vos enfants dimanche, la Maison du Canal organise une nouvelle fois un rallye à partir de 14h quai de Valmy (rdv devant le Jardin Villemin)

    Rallye

    On vous proposera des jeux, des quizz, avec des lots à gagner et vous pourrez terminer la journée à la guinguette.

    Un aperçu des activités organisées:

    • fabriquer vos sacs entièrement recyclés,
    • découvrir diverses facettes de l’eau avec notre bar à eaux,
    • tester vos connaissances avec un quizz sur le quartier,
    • évaluer votre culture avec le blind-test musical,
    • conduire votre bateau à travers les écluses,
    • trouver les bons gestes de tri,
    • guincher au kiosque du jardin Villemin, etc.

    Le soleil devrait être encore de la partie. N'hésitez pas à en profiter.

     

  • Chanter Paris

    La ville n'en finit pas d'avoir des amoureux par centaines de milliers et c'est là justice après tout. N'ayons pas peur de dire que Paris est la plus belle ville du monde et ce ne sont pas les statistiques du tourisme qui démentent cette affirmation : plus de 25 millions chaque année nous dit le site de la mairie de Paris.

    Beaucoup de poètes ont chanté Paris. Bruant, Fragson, plus près de nous Trenet, Barbara et bien d'autres.

    Ce que nous aimerions, c'est connaitre votre goût : quelle est pour vous la plus belle chanson parlant de Paris ? Vous pouvez nous répondre en plaçant un lien dans les commentaires à ce billet. Le premier qui aura mentionné la chanson la plus citée dans les réponses gagnera une adhésion gratuite d'un an à l'association Action Barbès. Et ça c'est un vrai cadeau !

    En attendant, on va griller la politesse à quelques uns en vous recommandant d'écouter la magnifique chanson de Charles Trenet "Revoir Paris"

  • Street art : les murs parlent

    Nous avions capté des artistes, en octobre dernier, au beau milieu de leur travail sur les façades du boulevard Magenta à l'angle de la rue du Faubourg Saint-Denis. Voir notre article sur le blog. Cette fois, notre découverte a été faite sur la toile mais mérite un regard attentif.

    L'artiste se nomme Ludo, a une trentaine d'années, étudie l'art à Milan; c'est un Parisien qui couvre les murs, disponibles, de grandes affiches en papier, qui interpellent les passants. Les sujets sont dérangeants, de nature écologique pour le message qu'elles véhiculent et d'inspiration moderne alliant nature et technique pour la forme. Ludo s'interroge sur ce que perçoivent les passants de la rue : sont-ils encore sensibles à ce qu'ils voient en grand format sur les murs, les affiches, mobiles ou fixes. Ne sont-ils pas complètement ensevelis sous les quantités de publicité qui envahissent les murs des villes et des campagnes. C'est une question que notre association se pose régulièrement aussi. 

    Dans la vidéo ci-dessous (5:42), du documentaire Défense d'Afficher, chapitre sur Paris, Ludo fait une autre remarque pertinente, à savoir qu'une figure provocante n'est pas forcément ressentie comme provocante ou hors des normes, si elle est accompagnée du logo d'une marque. Comme si les marques à vouloir retenir l'attention par tous les moyens n'avaient pas tout bonnement réussi à émousser totalement le sens critique de leurs contemporains, leur sensibilité à terme... On ne verrait plus grand chose dans cette bouillie d'informations publicitaires. On ne ressentirait plus rien.

    LUDO / PARIS [subtitled] par DEFENSE_DAFFICHER

    La sensibilité de l'artiste est manifestement tournée vers l'écologie et la défense de l'environnement et de l'humain. Il compose des formes organiques d'autant plus menacées par la juxtaposition d'armes, qui en partie les constituent, que le tout forme un ensemble cohérent. A faire froid dans le dos au détour d'un recoin sombre.

    Pour aller plus loin dans la connaissance de cet art des rues, et des oeuvres qu'il montre :

    Ce documentaire sur le Street Art était dans la Sélection Officielle du Prix Europa 2012 à Berlin et reçut à Perpignan le Prix France 24-RFI dans le cadre de Visa pour l'Image, la même année. Il parcourt huit villes dans le monde où cette forme d'expression est vécue comme un blog social. Prenez le temps de la voir : on peut le visionner sur le site de FranceTV --> http://www.francetv.fr/defense-d-afficher/

     

    paris,street-art,ludo,écologie
    Athènes 27 décembre 2012 (Crédits Photos LTM)


  • Une expo gratuite du côté des Halles : nostalgie

    Doisneau, l’œil des Halles   (avec l'aimable coopération du Parisien du 22/07)


    Une jeune femme, fonçant vers le métro, s’arrête net, l’œil capté par une immense photo du trou des Halles de Robert Doisneau (1912-1994), accrochée le long d’une palissade, face à la Fnac du Forum. Surprise, elle revient en arrière, rêvasse face à ces images du Paris d’un autre temps, dans le décor même où elle se tient. 
    Alors que le Forum est en chantier, mais que toutes les boutiques restent ouvertes, l’exposition disséminée à travers les places et les allées souterraines du complexe, au vu de tous les passants, à travers d’immenses tirages de Doisneau, raconte cinquante ans du « ventre de Paris ». Ses bouchers, maraîchères, fleuristes, sourient sur ces clichés en noir et blanc. « Ils étaient amusés de voir passer Doisneau, qui mettait son réveil à 3 heures du matin, une ou deux fois par semaine, et travaillait tout seul, en poids léger », raconte Francine Deroudille, sa fille, qui gère le fonds du photographe avec sa sœur Annette.
    Doisneau vénérait ce cœur nourricier de Paris. Il l’a photographié de 1933 à 1979, jusqu’à sa destruction, le déménagement à Rungis, et la création du Forum. « Mon père s’est passionné pour la disparition des Halles, avec un côté militant qu’on ne lui connaissait pas. Il trouvait un peu criminel la destruction des pavillons Baltard. Il aimait photographier le petit peuple, des modèles laissés pour compte, ajoute sa fille. Je suis sûre qu’il aurait adoré cette exposition en plein chantier, au milieu des gens. »
    On découvre un « fort des Halles » plus vrai que nature : massif, surpuissant pour manipuler des centaines de kilos de viande. Les voitures aussi respirent l’époque : DS, R5, 4L omniprésentes, R16, 504, et des camions qui semblent dater de la guerre. « Baltard en miettes », « Démolition du dernier pavillon de Baltard » : de 1971 à 1974, les images de Doisneau, méticuleusement datées, gardent l’empreinte des ruines, après les sourires.

    « Les Halles de Robert Doisneau », jusqu’au 31 août, promenade fléchée dans le Forum des Halles (Ier), près de l’UGC Ciné Cité, sous la Rotonde, et place Carrée, sur trois niveaux, gratuit


    paris,les-halles,doisneau,exposition,gabin,duvivierLe nombre astronomique des tirages de Robert Doisneau permet des exploitations multiples, et la Ville de Paris ne s'en lasse pas. Voici une vidéo faite lors de la précédente exposition, en février-avril 2012, "Doisneau, Paris les Halles", plus exactement lors de son installation. Notez parmi les commentaires de la fille du photographe, Francine Deroudille (photo ci-contre) également commissaire de l'exposition, la présentation des glaneurs d'après marché... Un phénomène qui, s'il a pris de l'ampleur à Barbès, existait déjà largement alors. 

    Autre souvenir : pour retrouver cette ambiance des halles disparue avec les pavillons Baltard, et si vous êtes amateur de vieux films, tentez de vous procurer Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, tourné en 1955-56, en partie en extérieurs sur place. Jean Gabin y incarne un restaurateur, disons un patron de restaurant dans le langage de l'époque, "Aux rendez-vous des Innocents", situé pour le tournage à l'angle des rues Montédour et Rambuteau (Paris 1er).

    Une fiche technique vous attend sur wikipedia.

    Et pour tomber totalement dans la nostalgie, regardez cette courte vidéo extraite du film où l'on pouvait encore commander du Chateau Eyquem de 1945... avec l'accent anglais (déjà).


    Voici Le Temps Des Assassins (1955) par bordroit


  • Destruction du patrimoine : attention danger

    paris,patrimoine,culture

    L'hôtel Lambert, dans la nuit de mardi à mercredi 10 juillet. | AFP/KENZO TRIBOUILLARD

    L’incendie survenu ces dernières jours à l’hôtel Lambert dans l’île Saint Louis doit nous interpeller. Action Barbès a toujours été un défenseur du patrimoine et quand bien même son combat pour préserver le Louxor originel a-t-il été perdu, l’association n’en reste pas moins convaincue de la nécessité de faire tout ce qui est nécessaire pour le préserver.

    L’incendie qui a ravagé l’hôtel Lambert dans la nuit de mardi à mercredi a définitivement détruit une partie d'un joyau de notre culture, c'est-à-dire un peu de nous-mêmes, ce que l’Homme a de meilleur.

    La soi-disant rénovation lancée dans des conditions contestables dont nous vous avons déjà parlé est la cause de cet incendie et doit nous interpeller sur le niveau d’intervention acceptable dans des lieux aussi précieux. La destruction du Louxor de 1921 et celle, certes partielle, de l’hôtel Lambert doivent nous faire réfléchir à ce que nous voulons véritablement. Voulons-nous une prépondérance de l’argent, du tape-à-l’œil dans le cadre de travaux dits de « réhabilitation » et qui ne sont en fait que des travaux de destruction du passé pour des satisfactions à court terme souvent mercantiles (réhabilitation de bâtiments anciens en hôtels de luxe par exemple). Certes l’effet de ces destructions est imperceptible aujourd’hui mais une civilisation se perd si ce court terme prédomine, sans, en fait, véritablement construire comme nos ancêtres ont su le faire.

    Comme point de comparaison avec un sujet totalement différent, les effets du dérèglement climatique dus aux activités humaines restent encore largement imperceptibles même si des événements particuliers et ponctuels comme la force des ouragans peuvent lui être attribués. Il n’empêche que ce dérèglement climatique est bien là et que nous en subirons, ou plutôt nos enfants, en subiront les conséquences.

    Il en est de même pour le patrimoine. Sa destruction n’a pas d’effet immédiat mais la perte de mémoire, voire pire, la réécriture de l’Histoire comme cela a été fait au Louxor, est un risque majeur pour notre société dont nous ferions bien de nous préoccuper avec plus de vigilance et de volonté.

    Voir l'excellent commentaire du  Monde : De la difficulté de restaurer un monument historique