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  • Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, des idées....

    Nous avions initié le concept de promenade urbaine de Barbès à Chapelle, puis jusqu'à Stalingrad pour faire bonne mesure, dès la campagne des municipales en 2013. Nos propositions d'aménagement étaient restées vagues parce que nous ne sommes ni aménageurs, ni urbanistes et que nous faisons confiance a priori aux services de la ville, Direction de la voirie ou/et Atelier d'urbanisme, pour concevoir un espace de qualité, ambitieux dans la vision et adapté aux quartiers que la promenade traversera. 

    Conscients que nous sommes dans les quartiers populaires du Paris ouvrier du XXe siècle, nous avions émis l'idée de lui conserver une ambiance urbaine et non de faire sous le viaduc une fausse campagne (encore moins de l'agriculture urbaine qui nécessite de vastes espaces), avec des "verdissements" qui ont tendance à s'étioler rapidement. Même confiés à des associations d'habitants volontaires pour leur entretien, ils peinent à prospérer tant le jardinage demande de constance et de persévérance dans un univers minéral. Certes il pleut à Paris, mais cela ne suffit pas, malheureusement. Bien sûr il existe quelques exceptions que nos lecteurs assidus ne manqueront pas de nous signaler ! Reconnaissons malgré tout que tout le soin nécessaire à l'entretien d'un jardin ou même d'un carré de verdure dans un cadre urbain n'est pas acquis. Certains jardins partagés dans le 18e, pour rester dans le quartier, sont loin d'être des réussites, en dépit de l'attachement qu'ils peuvent susciter à proximité. Et nous ne parlons pas de certains pieds d'arbres entourés de planches de récupération assez grunges... Si végétalisation il devait y avoir, il faudrait alors y mettre les moyens et donc ne pas compter sur une association du voisinage dont la pérennité n'est jamais assurée dans le temps ...

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    Là, on rêvait encore....

    A l'époque nous avions opté pour des ambiances citadines, en vogue et reconnues de plus en plus en milieu urbain, comme le street art. En brodant autour de cette culture avec des événements, des expositions, des performances... en partenariat avec les équipements culturels du parcours (Louxor, Centre FGO Barbara, Bouffes du Nord, Point Emphémère). Proposition complètement occultée lors des premières réunions de concertation. Si nous comprenons que cette proposition ne rencontre pas l'adhésion de tous, nous avons cependant insisté pour que les lieux culturels soient autant que faire se peut sollicités — ce qui a été fait.

    Depuis lors, la Mairie de Paris a confié la réflexion à un collectif d'associations et de professionnels, sensés collecter les idées des habitants et préparer une synthèse. Parallèlement les services de la ville s'attachent à approfondir le dossier et comme ils l'ont fait une première fois en juillet au Louxor et une seconde fois début octobre aux Bouffes du Nord, assurent la concertation, avant de lancer la réalisation du projet de quelque huit millions d'euros. Nous avons rendu compte de ces deux réunions publiques dans ce blog. Ici et .

    Pour autant, il n'est pas interdit de continuer à imaginer des aménagements possibles sur ce parcours. C'est ce qu'a fait une des associations de riverains avec laquelle nous entretenons de bonnes relations et avec qui nous avons échangé régulièrement. Nous avons donc demandé à SOS Chapelle l'autorisation de publier quelques unes de ses esquisses. Qu'en pensez-vous ? C'est l'occasion de donner votre opinion, et éventuellement de proposer d'autres idées. A vous ! 

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    Nous aimons bien la place de la Chapelle reconfigurée, avec des sorties latérales à la station de métro Chapelle, proposition qui a reçu une fin de non recevoir formulée par la représentante de la RATP aux Bouffes du Nord en octobre. Les associations SOS Chapelle et Demain Chapelle demandent à la RATP de revoir sa copie. Nous les soutenons dans cette démarche.

    Pour encourager le micro-commerce, ci-dessous des petites boutiques, des échoppes, confiées à des petits commerçants dans des espaces encadrés, voire même avec un soutien du type de celui dont bénéficient les repreneurs de bail de la Sémaest, dans les opérations Vital'quartiers.

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    Ou plus élaboré... chacun doit pouvoir trouver sa mesure et sa clientèle, pour faire vivre le quartier et agrémenter la promenade. Et pour rester dans la mouvance de l'économie sociale et solidaire, on peut penser aussi à des boutiques d'échanges : de graines, de plantes, de bouquins, d'électroménagers, d'outils, etc.

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    Nous remercions Philippe Girault, de Sos Chapelle de nous avoir autorisé à publier ses dessins. 

    Nous attendons maintenant la prochaine réunion de consultation qui doit avoir lieu un peu avant les fêtes de fin d'année, nous a-t-on dit, et espérons que la ville aura avancé sur les modifications de voirie, sur la place de La Chapelle et sur le marché alimentaire.

  • Du Pavillon de l'Arsenal à la Promenade Urbaine

    paris,urbanisme,promenade-urbaine,pavillon de l'arsenalLa Promenade urbaine, notre projet phare depuis plusieurs mois déjà, exige des compétences d'urbanisme. C'est enfoncer des portes ouvertes que de l'affirmer. Notre association abrite quelques sages de la discipline, mais dans son immense majorité, nos adhérents ne sont pas experts.

    Pour combler, un peu, ces lacunes, nous nous sommes inscrits à un cycle de conférences, intitulées modestement « Petites leçons de ville », qui se tient le premier jeudi de chaque mois de février à juin, au Pavillon de l'Arsenal, à 19h, pilotées par le Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE) de Paris.

    La première leçon a été donnée jeudi dernier 5 février — donnée est le mot juste, puisque nous étions en train de cacher que ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous, sur simple inscription.

    La première de la série de cinq leçons était intitulée « Mobiliser »…………

    .... ou comment les débats peuvent-ils être moteurs dans la transformation de la ville ? Un thème adapté à notre dossier, puisque nous réclamons depuis le début que la concertation, la consultation, soient élargies à un grand nombre d'habitants et d'usagers des lieux, que la connaissance leur soit facilitée, que des groupes de travail et des partenariats naissent et réfléchissent sans entrave à la meilleure façon d'envisager l'espace à rénover et à aménager.

    Parmi les expériences décrites par les intervenants, celle de la Fabrique des Hauts de Montreuil nous a intéressés tout particulièrement. C'est Pierre Mahey, architecte maintes fois chargé de programmes d'aménagement d'espaces publics, qui a développé sa vision des ateliers participatifs pour coller au plus près des besoins des habitants, pour prendre en compte leurs idées et leur donner une forme transmissible aux techniciens chargés de les mettre en œuvre. Le travail en petits groupes d'habitants, pour que chacun ait l'occasion de s'exprimer, la façon de désamorcer les conflits, parfois enracinés par des années d'incompréhension ou d'absence de dialogue, l'art de dédramatiser en introduisant des modèles inattendus, là où tout se heurte de façon frontale.

    Certes les Hauts de Montreuil et le boulevard de la Chapelle n'ont pas grand chose en commun, là des zones pavillonnaires accotées aux murs à pêches, ici une bande de bitume couverte par une structure métallique bordée de chaussées souvent encombrées. Pourtant, dans chacun des cas, d'une part des aspirations à mieux vivre dans un espace mieux organisé, apaisé, propre, et de l'autre, des zones occupées illégalement, synonyme de misère et précarité et occasionnant du malaise.

    Faut-il donc pour mobiliser les énergies qu'il y ait conflit ? On serait tenter de répondre oui, comme l'a montré Hélène Hatzfeld*. Donc, oui, il est souvent nécessaire qu'il y ait conflit en effet, pour que les contradictions et les problèmes soient posés clairement, que des solutions soient trouvées. Faute de quoi, les problèmes sont déplacés et sont la cause de l'émergence d'autres problèmes. La mobilisation est génératrice de dialogue et d'échanges. Elle permet l'expression de ce qui n'est pas perçu par les responsables élus et les responsables aménageurs. Elle est la voix de la démocratie participative, qui a toute légitimité à se faire entendre. C'est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de la chercheuse paru en 2011 : Les légitimités ordinaires. Au nom de quoi devrions-nous nous taire ? (Adels/L'Harmattan).

    Action Barbès continuera à prôner la concertation, à la pratiquer et à la réclamer si elle tarde à se mettre en place, ou si elle nous semble trop étroite, autour de la réflexion de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, et pourquoi pas à Jean-Jaurès. 

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    A pied, à cheval ou en voiture, on s'y promenait...

     

    * Hélène Hatzfeld est docteur d’État en science politique, agrégée de lettres classiques. Elle est membre du Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (Lavue). Engagée depuis de nombreuses années dans la recherche sur les mutations actuelles des conceptions et des pratiques politiques.

    → Pour le programme, visitez le site du Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement.

     

  • Salle de conso : la réalité du terrain et le théorique médical

    Comme souvent pour les projets controversés, il y a deux manières de les appréhender : regarder la réalité de la situation ou bien parler de façon théorique.

    La réalité du terrain, c'est regarder, comprendre, ce qui se passe dans le périmètre autour de l'hôpital Lariboisière et au-delà en matière de toxicomanie.

    L'association SAFE gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections situés rue de Maubeuge et boulevard de La Chapelle pour ceux qui nous préoccupent. Un récent contact avec cette association nous a permis d'actualiser nos informations à propos de l'activité de ces automates, intrigués que nous étions par l'installation d'un second distributeur rue de Maubeuge. Voici quelques informations données par SAFE.

    Pourquoi un 2e automate ?

    En 2014, il y a eu 85 ruptures d’approvisionnement sur l’automate de la rue de Maubeuge, ce qui a conduit SAFE à demander l’amélioration de l’offre de matériels sur ce territoire.
    De plus, les pratiques des usagers changent et nécessitent de diversifier le type de kits proposés. L’objectif de ce second appareil est d’une part de réduire les ruptures d’approvisionnement et d’autre part, dans les prochaines semaines, de proposer l’accès à d’autres types de matériels mieux adaptés à l'évolution des pratiques d'injection. Autant de difficultés d’accès à la réduction des risques pour les usagers qui seraient effectivement - en partie - résolues par la salle de consommation !
     
    Les questions d’hygiène liées à la malpropreté des distributeurs

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoSAFE s’occupe régulièrement de nettoyer les tags, qui reviennent aussi vite qu’ils sont enlevés ; sur les machines du boulevard de la Chapelle et de la rue de Maubeuge, SAFE ne peut pas utiliser de produits qui endommagent les peintures, mais disposent de grands adhésifs blancs avec leur logo qui sont changés tous les mois, pour tenter d’améliorer les choses. Les nouvelles machines de la rue de Maubeuge (posées cet automne) ont été dotées de peinture anti-graffiti pour réduire l’adhérence des peintures et favoriser le nettoyage.
    La mairie de Paris n'aide pas sur cette question. SAFE précise que tout soutien en la matière serait grandement apprécié !

    Donc en clair, cela signifie que l'activité de ces distributeurs est importante et que vouloir réduire les risques liés à l'usage de drogues, c'est mettre en place une structure adaptée qui évite les ruptures de stock.

    La façon théorique de regarder le problème

    Loin de nous de remettre en cause la compétence des médecins en la matière mais on peut quand même s'interroger sur la manière dont ils regardent les choses. Un récent article paru sur le site du Huffpost c'est la vie  intitulé Salle de consommation de drogue : la réponse doit être scientifique et signé par le Dr François Haab est à l'origine de cette interrogation.

    Si l'article est assez favorable à l'ouverture de salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR), ce médecin ne les voit que sous un contrôle médical strict. Sans être désagréable avec le milieu médical, il s'agit là de l'approche classique de cette corporation qui, en résumé, ne voit les choses que par un biais, celui du soin. Cette approche, celle du soin passage obligé, correspond-elle à une demande ? Autrement dit, les toxicomanes qui fréquenteront les SCMR sont-ils vraiment en demande de soins ou simplement d'un endroit adapté à leur pratique afin de réduire les risques liés à l'injection ? Va t-on faire du soin un passage obligé pour des toxicomanes qui ne le souhaitent pas ? N'est-ce pas là imposer une condition qui pourrait décourager certains de fréquenter ces SCMR ? Un accompagnement souple, basé sur le volontariat pour ceux qui souhaiteront être aidés dans leur démarche de réinsertion sociale ne serait-il pas mieux adapté ?

     

  • 9e Histoire

    paris,histoire,nouvelle athène,pigalleTout comme le 10e arrondissement avec l'association Histoire & Vies du 10e, le 9e a son association qui se préoccupe de son passé et celle-ci s'appelle simplement 9e Histoire.

    Dire que les quartiers de cet arrondissement sont riches en monuments classés, hôtels particuliers et événements historiques est une évidence. Il suffit de se promener entre les Grands Boulevards et la place Pigalle pour en avoir un aperçu significatif. A cet égard, on peut même dire que le 9e, souvent mal connu, est un des arrondissements les plus intéressants de Paris (Nouvelle Athènes, Grands Boulevards, Saint-Georges et ses Lorettes, Pigalle et ses impressionnistes, ... la liste est très longue !).

    L'Association a été créée en 2001. ....

    Elle a pour objet d’effectuer et animer des recherches visant à développer, promouvoir, mettre en valeur et protéger le riche patrimoine de cet arrondissement. Elle a aussi comme mission d’évoquer son histoire et les personnages qui y ont laissé leur empreinte.

    Dans ce cadre, elle organise des conférences sur des sujets à caractère historique ou artistique, en faisant appel à des intervenants dont l’expertise est reconnue. Elle organise également pour ses adhérents des visites commentées de divers sites.

    Au cours de l'année 2014, seize manifestations ont été organisées. Un record ! Huit conférences de grande qualité, à nombre égal avec les visites des sites et les promenades dans l’arrondissement (et aussi à l’extérieur, en rapport cependant avec l’histoire du 9e).

    Martine Reid, professeur à l’université Lille III et auteur de plusieurs ouvrages sur George Sand, a parlé en juin de la passion de la romancière pour la musique et pour les musiciens : Liszt, Chopin, Pauline Viardot, Gounod, tous ayant résidé dans l'arrondissement.

    Alain Pagès, professeur à l’Université Paris III, et éminent spécialiste d’Émile Zola, a évoqué les lieux de la bataille naturaliste à Paris, dans nos quartiers, et à Médan.

    La dernière conférence de l’année 2014, nous a permis de découvrir un projet artistique voulu par la mairie de Paris entre les deux guerres, avec la brillante étude présentée par Marc Verdure, conservateur du Patrimoine, sur les décors peints des années 1930 dans les écoles de Paris. La décoration picturale de l’école de la rue Clauzel a été ainsi particulièrement détaillée.

    Et comment ne pas évoquer la soirée du 6 mars, quand  la mairie du 9e résonnait des cris d’horreur provoqués par l’évocation des activités passées du Grand-Guignol de la cité Chaptal !

    Deux conférences sous le signe du souvenir furent également organisées.

    À l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la Libération de Paris, Christine Levisse-Touzé, directrice du Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris - Musée Jean-Moulin, expliqua jour après jour cette semaine cruciale d’août vécue par les Parisiens. Grand moment d’émotion au cours de cette même soirée, lors des témoignages des Anciens après la conférence.

    Le 26 novembre, Jeannine Christophe, Présidente d’honneur d’Histoire et Vies du 10e, évoqua le conflit de 1914-1918, à travers l’œuvre graphique de Théophile-Alexandre Steinlen, artiste montmartrois dont les dessins traduisent la révolte devant le quotidien tragique vécu par les Poilus : "Guerre à la guerre ".

    En mai, Jean Aubert nous a fait visiter l’église de la Sainte-Trinité, construite par Théodore Ballu, architecte très actif à Paris durant le Second Empire. L’accent fut mis à cette occasion sur l’aspect monumental et spectaculaire du lieu.

    C’est la rue Bleue que choisit de dépeindre Emmanuel Fouquet, le nouveau Secrétaire Général de 9ème Histoire, au cours d’une balade-découverte où furent évoqués à la fois l’origine du nom et les personnages qui la fréquentèrent, parfois hauts en couleur comme le bourreau Sanson ou madame Azur !

    En 2015, de nombreuses manifestations seront proposées : des conférences à la mairie du 9e comme « Le Cénacle de la rue des Martyrs » ou « Autour de Marcel Proust »,  des visites-découvertes comme celle de la rue de Tour d’Auvergne et de l’Opéra Garnier ou encore l’hôtel de Soubise dans le 3e.

    Ces événements sont annoncés dans les programmes envoyés régulièrement aux adhérents et sur le site de 9e Histoire.


    Tout courrier doit être adressé à l’Association 9ème histoire, mairie du 9e, 6 rue Drouot. L’association 9ème histoire peut être également contactée par mail : 9histoire@gmail.com

     

  • Demain à la Bastille réunion de la petite reine

    Vélorution le samedi 5 mars à la Bastille :

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    Cliquez sur la photo pour accéder à l'événement Facebook de Vélorution

    Vous pouvez copier dans votre agenda à plusieurs titres : - soit vous êtes un fan de vélo, et il fait beau, donc vous ne pouvez rater ce rendez-vous traditionnel ! - soit vous ignorez complètement les joies de la bicyclette mais vous voulez prendre votre voiture pour partir en week-end et dans ce cas, il vous faut éviter à tout prix ce secteur ! 

    Dans les deux cas, vous nous remercierez. 

    D'abord un petit mot sur l'association Paris en selle qui participe largement à l'édition 2016 de Vélorution et que nous souhaitons vous présenter. 

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    C'est une toute jeune association loi 1901 créée en avril 2015 qui souhaite aider les Parisiens qui y songent eux-mêmes à rendre Paris plus cyclable. Pas une mince affaire. 

    A ce titre elle appelle tous ses adhérents et sympathisants à faire connaître leurs idées pour la promotion du vélo en ville et pour toutes les améliorations qui concourent à la sécurité des cyclistes. Travailler en équipe, c'est plus sympa, et parfois même plus payant, car l'association est bien connue des autorités municipales — qui lui reconnaissent des vertus ! — et de même qu'Action Barbès a souvent dit que les élus écoutent plus facilement les associations que les simples habitants, auprès de Paris en Selle tous les projets vélo qui ont de l'avenir peuvent trouver des oreilles attentives et en profiter. 

    Ils ont des idées aussi....  avancées dans le cadre du Budget Participatif de la Ville de Paris dans sa dernière mouture à l'étude, par exemple :

    Sur le Blog de vélorution, cliquez ici pour ce rendez-vous place de la bastille.

     

    La forte augmentation du nombre des cyclistes à Paris a conduit la Ville à créer un Plan Vélo, décliné dans chacun des arrondissements. Nous les avons relatés ici dans le 9e, puis dans le 18e et enfin dans le 10e avec des mises à jour que vous retrouverez là. Comme nous attaquons la seconde période du Plan Vélo de Paris (d'abord 2010-2015, puis 2015-2020), c'est un sujet qui mérite efforts et réflexion. 

     

    L'impact du Budget participatif sur l'avenir du vélo 

    Le budget participatif de 2015 a attribué 8 millions d'euros du budget de la ville pour des aménagements liés aux cycles. Pour avoir des pistes d'utilisation de ce budget qui répondent aux attentes des Parisiens, Paris en Selle a réalisé un petit sondage — ce n'est pas un un sondage issu des "meilleurs" instituts non plus, il vaut ce qu'il vaut... — dans lequel la question était :

    - Où souhaitez-vous mettre un aménagement cyclable dès 2016 ?

    - Où devraient être selon vous utilisés les 8 millions d'euros votés dans le cadre du Budget Participatif ?

    Et le lauréat est......  Les Grands Boulevards ! 

    On peut lire sur le blog de Paris en Selle : "Que vous soyez amoureux de musique ou bien passionnés de République, vous êtes près de 58% à avoir demandé un aménagement cyclable digne de ce nom sur les Grands Boulevards. Il faut dire qu’entre un couloir de bus toujours squatté par les taxis/autocars/autres d’un côté et une bande cyclable slalomante, étroite et à moitié occupée par les scooters de l’autre côté, ça n’est pas la joie à vélo! "

    Voir l'intégralité de l'article paru en décembre 2015 à la suite du sondage en cliquant ici.

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    La SNCF n'est pas indifférente au sort du vélo en ville. N'a-t-elle pas pendant longtemps accueilli, dans ses  wagons à bagages, les cycles des promeneurs du dimanche partis en randonnée cycliste en Ile de France, par exemple ? Cette sensibilité aux mobilités diverses l'a conduit à publier une étude sur "les évolutions possibles de la mobilité en France à l’horizon 2050 et leurs impacts environnementaux". L'étude est longue mais elle a été lue et intelligemment résumée par Isabelle Lesens, une experte en la matière. Elle y relève une hypothèse, dite de "proximobilité", parmi les trois (ultramobilité et altermobiliité) isolées par les auteurs de l'étude, qui permettrait de remettre de la paix et du bonheur en ville. 

    Pour la lire, c'est ici.

     

  • L'épicerie fine de la rue de Maubeuge : Les Miscellanées de M. Jash

    Séverine et Jimmy ont inauguré leur boutique au 96 rue de Maubeuge le 20 janvier dernier. Peut-être avez-vous croisé cette information dans quelque bulletin municipal ? En effet, là aussi, il s'agit d'une opération pilotée par la Semaest — dont nous parlons régulièrement ici — qui après rachat des locaux, les rénove et une fois fin prêts et aux dernières normes en vigueur, les propose aux candidats commerçants, tout en les accompagnant dans leur projet au besoin.

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    Le nom même de la boutique pique la curiosité : Les Miscellanées de M. Jash. Nous ne dirons pas qui est Mister Jash, allez voir vous-même, demandez éventuellement... Voici une piste seulement, les miscellanées sont un genre littéraire, une technique de fragments, une mosaïque littéraire, perdues de vue par les auteurs depuis la fin du 19e s. puis remises au goût du jour par Ben Schott, un écrivain britannique, en 2006. De là à l'épicerie fine, il n'y a qu'un pas. Sautons-le.

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    Le concept que veut développer ce jeune couple d'habitants du quartier est à la fois novateur et sympathique : vendre des produits de qualité, originaux, recherchés, à leur juste prix, en entretenant des rapports de partenariat sur la durée avec leurs fournisseurs. On n'est pas « bio », mais plutôt dans une agriculture raisonnée, voire de proximité quand on le peut. Qui dit produits de qualité, sélectionnés parmi les meilleurs dit aussi un certain niveau de prix. Pour réduire le risque de l'addition rébarbative un peu lourde, les patrons s'attachent à proposer de petites portions : on goûte et si on aime, on revient.

    Sachez que cette philosophie les conduit à organiser tous les jeudis de 18h à 20h une dégustation de produits fermiers. C'est une formule qui a commencé doucement mais, le bouche-à-oreille aidant, les jeudis des Miscellanées prennent de l'ampleur, à la grande satisfaction de Séverine et Jimmy.

    Séverine ne nie pas que la localisation de son commerce, sur une rue très passante, une voie qui conduit directement à la Gare du Nord, apporte une bonne visibilité. Encore faut-il que les curieux qui s'attardent pour admirer les produits en vitrine poussent la porte... D'où la nécessité et l'envie d'accompagner la vente d'une ambiance conviviale.

    On touche là peut-être aux qualités du premier métier de Séverine. Elle a été précédemment une organisatrice d'événements dans l'hôtellerie. La convivialité  et l'encadrement des loisirs et des séminaires professionnels, elle connaît. Dans cet esprit, elle a aménagé la boutique de telle façon que des alcôves puissent accueillir des accrochages ou permettent d'écouter des lectures. Ce n'est pas vaste, mais c'est une intimité cosy. Ainsi le jeune couple permet à de jeunes photographes de voir exposer leurs œuvres, et même prend en charge au niveau financier le tirage des photos dans un format digne des meilleures expositions. Les vernissages sont l'occasion de soirée entre amis, à discuter sur les banquettes autour d'un verre et d'un morceau de fromage.... fermier, comme il se doit !

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    La cerise sur le gâteau ? Un coin jeu ou même changement de couches pour les jeunes enfants et les très jeunes.

    Leur site et la page FaceBook vous tiendront informer des dates des prochains rendez-vous : https://www.facebook.com/monsieurjash/

    N'hésitez pas à pousser la porte, même si pour la première fois c'est juste pour boire un café. L'accueil est chaleureux, vous ne serez pas déçu. Et vous reviendrez.

    Les Miscellanées de M. Jash
    96 rue de Maubeuge
    Paris 10e
    06 99 88 34 03

    Ouvert tous les jours :

    . du lundi au mercredi : de 9h à 21h

    . de jeudi au samedi : de 9h à 22h

    . le dimanche : de 10h à 18h

    Attention : ce sont les nouveaux horaires selon cette information sur leur page Facebook

     

  • La ville de Paris met en place un conseil de la nuit

    Dans le cadre de la médiation entre les bars du quartier Clignancourt-Muller-Ramey et ses habitants, nous avons participé à plusieurs réunions tenues à la mairie du 18e et sur le terrain. Le représentant d'Action Barbès, très actif au sein du conseil de quartier Montmartre depuis qu'il a été tiré au sort l'an passé, est tout désigné pour suivre de près ces pourparlers. Nous sommes là au coeur de son quartier. 

    C'est dans ce carrefour que demeure également le "maire de la nuit" qui a eu son heure de gloire lors de son élection par les "acteurs de la nuit" en novembre 2013. Nous parlons de Clément Léon R, un trentenaire qui craint que Paris ne s'endorme sous l'influence des associations de riverains soucieuses de leur tranquillité nocturne. A l'instar des patrons de bars, de cafés, tout lieu de vie nocturne, qui ont  leurs représentants, il parlerait au nom des consommateurs, des noctambules, des jeunes et moins jeunes qui aiment Paris la nuit, le Gai Paris, selon une expression franchement surannée. Les uns veulent que Paris vive la nuit, les autres veulent qu'on respecte leur tranquillité. Vaste programme et large fossé. Un sujet donc longuement débattu lors des Etats généraux de la Nuit en 2010, organisés par la Mairie de Paris et l'adjoint de Bertrand Delanoë, Mao Peninou, à l'époque. (On peut visionner la séance en conseil de Paris ici) On était arrivé péniblement à la création des Pierrots de la nuit, des jeunes clowns chargés de calmer les fêtards et les buveurs quand les heures passent et que le taux d'alcool augmente, souvent, et surtout à des efforts de la part des bars et salles de musique en matière d'isolation phonique. (relire dans Le Monde du 12 novembre 2010)

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    Manifestement cela n'a pas suffi. Mais il est bon d'y revenir, de se pencher sur la même problématique, de faire un bilan des mesures prises alors, de juger de leurs effets, de leur efficacité, de tester la satisfaction ou l'insatisfaction des habitants, en somme réaliser un nouveau diagnostic, en s'appuyant sur ce qu'on sait déjà. Rien n'est figé, la ville évolue.

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    Pour l'instant où en sommes-nous du Conseil de la nuit ? Aux prémices. On forme les rangs. La première réunion a eu lieu en décembre 2014.

    Qui compose le conseil  ?

    Cinq collèges réuniront les intéressés.
    1- celui des institutions (élus, services de la ville, préfecture, conseil régional, etc.)
    2- celui des associations (riverains, de prévention ou de médiation, étudiantes, etc.)
    3- celui des professionnels et de leurs organisations, y compris syndicats de travailleurs
    4- celui des organismes spécialisés (Défenseur des droits, RATP, Stif, Sacem, Adami, Apur, etc.)
    5- enfin celui des personnalités qualifiées (acteurs des soirées parisiennes, artistes, gérants de lieux, chercheurs, etc.)

    Comment travailleront-ils ?

    Par groupes de travail sur des thématiques pertinentes. Sept thèmes ont été définis : 

    1- De nouveaux espaces pour les nuits à Paris
    2- Prévention des conduites à risques
    3- Vie nocturne et discriminations 
    4- Mobilités nocturnes 
    5- Tranquillité publique et médiation 
    6- Les commerces et le travail la nuit 
    7- Information et promotion de la vue nocturne

    Quelle supervision pour aboutir à des résultats ? 

    Un comité de pilotage permettra d'harmoniser l'ensemble des travaux, avec dans chaque groupe l'aide des directions des services de la ville les plus en phase avec le thème traité. Il suivra l'évolution de la réflexion et en présentera les résultats en des séances plénières régulières. Il veillera également à des échanges entre groupes de travail, voire avec d'autres métropoles françaises ou étrangères. D'autres villes se sont dotées d'un conseil de la nuit, comme Genève, Barcelone ou Bruxelles, entre autres métropoles attractives.

    Un rapport comparatif a même été fait sur les situations de Berlin, Barcelone, Amsterdam et Paris. Il est en anglais mais mérite un regard attentif. 

    Nous pouvons à Paris nous inspirer de ce qui ailleurs fonctionne et apporte des améliorations.

     

    Un chef de projet a été nommé pour coordonner, soutenir les activités du comité de pilotage, gérer la communication aussi. Il s'agit de Thierry Charlois, que nous avons rencontré tout début décembre en mairie du 18e, dans le cadre de la médiation entre gérants de bars-restaurants et riverains autour du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Une approche très concrète de ce qui se produit dans de nombreux quartiers parisiens. On pensera immédiatement à la rue Jean-Pierre Timbaud, mais pas que... 

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    Une nuit de liesse au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller - Photo Julien Givord

     

  • Tour de l'hôpital Lariboisière : attention, passage à 30 en juillet

    Nous avions  formulé un voeu en conseil d'arrondissement du 10e, soutenu par le Conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de Paul sur une demande de mise en zone 30 autour de l'hôpital Lariboisière.  Bertrand Delanoe l'avait d'ailleurs annoncé lors de ses voeux pour 2013.  A un an des élections municipales, un nouveau plan émerge avec des zones 30 plus nombreuses et même des zones de rencontre. Pour les abords de l'hôpital, pas de zone 30, mais une limitation de vitesse pour le secteur, nous a précisé Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e chargée des aménagements de voirie, que nous avons interrogée sur le sujet. Alors quelle différence? Voici ses explications très précises :

    Le projet prévoit la pose de 4 panneaux "30" ainsi que le marquage au sol associé (6 mots "30").
    Ceci permettra la limitation à 30 km/h sur les voies autour de l’Hôpital Lariboisière :
    - rue de Maubeuge du boulevard de la Chapelle à la rue Ambroise Paré
    - rue Ambroise paré
    - rue Guy Patin.

    A la différence d'une zone 30, cette limitation doit être rappelée après chaque intersection et le double sens cyclable n'y est pas obligatoire.

    Cet aménagement a été choisi pour deux raisons :
    - l'une est technique : la notion de zone 30 ne peut s'appliquer qu'à un périmètre à l'intérieur duquel les voies elles-mêmes sont limitées à 30 km/h. Cette notion n'a ici guère de sens car il n'y a pas "d'intérieur" (même cas de figure pour les voies autour du parc des Buttes-Chaumont).
    - l'autre est financière : il faudrait réaliser des travaux sur les carrefours Patin/Chapelle et Ambroise Paré/Saint Vincent de Paul avec la dépose de 3 feux voiture, la pose d'un feu vélo,le marquage au sol et la pose de panneaux. Coût 25 000 €.

    Il n'y a pas de financement prévu actuellement pour ces aménagements, mais Elise Fajgeles demandera à ce que cette demande puisse être financée dans les mois à venir dans le cadre du plan vélo. 

    Les travaux de  mise en zone 30 seront réalisés entre le 22 et 26 juillet.

    On observe sur la carte que tout le quartier de la Goutte d'or passera en zone 30 — une réunion spécifique sur le sujet s'était tenue sous la houlette de Dominique Lamy il y a quelques temps en mairie du 18e —, ainsi que la rue des Martyrs de N-D de Lorette jusqu'au boulevard de Rochechouart, au-delà elle est dans le secteur Montmartre qui bénéficiait déjà de ces conditions de circulation pacifiée. 

    Il va falloir s'habituer à de nouveaux panneaux comme celui-ci vu sur un tweet de Marie-Anne Kleiber, du JDD !

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    Nous reviendrons sur ces nouvelles règles de circulation dans Paris, dans notre quartier et ailleurs, et qui pourraient rendre aux piétons la quiétude qu'ils ont perdue dans les petites rues notamment. 

    Dans ce même secteur, précisément rue Ambroise Paré, nous avons pu observer que des travaux ont eu lieu : ils  pérénisent ainsi le rétrécissement de chaussée entre le début de la rue et le feu tricolore au carrefour avec Saint-Vincent de Paul. L'expérimentation sur plusieurs mois a été concluante et a permis de réduire l'encombrement et les nuisances sonores liés aux arrêts intempestifs des camions porte-huit des loueurs de voitures. 

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  • La mairie du 10e sous tension mardi 11

    A l'approche de la mairie, la demi-douzaine de cars de police nous avaient laissé entrevoir que le climat ne serait peut-être pas tout à fait serein, à l'instar de la précédente réunion sur le thème de la salle de consommation à moindre risque en mars. 
    Loin de nous laisser impressionner, nous avions décidé de marquer notre différence et de dire une fois de plus pourquoi certains habitants du quartier voyaient favorablement l'ouverture de ce dispositif. Ce fut fait par Frédéric Remongin puis par Lise Thély-Muller, dans une intervention ponctuée par des huées. Vous connaissez notre point de vue sur la question, nous l'avons maintes fois développé ici avec, en prime, pour les plus curieux, des renvois vers des enquêtes, des témoignages, des rapports. Voir ici.

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    Dans la salle de la mairie
    paris,10e,salle-de-conso,smcr,rémi-féraud,myriam-el-khomery,jean-marie-le-guen,quai-9,drogues,toxicomanieCertes, les opposants criaient plus forts que les autres, mais les habitants favorables montraient plus de respect pour écouter l'ensemble des interventions de la salle et des personnalités venues s'exprimer. La démocratie exige que l'on s'écoute avant de s'investiver, y compris quand des craintes parfois légitimes naissent et sont entretenues par une opposition trop contente de trouver là son cheval de bataille. Nous ne reviendrons pas sur la "votation" de M. Federbusch et ses 300 votants en avril. Nous sommes donc intervenus puisque l'occasion nous en était donnée, de vive voix, devant une salle majoritairement opposée au projet. Depuis que l'adresse a été rendue publique — 39 boulevard de la Chapelle, sur une emprise de la SNCF le long des voies de la gare du Nord — un second groupe d'habitants est venu manifester ses craintes des toxicomanes, sa peur de l'insécurité, son angoisse face à l'image de la dépendance, se privant aussi au passage de témoignages apaisants venus de Suisse. La peur est mauvaise conseillère. On a entendu des choses choquantes, comme la dernière fois. Des comportements peu démocratiques, des huées, des quolibets, alors que tous exigeaient d'être entendus. Mais comme l'a écrit plus tard le maire du 10e, Rémi Féraud, dans un tweet : "La concertation, ce n'est pas un droit de veto sur une proposition, c'est prendre en compte des remarques. @RemiFeraud "
     
    La presse le lendemainparis,10e,salle-de-conso,smcr,rémi-féraud,myriam-el-khomery,jean-marie-le-guen,quai-9,drogues,toxicomanie
    Les journalistes présents ont, comme souvent, préféré mettre en avant les mouvements de contestation. Pourtant, on aurait pu souligner une certaine surdité aux explications données, par exemple par le chef de la police genevoise ou la responsable de Quai 9, ou encore par Nicolas Lerner, le représentant de la Préfecture de police de Paris, qui a décrit la volonté de la police de collaborer avec la mairie et les associations responsables de la salle. On aurait pu reprendre les propos de ceux qui voulaient bien d'une telle structure, mais... pas à côté de chez eux et dénoncer un certain manque de solidarité.

    paris,10e,salle-de-conso,smcr,rémi-féraud,myriam-el-khomery,jean-marie-le-guen,quai-9,drogues,toxicomanieOn sait qu'il est plus facile de dénoncer que de construire, et aussi plus vendeur de faire peur que d'encourager patiemment les solutions en cours d'élaboration. On comprend que Jean-Marie Le Guen se soit un peu emporté devant tant de critiques injustes, y compris envers des professionnels responsables et désireux de tenter une expérience ici, à Paris, quand les résultats de structures comparables montrent leur efficacité après des années d'existance. 

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    Ci-dessus de g. à d.: Nicolas Lerner de la Préfecture de police, Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité, Rémi Féraud, maire du 10e, et Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la santé.

     

  • Est-ce le retour des coopératives dans les villes ?

    C'est souvent le temps qui nous manque pour découvrir toutes les bonnes nouvelles que recèle la blogosphère. Ici, c'est l'endroit idéal pour vous faire partager nos trouvailles et nous ne nous en privons pas. 

    La découverte du jour est sortie des Blogs du Monde, celui de Anne-Sophie Novel qui a sous-titré son blog d'une façon qui nous plaît bien : "Partage d'alternatives pour mode de vie en temps de crise". 

    On y apprend qu'un projet piloté par des Américains — pas des multinationales pour une fois — est en gestation pour les deux ans à venir, et conduirait à l'ouverture d'un supermarché collaboratif d'un millier de mètres carrés dans le 18e, oui, notre 18e arrondissement.

    Commencez par regarder cette petite vidéo à l'accent exotique qui vous dépeindra l'affaire dans ses grandes lignes :

     

    Pas convaincus ? Alors un reportage fait à New York dans la Park Slope Food Coop,  créée il y a plus de 30 ans, environ 12 minutes : 

    La Française interviewée à la fin du reportage cherche à comprendre les raisons de l'absence de coopératives en France... Aujourd'hui, oui, mais remontons un peu le temps. Les coop' ne peuvent avoir disparues totalement du souvenir des Français, au moins des sexagénaires ou au-delà !

    Dans cet ordre d'idées, Félix Potin avait ouvert la voie à un nouveau commerce en proposant un certain type de magasins, de grandes épiceries, offrant des prix fixes, une nouveauté à l'époque, des marges réduites, et des produits s'exonérant des intermédiaires et des grossistes coûteux, dès le milieu du 19e siècle. Ce n'était toutefois pas des coopératives : le fondateur comme les héritiers ont fait fortune avant de péricliter après la Seconde guerre mondiale. Voir la page de wikipedia pour les détails de cette aventure familiale et un article de l'Express au moment du déclin, à la fin des derniers magasins dans les années 1990. 

    D'autres comme les Goulet Turpin, dans le dernier quart du 19e siècle, suivent la voie des magasins alimentaires à succursales et du libre-service, un concept qui s'épanouira... 

    Plus proches de nous, à partir des années 1950, les magasins Leclerc, puis les super- et hypermarchés, sont des coopératives mais de commerçants qui s'approvisionnent via des centrales d'achat réparties sur le territoire. 

    Parfois on peut se laisser abuser par les Familistères, qui, reprenant le nom du fameux familistère de Guise construit sur les principes du phalanstère de Fourier, n'étaient pas davantage des coopératives, mais une enseigne commerciale, créée par les Docks Rémois en 1887.

    Alors quoi, pas de vraies coopératives de consommation en France ? Dans nos souvenirs, la coop' n'en avait-elle que le nom? Pas tout à fait, leur histoire est très ancienne et elles ont eu de magnifiques réussites (comme les Fruitières du Jura dès le 13e siècle ou à Lyon, La Société du Devoir Mutuel, créée par les canuts au 18e siècle). Les Coop' du 20e siècle, elles, sont souvent restées régionales et ont disparu à la fin des années 1980. Elles cohabitaient de façon bienveillante avec les prémisses de la grande distribution que les Français ont su comme nul autre faire prospérer dans le monde.

    Pourtant le concept a été remis au goût du jour car il constitue une alternative économique aux deux bouts de la chaîne, celui de l'emploi productif, et de la consommation, en raccourcissant les circuits. On a vu se développer les Amap qui rapprochent producteurs et consommateurs, puisque la charte a des exigences de proximité. Puis des coopératives alimentaires en auto-gestion qui sont encore en phase adolescente mais fonctionnent. Citons par exemple L'Indépendante dans le 18e, Le Zeybu Marché, dans la périphérie de Grenoble.

    La Louve, le nom de ce futur supermarché coopératif ou collaboratif, selon les fondateurs, peaufine son financement et engage les habitants intéressés à visiter sa page de campagne sur KissKissBankBank... Tout ce que vous voulez savoir y est. 


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    Le Sénat a publié un rapport en juillet 2012, sous la direction de Marie-Noëlle Lienemann, sur les coopératives en France, retrouvez-y les chapitres qui vous intéressent ici.

     

  • Municipales 2014 – De l’intérêt des accords électoraux

    Dans la perspective des élections municipales de mars 2014 à Paris, les tactiques électorales des partis politiques commencent à se dévoiler. Clairement avec l’accord conclu entre le Parti Socialiste (PS) et le Parti Communiste Français (PCF), de façon plus ambiguë entre l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) et le Mouvement Démocrate (Modem). Regardons ce qui se passe.

    Accord PS-PCF

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    Le PS et le PCF ont passé un accord pour faire liste commune dès le premier tour. Le PS a proposé 32 places de conseillers d’arrondissement dont 13 conseillers de Paris au PCF et a repris sa demande des 30% de logements sociaux à Paris à l’échéance 2020. Cette généreuse proposition était difficile à repousser par le PCF qui ne compte aujourd’hui que 8 conseillers de Paris et qui marque de façon significative, avec l’acceptation des 30% de logements sociaux, son impact sur le programme du PS.

    Le moteur de cet accord est assez facile à analyser, l’accord lui-même restant difficile à comprendre sur le fond. Nul doute que le PS craint un effet « sanction » lors des municipales et dans ce contexte, regrouper les forces dites « de gauche » pour créer dès le premier tour un rapport de force plus favorable vis-à-vis de la droite est sans doute un impératif très présent chez Anne Hidalgo. C’était d’ailleurs la seule possibilité pour un PS relativement isolé puisque le Parti de Gauche (PG) dune part et les écologistes d’autre part ont décidé de faire liste à part au premier tour. Pour les communistes, la chasse aux postes est devenue cruciale. Il est vrai qu’à Paris, ceux-ci ont été des alliés assez fidèles au sein de la majorité municipale pendant la mandature, notamment dans les moments difficiles pour le PS comme le vote de la délibération permettant la construction de la tour Triangle, projet assez à l’opposé de ce que le PCF préconisait jusqu’à lors. Ajoutons qu’au niveau national, les critiques du PCF, membre du Front de Gauche, vis-à-vis du gouvernement et du PS ne manquent pas. Allez comprendre !

    Le 9e ne compte qu’une conseillère d’arrondissement apparentée communiste, le 10e en compte deux dont un conseiller de Paris et le 18e en compte 3 dont un conseiller de Paris.

    Ambiguïté UDI-Modem


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    L’accord national en préparation entre l’UDI de Jean Louis Borloo et le Modem de François Bayrou semble avoir des ratés au niveau parisien. Côté UDI, Christian Saint-Etienne a clairement fait acte de candidature à la mairie de Paris (tête de liste dans le 9e) mais Marielle de Sarnez (Modem) a fait elle aussi acte de candidature à ce même poste (tête de liste dans un arrondissement pas encore fixé : 14e comme en 2008 ou 6e comme le dit la rumeur ? On ne sait). Disons clairement que toutes ces péripéties relèvent plus d’un triste jeu politicien où les arrière pensées ne sont pas absentes. Il y a d’abord la petite guerre interne à l’UDI Paris entre les actuels conseillers de Paris qui souhaitent garder leur place et ceux qui veulent les prendre. Il y a aussi ce que chacun sait : les centristes ont plus en ligne de mire les élections européennes qui suivront les municipales et il convient de se positionner à cet effet. Marielle de Sarnez n’a-t-elle pas elle-même ouvert le chemin en démissionnant de son poste de conseillère de Paris dès son élection au Parlement européen ? Chacun sait aussi que tout cela finira par un accord avec l’UMP dans un rapport de force qui ne sera pas favorable aux centristes.

    Il y a une conseillère du centre (UDI)  dans le 10e (élue sous l’étiquette UMP en 2008) et pas d’élus centristes dans les 9e et 18e.

  • Une nouvelle répartition des conseillers de Paris

    Voici la suite de notre article du 15 juin sur la nouvelle répartition des conseillers de Paris.

    Appliquer le principe d'égalité devant le suffrage en tenant compte de l'actualisation des bases démographiques tel est le but recherché par la proposition de loi adoptée en première lecture à l 'Assemblée nationale jeudi dernier.

    Saisi par des députés de l'UMP et de l'UDI, le conseil constitutionnel avait annulé le 16 mai les dispositions du projet de loi pour un rééquilibrage de la répartition des conseillers de Paris. Depuis, le texte a évolué pour devenir une proposition « équilibrée et aboutie » pour reprendre les termes de Daniel Vaillant.

    Petit rappel

    L’élection des membres du conseil de Paris, formation tantôt municipale, tantôt départementale,  repose sur des règles établies en 1982 : 163 conseillers pour les vingt arrondissements.

    Deux principes ont guidé jusque-là la répartition des sièges de conseillers de Paris entre les arrondissements, à savoir :

    - l’attribution d’un minimum de trois sièges par arrondissement, pour assurer à chacun une représentation minimale au sein du conseil de Paris, et

    - la volonté de se rapprocher autant que possible de la démographie parisienne.

    Pour concilier ces deux objectifs, 60 sièges sont attribués de façon égale aux vingt arrondissements, à raison de trois sièges par arrondissement. Les 103 sièges restants sont, quant à eux, répartis proportionnellement à la population de chaque arrondissement.

    (Ce n'est pas simple et on a vu dans la presse que certaine candidate au poste de maire de Paris s'était emmêlée...)

    Le maire de Paris est élu par les 163 conseillers de Paris. Ces derniers sont en tête des listes dans chaque arrondissement parmi les 517 conseillers d'arrondissement.

    Or, la démographie parisienne a évolué depuis 1982 de façon contrastée selon les arrondissements et ces évolutions ont rendu la répartition des membres du conseil de Paris de plus en plus inégalitaire. Il devenait nécessaire de rééquilibrer et surtout d'agir rapidement pour combler le vide juridique laissé par la censure du Conseil constitutionnel avant les élections municipales de mars 2014.

    Quelques chiffres de 2013 pour les 3 arrondissements de notre quartier

    dans le 9e   :  60 139 habitants,  soit une baisse de  6,23%

    dans le 10e :   95 394 habitants,  soit une augmentation de 9,69%

    dans le 18e : 202 685 habitants, soit une augmentation de 8,46%

     

    La nouvelle répartition ne bouleverse pas les principes de la loi PLM; alors, qu'est ce qui va changer ?

    L’abandon de la règle selon laquelle chaque arrondissement bénéficie de trois sièges de conseillers minimum quelle que soit sa population ; ainsi, le texte retire deux conseillers au 1er arrondissement, et un conseiller aux 2e, 4e, 7e, 17e arrondissements.

    Les gagnants seront le 19e avec deux sièges supplémentaires, et les 10e, 15e, 18e et 20e avec un siège chacun. Soit dans notre quartier :

    Le 9e : pas de changement, 4 conseillers de Paris

    Le 10e : +1, donc 7 conseillers de Paris

    Le 18e : +1, donc 15 conseillers de Paris

    Cette nouvelle répartition a un impact indirect sur le nombre de conseillers d’arrondissement.

    « L’article L. 2511-8 du code général des collectivités territoriales énonce la règle de calcul applicable aux conseillers d’arrondissement : le nombre de conseillers d’arrondissement est le double de celui des conseillers municipaux, avec un minimum de 10 et un maximum de 40 conseillers d’arrondissement. De ce fait, l’attribution de sièges de conseillers de Paris supplémentaires à certains arrondissements, du fait de la taille de leur population, conduit mécaniquement à une hausse proportionnelle du nombre de leurs conseillers d’arrondissement, puisque ces derniers doivent représenter le double des conseillers de Paris élus dans l’arrondissement ».

    Il est donc prévu de créer une dizaine de sièges de conseillers d'arrondissement : dans le 10e, on passera de 12 à 14 et dans le 18e de 28 à 30.

    On peut penser raisonnablement que le texte proposé sera adopté définitivement d'ici la rentrée parlementaire.

    consel de paris