Le Conseil Régional Ile de France est encore une institution peut connue, surtout pour les Parisiens. Le poids de la Ville de Paris, sa présence dans tous les grands dossiers concernant la Région, cachent un peu le rôle de cette institution qui a une certaine difficulté à trouver sa place entre la Ville et l’Etat. Pourtant ses champs de compétences ne sont pas négligeables puisque la Région est en charge de la construction et de l’entretien des lycées, l’apprentissage et la formation professionnelle des adultes, l’aménagement et la planification du territoire, ce dernier champ incluant les transports. La Région mène aussi, en partenariat avec d’autres acteurs publics, des actions dans le domaine de la culture, l’enseignement supérieur et la recherche, les sports et le tourisme.
Parmi les Conseillers Régionaux d’Ile de France, un élu du 9ème arrondissement , Guillaume Balas. Cet enseignent de 33 ans – il est professeur d’histoire, géographie, instruction civique dans un lycée de Villepreux – a été élu en 2004 sur la liste départementale de Paris du groupe socialiste. C’est là pour lui son premier mandat après un long apprentissage politique au sein du PS dont il a été entre 2000 et 2005 le secrétaire de section de l’arrondissement.
Guillaume Balas ne pratique pas trop la langue de bois. Il reconnaît bien volontiers que sa première impression en arrivant au Conseil Régional ne fut pas bonne : « quand je suis arrivé, au départ, j’avais l’impression que c’était une grosse machine pépère. En fait, en approfondissant, on s’aperçoit que cette impression est fausse. Les élus ont tout à fait leur place si ils se battent pour l’avoir. Le problème est que beaucoup de gens arrivent là isolés. Moi j’étais élu avec des amis personnels, dans un groupe, et cela m’a beaucoup aidé. Comme partout, il y a des intérêts et pour faire bouger tout cela, ce n’est pas évident. C’est un lieu qui a des actions déterminantes dans un certain nombre de domaines, on peut en faire une institution avec une vraie priorité politique, il y a quand même un budget de 3 milliards d’€, certes le tiers du budget de la Ville de Paris, mais dans des champs de compétences différents. »
Guillaume Balas est membre de deux Commissions : finance et plan, Démocratie régionale.
La première Commission est particulièrement importante puisque c’est elle qui gère le budget de la Région. Il assume très bien la décision qui a été récemment prise d’augmenter les impôts collectés par la Région. D’abord dit il, « parce qu’en valeur absolue, cette augmentation reste modeste, mais aussi parce qu’elle était nécessaire pour assurer correctement les financements des actions propres de la Région, notamment en matière de transports mais aussi dans la gestion des personnels techniques en charge de l’entretien des lycées dont la compétence a été transférée de l’Etat aux Régions. Cette Commission a encore un problème de calibrage de ce qu’elle doit être. On doit vérifier l’exécution du budget mais à dire vrai on le fait assez mal. Il y a des progrès à faire. Cette Commission permet néanmoins de voir concrètement ce que fait le Conseil Régional puisqu’elle doit donner son avis sur les différents subventions qui sont accordées. »
La Commission Démocratie régionale est une nouveauté. La question ne doit pas être regardée avec les critères parisiens où la Démocratie locale fait l’objet d’une attention particulière de l’équipe municipale en place, mais par rapport à ce qui se passe dans l’ensemble des autres communes de la Région. Différents conseils (jeunesse, égalité et lutte contre les discriminations, observatoire des engagements) ont été mis en place et le projet de Maisons des Franciliens – une par département - est en cours de préparation, notamment pour améliorer les relations entre la Région et les associations.
Tout cela est doublé d’une action politique intense. « Je fais partie du bureau du groupe socialiste, nous dit Guillaume Balas. A ce titre, tous les dossiers traités par la Région passent entre nos mains afin que nous déterminions la position du groupe par rapport à ceux-ci. Cela me permet d’avoir une vision plus panoramique des choses et d’approfondir les sujets car nous devons préparer les débats. Pour un jeune élu comme moi, cela me permet de m’initier à tout. »
Un petit regret dans sa nouvelle vie d’élu régional, même s’il ne l’exprime pas directement. Secrétaire de section du PS pour le 9ème, Guillaume Balas était un homme de terrain. Bien sûr, il a gardé de nombreux contacts et ne s’est pas complètement coupé de la réalité. Mais on sent poindre comme une petite nostalgie de ce temps là.
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Commentaires
c'était mon prof en 1ere, je le trouvais tellement beau (comme toutes les filles de la classe...)!et il me fascinait, ses cours, c'était un vrai bonheur, pas besoin d apprendre ca rentrait tout seul!c est a cause de lui que j ai fait une fac d histoire...et ce côté politicien engagé, ça rajoutait du piment, ça nous faisait délirer avec mes copines...mais voila, maintenant que je lis ses discours, je me rends compte qu'il n 'a rien d'exceptionnel en fait, rien qu'un foutu discours de politicien stérile, du réchauffé 100 fois... un mythe est mort aujourd hui!
Chère Emilie,
Au moins vous aurez acquis l'essentiel, c'est à dire l'esprit critique!
Mais l'esprit seulement...De quels discours parlez-vous? Je veux bien être un politicien stérile blablatant un propos cent fois réchauffé mais encore faut-il dire lequel.
A défaut, la défiance généralisée et non-argumentée envers les élus est elle aussi d'une des plus tristes banalités...
Autrement, je serai ravi d'avoir de vos nouvelles
Ca c'est une surprise!Je n'aurais jamais pensé avoir de réponse, et encore moins que vous me reconnaitriez! Mais ça fait plaisir!!!:)
En ce qui concerne votre discours, c 'est pas tant le contenu qui me dérange ( c'est vrai après tout, de quel droit pourrais-je critiquer une action politique qui ne me concerne pas le moins du monde et dont je ne connais rien? En plus, je suis bien loin d'être de taille à débattre de politique avec vous...) que la forme. Je suis tombée la dernière fois sur un de vos discours sur le site du PS et mon Dieu quel ennui!!Pardonnez-moi de parler si franchement,mais c'était si plat!! Dans ma tête, vous étiez, passez-moi l'expression, un putain d'orateur, le genre d'homme à vous clouer le bec en trois mots, dès qu'il ouvre la bouche. Et là, le choc: toujours les mêmes expressions, usées à force qu'on s'en serve: " Par son désengagement, le gouvernement a donc contribué à maintenir la Région dans une sous affectation en terme d’équipement public.
Et plutôt que de faire amende honorable, le gouvernement persiste dans ses analyses et ses pratiques." "Nous refusons ce diktat de calendrier et cette mise sous tutelle des collectivités locales." Là encore pardonnez-moi, mais l'image du parti opprimé par le gouvernement, c'est bien du réchauffé 100 fois, et, personnellement, je ne trouve pas ça convaincant du tout. Ce n'est probablement pas votre faute, mais c'est un sentiment général qui se dégage dans mon rapport au discours politique, et je suis tout à fait certaine de ne pas être la seule dans ce cas! Après, il est tout à fait possible que cette désillusion ne soit que le résultat de l'éblouissement dont j'ai été victime pendant vos cours... (Il ne s'agit en aucun cas de vous jeter la pierre pour ça, je crois que je vous remercierai jamais assez pour les cours que vous nous avez donnés, c'était que du bonheur, et si je n'avais eu que des profs comme vous en fac d'histoire, j'aurais sûrement continué) Seulement, je n'avais que 15 ans, et à cet âge-là, c 'est bien connu, on est facilement émotif...Et cette impression a perduré, pour mon plus grand malheur tout compte fait: parce que maintenant que j'ai pris de l'âge et un soupçon de maturité, je suis tombée de haut, je m'attendais à un discours exceptionnel qui vous retourne, alors tout compte fait, c'est plus de ma faute qu'autre chose...
Par ailleurs, en ce qui concerne la mise sous tutelle des collectivités locales, je la crois bien nécessaire pour rassembler les Français, thème qui semble pas mal à la mode au sein du débat politique actuel...
A part ça, je vais très bien, je viens de finir mes partiels, et je pense que les rattrapages m'attendent de pied ferme début juin... :)
Bonjour monsieur.Voila, je ne comprends pas ce qu'est clairement le NPS. Pourriez-vous m'éclairer svp. Merci d'avance. ps: À quel âge peut-on adhérer au PS?
Hihi, mignons les échanges épistolaires! C'est plus sympa ici que sur Note2be! Notons également qu'Emilie a une opinion politique, pour peu qu'on la pousse finalement à s'exprimer. C'est donc moins un problème de langue de bois (ça, dans les écrits de parti c'est un peu normal) qu'un désaccord avec la position de Guillaume Balas. Oui, bon, je sais, ce commentaire arrive un peu tard.
Sur le NPS: c'est une sensibilité qui visait historiquement à régénerer le PS sur ses pratiques démocratiques internes et sur une ligne de gauche; ce courant a fait le lien entre Emmanuelli, Montebourg et quelques autres. Depuis le temps a passé et NPS devient plus difficile à identifier idéologiquement. Son pendant à l'heure actuelle serait les reconstructeurs (sur une ligne plus au centre), mais ça a l'air mal barré. Dans le neuvième, le NPS est majoritaire dans la section.
L'âge minimum, poulbot, c'est 15 ans. Mais il y'a moins de nanas de ton âge qu'au MJS : )