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  • A quoi donc sert la Commission du Vieux Paris ?

    blason_paris.gifCréée en 1897, la vénérable institution qu’est la Commission du Vieux Paris (CVP) traverse, à l’occasion de l’extension du stade de tennis Roland Garros à la porte d’Auteuil, une grave crise, symptomatique de la politique suivie par le maire de Paris.

    Bref rappel : la CVP « conseille en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine parisien » le maire de Paris qui la préside de droit. Elle est dirigée par un Secrétaire Général et l’adjoint au maire en charge du patrimoine en assure la présidence effective. La Commission est composée de 55 membres, dont 13 Conseillers de Paris et 39 experts qualifiés nommés par le maire. Ses avis sont consultatifs et elle se réunit 1 fois par mois. Elle est aujourd’hui abritée dans un très bel  hôtel particulier 9, rue Cadet dans le 9ème. Vous trouverez beaucoup d’informations à son sujet sur le site de la Mairie de Paris, même si on peut regretter que tout ne soit pas parfaitement à jour, notamment en ce qui concerne les comptes-rendus d’activité.

    Le projet d’extension du stade Roland Garros défendu par la Ville de Paris implique, pour agrandir sa superficie, d’empiéter sur les serres d’Auteuil et de démolir les actuelles serres chaudes pour laisser place à un nouveau court de tennis de 5 000 places. 5 hectares de terrain seront pris sur l’ensemble des serres d’Auteuil pour faire passer Roland Garros de 8.5 à 13.5 ha.

     

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    Outre que ce projet est très contestable d’un point de vue environnemental – la collection de plantes rares détenues dans les serres d’Auteuil va s’en trouver très affectée – il l’est aussi d’un point de vue juridique – «les sites classés de Paris, ne peuvent être considérés comme des réserves foncières pouvant accueillir les équipements sportifs nécessaires à la ville ou à l'Etat" dit le rapport Gestion des sites classés du bois de Boulogne et du bois de Vincennes 2009 -  il l’est aussi d’un point de vue patrimonial.  Si la CVP est une vénérable institution, les serres d’Auteuil ne le sont pas moins. Créées en 1898, donc en même temps que la CVP, son architecture et son jardin botanique sont remarquables.  Pour leur part, les serres chaudes qui seront détruites si le projet vient à se réaliser datent de 1905 rénovées en 1978.

    Soucieux de préserver le patrimoine parisien et informés par la presse du projet d’extension de Roland Garros, certains membres de la CVP ont voulu se saisir du problème le 24 janvier en mettant, en séance, le sujet à l’ordre du jour. Refus catégorique de la Ville sous un prétexte spécieux : pas inscrit à l’ordre du jour. Certains membres-experts ont manifesté leur mécontentement auprès du maire par le biais d’une lettre ouverte.

    Alors, à quoi sert encore la Commission du Vieux Paris ? Serait-elle gênante pour les projets urbanistiques du maire de Paris ?  Dans notre quartier Barbès même, nous avons un très bon exemple du mépris dans lequel la Ville tient la Commission. Saisie du projet de réhabilitation du Louxor, la Commission a émis en son temps un avis défavorable au projet d’un établissement de 3 salles qui impliquait nécessairement la destruction de la salle existante datant de 1921. Le maire de Paris est passé outre. Aujourd’hui, on voit bien le résultat. La salle est détruite, les décors seront enfouis dans l’isolement phonique. En 2013, c’est une copie du Louxor originel qui ouvrira ses portes. Jolie preuve du souci de préservation du patrimoine !

  • Ne perdez pas le nord, ne paniquez pas

    paris,urgenceQuel numéro composer… en cas d'accident, d'incendie, de danger

    Le 112, numéro unique d'appel européen pour l'ensemble des services de secours qui sont interconnectés, afin de permettre un gain de temps dans la transmission des informations. Ce numéro ne se substitue pas aux autres numéros d'urgence mais présente l'avantage d'être commun à l'ensemble du territoire de l'Union Européenne. 

    le 18, numéro d’appel des sapeurs-pompiers en charge notamment des secours d’urgence aux personnes, des accidents, des incendies... ;

    Le 15, numéro d’appel du Samu en charge des problèmes urgents de santé et du conseil médical ;

    Le 17, numéro d’appel de la police ou de la gendarmerie en charge des problèmes de sécurité et de l’ordre public ;

    - Le 115, numéro d’appel du Samu Social en charge des personnes présentant une détresse sociale (personne sans-abri, exposée aux intempéries…).

    Avoir le bon numéro ne suffit pas ! 

    L’opérateur doit comprendre et analyser la nature de votre appel ! Pour ce faire, il a besoin des renseignements suivants :

    • votre identité ainsi que le numéro de téléphone où l’on peut vous rappeler en cas de besoin ;
    • l’adresse complète de l’intervention ;
    • l’arrondissement où les secours doivent se rendre ;
    • la nature de l’intervention : s’agit-il d’un feu, d’un malaise, d’un accident de circulation, etc..
    • les renseignements importants : comment accéder au lieu, s’il y a plusieurs personnes concernées, les antécédents médicaux de la personne à secourir, etc.
    • surtout, ne raccrochez pas tant que l’opérateur ne vous dit pas de le faire ;
    • laissez toujours une personne à proximité du téléphone qui correspond au numéro que vous aurez donné à l’opérateur. Les pompiers peuvent être amenés à vous rappeler pour vous demander des compléments d’information ou des précisions.

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    Mais cet appel est-il vraiment nécessaire ?

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    En 2013, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a reçu plus de 2 millions d’appels qui ont engendré quelques 500 000 interventions ; ce sont donc plus d’1,5 million d’appels qui n’ont pas concerné les services de secours d’urgence et qui ont encombré les lignes téléphoniques du centre opérationnel. Cette situation n’a cessé de s’accentuer ces trente dernières années.

    Pour y remédier et afin d’améliorer le fonctionnement de la chaîne des secours, la BSPP a réorganisé son centre de traitement de l’alerte 18/112 en créant un premier filtrage des appels.

    L’objectif est de concentrer l’emploi des Hommes et des matériels sur les interventions urgentes, de manière à préserver la qualité du service sur les détresses avérées. 

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    Votre appel sera traité au centre opérationnel de la brigade 

    Armé de 300 sapeurs-pompiers, médecins, infirmiers qui se relaient en permanence et travaillent en synergie, le centre opérationnel traite l’ensemble des appels émis depuis les numéros d’urgence 18 ou 112 provenant de Paris et des trois départements de la petite couronne : Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne. Il reçoit en moyenne 5 appels par minute pour 1 départ en intervention.

    Mis en service le 11 novembre 2011, le centre opérationnel de la Brigade est composé de quatre entités :

    • le centre de traitement de l’alerte (CTA) 18/112 ;
    • la salle de gestion opérationnelle ;
    • la salle de gestion de crise ;
    • la coordination médicale. Celle-ci est composée de personnel médical qui participe à l’évaluation des appels d’urgence dans le cadre du secours aux victimes en liaison avec les opérateurs de la salle 18/112 : elle effectue 900 à 1 000 bilans par jour.
  • Sur quatre boulevards, j'en prends deux

    C’était mercredi dernier la même présentation que nous avions déjà vue le 30 mars mais plus ciblée sur le 9e, et ses boulevards, ceux qui limitent l'arrondissement au sud, les boulevards Montmartre et Poissonnière. On a seulement survolé la suite jusqu’à la place de la République.

    Il y a d’ailleurs en ligne sur le site de la mairie du 10e le travail de la DVD lien ici et une page ouverte à la concertation sur le site de la Mairie de Paris : autre lien.

    Nous avons suggéré à Pauline Véron, qui participait à la réunion au titre de sa délégation, d’en faire autant sur celui de la mairie du 9e. C'est en cours.

    Nous ne reprenons pas ici le détail du projet; nous l'avons largement commenté le 30 mars ici même.

    Vu la réduction du nombre des files de circulation dans le sens est-ouest, certains dans la salle avaient un peu peur des reports dans les rues adjacentes. Mais la DVD (Direction de la voirie) a fait des comptages, va en installer d’autres pour estimer l’augmentation probable de la circulation. Elle n’évacue pas non plus la possibilité de changements de sens, si l’avenir devait indiquer que des quartiers verts sont perturbés par des passages de véhicules en hausse, en trop grande hausse.

    double_sens_grands_boulevards_3.jpgIl semble que le projet ait attendu pour s’assurer que la rénovation urbaine de la place de la République pourrait absorber sans difficulté l’arrivée de voitures par les Grands Boulevards dans le sens O-E. Car on espère ainsi alléger le flux sur la rue du Quatre-Septembre et la rue Réaumur. 

     



    grands_boulevards_le_rex.jpg

     

    La volonté politique semble être de moderniser les Grands Boulevards, de les redynamiser du point de vue économique, et d’embellir ce qui était devenu désuet, encombré, constellé de commerces en déserrance en arrivant vers l’extrémité Est. Cela rend fou de joie le président des commerçants des Grands Boulevards, qui était là, tout comme le 30 mars, et n’a pas manqué de le dire. Ils sont très satisfaits, les commerçants!  Un regard sur leur site et la petite vidéo à droite qui met l'accent sur le commerce au son de la voix d'Yves Montand ?

    Le stationnement sera revu : celui des taxis, certaines zones sont encore en discussion, celui des résidents, qui gagneraient des places (côté 2e) à ce tarif  économique pour palier la rareté des places résidents dans le 9e au nord des Grands Boulevards. Cette création soulève des critiques : on craint les voitures ventouses, qui réduisent le nombre des places disponibles pour le rotatif (nom du stationnement payé à l'heure), cher aux commerçants. On verra sans doute à l'usage et l'on sait bien que ces modifications-là ne coûtent que du temps et de la peinture.

    Le matériel urbain sera modernisé aussi, on s’attachera à l’esthétique, et également à la cohérence.

    Les habitants dans la salle ont fait beaucoup de digressions, ainsi on a parlé de la place d’Estienne d’Orves, des changements de sens de la rue Mogador et de la rue de la Chaussée d’Antin, trop souvent embouteillée par les autocars des Galeries Lafayette, qui aux dires des élus, ne jouent pas bien le jeu. Des négociations seront nécessaires pour assainir la situation. Jacques Bravo, maire du 9e, fait alors un rapprochement avec le cas de la place Blanche et du Moulin Rouge. La place était totalement encombrée, bloquée par les cars de clients du Moulin rouge, qui tournaient autour de la place lors de la dépose des touristes ou en fin de spectacle, quand ils  repartent. Un contact entre la Ville et la direction de l'établissement a  arrangé la situation... Pauline Véron a ensuite dénoncé la tendance pénible du tourisme moderne, et plus particulièrement des touristes actuels, qui ne marchent plus mais visitent Paris en autocar. Est-ce bien raisonnable ? Et est-ce bien ainsi qu'on découvre Paris, qu'on l'apprécie ?

    Il a été fait mention aussi des flux de voitures autour de la rue Saint Cécile -  la rue Bergère et du parking de la BNP, vieille polémique au moment de sa création. Souvent les collaborateurs de la banque prennent une rue en sens interdit, pour éviter un détour… Beaucoup dans la salle ont ajouté : "et on les comprend ! " Tiens ? Je ne le comprend pas, pour ma part. Pas plus que des motos qui roulent sur les trottoirs… les vélos qui ne respectent pas les feux rouges, les piétons qui se moquent des passages protégés... Parfois ce seront les mêmes, avec une autre casquette qui dénonceront ces travers à un autre moment. Les règles sont là pour tout le monde. Et faites pour être respectées. Il faut un minimum de cohérence et de civisme pour vivre en collectivité, au moins en ville.

     

  • Après la Croisière Jaune, l'Odysée Bleue

    Logo.JPGLa mairie du 9ème apporte son soutien à un projet ambitieux : l’Odysée Bleue.

    Xavier Degon et Antonin Guy sont deux jeunes ingénieurs qui ont créé une association domiciliée dans le 9e et ont pour objectif un tour du monde de 25 000 km avec une voiture électrique. Leur parcours d’Est en Ouest partira de Strasbourg le 12 Février 2012 pour traverser successivement la France, l’Espagne, les Etats-Unis, le Japon, le Chine, La Russie, l’Ukraine puis l’Europe via la Pologne, le République Tchèque et enfin l’Allemagne avant de rejoindre Strasbourg. Leur périple devrait durer 200 jours.

    Leur aventure se fera avec une Citroën C-Zéro entièrement électrique, certes aménagée pour la circonstance. Les contraintes pour ce voyage au long cours sont importantes, notamment pour recharger la batterie du véhicule dont l’autonomie moyenne est de 100 à 150 km suivant la nature du trajet (la voiture consomme plus en montagne par exemple). D’où la nécessité de prévoir un trajet adapté. Les deux ingénieurs, eux, feront du camping !

    En forme de test initial, un aller retour Strasbourg Paris (1000 km) vient d’être réalisé et c’est à cette occasion que les initiateurs de ce projet ont été reçus à la marie du 9e hier matin par Jacques Bravo, maire de l’arrondissement et Laurent Chabas, premier adjoint.

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    « Le soutien apporté par la mairie du 9e à ce projet est tout naturel confie Laurent Chabas. D’abord parce qu’il est créatif et ensuite parce que tout ce qui concerne la préservation de l’environnement est une priorité pour nous. Nous sommes d’ailleurs les premiers à Paris à avoir des engins de nettoyage électriques depuis 2010 ». (Voir ici - ndlr)

    Vous trouverez des informations sur le site web dédié au projet L'odysée Electrique ainsi que sur la page Facebook des deux ingénieurs. C’est là que vous pourrez suivre son évolution dont le départ sera donné le jour même de l’arrivée de la dernière Croisière Jaune de Citroën, le 12 Février 1932.

    La voiture tout électrique fait encore débat. Certes les grands constructeurs se sont emparés de la question tel Renault Nissan ou  Citroën qui commercialise déjà sa C-Zéro coproduite avec le japonais Mitsubishi. Mais aussi des nouveaux venus comme Bolloré dont la voiture électrique a été sélectionnée dans le cadre du projet Autolib’ de la Ville de Paris et aussi Heuliez. La fiabilité des véhicules, leur autonomie, le problème que les batteries posent encore au respect de l’environnement font que la progression de ce type de véhicule reste limitée dans l’ensemble du parc automobile. Est-il d’ailleurs la bonne solution ? L’avenir nous le dira. (voir sur le sujet le rapport du Centre d'Analyse Stratégqiue : la voiture de demain, carburants et électricité)

    En attendant souhaitons bon vent à Antonin et Xavier.

  • Modification du Plan Local d'Urbanisme

    paris,plu,logements-sociaux,environnement,commercesLe bon vieux Plan Local d'Urbanisme (PLU) est de retour !

    Afin de mettre en oeuvre les priorités de son programme électoral, Anne Hidalgo et l'exécutif parisien ont besoin d'une révision du PLU datant déjà de 2006, modifié légèrement deux fois depuis, pour les sujets suivants :

    • le logement,
    • l'environnement,
    • l'attractivité de la capitale.

    Il ne s'agit pas de revoir tout le PLU mais de se limiter aux trois thèmes ci-dessus. Pas question par exemple de toucher à ce qui concerne le patrimoine et les protections accordées par le PLU ou bien encore à la hauteur des bâtiments. L'idée est d'adapter le PLU, toujours pour ces trois sujets, aux lois nouvelles, notamment la loi ALUR de 2014 pour le logement, et aux différents plans directeurs établis par la Région Île-de-France (par exemple le Schéma Directeur horizon 2030). On en profitera aussi pour regarder ce qui n'a pas fonctionné dans le PLU version 2006 afin d'améliorer les choses.

    Passons rapidement les thèmes en revue.

    Anne Hidalgo a fait du logement et plus particulièrement de l'accession au logement pour tous sa priorité. Personne ne conteste le fait que se loger à Paris est devenu très difficile voire impossible pour beaucoup de gens. La loi ALUR oblige à terme la capitale à avoir 25% de logements sociaux dans son parc immobilier et la maire s'est engagée sur 30% à l'horizon 2020. Le marquage sur des cartes, immeuble par immeuble, permet d'inclure des contraintes spécifiques lors d'opérations immobilières comme ce fut le cas par exemple pour l'ancienne école Advancia rachetée à la Chambre de Commerce et d'Industrie par un promoteur. Sans oublier les reconversions de bureaux en habitations.

    Le souci de préservation de l'environnement est heureusement devenu une réalité aujourd'hui. De la végétalisation de la ville à la réalisation de logements basse consommation ou de bâtiments à énergie positive, il faut aussi que le PLU modifié s'en préoccupe.

    L'attractivité de la capitale est un atout majeur de son économie. Que ce soit pour le tourisme - Paris, ville la plus visitée au monde - ou pour les commerçants / artisans qui font la vie des quartiers, là encore le PLU modifié a son rôle à jouer.

    La mairie de Paris a donc lancé le processus de modification du PLU, processus qui est très lourd, d'autant qu'elle a voulu, avant la nécessaire et obligatoire enquête publique, lancer une concertation auprès des Parisiens pour recueillir leurs propositions. Des réunions ont lieu dans chaque arrondissement - c'était le 10 octobre dans le 10e, ce sera le 4 novembre dans le 9e et le 12 novembre dans le 18e - afin de dialoguer avec les élus et la Direction de l'Urbanisme. Et comme nous sommes à l'ère du numérique, un site dédié - imaginons Paris - a été ouvert. Il contient non seulement toutes les informations nécessaires, notamment le calendrier pour cette modification du PLU, mais aussi la possibilité de faire des propositions, de commenter les propositions des autres, ... enfin beaucoup de fonctionnalités pour ce site qui, disons-le, est assez bien fait.

    C'est un travail très compliqué que cette révision du PLU. Intégrer toutes les contraintes (lois, schémas directeurs, ...) ainsi que la réalité physique de la ville (immeubles, espaces verts, voies, ....) est quand même un casse-tête pour le citoyen. Mais nous vivons dans un monde complexe et nous devons assumer cette complexité. Donc chaque citoyen peut se saisir du sujet, soit individuellement, soit, peut-être plus facile, via une association ou un conseil de quartier.

  • La guerre des deux eaux

    Paris serait la seule capitale à posséder deux réseaux distincts d'alimentation en eau, l'une potable et l'autre dite brute, c'est à dire sobrement filtrée. Nos deux derniers empereurs (ce qui exclut Charlemagne!) nous ont légué cet héritage étonnant. D'un côté, Napoléon Ier a fait entrer le canal de l'Ourcq dans Paris, voie importante de l'entrée des marchandises, et a permis les travaux pour que son eau soit distribuée dans les quartiers d'habitations. De l'autre, quelques décennies plus tard alors que les principes d'hygiène se répandaient, le neveu, Napoléon III, commanda la construction d'un second réseau de distribution, potable cette fois, dont il confia la réalisation à l'ingénieur Belgrand.

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    Les deux réseaux, l'un de 1700 km, l'autre de 2000 km, sont parvenus à nous dans des états plus ou moins bons. En effet, le réseau d'eau non potable ne sert plus qu'aux services de la Ville et n'est acheminé que vers des lieux l'arrosage et d'entretien municipaux. Dans le métro, sur les quais ou dans le couloirs, on ne voit plus de robinets à côté desquels un petit panneau émaillé interdisait l'utilisation de l'eau par un « Eau non potable » définitif. Relégué à des usages mineurs, l'entretien de ce réseau d'eau brute a été délaissé depuis plus de vingt ans.

    Certains semblent pourtant penser que le réseau mérite une rénovation, car cette eau est peu chère, et pour limiter les gaspillages d'eau propre à la consommation, elle conviendrait à de nombreux usages, en plus du nettoyage des rues et des trottoirs par Propreté de Paris. Pourquoi ne pas l'utiliser dans les garages RATP pour le lavage des bus, et comme par le passé, dans le métro ?

    Au contraire, d'autres estiment qu'il s'agit là d'économie de bouts de chandelle au détriment de la santé des Parisiens, qui pourraient entrer en contact avec une eau contaminée. Certes, en période de chaleur estivale, les bactéries se multiplient allègrement dans ces eaux non traitées. N'oublions pas qu'elles sont à l'origine de nombreuses gastro et des légionelloses, tout comme dans les systèmes de climatisation quand ils ne sont pas bien entretenus !

    Et vous qu'en pensez-vous ? Pour ou contre l'utilisation des deux réseaux et par voie de conséquence, de la rénovation du plus ancien ?

    Nous avons ici plusieurs fois parlé des Eaux de Paris, et notamment des eaux de source qui existent encore dans la capitale et dont plusieurs fontaines sont à la disposition des habitants, si toutefois ils en sont informés.. voir notre très vieil article du 8 mai 2011 sur la fontaine située dans le 18e, dans le secteur de La Chapelle (le square de la Madone).  

  • La culture à la rescousse !

    Pour la première fois depuis son ouverture en avril 2013, le cinéma Le Louxor accueillait la plénière du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul samedi dernier, et de surcroît dès 9h30... Bravo aux lève-tôt qui sont venus.

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    Les amateurs étaient bien là, dans la salle 2 au sous-sol, toutefois bien moins nombreux que lors de la réunion précédente qui réunissait les habitants de deux conseils de quartier du 10e, là aussi une première (voir notre article du 18 novembre). 

    L'équipe d'animation, dont on ne répétera jamais assez qu'elle est indépendante de toute institution et composée de bénévoles, tous habitant le quartier, avait voulu marquer une transition avec les problèmes de sécurité qui reviennent assez souvent dans les thèmes — et même spontanément quand on laisse la parole à la salle et que le sujet traité est tout autre — elle avait donc choisi de présenter la culture, les équipements culturels dans le nord de l'arrondissement et de déborder sur la marge, dans le 18e, avec FGO-Barbara du boulevard de La Chapelle (voir également l'album photo partagé par le Conseil de Quartier sur sa page Facebook).

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    Centre Fleury Goutte d'Or Barbara 

    Les intervenants extérieurs se sont succédés. Dans l'ordre d'entrée en scène : Stéphanie Hanna a présenté le Louxor (voir sur le site) et les bons résultats de fréquentation après plus de 18 mois, Lucie Brugier a fait de même pour le Centre Fleury Goutte d'Or Barbara. L'offre est impressionnante et les animations nombreuses, souvent gratuites ou abordables. On a malheureusement appris l'abandon du point restauration au rez-de-chaussée, pas assez de fréquentation pour se maintenir. Voici en images une présentation de l'accompagnement proposé aux musiciens, attention « ça pulse » ! Cliquez ici.

    Capture d’écran 2014-12-14 à 20.33.09.jpgPuis, la directrice de la médiathèque Françoise-Sagan, Viviane Ezratty, et son assistant Christophe Séné nous ont ouvert les portes de ce nouvel équipement municipal situé dans l'ancien Carré Saint-Lazare, précisément 8, rue Léon Schwartzenberg, derrière le square Alban-Satragne. Nous devrions dire entr'ouvert les portes car les travaux ne sont pas terminés — fin prévue d'ici à une ou deux semaines, puis passage de la commission de sécurité... — en conséquence, le centre n'est pas accessible au public pour l'instant, malgré une équipe de direction déjà à l'oeuvre depuis un an. On peut raisonnablement en prévoir l'inauguration en mai prochain. (Clin d'oeil : nous vous glissons un petit plan ci-dessus car dans la salle, certains ont craint que la médiathèque soit un peu difficile à trouver... ) 

    Les deux responsables de la médiathèque ont su capter l'attention des participants. Jugez plutôt : ce seront 4000 m2 de rayonnage, un auditorium de 100 places, plus de 12 000 DVD qui pourront être visionnés sur place, une programmation culturelle ébouriffante, une salle avec 40 ordinateurs à disposition, des tablettes, des liseuses.... et pour ceux qui ne sont pas encore à l'aise avec cet univers numérique, ils pourront se mettre à jour grâce à l'atelier de formation en surfant.

    Ce n'est pas tout, le cadre est magnifique. Il a été rénové, agrandi, modernisé : voici un lien qui vous permet de regarder les photos mises en ligne en octobre dernier. C'est la deuxième plus grande bibliothèque médiathèque de la Ville de Paris par la taille. Et elle est dans le 10e. A vous d'en profiter bientôt....

     

    Revenons en attendant à notre conseil de quartier dans la salle du Louxor. De façon très heureuse un membre de l'équipe d'animation a souligné les thèmes très contrastés des deux dernières plénières, celle-ci sur les équipements culturels du quartier et la précédente sur la présence policière. L'un n'exclut pas l'autre bien sûr. Toutefois, le lecture d'un extrait du poème de Jean-Pierre Siméon — un des fondateurs du Printemps des poètes Eloge à l'inconnu, a créé un moment d'écoute intense et de réflexion. Aucun débat n'a suivi sur le thème abordé (L'autre, l'inconnu, la peur de l'autre et de l'inconnu...), c'est dommage. On pourrait le regretter, mais honnêtement, il faut l'attribuer au manque de temps, principalement, puisque nous devions sans faute libérer la salle pour une projection à 11h.

    Voici le texte pour ceux qui l'ont entendu et aimé. Pour les autres, une occasion de le découvrir. En attendant la création d'une commission culture comme le souhaite l'équipe d'animation.

    Extraits de Eloge de l'Inconnu, par Jean-Pierre Siméon.

    Poème paru dans Sermons joyeux aux éditions Les Solitaires Intempestifs.

     

    Le pire
    si vous voulez savoir (..)
    le pire ici maintenant là entre nous (..)
    le pire à l’œuvre grignotant rongeant
    la pensée et le cœur de chacun
    logé dans la chair de l’âme (…)
    le pire c’est la peur la peur
    de l’inconnu
    du non connu
    du non reconnu
    c’est ça : de ce qu’on ne reconnaît pas
    comme sien
    comme semblable à soi
    à sa vérité à ce qu’on croit sa vérité
    la peur la défiance
    et bientôt le mépris
    et bientôt le dégoût
    et bientôt la haine
    de ce qui dissemble
    n’est pas conforme à soi
    à sa loi intime à sa mesure propre (…)
    or c’est absurde
    rien n’est comme soi
    rien ni personne
    et on n ‘est pas soi-même
    comme on croit être soi-même
    partout l’inconnu partout (…)

    Plus loin le poète va jusqu’à nous dire nous dire que l’inconnu c’est la respiration ordinaire de la conscience

    il n’y a que ça
    le connu n’existe pas c’est un leurre (…)
    alors quoi ?

    Chercher à monter la garde et à ériger des murs ou bien lutter contre la peur ?  mais comment ?

    à revers à l’envers
    par l’éloge scandaleux de l’inconnu
    de l’inattendu de l’impensé de l’impossible
    éloge constant militant entêtant
    de la surprise qui déprend de soi
    qui fait se connaître inconnu dans l’autre
    oui convaincre par l’absurde
    logique d’homéopathie
    prouver que la peur de l’inconnu
    naturelle
    légitime
    est niaise et vaine
    puisqu’il y a plus d’inconnu que de connu dans le connu
    c’est l’affaire de l’art
    la grande affaire de l’art
    il s’agit de dévoiler exhiber démontrer l’obscur
    de le mettre là-devant
    le tenir pour ce qu’il est
    sans surtout sans
    le commentaire qui l’éclaire
    le trahit et l’annule
    pas de transparence dans l’art
    si elle ne mène à l’obscur
    il ne s’agit pas de comprendre
    mais d’admettre
    ou bien comprendre c’est étreindre
    embrasser l’insaisissable
    donc non pas saisir
    mais éprouver l’excès du monde
    sa crue son débordement infini
    l’illimité devant l’homme
    l’illimité dans l’homme
    preuve d’une liberté insolvable
    or la peur de l’inconnu
    est peur de cette liberté-là
    or la peur d’être libre
    bâtit toutes les prisons humaines
    prisons mentales
    prisons de chair
    et prisons de pierres
    barbelés camps et lagers
    contre
    contre la sale peur
    contre souverainement luttons
    à chaque instant sans indulgence sans compromis
    faisons l’éloge de l’inconnu
    en toute chose à chaque instant
    cherchons l’autre visage du monde
    célébrons oui l’étranger visageparis,louxor,fgo-barbara,conseil-de-quartier,lariboisière-saint-vincent-de-paul,médiathèque-françoise-sagan,printemps-des-poètes

     

    * Merci à Danielle Marty de nous avoir transmis le texte de l'extrait choisi et quelque peu raccourci par elle...  aux risques de s'attirer les foudres du poète. 

  • Deux jours pour les sourds

    Plusieurs raisons font que notre arrondissement s’intéresse plus particulièrement aux sourds.

     

    D’abord la présence "historique" deux importants établissements d’enseignement : le Centre d’Education du Langage pour Enfants Malentendants (CELEM) rue de Clichy et le Cours Morvan rue de la Chaussée d’Antin.

     

    Ensuite l’installation en cours d’International Visual Théâtre (IVT) dont nous vous avons déjà parlé et qui devrait ouvrir ses portes à l’automne 2006 rue Chaptal.

     

    Enfin le choix de la Mairie de Paris d’installer dans notre 9ème la permanence juridique pour les sourds et malentendants afin de les aider dans leurs démarches. (01.71.37.76.57 - doit.sourd@paris.fr)

     

    Dans ce contexte s’est tenue les 4 et 5 Novembre la deuxième édition des rencontres sourds-entendants à la Mairie rue Drouot. Si on en croit les chiffres qui nous ont été donnés, il y aurait aujourd’hui en France entre 80 et 100 000 sourds mais ce chiffre peut dépasser le million si on intègre les personnes ayant, soit de naissance, soit acquis en cours de vie, des problèmes auditifs plus ou moins graves. A n’en pas douter, il s’agit là d’un handicap important pour les personnes concernées et plus particulièrement les enfants qui rencontrent à la fois des problèmes d’enseignement et donc d’insertion.

     

    La manifestation regroupait de nombreuses associations de sourds allant d’éditeurs medium_dscn2032.jpgde livres (Edition du Fox) à l’Association Française de Interprètes en Langue des Signes (AFILS) en passant par Ciné Sourds, Web Sourd qui dialoguaient dans la Salle du Conseil. A noter la présence d’EDF/GDF qui dans le cadre de la mission handicap a signé une Convention permettant aux quelques 150 sourds travaillant dans l’entreprise d’assurer non seulement leur maintien dans l’emploi mais le développement de leur carrière par le biais de formations spécifiques. EDF/GDF a même mis en place un dispositif spécial pour ses relations avec ses clients sourds et ouvert un site web dédié à cette question. Salle Rossini étaient organisées des conférences traitant aussi bien des questions de formation, d’insertion et d’emploi que des rapports entre sourds et services publics sans oublier les sujets culturels.

     

    Dans son discours de clôture, le Maire Jacques Bravo a dit vouloir développer encore les actions pour assurer aux sourds une meilleure insertion non seulement en approfondissant leur accessibilité aux services publics mais aussi en leur proposant des services spécifiques liés à l’emploi par exemple. Des actions ont déjà été menées pour une meilleure insertion dans la vie citoyenne des sourds comme par exemple le débat en langue des signes qui s’est tenu à l’occasion du référendum sur la Constitution européenne. D’autres sont en cours de préparation comme une campagne de prévention contre le SIDA faite avec le concours de AIDES.

     

    Cette manifestation annuelle, qui n’en était qu’à sa deuxième édition, sera pérennisée. Elle est l’occasion pour les sourds de se rencontrer mais aussi de promouvoir les échanges entre sourds et entendants, ce qui est aussi un de ses buts.

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    Le Maire du 9ème et le Président du SERAC, école de formation des interprètesde la langue des signes, lors le séance de clôture des "48h de la Maire du 9ème"

     

    Avec le Maire, nous pouvons dire "Amis sourds, le 9ème arrondissement est aussi le votre, vous devez vous y sentir chez vous".

  • Humeur

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    La salle était assez clairsemée, composée pour un bon tiers des supporters de la vedette accompagnés par le Maire de Paris, plusieurs de ses adjoints dont certains ont aussi des postes au sein du Conseil Régional. On était loin de la foule présente pour le compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë et le modérateur de la réunion n’a pas manqué de souligner ce fait en constatant que, peut être, le match France Chine de Saint Etienne y était pour quelque chose. Notre Maire, Jacques Bravo était présent, bien sûr, avec quelques uns des membres de son équipe.

    La séance, commencée avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu, s’est ouverte avec un petit film style clip publicitaire des années 80.

    Jean Paul Huchon a fait ensuite un discours introductif en traitant les priorités qui sont les siennes, à savoir l’emploi, le logement et les transports.

    Qu’a-t-il dit ? Rien. Catalogue des projets lancés ou plus exactement cofinancés par la Région, son discours relevait d’une certaine autosatisfaction concernant le nombre de lycées construits ou réhabilités, le nombre de logements sociaux mis à disposition, l’amélioration programmée des transports en commun depuis que la Région a repris en mains le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), etc. … Il n’a pas manqué de dire combien les projets lancés avec les communes voire les Départements de gauche se passaient bien et combien l’Etat, sous entendu les partis politiques adverses, lui posait problème par ses carences.

    Si je voulais être sarcastique, je dirais qu’au moins Bertrand Delanoë, s’il ne dit rien, le dit bien. Jean Paul Huchon n’est même pas un bon orateur.

    Vint le temps des questions qui pour beaucoup relevaient de points très précis et qui ne donnaient pas de souffle au débat. Lassé, je suis parti.

    Arrivé comme citoyen venu écouter le Président de son Conseil Régional, je me sentais au milieu d’un meeting de la gauche plurielle (les Verts étaient en nombre). Même si en soi l’idée d’une telle réunion est bonne, ce n’est pas  de cette façon que nos hommes politiques rétabliront le lien pourtant si nécessaire avec les électeurs de base. Il faudrait faire de la politique autrement.

    Didier

    medium_DSCN2511.JPGJean Paul Huchon, Président de la Région Ile de France ayant décidé d’organiser son unique réunion de compte rendu de mandat tenue à Paris dans notre 9ème, je me suis dit, soyons en heureux et allons voir ce qu’il a à nous dire. C’est donc l’esprit ouvert que je m’en suis allé mercredi soir salle Rossini à la Mairie de notre arrondissement pour l’écouter.

    On remettait à l’entrée un petit sac marqué au logo de la Région et contenant deux documentations.

  • La semaine Georges Brassens

    Les petites vacances ne m'empêchent pas d'avoir un oeil sur ce blog et les commentaires reçus ! Je reprends ici le texte d'un commentaire envoyé hier Dimanche par Marie à propos de l'intégrale Georges Brassens qui a eu lieu fin Octobre salle Rossini à la Mairie.

     

    "Merci pour tous ces commentaires qui nous récompensent pour le travail accompli et la passion mise en oeuvre.

    Je dois bien répondre à ceux qui s'étonnent du peu de fréquentation de la manifestation, et notamment à Nasir, que Dimitris Bogdis et moi-même, ainsi que des amis bénévoles, avons fait ce que nous avons pu pour que l'événement soit annoncé à sa mesure, mais que nous avons été vraiment mal relayé par ceux qui détiennent les clefs de la communication. J'ai passé trois demi-journées à placer des affiches, avec Philippe Vicherat, dans l'arrondissement, et les commerçants nous ont tous merveilleusement accueillis. A considérer cela, on peut dire que le nombre de spectateurs est toujours resté "honorable", même si... nous aurions préféré en offrir davantage aux artistes et aux techniciens, tous bénévoles (pas de financement : vente de programme et "chapeau"). Jour après jour, le nombre de spectateurs est allé en augmentant, et des gens venant de partout. Tu vois Nasir, pardonnons aux habitants du 9ème. Beaucoup on regretté après coup de n'avoir pas été informés plus tôt.
    Les spectacles ont été de qualité, et l'ambiance formidable. Malgré les difficultés matérielles (beaucoup de contraintes dans une mairie !), chacun, y compris les employés de la mairie, pas forcément passionnés par l'événement, chacun y a mis du sien. Les artistes ont vécu une semaine formidable - et nombreux venaient de province, ont assumé le billet de train, logé chez des amis, etc. Dès les premiers jours ils se sont exprimés comme si, d'évidence, on allait recommencer chaque année.
    Evidemment, que chaque année entre les 22 et 29 octobre, l'intégrale de Brassens soit proposée, et avec ce niveau de qualité, quelque part dans le monde, ce n'est pas dénué de sens... Mais moi qui connais les ressorts de l'aventure, je dis : une fois dans ces conditions, pas plus. Si on recommence, nous avons besoin d'une logistique différente, donc de moyens matériels (et de financements) plus charpentés, afin que ce soit confortable pour tout le monde, y compris pour le public - parfois pris en otage par nos contraintes horaires, par exemple.
    Attention, nous ne nous plaignons pas : un grand merci à Philippe Vicherat qui nous a mis en contact avec Nadia Prête, et à Nadia qui nous a tout de suite réservé la salle ! Nous avons tous accepté en connaissance de cause (on espérait tout de même davantage de relai-promo de la part de la mairie). Mais nous savons que s'il fallait recommencer, les mêmes conditions ne nous le permettraient pas. Nous étions souvent "sur le fil du rasoir"...

    Peut-être à l'an prochain ? Nous y travaillons déjà.

    Marie"

     

    Merci à Marie de ce commentaire. Si vous avez aimé ce spectacle, si vous avez envie qu'il revienne dans notre 9ème ou si vous l'avez simplement manqué, peut être pourrions faire quelque chose pour l'année prochaine ? Toutes vos suggestions sur ce blog sont les bienvenues ou bien par courriel.

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  • Nous, ICI...

    Une de nos adhérentes raconte sa visite à l'ICI, l'Institut des cultures d'Islam, le premier jour de l'ouverture, le 28 novembre. En venant plus tard dans la soirée, elle a eu plus de jugeote que nous, qui, notre carton d'invitation en main à 15h30, avons perdu patience dans la longue file d'attente devant l'entrée, quand les premières gouttes sont tombées. Nous irons voir plus tard. Merci à elle pour les photos qui donnent envie.

    "Il est 19 heures lorsque je m’approche de l’ICI. Sur le trottoir d’en face, une quinquagénaire fume goulûment une cigarette tout en cherchant des yeux – semble-t-il – une âme charitable prête à partager sa mauvaise humeur. Mon regard croise le sien : « J’aurais préféré une bibliothèque, au moins ç’aurait été pour nous ! Mais ça, l’islam, c’est pas pour nous ! » Je hasarde quelques phrases pour encourager cette habitante malheureuse à découvrir l’expo de l’ICI – « c’est pour tout le monde ». Je récolte un refus rageur et pénètre dans le hall de l’ICI.

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    Dans le hall, quelques dizaines de personnes mangent des petits fours et discutent par petits groupes. Younés, médiateur de l’ICI Léon de longue date, se dit très heureux du nouveau site. Il m’explique : « Au sous-sol, le hammam et au deuxième étage, la suite de l’exposition ». Il se félicite « du jus de fruits frais » distribué à l’occasion de l’inauguration, qui l’aide à surmonter la fatigue de cette journée particulière.

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    Direction : -1. Des habitantes du quartier négocient les tarifs avec les responsables des nouvelles installations – qui ont appris qu’elles avaient remporté l’appel d’offres quelques paris,18e,ici,institut-cultures-islamjours auparavant et ont improvisé à toute allure une jolie « vitrine » pour accueillir le public, en attendant l’ouverture du hammam. Elles s’excusent de la modestie de la présentation et de la cherté des tarifs, pas encore eu le temps d’éditer une plaquette pour « le quartier ». Dans les futurs bains, trois types se bidonnent et se prennent en photo dans des poses suggestives. Un habitant du 20e arrondissement, fan de Barbès, répète en boucle : « Ce que c’est beau, ce que c’est beau, ce que c’est beau ».

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    Au premier, il est possible, ce soir-là, de visiter la salle de prière. « Attention, ce n’est pas une mosquée, c’est une salle de prière », explique un employé de la Grande Mosquée de Paris : « Une mosquée, c’est plus grand ». Des fidèles découvrent la moquette au sol, les rideaux destinés à séparer les espaces réservés aux femmes, les casiers pour déposer les chaussures.

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    Nulle part de bibliothèque, mais personne ne semble s’en offenser."

    C'est promis, nous irons boire un thé bientôt. Ou un jus de fruit !

     

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  • Le ciné-club du Louxor

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    On a déjà beaucoup dit et à juste titre que la programmation du Louxor est très bonne. La variété et surtout la qualité des films qui y sont projetés, les séances spéciales pour les enfants le matin, l’Université Populaire des jeudis après-midi, bientôt un festival …. Et puis le ciné-club.

    Le ciné-club du Louxor se tient le mardi soir à 20h. L’idée même du ciné-club, si elle ne présente pas une originalité exceptionnelle, renoue avec ce que les cinéphiles ont toujours aimé : voir un film, en parler et aussi l’analyser, en clair le décortiquer. L’idée renoue aussi avec l’extraordinaire foisonnement des ciné-clubs de quartier des années 60 et 70. Pas une Maison de la Jeunesse et de la Culture, les fameuses MJC, sans son ciné-club. Idem au lycée, à l’université, dans les cinémas de quartier ….. et cela touchait toutes les catégories sociales. Cette pratique s’est sans doute un peu perdue aussi l’idée d’un ciné-club au Louxor est-elle très bonne.

    La séance se tient invariablement dans la salle n°2 nommée Juliette Berto – Jean-Henri Roger et  le public est toujours nombreux, ce que nous confirme le Directeur du Louxor, Emmanuel Papillon.

    La séance est en général introduite puis commentée après le film par Fabienne Duszynski, enseignante à l’université Lille III. Elle collabore à la revue Vertigo et anime aussi un ciné-club au Blanc Mesnil. La qualité des commentaires, la parfaite maîtrise de son sujet font de Fabienne Duszynski une animatrice passionnante qui nous permet de voir et de comprendre beaucoup de choses. On peut d’ailleurs regretter que beaucoup de spectateurs quittent la salle juste après le film, ratant ainsi ce qui fait l’attrait d’un ciné-club, la discussion post film. Notons néanmoins que d’autres spécialistes peuvent intervenir comme ce sera la cas le 21 janvier prochain.

    Ces dernières semaines, le Louxor nous a proposé entre autres Deux filles au tapis de Robert Aldrich (1981), Une chambre en ville de Jacques Demy (1982), French Cancan de Jean Renoir (1954), La barbe à papa de Peter Bogdanovith (1973).

    La prochaine séance aura lieu le 21 janvier avec la projection de Mon Oncle de Jacques Tati, séance animée par Stéphane Goudet. Le 4 février, il y aura Les voyages de Sullivan de Preston Sturges et le 18 Stella de Michael Cacoyannis.

    Tout cela pour vous recommander chaudement de fréquenter dès demain le ciné-club du Louxor, notre cinéma de quartier à nous.

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    Photo A. GELEBART / 20 MINUTES