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Commission Propreté du 18e
La dernière Commission propreté du 18e arrondissement s'est tenue le 12 avril dernier à la mairie d'arrondissement sous la houlette de Gilles Ménèdes, adjoint à la propreté. Action Barbès était présente en tant que représentante du Conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge. Différents points ont été abordés lors de cette réunion.Tout d'abord, il a été question des prochaines opérations de nettoiement et de sensibilisation des habitants à la propreté, déployées sur des secteurs dont les contours ont été précisés à cette occasion. Concernant les quartiers qui nous intéressent, une opération se déroulera du 28 mai au 1er juin sur le secteur Marx Dormoy-Philippe de Girard. Nous avons proposé d'y inclure le passage Ruelle et la cité de la Chapelle. Une seconde opération aura lieu du 11 au 15 juin sur le secteur Château Rouge-Barbès (de Château Rouge à Ordener). Nous avons ici demandé d'y inclure les rues de Suez et de Panama, la rue d'Oran (entre la rue des Poissonniers et la rue Léon) et la rue Pierre Budin; nos propositions sur ces deux secteurs ont été acceptées.La représentante du Conseil de quartier de La Chapelle a évoqué le problème récurrent des nombreux déchets alimentaires abandonnés sur les trottoirs de la rue Philippe de Girard après les distributions alimentaires par des collectifs d'aide aux réfugiés. Gilles Ménèdes a rappelé que ces distributions n'étant pas autorisées, il est difficile de négocier le nettoiement des lieux de distribution comme cela se fait habituellement avec d'autres collectifs et associations caritatives.À propos des sanctions à l'encontre des contrevenants, la DPSP dresse actuellement entre 300 et 500 procès-verbaux par semaine sur le 18e arrondissement. Nous avons redemandé à connaître les statistiques détaillées sur la nature de comportement sanctionné (jet de mégot, déchet, miction...) et par localisation. "Un travail doit être mené en ce sens" a répondu la mairie. Il nous semble avoir déjà entendu cette réponse.Parmi les annonces, retenons la journée de "Grand nettoyage" (anciennement "Paris fais-toi belle") qui se déroulera cette année le 9 juin et l'arrivée à la DPE du 18e de nouveaux matériels :- une débroussailleuse électrique- deux souffleuses électriques- un aspirateur à feuilles autotracté- un micro-aspirateur électrique portatifPar ailleurs, la ville de Paris a commandé une nouvelle (énième...) campagne de publicité sur la propreté. Etonnement de notre part car nous avons bien gardé en tête la promesse faite en juillet 2017 par Anne Hidalgo de cesser ces campagnes publicitaires qu'elle qualifiait alors de coûteuses et inefficaces. Nous en avons profité pour demander s'il était possible de connaître le montant alloué à l'agence BVA par la ville de Paris pour l'enquête sur la propreté à Château Rouge (voir notre article du 5 avril). La transparence devrait aller de soi.Enfin, nous avons tenté de savoir si on avait retrouvé le mystérieux donneur d'ordre pour la pose des fameux potelets de la rue Myrha et si la dépose de ce dispositif était prévue prochainement. Là encore, la réponse se fait attendre... -
Réunion mensuelle pour la ZSP élargie
Lundi 9 avril, la "Cellule d'écoute et d'évaluation" de la ZSP élargie a réuni autour de la table, comme chaque mois, associations, collectifs de riverains et institutionnels. Vous pouvez retrouver la liste des participants dans nos articles du 14 février et du 14 mars. Se sont ajoutés cette fois la toute nouvelle association des commerçants Goutte d'or/Chapelle et des représentants des rues Marcadet et Riquet. A noter la présence de Mme Girard, secrétaire adjointe de l'H,ôtel de ville chargée plus particulièrement de l'espace public. Nous déplorons l'absence d'élus. Côté 18e un membre du cabinet du maire était présent mais pas l'adjointe chargée de la sécurité Sarah Proust ; côté 10e, il semble qu'un problème de communication n'ait pas permis à Stéphane Bribard d'être averti en temps utile. On dira que ce n'est que partie remise pour les deux arrondissements concernés.
La réunion a commencé par un bilan chiffré en matière d'interpellation: PV simplifiés, arrestations, déferrements au Parquet avec un focus sur la vente de cigarettes pour le mois de mars. La consommation illicite d'alcool sur la voie publique, les achats d'actes sexuels et la possession et usages de drogues sont également sanctionnés. Les chiffres présentés rendent compte d'une baisse de 24% de la délinquance de voie publique pour les secteurs Lariboisière/Chapelle/Marx Dormoy. En revanche, le bilan est plus mitigé pour Barbès/Château Rouge. Valérie Goetz précise qu’ont été saisis de très nombreux caddies utilisés, particulièrement sur le boulevard Barbès, pour des ventes alimentaires. Le travail avec les douanes se poursuit et commence à porter ses fruits avec une saisie récente de téléphones dans une boutique. Une réflexion est en cours sur une possible verbalisation des acheteurs de cigarettes.
A savoir : 78 tonnes de marchandises issues des ventes à la sauvette ont été saisies depuis le début de l'année dans le 18e arrondissement, sans compter celles des jours de marché. Un chiffre impressionnant sachant qu'il faut aussi se débarrasser de ces "encombrants". Ainsi, chaque mardi, un camion benne vient récupérer au commissariat, rue de Clignancourt, les marchandises qui n'ont pas pu être mises directement à la benne lors des saisies.
Les opérations coups de poing se poursuivent. "On est dans une action massive sur l'ensemble du périmètre" a conclu le commissaire Jacques Rigon.
Et la DPSP?
Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e, évoque une activité très dense des agents avec notamment 2516 PV pour stationnement gênant et une importante verbalisation pour dépôts sauvages, ce qui représente 52% de l'activité et qui est une priorité. La verbalisation pour jets de mégots représente 15% de l'activité. Les actions se sont polarisées sur la ZSP historique donc dans la Goutte d'Or et à Château Rouge. Le secteur Lariboisière est crédité de 248 PV et celui de la Chapelle de 273 PV.
La parole aux associations
De l'avis général, la présence policière est bien visible et appréciée, que ce soit aux abords de la salle de consommation, dans le secteur Dejean ou place de La Chapelle. Cependant, la présence de compagnies de sécurité n'est pas vraiment comprise quand les trafics se font à proximité des camions sans intervention des agents. Il y a donc bien des améliorations mais le retour des beaux jours fait craindre simultanément le retour des nuisances nocturnes dues à des populations fortement alcoolisées et donc souvent bruyantes.
Pour la prochaine réunion, les associations ont demandé que la RATP soit représentée pour parler des stations Barbès et La Chapelle qui, pour l'une est fermée les jours de marché côté Patin et, pour l'autre — à certaines heures — envahie de vendeurs sauvette . Action Barbès est revenue une fois de plus sur le marché alimentaire qui est impraticable, surtout le samedi, avec encore des étals débordants et des vendeurs très nombreux dans l'allée centrale. Les agents de la DPSP ne sont pas suffisamment présents, bien que l'on nous affirme le contraire. Et le résultat n'est pas satisfaisant.

SOS La Chapelle déplore les distributions alimentaires sauvages qui ont lieu rue Pajol et qui laissent la rue dans un état épouvantable. L'association regrette aussi que, en matière d'éclairage, la mairie ne soit pas suffisamment réactive alors que c'est un aspect très important en matière de sécurité pour les habitants. Mme Girard précise alors que de nombreux lampadaires font l'objet de vandalisme. D'une manière générale, les associations s'accordent pour dire que la Ville n'agit pas assez vite, alors qu'il y a urgence. Pour exemple, le collectif du boulevard Barbès demande depuis des mois le contrôle de certains commerces qui ne respectent pas la législation sur les devantures. Rien n'a bougé, les services de l'urbanisme sont aux abonnés absents.
Nous savons que les remarques et demandes des associations ont été relayées lors de la réunion de la Cellule de coordination opérationnelle des Forces de sécurité intérieure qui s'est tenue le 12 avril. Prochaine rencontre en mai.
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Kiosque de Barbès : vers une réouverture
Après de nombreux mois de fermeture, le kiosque de Barbès devrait rouvrir et satisfaire les lecteurs de la presse qui devaient aller parfois bien loin pour trouver un lieu de vente. Mais ce ne sera pas pour demain et il faudra donc patienter encore plusieurs mois. Rappelons que suite aux travaux de rénovation du viaduc de la ligne 2 engagés par la RATP, Samir Lebcher, gérant du kiosque, s'était vu proposer un autre point de vente provisoire au métro Palais Royal. Nous l'avions interviewé en septembre 2017 (voir notre article du 6 septembre).
Le 4 avril s'est tenu un Comité de suivi de projet (CSP) afin d'échanger sur le possible déplacement du kiosque de quelques mètres pour une meilleure circulation dans cet espace toujours très occupé. La réunion avait commencé sur site, mais il était très difficile de s'entendre sous le viaduc. C'est Jean Vedreine, gérant de la brasserie Barbès, qui a alors invité tous les participants autour d'une table de son établissement.

Etaient présents des représentants de MédiaKiosk, de la Direction de l'attractivité et de l'emploi (DAE), de la Direction de la voirie et des déplacements 18e (DVD), de la mairie du 18e, de la RATP, du commissariat de l'arrondissement, le kiosquier et Action Barbès.
Nous ne dévoilerons pas ici la teneur des échanges puisque aucune décision n'a encore été prise quant à l'emplacement exact du kiosque. Il faudra évidemment vérifier des points techniques puis obtenir l'accord des élus dont la décision est attendue fin mai.
Nous attendons cette réouverture qui doit être une priorité pour redonner vie à cet espace. La Ville de Paris doit en prendre conscience et tout faire pour accélérer la procédure. L'implantation du nouveau modèle de kiosque n'est pas prévu avant un an, mais rien n'empêche de reprendre, en attendant, celui qui est en place. Il y a urgence, Jean Vedreine l'a aussi martelé, un kiosque ouvert, c'est moins de nuisances à ce carrefour. Les emprises de la RATP seront enlevées à la fin du mois. Ce sera ensuite aux élus de jouer (en tenant compte du règlement) puisqu'ils ont le dernier mot.
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Les chiffres de la Velib’erezina
Nous avions déjà raconté les difficultés opérationnelles liées à la mise en place du nouveau Vélib’ dans notre article du 19 février. Il est temps de faire un bilan sur les 3 premiers mois de (dis)fonctionnement du nouvel exploitant Smovengo.
Les chiffres au 31 mars 2018 sont impitoyables : 527 stations mises en service contre 1397 promises, soit un taux d’équipement de 37 % à peine dans l’ensemble du territoire desservi (67 communes) et de 47 % à Paris intra-muros. En réalité, ce chiffre cache des disparités importantes entre les différents arrondissements : si 1 station sur 2 est déjà fonctionnelle dans le 18e arrondissement, avec 7 nouvelles bornes prévues en avril, le ratio tombe à 1 sur 3 dans les 9e et 10e arrondissements, où aucune ouverture supplémentaire n’est prévue avant mai/juin 2018.
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La forêt de potelets, un conte à dormir debout
Il était une fois une rue à la pente ardue et aux trottoirs forts étroits, c'était la rue Myrha. Comme les autres rues du pays, tout du long de son trajet, ses trottoirs étaient hérissés de potelets pour empêcher quelque indélicat carrosse tenté de prendre là le peu de place dédié aux fantassins.
Or, un beau matin de mars, au détour du chemin, apparut une étrange forêt de potelets.
En effet, pas moins de dix-sept potelets avaient poussé là, créant une petite futaie touffue et impénétrable. Mais quelle diablerie avait bien pu planter une pareille forêt ? Curieux troublions s'il en est, les manants d'Action Barbès s'enquirent auprès du château du seigneur local, à la quête d'une explication. On y apprit que l'étrange bosquet de potelets n'était pas là pour braver les carrosses indélicats mais pour empêcher des serfs d'y déposer d'encombrants détritus. La belle affaire se dirent les manants, se demandant s'il n'y aurait pas quelque garde du château pour faire respecter la loi plutôt que d'aligner de bien encombrants potelets ? Au château du seigneur local, on répondit qu'on n'en savait pas plus, qu'on ne savait pas qui avait fait pousser ces potelets et que la clé du mystère devait sans doute se trouver au château de la reine.
À l'intérieur de la forêt de potelets magiques
Qu'à cela ne tienne, n'écoutant que leur courage, les valeureux manants d'Action Barbès poursuivirent leur quête au château de la reine elle-même. On allait enfin savoir quel magicien avait fait grandir le bosquet de fer. Le grand échanson des routes et chemins confirma que les potelets étaient un sort pour contrer de maléfiques encombrants, il ajouta qu'on n'avait pas commandé pareille plantation et que ce n'était pas au château de la reine que se trouvait la clé de l'énigme mais certainement... au château du seigneur local ! Diantre ! Si ni la reine et ni le seigneur ne savent qui est derrière ces potelets, alors qu'eux-seuls possèdent la formule pour les faire pousser, aurions-nous affaire là à une apparition spontanée de potelets magiques ? Le mystère reste entier.
Ainsi s'achève cette histoire sans fin et sans morale dans un pays où spontanément au détour des chemins poussent des potelets magiques.
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