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Rechercher : projet 360°

  • Bibliothèque de la Goutte d'Or

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    Bien que fermée depuis plusieurs mois déjà, la bibliothèque de la Goutte d'Or, 2 rue Fleury, dispose encore d'un répondeur. Ce qui n'est pas mal en soi. Sauf que celui-ci n'a pas fait l'effort de se mettre à jour et qu'il promet des choses....

    qu'il ne peut pas tenir, à savoir :

    • pour connaître les horaires, taper 1
    • pour connaître les conditions d'inscription taper 2
    • pour joindre un bibliothécaire taper 3
    • et pour réécouter.... non, merci !

    Bien sûr, sur le site internet de la ville, il est clairement écrit que la bibliothèque est fermée depuis le 30 juillet 2011 et que cet état durera jusqu'au 30 décembre 2012. C'est d'ailleurs bien long ! L'affiche collée sur les vitres annonce la construction d'une médiathèque...pardon un espace multimédia, ce qui n'est peut-être pas la même chose.

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    Souvenons-nous : à quelle date à été inaugurée cette belle bibliothèque ?

    Début des années 2000 ? un peu avant ?

    Nous nous souvenons que le projet initial était de construire deux édifices qui se feraient face, l'un consacré aux livres et l'autre à la musique. Ce qui existe maintenant. Le premier a attendu longtemps avant que le second ne lui fasse de l'ombre - sans jeu de mots, ni mauvaise intention - c'était l'idée du constructeur que le centre Barbara modère le rayonnement du soleil par sa présence comme le ferait un écran. C'est dire qu'il a fait chaud longtemps dans les salles de lecture de la bibliothèque !

    Tout ceci pour faire observer que cette bibliothèque est récente. On nous dit qu'elle va être hors service pendant 18 mois. C'est un temps bien long. Quel genre de travaux, quel genre de transformation va-t-on y faire qui justifie une mise à l'écart si longue ?

    Si les élus du 18e lisent notre blog, nous aimerions qu'ils répondent à cette interrogation. Merci d'avance.

  • Kiosque de Barbès : vers une réouverture

    Après de nombreux mois de fermeture, le kiosque de Barbès devrait rouvrir et satisfaire les lecteurs de la presse qui devaient aller parfois bien loin pour trouver un lieu de vente. Mais ce ne sera pas pour demain et il faudra donc patienter encore plusieurs mois. Rappelons que suite aux travaux de rénovation du viaduc de la ligne 2 engagés par la RATP, Samir Lebcher, gérant du kiosque, s'était vu proposer un autre point de vente provisoire au métro Palais Royal. Nous l'avions interviewé en septembre 2017 (voir notre article du 6 septembre).

    Le 4 avril s'est tenu un Comité de suivi de projet (CSP) afin d'échanger sur le possible déplacement du kiosque de quelques mètres pour une meilleure circulation dans cet espace toujours très occupé. La réunion avait commencé sur site, mais il était très difficile de s'entendre sous le viaduc. C'est Jean Vedreine, gérant de la brasserie Barbès, qui a alors invité tous les participants autour d'une table de son établissement.

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    Etaient présents des représentants de MédiaKiosk, de la Direction de l'attractivité et de l'emploi (DAE), de la Direction de la voirie et des déplacements  18e (DVD), de la mairie du 18e, de la RATP, du commissariat de l'arrondissement, le kiosquier et Action Barbès.

    Nous ne dévoilerons pas ici la teneur des échanges puisque aucune décision n'a encore été prise quant à l'emplacement exact du kiosque. Il faudra évidemment vérifier des points techniques puis obtenir l'accord des élus dont la décision est attendue fin mai.

    Nous attendons cette réouverture qui doit être une priorité pour redonner vie à cet espace. La Ville de Paris doit en prendre conscience et tout faire pour accélérer la procédure. L'implantation du nouveau modèle de kiosque n'est pas prévu avant un an, mais rien n'empêche de reprendre, en attendant, celui qui est en place. Il y a urgence, Jean Vedreine l'a aussi martelé, un kiosque ouvert, c'est moins de nuisances à ce carrefour. Les emprises de la RATP seront enlevées à la fin du mois. Ce sera ensuite aux élus de jouer (en tenant compte du règlement) puisqu'ils ont le dernier mot.

  • Station Barbès : les grilles se font belles ?

    La station est encombrée par des emprises de chantier et des dépôts de matériaux qui réduisent un peu la circulation des piétons mais si c'est pour la bonne cause, nous voulons bien être encore un peu patients.. 

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    La RATP a fait distribuer un avis de travaux chez les riverains dans un rayon de 100 m autour de la station (1200 exemplaires pour être précis), mais si vous ne l'avez pas vu ou reçu, nous allons faire office de relai pour l'afficher sur le blog.
    Voici l'affiche que vous avez peut-être ratée.. ou pas !

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    Nous sommes là dans le cadre de la rénovation des stations, la nôtre restant ouverte, mais les travaux qui ont commencé en octobre de l'an passé se poursuivent et devraient se terminer à la fin de cette année, comme le signale ce tableau, en ligne ici. 

    Nous ne perdons pas de vue que les "hachoirs", dans un langage plus correct les tourniquets-sorties à peigne, devraient aussi quitter les lieux et être remplacés par des portes plus standard. Nous ne manquerons pas de les prendre en photo pour les mettre en bonne place dans notre collection... 

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    On voit ici la partie ajoutée pour rehausser les grilles

     

    Le projet de rénovation des stations du métro en chiffres

     450 M€ Montant du budget, en euros courants, entièrement financé par la RATP, correspondant à près de 500 M€ valeur 2010
     25 ans Commencé en 1998, le chantier de rénovation du métro est programmé sur vingt-cinq ans
     249 stations 249 stations sur 266 étaient rénovées au 1er mars 2016
     88  Nombre de carreaux blancs nécessaires pour couvrir 1 m²
     23 millions Nombre de carreaux blancs biseautés qui habilleront les 272 000 m² de surface à couvrir dans les salles, les couloirs et les accès pour les 266 stations du programme
     95 %Selon une étude réalisée en 2008, 95 % des voyageurs s’estiment satisfaits ou très satisfaits des stations rénovées
     20 cm Hauteur de rehaussement des rampes d’escalier tenant compte de la taille moyenne des voyageurs du 21e siècle
     52,4 km Longueur totale des bandeaux lumineux posés dans les 266 stations
     17 Nombre de versions des nouveaux luminaires en service dessinés par les équipes RATP
     40  Nombre moyen de nouveaux sièges disponibles dans chaque station rénovée
     55 mois Temps nécessaire pour la rénovation de la station République, à titre d'exemple (2 ans d’études, appels d’offres, marchés, 18 mois de réalisation)
  • La rue Pierre Budin se végétalise

    Pour ceux qui suivent les réunions des conseils de quartier et particulièrement celui de la Goutte d'Or - Château rouge, ceux-là se souviendront qu'elles se tenaient à l'école élémentaire de la rue Pierre Budin, il y a un certain temps, dans le 18e, au-delà de la rue Doudeauville. 

    Souvent, il y a été question des nuisances multiples que subissait cette rue, située entre la rue des Poissonniers et la rue Léon. Nous apprenons via les annonces de la mairie du 18e et de son service de démocratie locale, que les habitants de cette rue se lancent dans sa végétalisation. Voici ce qu'ils écrivent dans une lettre adressée aux riverains. Nous reproduisons in extenso, avec leur accord. 

    Rue Pierre Budin, le 26 mai 2017

    Chers Riverains,

    Nous avons entrepris des démarches de végétalisation de notre rue dans le bit de tenter de dissuader les personnes qui souvent urinent sur nos trottoirs. 

    A ce jour, cinq grandes jardinières nous ont été accordées par Mairie de Paris. Elles seront installées par l'Association Extramuros le mercredi 28 Juin devant les numéros 9,11,12 et 13 de la rue. Nous comptons donc organiser les plantations avec les enfants de l'école dans l'après-midi ainsi qu'un événement festif et musical en fin de journée. 
    Les plantes et la terre sont financées par le Conseil de Quartier Goutte d'Or et l'inauguration par le FSIH.

    L'objectif est aussi que nous nous rencontrions tous et nous échangions sur nos plantations; fassions des échanges de plantes, et que cette initiative prenne de l'ampleur pour faire de la rue Pierre Budin un bel exemple de participation et d'entraide entre voisins. 

    Si ce projet vous séduit, nous aurions besoin de bras le 28 juin dans l'après-midi car nous allons être livrés des plantes et de la terre, ainsi que de quelques gâteaux ou plats pour l'inauguration. 

    Nous vous invitons à prendre contact avec nous par email à l'adresse suivante : sandrine.staub@laboutiquerp.com 

    Sandrine, Catherine et Angeline
    12 rue Pierre Budin
    75018 Paris

    Page facebook: Les Budineuses 

    rue-Pierre-Budin

  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : le boulevard Barbès

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

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    Nous achevons cette série d'articles sur l'histoire des rues de la Goutte d'Or par celui à qui notre association doit son nom : le boulevard Barbès.

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    Le boulevard Barbès commence à la rencontre des boulevards de la Chapelle, Magenta et Rochechouart et il s'étire sur 835 mètres jusqu'au croisement du boulevard Ornano et de la rue Ordener. Le boulevard Barbès fait partie des travaux haussmanniens qui organisent le Paris nouvellement agrandi en 1860. Il faut donc remonter au Second Empire pour voir naître celui qui deviendra le boulevard Barbès.

    En 1860, le préfet Haussmann pousse les murs de Paris qui s'étend désormais sur les communes suburbaines jusqu'aux fortifications de Thiers. Les communes de Montmartre et de La Chapelle forment le 18ème arrondissement nouvellement créé. Ces nouveaux territoires doivent être restructurés pour les connecter à un Paris déjà en cours de transformation. Ainsi il est prévu que le 18ème arrondissement soit doté d'un axe structurant qui le traverse d'Est en Ouest, ce sera la rue Ordener, et également d'un axe facilitant la communication de l'arrondissement avec le centre de la Capitale au Sud et avec la banlieue au Nord. Il est vite arrêté que ce nouveau boulevard prolongera le boulevard Magenta, qui est alors presque achevé, pour rejoindre la porte de Clignancourt. La partie entre la rue Marcadet et la porte de Clignancourt ne pose pas de problème particulier dans son exécution, par contre, entre l'ancienne barrière Poissonnière et la rue Ordener, la tâche est plus ardue car il faut franchir le flanc Est de la Butte Montmartre. La nouvelle rue Lévisse qui prolonge le début de la rue des Poissonniers dans l'axe de l'ancienne barrière offre un tracé idéal pour le nouveau boulevard, mais sa pente est telle qu'il n'est pas envisageable d'y faire passer des omnibus ou des voitures de charge. Haussmann lance donc un projet qui suit l'itinéraire de la rue des Poissonniers qu'il aurait absorbé, la déclivité étant moindre par ce tracé. En août 1861, une enquête est ouverte en mairie du 18ème arrondissement pour présenter le projet d'Haussmann aux habitants. Mais les riverains s'opposent farouchement à ce tracé trop sinueux, les habitants du cru, plus haussmanniens qu'Haussmann, préfèrent les lignes droites. Pour ce faire, ils préconisent de suivre le tracé rectiligne de la rue Lévisse mais en abaissant le niveau de la rue pour réduire la déclivité. 

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    Le tracé du premier projet d'Haussmann suivant la rue des Poissonniers, plan Perrot 1867

     

    Une fois n'est pas coutume, la population est entendue et Haussmann modifie son projet pour l'adapter au voeu des habitants. Une nouvelle enquête est ouverte en janvier 1862 proposant un tracé tel que nous le connaissons aujourd'hui, passant par la place du Château Rouge. Le nouveau boulevard projeté de 30 mètres de largeur absorbe le début de la rue des Poissonniers et la rue Lévisse dont seuls les numéros pairs subsisteront.

    Le 23 mai 1863, un décret d'utilité publique autorise le percement d'un nouveau boulevard entre l'ancienne barrière Poissonnière et la porte de Clignancourt, une artère qu'on nomme d'abord boulevard Magenta prolongé. La totalité du boulevard prend le nom de boulevard Ornano en 1867, en hommage au comte Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863) qui fût maréchal de France et gouverneur des Invalides. Dans le même temps, on projette l'ouverture de la rue Custine, qui parachève le démantèlement du parc du Château Rouge (voir l'article sur la rue Myrha).

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    Les travaux de percement du nouveau boulevard vont s'étaler de 1863 à 1868. Dans l'Assommoir dont l'action se déroule au coeur de la Goutte d'Or, Émile Zola évoque le percement de ce boulevard : "On bouleversait le quartier, cette année-la. On perçait le boulevard Magenta et le boulevard Ornano, qui emportaient l'ancienne barrière Poissonnière et trouaient le boulevard extérieur. C'était à ne plus s'y reconnaitre. Tout un coté de la rue des Poissonniers était par terre. Maintenant, de la rue de la Goutte-d'Or, on voyait une immense éclaircie, un coup de soleil et d'air libre; et, à la place des masures qui bouchaient la vue de ce coté, s'élevait, sur le boulevard Ornano, un vrai monument, une maison à six étages, sculptée comme une église, dont les fenêtres claires, tendues de rideaux brodés, sentaient la richesse. Cette maison-là, toute blanche, posée juste en face de la rue, semblait l'éclairer d'une enfilade de lumière."

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    Le boulevard Ornano achevé, plan Andriveau-Goujon, 1869

     

    Les travaux entrepris sont de grande envergure, notamment par les opérations de terrassement qui doivent abaisser considérablement le niveau du sol. La plupart des immeubles jouxtant le boulevard côté pair, bien qu'alignés sur le nouveau tracé (l'élargissement s'opère du coté impair), sont promis à la démolition et à la reconstruction, le décaissement de la chaussée mettant à nu les fondations des immeubles. Cependant, à l'angle de la rue Doudeauville, un immeuble va faire l'objet d'une opération particulièrement spectaculaire et audacieuse. En effet, pour palier cette baisse de niveau du sol, cet immeuble va être "surélevé" d'un étage mais par le bas ! Après avoir solidement étayé le bâtiment, le soubassement est repris, des nouvelles fondations sont établies plus bas, l'ancien rez-de-chaussée se retrouve ainsi au premier étage de l'immeuble, et enfin, la façade est reprise pour unifier l'ensemble. L'exploit technique est alors salué comme il se doit par la presse spécialisée, comme en témoigne un article des Annales Industrielles de 1869, dont nous reproduisons les schémas ci-dessous. On peut encore constater la qualité de la réalisation presque un siècle et demi plus tard, l'immeuble en question continuant paisiblement son existence au 64-66 boulevard Barbès.

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    Le 64 boulevard Barbès, août 2017

     

    D'autres immeubles ont été également "surélevés par le bas", mais de manière moins spectaculaire et sur une hauteur moindre, seule leur porte d'entrée exagérément haute témoignant de ces transformations. 

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    Les portes d'entrée "sous-baissées" du 52 et 54 boulevard Barbès, août 2017

     

    Le boulevard Ornano est très vite bordé de nouveaux immeubles dont la plupart subsistent aujourd'hui. On y bâti l'église luthérienne de Paris au numéro 90, l'église Saint-Paul qui est inaugurée en 1897.

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    En 1882, le boulevard Ornano est divisé en deux tronçons, le premier, du boulevard de la Chapelle à la rue Ordener prenant le nom de boulevard Barbès, le reste de la voie gardant le nom de boulevard Ornano. Le boulevard rend hommage à Armand Barbès (1809-1870), né à Pointe-à-Pitre, qui était un homme politique français surnommé le "Bayard de la République".  

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    Très vite ce nouveau boulevard va développer une activité commerciale de grands magasins, de mobiliers notamment. C'est un certain monsieur Crespin qui, en ouvrant en 1856, d'abord du 11 au 15 rue des Poissonniers et ensuite boulevard Ornano, le Palais des Nouveautés, va impulser cette vocation marchande dans le secteur. C'est lui aussi qui invente ici une idée qui fait recette aujourd'hui encore : le crédit à la consommation.

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    L'établissement de Crespin va se développer pour devenir ensuite le grand magasin Dufayel, dont la majorité des bâtiments subsistent aujourd'hui, mais dont nous devons déplorer la perte de la totalité des aménagements intérieurs qui comptaient des écuries, un théâtre, un palmarium... Les bâtiments qui abritent aujourd'hui notamment le siège de la banque BNP-Paribas et le magasin culturel Gibert-Joseph et qui s'étendent entre le boulevard Barbès, la rue Christiani, la rue de Clignancourt et la rue de Sofia témoignent de l'importance de ce grand magasin qui a fermé ses portes en 1930.

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    Notons également l'implantation de plusieurs enseignes qui se sont succédées sur le boulevard, comme les magasins À la Maison Dorée qui sont installés aux numéros 35,37,39,41 et 43 du boulevard Barbès (mais aussi aux 2,4,6,8,10,12 et 16 rue Custine et 81,83,85,87,98 et 100 rue Doudeauville) et qui possédèrent un grand hôtel au 66, le fameux immeuble "surélevé par le bas" évoqué plus haut .

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    Signalons enfin les Galeries Barbès et le Bonhomme Ambois leur mascotte, au 55, et bien évidemment le magasin Tati au numéro 1, créé plus récemment.

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    Catalogue des Galeries Barbès 1928

     

    Nous finirons notre promenade sur le boulevard Barbès et à travers l'histoire des rues de la Goutte d'Or sur une note un peu désuète, avec la chanson du Bonhomme Ambois et les publicités des Galeries Barbès.

     

     

  • La cuisine de rue fait son show place d'Anvers

    Paris,cuisine,

    Du 5 au 28 mai, la cuisine de rue est dans le 9e. Mais de quoi parle t-on au juste ? La mairie de Paris a décidé de faire la promotion et de soutenir les commerces de restauration dans "les endroits déficitaires" précise t-elle dans un communiqué de presse daté du 14 avril dernier et expliquant le projet (voir le communiqué de presse en ligne sur le site paris.fr).

    Avant que soient connus les résultats de la consultation faite par la Ville, le 9e s'est lancé dans une expérimentation et accueillera donc en mai les fameuses camionnettes (ou "foodtrucks").

    Paris,cuisine,

    Prévue le mardi 5 mai le long du square d'Anvers, la première présence de ces cuisines roulantes a déclenché notre curiosité et nous sommes allés jeter un coup d’œil vers midi. La preuve en image.

    paris,cuisine

     

    Étaient présents deux foodtrucks, un proposant des spécialités italiennes (pizza et focaccia) et l'autre des burgers avec frites. Tenus pas des jeunes gens sympathiques, chacun est indépendant. Ils ont adhéré à l'association des Restaurateurs de Rue Indépendants (ARRI) qui est en fait le contact de la mairie de Paris pour cette opération. Cette association couvre toute l'Ile France. Ce ne seront pas toujours les mêmes aux mêmes endroits, tous vont tourner et il nous a été dit que la semaine prochaine viendraient des spécialités mexicaines. Des infos complètes sur le programme de mai sont disponibles sur le site de la mairie du 9e.

    Pour ce qui concerne le square d'Anvers, nul doute que la présence de ces camionnettes devrait remporter du succès auprès des très nombreuses personnes fréquentant le square aux beaux jours. Dire que l'emplacement retenu correspond à un endroit déficitaire en offre de restauration est sans doute un peu rapide tant l'avenue Trudaine ou le boulevard de Rochechouart voisins sont déjà bien pourvus en cafés et restaurants en tous genres, mais peut être assistons-nous à l'apparition d'une nouvelle offre pour les porte-monnaies les moins garnis, s'éloignant des fast-food à l'américaine qui ont fait tant de mal à notre santé. A suivre.

     

  • Conseil local du handicap en place dans le 10e

    Une nouvelle instance de la démocratie locale est maintenant en place dans le 10e, le Conseil Local du Handicap (CLH) (voir notre article du 12 novembre 2014). Cette commission extra-municipale consultative se veut un espace de dialogues, d’échanges et de propositions, avec pour objectif de contribuer à l’amélioration de la vie dans l’arrondissement des personnes en situation de handicap. Rappelons que la création de telles structures faisait partie du projet municipal d’Anne Hidalgo, qui l’a rappelé dans sa lettre de mission à Bernard Jomier, l’adjoint en charge du Handicap à la Mairie de Paris. Toutefois, actuellement, ces conseils ne fonctionnent que dans quelques arrondissements.


    Le Conseil Local du Handicap est ouvert à toute personne habitant ou exerçant une activité dans le 10e, et concernée, directement ou non, par les situations de handicap. Il se compose également d’élu-es , dont l’élue en charge du handicap Léa Vasa, de représentants des Services municipaux, de représentantes d’associations, d’acteurs publics et privés, etc. Ses membres s’engagent à respecter une neutralité religieuse, politique et syndicale, et à ne pas exercer d’activité commerciale en son sein.


    Le CLH comporte pour l’instant sept commissions, qui ont été choisies en fonction des centres d’intérêt exprimés lors de la réunion de lancement du 14 novembre 2014 : accessibilité – santé mentale – emploi et formation – enfance et école – culture, sports et loisirs – accès aux soins – information et orientation ; ces commissions se mettent progressivement en place et organisent leurs premières réunions au cours du mois de février ; leur nombre et leur champ d’action sont susceptibles d’évoluer, après accord d’un comité de pilotage, à l’initiative de leurs membres, en fonction de l’arrivée de nouveaux participants et/ou de la survenue d’éléments impactant la vie dans l’arrondissement des personnes en situation de handicap. Le CLH se réunit au moins une fois par an en assemblée générale présidée par le maire ou son représentant. Ses travaux sont publics.


    Si vous souhaitez plus d’informations ou si vous voulez rejoindre ce Conseil et participer aux travaux de l’une – ou de plusieurs – des commissions, n’hésitez pas à adresser un message, en précisant vos coordonnées et les sujets qui vous intéressent à :

    conseillocalduhandicap10@gmail.com

     

    Les prochaines réunions auront lieu le 11 et le 17 février.

     

  • Un tour à la Goutte d’Or

     

     

     

    La Goutte d’Or est trop souvent présentée de manière négative dans la presse, certain la classant comme une « no-go-zone », ce qui participe à la mauvaise image de ce quartier pourtant très attachant quand on le connaît. Ne voulant se résoudre à accepter cette injuste réputation, l’association Salle Saint Bruno en collaboration avec des apprentis en BTS Tourisme du CFA Stephenson, sis dans la rue éponyme, ont voulu contredire les clichés sur la Goutte d’Or. Pour ce faire, ils se sont lancés dans un projet de guide touristique en ligne ayant pour but de « de transmettre une image positive et dynamique du quartier à travers ses potentialités ». Commencé avec la promotion 2015-2016, le guide en ligne continue d’être développé avec la nouvelle promotion d’élèves.

    Encadrés par leurs enseignants et épaulés par la Salle Saint Bruno (qui possède un fond d’archives conséquent sur le quartier), les apprentis du CFA établi au cœur de la Goutte d’Or ont entrepris un minutieux et très sérieux travail de recherche documentaire sur l’histoire et la vie du quartier. En plus d’enrichir leur site, ce travail a permis aux élèves de réfléchir plus largement sur des questions liées à la transmission de la mémoire ou encore aux transformations urbaines.

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    Le résultat est à la hauteur du travail fourni, avec la mise en ligne du site Un tour à la Goutte d’Or. Le site très bien documenté propose cinq parcours à travers le quartier :

    - un circuit général dressant un portrait global du quartier

    - un circuit « Histoire » proposant de comparer le quartier du XXe siècle et d’aujourd’hui

    - un circuit « Art » offrant un aperçu des œuvres du quartier et ses lieux culturels

    - un circuit « Street-art » spécialisé sur la discipline urbaine

    - un circuit « Architecture » proposant un focus sur les constructions urbaines remarquables

    Afin de toucher le plus large public possible, le site est gratuit et accessible pour de nombreux locuteurs étrangers. En effet, le site est traduit en pas moins de six langues : allemand, anglais, espagnol, italien, japonais et portugais.

    Plus aucune excuse pour ne pas venir faire un tour à la Goutte d’Or.

  • Square Jessaint: vers une réouverture progressive

    Commençons par un bref historique même si les habitants du quartier savent que le square est fermé depuis bien trop longtemps. Une réunion avait eu lieu en avril 2016 afin d'expliquer le devenir de cet espace malmené (pour plus de détails voir notre article du 20 avril) dont on nous annonçait alors la réouverture 6 mois plus tard. Bon, à Paris, on sait que les délais annoncés ne sont pas toujours respectés. Il aura fallu une année complète pour revoir les portes s'ouvrir.

    Nous avons rencontré Christelle Housseini qui travaille au sein d' Emmaüs-Solidarité et qui assurera à partir du début du mois prochain une présence à raison de 2 demi-journées par semaine.

    Le projet

    Il s'agit d'un accord entre la mairie et Emmaüs Solidarité. On est sur deux axes principaux: le jardin et le bois. Il sagit de faire travailler des Sans domicile fixe en insertion dans le cadre du dispositif Premières heures 3h/3 jours, soit 9 heures par semaine, payés via une association, mais par la Mairie. Ainsi, ces personnes qui reprennent pied petit à petit dans la vie sociale apprennent les principes du jardinage, à créer des bacs à base de palettes de récupération (prises par exemple sur le marché juste un peu plus loin, ou données par des entreprises avec lesquelles Emmaüs est en relation). Actuellement, on prépare de nouveaux bacs plus hauts que les précédents.

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    Dans un premier temps, seules des associations du quartier (Graines de jardin, Vergers urbains...) pourront prétendre utiliser les lieux; un planning sera organisé. On s'oriente donc davantage vers un jardin partagé que vers un jardin public. Pour autant, les habitants pourront aussi venir à la condition de s'inscrire auprès d'Emmaüs-Solidarité, inscription gratuite mais indispensable pour des raisons d'assurance (à partir de fin avril). Il n'y aura pas d'espace jeux pour les enfants mais ceux-ci pourront venir s'initier au jardinage, une saine occupation ! Le but est que le square soit toujours occupé pour éviter, comme par le passé, des occupations non souhaitées.

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    Christelle Housseini assurera une permanence le mardi de 14h à 18h pour ceux qui souhaitent la rencontrer et en savoir plus. Vous pouvez également la contacter par mail : chousseini@emmaus.asso.fr

    La convention avec la Ville d'une durée d'un an arrive bientôt à échéance mais devrait être reconduite sans problème.

  • Un ours ange gardien devant la Gare du Nord

    Mais que se cachait donc sous cette bâche devant la Gare du Nord depuis plusieurs jours ?

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    L'inauguration en grande pompe, initialement prévue le 10 novembre dernier, puis reportée à une date ultérieure, n'a finalement pas eu lieu, en raison des attaques du vendredi 13 novembre dernier. A défaut, ce fut un dévoilement simple de l'oeuvre ce mercredi 18 novembre en fin de journée, comme l'a tweeté le maire du 10e le soir même :

     

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    ©  #striikae_karistie @tierikas (tumblr)

    Cette oeuvre est une commande effectuée par SNCF et Gares & Connexions auprès de l'artiste-peintre et sculpteur français Richard Texier, internationalement connu. Voici le projet de la sculpture "Angel Bear" installée sur le parvis de la Gare du Nord, dessiné par son artiste :

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    L'art est donc à l'honneur pour sensibiliser le public aux problématiques environnementales et climatiques, notamment dans la perspective de la COP 21 (la conférence Paris Climat 2015) de décembre 2015. A proximité immédiate de l'oeuvre "Maison fond" de Leandro Erlich, également installée sur le parvis de la Gare du Nord dans le cadre de la Nuit Blanche 2015 (voir notre article du samedi 3 octobre 2015), cet ours rouge ailé symbolise la situation des ours polaires blancs menacés par le réchauffement climatique. On peut le voir comme un ours présent "pour engueuler les hommes" en commençant notamment par les millions de voyageurs européens transitant par la Gare du Nord. Un ours qui serait d'une certaine manière notre ange gardien...

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  • On a testé pour vous !

    La Ville de Paris est devenue très numérique. Il y a bien sûr son navire amiral, le fameux paris.fr qui, reconnaissons-le, contient énormément d'informations, la plupart très à jour (sauf les compte-rendus des réunions de la Commission du Vieux Paris - vous connaissez le goût d'Action Barbès pour le patrimoine !). Il y a bien sûr les 20 sites des mairies d'arrondissement. Il y a encore le site Paris Opendata. Et puis un plan en ligne. Il y a depuis quelques semaines un site dédié au budget participatif, un autre pour la révision du Plan Local d'Urbanisme, imaginons.paris, et enfin un site dédié aux projets architecturaux, réinventer.paris. Nous sommes sûrs d'en oublier mais l'accro du Net peut contempler Paris sous toutes ses coutures. Enfin, pour les twittos il y a @paris et toutes les déclinaisons locales comme @Mairie9paris, @mairie10Paris et @Mairie18Paris.

    Nous nous sommes intéressés à une petite application qui a l'air de rien mais quand même assez astucieuse. Elle s'appelle "DansMaRue". Elle est faite pour les smartphones Androïd ou iPhone. L'application permet de signaler des problèmes dans l'espace public aux équipes de la mairie de Paris chargées de celui-ci.

    Nous avons testé cette petite application pour connaitre son efficacité. Plusieurs signalements ont été faits par plusieurs personnes dans des endroits très différents dans les 9e et 10e arrondissements. Il s'agissait dans certains cas de signaler des encombrants ou des déchets sur le trottoir, dans d'autres la présence de tags ou bien encore des problèmes de voirie comme des potelets cassés ou arrachés.

    Bien sûr, notre test reste assez limité mais disons que les résultats sont assez bons. Par exemple, des encombrants en grande quantité signalés dans le 9e un lundi matin ont été traités le mercredi matin. Des tags signalés dans le 10e ont été rapidement traités même si le résultat final n'est pas idéal comme le montre ce montage photo.

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    L'application est très simple d'utilisation. Elle permet l'envoi de photos et vous "géolocalise" afin de bien savoir où se trouve le problème. Une fois envoyé le signalement, vous recevez un message de bonne réception des informations et quand le problème est réglé, la mairie est toute fière de vous envoyer un nouveau message indiquant qu'elle a fait son boulot.

     

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  • Les architectes du Louxor répondent à nos questions

    Un lecteur du blog, André, nous transmettait lundi 22 avril ses interrogations sur les vitraux qui occupent les lucarnes du dernier étage du Louxor. Collés par la précision de la question, nous avons rapidement contacté qui de droit... et voici la réponse de Christian Laporte, architecte du patrimoine, qui a participé au projet Louxor avec l'atelier de Philippe Pumain.

    Philippe Pumain m’a transmis votre courriel sur les interrogations suscitées par la création des vitraux des oculi, pour lesquelles je tenais à vous apporter les précisions suivantes :
    -          Les vitraux conçus pour les oculi ne doivent en aucun cas être considérés comme une restitution fidèle de ce qu’il y avait à l’origine, pour deux raisons au moins : aucune archive, écrite ou iconographique, n’a permis d’identifier la teinte et la nature des verres de ces oculi, seule l’iconographie du visage (celui des années 20 et celui des années 30) était connu, grâce aux cartes postales anciennes, d’une part, et, d’autre part, malgré le travail d’agrandissement des clichés anciens, nous n’aurions pas pu prétendre être fidèle à l’original, il valait donc mieux réinterpréter le vitrail,
    -        Les vitraux actuels sont donc tout au moins une évocation, et au mieux une réinterprétation de l’iconographie originelle, qui représentait une tête de pharaon, avec sa coiffe,
    -   Après de nombreuses études et agrandissement des cartes postales anciennes, il s’est avéré que le panneau central de l’oculi n’était pas en verre, mais plutôt en matériau opaque (tôle avec bas-relief, type métal repoussé par exemple), que nous n’avons pas reconduit, pour rester dans l’esprit d’une composition en matériau verrier. C’est la raison pour laquelle l’atelier Vitrail France nous a suggéré un verre thermoformé, permettant de créer des reliefs sur le verre, notamment pour marquer les plis de carnation du visage. Seuls les panneaux latéraux étaient donc des vitraux au sens strict du terme, avec réseaux plomb.
    -         Je vous confesse que la reproduction des traits du visage du pharaon est à la fois perfectible et pas assez lisible, nous allons voir avec l’atelier comment accentuer justement le caractère plutôt graphique du visage, dans un esprit plus art déco.
     
    Meilleures salutations.
    C. Laporte