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  • SCMR, que nous dit le Conseil d’Etat ?

    Le Conseil d’Etat a demandé au gouvernement d’inscrire le dispositif des salles de consommation à moindre risque (SCMR) dans la Loi. Rappel des faits.

    Dès le lancement du projet, il semble que les juristes du ministère de la Santé aient bien vu qu’il y avait un problème juridique d’incompatibilité entre l’interdiction de détention et d’utilisation de drogues et le fait de pouvoir en détenir et en consommer dans une SCMR. La question était de savoir si le cadre juridique permettant l’installation d’une SCMR pouvait être mis en place par Décret ou bien s’il fallait passer par une Loi ? Le Décret n° 2005-347 du 14 avril 2005 et plus particulièrement son préambule dit ceci : « Les acteurs, professionnels de santé ou du travail social ou membres d'associations, comme les personnes auxquelles s'adressent ces activités doivent être protégés des incriminations d'usage ou d'incitation à l'usage au cours de ces interventions…. ». Ce Décret n’a pas fait l’objet d’un rejet du Conseil d’Etat aussi était-il possible de penser qu’un Décret serait suffisant pour mettre le contexte juridique à jour. C’est ce projet de Décret qui vient d’être rejeté par le Conseil d’Etat.

    Que signifie ce rejet ?

    Le Conseil d’Etat dit le Droit. Le rejet n’est en rien un jugement sur le projet de SCMR lui même. Il dit que le changement de contexte légal permettant l’installation d’une SCMR doit passer par une Loi modifiant celle de 1970. Il convient donc de ne pas faire dire au Conseil d’Etat ce qu’il ne dit pas et il est désormais clair que la Loi de 1970 traitant des drogues est obsolète : elle a 43 ans et bien des choses ont changé en la matière depuis ce temps.

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  • Pré-municipales 2014 : situation dans le 18e

    pariis,elections municipalesDes arrondissements de Paris, le 18e est l’un des plus importants, tant par le nombre de personnes qui y vivent (202 000 habitants, second arrondissement derrière le 15e avec 240 000*) que par les membres de son conseil d’arrondissement. A tout seigneur tout honneur, c’est du 18e que l’actuel maire de Paris, Bertrand Delanoë, est l’élu. Le maire de l’arrondissement, Daniel Vaillant, est un ancien ministre et le conseil d’arrondissement ne contient pas moins de 3 présidents de groupes politiques au Conseil de Paris avec Ian Brossat pour le Parti Communiste (PCF), Jean-Pierre Caffet pour le Parti Socialiste (PS) et Sylvain Garel pour les écologistes. Donc que du beau monde côté majorité. L’opposition n’est pas moins bien servie puisque le jeune Pierre-Yves Bournazel, candidat aux primaires de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP),  est aussi élu de cet arrondissement.

    C’est sans doute avec pas mal de regrets que Daniel Vaillant, l’actuel maire du 18e et ce depuis sa première élection en 1995, cède sa position de tête de liste pour son 1er adjoint  Eric Lejoindre. Le conseil lui-même est composé de 42 conseillers dont 26 appartiennent au Parti Socialiste (PS), 6 à Europe Ecologie Les Verts (EELV), 3 au parti Communiste  (PCF) et 1 au Parti Radical de Gauche. L'opposition, quant à elle, est représentée par six conseillers Union pour un Mouvement Populaire (UMP).

    Rappelons que le 18e arrondissement envoyait jusqu’à présent 14 conseillers au Conseil de Paris : aujourd’hui 9 conseillers PS, 2 conseillers EELV et 1 conseiller PCF pour la majorité et deux conseillers UMP pour l’opposition. A noter que le 18e est concerné par les changements de répartition du nombre de conseillers et qu'il verra celui-ci passer de 42 à 45 parmi lesquels un conseiller de Paris (+1). (Pour un point sur l'ensemble de Paris, voir notre article de juillet)

    Comment se présentent les élections à ce jour ?

    Daniel Vaillant ne sera donc pas tête de liste, en clair il ne sera pas candidat à sa propre succession, laissant cette place à son actuel premier adjoint Eric Lejoindre qui, il faut le noter, n’est pas conseiller de Paris à ce jour. Il est fort probable que Daniel Vaillant sera en bonne position sur la liste et restera conseiller de Paris. La presse s’est fait l’écho des tensions au sein du PS pour la nomination de la tête de liste dans le 18e. Il y a encore quelques semaines, Myriam El Khomri semblait tenir la corde mais le maire du 18e a, semble t-il, imposé son 1er adjoint en échange de son propre retrait. Il est encore trop tôt pour dire si le reste de l’équipe sera profondément remaniée ou pas. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est le retrait de Bertrand Delanoë mais aussi celui des deux conseillers de Paris Verts, Danielle Fournier et Sylvain Garel. Europe Ecologie Les Verts a désigné le duo Pascal Julien et Alice Carré comme têtes de liste sur une liste autonome.

    Côté communiste, il y a fort à parier que Ian Brossat sera à nouveau candidat mais dans quelles conditions, liste autonome ou liste commune avec le PS ? Rien n’est décidé de ce côté, le PCF semblant être tiraillé entre le PS et le Parti de Gauche actuellement.

    Pour l’UMP, même si la chose n’est pas encore officielle, on peut raisonnablement envisager que Pierre-Yves Bournazel, étoile montante de ce parti à Paris, sera tête de liste détrônant ainsi la figure historique de l’UMP dans le 18e, Roxane Decorte. Christian Honoré, conseiller d’arrondissement très présent dans le 18e devrait sans doute aussi être candidat. Mais on n’en sait pas plus. Un candidat centriste devrait également entrer dans la bataille.

    Pour mémoire, l'actuelle majorité a été élue au second tour des municipales de 2008 avec 72% des suffrages et François Hollande, dans l'arrondissement, a fait un peu plus de 70% des voix au second tour de la Présidentielle en 2012.

     

    MAJ du 14 octobre
    aux côtés de Pascal Julien pour la tête de liste EELV, ce sera Sandrine Mées et non Alice Carré qui s'est retirée.   

    * évolution de la population parisienne

  • Tournoi de pétanque au square Villemin samedi 12

    Dans nos quartiers, nous côtoyons quotidiennement une population précaire et même sans domicile fixe, pour une partie, autour des gares, de l'hôpital mais aussi rue du Faubourg Poissonnière. Les travailleurs sociaux des associations à but caritatif accompagnent ces personnes exclues. Nous avons déjà eu l'occasion de les citer dans certains de nos articles  (par exemple Emmaüs avec le square Saint-Laurent géré en jardin partagé et d'insertion). Le conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul les a, à plusieurs reprises, également invités pour vous informer de leurs activités. Dans ce même cadre, nous avions évoqué le pique-nique solidaire du mois de juin organisé avec les habitants du quartier.

    Le collectif « Quartier Partagé » qui agit particulièrement sur le secteur entre la rue du Faubourg Saint-Denis et celle du Faubourg Poissonnière organise régulièrement des moments de partage ouverts à toutes et tous.


    Le prochain rendez vous aura lieu

    au square Villemin le samedi 12 octobre à 14h

    pour un Tournoi de pétanque.

    Avis aux amateurs.

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    Prochains rendez-vous 

    - dimanche 10 novembre à la Maison de jeunes de Saint-Vincent de Paul, 12 rue Bossuet à 14h30 pour un Grand Loto.

    - vendredi 13 décembre au Pari's des Faubourgs, 12 rue Léon Schwartzenberg à partir de 18h30 pour un pique-nique, suivi d'une marche aux flambeaux.

  • Demain visite-conférence dans la Goutte d'Or

    À l'occasion de son cinquantième anniversaire, l'association Sauvegarde et Mise en valeur du Paris Historique s'associe à l'association Cavé Goutte d'Or pour organiser une visite-conférence du patrimoine historique de la Chapelle et de la Goutte d'Or.
    Cette visite-conférence, "La Chapelle-Goutte d'Or, découverte du patrimoine méconnu historique et multiculturel du nord de Paris", propose de sillonner à travers les rues de l'ancien village de la Chapelle et de son hameau la Goutte d'or pour découvrir l'histoire de cette commune annexée en 1860 à Paris qui forme aujourd'hui le 18e arrondissement de Paris avec Montmartre. Histoire des habitants et des activités, évolutions urbaines, architecture rurale, industrielle et faubourienne, mais également les transformations urbaines récentes seront au menu de cette promenade."


    Le rendez-vous est fixé à 16h

    à la sortie du métro Max Dormoy

    le vendredi 11 octobre 2013 (durée: deux heures).

    Visite gratuite sans inscription.

     

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  • La guerre des deux eaux

    Paris serait la seule capitale à posséder deux réseaux distincts d'alimentation en eau, l'une potable et l'autre dite brute, c'est à dire sobrement filtrée. Nos deux derniers empereurs (ce qui exclut Charlemagne!) nous ont légué cet héritage étonnant. D'un côté, Napoléon Ier a fait entrer le canal de l'Ourcq dans Paris, voie importante de l'entrée des marchandises, et a permis les travaux pour que son eau soit distribuée dans les quartiers d'habitations. De l'autre, quelques décennies plus tard alors que les principes d'hygiène se répandaient, le neveu, Napoléon III, commanda la construction d'un second réseau de distribution, potable cette fois, dont il confia la réalisation à l'ingénieur Belgrand.

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    Les deux réseaux, l'un de 1700 km, l'autre de 2000 km, sont parvenus à nous dans des états plus ou moins bons. En effet, le réseau d'eau non potable ne sert plus qu'aux services de la Ville et n'est acheminé que vers des lieux l'arrosage et d'entretien municipaux. Dans le métro, sur les quais ou dans le couloirs, on ne voit plus de robinets à côté desquels un petit panneau émaillé interdisait l'utilisation de l'eau par un « Eau non potable » définitif. Relégué à des usages mineurs, l'entretien de ce réseau d'eau brute a été délaissé depuis plus de vingt ans.

    Certains semblent pourtant penser que le réseau mérite une rénovation, car cette eau est peu chère, et pour limiter les gaspillages d'eau propre à la consommation, elle conviendrait à de nombreux usages, en plus du nettoyage des rues et des trottoirs par Propreté de Paris. Pourquoi ne pas l'utiliser dans les garages RATP pour le lavage des bus, et comme par le passé, dans le métro ?

    Au contraire, d'autres estiment qu'il s'agit là d'économie de bouts de chandelle au détriment de la santé des Parisiens, qui pourraient entrer en contact avec une eau contaminée. Certes, en période de chaleur estivale, les bactéries se multiplient allègrement dans ces eaux non traitées. N'oublions pas qu'elles sont à l'origine de nombreuses gastro et des légionelloses, tout comme dans les systèmes de climatisation quand ils ne sont pas bien entretenus !

    Et vous qu'en pensez-vous ? Pour ou contre l'utilisation des deux réseaux et par voie de conséquence, de la rénovation du plus ancien ?

    Nous avons ici plusieurs fois parlé des Eaux de Paris, et notamment des eaux de source qui existent encore dans la capitale et dont plusieurs fontaines sont à la disposition des habitants, si toutefois ils en sont informés.. voir notre très vieil article du 8 mai 2011 sur la fontaine située dans le 18e, dans le secteur de La Chapelle (le square de la Madone).  

  • Les cartes postales ont du succès

    Quel étonnement de voir dans le dernier bulletin de la Préfecture de police (n°287 du 25 septembre 2013) que nous recevons régulièrement une opération cartes postales ! Certes, la PP a d'autres moyens que nous... et le nombre d'exemplaires diffusés n'a rien à voir. 

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    Les cartes postales de la Préfecture ont pour but de sensibiliser les piétons parisiens au fait qu'ils sont très vulnérables, les piétons et également les cyclistes. Depuis la vogue des deux roues, avec ou sans moteur, leur nombre a explosé. Les trottoirs de la capitale peuvent en témoigner le soir et le week end. On ne sait parfois plus où poser un pied... 

    Malheureusement le nombre des accidents mettant en cause les piétons et les cycles a explosé aussi. La Préfecture avait déjà édité il y a de cela quelques temps des dépliants à destination des automobilistes pour souligner la dangerosité des angles morts, des tourner-à-droite quand on coupe une piste cyclable, etc.

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    Pour illustrer ce danger, il faut penser à la traversée de la rue du faubourg Saint-Martin sur le boulevard de Magenta. Piétons et cyclistes n'ont qu'à bien se tenir pour traverser cette rue, tant les automobilistes, après avoir subi le blocage du carrefour Magenta/La Fayette, sont pressés d'en finir et de poursuivre leur chemin. Plus près de Barbès, il faut aussi évoquer la petite placette Paré-Patin. Le passage, en sens unique, qui relie la rue Ambroise-Paré au boulevard de Magenta, était initialement réservé aux véhicules d'urgence, mais depuis une forte protestation des fédérations de taxis, elle leur est ouverte. Ils ne se privaient pas de l'emprunter avant cette autorisation, comme beaucoup d'autres conducteurs de véhicules de toutes sortes. Disons que désormais les taxis peuvent passer en toute tranquillité sans crainte des "PV-surprise". Il serait bon que les piétons puissent eux-aussi passer en toute tranquillité sur le trottoir du boulevard sans risquer de se faire renverser. Sans oublier les cyclistes bien sûr.

    Le bilan de la préfecture fait état d'une amélioration en 2012 mais il convient d'être toujours très vigilant, ajoute-t-elle immédiatement, et elle poursuit ses campagnes en ce sens :

    En filigrane de cet événement, il y a le bilan de la sécurité routière 2012… 
    Paris a effectivement connu en 2012 des évolutions favorables en ce qui concerne les accidents (-3,7%), les blessés (-4,5%), ainsi que les tués (12 vies sauvées, 39 tués contre 51 l'année passée). 50% des victimes de la route à Paris étaient en 2012 des usagers de deux roues motorisés. 24% étaient 
    des piétons. Les cyclistes représentaient 18% des victimes alors que les conducteurs de quatre roues motorisés n'étaient victimes de la route à Paris qu'à hauteur de 8%. Les jeunes de 18-24 ans sont surreprésentés dans les accidents compliqués d’alcoolémie. Alors qu’ils représentent 9% de la population parisienne, ils constituent en moyenne 23% des victimes des accidents avec alcool de la capitale.

  • SCMR, l'expérience canadienne à Vancouver

    A l'occasion des 10 ans de l'ouverture du site de salle de consommation à moindre risque à Vancouver, Radio Canada a diffusé cette interview du docteur Brian Conway qui fait le point sur cette expérimentation. Très instructif. Décidément, beaucoup à apprendre de nos amis canadiens.

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    Cliquer sur l'image pour faire démarrer la vidéo

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  • Mais qu’est ce que le NIMBY ?

    Nimby.JPGUn étrange phénomène frappe nos villes et nos campagnes depuis quelques années ! Le syndrome NIMBY, c’est son petit nom.

    Les sociologues nous ont depuis longtemps expliqué le processus d’individualisation quasi forcené en place dans nos sociétés occidentales, grandement aidé par le développement des technologies qui donne à chacun une autonomie qui n’existait pas il y a quelques décennies encore. Sans aller jusqu’à penser que le vivre ensemble n’est plus d’actualité, reconnaissons que chacun aujourd’hui se préoccupe essentiellement et avant tout de lui-même et de son environnement familial plutôt que des autres.

    Phénomène NIMBY.

    Il touche tous les secteurs : l’implantation d’éoliennes, le passage d’une autoroute, la création de logements sociaux ou celle d’un centre d’insertion pour jeunes délinquants, ….. et puis bien sûr le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR).

    Si les questions et les appréhensions sont plus que légitimes, le phénomène ici relève plus de l’émotionnel que du rationnel. Tous les rapports touchant à l’ordre public, en clair la sécurité, concernant l’implantation des SCMR disent la même chose : non seulement il n’y a pas eu de problèmes mais une amélioration s’est produite dans certains cas.

    A cet égard, ce qui s’est passé à Bilbao est emblématique. Très hostile au départ à l’implantation d’une SCMR, les habitants, quelque temps plus tard, ont reconnu qu’il n’y avait pas de problèmes comme nous l’apprend cet article du Monde. Cela en dit long sur les évolutions possibles du voisinage de ces projets. Bien sûr, il faut que des engagements réels soient pris et respectés pour assurer le bon fonctionnement d’un tel projet.

     

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    Concernant le projet boulevard de La Chapelle, la Préfecture de Police a prévu 30 personnes en plus dans le 10e et un comité de suivi dont les associations de riverains feront partie sera mis en place. La Ville de Paris a dégagé un budget de fonctionnement. Encore faut-il que ces mesures soient pérennes. Il faudra être vigilant.

     

    Ah au fait NIMBY c’est "not in my backyard" en bon français, pas de çà chez moi !