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  • L’avenir des déplacements à Paris : demandez le programme !

    Pari perdu pour Paris Neuvième hier soir. Aller assister à la première réunion de concertation dans le cadre de la préparation du Plan de Déplacements de Paris (PDP) était aussi penser que, sur un tel sujet, la contradiction serait forte et qu’on allait avoir quelques passes d’armes intéressantes ! Rien de tout cela. La soirée fut très sérieuse.

     

    Certes la Salle du Conseil à la Mairie était loin d’être pleine mais les personnes présentes, une bonne cinquantaine, étaient très motivées. Commencée à 19h précises, la réunion s’est terminée à près de 22h.

     

    Denis Baupin fait la tournée des popotes et s’en va ouvrir le débat dans chaque Mairie d’arrondissement. Nous en sommes simplement à la phase de démarrage de cette concertation.

    Les objectifs tels qu’exprimés par la Mairie sont clairs :

    . améliorer la santé publique en traitant la question de la pollution due aux déplacements ;

    . faire en sorte que la ville soit accessible à tous, c’est une question de justice sociale dit on à l’Hôtel de Ville ;

    . améliorer la qualité de l’espace public par un rééquilibrage de celui-ci entre les différents modes de transport, piétons compris ;

    . augmenter l’attractivité économique de la capitale par un système de déplacements adapté et performant.

     

    Le tout devra être traité pour assurer une cohérence non seulement dans les différents systèmes de transport mais aussi placer le Plan dans une perspective à long terme, sachant que Paris reste au coeur d’une agglomération et d’une Région à ne pas ignorer.

     

    Notez que la Ville de Paris a ouvert une page spéciale sur le sujet sur son site : cliquez ICI

     

    Et qu'il y a un site pour le débat : Débat sur le Plan de déplacements de Paris

     

    Le Maire du 9ème rappelle quelques spécificités de notre arrondissement qu’il n’est pas inutile de mentionner. Si l’arrondissement compte près de 60 000 habitants et 33 000 électeurs, le nombre d’inscrits sur les listes électorales aux élections prud’homales est de 105 000. Ajoutons que l’on considère que pas moins de 450 000 personnes transitent par notre arrondissement chaque jour.

    Le Maire y voit la superposition des trois villes, celles des habitants et qui ne fait que 218 hectares, celles des gens qui y travaillent, et celle des gens qui y passent. Cette approche n’est pas inintéressante dans le contexte d’un plan de déplacements. Il nous faudra donc trouver, dit le Maire, un équilibre entre ces trois villes sachant que le réseau des transports en commun dans notre 9ème est un des plus denses au monde, ce qui rend la quartier très attractif.

     

    Les citoyens sont donc interpellés et devront s’exprimer par divers moyens, notamment les Conseils de quartier.

     

    Que penser de tout cela au stade où nous en sommes ?

     

    Clairement la Mairie de Paris a fait de la voiture son ennemi principal. Si on en croit les chiffres donnés par Denis Baupin, 21% seulement des déplacements se font en voiture mais ils seraient la cause de 70% de la pollution. Il faut sans doute regarder ces chiffres avec prudence et chercher d’autres sources qui les confirment. Personne ne conteste la nécessité de récupérer sur la voiture l’espace que nous lui avons cédé depuis 40 ans. Mais pour engager ce combat, car il s’agit bien d’un combat, il faut regarder l’état des forces en présence. Tout cela n’est pas gagné d’avance. Et plutôt que de s’attaquer presque frontalement aux voitures, pourquoi ne pas aussi s’intéresser aux autres modes de déplacements et les améliorer pour inciter les gens à ne plus utiliser leur voiture ? Propos naïfs peut être ? Mais quid des transports la nuit, quid des liaisons banlieue-banlieue qui transitent par Paris ? N’y a-t-il pas des progrès importants à faire ?

     

    Deux autres écueils sont en vue pour la Mairie de Paris.

     

    Comme l’a très justement fait remarquer un participant, rien ne sera possible en matière de déplacements sans la coopération de la Préfecture de Police. Or il est clair que la chose n’est pas acquise d’avance.

    Autre écueil, la RATP. Elément clé du système de transports, seule une étroite coordination entre la Régie et la Ville peut donner des résultats. Là aussi, rien ne semble acquis.

     

    Pour notre arrondissement, c’est Nicole Azzaro qui est en charge de la coordination, notamment avec les Conseils de quartier. Un premier projet issu de la concertation devrait voir le jour au Printemps 2006. Celui-ci fera alors l’objet d’une enquête publique avant l’adoption définitive qui interviendra au plus tôt à l’hiver 2006/07.

  • Les Conseils de quartier - 1ère partie

    La Mairie du 9ème a publié la semaine dernière un rapport sur l’activité des Conseils de quartier de notre arrondissement pour 2005. D’une bonne centaine de pages, ce document regroupe les comptes rendus des réunions accompagnés d’une petite synthèse, quartier par quartier. C’est pour nous l’occasion de regarder comment fonctionnent ces Conseils et l’exercice de la démocratie participative en général.

    Nous allons le faire en plusieurs petits articles, à commencer par les points qui touchent l’ensemble du 9ème.

     

    Mis en place par la loi SRU, les Conseils de quartier ont été lancés en 2001. Le 9ème occupe une place particulière dans le dispositif parisien puisque la charte des Conseils de quartier permet à tout le monde d’y participer, ce qui n’est pas le cas dans les autres arrondissements de Paris.

    Article 1 de la Charte : « Seul le suffrage universel peut conférer une légitimité à la représentation du peuple. Devant l’impossibilité pratique de procéder à un tel scrutin, la représentativité ne peut être accaparée ni par des personnalités désignées, ni par un tirage au sort. Le Conseil de quartier est donc une assemblée ouverte à toute personne, sans condition d’âge, de sexe, de nationalité, pour qui le quartier est le lieu de résidence régulière ou le siège régulier de son activité professionnelle ou associative, ou encore le lieu de scolarisation de ses enfants. …. » (Intégralité de la charte). Voilà qui laisse une grande place à la pluralité.

     

    Qu’en est il dans les faits ? Les chiffres fournit par le rapport sont les suivants.

    Quatre réunions par Conseil de quartier se sont tenues en 2005 avec les participations cumulées suivantes :

    - Clichy Trinité : 220

    - Lorette Martyrs : 145

    - Trudaine Rochechouart : 250

    - La Fayette Richer : 110

    - Provence Opéra : 54

    Soit un total pour l’arrondissement de 779.

     

    Au-delà de la participation physique des personnes aux Conseils de quartier, nous pouvons considérer le nombre de personnes qui s’y intéressent par le biais des inscrits dans le fichier de la Mairie pour recevoir les comptes rendus.

    Ces chiffres sont les suivants :

    - Clichy Trinité : 230

    - Lorette Martyrs : 245

    - Trudaine Rochechouart : 188

    - La Fayette Richer : 235

    - Provence Opéra : 45

    Soit un total pour l’arrondissement de 943.

     

    Il est bien difficile de tirer des conclusions définitives à partir de ces chiffres quant à l’implication de chacun dans les Conseils. Il nous faut tenir compte de la densité de population par quartier, de la nature des personnes car il est bien évident que les quartiers Provence Opéra et Lorette Martyrs par exemple, sont différents.

    Quoi qu’il en soit, si nous considérons la population du 9ème (55 000 personnes au total) susceptible de participer à ces Conseils (disons 60% de la population totale soit 33 000), les ratios restent faibles : 2,4% pour les participants, 2,9% pour les personnes intéressées. Il n’y a pas là de quoi crier victoire.

    Sans critiquer la méthode retenue pour la constitution de ces Conseils – celle d’une démocratie très directe type agora – la légèreté de la structure handicape certainement l’efficacité de ceux-ci et par voie de conséquence la participation des citoyens. Chaque Conseil désigne certes des collectifs de propositions mais ceux-ci restent des structures très informelles sans réel pouvoir de décision, se limitant à une coordination entre les Conseils et la Mairie.

     

    Autre particularité – très saine - du 9ème dans le paysage parisien, la publication des budgets alloués aux Conseils et des dépenses engagées par ceux-ci. Tous les budgets, qu’ils soient d’investissement ou de fonctionnement, sont largement créditeurs. Ce qui signifie que les habitants n’ont pas développé de projets d’importance, les dépenses de fonctionnement étant en général supérieures à celles d’investissement sauf pour la quartier La Fayette Richer qui a investi dans la création d’une zone deux roues rue du Conservatoire. En soi, l’utilisation des ces petits budgets est également intéressante à considérer.

     

    Dans les prochains articles nous reviendrons quartier par quartier sur ce qui a été fait. A suivre.

  • Un habitant du 9ème au Conseil Régional

    Le Conseil Régional Ile de France est encore une institution peut connue, surtout pour les Parisiens. Le poids de la Ville de Paris, sa présence dans tous les grands dossiers concernant la Région, cachent un peu le rôle de cette institution qui a une certaine difficulté à trouver sa place entre la Ville et l’Etat. Pourtant ses champs de compétences ne sont pas négligeables puisque la Région est en charge de la construction et de l’entretien des lycées, l’apprentissage et la formation professionnelle des adultes, l’aménagement et la planification du territoire, ce dernier champ incluant les transports. La Région mène aussi, en partenariat avec d’autres acteurs publics, des actions dans le domaine de la culture, l’enseignement supérieur et la recherche, les sports et le tourisme.

     

    Parmi les Conseillers Régionaux d’Ile de France, un élu du 9ème arrondissement , Guillaume Balas. Cet enseignent de 33 ans – il est professeur d’histoire, géographie, instruction civique dans un lycée de Villepreux – a été élu en 2004 sur la liste départementale de Paris du groupe socialiste. C’est là pour lui son premier mandat après un long apprentissage politique au sein du PS dont il a été entre 2000 et 2005 le secrétaire de section de l’arrondissement.

     

    Guillaume Balas ne pratique pas trop la langue de bois. Il reconnaît bien volontiers que sa première impression en arrivant au Conseil Régional ne fut pas bonne : « quand je suis arrivé, au départ, j’avais l’impression que c’était une grosse machine pépère. En fait, en approfondissant, on s’aperçoit que cette impression est fausse. Les élus ont tout à fait leur place si ils se battent pour l’avoir. Le problème est que beaucoup de gens arrivent là isolés. Moi j’étais élu avec des amis personnels, dans un groupe, et cela m’a beaucoup aidé. Comme partout, il y a des intérêts et pour faire bouger tout cela, ce n’est pas évident. C’est un lieu qui a des actions déterminantes dans un certain nombre de domaines, on peut en faire une institution avec une vraie priorité politique, il y a quand même un budget de 3 milliards d’€, certes le tiers du budget de la Ville de Paris, mais dans des champs de compétences différents. »

     

    Guillaume Balas est membre de deux Commissions : finance et plan, Démocratie régionale.

    La première Commission est particulièrement importante puisque c’est elle qui gère le budget de la Région. Il assume très bien la décision qui a été récemment prise d’augmenter les impôts collectés par la Région. D’abord dit il, « parce qu’en valeur absolue, cette augmentation reste modeste, mais aussi parce qu’elle était nécessaire pour assurer correctement les financements des actions propres de la Région, notamment en matière de transports mais aussi dans la gestion des personnels techniques en charge de l’entretien des lycées dont la compétence a été transférée de l’Etat aux Régions. Cette Commission a encore un problème de calibrage de ce qu’elle doit être. On doit vérifier l’exécution du budget mais à dire vrai on le fait assez mal. Il y a des progrès à faire. Cette Commission permet néanmoins de voir concrètement ce que fait le Conseil Régional puisqu’elle doit donner son avis sur les différents subventions qui sont accordées. »

    La Commission Démocratie régionale est une nouveauté. La question ne doit pas être regardée avec les critères parisiens où la Démocratie locale fait l’objet d’une attention particulière de l’équipe municipale en place, mais par rapport à ce qui se passe dans l’ensemble des autres communes de la Région. Différents conseils (jeunesse, égalité et lutte contre les discriminations, observatoire des engagements) ont été mis en place et le projet de Maisons des Franciliens – une par département - est en cours de préparation, notamment pour améliorer les relations entre la Région et les associations.

     

    Tout cela est doublé d’une action politique intense. « Je fais partie du bureau du groupe socialiste, nous dit Guillaume Balas. A ce titre, tous les dossiers traités par la Région passent entre nos mains afin que nous déterminions la position du groupe par rapport à ceux-ci. Cela me permet d’avoir une vision plus panoramique des choses et d’approfondir les sujets car nous devons préparer les débats. Pour un jeune élu comme moi, cela me permet de m’initier à tout. »

     

    Un petit regret dans sa nouvelle vie d’élu régional, même s’il ne l’exprime pas directement. Secrétaire de section du PS pour le 9ème, Guillaume Balas était un homme de terrain. Bien sûr, il a gardé de nombreux contacts et ne s’est pas complètement coupé de la réalité. Mais on sent poindre comme une petite nostalgie de ce temps là.

     

    Pour tout savoir sur le Conseil Régional Ile de France, cliquez ICI.

  • Démocratie

    Deux points sont à retenir de cette réunion :

    1/ la charte des Conseils de quartier du 9ème va être modifiée pour y intégrer l’expérience acquise au cours de ces dernières années. Il s’agit de modifications légères dont la principale peut être résumée en la création d’un binôme élu référant-collectif d’animation dans le fonctionnement des Conseils. L’idée est là d’impliquer plus les membres des collectifs dans la vie courante des Conseils et de ne pas laisser seulement l’élu référant assurer la coordination des travaux. Cela passera par un engagement moral des membres des collectifs à assurer un suivi plus serré des travaux des Conseils ;

    2/ les personnes présentes étaient bien sûr toutes très concernées par le développement de l’activité des Conseils de quartier qui pose encore problème, l’adhésion des habitants restant encore modeste. Il est prévu d’organiser fin Juin une réunion spécifique sur le sujet afin d’étudier ensemble les actions à mener pour rendre les Conseils plus attractifs et donc plus fréquentés qu’ils ne le sont aujourd’hui.

     

    medium_Republique.jpgDans le registre de la Démocratie locale s’est tenu Samedi 10 Juin un petit séminaire organisé par l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale et dont le thème était : la Démocratie locale a-t-elle une histoire ? Il s’agissait de remettre le sujet en perspective et de voir concrètement comment cette Démocratie participative a fonctionné en différents endroits.

     

    Dans une présentation d’introduction, il a été utilement rappelé que la question de la Démocratie locale était avant tout une idée urbaine. En effet, autant en milieu rural le lieu d’exercice de cette Démocratie est le village, entité naturelle, autant en ville la chose est sans doute moins évidente. Dans ce cadre d’ailleurs, il a été noté qu’autant le village avait été un lieu de domination (le seigneur dans les temps anciens puis les notables plus récemment) autant la ville avait été un lieu d’émancipation. L’Histoire de la ville de Paris en est un bon exemple. La Démocratie locale serait donc une problématique urbaine.

    Dans l’exercice de cette démocratie locale, la France a des particularités qui lui sont propres. La volonté de la Révolution puis de la République d’instaurer l’égalité parmi les citoyens a entrainé une espèce de nivellement des droits ne tenant pas compte des spécificités locales. La création des départements placés sous la haute autorité des Préfets n’a pas laissé de place à l’expression des besoins locaux. Ce jacobinisme a fait que l’Etat tout puissant est devenu comme une sorte d’outil d’oppression empêchant par sa volonté d’unification toute action locale spécifique avec comme argument le risque de diviser la République. C’est là une problématique spécifique à la France que l’on ne retrouve pas dans des Etats fédéraux comme l’Allemagne ou l’Espagne par exemple. Si bien qu’il a fallu attendre, malgré quelques tentatives comme celle, échouée, du référendum sur les Régions organisé par le Général de Gaulle en 1969, la loi de décentralisation mise en place par Gaston Deferre en 1982 pour engager le processus de déconcentration du pouvoir central et donner plus d’autonomie en local.

    Avec comme exemple la vie locale dans la ville de Colombes, longtemps aux mains du Parti communiste ou celui des aménagements dans le 13ème arrondissement de Paris dans les années 50/60, il a été rappelé que la vie démocratique locale de ces années là a été essentiellement basée sur le monde associatif, qu’il soit politique, laïque voire chrétien.

    De l’avis commun des intervenants, la vie démocratique locale est aujourd’hui essentiellement orientée sur des thèmes spécifiques, humanitaires principalement, mais finalement assez peu rattachés à la vie locale, les questions des sans-papiers, des SDF ou de l’aide au tiers monde dépassant largement le cadre des quartiers.

    medium_Republique_des_blogs.JPGEnfin, pour conclure cet article, notons qu’une initiative intéressante a été lancée par des internautes avec la création de « la République des blogs » qui se veut une alternative aux modes de débat traditionnel dans la perspective des prochaines échéances électorales. C’est un projet intéressant à suivre.

    Publier des informations locales et donner aux habitants de notre arrondissement le goût de vivre ensemble est, vous le savez, l’objectif de ce blog. Un des aspects, et certainement pas le moins important, est celui de notre vie citoyenne qui commence à l’échelon local. Dans ce registre, retenons dans l’actualité trois sujets de nature différente mais tous liés par la question politique dans le bon sens du terme.

    medium_Conseils_de_quartier_9e.jpgJeudi 8 Juin s’est tenue à la Mairie du 9ème la réunion plénière des Conseils de quartier de l’arrondissement. Une cinquantaine de personnes étaient présentes. Bien qu’en légère augmentation par rapport à 2005, n’est ce pas le signe, reconnaissons le, d’un certain manque d’intérêt des habitants pour ces instances. ?

  • Terrasses ouvertes et chauffage dispendieux

    Enfin une annonce de bon sens dans le difficile dossier des terrasses de cafés et restaurants. Au moins une….

    Ces jours-ci on a pu lire dans la presse (AFP, Libé, RMC.fr et 20 Minutes)  que la ville a l’intention d’interdire le chauffage au gaz en terrasse. Pourquoi, d’ailleurs, n’interdire que le gaz et non pas le principe de chauffer la rue ? En ces temps d’économie d’énergie, quelque soit sa provenance, il est bon de l’utiliser avec parcimonie. Or, comme le dit la Mairie de Paris, « Chauffer les petits oiseaux l’hiver n’est pas très utile. »

    Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un toilettage du règlement parisien des terrasses et étalages implantés sur le domaine public. Il date des années 1990 avec quelques modifications à la marge.

    P1030192 Polaires à Kreuzberg Berlin.JPG

     

    Les Berlinois, pas riches, mais pleins d’idées, proposent des plaids en polaire aux clients assis en terrasse. Et, croyez-le ou non, les couvertures restent sur le dossier des chaises, même après le départ des clients !

    Berlin Kreuzberg, Oppeiner Str. 19/09/2010

     

     

    De nombreuses associations parisiennes, réunies sous le label « Réseau Vivre Paris ! » cumulent leur énergie depuis plusieurs mois pour pousser l’Hôtel de Ville non seulement à les entendre quand elles affirment que les terrasses envahissent l’espace public parisien, et qu’elles génèrent des nuisances sonores qu’il est maintenant difficile de nier, mais aussi pour collaborer largement à la rédaction du nouveau règlement. Elles ont proposé un projet à la Ville et l’ont présenté tout récemment devant une salle pleine de Parisiens, très intéressés par la question.

    Ici on assiste à une lutte entre fêtards noctambules et riverains excédés de devoir attendre les premières heures de l’aube pour tenter d’ouvrir une fenêtre quand on a le malheur de les avoir au-dessus d’un café avec terrasses, ou même sans terrasse, comme certaines illustrations parues dans la presse et sur les blogs le démontrent. Ce n’est pas un conflit entre jeunes et vieux comme certains articles avaient tendance à le faire croire. Ce serait plutôt « couche tard » contre « lève tôt », or chacun ne choisit pas ses horaires de travail. Le phénomène n’est pas que parisien, même si, ici, la densité des immeubles exacerbe un peu plus les tensions.

    Les habitants proches d’une boîte de nuit ont toujours pesté contre les sorties tardives et bruyantes, c’était une heure difficile à passer. Là, on a plutôt à faire à une nouvelle habitude, celle de discuter en terrasse jusque tard dans la nuit, sans se soucier des voisins. Ajoutez à cela l'effet "interdiction de fumer à l'intérieur.".. Et les terrasses gagnent du terrain… Aucune autorité ne réussit à les endiguer. Il est vrai qu’il y a du chiffre d’affaires à réaliser sur le domaine public, car il n’est pas cher au mètre carré en regard du prix de la location d’un local fermé dans un quartier branché. Les protestations des riverains ne pèsent pas lourd dans la balance, les amendes de 35 euros non plus…

    Nous suivons le dossier grâce au très bon, très précis, travail de fond du Réseau Vivre Paris ! Dans notre quartier, ce ne sont pas tant les terrasses qui grignotent l'espace public que les étalages. Certes ils font moins de bruit... Mais qu'en est-il du respect des personnes à mobilité réduite ? Nous demandons le respect du schéma directeur d'accessibilité à la voirie voté en 2002. Simplement.

  • Le point sur le site de Vanoprix

    paris, 18e, barbès, vano, incendie, pompiersLe 21 juin dernier un incendie se déclarait dans les réserves du magasin Vano, situé carrefour Barbès-Rochechouart. La presse s'en faisait l'écho et notre blog itou. Depuis cette date, des barrières encombrent le trottoir et les foules qui circulent entre les nombreux magasins du boulevard Barbès et la station de métro font comme elles peuvent pour s'en accommoder. Cet inconfort temporaire n'a pas destabilisé outre mesure le commerce illicite de cigarettes de contrefaçon qui prospère dans le quartier, pas plus que les marchés à la sauvette qui occupent la trottoir élargi le long de la station de métro.

    Nous nous sommes adressés à la mairie du 18e arrondissement et à son maire Daniel Vaillant pour prendre des nouvelles. Savoir plus précisément ce qu'il en est de la reprise de cet emplacement par KFC, désireux d'y ouvrir un établissement de restauration rapide, comme nous avions pu le lire dans la presse, notamment dans le Parisien en avril. Savoir également combien de temps encore les canettes, les papiers gras, les flyers de toutes sortes s'accumuleraient entre les façades condamnées et les barrières. Reconnaissons que le nettoyage dans cet espace n'est pas aisé pour les agents de la Propreté.

    Nos questions à Daniel Vaillant étaient d'autant plus justifiées, que lui-même, lors du dernier comité de pilotage Barbès en mars dernier, nous avait fait part de la tentative de la mairie de décourager  l'ouverture d'un nouveau fast food, le quartier n'en manquant pas, à dire vrai.

    Faisons donc le point sur la situation, d'après le message de la mairie reçu le 15 septembre :

    - Le commerce Vanoprix était installé sur deux parcelles distinctes, l'une 2, boulevard Barbès, et l'autre 124, boulevard de la Chapelle.

    - C'est sur ce bâtiment que la société KFZ (Kentucky Fried Chicken) a déposé un permis de construire le 7 avril 2008;

    - Suite à un avis négatif du Maire du 18e et du Maire de Paris, un arrêté municipal a été pris le 30 décembre 2008 pour rejeter ce permis.

    - Cet arrêté a lui-même été annulé par un jugement du tribunal administratif de Paris, le 9 juillet 2010.

    - on peut donc juridiquement affirmer que la société KFC France est bénéficiaire, à ce jour, d'un permis de construire sur le bâtiment du 124 bd de la Chapelle.

    - Sauf que, Vano, dont la raison sociale est société Galerie Vano, a fait usage de son droit de réponse à la suite de l'article du Parisien du 13 avril, intitulé "Vanoprix, futur palais du poulet frit", pour dire que non, pas du tout, Le Parisien se trompe ! Le projet d’installation de l’enseigne KFC né en 2008 n’a pas connu de suite et VANOPRIX a repris sa liberté depuis le 31 Janvier 2009...

    paris, 18e, barbès, vano, incendie, nettoyage, La Mairie n'en sait pas plus sur l'aspect commercial. En revanche, elle nous précise que

    "dans l’attente des conclusions de l’enquête sur la nature de cet incendie, des barrières ont été installées sur le trottoir boulevard de la Chapelle et boulevard Barbès.

    L’enquête est à ce jour close et elle conclut à l’incendie accidentel. Les barrières subsistent car un des murs du bâtiment présente des risques d’effondrement.

    Daniel Vaillant a donc demandé ce jour au commissaire Clouzeau de relancer les architectes de sécurité pour qu’ils demandent la démolition de ce mur ou son étaiement au propriétaire. Ce afin de pouvoir enlever ces barrières au plus vite.

    Dans l’attente, Stéphane Lagrange (le coordonnateur de l'espace public du 18e)  a indiqué que les services de propreté du 18e procédaient au nettoiement de la parcelle même si elle ne dépend pas normalement de leur zone d’intervention."

    Ce nettoiement devrait intervenir rapidement. Nous nous informerons... l'idéal serait qu'il saute eux yeux sans qu'il soit besoin de vous en avertir. Observons.

  • Ailleurs aussi...

    Dans le cadre de nos bonnes relations avec les autres associations de quartier, nous recevons copie du courrier que Déclic 17/18 a envoyé aux commissaires de police des 17e et 18e arrondissements, MM. Henri Duminy et Matthieu Clouzeau.

    Les adhérents de l’association de quartier déCLIC 17/18
    réunis  le 10 décembre 2011 à la Maison des associations du 17e

    constatent que, avenue de Clichy et avenue de Saint-Ouen, les couloirs réservés à la circulation des bus, des taxis et des véhicules prioritaires sont systématiquement occupés par des véhicules en stationnement sauvage, véhicules particuliers ou  véhicules de livraison qui peuvent occuper le couloir pendant des heures d’affilée.
    Ceci est vrai  aussi avenue de Clichy côté 18e où  le stationnement est clairement notifié « interdit  enlèvement demandé ».

    De ce fait, la circulation des bus est gravement perturbée, le trajet des usagers retardé, la pollution aggravée, le service public sacrifié à des intérêts particuliers violant lois et règlements.

    Ces faits ont été maintes fois dénoncés lors de réunions de conseils consultatifs de quartier,   des 2 réunions publiques consacrées à la réhabilitation de l’avenue de Clichy au Lycée Jules Ferry le 1er mars et le 30 juin 2011,  et aussi  à l’occasion de la rencontre de notre association déCLIC 17/18 avec les commissaires divisionnaires Duminy et Clouzeau le 28 mars 2011, au commissariat central du 17e.

    Pour autant, aucune amélioration n’a été constatée en ce qui concerne le stationnement sauvage.
    Cela nous conduit à nous interroger sur l’efficacité de l’aménagement prévu par le projet de réhabilitation de l’avenue de Clichy  dont les travaux, entre la Place de Clichy et La Fourche, devraient commencer courant 2012.

    En conséquence, les adhérents de l’association déCLIC 17/18 demandent à M. les commissaires  divisionnaires Duminy et Clouzeau d’intervenir auprès de leurs services afin qu’ils soient particulièrement vigilants envers le stationnement sauvage avenue de Clichy et avenue de Saint-Ouen, ce qui passe par une verbalisation systématique des comportements illégaux.


    Bien que les nuisances et les irrégularités évoquées dans ce courrier soient situées un peu loin de notre carrefour Barbès, elles ne manquent pas de rappeler certaines situations plus proches de chez nous. Pourquoi certaines infractions sont-elles immédiatement sanctionnées ici et pas là, et d’autres tolérées ? Pourquoi certaines interdictions ne sont-elles pas du tout respectées ? ou davantage réprimandées dans un secteur que dans un autre ?

    Vous voulez des exemples ?
    Circulation et voirie : l’interdiction du passage Paré-Patin-Magenta, cette voie réservée aux véhicules d’urgence, est franchie par des dizaines de véhicules par jour sans aucune surveillance. Jusqu’au jour où un cycliste sera renversé… car, lui, ne s’attend pas à ce qu’une voiture lui coupe le chemin. Par ailleurs, le long de l'hôpital continuent à stationner des porte-huit, véhicules de transfert des voitures de location, en dehors de toute autorisation. Les emplacements réservés au stationnement des camions des marchands du marché de La Chapelle ne sont pas plus respectés et personne en s'en soucie. Chacun s'arrange...
    Occupation de l’espace public : Des arrêtés préfectoraux pleuvent sur les Champs-Elysées et les boulevards Haussmann et consorts pour contenir la mendicité, et surtout pour épargner les touristes, mais qui se préoccupe des touristes de Montmartre ou des clients du marché de La Chapelle, qui ont de plus en plus de mal à accéder aux étals des marchands ? Ou des marchands eux-mêmes qui ne voient peut-être pas d’un œil toujours aussi tolérant toutes ces ventes sauvages et illicites. N’y a-t-il pas là concurrence déloyale ?
    Respect des règlements : celui des étalages et terrasses, par exemple. La Mairie de Paris nous a entretenu pendant des mois sur la réalisation d’un nouveau règlement qui saurait répondre à tous et à toutes les situations. Savez-vous que celui-ci contient une interdiction des terrasses extérieures closes par des rideaux en plastique (façon rideau de douche) parce que ceux-ci ont été jugés inesthétiques…. Ce règlement établit aussi très exactement les largeurs de trottoirs nécessaires au cheminement piéton et par conséquence la largeur autorisée des étalages… mais qui se préoccupe de faire respecter ces dispositions ?
     

    Ne peut-on faire un rapprochement entre toutes ces règles bafouées, ces interdictions jamais sanctionnées ou rarement, et la diminution des effectifs de police de proximité, qui par ailleurs sont réquisitionnés sur certains secteurs jugés plus sensibles que d'autres ?

  • Retour sur les vélos...

    Nous avons écrit un article le  1er décembre sur une activité qui nous paraissait louable, à savoir l’enlèvement par les services de propreté de la Ville des vélos abandonnés sur l’espace public.

    Mais le même jour, le site de Vélorution dénonçait la même activité, avec des arguments justes aussi.

    paris,cylce,épave,destruction,recylclageFatalement nous sommes sensibles à cette divergence d’opinion. N’avons-nous pas été un peu trop rapides à plébisciter cette initiative ? Par ailleurs, il nous faut dire aussi que les épaves d’automobiles que nous avons signalées aux commissariats de police locaux en novembre sont toujours à la même place, malgré nos signalements. Donc traitement différent. Même si, là, c'est la Préfecture qui se charge de l'enlèvement seule.

    Alors ? Comment Vélorution justifie-t-il sa position ? Et pourquoi appelait-il à manifester à Paris le 3 décembre contre cette mesure :

    Vélorution Paris dénonce la destruction illégale de milliers de vélos par la Préfecture de Police et la Mairie de Paris

    D’après les associations de cyclistes, il semble que la Préfecture de police ne fasse pas bien la différence entre des vélos qui pourraient mieux se porter ou dont l’entretien laisse à désirer, avec des vélos réellement abandonnés, parfois après un vol. A partir de cette constatation, elles comptabilisent les plaintes de propriétaires de cycles qui n’ont pas retrouvé leur bicyclette là où ils l’avaient laissée. Elles dénoncent aussi le manque de concertation. Et de façon à peine voilée, elles mettent en avant le statut privilégié des Vélib’ qui, eux, sont liés à de « juteux contrats de publicités »… Si cette accusation d’abus de pouvoir – car il faut bien appeler cet enlèvement par son vrai nom s’il est avéré – devait se confirmer, la Ville et la Préfecture devraient donner des explications crédibles.

    Le communiqué de presse publié par l’association Vélorution en octobre 2010 donnait suffisamment de détails pour être clair. Prenez le temps, comme nous, de le lire pour forger votre jugement. Vous trouverez un mini dossier de presse très complet.

    A l’heure où tous s’accordent à donner du poids au processus de recyclage des objets, quels qu’ils soient, nous ne voyons pas pourquoi il faudrait détruire des vélos, qui au mieux peuvent être réparés, et au pire, peuvent fournir des pièces détachées ?

    Les autorités locales devraient rattraper le train et oublier que nous ne devons plus être dans une société de consommation à tout va, dans laquelle on jette l’ancien pour acheter du neuf. Chez les particuliers aussi on s’habitue à faire de sérieuses économies. Il va donc falloir apprendre à réparer, faute de moyen pour acheter.

    C’est là qu’il faudrait prendre exemple sur les Allemands, sur l’attitude des citoyens face à la consommation et au recyclage et non pas sur la rigueur supposée de leurs dirigeants. La rigueur étant une discipline qui s’applique surtout aux autres….

    * Voir aussi la position de la mairie de Paris, dans un article du Parisien en février dernier, déjà, par la bouche de François Dagnaud responsable de la propreté dans notre ville. Mais qui dit la vérité ? On reste dubitatif quand on lit les informations sur le sujet en ligne sur paris.fr, à savoir :

    Le recyclage des épaves de vélo  : Les épaves de vélo sont recyclées ou confiées à des associations en vue de leur réemploi : depuis décembre 2010, une convention permet à la ressourcerie l'Interloque  d’utiliser les épaves de vélo en vue du recyclage de tout ou partie de leurs pièces.

    Un projet porté par l’association de cyclistes Vélorution pour la future Maison du Vélo s’inscrit dans cette démarche.

    Hum ? Recylclées ou passées au pillon par la préfecture ???

  • Entre Barbès et Chapelle

    Certains ont chanté il y a bien longtemps « Entre Pigalle et Blanche » et nous, nous parcourons l'espace entre Barbès et Chapelle ! Moins chaud du point de vue des distractions nocturnes, mais néanmoins plein de surprises. Plus ou moins bonnes.

    Prenons dans l'ordre :

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    . Nous avons regretté la détérioration du séparateur en granit sensé protéger la piste cyclable du boulevard de la Chapelle, le long de l'hôpital. Regretté et même fait part de nos regrets par écrit aux élus du 10e et du 18e, puisque c'est la Voirie du 18e qui est compétente sur ce tronçon. Or si les morceaux de granit sont toujours près du distributeur de seringues stériles, on s'aperçoit que sur plus de 20 mètres le séparateur a carrément disparu. Longue bande couverte de macadam tout neuf. Conclusion, les camions du marché auront tout loisir de se garer sur le trottoir ou à cheval sur la piste sans gêne. Une abdication de la Voirie ?

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    . Rue de Maubeuge les autocars de tourisme ont vu le nombre des stationnements qui leur sont réservés augmenter de manière significative cet été. Dans le même temps bien sûr ce sont les riverains qui ont perdu des places de stationnement, et ne sont pas contents. Conclusion, venez en nombre, occupez l'espace public de façon massive et ostentatoire et vous aurez gain de cause. Ou plutôt quelques places de plus. Mais pas assez bien sûr pour ne pas occuper des deux côtés du pont Saint-Ange. Là encore un stationnement totalement illicite. Au niveau de la Ville, nous n'avons pas vu de mesures qui tendent à enrayer ce phénomène.

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    . Arrivés square Jessaint nous constatons que des travaux sont en cours : confirmation sur un petit panneau accroché à une grille. Nous sommes attentifs aux informations en provenance de la mairie du 18e, et malgré cela si une information a été dispensée, elle nous a échappé. La concertation, elle, a été  inexistante. Nous avons vu que les plates bandes ont été débarrassées de tous les végétaux et la terre fraîchement retournée. Les troncs des arbres jeunes sont protégés contre des coups maladroits de l'engin de terrassement présent sur les lieux. Plus de détails quand nous en aurons appris plus sur le but de ces travaux.

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    . Nous savons par des vidéos vues sur le net que des rats pullulent dans ce square et qu'à plusieurs reprises le Smash, qui nous avait confirmé leur présence, l'a fait fermer pour tenter différentes solutions afin de les éliminer. On a accusé la présence des migrants et les restes d'alimentation quand ils consommaient sur place leurs repas. Les migrants sont partis depuis juin mais des personnes à la sensibilité excessive continuent à nourrir les pigeons sur la passerelle entre le boulevard et la rue de Jessaint. Les quantités de pain, de riz, de semoule, de pommes... stagnent là et constituent des aliments de choix pour les rats. Que faire ?

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    . De retour sur le terre-plein, nous croisons l'armoire électrique face au centre Barbara, et à notre grand regret nous la retrouvons béante, montrant ses entrailles électriques à tous les passants. C'est un point qui titille notre curiosité. Pourquoi malgré les réparations, le renforcement de la serrure (dont nous avons parlé ici même), ses portes sont toujours ouvertes ? Qui peut avoir intérêt à les ouvrir ? Ou qui ne fait pas son travail en ne les fermant pas après utilisation ? Mystère.

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    . Sous le viaduc les toiles et les tréteaux du marché attendent les commerçants du samedi matin. Rien à signaler, sinon des odeurs d'urine à chaque pilier.... Nous souhaitons qu'une vraie réunion entre les acteurs locaux et les responsables municipaux de la gestion des marchés ait lieu, sous la présidence des élus. Nous le réclamons depuis six mois au moins, et rien ne bouge. On nous dira bientôt que les délégations de service public ont été reconduites et qu'il est difficile de trouver des sociétés qui veuillent s'en charger. Ce n'est pas faute d'avoir proposer des projets, des modifications, des solutions, à travers l'opération des budgets participatifs au printemps. Toujours retoqués sur  avis consultatif de tel ou tel service de la ville qui pourtant n'est pas là pour avoir une voix prédominante. Où se situe l'élu dans ce cas face au technicien ? Ne se rend-il pas un peu trop rapidement aux raisons d'un certain immobilisme... 
     
     
  • Nuit Blanche : un avant-goût du ”Parcours Nord-Est”

    Cette année, la 14e édition de Nuit Blanche est principalement organisée autour de deux Parcours sur la rive droite : le Parcours Nord-Ouest et le Parcours Nord-Est, reliés par une Tangente. Nuit Blanche sera aussi présente à l'Hôtel de Ville, où des installations artistiques y sont prévues, également aux alentours. Chaque circuit comporte des propositions artistiques "IN" et "OFF". Par ailleurs, il y a aussi des propositions OFF hors parcours officiel.   

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    A la différence donc de la précédente édition qui ne concernait pas officiellement nos quartiers, nous aurons le plaisir cette fois de découvrir ce samedi 3 octobre des propositions artistiques au coeur de nos quartiers du 10e, 18e et même du 9e, au titre des programmes IN et OFF !

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    Nous avons déjà évoqué les installations prévues à la Mairie du 18e et dans la Goutte d'Or (voir notre article de jeudi 1er octobre).

    Nous mentionnons quelques propositions artistiques relatives au Parcours Nord-Est, dont le circuit commence à la Gare du Nord.

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    Cette nouvelle édition de Nuit Blanche se veut être un premier écho artistique à la prochaine conférence Paris Climat 2015 de décembre prochain ("COP21").

     

    Côté IN dans le 10e

    Cela sera ainsi l'occasion de découvrir, sur le parvis de la Gare du Nord, l'installation monumentale "Maison fond" de l'artiste argentin Leandro Erlich, notamment connu pour avoir créé Bâtiment pour la Nuit Blanche de 2005 (recréé au Centquatre en 2012). Cette oeuvre représentant un petit immeuble parisien en train de fondre sous l'effet du réchauffement climatique sensibilisera à l'évolution du climat.

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    A l'occasion de cette Nuit Blanche, la Gare du Nord sera par ailleurs transformée en discothèque géante, et deviendra le plus grand club de Paris avec un dancefloor de 4000 m² : "Silence Station Night" de 23h30 à 5 heures (réservation préalable via www.digitick.com).

    Ce club électro aura la particularité d'être silencieux grâce à un casque audio hautes fréquences pour écouter les 12 DJs mixer sous le tableau des départs de la gare, dans la partie historique de la Gare du Nord. 

     

    Egalement côté 10e, les marches de l'escalier du square Aristide-Cavaillé-Coll, devant l'église Saint-Vincent-de-Paul, accueilleront l'installation participative "Minimum Monument" de l'artiste brésilienne Néle Azevedo, qui explique dans cette vidéo son projet artistique :

    Le pont de la rue de l'Aqueduc, au niveau de la rue Philippe de Girard verra l'installation monumentale "BIT.FALL" de l'artiste allemand Julius Popp.

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    En face, dans la caserne de pompiers désaffectée Louis Blanc, l'installation, représentant une forêt abstraite, de l'artiste suisse Zimoun sera visible mais également audible.

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    Côté IN dans le 18e

    Au coeur de l'écoquartier de la ZAC Pajol, le gymnase Micheline Ostermeyer sera immergé dans l'installation lumineuse "Rose, 2007" de la plasticienne belge Ann Veronica Jannsens.

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    Le long des lignes ferroviaires et de la Halle Pajol, le jardin Rosa-Luxembourg offrira une expérience unique de perception sensorielle grâce à l'installation lumineuse et sonore "N_POLYTOPE" de l'artiste nord-américain Chris Salter.

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    Soulignons que, côté 18e, outre ce Parcours Nord-Est, d'autres installations IN et OFF seront visibles sur les circuits du Parcours Nord-Ouest (notamment au niveau de la Petite Ceinture) et sur le circuit Tangente reliant ces deux parcours, de la Recyclerie à la Halle Pajol, notamment à la Mairie du 18e et sur l'ancienne friche SNCF "Ground Control"; nous avons déjà évoqué ces installations dans notre article du jeudi 1er octobre.

     

    Côté OFF dans le 9e

    Le square d'Anvers accueillera la soirée de clôture du festival itinérant Kiosquorama qui anime les kiosques à musique des jardins. On nous promet un parcours artistique, étonnant, festif et dépaysant avec des concerts et des installations contemporaires.   

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  • Retour sur le dernier CQ Lariboisière Saint-Vincent de Paul

    Une quarantaine de personnes ont assisté et participé au conseil de quartier du 19 septembre consacré aux errances. Etaient invités, Lofti Ouanezar du cabinet de Dominique Versini adjointe chargée de la précarité et de l'exclusion, Pierre Henry directeur général de France Terre d'Asile et Marie-Laurence Sassine de l'association Aurore.

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    Il faut rappeler en préambule que chaque type d'errance nécessite un type d'hébergement spécifique et la prise en charge des personnes vivant dans la rue est effectuée par l'état, la ville et de nombreuses associations. On en a relevé une vingtaine dans le 10e. On estime à environ 3 000 le nombre de personnes en errance dans la capitale. A savoir également, la ville a édité un guide "Solidarité" que vous pouvez télécharger.

    Les 3 actions de la ville

    L. Ouanezar a tenu à rappeler en introduction de son propos que  la prise en charge des publics à la rue relève d'une compétence de l'état. Il a ajouté que la ville  de Paris a décrété la grande exclusion grande cause de la mandature. Elle mène trois formes d'actions.

    • entretenir un dialogue quotidien avec les représentants de Etat

    • mener des actions directes via le centre social (maraudes, accueil de jour et de nuit)

    • soutien aux associations

    2000 places d'hébergement sont mises à disposition de l'Etat dans des bâtiments qui sont inoccupés et en attente d'un réaménagement. Ainsi la caserne Château-Landon a permis la distribution de repas et 200 places ont vu le jour rue Léon-Jouhaux.

    Le rôle de France Terre d'asile

    L'association née il y a une quarantaine d'années et qui compte quelque 900 salariés est dirigée par Pierre Henry, invité par le conseil de quartier. Elle vise à aider toutes les personnes en situation de migrations de droit. Le 10e est un arrondissement fortement concerné; il héberge d'ailleurs une plate forme d'accueil pour demandeurs d'asile au 127, bd de la Villette qui doit permettre une domiciliation postale et un accès à la préfecture. Mais on sait que ce centre est loin d'être suffisant, il suffit de passer devant pour s'en rendre compte. L'association organise également des maraudes afin de repérer les situations de précarité. Il s'agit aussi d'intégrer ceux qui ont obtenu un accès au droit. Avec Emmaüs, France Terre d'asile cogère le Kiosque lieu d'orientation et d'accompagnement des personnes en situation d'exil notamment. Au passage, Pierre Henry a précisé que le dispositif de réacheminement des personnes placées sous le règlement de Dublin (à savoir entrée dans l'Union Européenne via un autre pays) ne fonctionne pas.

    Association Aurore : quelles actions dans le 10e ?

    Il s'agit du dispositif Itinérances qui permet un accueil de jour pour les 18-30 ans qui leur permet de se poser, de prendre une douche, de laver leur linge, d'avoir une collation et de rencontrer un travailleur social (11 244 passages en 2016). Le local est situé au 61, bd de Magenta. Mais les acteurs sociaux vont également à la rencontre des plus jeunes.

    Nous ne citerons pas toutes les interventions de ce conseil de quartier mais nous évoquerons un dernier point qui concerne aussi le 18e, celui des mineurs isolés marocains qui vont du square Bashung aux autolib' de la rue Guy Patin depuis des mois et dont nous parlons régulièrement. Alexandra Cordebard, élue référente du CQ a expliqué la difficulté de prise en charge de ces adolescents pas toujours volontaires. Elle a insisté sur cette situation nouvelle pour laquelle "on ne sait pas faire aujourd'hui". On peut lui reconnaitre cette franchise.

    Enfin, pour expliquer le rôle et les projets de l'Etat, c'est la députée Elise Fajgeles qui s'est exprimée. 200 M d'€ sont prévus pour des places d'hébergement, 5 000 places devraient voir le jour dans l'année à venir et pour compléter 50 000 places dans le logement intermédiaire.

    Il faudra donc suivre avec attention ces actions tout comme la loi en préparation qui devrait permettre de réduire le temps d'attente du statut de réfugié. Nous ne manquerons pas de le faire.

  • Comité de pilotage Barbès restreint : marché, commerces et sécurité au menu

    Le précédent comité de pilotage Barbès (copil) avait eu lieu en février (voir notre article du 16 février). Comme à l'habitude, il était présidé par Philippe Chotard. Mais cette fois, peut-être parce que les points à aborder étaient moins nombreux, c'est Colombe Brossel, adjointe chargée de la prévention et de la sécurité, qui était aux manettes.

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    Nous étions donc moins nombreux autour de la table. Les échanges n'en ont pas pour autant été moins denses et parfois vifs.

    Autour de la table ronde avaient été conviés les commissaires des 10e et 18e Damien Vallot et Valérie Goetz, ainsi que le chef de district Jacques Rigon, des représentants du cabinet d'Olivia Polski, adjointe chargée du commerce auprès d'Anne Hidalgo, de la Direction de la Protection, de la Sécurité et de la Prévention (DPSP), de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE), Ludovic Piron pour le projet Promenade urbaine et des élus, Eric Lejoindre maire du 18e et Paul Simondon 1er adjoint dans le 10e.

    Nous nous garderons de faire un compte-rendu de cette réunion d'autant que certaines informations ne peuvent être actuellement diffusées.

    La question du marché

    Nous sommes revenus en premier lieu sur la réunion publique Promenade urbaine du 5 octobre  (voir notre article du 13 octobre). Réunion qui ne s'était pas déroulée dans une ambiance sereine. En effet, un groupe de commerçants, présents deux fois par semaine sur le marché Lariboisière, avait voulu manifester assez bruyamment son refus d’adapter le marché aux nouvelles contraintes, celles de l’aménagement de la Promenade urbaine, et notamment de limiter son extension. Ambiance tendue donc. Nous savons que, d'une part,  le renouvellement du délégataire (actuellement le groupe Dadoun) aura lieu fin octobre 2019 et que d'autre part, les modalités du nouveau contrat doivent être finalisées quasiment un an avant. Sachant tout cela,   nous avons voulu savoir où en était la réflexion pour un marché plus aéré et convivial. Nous sommes revenus sur les problèmes non résolus comme les livraisons de nuit qui sont réapparues récemment, malgré la vigilance de la police, les quantités de produits invendables qui partent vers les deux compacteuses en place, une de chaque côté, sur les stands non alimentaires, de plus en plus nombreux (et essentiellement tenus par des volants) et sur les ventes sauvette dans l'allée centrale.

    En ce qui concerne le nouveau contrat, la DAE réfléchit, nous a-t-on répondu. Bon, rien de nouveau donc. Alors sur le fonctionnement actuel (dysfonctionnements, devrait-on dire) quelles actions sont menées? Verbalisations, suspensions possibles voire radiations qui sont systématiquement contestées mais systématiquement maintenues. Ce qui fait perdre un temps certain ou gagner un temps certain, tout dépend de quel côté on est.

    Les agents de la  Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) sont présents les mercredis quasiment pendant toute la durée du marché, mais le samedi, les effectifs pris pour d'autres actions prioritaires sont moindres et c'est une autre histoire. Ainsi, les ventes sauvette dans l'allée centrale deviennent-elles plus que problématiques aussi bien pour les clients que pour les commerçants. De toute évidence, il faudrait une présence permanente.

    Une concertation devrait être mise en place entre la DAE, le délégataire, les commerçants, les associations. Une affaire à suivre pour Action Barbès.

     Les actions de la préfecture de police

    En ce qui concerne le marché, des agents interviennent la nuit pour verbaliser les camions qui stationnent le long du terre plein avant l'heure autorisée et ouvrent l'oeil sur les livraisons nocturnes. Le chef de district J.Rigon a suggéré que police, DPSP et DAE travaillent de concert sur ce point. En journée, il n'y a plus de camions sur les trottoirs, nous l'avons bien constaté.

    D'autres problèmes ont été abordés, malheureusement récurrents comme les trafics dans la Goutte d'or et les mineurs étrangers qui continuent à errer dans le quartier. Ces derniers sont très réfractaires à toute prise en charge, nous a expliqué la commissaire du 18e. Et ils sont de plus en plus violents. La délinquance s'est suradaptée, une situation qui n'arrange rien. Face à toutes ces difficultés, la police doit continuer à agir. Pas simple.

    En dernier lieu, nous avons demandé que la ville soit efficace sur la règlementation en matière d'étalages particulièrement sur le boulevard Barbès. Il y a un laisser aller (ou laisser faire) regrettable que nous avions déjà souligné. On est donc en droit d'attendre des améliorations, ce qui avec un peu de volonté devrait aboutir.

    Pour conclure cette rencontre, Colombe Brossel a  demandé un certain nombre d'actions à mettre en place. Nous espérons qu'elle sera entendue.