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Rechercher : projet Balcon vert

  • Retour sur la nouvelle place de la République

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    Si on en juge par le nombre de personnes présentes dimanche après midi sur la nouvelle place de la République inaugurée le matin même par les autorités parisiennes, c’est un succès !

    Décidé en 2008 par le Conseil de Paris, le réaménagement aura pris 5 ans pour se réaliser dont 18 mois de travaux et aura coûté la bagatelle de 24 millions d’€.

    Une longue promenade sur la place en ce dimanche ensoleillé nous a permis de bien regarder les choses et de vous donner nos impressions.

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    La presse, notamment Le Parisien et Libération, a beaucoup insisté sur l’espace récupéré sur les voitures par les piétons, relayant en cela la communication toujours très au point de la Ville de Paris.

    Si l’argument n’est pas faux, c’est aussi limiter l’approche de ce réaménagement car donner de l’espace aux piétons est certes nécessaire mais sûrement pas suffisant, encore faut-il occuper cet espace. La restructuration de la place comporte des aménagements qui vont sans aucun doute attirer du monde, notamment les enfants : miroir d’eau / brumisateur aux jeux sans fin, fontaine autour de la statue de la République où les enfants peuvent barboter et surtout jeux divers puisque la Ville  a créé ce qu’elle appelle « L’R des jeux,  espace de loisirs pour petits et grands » nous dit la publicité. Un kiosque sera ouvert et on pourra y emprunter des jeux et ce presque tous les jours de la semaine en été – voir les informations ici. Si on y ajoute l’ouverture prochaine d’un café avec une grande terrasse, nul doute que l’espace récupéré sur les voitures sera occupé, ce dont personne ne se plaindra.

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    Jeux d'enfants sur le miroir d'eau


    Lire la suite .......

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    Les enfants barbotent au pied de la République

    Côté voiture justement, la situation ne semble pas être aussi catastrophique que les automobilistes veulent bien le dire. L’espace réservé au trafic voitures et bus reste important : pas moins de deux voies dans chaque sens pour les voitures et des couloirs réservés aux autobus en plus. Beaucoup moins de croisements de flux d’automobiles avec une régulation sans doute étudiée spécialement, tout cela ne devrait pas conduire au cataclysme prédit par les inconditionnels de la voiture.

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    Et même de la place pour les automobilistes !

    Mais au fait, comment se présente-t-elle cette place ? Si on la regarde dans son ensemble, c’est une grande dalle minérale, légèrement inclinée dans ses parties Nord et Sud, plantée d’arbres dont certains ont manifestement souffert des travaux, ponctuée de quelques marches pour tenir compte de la déclivité, rythmée par la présence de la statue bien rénovée de la République et des bouches de métro, en attendant l’ouverture du café côté boulevards de Magenta / Saint Martin. Un mobilier urbain nouveau (mats supportant l’éclairage et bancs en chêne) discret et sans grand intérêt. Rien d’exceptionnel donc. On peut même lui reprocher cet aspect trop minéral et le manque de verdure. Les journées d’été ensoleillées seront difficiles à supporter au milieu de la place.

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    Un banc nouveau style - 24 ont été installés sur la place

    Ce réaménagement de la place de la République est en droite ligne avec la politique suivie par Bertrand Delanoë depuis son arrivée à la mairie de Paris : toujours un côté prestigieux dans les réaménagements et un clair dédain des questions patrimoniales.

    Contrairement à ce qui se fait à l’échelon des arrondissements, les grands projets de réaménagement pilotés par l’Hôtel de Ville visent à être des réalisations de prestige et pour cela coûtent fort cher. Que ce soit le « 104 » (100 millions d’€), la Gaité Lyrique (20 millions d’€), le Louxor (30 millions), les grands projets sont chers et « en jettent » pour parler un peu vulgairement. Ici, le budget initial de 17.5 millions d'€ est passé à 24 pour la réalisation de la nouvelle place.

    A l’opposé, rien que dans notre environnement proche, les réaménagements de l’Espace de la Ferme Saint Lazare dans le 10e  avec son gymnase juste ouvert et sa médiathèque en cours de réalisation ou bien celui de la place Saint Georges où la simplicité a prévalu, sont en parfaite opposition avec le côté "prestige" des grands projets. Dans ce registre, on pourrait ajouter le projet des Halles et de sa fameuse canopée, celui de l’extension de Roland Garros, celui de la tour Triangle, et bien d’autres, tous projets qui peuvent certes satisfaire l’ego du maire de Paris.

    Avec de beaux discours et quelques acrobaties linguistiques, la mairie de Paris veut nous faire croire qu’elle est un défenseur pur et dur du patrimoine. Hélas, nombre de projets entrepris par la Ville nous montrent le contraire. Le sort réservé aux avis de la Commission du Vieux Paris également.  Le réaménagement de la place de la République en est un très bon exemple. En fait pour reprendre une phrase bien connue, la Ville a fait du passé de la place de la République table rase. L’ancien ensemble architectural de la place était très homogène avec la statue de la République en son centre et deux squares arborés avec des fontaines en leur centre. La Ville a justifié son choix en prétextant le mauvais état de ces équipements alors qu’elle en était elle même responsable. Les mauvais esprits se posent des questions. Beaucoup de spécialistes ont dit que la place telle que construite à la fin du 19e siècle était un travail urbanistique de qualité qui a ponctué l’histoire de Paris tout au long du 20siècle et un bon représentant de ce qui se faisait à l’époque. Sans adhérer entièrement aux propos de l’article paru en 2011 dans La Tribune de l’Art, celui-ci pose les bonnes questions.

    Loin de nous de penser qu’on  ne peut toucher à rien. La ville vit, elle doit changer. Mais pourquoi les autorités politiques d’une part, les créateurs de l’autre, n’arrivent-ils pas à trouver un équilibre permettant d’associer modernité et préservation du patrimoine ?

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    Le site dédié par la Ville de Paris au projet : Place de la Républqiue 2013

  • Quand la promenade urbaine rencontre le budget participatif

    Les informations sur notre projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad sont rares, si rares que nous ne résistons pas à l'envie de vous parler de la réunion du 25 mai qui a rassemblé les principaux acteurs qui doivent œuvrer à la progression de ce dossier. Nous attendions depuis de longs mois une réunion publique qui invitent les habitants à prendre connaissance des analyses et des pistes de réflexion avancées par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur).

    Le 25 mai dernier, nous étions nombreux d'Action Barbès, mais pas que.... d'autres associations, locale comme DemainChapelle ou parisienne comme Paris en selle à être toute ouïe.

    Nous ne reprendrons pas le détail des travaux de l'Apur sur le sujet puisque nous avons participé en leur temps à ses ateliers et que vous pouvez tout à loisir en trouver le bilan ici même.

    En revanche, nous voulons souligner l'information donnée par le chef de projet de la Direction de la Voirie et des déplacements (DVD), Hugues Vanderzwalm, à savoir l'incidence de la proposition d'éclairage du sous-viaduc qui avait été validée par le vote des habitants du 18e dans le cadre des budgets participatifs (BP) de 2015. Nous avions compris que cette mise en lumière n'aurait pas à attendre les travaux de la promenade urbaine. Le viaduc étant le niveau supérieur, voire aérien, et le terre-plein central le rez de chaussée. Raté. Nous ne savions pas alors non plus que le sous viaduc sur ce tronçon nécessiterait des travaux anti-corrosion — que la RATP réalise environ tous les 18-20 ans — et que l'éclairage ne pourrait se faire avant la fin de cette étape supplémentaire.

    Cerise sur le gâteau : ce 25 mai, nous apprenons de la bouche du chef de projet, que l'éclairage du viaduc sera partiel, comprendre concentré sur des endroits précis, étant donné le budget alloué (200 000 Euros), sous-entendu, modique. Résumons-nous. La proposition déposée sur la plate forme du budget participatif (BP) décrivait la nécessité d'éclairer mieux ce parcours pour le rendre à la fois plus sûr et plus agréable (voir plus bas). L'impression actuelle partagée par nombre d'habitants du quartier est l'insécurité ambiante, générée moins par les rencontres que l'on peut y faire que par la malpropreté récurrente, les odeurs d'urine, les dépôts sauvages, les coins sombres, un certain laisser-aller qui n'attire pas le promeneur. L'éclairage avait donc pour but affiché de remédier à cet état des lieux. L'estimation du coût a été faite par les services de la DVD : 200 000 euros. Le vote des habitants du 18e est intervenu ensuite. Evidemment il ne remet pas en question le montant estimé par la DVD. Le budget est donc entériné, programmé, inscrit.

    Or, un an plus tard, grosso modo, le chef de projet annonce que le budget est trop étroit pour que la proposition votée soit menée à bien. Dans ce cas, qui se trompe ? Le service qui a estimé le montant dans le cadre du BP, service qui croule sous la tâche et dont les estimations deviennent aléatoires ? Ou le chef de projet actuel qui n'a pas la même règle à calcul ?

    Pourquoi ce mouvement d'humeur de notre part ? Finalement ce ne serait pas si mal, déjà, de pouvoir éclairer de belle manière certains points de la promenade …. Et bien, non, voyez-vous, car qui dit éclairer certains points dit laisser dans l'ombre les autres. Or, ce sont les coins sombres qui génèrent les inquiétudes et éloignent les passants qui, forcément, se concentreront là où ils se sentent bien, à la lumière, là où l'on se voit. Parallèlement, les trafics et les malfrats aiment l'ombre et la discrétion. Dans ce cas, l'intention que portait la proposition validée par les habitants semble ignorée. Par ailleurs, nous ne pouvons croire que la DVD soit seule décisionnaire.

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    Une jolie vue du viaduc place de la Chapelle, éclairé par le soleil du soir... en attendant mieux !

    (Photo empruntée au blog de ParisLaChapelle)

    Bien sûr, tout peut encore changer d'ici à la mise en œuvre de ce fameux éclairage du sous-viaduc. De l'eau passera sous les ponts... puisqu'il faudra attendre la fin des travaux de la RATP, le transfert du marché de Barbès dans un autre lieu pendant environ un an (si, si, vous ne le saviez pas ? et bien, nous non plus !) et se coordonner avec les aménagements de la promenade urbaine elle-même. Sans compter les travaux du centre hospitalier Lariboisière en 2018. Une ère nouvelle s'ouvre...

    *-*-*

    Pour mémoire la description du projet, déposé sur la plateforme de paris.fr en mars 2015 et qui a emporté l'adhésion populaire en septembre 2015 :

    Objectif de l'idée

    Mettre en valeur l'ouvrage d'art qu'est le viaduc du métro aérien entre Barbès-Rochechouart et Stalingrad, et rendre plus agréab

    Descriptif de l'idée proposée

    Les possibilités sont multiples, de la formule la plus modeste avec des lampadaires traditionnels qui jalonneraient la promenade, à des illuminations plus ambitieuses qui mettraient en valeur la structure métallique qui est dans la droite ligne de la Tour Eiffel. Et le mérite bien !

    Le viaduc qui supporte la Ligne 2 (Dauphine-Nation) dans sa partie aérienne (d'Anvers où le métro sort de terre à Colonel Fabien où il y retourne) date des premières années du 20e siècle, entre 1903 et 1909. Voir http://outils.construiracier.com/v3/documentation/viaduc-aerien-metro/de...

    Situation actuelle - diagnostic

    Des situations différentes selon les tronçons. Certains ont fait l'objet de réfection des voutains en brique il y a une bonne dizaine d'années, à Barbès par exemple, avec interruption du trafic (voir http://outils.construiracier.com/v3/documentation/viaduc-aerien-metro/me... ) « ces voutains quand ils sont endommagés, sont remplacés par des éléments en béton teinté dans la masse et dont l'habillage copie la brique pour respecter le style d'origine et restituer une cohérence architecturale à l'ensemble »; certains piliers du viaduc présentent des fissures et sont actuellement cerclés en prévision de futurs travaux... (dixit la RATP) ;

    Ce souci de la RATP de respecter la cohérence architecturale du viaduc mérite un accompagnement lumineux de qualité.

    OR partout on remarque un manque d'éclairage qui rend l'ensemble du terre-plein central sous viaduc inhospitalier. Il semble acté que les équipements sportifs seront décloisonnés et modifiés, mais rien n'est prévu pour rendre agréable les zones qui deviendront des espaces propres à la promenade dans un cadre rendu sûr par l'éclairage que nous souhaitons.

    Le projet a déjà été expérimenté au sein d'un autre organisme?

    Dans le 13e, le pont de la Petite ceinture qui traverse la rue du Patay a été mis en lumière, toutefois ce n'est pas la qualité de l'ouvrage qu'on cherchait là à mettre en valeur, il s'agissait plutôt de rendre plus agréable ce passage assez inhospitalier lui-aussi.

    Rue de Patay Paris 13e

    http://www.agencedevillers.com/archives/110

    Lieu précis

    Viaduc de la Ligne 2 du métro aérien, entre la station Barbès-Rochechouart et la station Stalingrad (voire plus loin)

    source : https://idee.paris.fr/notre-viaduc-en-lumiere-de-barbes-stalingrad

     

  • Municipales 2008 : le programme du MoDem

    Marielle de Sarnez a présenté lundi matin dans un café au bord du bassin de la Villette son projet pour les parisiens « Pour une ville plus humaine ».

    Suivant les informations fournies par le MoDem, ce sont 1000 personnes qui ont participé à l’élaboration de ce projet incluant les propositions faites sur le blog de campagne. Le tout est détaillé dans un fascicule de 72 pages, mis en ligne bientôt sur le nouveau blog de campagne et fera l’objet d’un petit livre vendu au prix coutant, soit 1,50€. « Le projet et l’équipe – les 20 têtes de liste – ne font qu’un » a dit Marielle de Sarnez. Chacun devra donc le décliner localement dans son arrondissement. (voir aussi les infos sur le site du Mouvement Démocrate).

    Préambule d’importance, le programme de Marielle de Sarnez s’adresse aux classes moyennes parisiennes. Interrogée sur ce qu’elle appelle « classes moyennes », la tête de liste ne donne pas de définition précise mais admet que, par exemple, les 72% de parisiens qui sont éligibles à l’attribution d’un logement social sont en gros cette population. En aparté, Corinne Lepage, tête de liste dans le 12ème, est un peu plus précise en notant que le fossé se creuse entre ceux qui sont de plus en plus riches et ceux qui s’appauvrissent rapidement et que la cohésion sociale doit être maintenue grâce justement à ces classes moyennes, « cible » privilégiée du programme pour Paris du MoDem.

    Il est vrai que le concept de « classes moyennes » est difficile à expliciter. L’étude du sociologue Lous Chauvel que nous avons déjà mentionnée sur ce blog (Les classes moyennes à la dérive – La République des Idées, Seuil 10.50€) éclaire un peu la question et les politiques se sont peut être inspirés de cette remarque assez juste du sociologue qui dit « Alors que le rêve des classes moyennes était celui de toute la société française – leurs représentations et leurs aspirations étant supposées se généraliser à l’ensemble du corps social – c’est leur angoisse qui pourrait devenir demain le cauchemar de tous : elles ne diffusent plus la confiance, mais l’anxiété. »

    Le programme du MoDem, s’il diffère dans ses modalités des programmes des autres partis politiques, ne s’éloigne pas des préoccupations maintes fois exprimées par tous, à savoir le logement, les transports, la solidarité, l’environnement, l’urbanisme. Dans une première approche il est clair que les objectifs et la manière d’aborder ces questions par Marielle de Sarnez ne sont pas très très éloignés de ce que propose Bertrand Delanoë, sauf peut être en ce qui concerne la partie purement économique où les intentions du MoDem (zones franches, baisse de la fiscalité pour les entreprises par exemple) sont plutôt d’inspiration libérale. A noter aussi que le MoDem s’adresse à l’auditoire également choisi par Françoise de Panafieu.

    Maintenant que nous avons tous les programmes en main, il va être intéressant de regarder quelques sujets plus en détails.

    Les près de 50 militants actifs du MoDem que compte notre arrondissement ont maintenant leur feuille de route. La liste des 14 candidats MoDem pour le 9ème devrait être rendue publique le week-end prochain et, à en croire un membre influent de la section, comprendre 90% de locaux, hors la tête de liste. A suivre.

  • La programmation culturelle, clé de la sauvegarde du Louxor

    On ne répètera jamais assez que le choix de la programmation culturelle  est un facteur déterminant pour la sauvegarde du Louxor car il présuppose des options techniques importantes.

    Mais il faut aussi bien identifier tous les aspects et ne pas mélanger :

    1. l'aspect programmatique : trois salles au lieu d'une grande ;
    2. l'aspect de mise aux normes en matière de structure et de sécurité incendie pour lequel il y a deux solutions qui dépendent de la programmation.

    Première solution, celle qui programme trois salles de cinéma Art & Essai : on démolit la structure et une grande partie de l'intérieur ; on construit plusieurs "boîtes dans la boîte" parfaitement isolées et structurellement indépendantes de l'environnement, et on créé des escaliers et des issues de secours supplémentaires pour évacuer les salles situées en sous-sol.

    Deuxième solution, celle qui programme une seule salle : on renforce la structure, on améliore l'acoustique (sans pour autant atteindre la qualité d'une salle de spectacle construite ex-nihilo) et on ne touche pas aux issues et aux escaliers de secours car il y en a suffisamment (seules les isolations coupe-feu seront à refaire).

    Comme vous pouvez tous le constater, la programmation est déterminante, et la mise aux normes peut être comprise de différentes manières. Si l'on programme le projet intelligemment, on évite une destruction du patrimoine tout en respectant les normes. On ne cessera de le répéter, c'est le programme culturel qui doit s'adapter au lieu et non l'inverse. Cela doit se faire par un processus itératif,  c'est-à-dire que l'on doit procéder par aller-retour. En clair, il faut en premier adapter la programmation au lieu - ici, une salle au lieu de trois dans une programmation de cinéma conventionnelle - puis ensuite adapter le lieu à la programmation - améliorer l'acoustique, améliorer la sécurité incendie etc. ... Enfin dans un troisième temps, et c'est là le sel de l'histoire, reprendre la programmation pour l'adapter plus finement aux contraintes du lieu .... et ainsi de suite.

    Cette approche itérative d'un projet devrait être la règle générale à suivre. Lors de l'appel d'offre de construction, le projet devrait être parfaitement au point. Hélas, on a tendance aujourd'hui à vouloir sauter les étapes et à raccourcir les processus de décisions, sous les fallacieux prétextes de "gagner du temps", de "soutenir la croissance ou la reprise" ou tout autre prétexte souvent sans grande réalité, tout en faisant l'économie de la réflexion. On va non pas du général au particulier, mais du particulier au particulier et l'on se prive d'une vision globale bien structurée..

  • L’isolation du parc privé soutenue par la Ville

    Des nouvelles de la rue Stéphenson transmises par l’un de nos adhérents nous ont poussés à regarder de plus près quelles sont les aides proposées par la Ville dans le cadre d’un projet d’isolation thermique de grande envergure tel que la façade d’un immeuble. 

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    En effet, la photo reçue récemment et également parue dans le Parisien du 18 octobre, nous montre qu’une majorité d’immeubles construits après la seconde guerre mondiale (celui-ci au 5-7 rue Stéphenson date des années 1970) sont susceptibles de supporter un doublage isotherme en panneaux de laine de verre ou de chanvre, ou tout autre matériau isolant et conforme aux normes de protection de l’environnement.

    Chacun est plus ou moins convaincu que les économies d’énergie sont aussi une économie tout court et visible dans le bilan des finances familiales. Il reste à trouver les bons plans et les financements, car qui dit rénovation dit dépenses importantes. 
     

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    Depuis plusieurs années, les bailleurs sociaux de la Ville de Paris ont entamé une campagne d’isolation thermique de leurs immeubles, tels ceux-ci observés l’année dernière (octobre 2016), rue de l’Atlas dans le 19e arrondissement. (photo ci-dessus)
    Plus rares sont les copropriétés privées à s’engager dans de tels travaux. Certaines ont franchi le pas, puisque ce sont déjà plusieurs centaines d'immeubles qui sont accompagnés dans leur projet d’« éco-rénovation », mais d’autres ne soupçonnent pas les possibilités de financement qui peuvent aller jusqu’à 44% si le projet est retenu, après dépôt du dossier et toutes démarches dignement accomplies. Il nous a semblé toutefois intéressant de vous en faire part ici. 
     
    Voici le lien qui peut vous permettre d’être lauréat dans le cadre de ce dispositif. Surveillez les dates de dépôt des dossiers, une nouvelle plage sera ouverte en 2018. Pour en savoir plus 01 70 38 35 10 ou contact@ecorenovonsparis.fr 
     

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    Ici isolation d'un immeuble de la rue de Jessaint près du square Alain Bashung.

     
    Et plus largement, toute l’information est disponible sur ecorenovonsparis. Une demi douzaine de guides sur les rénovations thermiques et environnementales sont téléchargeables sur cette page. A priori les arrondissements ciblés sont les 12e, 13e, 15e, 17e, 18e et 19e, peut-être peut-on ajouter "pour l’instant" ? Il est vrai que l’habitat haussmannien se prête mal au doublage en façade…. A suivre donc. 
  • Retour sur le conseil de quartier Goutte d'or

    Jeudi dernier, l'équipe d'animation du conseil de quartier Goutte d'or avait choisi pour thème principal l'Aménagement des Rythmes Educatifs (ARE) qui avait fait couler beaucoup d'encre lors de sa mise en œuvre. Une cinquantaine d'habitants avait fait le déplacement au centre Barbara qui avait pour l'occasion prêté sa salle de spectacle.

    Invité, Pierre-Emmanuel Marty qui avait participé à l'élaboration du projet à la Ville de Paris et actuellement chef de secteur. Il n'a pas nié les difficultés organisationnelles lors de la mise en place de l'ARE. Par ailleurs, il a convenu qu'il y avait un déficit d'associations intervenant dans les écoles maternelles; une prospection active auprès des associations du quartier devrait permettre d'améliorer cette situation à la prochaine rentrée.

    Dans le 18e, ce ne sont pas moins de 1 500 ateliers proposés pour 67 écoles. Plus de 90 % des enfants scolarisés y participent. Le quartier de la Goutte d'or bénéficie de 325 ateliers.

    Polémique à ses débuts, l'ARE semble satisfaire le plus grand nombre. A une réserve près tout de même, très peu d'enseignants étaient présents. L'un d'entre eux a fait remarquer qu'il n'était pas facile pour les adultes intervenant dans les écoles de se faire une place: "Il y a encore un souci de repères chez les enfants. Aussi serait-il souhaitable de développer le plus possible des lieux à l'extérieur des établissements". On a aussi entendu une demande de plus d'ateliers sportifs, d'autres sur la possibilité d'activité à l'année, sur la réduction du nombre d'enfants par groupe et encore sur la nécessité d'améliorer le lien entre parents et intervenants.

    Deux aménagements de l'espace public étaient ensuite soumis au vote des présents:

    - aménagement des arcades de la rue de la Goutte d'or

    - végétalisation de la rue Max Lisbonne.

    Nous évoquerons ici le premier d'entre eux. De quoi s'agit-il ? Proposé par un collectif d'associations et soutenu par l'équipe d'animation, il est question de mettre en place un mobilier urbain végétalisable avec des modules amovibles, robustes et possiblement déplaçables. On espère ainsi améliorer le cadre de la rue "sans encourager le développement d'usages non souhaités". Coût de l'opération : 4 448 €.

     

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    Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises les problèmes rencontrés dans cette partie de la rue particulièrement peu accueillante. Si l'on peut saluer la réflexion menée, nous ne cachons pas notre déception devant un projet réduit à une portion d'à peine 30 m de long alors que nous attendons la requalification des rues de la Goutte d'or et Boris Vian.

    Caroline Neyron, élue chargée de la Démocratie locale, a apporté quelques précisions. « Une étude sur les usages sera lancée début avril pour une durée de 14 mois. Il y a une volonté de la mairie du 18e de proposer un aménagement de grande ampleur et durable. C'est un projet de mandature. »

    Devant une telle annonce, nous pouvons donc raisonnablement espérer une requalification de grande qualité. Les habitants l'attendent depuis longtemps.

    Il ne faudra pas oublier les phases de concertation.

     

  • Découvrez le portique géographique CASSINI

    Vous êtes un fidèle lecteur du blog de notre association ? A ce titre vous savez donc que nous avons de bons rapports avec l'Atelier parisien d'urbanisme qui a planché sur les premières mises en perspective du projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Nous fondons beaucoup d'espoirs dans ce projet qui peut modifier considérablement l'image que renvoie le boulevard de La Chapelle, coincé sous le viaduc du métro, recevant des flux importants de circulation, bordé d'immeubles vétustes dont la rénovation a tardé — mais en voie de disparition nous voulons le reconnaître ici — enfin un boulevard triste et mal entretenu malgré des tentatives de renouveau comme l'ont été les équipements sportifs pendant un temps. 

    A notre grande satisfaction, l'Apur a couché sur le papier des plans intéressants pour la conduite du projet. Mais l'Apur propose et la Ville et ses services disposent. Aussi il nous faudra remettre l'ouvrage sur le métier et repartir à la conquête des décideurs. Nous nous y préparons. 

    En attendant, l'Apur sait séduire par son travail. En effet, l'Atelier a décroché le prix de l'Excellence Géographique 2015, en octobre dernier, lors d'événement organisé chaque année à Paris par l'Esri, la Conférence francophone.

    Prix de l'Excellence Géographique. Qu'est-ce exactement ? 

    C'est un prix qui vient récompenser la qualité des travaux cartographiques et des réalisations SIG* de l’Apur depuis 25 ans. Ces travaux développés aujourd’hui à la double échelle, Paris et Métropole du Grand Paris, ont permis de constituer un socle de données de référence à l’échelle métropolitaine dans un contexte de partenariats institutionnels élargis, avec l’Insee, la DRIEA et l’Iau-Idf notamment. (dixit le site du récipiendaire lui-même)

    Voici pour les honneurs. Mais le résultat pour nous utilisateurs potentiels, c'est le portique CASSINI. N'hésitez pas à vous y rendre et prenez votre temps. Parfois les données sont un peu lourdes et longues à télécharger, même avec la fibre. Ensuite, il faut comprendre le fonctionnement et explorer toutes les possibilités. Une occupation pour longues soirées d'hiver...

    Et toutes nos félicitations à l'Apur ! 

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    Un exemple de carte accessible sur le portique CASSINI

    Le choix est donné entre différents types d'affichage de données dans la marge de droite intitulée Légende. A vous de jouer. 

    Capture d’écran 2016-01-11 à 18.17.59.jpg

    * Le SIG.... humm.... ?? Système d'information géographique : c'est un mixte d'informatique et de géographie. Pour les plus curieux, regardez la courte vidéo qui se trouve ici sur le site de Esri France

     

  • SCMR – Intox / Désintox

    Le projet d’installation d’une salle de consommation à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle suscite beaucoup d’opposition, notamment de la part des riverains, mais pas seulement.

    Beaucoup d’informations circulent sur le sujet, certaines à peu près justes, certaines très approximatives ou incomplètes, certaines carrément fausses.

    Un conseiller d’arrondissement dans le 10e a déposé un vœu demandant l’arrêt du projet de SCMR par la Ville de Paris, vœu qu’il souhaitait faire adopter lors de la séance du conseil d’arrondissement du 7 octobre. Nous avons lu ce texte avec attention et il parait nécessaire de rétablir quelques vérités. Nous avons repris l’intégralité de ce texte et ajouté nos remarques après chaque considérant en italiques.

     oOo

    La mairie de Paris doit renoncer au projet d'ouverture d'une salle de shoot au 39 boulevard de la Chapelle !
    Considérant que l'Académie nationale de médecine, dans un avis rendu en janvier 2011, a solennellement et clairement indiqué que les salles d'injection ne réglaient en rien le problème de l'addiction des drogués

    L’objectif d’une SCMR n’est pas la résolution du problème de l’addiction des drogués mais celui de la prévention des risques liés à la consommation de drogues.

    Considérant que l'Ordre national des médecins a formulé la même analyse

    Cf. supra - Le Conseil National de l'Ordre des Médecins ne s'opposera pas à l'expérimentation des SCMR comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013

    Il n’est pas inutile de rappeler aussi que tous les professionnels de l’addiction y sont favorables : la Fédération Addiction, la Fédération Française d’Addictologie, l’Association Française pour la Réduction des Risques, le Réseau Français de Réduction des Risques…..

    Considérant que ces structures ne servent en réalité qu'à camoufler le problème de l'usage de stupéfiants ;

    Encore une fois, il s’agit de prévenir les risques liés à la consommation de drogues (overdose, diffusion de virus, protection des populations par le traitement des seringues usagées qui aujourd’hui trainent dans la rue, …) en aucun cas faciliter la consommation de drogues

    Considérant que les moyens financiers importants (plus de trois millions d'euros) que la mairie prévoit de leur affecter seraient mieux employés à soutenir des lieux aidant les toxicomanes à sortir de leur dépendance ;

    Le premier montant officiel pour le fonctionnement de la SCMR alloué par la Ville de Paris est de 800 000€. Chacun sait qu’en matière de santé, la prévention coûte moins cher que le traitement et est donc source d’économies. Voir par ailleurs le rapport coût / efficacité.

    Considérant que le 10ème arrondissement en compte d'ailleurs un à l'hôpital Fernand Widal ;

    Les toxicomanes  qui circulent dans les rues proches de la future SCMR n’y vont pas

    Considérant que les risques de transmission de virus et autres problèmes de santé publics (sic) sont déjà pris en compte par la distribution de seringues, qui se fait en plusieurs endroits du 10ème arrondissement ;

    La distribution de seringues ne résout pas le problème de certains toxicomanes qui ne savent pas utiliser ces seringues correctement ou bien se font des injections dans la jugulaire, ce qui est très dangereux.

    C’est aussi vite oublier les seringues qui trainent dans les rues comme le montre cette photo de la rue Saint Bruno dans le 18ème.

     

    St Bruno 1 web.JPG


    Considérant que les expériences étrangères sont en réalité très mitigées et qu'elles ne démontrent notamment en rien que ces salles aideraient à faire reculer l'usage des drogues ;

    Encore une fois, le but d’une SCMR n’est pas de faire reculer l’usage de drogues, c’est prévenir les risques. A cet égard, il est faux de dire que les résultats sont mitigés. Nous avons publié le rapport du Consortium International sur les Politiques des Drogues.

    Toutes les études scientifiques montrent qu’il n’y a pas d’augmentation de l’usage de drogues avec les SCMR. L’argument consistant à dire que la SCMR favoriserait la consommation de drogues a déjà été utilisé lors de la mise en place des programmes d’échange de seringues et on connaît les résultats.

    Considérant que ces salles, à l'étranger, sont du reste installées dans des quartiers centraux, visibles, accessibles et très sécurisés afin d'éviter qu'elles ne fixent les problèmes, ce qui n'est d'évidence pas le cas du 39 boulevard de la Chapelle ;

    L’information concernant l’implantation des SCMR à l’étranger est spécieuse.

    Les SCMR a l’étranger sont installées sur ce qu’on nomme « les scènes » (lieux de consommation habituelle, de trafics….) pour être efficaces.

    Considérant que l'aveu du maire du 10ème arrondissement qu'il demandera l'affectation d'effectifs de policiers supplémentaires autour de cette salle démontre bien que des problèmes de sécurité sont à attendre ;

    La Préfecture de police de Paris, si on en croit les déclarations du commissaire du 10e, mettra en place une équipe dédiée de 30 personnes. L’affectation des forces de police est une réponse aux craintes légitimes de certains riverains afin de les rassurer et de montrer qu’ils ont été entendus.

    Considérant que les expériences menées à l'étranger montrent pourtant que le fonctionnement de ces salles ne peut se faire si une présence policière visible dissuade les drogués de les fréquenter, ces derniers restant porteurs de produits illégaux ;

    La question de l’incompatibilité entre l’interdiction de détenir / utiliser des drogues et son autorisation dans une SCMR est une contrainte juridique que les Espagnols ont très bien résolus à Barcelone en autorisant dans un périmètre bien établi autour de la SCMR et dans des quantités limitées le port et l’usage de drogues.

    Les policiers dédiés au projet seront formés de façon appropriée, nous dit la Préfecture de Police.

    Dans les pays où les SCMR sont implantées, les forces de l’ordre ont bien compris l’importance de ces structures et n’opposent pas ordre public et santé publique. Voir ce qui vient de se passer à Vancouver.

    Il est nécessaire de rappeler également le Décret n° 2005-347 du 14 avril 2005 approuvant le référentiel national des actions de réduction des risques en direction des usagers de drogue et complétant le Code de la santé publique et plus particulièrement le préambule : « Les acteurs, professionnels de santé ou du travail social ou membres d'associations, comme les personnes auxquelles s'adressent ces activités doivent être protégés des incriminations d'usage ou d'incitation à l'usage au cours de ces interventions…. ». Voir notre note « SCMR, que nous dit le Conseil d’Etat ».


    Considérant que ce projet, à cet endroit, est donc frappé d'une contradiction entre ses objectifs et ses méthodes

    Quelle contradiction ? En gros, les quartiers Lariboisière et Goutte d’Or sont les endroits où l’on trouve la plus forte concentration de toxicomanes dans Paris. Serait-il utile de placer la SCMR sur l’esplanade des Invalides comme le proposent certains ?

    Considérant qu'il s'agit en réalité pour ses initiateurs de préparer l'opinion, peu à peu, à une dépénalisation de l'usage des drogues ;

    Nous avons publié une interview à propos des questions liées à la prohibition et de ses effets pervers. Les politiques répressives menées depuis des décennies ont-elles résolu le problème ?

    Et les  « initiateurs », qui sont ils ? Ne sont-ils pas les professionnels de soins de santé qui sont déjà quotidiennement sur le terrain ?

    Considérant que ce quartier connaît déjà, notamment sur le boulevard Barbès, des trafics en tout genre ;

    Faire un lien entre trafics et SCMR est là encore un argument spécieux

    Considérant que le risque est donc grand d'ajouter un problème à un problème ;

    Considérant la question du sort des toxicomanes qui trouveraient portes closes du fait des horaires d'ouverture de la salle n'est pas résolue ;

    La SCMR ne fonctionne pas comme un libre-service. Les toxicomanes doivent s’y inscrire, accepter son règlement intérieur et connaitront parfaitement les horaires d’ouverture.

    Et c’est aussi croire que les usagers de drogues ne sont pas capables de s’adapter, de changer leur pratique (rôle éducatif et social)

    Considérant qu'il en est de même en cas d'insuffisance des capacités d'accueil ;

    L’association GAIA qui va gérer le projet annonce 5.75 personnes équivalent temps plein.

    Considérant que divers établissements scolaires et d'enseignement sont situés à proximité du 39 boulevard de la Chapelle ;

    N’y a-t-il pas déjà des toxicomanes qui consomment de la drogue en plein air près des écoles ? Et laissent leurs seringues par terre ?

    Considérant que les riverains, ainsi que tous les habitants de l'arrondissement, ont à plusieurs reprises, y compris par des manifestations publiques, fait part de leurs craintes et de leur opposition à ce projet sans jamais être entendus ;

    Considérant qu'une consultation publique organisée le 14 mars dernier a donné un taux d'opposition de 93 % à ce projet

    Les chiffres ci-après sont explicites :

    Nombre d'électeurs inscrits 10ème ardt. de Paris : 40.448

    Votants : 296

    Taux de Participation / Nbre d'électeurs inscrits 10e arr. Paris : 0,73 %

    POUR le projet : 16 voix

    CONTRE le projet: 280 voix

    Considérant que le Conseil d'Etat a récemment reconnu à des requérants le droit de contester l'autorisation d'ouverture de cette salle ;

    La décision du Conseil d’Etat n’est pas une décision sur le fond mais sur la forme : la requête est recevable, c’est tout ce que le Conseil d’Etat a dit.

    Considérant que le Tribunal administratif de Paris, dûment saisi, doit rendre un jugement sur ce sujet ;

    Considérant que la légalité de la décision d'ouvrir cette salle est hautement douteuse, que rien dans le droit français ne l'autorise et que, tout au contraire, la loi affirme le caractère pénalement répréhensible de l'aide apportée à la consommation de stupéfiants ;

    Le ministère de la Santé qui est le véritable porteur du projet dans le cadre de sa politique de prévention des risques liés à la consommation de drogues est en charge d’adapter, soit par Décrets, soit par la Loi, le contexte juridique. La légalité de la décision n’est pas douteuse. Ce qu’il faut adapter, c’est le contexte juridique. La récente décision du Conseil d'Etat dit qu'il faut passer par une Loi.

    Considérant que les élus qui se feront ainsi les complices ou les artisans de cette ouverture engageront leur responsabilité pénale.

    EMET LE VOEU QUE LA MAIRIE DE PARIS RENONCE A CE PROJET INUTILE, COUTEUX ET PERILLEUX AUTANT POUR LA SECURITE QUE POUR LA SANTE PUBLIQUES

    Proposition de vœu rejetée par le Conseil d’arrondissement du 10e du 7 octobre 2013.


  • On va parler du voeu d'Action Barbès au conseil d'arrondissement du 18ème

    Pour les premiers conseils d'arrondissements qui suivent les élections du mois de mai, Action Barbès avait préparé un voeu sur le projet de Promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad. Nous souhaitions intervenir dans le 10e et dans le 18e, les deux arrondissements qui longent ce parcours.

    paris,18e,eric-lejoindre,conseil-d-arrondissement,promenade-urbaine,de-barbès-a-stalingradCe fut chose faite à la mairie du 10e (voir la réponse de Rémi Féraud) mais dans le 18e, le règlement intérieur du conseil d'arrondissement ne le permet pas encore. Cependant, Eric Lejoindre a accepté de faire connaitre à l'ensemble des élus du 18e le contenu de notre courrier juste avant la tenue du conseil à 18h30. Par ailleurs, les deux maires concernés ont envoyé il y a peu un courrier à Anne Hidalgo à ce sujet. Nous avons pu en obtenir la copie :  

    paris,18e,eric-lejoindre,conseil-d-arrondissement,promenade-urbaine,de-barbès-a-stalingrad

    Cliquer sur ce courrier pour le télécharger et le lire.

     

    Des membres du Bureau d'Action Barbès seront présents à ce conseil d'arrondissement pour entendre les réponses des élus. Et comme à notre habitude, ces réponses seront prochainement en ligne.

    Voici le vœu d'Action Barbès :

     

    Monsieur le Maire,

    Vous-même et d'autres élus avez rencontré, à plusieurs reprises pendant la campagne des municipales des membres de l'association Action Barbès. Anne Hidalgo, élue depuis lors maire de Paris, était également présente à l'un de ces rendez-vous. Parmi les thèmes évoqués, notre association a présenté un projet de « Promenade Urbaine » entre Barbès et Stalingrad et un dossier a été remis aux candidats des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu'à la nouvelle maire de Paris. Ce projet a reçu un écho très favorable puisqu'il a été repris dans les programmes des 10e et 18e arrondissements. Nous avons obtenu alors la promesse qu'une concertation inter-arrondissements serait mise en place après les élections.

    Nous y sommes. Les équipes municipales sont désormais en place et les délégations sont attribuées.

    « Promenade Urbaine » : de quoi s'agit-il ?

    Pour rappel, il s'agit de poursuivre la rénovation des boulevards, déjà réalisés de la place de Clichy au carrefour Barbès, en la continuant jusqu'à la place de la Bataille de Stalingrad et de faire le lien avec le canal :

    ⁃ créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro aérien,

    ⁃ relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années, (Louxor, centre Barbara, Cent Quatre, Point Éphémère)

    ⁃ prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,

    ⁃ favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en conservant les caractéristiques très urbaines de cet axe.

     

    A savoir : Nous avons évoqué lors de notre rencontre avec Delphine Burkli maire du 9e, la possibilité que des associations puissent également proposer des voeux en pré-conseil. Elle y réfléchit... Là aussi, affaire à suivre.

  • Une coopérative, pas une boutique

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    Un événement qui mêle le repas de quartier, l’opération pédagogique, la discussion entre gastronomes, la rencontre entre copains : ce samedi 18 janvier, par une température d’une exceptionnelle clémence, la Coopérative de la Goutte d’or ouvrait ses portes pour son second jour d’inauguration.

    paris,barbès,goutte-d-or,coopétaive-alimentaire,amap,rue-myrhaParmi les quelques dizaines de personnes passées découvrir le lieu, cet après-midi là, on trouve des adeptes du bio, souvent des adhérents des Amap du quartier ; de simples curieux, du 18e arrondissement, mais parfois aussi d’arrondissements limitrophes ; des lecteurs du 18e du Mois et des adhérents d’Action Barbès ; des « figures » du quartier, à l’instar de Jacky Loubaud, guide touristique de la Goutte d’or ou du patron de l’Ecomusée… Deux musiciens, Denis Petitmermet et Marino Zappellini, assurent l’animation musicale.

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    Les coopérateurs, c’est-à-dire les premiers adhérents de la coopérative, en expliquent sans se lasser les grands principes. « C’est une coopérative, pas une boutique », répète Christophe, le promoteur du projet, par ailleurs président de l’Amap Goutte d’Or. Pour acheter, il faut adhérer et participer aux tenues de magasin à raison d’une fois par trimestre au moins. Ou davantage si affinités… Car l’ambition de Christophe et de son associée dans l’aventure, Trinka est de parvenir à une gestion collective du magasin, chaque coopérateur prenant en charge un aspect du projet (logistique, relations avec les producteurs, communication…).

    « L’idée, c’est de mieux contrôler la chaîne d’approvisionnement », souligne Isabelle, une coopératrice au rire contagieux, « puisque le magasin sera approvisionné directement par les producteurs ». Et d’écarter l’idée d’un salarié de la Coopérative : « D’abord, pour un salarié, il faut compter 35 000 euros par an. Ensuite, imaginez ! Un seul salarié pour 100 coopérateurs ! Il deviendrait vite un esclave ! »

    paris,barbès,goutte-d-or,coopétaive-alimentaire,amap,rue-myrhaLe projet nécessite en effet un gros travail. Ainsi, à une visiteuse qui réclame de trouver sur place une gamme complète de produits alimentaires, Thierry, un coopérateur venu de Belleville par intérêt pour la Coopérative, explique la difficulté d’accéder à une telle demande : la complexité des normes sanitaires régissant y compris la vente de produits secs, la lourdeur des contraintes vétérinaires pesant sur les produits animaux… En fin de journée, éprouvé par le marathon des préparatifs d’avant l’ouverture, Christophe lâche : « Aujourd’hui, c’est juste le début des problèmes ». Le visage illuminé par un sourire gourmand.

    Blog de la Coopérative -->  --> http://coopaparis.wordpress.com/

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  • Recréer du lien, être citoyen

    Les troubles psychologiques peuvent toucher certains d’entre nous et constituent souvent une rupture dans la vie sociale, difficile à surmonter. Quelques en soient les raisons, le sentiment d’exclusion et d’isolement prédomine et s’en sortir seul n’est pas possible.

    Rue Cadet s’est ouvert en Février dernier le centre « Pousser la porte » créé dans le cadre du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) de la Ville de Paris et géré par l’association « L’élan retrouvé ».

    Les objectifs de ce centre sont de deux ordres. D’abord aider les personnes en difficulté psychologique à gérer leur vie quotidienne : son organisation, les démarches nécessaires, retrouver une vie de citoyen normale. Il s’agit aussi d’aider les participants à retrouver une vie socialisée, en finir avec le sentiment d’exclusion, de solitude, casser la spirale de l’échec.

    Les personnes qui viennent là sont dans une transition, un passage. Après avoir été traitées d’un point de vue médical, il leur faut réapprendre à vivre avec les autres, cesser de se sentir marginal. Il s’agit de redevenir un acteur autonome de sa propre vie et de quitter progressivement la période d’assistance.

    Deux types d’accompagnement sont proposés. Un, personnel, avec le soutien d’un « référant » qui va d’une aide pratique dans le quotidien à l’élaboration d’un projet de vie. Un, collectif, par le partage d’activités avec d’autres participants et une ouverture au monde extérieur.

    Ce processus de réinsertion sociale se fait par le bais d’activités artistiques et culturelles avec des personnes extérieures au centre, des activités citoyennes avec des associations  et permettant de promouvoir l’initiative, des activités réservées aux participants pour renforcer et valoriser leur expérience comme des ateliers de communication ou de travail sur l’image de soi.

    Bien que très récent, le centre compte déjà 40 participants et pourra à terme en accueillir 50. Un atelier photo et un atelier théâtre existent déjà en plus de ce que la Directrice appelle des « cafés ouverts », lieu d’échanges informels où l’on peut partager ses idées et ses goûts pour la musique, la poésie ou la penture par exemple.

    Dans un proche avenir, les activités devraient se diversifier avec la création d’un petit journal, le lancement de projets « citoyens » ou projets « solidaires »avec des associations du quartier, un atelier chant. En perspective aussi la création d’un réseau d’échanges, l’idée étant là d’inciter les participants non seulement à s’ouvrir aux autres mais de voir ce que, eux, peuvent leur apporter. On pense par exemple à l’aide aux personnes âgées.

    Le centre compte 7 personnes permanentes de divers horizons. Il fait partie d’un réseau de 4 centres du même type ouverts à Paris mais contrairement à ces derniers, ne se concentrera pas uniquement sur le soutien logistique quotidien.

    Pour le monde extérieur, la priorité de la Directrice est aussi de changer l’image que nous nous faisons des personnes ayant une maladie mentale. Elle a développé les initiatives d’explication et de communication dans le quartier pour une bonne insertion de la structure dans l’environnement de notre arrondissement.

    En ces temps où l’exclusion sociale est si grande, saluons cette initiative originale. Pour sa part et de manière bien modeste, Paris Neuvième suivra et essaiera de participer au projet de petit journal de quartier qui sera lancé dans les prochains mois.

    Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

    « Pousser la porte » - L’Elan Retrouvé

    18, rue Cadet

    75009 Paris

  • La Commission du Vieux Paris

    Savez-vous que cette vénérable institution créée en 1897 qu'est la Commission du Vieux Paris et qui joue un rôle essentiel dans la préservation du très riche patrimoine parisien se trouve dans notre arrondissement ? Au 9 rue Cadet très exactement, dans un hôtel particulier récemment réhabilité (2005).

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    « 9-11 rue Cadet et 60 rue La Fayette : hôtel de 1750, ayant appartenu de 1762 à la Révolution à la famille du marquis de Courmont ; la décoration de ses salons XVIIIème siècle est classée » nous dit le Hillairet (Connaissance du Vieux Paris aux Editions Princesse).

     

    Après des travaux qui ont duré assez longtemps, le petit square est enfin aménagé et accessible au public.

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    Autre implication du 9ème dans la Commission, Jacques Bravo, Maire de notre arrondissement en est un de ses membres (55 au total).

    Suivre les travaux de la Commission en lisant les comptes-rendus de ses réunions mensuelles est un vrai plaisir pour les amoureux de Paris. Cela est devenu extrêmement facile car tout est en ligne sur le site de la Ville de Paris. Chaque projet soumis à la Commission fait l’objet d’un rappel historique et contient des informations souvent bien intéressantes. A consulter régulièrement. Quand on vous dit qu’Internet sert à quelque chose !