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Rechercher : conseils de quartier

  • De la dentelle de fer

    Nous avons régulièrement critiqué le traitement initial, comme les réajustements qui ont été pratiqués boulevard de Magenta aux pieds des arbres en double rangée depuis 2007. En conséquence, et pour rester juste dans nos propos, il nous faut souligner le soin particulier qui a été mis en oeuvre pour entourer de grilles, taillées sur mesure, les arbres nouvellement plantés rue des Martyrs (Paris 9e).

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    Il s’agit des arbres plantés il y a environ 5 ans en haut de la rue des Martyrs entre la rue de Navarin (boulangerie Delmontel) et la rue Condorcet, juste avant la place Lino Ventura. Ces arbres, des platanes, imposés par l’Architecte des Bâtiments de France de l’époque contre le souhait des habitants qui préféraient des acacias, sont vraiment magnifiques. les grilles elles-mêmes sont cousues main car il a fallu tenir compte des trottoirs et des aires de parking livraison, du luxe quoi !

    Les photos ici nous montrent le nettoyage auquel doivent se livrer les agents de la Direction de le Propreté et de l'Eau (DPE) pour faire disparaître les innombrables mégots qui se trouvent piéger au-dessous des grilles. Le résultat est de qualité, mais pour combien de temps ? Amis, fumeurs, pensez-y...

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  • De la misère et de la pauvreté

    Nos derniers articles sur les marchés parallèles que l'on voit augmenter autour de la station de métro Barbès justifient de vous faciliter la lecture de cette très récente étude de COMPAS, parue en août et accessible en ligne.

    Son titre : 

    Premières estimations du taux de pauvreté des plus grandes villes de France.

    L'introduction commence ainsi :

    Roubaix, Aubervilliers et Saint-Denis de la Réunion sont les villes de France où le taux de pauvreté est le plus élevé. Il atteint 46 % à Roubaix, soit l’équivalent de trois fois la moyenne nationale. Pour la première fois en France, le Compas publie des estimations de taux de pauvreté au niveau local sur la base des revenus fiscaux pour les 100 plus grandes villes de France. 

    Pour en prendre connaissance dans le détail, cliquez ici

    On y apprend notamment que le taux de pauvreté en France métropolitaine est de 15%, ce qui signifie que près de 4 millions de ménages vivent sous le seuil de la pauvreté. Mais si la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes (Paris se situe à 16% avec près de 170 000 familles  sous ce seuil) il n'en reste pas moins que les deux tiers des familles pauvres vivent en dehors de ces grands centres urbains. 

    Les plus touchées par la pauvreté sont les villes des départements d'outre-mer, puis les grandes villes victimes du déclin de leur passé industriel, et les villes en périphérie de centres urbains où les prix du foncier, notamment, repoussent les plus modestes vers les extérieurs.

    Une étude intéressante qui relève certains paradoxes, aussi, liés au taux de chômage important que nous connaissons : des villes dynamiques, des bassins d'emploi potentiel, exercent une attirance et voient ainsi grossir le nombre des familles pauvres à la recherche à la fois d'un emploi et d'un toit. C'est le cas de Montpellier ou de Lille.

    L'étude se conclut comme suit :

    Ce travail demande à être complété. D’abord en observant encore plus finement la situation de nos communes, quartier par quartier. Les villes riches ne sont pas des îlots de richesse et n’ont pas éradiqué la pauvreté : vivre pauvre parmi les riches peut être ressenti de façon plus violente que parmi une population moins favorisée, et rendu encore plus difficile du fait des prix de l’immobilier. Les écarts entre quartiers en disent long sur la mixité de la ville. La faiblesse de la pauvreté dans certaines communes n’est parfois que le transfert des populations démunies vers des territoires extérieurs qui ont un habitat adapté. Familles nombreuses, travailleurs pauvres, personnes seules... les formes même de la pauvreté varient selon les territoires et mériteraient d’être étudiées de façon plus détaillée. 

    Nous regarderons avec un intérêt égal la prochaine étude promise. En espérant toutefois des chiffres moins alarmants....

  • Sur les pas de Gervaise

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    L'assommoir - source Paris Bistrot.com

    Dans son roman L'assommoir, Emile Zola nous raconte le quartier de la Goutte d'Or en cette seconde moitié du 19ème siècle.

    L'histoire de Gervaise est très bien résumée dans la fiche que Wikipédia lui consacre, aussi nous n'y reviendrons pas. Pour ceux qui habitent ce quartier, c'est la description de la Goutte d'Or telle qu'elle était à cette époque qui est intéressante.

    Paru en 1876, le roman de Zola se déroule quelques années plus tôt. Dater le début du roman est assez facile puisque Coupeau, le mari de Gervaise, est ouvrier zingueur sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière, soit aux environs de 1850, l'hôpital ayant été construit entre 1848 et 1853.

    La date de fin du roman est plus difficile à déterminer mais Zola nous laisse quand même quelques indices. Le percement des boulevards Ornano (pas encore Barbès à cette date) et de Magenta vient modifier le quartier où Gervaise vit son malheur. Nous sommes donc après 1860. A la fin du roman, Gervaise essaie de se prostituer sur le boulevard de Rochechouart au niveau de l'abattoir de Montmartre en démolition. Nous sommes donc vers les années 1865/67, la construction de l'actuel lycée Jacques Decour ayant débuté en 1867. C'était encore à l'époque le collège Rollin.

    Notons que ces dates sont assez cohérentes avec l'histoire de Gervaise qui se déroule sur environ 20 ans et notons aussi que Zola ne fait aucune mention de l'église Saint-Bernard construite pourtant en 1858.

    Le lieu du roman est un périmètre qu'il faut regarder sur un plan de Paris de 1850. Le plan fait par Emile Zola lui même apporte un complément.

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    Plan du quartier en 1850

    Plan Goutte d Or  Zola.JPG

    Plan du quartier établi par Emile Zola

    Le plan dessiné par Zola limite un peu le périmètre car Gervaise va aussi jusqu'à la rue Marcadet. Disons que du Sud au Nord et de l'Est à l'Ouest, Gervaise va du boulevard de la Chapelle à la rue Marcadet, du pont enjambant la voie ferrée à la rue de Clignancourt.

    Au début du roman, Gervaise, qui vient d'arriver de Plassans* - ville imaginaire inventée par Zola mais dont la ressemblance avec Aix-en-Provence est forte - habite à l'hôtel Boncoeur qui se trouve "sur le boulevard de La Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière". La situation exacte est difficile à établir mais Zola précise "Elle (Gervaise) regardait à droite du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants". L'hôtel ne devait donc pas être très loin de l'actuel carrefour Barbès. Zola soignait beaucoup tous les détails de ses romans. On peut néanmoins ici s'interroger sur la possibilité de voir les abattoirs à partir du carrefour Barbès. Certes ni le métro ni quelques hautes maisons n'existaient, mais pour une fois qu'on peut peut-être prendre Zola en défaut,il est amusant de se poser la question.

    Une fois quittée par Lantier, son amant avec lequel elle est venue de Plassans et qui lui a fait deux enfants (rappelons que Gervaise n'a que 17 ans lorsqu'elle arrive à Paris, le décor est planté) et mangées toutes ses économies, elle s'installe avec Coupeau, son mari, rue Neuve de la Goutte d'Or, l'actuelle rue des Islettes. Elle y habite un modeste logement au premier étage d'une petite maison située non loin du carrefour avec la rue de la Goutte d'Or, au numéro 12, disent certains. Elle est blanchisseuse, travaille pour Mme Fauconnier et va au lavoir qui se trouve juste devant chez elle. C'est là l'origine du nom donné à la placette de la rue des Islettes place de l'Assommoir, en hommage à Emile Zola. Cette appellation fait appel au titre du roman, mais l'Assommoir était en fait un café, un marchand de vins, lieu de rendez-vous des soûlards du quartier, tenu par le Père Colombe, et qui se trouvait au carrefour du boulevard de La Chapelle et de la rue des Poissonniers (carrefour Barbès actuel).

    Quelques années plus tard, Gervaise qui rêve de s'installer à son compte, emprunte 500 Francs à son amoureux transis et muet, Goujet, grand gaillard blond, forgeron de son état, qui habite sur le même palier avec sa vieille mère. Elle s'installe alors avec sa famille désormais agrandie par une petite fille, Anna dite Nana, autre héroïne de Zola, dans une boutique de la rue de la Goutte d'Or. "C'était une boutique très propre, juste dans la grande maison où ils rêvaient d'habiter autrefois."

    Où est-elle cette maison et comment est-elle ?

    "Cependant, ils s'étaient (Gervaise et Coupeau, son mari) engagés d'une centaine de pas rue de la Goutte d'Or, lorsqu'il s'arrêta , levant les yeux, disant : Voilà la maison ... Moi, je suis né plus loin, au 22". Elle est donc en haut de la rue de la Goutte d'Or et probablement située non loin de l'ancien carrefour avec la rue des Poissonniers. (Rappelons ici que le boulevard Barbès n'est pas encore tracé et que la rue des Poissonniers descend plus bas vers le Sud, revoir le plan de 1850 plus haut)

    "C'est grand comme une caserne, là-dedans !" Cinq étages sur rue nous dit Zola, alignant chacun quinze fenêtres aux persiennes en ruine. En bas, quatre boutiques. A droite de la grande entrée avec porche, une salle de gargotte crasseuse, à gauche un charbonnier, un mercier et une marchande de parapluies. C'est la boutique du mercier que Gervaise va reprendre et transformer en blanchisserie. A l'intérieur, dans la cour, les façades ont six étages en quatre parties formant un vaste carré. Toute la misère de Paris est concentrée là."Il y a trois cents locataires".

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    Le porche d'entrée de l'immeuble de la rue de la Goutte d'Or
    vu par René Clément dans son film Gervaise - à gauche, Suzy Delair

    C'est là que Gervaise vivra les meilleures années de sa vie dans sa blanchisserie, puis les pires dans le petit logement insalubre loué lorsqu'elle sera obligée de quitter la boutique. Elle y mourra dans un trou à rat, sous un escalier, alcoolique, abandonnée de tous.

    Au-delà du grand roman social, le roman de Zola nous permet de revoir le Paris de cette époque. Il en reste encore quelques traces.

    * L'assommoir fait partie de la saga des Rougon-Macquart. Gervaise est une Macquart, élevée dans la misère et dans l'alcool à Plassans, ville d'origine des Rougon et des Macquart. Sa fille Nana fera l'objet d'un autre roman de la saga. Son fils ainé sera un des personnages de Germinal.

  • Plan de Déplacements de Paris

    Nous vous avons déjà parlé du Plan de Déplacements de Paris (PDP). Le débat continue et se focalise sur la question des automobiles. Voir l'article publié ce matin dans la quotidien 20mn "Un remède aux difficultés de circulation" et aussi "La qualité de l'air au coeur des enjeux".

    En complément, un petit compte rendu de la réunion d'hier soir à l'Institut Pasteur tenue par B. Delanoë et D. Baupin "Santé et pollution, le premier grand débat des déplacements" publié par la toute nouvelle agence d'informations de l'Ile de France, "13 esprit media" dont nous saluons l'arrivée et a laquelle nous souhaitons longue vie.

    Sans en contester l'importance dans la part prise à la pollution générale, on peut quand même continuer à s'interroger sur l'espèce d'obsession qui habite les élus parisiens contre les automobiles.

     

    Sources :

    quotien 20MN

    agence 13 esprit media

  • Le Plan de Déplacements de Paris

    La discussion sur le Plan de Déplacements de Paris, le fameux PDP, est ouverte. Pour notre malheur, reconnaissons qu'elle est handicapée par deux contraintes qui polluent grandement la sérennité et la qualité du débat. D'abord les enjeux purement politiques et ses évidentes arrière pensées. Ensuite l'éternel et passionnel combat que se livrent piétons et automobilistes dans la capitale. On peut le regretter mais c'est ainsi. Cela ne doit pas empêcher les "bons" citoyens que nous sommes de participer à cette discussion. Paris Neuvième vous propose quelques liens pour compléter votre information, si nécessaire.

    Il y a bien sûr l'incontournable site Débat sur le Plan de Déplacements de Paris mis en place par la Mairie et sur lequel vous pourrez répondre au questionnaire. Sur ce même site, vous trouverez les diffférents compte rendus des réunions qui se sont tenues cet automne dans les différents arrondissements, dont celle du mois d'octobre dans notre 9ème.

    On ne peut pas traiter la question des déplacements sans aborder celle de la polution et vous pourrez lire sur le blog ParisZine du 11ème arrondissement une serie de quatre articles interessants :

    1. un vrai problème,

    2. Responsabilités partagées,

    3. Vive le système D,

    4. Vive le vélo.

    Vous pouvez aussi regarder comment la question est abordée dans le 14ème arrondissement par Paris14.info en une série de trois articles : le "PDP" de Denis Baupin, notre destin en question - 1/3 - 2/3 - 3/3, articles qui vous fourniront également beaucoup d'autres liens.

    Plus polémiques enfin, deux articles non moins interessants :

    - Un plan de déplacements qui fédère paru sur le blog de ParisXIV.com

    - Qui roule pour qui ? sur le blog les élucubrations du Baron Noir

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    photo empruntée à nos amis de Paris14.in - merci

     

     

     

     

     

  • Cérémonie de la Libération de Paris


    Cérémonie de la Libération de Paris
    Vidéo envoyée par ParisNeuvieme
    L'hommage du 9ème arrondissement

  • Marché de Barbès : de nouveaux sacs

     
    L’esprit bio… dégradable souffle sur le marché de Barbès en ce début d’année 2017 ! 
     
    Nous avons eu la surprise de voir des sacs — ou des poches selon la région d’origine du client — dans une matière légère, douce aux doigts, comme un coton longues fibres lavé avec « Mirlaine » (mille excuses pour la pub gratuite !), un sac nouveau qui correspond aux caractéristiques de la norme ISO 16620-2* en vigueur depuis le 1er janvier 2017.
     
    Les marchands du marché du boulevard de La Chapelle seraient-ils en train de rentrer dans le rang, de respecter la règlementation à la lettre ? Tout doux, tout doux.... ils ne sont que sept ou huit à avoir pris le pas, mais rien ne nous dit que les autres ne vont pas suivre. A nous de les encourager et, pour nos achats, de privilégier les marchands les plus respectueux de l'environnement. Longtemps on a reproché aux stands de produits frais de ne pas être équipés de frigorifiques et finalement, petit à petit, ils y sont venus.

    sacs-biodegradables;marche-de-Barbès

    Même à petits prix pour les produits, même pour des bourses modestes, celles des clients, l'offre alimentaire doit respecter les mêmes conditions de mise à la vente. C'est à dire, qu'on devra bannir progressivement les palettes de produits impropres à la consommation, comme on en a vu parfois, parce que l'avancement des fruits, surtout, révélait un début de pourrissement, bien visible. Ce n'est plus acceptable de voir des tonnes de produits déchargés de nuit, être triés sur place pendant la matinée et finir à la benne entre 14h et 15h. Si certains produits, globalement, sont trop avancés pour être vendus, qu'ils restent à Rungis et qu'on les détruise sur place ou encore qu'on les donne à des associations qui pourraient en avoir une utilité.
     
    En attendant, soyons raisonnables et donnons leur un peu de temps pour se mettre en conformité. 

    Par ailleurs, les supermarchés ont abandonné de remettre des sacs en plastique à tout-va depuis plusieurs années et depuis ce début d'année, les mêmes sacs biodégradables sont apparus au rayon des fruits et légumes, notamment au Carrefour de la rue de Rochechouart. Parallèlement, les sacs en tissu de coton fleurissent un peu partout et deviennent le support de publicité variée. Pourquoi pas ? 
     

    *L'ISO 16620-2:2015 spécifie une méthode de calcul basée sur le mesurage du 14C, permettant de déterminer la teneur en carbone biosourcé des monomères, polymères, matériaux plastiques et produits plastiques.

    L'ISO 16620-2:2015 s'applique aux produits plastiques et aux matériaux plastiques, aux résines polymères, aux monomères ou aux additifs qui sont fabriqués à partir de constituants biosourcés ou d'origine fossile.

  • Les progrès de notre brasserie de Barbès

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    Côté construction, ça pousse bien. Les entreprises engagées sur ce chantier ne ménagent pas leur peine, et sont relativement bien intégrées au paysage derrière leurs palissades. Si le bruit perturbe parfois un peu les riverains, il ne dépasse guère le niveau de décibels habituel dans ce carrefour déjà bruyant.

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    En revanche, le chantier ne perturbe que très peu les vendeurs de cigarettes à la sauvette, entre deux passages des unités de police. C'est bien dommage. Cette situation a poussé les preneurs de bail de la future brasserie de Barbès à solliciter une réunion avec la mairie et le représentant de la Préfecture de police. Nous avons eu confirmation de sa tenue par l'élue chargée du commerce dans le 18e. Il s'agissait en toute sérénité d'anticiper l'état de sécurité aux abords de l'établissement.

    Nous résumerons donc que les affaires vont leurs cours, que le propriétaire de la parcelle est satisfait de ses preneurs de bail, et que ces derniers sont impatients que le bâti soit terminé pour débuter les aménagements intérieurs. Afaf Gabelotaud nous a affirmé qu'il s'agissait d'un beau projet, d'un café de qualité. Attendons l'ouverture qui, selon le planning, devrait avoir lieu en février 2014. Gageons que nous y tiendrons des réunions politiques lors de la campagne municipale !!

    Du côté de l'autre parcelle — car vous vous souvenez, que Vano occupait deux parcelles distinctes appartenant à deux propriétaires-bailleurs distincts eux-aussi — les perspectives n'en finissent pas de s'assombrir. Il a été question d'une implantation de l'agence Gaz de France située boulevard Barbès, plus haut. Un transfert qui leur aurait permis de mettre l'agence aux normes d'accessibilité pour tous. Le projet est tombé à l'eau. Un bref moment, on a parlé d'une épicerie fine, peut-être pas Fauchon, mais un commerce de qualité, donné sans suite. Plus tard, une supérette devait prendre la suite : coulée aussi. Il subsiste l'éventualité qu'un Foot Locker ne vienne ou ne revienne (car l'on me dit que déjà un magasin de chaussures de sport avait pignon sur rue à cet endroit) s'installer là. Ce n'est pas très folichon ! On espérait un commerce de proximité, une enseigne qui nous fasse un peu plus rêver que des Nike ou des Reebok, ou même des Adidas ou du Coq Sportif (pas très présent sur les présentoirs!). D'autant que le nec plus ultra, à l'heure d'internet et des commandes en ligne, devient quand même de profiter des promotions sur le site de l'importateur (la page des promos du moment).

    Le but du propriétaire bailleur est de viser le meilleur profit et de privilégier le type de commerce susceptible de lui garantir une location pérenne, sans accident de parcours pendant les longues années du bail. Son raisonnement le conduit à cibler une clientèle locale, à savoir beaucoup de jeunes de milieu modeste qui chaussent plus sûrement des baskets que des mocassins semelle cuir. Nous pouvons difficilement l'en blâmer, nous vivons dans une économie de marché capitaliste. Souvenons-nous que nous avons échappé à un KFC, une enseigne que notre propriétaire n'aurait pas spontanément refuser...

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    Foot Locker, cette enseigne de vente de chaussures de sport dispose déjà de 5 magasins à Paris, dont ceux du 45, rue de Rovoli, de la mezzanine dans la Gare du Nord, de l'espace commercial de la gare Saint-Lazare.

    Il semble que les enseignes nord-américaines inspirent confiance au propriétaire des lieux.

  • Le kiosque de Barbès a réouvert... pour de bon !

    On vous parle souvent du kiosque de Barbès sur ce blog, mais comment ignorer cet acteur central de Barbès (le carrefour, car, rappelons-le, Barbès n'est pas un quartier, mais plutôt la rencontre de plusieurs quartiers). Ce fameux kiosque, on l'avait vu fermé durant de longs mois pendant les travaux de rénovation du viaduc du métro qui le surplombe. Puis il a réouvert, pour ensuite être de nouveau fermé, cette fois pour des problèmes récurrents de sécurité aux abords, pour réouvrir quelques semaines plus tard. Et enfin, il a de nouveau fermé ses portes en décembre dernier, cette fois pour la bonne cause : pour être remplacé par un nouveau modèle.

    La fiche accolée à l'ancien kiosque nous apprend qu'il est destiné à partir pour la commune de Nogent-le-Rotrou ; souhaitons-lui une belle seconde vie dans l'Eure-et-Loir, après plusieurs décennies de bons et loyaux services pour la famille Lebcher, Michel le père qui l'a longtemps tenu, et Samir le fils qui le fait vivre à présent.

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    Les travaux se sont fait un peu attendre, mais une fois la dalle de soutien coulée, le nouveau kiosque a vite été installé à son nouvel emplacement, légèrement décalé coté Sud par rapport à l'ancien emplacement. Une fois les dalles de granit replacées au sol et les branchements électriques assurés, l'ouverture pouvait se faire.

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    Vendredi dernier, le 1er février, Samir Lebcher, épaulé d'une nombreuse et efficace équipe de la société Médiakiosk, a commencé l'aménagement intérieur du kiosque. Un modèle de kiosque dont tout le monde n'apprécie par forcément le design extérieur, mais dont il faut reconnaître qu'à l'intérieur, il est plus grand, plus lumineux et plus ergonomique pour son kiosquier.

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    Samir Lebcher, heureux de retrouver Barbès

    Dès le lendemain, le kiosque a ouvert ses portes au public, faisant la joie des lecteurs  du quartier, ravis de pouvoir de nouveau acheter leur journal au pied du métro Barbès-Rochechouart et d'y retrouver la bonne humeur de Samir Lebcher.

     

  • Deux mois de travaux dans la partie haute de la rue de Maubeuge

    Du 25 octobre au 23 décembre, la rue de Maubeuge sera le cadre de travaux de voirie dits d'entretien. En particulier de modernisation de l'éclairage public.

    PHOTOS - rue de Maubeuge web gare au fond.JPGNous nous réjouissons de cette annonce trouvée sur le site de la mairie de Paris, et plus précisément de sa newsletter à laquelle nous sommes abonnés. En effet, notre association avait relayé les préoccupations de l'hôpital Lariboisière et de son comité d'hygiène et sécurité qui déplorait le peu d'éclairage dans la rue de Maubeuge et notamment près du passage piétons entre la gare et la rue Ambroise Paré. Le personnel de l'hôpital utilise largement le train pour se rendre sur son lieu de travail, y compris tôt et tard le soir, et cette préoccupation revenait assez souvent.

    Les travaux comprennent l'installation de nouveaux luminaires plus économes en énergie et plus efficaces. Nous ne pouvons que nous en féliciter.

  • Travaux de voirie au nord de la rue de Maubeuge : ce qui change

    Depuis plusieurs mois, nous avions annoncé des modifications au nord de la rue de Maubeuge vers le boulevard de La Chapelle (énième changement pourrait-on ajouter !) : voir notre article du 6 juillet.

    Notre vigilance habituelle nous a permis d'être sur place au moment des travaux.

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                                          rue de Maubeuge nord-sud

    De  quoi  s'agit-il? Après la remise à double sens au carrefour Tombouctou-Maubeuge en mars dernier (voir notre article) les services de voirie de la ville, après des discussions avec la SNCF, ont mis également à double sens cette portion de la rue de Maubeuge.

      

    Qu'est-ce qui change vraiment?

    Côté Lariboisière, les stationnements autocars et livraison ont été repeints. Peu de modifications. On peut stocker cinq autocars. Pour les livraisons, quelle est l'utilité de cet espace ? Pour les porte-huit peut-être? Pourtant, l'hôpital a demandé à plusieurs reprises qu'ils ne stationnent plus aux abords du service de réanimation.

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    Ici, le camion ne respecte même pas l'interdiction de stationner devant les livraisons hôpital. Sans oublier les moteurs qui tournent pour le déchargement des voitures de location qu'on stocke ensuite...

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    ...sur le trottoir !

    Ajoutons que le problème du stationnement des autocars de tourisme reste entier puisqu'ils continuent à se garer sur le pont Saint-Ange.

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    Côté est de la chaussée, tout n'est peut-être pas terminé car il est parfois difficile de savoir si on est autorisé à stationner. Des ASP rencontrés le jour de la prise des photos avaient été bien informées des modifications de circulation devant le parvis de la gare du Nord mais pas pour la rue de Maubeuge. Une chance pour les automobilistes qui avaient garé leur voiture, pas de verbalisation possible. Via Twitter, un riverain nous a fait part de la suppression de places de stationnement (au niveau du n°110-116 rue de Maubeuge). Pour le moment, il y a de nombreuses aires de livraison et des places non délimitées.

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    L'accès au parking est actuellement fermé et ce jusqu'au 23 octobre.

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    Il aurait été judicieux de proposer un plan aux automobilistes pour leur indiquer comment se rendre rue de Compiègne (pas simple quand on ne connait pas le quartier).

    Comme à chaque modification de sens de circulation, il faut un temps d'adaptation. Nous continuerons nos observations dans les jours prochains. A suivre également sur notre blog, un article sur les nouveautés devant le parvis de la Gare du Nord.

     

  • Comité de voisinage de la salle de conso 4e édition

    salle-de-consommation,SCMR,Paris10e

    Ce fut une longue réunion... 3 heures ! Nous nous y attendions un peu à la suite de la rixe du 26 février et de la vidéo tournée par un voisin qui a fait le tour des réseaux sociaux pendant plusieurs jours. Vous verrez de quoi il s'agit si vous visionnez le documentaire tourné par une équipe du site Allodocteur et dont nous vous donnons ici le lien. (Reprise des quelques secondes de la rixe filmée par un riverain) Vous y retrouverez Elisabeth Avril, la directrice de l'association Gaïa, et Marie Jauffret-Rustide, chercheuse à l'Inserm qui continue à conduire son étude sur l'expérimentation de la salle. Egalement une habitante du quartier qui décrit la situation comme elle la vit, c'est à dire en dégradation constante depuis janvier. 

    Les médecins se sont exprimés en premier

    L'équipe de Gaïa, d'un côté, est satisfaite de l'évolution de la situation qui a été correctement évaluée avant l'ouverture. La salle est dimensionnée pour environ 200 passages jour et ils y seront bientôt. La moyenne actuelle est 180 avec deux pics par semaine supérieurs à 200. Elle n'ignore pas les conflits qui peuvent exister en dehors de la salle, les usagers de drogue ne sont pas toujours faciles à gérer et les conflits ont lieu parfois à l'intérieur aussi, "dans ce cas, on les gère plus facilement" ajuste Elisabeth Avril, avec un sourire. Peut-être la salle devrait-elle rester ouverte sur une plage horaire plus large, mais c'est une question de financement qui se pose dans cette hypothèse. Gaïa continue ses maraudes pédestres et son travail de médiation dans le quartier : elles donnent de bons résultats et permettent d'échanger avec les commerçants et au besoin de rencontrer des voisins qui peuvent aussi appeler Gaïa pour une visite (15 ont déjà eu lieu). Le médecin de la salle a expliqué son travail au sein de la consultation en donnant des exemples des cas qu'elle a pu traiter. Elle met l'accent sur le dépistage (VIH et Hépatites). Les autres soins sont des pansements, le soin des abcès, la prise d'antibiotique en cas d'infection, et beaucoup d'information pour prévenir les risques de contamination. Elle précise que les usagers de drogue malades, et dont le cas irait au-delà d'un soin classique réalisable à la salle, sont orientés vers le centre de soins de Gaïa dans le 11e, car le service des urgences de Lariboisière n'a pas vocation à soigner les usagers de drogues en particulier, mais en priorité les cas urgents. C'est une précision que donnera elle-même la directrice de l'hôpital, Mme Isabey. 

    Les habitants et les associations ont donné leur version de la situation

    Les riverains, certains opposés depuis le début à la salle, mais d'autres plus neutres, ont exprimé leur sentiment d'insécurité et leur vision de la situation : un mieux les deux premiers mois, puis depuis le début de l'année, une dégradation, davantage de toxicomanes dans les rues, des consommations sur les rebords de fenêtres quand la salle est fermée, des deals et des trafics très sereins en pleine rue... Au-delà du malaise et de la colère de riverains, qui ont écouté très attentivement les données chiffrées des médecins, et la description de certaines situations personnelles de toxicomanes, les élus présents ont voulu recadrer les circonstances de l'ouverture de la salle. Rémi Féraud a confirmé qu'il entendait la souffrance exprimée, les inquiétudes quant au nombre de toxicomanes qui fréquentent le quartier et la salle, les risques de conflits qui peuvent en résulter. Il a rappelé que la situation avant la salle était déjà problématique, tendue même parfois. La salle n'a pas été créée pour supprimer l'usage des drogues mais pour diminuer les injections à ciel ouvert, dans les entrées de parking, ou les halls d'immeuble du quartier ; pour réduire le nombre des seringues qui traînaient dans les caniveaux et la sanisette (rue Ambroise-Paré). Pour oeuvrer dans le sens de la diminution des risques, en bref. Et non avec la mission de faire disparaitre toute présence de drogue dans le quartier. On ne peut donc pas demander à la salle, au bout de cinq mois, de régler tous les problèmes qu'on n'a pas réussi à régler avec les méthodes de répression classiques en un demi-siècle.

    Qu'avons-nous entendu de la part des autorités policières ? 

    Le commissaire Vallot, comme lors des premières réunions du comité de voisinage, et comme les médecins, a énoncé des chiffres qui correspondent à des faits. Les policiers sont bien présents dans les rues du quartier, ils maximisent leur présence par des patrouilles pédestres. Ils ont déjà procédé à 600 interpellations pour détention de produits stupéfiants (on se souvient que le procureur a fixé des limites à la détention de drogue sur un périmètre précis, et que ces info  sont non communiquées), sur 2000 personnes contrôlées. 900 ont été redirigées vers la salle, sans être interpelées donc. Le commissaire ne nie pas le trafic de stupéfiants, ses hommes continuent à le traiter, y compris avec des déferrements quand il le faut. 

    Le commissaire souligne que le quartier est très bien doté en caméras de vidéosurveillance, elles sont au nombre de sept et fournissent une aide précieuse et instantanée en cas de problème signalé par des habitants, ou une patrouille sur le terrain, par exemple. La police est présente sous toutes ses formes : la BAC, fidélisée sur le secteur, lutte contre les trafics de stup' dans l'espace public, intervient sur les flagrants délits, la BST, en collaboration avec l'opération "Barbès Respire" un peu plus au nord, la brigade de police secours répond à des demandes des patrouilles pédestres ou en VTT et vérifie l'ampleur des problèmes signalés. Notons encore la brigade de soutien des quartiers qui tous les jours vient en appui sur les sites des parkings, et se rapproche des copropriétés pour signaler les failles de sécurité (portails mal ou pas sécurisés).

    Notre impression d'association qui a soutenu l'expérimentation

    Nous retenons le témoignage d'une habitante de la rue Ambroise Paré, qui se déclare neutre par rapport à la salle, pas opposante de prime abord, parce que les arguments avancés de diminution des risques l'avaient touchée. Elle nous a expliqué que dans les semaines qui ont suivi l'ouverture de la salle, elle avait la possibilité de parler avec les usagers de drogue qui "zonaient" au pied de son immeuble, elle pouvait le faire sans crainte, car elle les connaissait à force de les croiser dans la rue, et eux avaient pris l'habitude d'échanger. Mais depuis janvier, ils sont beaucoup plus nombreux, et elle perçoit cette affluence de nouveaux venus comme un handicap : on ne se reconnaît plus, on se craint d'un côté comme de l'autre, car il est rare que les passants ou les habitants soient aimables ou simplement décontractés au contact de la toxicomanie. Les échanges et même les saluts sont devenus impossibles. La tension est montée d'un cran. Les dealers lui semblent plus présents également.

    Le maire Rémi Féraud a déclaré qu'il entendait tout ce qui était dit de part et d'autre, y compris l'insistance de l'opposition municipale à vouloir la fermeture de la salle... mais le comité de voisinage est là pour faire remonter les problèmes et le comité de pilotage pour leur trouver des solutions. Le procureur Molins, qui assistait au dernier comité de pilotage, a bien martelé qu'il fallait une vigilance soutenue et une cohérence dans l'action des pouvoirs publics, de la police et de la justice.

    Le maire par ailleurs n'a pas ignoré la demande d'un réaménagement de la rue, peut-être, si cela permet de mieux maitriser la situation. C'est la tranquillité publique qui est en jeu, et la salle à elle-seule ne peut pas résoudre tous les problèmes de toxicomanie. Pas plus qu'elle les rend plus insupportables. En revanche, n'est-elle pas sous dimensionnée pour accueillir tous les injecteurs de Paris... la solution serait-elle une seconde, voire plusieurs autres salles ?