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  • Station Château-Rouge : le point sur les travaux

    Une réunion publique relative aux travaux de rénovation de la station de métro Château-Rouge s'est tenue le jeudi 4 février 2016 à la Mairie du 18e, en présence de représentants de la RATP, d'élus de l'arrondissement accompagnés des services de la mairie (Direction de la Voirie et des Déplacements et Direction de l'Urbanisme) et de Mme Goetz, commissaire du 18e arrondissement.

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    Cette réunion a tout d'abord été l'occasion pour la représentante de la RATP, Mme Passeron, de faire un point d'avancement sur les travaux.

    Après un bref rappel sur les objectifs du projet (voir notre article du 29 novembre 2014), Mme Passeron a précisé que les travaux se déroulaient selon le calendrier prévu. Depuis juillet 2015, les deux premières phases de travaux ont ainsi permis de créer le génie civil de la future extension de la salle d'échange qui se situera sous le boulevard Barbès. Une nouvelle phase de travaux a démarré fin janvier 2016, avec pour conséquence l'importante extension de l'emprise de chantier située du côté pair du boulevard (autour de l'entrée du métro).

    La fermeture complète de la station est prévue le 20 mai 2016 pour la suite des travaux notamment à l'intérieur de la station proprement dite. Elle comprendra l’agrandissement de l’emprise de chantier pour y intégrer les trémies d’entrée et de sortie de la station et ne rouvrira qu'à l’achèvement des travaux de restructuration prévu en juillet 2017. Afin de permettre une bonne information, la RATP a prévu un dispositif de communication spécifique au moment de la fermeture.

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    Vous pouvez télécharger ici présentation complète de la RATP.

     

    Des échanges dans la salle à l’issue de cette présentation deux points sont à relever :

    - Absence d’escalier mécanique au niveau du nouvel accès place du Château-Rouge : en réponse à une interrogation sur ce point, Mme Passeron a précisé que l’installation d’un escalier mécanique, qui nécessite un volume plus important qu’un simple escalier afin d ‘intégrer la machinerie, ne s’est pas avéré possible à cause principalement de la présence d’une galerie souterraine d’eau potable. Les schémas présentés lors de la réunion ont permis de bien appréhender cette difficulté.

    -  Suppression du passage piéton entre la rue Poulet ouest et le boulevard Barbès, au droit de la sortie de l’escalier mécanique. Notre association a souligné la nécessité de rétablir au plus vite le passage piéton supprimé lors de l’extension de l’emprise de chantier fin janvier 2016. En effet, malgré sa suppression, les piétons continuent de traverser au même endroit lorsqu’ils sortent du métro, ce qui pose des problèmes de sécurité. Sur ce point, la mairie du 18e et la RATP ont convenu d’étudier la possibilité de réinstaller au plus vite un passage piéton dans cette zone.

    A l’issue de cette présentation, Félix Beppo, adjoint au maire en charge de l’espace public, de la voirie et des déplacements, a fait part des importantes difficultés rencontrées en raison des contraintes liées aux emprises de chantier mis en place en janvier 2016, notamment la réduction de l’espace public et les circulations liées au chantier... Devant cette situation compliquée, il a ainsi expliqué que la mairie du 18e avait décidé d’étudier différentes pistes visant à réduire ces difficultés mais qu’à ce stade rien n’était tranché. Pour mémoire, les pistes envisagées avaient été présentées au comité de suivi du 16 novembre 2015.

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    Quant à la fermeture anticipée de la station Château-Rouge, l'élu a précisé avoir sollicité le Syndicat des Transports d’Ile de France, seul habilité à décider une modification de la date de fermeture, sans réponse à ce jour. Il est à noter qu’au vu du calendrier, il est à présent très peu probable que la fermeture de la station soit anticipée.

    Pour l'éventuelle réouverture à la circulation « normale » de la rue Dejean, actuellement piétonne, la Direction de la Voirie et des Déplacements a ainsi présenté deux scénarios de modification de plan de circulation du quartier intégrant la réouverture à la circulation « normale » de la rue Dejean :

    - Plan de circulation non modifié, comprenant uniquement la suppression de la voie piétonne et le retour à la circulation normale de la rue Dejean 

    - Modification du plan de circulation avec accès, inversion du sens de la rue Dejean, accessible depuis le Boulevard Barbès

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    En anticipation de la décision ou non de rouvrir cette rue à une circulation normale, la mairie à retiré le 1er janvier 2016 les autorisations de contre-étalages de 13 commerces de la rue Dejean (avec maintien autorisation étalage) à titre conservatoire. Bien que cette décision ait fait l’objet de plusieurs réunions d’échange avec les commerçants concernés fin 2015, ces derniers ont vivement réagi en exprimant leur totale opposition. Le journal Le Parisien a ainsi relayé leur mécontentement dans un article du 27 janvier 2016.

    Nous n’avons malheureusement pas pu participer à l’ensemble de la réunion. D'après les informations obtenues dans le Parisien du 7 février 2016, il semblerait que le sujet des vendeurs à la sauvette dans et autour de la rue Dejean ait monopolisé les discussions. Il n’a ainsi pas été possible de conclure sur le sujet de la réouverture de cette rue à la circulation.

    Toutefois, devant la forte opposition des commerçants, il est peu probable que la réouverture de la rue  à la circulation normale soit décidée, d’autant plus que, contrairement à ce qui était envisagé, la rue ne servira pas à l’approvisionnement du chantier.

    Cliquez ici pour la présentation de la Mairie sur le plan de circulation.

     

  • Rénovation de la station Chateau Rouge : les travaux se précisent

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    Dans la continuité du conseil de quartier Goutte d'Or du 25 juin 2014 au cours duquel la RATP a présenté un point d'avancement sur le projet de rénovation de la station Château Rouge (cf. notre article du 14 octobre dernier), un comité de suivi a été organisé à la mairie du 18e le mercredi 19 novembre. Il est à noter que ce projet, initialement dénommé "agrandissement et rénovation de la station Château Rouge" s'appelle à présent "Désaturation et rénovation de la station Château Rouge".

    Au cours de cette réunion, la RATP a tout d'abord présenté la configuration quasiment définitive prévue de la station, approfondie par rapport aux éléments présentés lors de la réunion du 27 février 2013 (dossier de présentation complet), avec la localisation définitive de la nouvelle sortie qui sera créée à l'ouest du boulevard Barbès, face à la boulangerie. Suite aux échanges avec les services de la voirie, cette nouvelle sortie, dont l'implantation précise s'est avérée très complexe en raison de la présence d'une importante conduite d'eau en sous sol, permettra le maintien de la fontaine Wallace et de la piste cyclable (toutes les deux légèrement déplacées).

     

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    En ce qui concerne la station proprement dite, la RATP a confirmé le triplement de la surface de la salle d'accueil et l'amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis).

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    Il y aura augmentation du nombre de portillons, ceux-ci seront de nouvelle génération (similaires aux portillons en cours d'installation à la station Châtelet-Les Halles dans le cadre du projet de rénovation du pôle transport), sans tourniquet.

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    Les travaux comprendront également une rénovation complète de la station, en lien avec l'opération de renouveau de l'ensemble du réseau "un métro plus beau" qui intégrera l'installation de portes palières pour améliorer la sécurité et pour anticiper l'automatisation prévue de la ligne 4 à l'horizon 2022 (comme cela a été effectué pour la ligne 1).

    Le coût total de l'opération, validé par le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF), est estimé à 15 millions d'euros.

    Le permis de construire correspondant à cette extension a été déposé en septembre 2014 pour une délivrance prévue dans 6 mois (délai réglementaire) et les premiers appels d'offres concernant les travaux de génie civil ont déjà été lancés avec remise des offres prévue pour le 1er décembre 2014.

    La RATP a ensuite présenté le calendrier prévu des travaux,  à présent bien défini :

    - mai et juin 2015 : réalisation des travaux préparatoires au niveau du carrefour pour permettre la réalisation des travaux et l'aménagement des installations de chantier
    - juillet 2015 : démarrage des travaux proprement dits pour une durée de 26 mois (avec maintien de la station en service les 12 premiers mois)
    - juin 2016 : fermeture complète de la station
    - août 2017 : réouverture de la statue agrandie et rénovée


    Ces travaux seront réalisés en plusieurs phases successives afin de limiter l'impact sur les usagers du métro d'une part et sur la circulation générale du boulevard Barbès dont la largeur au droit des travaux sera réduite d'autre part. En particulier, à la demande de la Préfecture de Police, les travaux seront réalisés de telle sorte à maintenir quasiment en permanence deux voies Sud-Nord (vers la porte de Clignancourt). Pour cette raison, les travaux de génie civil les plus conséquents, (création de l'extension de la salle d'accueil sous le boulevard Barbès via une tranchée ouverte), qui impliqueront la réduction à une voie dans chaque sens du boulevard, auront lieu en juillet et août 2015.

    Suite aux échanges avec les Services de la voirie et de la Préfecture de Police, il est prévu l'installation des cantonnements de chantier — six bungalows comprenant un étage — à l'entrée de la rue Poulet (au niveau de la place de livraison), avec des installations de chantier variables en fonction des phases de travaux.

    En raison des travaux, la piste cyclable sera neutralisée dans les deux sens et certains équipements seront déposés (fontaine Wallace dès le début des travaux, kiosque à partir de fin 2015) avec réinstallation prévue à la fin du chantier. En particulier, il est prévu de réinstaller le kiosque en le tournant vers la station de métro. Sur ce sujet, il a été abordé l'opportunité de réfléchir à une nouvelle implantation permettant de limiter les conflits avec la piste cyclable.
    En réponse aux participants de la réunion qui s'inquiétaient de la saleté importante à craindre au niveau des emprises de chantier, la RATP a précisé avoir intégré un budget important pour le gardiennage en dehors des horaires de travaux ainsi qu'un nettoyage renforcé des emprises de chantier.
    Par ailleurs, la RATP a prévu la mise en œuvre de dispositifs de communication spécifiques pendant les travaux (via un boitage régulier, informations sur le site internet, etc...) et un dispositif d'accompagnement au début des travaux pour faire face aux flux supplémentaires attendus sur les stations proches (et notamment la station Barbès-Rochechouart). Il a été précisé l'importance de prévoir un dispositif adapté et conséquent  pour effectivement absorber ces reports de flux.

    En raison de l'importance de ces travaux, il est prévu l'organisation d'une réunion de présentation dédiée spécifiquement aux commerces, en complément des comités de suivi réguliers auxquels Action Barbès participera.

  • Commission Barbès-Chapelle, du bon travail en perspective

    L'ambiance studieuse et motivée qui a présidé à la première réunion de la Commission Barbès-Chapelle de notre association a débouché sur une note très positive, à savoir la revalorisation urbaine et la mise en lumière du patrimoine représenté par le viaduc du métro aérien. C'était le 10 décembre dernier.

    Loin de s'éterniser sur les dégâts que cause la présence des marchés sauvages, qu'ils soient de la misère ou du recel — comment trouver un autre nom aux petits trafics qui occupent à la nuit tombante la place Caplat-Charbonnière ? — la commission a opté pour la recherche de pistes innovantes qui pourraient transformer l'image du boulevard de la Chapelle entre Barbès et la place du même nom.

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    Certes il faut réfléchir au croisement de Tombouctou-Maubeuge avec le boulevard! On ne peut laisser les automobilistes qui font l'effort de louer une place chez Vinci Barbès-Rochechouart (104 bd de la Chapelle) perdre leur temps dans l'embouteillage qui régulièrement sature la place de la Chapelle. De ce fait ils y contribuent aussi par leur présence, alors que rien ne les y obligeait avant l'extension du marché sur une partie de ce barreau. Et pourquoi donc cette extension décidée sans plan tombouctou avec texte.jpgconcertation ? Si concertation il y a eu, elle n'est pas arrivée jusqu'à Action Barbès.

    C'est l'ensemble de cette partie à la croisée de plusieurs voies qu'il faut repenser. Les sens de circulation ont changé plusieurs fois en quelques années, sans qu'on en comprenne bien les motivations. La commission a promis de proposer une solution cohérente.

     

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    La place de la Chapelle elle-même est un nœud de trafic inextricable ! Matin et soir, la circulation y est impossible. Les changements de sens de certaines rues du quartier côté 18e, faits sans concertation avec la mairie du 10e, n'ont pas arrangé la situation, mais ont apporté un supplément de confort aux riverains desdites rues (y compris aux enfants des écoles proches), et une meilleure sécurité aux piétons. Quant à la place elle-même, elle est saturée à certaines heures. Réfléchissons à la réduction du flux automobile, détournons-le, limitons-le. Il y a un moment où les grands moyens sont nécessaires. Nous aimerions imiter l'avenue Jean-Jaurès... plutôt que le gymkhana actuel de la rue Marx-Dormoy. Des réflexions sont en cours. Des moyens existent. Attendons un peu les propositions de notre commission.

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    Pourquoi avons-nous encore deux voies de circulation sur le boulevard de la Chapelle entre Barbès et Chapelle ? Qui répond à cette question à la mairie ? L'accumulation de véhicules aux heures de pointe alimente le nœud de la place de la Chapelle, il n'est pas besoin d'être tacticien pour le comprendre. Avec ou sans marché alimentaire, il serait judicieux de réguler l'afflux de voitures. Impossible ! diront certains. Comment ? Mais voyez ce qui se passe le long du marché de Belleville deux fois par semaine ! N'a-t-on pas là aussi de nombreux commerçants, de nombreux camions et de non moins nombreux acheteurs ? Il n'y a pourtant qu'une voie de circulation, à côté de laquelle se trouve une piste cyclable protégée par un séparateur. On ne demande ni plus ni moins.

    Nous n'avons pas l'intention de vous exposer ici toutes les réflexions en cours, juste de vous donner quelques exemples sur le problème de la circulation. Mais la propreté est aussi au cœur du sujet, qu'elle soit des rues, des trottoirs ou à l'intérieur de la station de métro. De même, les occupations de l'espace public, comme nous l'évoquions plus haut, ne peuvent être passés sous silence. Il faut s'interroger sur l'action des forces de police, et savoir en quoi elles font avancer la sécurité pour les habitants.

    Mais il faut toutefois sérier les problèmes et s'attaquer de façon rationnelle à chacun d'eux. Il faut aussi avoir en tête que l'image d'un quartier joue en sa défaveur quand elle n'est pas bonne, décriée, mise en avant à chaque instant. La presse souvent a du mal à voir le positif dans ce bout de quartier qui est le nôtre et que nous aimons malgré ses travers, il faut l'y aider. L'espoir que l'ouverture du Louxor a fait naître ne doit pas retomber. A ce sujet, remarquons que ses mosaïques n'ont pas été dégradées, malgré les craintes que nous formulions pendant le chantier. C'est donc que le beau peut être respecté. A Barbès aussi. La brasserie à l'angle, de l'autre côté du Louxor, même si son chantier semble un peu endormi, va apporter également son lot de changements positifs. Les vendeurs de cigarettes ne s’assiéront pas à la terrasse ! Où iront-ils ? C'est une bonne question. Pour l'heure nous n'avons pas la réponse. Le retour d'un libraire en lieu et place de feu Virgin est une bonne chose également. Les vendeurs de textiles bradés auraient bien investi les lieux aussi.... sans la pression de la mairie du 18e sur le bailleur social.

    L'idée fondatrice de notre commission est bien de transformer le quartier en cessant de geindre et de dénoncer, ou de vouloir repousser les problèmes chez les voisins. Tentons de valoriser l'existant. Savez-vous notamment que le viaduc du métro aérien est classé ? Que pouvons-nous faire dès lors pour obtenir qu'il soit vu comme tel ? Qu'il soit entretenu et mis en valeur ? D'autres grandes transformations viendront perturber l'apparence du quartier dans quelques années : la construction d'un pavillon nouveau à Lariboisière et le déplacement de l'entrée des urgences. Voici des modifications qu'il faut anticiper et surtout prendre en compte.

    Nous vous tiendrons informés des résultats des travaux de notre commission, qui au vu de l'étendue du chantier a du pain sur la planche... Nous avons, pour être plus efficaces, créé des sous-commissions qui se répartissent les tâches. N'hésitez pas à nous faire part de vos idées dans les commentaires du blog, en n'utilisant pas cet espace toutefois comme un déversoir de tous vos reproches, car nous ne sommes qu'une association de quartier dont les pouvoirs sont ceux de l'imagination et de la bonne volonté.  

  • Aménagements de voirie aux abords du Louxor: la suite...

    Nous l'avions évoquée dans notre article du 7 février dernier, la 2e réunion sur l'aménagement des abords du Louxor s'est bien tenue le 7 mars à la mairie du 10e arrondissement avec les mêmes protagonistes, à savoir Emmanuel Berthelot, responsable de la section territoriale de voirie du 10e, Fanny Cohen, de la Mission cinéma de la Ville de Paris, l'élue du 10e chargée de la voirie, Elise Fajgeles, Xavier Simonin du cabinet de Rémi Féraud, Elisabeth Carteron pour Action Barbès.

    paris,10e,voirie,cinéma,pistes-cyclables,magenta,bd-de-la-chapelleRectifions tout d'abord l'information que nous écrivions à propos du kiosque à journaux de Barbès mercredi dernier à la fin de notre article. Nous avions discuté tout récemment avec le kiosquier qui nous faisait part de sa lassitude mais aussi de la baisse de son chiffre d'affaires et à la possible fermeture du kiosque après son départ qu'il envisageait en fin d'année. Or, renseignement pris par la mairie, ce kiosque est placé à la 18e place en terme de vente (les ventes seraient stables selon les statistiques), donc une place plus qu'honorable. Il a une position stratégique. Il n'est donc pas question de le fermer et trouver un repreneur ne semble pas faire souci.

    Quel calendrier pour les futurs aménagements?

    Evidemment, Fanny Cohen l'a répété, il faut que tout soit prêt pour l'ouverture du Louxor. Les travaux du futur cinéma se termineront à la fin de l'année; suivra la période de réception des travaux et la levée des réserves. On peut raisonnablement estimer que les cinéphiles franchiront les portes en avril 2013. Il s'agit pourtant de trouver des financements pour réaliser ces travaux alors que les budgets 2013 sont déjà tous actés et affectés. Heureusement il existe à l'Hôtel de Ville une enveloppe budgétaire dite Voirie Primaire disponible pour certains axes, et oh miracle ! les boulevards de Magenta et de La Chapelle en font partie...

    Quels sont les travaux nécessaires ?

    Boulevard de La Chapelle

    - L'élargissement du trottoir à 2,25m le long de la station de métro, au sud, à l'identique du côté 18e, semble décidé.

    paris,10e,voirie,cinéma,pistes-cyclables,magenta,bd-de-la-chapelleSi nous sommes satisfaits d'obtenir enfin un trottoir digne de ce nom, c'est à dire un espace de déambulation piétonne, nous avons cependant alerté nos interlocuteurs sur l'occupation de tout espace disponible aux abords de la station de métro Barbès Rochehcouart. En effet les jours de marché (mercredi et samedi) les ventes illicites gagnent du terrain et entourent désormais le kiosque. Pour autant, on ne peut pas rejeter ces améliorations pour les piétons ; il reste à souhaiter que la situation ne soit pas toujours celle-là.

    - Le stationnement sera  maintenu et il restera une voie de circulation. Nous avons demandé qu'une aire de stationnement pour les vélos soit envisagée, car il n'en existe aucune à proximité : avis favorable. E. Berthelot prendra contact avec la boucherie au 47 pour définir l'emplacement d'une éventuelle zone de livraison.

    images?q=tbn:ANd9GcRBT6pDnU_qYE0_gyri4hYnfcL_k0354B3_En1m7F9XGd9bMuPmEg- La file d'attente pour le cinéma sera située de ce côté, ainsi que les sorties des deux plus grandes salles. On ajoutera des barrières en croix de Saint-André le long du trottoir pour sécuriser à la fois la présence des files de specateurs et le passage des piétons, allant ou revenant du marché, par exemple.

    Et côté Magenta?

    Situation un peu plus compliquée. La sortie de la petite salle est prévue de ce côté-ci.

    La discussion s'est engagée sur la piste cyclable dont nous demandons qu'elle soit maintenue dans le couloir bus entre le n°164 et le carrefour, comme actuellement, pour éviter les conflits avec les piétons très nombreux à cet endroit. Nous avions avancé les mêmes arguments pour le boulevard Barbès et obtenu cette transition, assez réussie, entre trottoir et chaussée. Emmanuel Berthelot a opposé  la cohérence du projet Magenta avec le bus en site propre qui ne serait  plus respectée. Le séparateur qui protège le couloir de bus devrait alors être enlevé.

    Nous avons réagi avec scepticisme devant l'argument : Pourquoi donc privilégier cette cohérence théorique au détriment des déplacements des piétons ? Cette question n'est pas tranchée. Il faudra faire remonter la question au niveau de la Direction de la voirie (le PC Lutèce), voir avec la Préfecture de police et la RATP. Elise Fajgeles pense également qu'on peut remettre en cause cette cohérence avec l'élément nouveau qu'est l'ouverture du cinéma. Il nous semble que le dossier a des chances d'aboutir.

    En ce qui concerne déplacement de l'arrêt de bus, nous n'avons pas de réponse pour le moment. E. Berthelot, une fois de plus, prône le statu quo, car il craint qu'on casse l'intermodalité avec la station. L'intermodalité ? C'est passer du métro au bus, ou l'inverse... On peut sourire, car il s'agit de repousser l'arrêt de quelques mètres. Il faudra aussi consulter la RATP, et tenir compte des normes PMR (personnes à mobilité réduite), ce qui se traduit par un dispositif adapté à la descente et à la montée des personnes grâce à la plateforme escamotable des bus. Tout à fait possible au niveau du n°164.

    Nous essaierons de suivre le dossier car nous ne nous cachons pas que les éléments techniques et financiers pèseront dans les décisions que prendront les responsables.

  • Quand la promenade urbaine rencontre le budget participatif

    Les informations sur notre projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad sont rares, si rares que nous ne résistons pas à l'envie de vous parler de la réunion du 25 mai qui a rassemblé les principaux acteurs qui doivent œuvrer à la progression de ce dossier. Nous attendions depuis de longs mois une réunion publique qui invitent les habitants à prendre connaissance des analyses et des pistes de réflexion avancées par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur).

    Le 25 mai dernier, nous étions nombreux d'Action Barbès, mais pas que.... d'autres associations, locale comme DemainChapelle ou parisienne comme Paris en selle à être toute ouïe.

    Nous ne reprendrons pas le détail des travaux de l'Apur sur le sujet puisque nous avons participé en leur temps à ses ateliers et que vous pouvez tout à loisir en trouver le bilan ici même.

    En revanche, nous voulons souligner l'information donnée par le chef de projet de la Direction de la Voirie et des déplacements (DVD), Hugues Vanderzwalm, à savoir l'incidence de la proposition d'éclairage du sous-viaduc qui avait été validée par le vote des habitants du 18e dans le cadre des budgets participatifs (BP) de 2015. Nous avions compris que cette mise en lumière n'aurait pas à attendre les travaux de la promenade urbaine. Le viaduc étant le niveau supérieur, voire aérien, et le terre-plein central le rez de chaussée. Raté. Nous ne savions pas alors non plus que le sous viaduc sur ce tronçon nécessiterait des travaux anti-corrosion — que la RATP réalise environ tous les 18-20 ans — et que l'éclairage ne pourrait se faire avant la fin de cette étape supplémentaire.

    Cerise sur le gâteau : ce 25 mai, nous apprenons de la bouche du chef de projet, que l'éclairage du viaduc sera partiel, comprendre concentré sur des endroits précis, étant donné le budget alloué (200 000 Euros), sous-entendu, modique. Résumons-nous. La proposition déposée sur la plate forme du budget participatif (BP) décrivait la nécessité d'éclairer mieux ce parcours pour le rendre à la fois plus sûr et plus agréable (voir plus bas). L'impression actuelle partagée par nombre d'habitants du quartier est l'insécurité ambiante, générée moins par les rencontres que l'on peut y faire que par la malpropreté récurrente, les odeurs d'urine, les dépôts sauvages, les coins sombres, un certain laisser-aller qui n'attire pas le promeneur. L'éclairage avait donc pour but affiché de remédier à cet état des lieux. L'estimation du coût a été faite par les services de la DVD : 200 000 euros. Le vote des habitants du 18e est intervenu ensuite. Evidemment il ne remet pas en question le montant estimé par la DVD. Le budget est donc entériné, programmé, inscrit.

    Or, un an plus tard, grosso modo, le chef de projet annonce que le budget est trop étroit pour que la proposition votée soit menée à bien. Dans ce cas, qui se trompe ? Le service qui a estimé le montant dans le cadre du BP, service qui croule sous la tâche et dont les estimations deviennent aléatoires ? Ou le chef de projet actuel qui n'a pas la même règle à calcul ?

    Pourquoi ce mouvement d'humeur de notre part ? Finalement ce ne serait pas si mal, déjà, de pouvoir éclairer de belle manière certains points de la promenade …. Et bien, non, voyez-vous, car qui dit éclairer certains points dit laisser dans l'ombre les autres. Or, ce sont les coins sombres qui génèrent les inquiétudes et éloignent les passants qui, forcément, se concentreront là où ils se sentent bien, à la lumière, là où l'on se voit. Parallèlement, les trafics et les malfrats aiment l'ombre et la discrétion. Dans ce cas, l'intention que portait la proposition validée par les habitants semble ignorée. Par ailleurs, nous ne pouvons croire que la DVD soit seule décisionnaire.

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    Une jolie vue du viaduc place de la Chapelle, éclairé par le soleil du soir... en attendant mieux !

    (Photo empruntée au blog de ParisLaChapelle)

    Bien sûr, tout peut encore changer d'ici à la mise en œuvre de ce fameux éclairage du sous-viaduc. De l'eau passera sous les ponts... puisqu'il faudra attendre la fin des travaux de la RATP, le transfert du marché de Barbès dans un autre lieu pendant environ un an (si, si, vous ne le saviez pas ? et bien, nous non plus !) et se coordonner avec les aménagements de la promenade urbaine elle-même. Sans compter les travaux du centre hospitalier Lariboisière en 2018. Une ère nouvelle s'ouvre...

    *-*-*

    Pour mémoire la description du projet, déposé sur la plateforme de paris.fr en mars 2015 et qui a emporté l'adhésion populaire en septembre 2015 :

    Objectif de l'idée

    Mettre en valeur l'ouvrage d'art qu'est le viaduc du métro aérien entre Barbès-Rochechouart et Stalingrad, et rendre plus agréab

    Descriptif de l'idée proposée

    Les possibilités sont multiples, de la formule la plus modeste avec des lampadaires traditionnels qui jalonneraient la promenade, à des illuminations plus ambitieuses qui mettraient en valeur la structure métallique qui est dans la droite ligne de la Tour Eiffel. Et le mérite bien !

    Le viaduc qui supporte la Ligne 2 (Dauphine-Nation) dans sa partie aérienne (d'Anvers où le métro sort de terre à Colonel Fabien où il y retourne) date des premières années du 20e siècle, entre 1903 et 1909. Voir http://outils.construiracier.com/v3/documentation/viaduc-aerien-metro/de...

    Situation actuelle - diagnostic

    Des situations différentes selon les tronçons. Certains ont fait l'objet de réfection des voutains en brique il y a une bonne dizaine d'années, à Barbès par exemple, avec interruption du trafic (voir http://outils.construiracier.com/v3/documentation/viaduc-aerien-metro/me... ) « ces voutains quand ils sont endommagés, sont remplacés par des éléments en béton teinté dans la masse et dont l'habillage copie la brique pour respecter le style d'origine et restituer une cohérence architecturale à l'ensemble »; certains piliers du viaduc présentent des fissures et sont actuellement cerclés en prévision de futurs travaux... (dixit la RATP) ;

    Ce souci de la RATP de respecter la cohérence architecturale du viaduc mérite un accompagnement lumineux de qualité.

    OR partout on remarque un manque d'éclairage qui rend l'ensemble du terre-plein central sous viaduc inhospitalier. Il semble acté que les équipements sportifs seront décloisonnés et modifiés, mais rien n'est prévu pour rendre agréable les zones qui deviendront des espaces propres à la promenade dans un cadre rendu sûr par l'éclairage que nous souhaitons.

    Le projet a déjà été expérimenté au sein d'un autre organisme?

    Dans le 13e, le pont de la Petite ceinture qui traverse la rue du Patay a été mis en lumière, toutefois ce n'est pas la qualité de l'ouvrage qu'on cherchait là à mettre en valeur, il s'agissait plutôt de rendre plus agréable ce passage assez inhospitalier lui-aussi.

    Rue de Patay Paris 13e

    http://www.agencedevillers.com/archives/110

    Lieu précis

    Viaduc de la Ligne 2 du métro aérien, entre la station Barbès-Rochechouart et la station Stalingrad (voire plus loin)

    source : https://idee.paris.fr/notre-viaduc-en-lumiere-de-barbes-stalingrad

     

  • Des avancées pour la promenade urbaine

    La précédente réunion sur la promenade urbaine avait eu lieu aux Bouffes du Nord le 5 octobre (voir notre article du 13 octobre). Pour celle du 21 décembre, la mairie du 10e avait ouvert ses portes. Une petite centaine de personnes avait fait le déplacement et le lieu, quelque peu excentré du boulevard de la Chapelle, n'avait pas découragé les habitants motivés.

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    La maire du 10e Alexandra Cordebard était entourée de Christophe Nadjvoski chargé de l'espace public, de la voirie et des déplacements à l'Hôtel de ville et du maire du 18e Eric Lejoindre. Les services de la voirie et des espaces verts étaient également représentés.

     La bonne surprise, l'éclairage du viaduc

    C'est Marie Ikram conceptrice lumière qui est à la maîtrise d'oeuvre pour le projet lumière et sa présentation a suscité un grand mouvement d'adhésion dans la salle (vous pouvez retrouver l'ensemble de la présentation grâce au lien en fin d'article). Par contre, l'enveloppe dédiée d'environ 2,5M ne permettra pas de réaliser les propositions sur l’intégralité des 2.1km prévus. Et c'est bien dommage. Rappelons que pour l'édition du budget participatif 2014, Action Barbès avait soumis un projet qui avait permis d'obtenir une enveloppe de 200 000 €; c'était un bon début.  Reconnaissons que la ville a bien intégré la mise en valeur du viaduc dans le projet. Voici ce qu'en dit Marie Ikram: "Un projet minimaliste signifiant qui rend hommage à l’ouvrage d’art et à ses usages permanents tout en prospectant sur ses usages futurs qui permet des transgressions contemporaines avec 2 idées: la 1ère est de faire flotter le métro aérien en illuminant le tablier grâce à une suspension spéciale multifonctionnelle et la 2ème est l’implantation des suspensions décoratives Parisiennes en bilatéral (comme sur le pont Bir-Hakeim dans le 15ème arrt  pour recréer une unité visuelle sur l’ensemble du métro aérien Parisien)  au lieu de l’implantation axiale prévue au départ".
     

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    En ce qui concerne l'espace situé face à Tati et très malmené par les pigeons depuis des années,et toujours dans le cadre du projet lumière; une solution a été trouvée pour masquer les différents câbles visibles sous le tablier et permettre l'installation d'appareils à ultrasons pour faire fuir les oiseaux grâce à la suspension spéciale multifonctionnelle « fil d’Ariane ». Les piles du métro seront illuminés pour appuyer leur rôle structurel mais aussi en révélant les blasons de chaque arrondissement. D'autres propositions comme des diffuseurs de brume en été, des éclairages différents selon les saisons ou encore lors du passage des rames ont été formulées. De quoi rêver...

    Du côté des aménagements de voirie

    Rien de très nouveau depuis la réunion de décembre. Le tronçon Barbès-Chapelle sera bien à un seul sens de circulation avec des trottoirs élargis le long de l'hôpital et de la déchetterie. Des stationnements supplémentaires seront créés côté 18e pour les camions du marché, ce qui obligera probablement à mettre en partie la piste cyclable sur le trottoir. Des solutions sont à l'étude afin d'éviter les conflits d'usage comme c'est le cas sur le boulevard de Magenta. Le carrefour Tombouctou-Maubeuge sera réduit afin d'assurer la continuité du terre plein central avec une vraie traversée piétonne sécurisée, dans le sens du viaduc, des passages piétons entre les deux arrondissements conservant leur place.

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    Pour le tronçon Chapelle-Stalingrad, le préfet a donné son accord pour une expérimentation de 10 mois pour une seule voie de circulation dans chaque sens. Le trottoir sera aussi élargi du côté du centre d'animation 18e. La rue de Jessaint sera mise en zone 20, dite zone de rencontre, mais pas de piétonisation à l'ordre du jour. Par contre, la végétalisation sera renforcée notamment sur le passage aux pigeons en haut du square de Jessaint. Quant au square Louise de Marillac, il sera étendu. Le carrefour Chapelle verra ses files de circulation réduites et la création de passages piétons sous le viaduc.

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    Le calendrier

    A partir de mai, les travaux de voirie commenceront entre Barbès et le carrefour Tombouctou. Ils se poursuivront vers l'est au fur et à mesure de l'avancée des travaux de la RATP jusqu'à l'été 2019.

    Quid du Civiclab?

    La question du bilan du Civiclab pour sa première année de fonctionnement a été posée de concert par ActionBarbès, SosLaChapelle et DemainLaChapelle. Pour la question des usages, la ville reprend la main. Il sera cependant fait appel au Collectif, notamment sur l'aspect paysager. Mais la ville va lancer un appel à projets afin que l'ensemble des directions de la ville concernées par le projet travaillent ensemble. Il s'agit de regarder ce qu'il est pertinent d'installer sur la promenade. Les premiers usages doivent se mettre en place en octobre 2018, c'est pourquoi une prochaine réunion publique sera programmée prochainement. D'ici là, un bilan du Civiclab sera transmis fin janvier aux élus puis aux associations en toute transparence, nous a t-on affirmé.

    Quelles pistes pour les usages?

    Rien n'est arrêté mais on pense à des activités économiques (commerces pérennes de qualité), sportives, festives, culturelles. Et aussi kiosque de billetteries de spectacle (comme place de la Madeleine), ludothèque, jeux pour enfants, espaces pour s'asseoir...Pour les usages temporaires, l'idée d'expositions photos sur les grilles du pont Saint Ange ou le long du viaduc a été retenue. Enfin, pourrait-on ajouter!

    Côté espace convivial dans le marché Barbès, on reste dans le flou. Il pourrait être au bout du marché avant le carrefour Tombouctou ou au centre et ce dès l'automne 2018 et pour ce faire, on réduirait le linéaire de chaque stand  C'est un point que nous devrons suivre attentivement.

    Entendu dans la salle

    Une représentante de l'association Vivre Secrétan a fortement regretté que la promenade urbaine ne comprenne pas l'intégralité du parcours aérien jusqu'à Colonel Fabien, a minima en terme d'éclairage. Nous avions oeuvré en ce sens au tout début du projet avec cette association en vain. Très attendue par les riverains de la place de la Chapelle, l'intervention de Sylvie Pouget, responsable RATP, les a satisfaits. Suite à la mobilisation des associations, les élus du Conseil de Paris ont adopté un voeu et ont écrit à la RATP qui depuis, s'est engagée à lancer une étude de faisabilité pour revoir les espaces et sorties de la station Chapelle, une première étape pour un projet de longue haleine.

    Cette réunion plus calme, que la précédente et surtout présentant des avancées de la part de la ville, a satisfait un grand nombre d'habitants. De bonne augure pour cette nouvelle année qui commence.

    Vous pouvez retrouver les CR des différentes réunions sur le site de la ville ici et le document complet projeté le 21 décembre ici.

  • Station La Chapelle : des perspectives d'ouverture d'un nouvel accès

    Ce mardi 15 octobre, habitants, associations et usagers étaient réunis à l'école élémentaire Louis Blanc (10e) pour voir les résultats d'une étude sur la station de métro La Chapelle. Une étude, simplement une étude, financée pour 70 % par Ile de France Mobilités et pour 30 % par la Ville. Ne crions donc pas victoire, le second accès n'est pas encore en chantier.

    La présentation de la RATP s'est faite devant les maires du 10e et du 18e, Alexandra Cordebard et Éric Lejoindre, et l'adjoint à la maire de Paris en charge des déplacements, Christophe Najdovski.

    Comme l'a martelé la RATP, il s'agissait donc de présenter une étude, c'est à dire proposer à la concertation un ou plusieurs scenarii de ce qui serait utile, souhaitable, possible voire nécessaire, et surtout compatible avec les contraintes présentes dans cette station de métro construite il y a plus d'un siècle. Une fois ce préalable admis, deux scenarii ont été décortiqués. 

    Le premier avec un seul accès de front au carrefour :

    - création d'un accès, entrée et sortie, côté ouest ;

    - démolition du bâtiment en brique qui donne sur le carrefour ;

    - création d'un nouvelle ligne de contrôle (tourniquets) ;

    - déplacement des guichets d'accueil et des locaux de service ;

    - suppression de l'entrée côté 18e avec les marches indispensables pour combler le dénivellement de 60 cm ;

    - suppression de la sortie côté 10e.

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    (Images RATP)

    Avec cette option, la station regagne une partie de son aspect lors de sa construction, elle est plus conforme aux plans des stations aériennes, puisqu'à cet emplacement s'élevait un escalier monumental comme à Barbès-Rochechouart.

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    (Image CPArama)

    Donc pas de sortie ou entrée latérale. Toutefois, des mesures conservatoires sont prises au niveau des emplacements où l'on renonce à ces ouvertures, pour le cas où des ascenseurs devraient être implantés. L'accessibilité du métro n'est pas une priorité pour la RATP qui en est dispensée vu l'ancienneté des ces stations, la loi de 2005 ne l'y obligeant pas. Malgré tout la question se pose, comme l'ont rappelé en fin de réunion Christophe Nadjovski et Alexandra Cordebard.

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    La RATP a fait réaliser des comptages et estime que cette entrée-sortie à l'ouest serait suffisante pour absorber de façon acceptable les flux de voyageurs. La station compte une circulation de quelque 80 000 voyageurs par jour, dont un grand nombre n'emprunte pas ces entrée et sortie parce qu'ils passent d'une ligne à l'autre, accèdent aux RER ou aux trains de la gare du Nord, sans quitter la station. Seuls 10 % viennent du quartier ou s'y rendent. La RATP toutefois ne sous-estime pas les difficultés de circulation dans la station, une plus grande fluidité est souhaitable, et elle y travaillera en modifiant et en déplaçant les locaux techniques, ceux qui peuvent l'être. Ce qui n'est pas le cas de tous.

    En plus de ce qui vient d'être décrit, le second scénario prévoit l'ouverture d'un accès à l'est, côté barreau Philippe de Girard :

    - création d'un accès similaire à l'est, pour assurer un passage à travers la station ;

    - création d'une nouvelle ligne de contrôle ;

    - la partie de la station appartenant à la Ville de Paris est ainsi investie (accord de la Ville de Paris) ;

    - déplacement de l'atelier de réparation de cycle ;

    - les locaux techniques sont réaménagés autour de ce passage traversant.

    La RATP précise que cette création d'un 2e accès implique un surcout en personnel. Certes, l'ouverture vers l'est peut changer à la fois les circulations piétonnes et l'image de cette partie du quartier, mais il implique aussi une surveillance, un entretien, des équipements.... On sent que cette seconde ouverture ne crée pas d'enthousiasme côté RATP, qui cependant propose à ce moment de la réunion d'écouter les habitants.

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    La salle a pu s'exprimer largement et en très peu temps, et on a très vite compris que le scénario numéro deux a la faveur du public majoritairement, voire unanimement. Malgré l'absence de représentants de la police, de nombreuses questions ont évoqué l'insécurité et les difficultés de vie autour de la station depuis fort longtemps. Une situation qui s'aggraverait selon certains. Les maires ne manquèrent pas de rappeler qu'ils font pression régulièrement pour obtenir une attention particulière de la Préfecture, et qu'ils relaient les inquiétudes des habitants auprès des commissaires. Des questions très pointues ont été posées qui trouveront des réponses non moins expertes. On parla au passage de "recoins pipi" au pied des piliers, de la station Vélib' côté 18e qui a disparu (mais qui reviendra bientôt, dira plus tard Eric Lejoindre), souvent évoqué, le couloir dit "de la mort" sur le ton de la boutade ou de l'exaspération a été abordé. Couloir de 240 mètres qui relie la station La Chapelle à la Gare du Nord, et qui a du mal à absorber le flux de voyageurs aux heures de pointe. Les techniciens de la RATP expliquèrent les contraintes du sol, du sous-sol, des concessions souterraines, la taille des piliers... pour conclure qu'on ne peut pas faire de miracle. Néanmoins, les lignes de contrôles devraient être déplacées, côté Gare du Nord, pour éviter les retenues ou les engorgements.

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    Pour finir, rappelons encore ici, que le projet de transformation de la station La Chapelle n'est pas (encore ?) une réalité tangible. Une étude a été financée et réalisée, elle a été présentée avec ses deux options. Mais pour qu'un projet voie le jour, qu'il soit discuté, amendé en concertation, peaufiné par des experts...  etc. il faudra que la décision soit prise, et surtout le financement trouvé. Et bien sûr, il y a au loin les Jeux de 2024 en vue... 

  • Samir Lebcher : ”Barbès c’est fini pour moi”

    Lundi 13 mai dernier, en fin de journée, alors qu'il ferme son kiosque, Samir Lebcher est victime d'une agression violente. À l'origine de cette agression, un jeune pickpocket qui sévit habituellement à la sortie de la station de métro Barbès-Rochechouart.

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    Le kiosque de Samir Lebcher, désormais clos

    L'affaire a suscité une vive émotion et a fait grand bruit, la presse nationale s'empressant de relater "l'agression du kiosquier de Barbès" et les responsables politiques d'exprimer leur solidarité avec Samir Lebcher, comme la Maire de Paris qui s'est exprimée sur Twitter à ce propos. Il faut dire que cette agression n'est pas "juste" une agression de plus à cet endroit, elle est surtout le symbole d'une dégradation de la sécurité en ce lieu pourtant - hélas - habitué aux situations tendues. En effet, ce n'est pas anodin que ce soit précisément Samir Lebcher qui soit la victime de cet acte violent, car à travers lui c'est le dernier rempart de la "normalité" du lieu qui est attaqué. Durant les très nombreuses années où, d'abord Michel le père, et ensuite Samir le fils, les Lebcher ont tenu le kiosque de Barbès, au milieu des vendeurs de cigarettes (et autres substances) et des pickpockets, jamais ils n'avaient été agressés physiquement.

    Samir Lebcher n'a pas souhaité répondre aux très nombreuses sollicitations des médias suite à l'agression dont il a été victime, préférant se préserver de cette exposition médiatique. Cependant, il a choisi de revenir sur cet évènement sur le blog d'Action Barbès.

    Action Barbès : Bonjour Samir, tout d'abord comment vas-tu une semaine après cette agression ?

    Samir Lebcher : Bonjour, dans l’ensemble ça va. Ce qui me préoccupe et me pèse, c’est plus l’accumulation psychologique des années passées à Barbès que l’agression elle-même. Comme une impression d’y avoir fait tout sauf mon travail de kiosquier.

    AB : Peux-tu revenir sur le déroulement de ce qui s'est passé lundi dernier, et nous dire dans quel contexte s'est déroulé cet évènement ?

    SL : Ce lundi était une journée avec une ambiance marquée par une circulation encore plus dense que d’habitude, avec beaucoup de bruits, il y avait aussi beaucoup de nervosité du côté des marchands de cigarette et des pickpockets, bref une ambiance électrique. En début d’après-midi je suis intervenu pour empêcher un pickpocket de voler dans le sac d’une cliente, ce qu’il n’a visiblement pas apprécié puisqu’il a ensuite donné des coups sur le coté du kiosque. Il a ensuite rodé autour du kiosque tout l’après-midi en proférant des menaces à mon encontre. Je l’ai signalé à des agents de police passant par là. Vers 19h au moment de la fermeture, alors que je sortais du kiosque, je reçois un violent coup de poing à l’œil par le pickpocket resté en embuscade pour se faire vengeance. Il a ensuite tenté de me projeter au sol et de continuer à me frapper mais j’ai réussi à le faire fuir, l'action a duré une dizaine de minutes. Aucune force de police n’était présente à ce moment-là.

    AB : Mercredi 15 mai lors de la réunion du comité de voisinage de la ZSP, nous avons exprimé notre vive émotion suite à ton agression et interpellé les responsables policiers et politiques sur leur engagement sur le terrain au métro Barbès. Comment vois-tu le travail policier ces derniers temps, avais-tu remarqué une présence plus régulière ?

    SL : Oui en effet, il a beaucoup plus de présence policière, avec différents services mobilisés ces derniers temps. Mais leur absence, ne serait-ce que de dix minutes, laisse le terrain libre aux délinquants qui reprennent leurs affaires de plus belle. Il faudrait une présence policière permanente et continue pour que cet espace public retrouve un jour un peu de sérénité. Et plutôt que de se concentrer sur le bout de la chaine, les vendeurs de cigarettes, peut-être que le mieux serait d’enquêter efficacement sur les ramifications étrangères de ces réseaux bien implantés.

    AB : La Maire de Paris, mais également les maires d'arrondissement et de nombreux élus, et de nombreux riverains, ont exprimé leur solidarité à ton égard. Comment reçois-tu cette manifestation de soutien? 

    SL : j’ai été très touché par ces nombreux messages de soutien, en particulier celui d’Anne Hidalgo. Mais depuis le temps que j’alerte les élus sur la dégradation constante de la situation au métro Barbès, j’aimerais plus des actions que des mots. Et là je parle plus pour le quartier et les habitants que pour moi.

    AB : Tu es actuellement en arrêt suite à cette agression et ton kiosque est fermé. Comment s'annonce pour toi l'avenir à Barbès ?

    SB : Il ne s’annonce tout simplement pas. Cette agression m’a amené à m’interroger sur le rapport coût/bénéfice de mon activité à Barbès, en tenant compte des questions financières bien sûr mais également de mon bien-être au travail, et j’en ai conclu que pour mon avenir, mon bonheur et celui de ma famille il est préférable d’arrêter là. Je ne rouvrirai donc pas le kiosque à l’issue de mon arrêt maladie. Finalement, cette période est une bonne occasion pour moi de réfléchir à ma reconversion, j’ai déjà plusieurs pistes sérieuses, mais je me laisse le temps de la réflexion. Ce que je sais c’est que Barbès, c’est fini pour moi.

    Propos recueillis le 19 mai 2019

  • Première réunion du comité de voisinage de la ZSP après le changement de direction

    Mercredi 10 juillet 2019, s'est tenue la première réunion du comité de voisinage de la ZSP sous la houlette de la commissaire centrale du 18e arrondissement, Emmanuelle Oster. C'est la première rencontre depuis le changement de direction de la ZSP 10-18 décidée par le nouveau Préfet de Paris en juin dernier (voir sur notre blog l'article du 11 juin dernier : "Incompréhensible changement à la tête de la ZSP").

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    La séance a commencé par un exposé de Madame Emmanuelle Oster, commissaire divisionnaire à la tête du 18e, arrivée à l'automne dernier dans l'arrondissement. Madame Oster nous informe que la ZSP 10-18 est passée officiellement le 7 juin dernier sous son autorité. Elle rend hommage au travail effectué par l'équipe précédente, et en particulier par le commissaire Rigon, et qu'elle inscrira globalement son travail dans la continuité de ce qui a été fait.

    Comme on nous l'avait annoncé il y a quelques mois, nous avons confirmation qu'au titre de "Quartier de reconquête républicaine" la ZSP vient de bénéficier de dix-neuf effectifs supplémentaires, officiant principalement en fin de soirée et la nuit.

    Le préfet de Police Lallemand est venu récemment dans le 18e. Accompagné par la commissaire Oster il a visité Barbès, la Goutte d'Or, La chapelle, Château-Rouge. Une première opération de police s'inscrivant dans la durée est en cours sur le secteur de la place de La Chapelle, ce choix est une volonté préfectorale. Cependant la commissaire Oster est bien consciente que "le 18e est un tout" et que régler un problème sur un secteur ne fait que transférer le problème vers d'autres "lieux de déport".

    Sur un an dans le 18e on observe une stabilité de la délinquance d'une manière générale, avec cependant une hausse des vols avec violence (par exemple vols à la portière sur Barbès) ayant probablement pour cause des effectifs de police réduits en raison des manifestations de gilets jaunes, confirmant notre analyse à ce sujet.

    Sans surprise, le secteur Goutte d'or-Barbès est ressenti comme étant particulièrement tendu par la commissaire Oster, qui souhaiterait que la deuxième opération au long cours concerne ce quartier.

    S'en suit un bilan des actions sur les commerces (notamment les restaurants et épiceries vendant de l'alcool la nuit), la vente de smartphones de contrefaçon, le trafic de cigarettes (1,4 tonne saisie).

    Au sujet du métro Barbès-Rochechouart, il a été souligné que la RATP a plein pouvoir de maintenir fermée la sortie sur la rue Guy Patin au métro Barbès les jours de marché. La situation actuelle risque ainsi de perdurer en dépit de l'avis de la police qui préférerait que cette sortie soit ouverte ces jours-là également, tout comme les élus et les habitants.

    Concernant l'organisation du comité de voisinage, la commissaire propose que la concertation avec les associations s'effectue dorénavant sous la forme de réunions tenues une fois par mois, chaque secteur de la ZSP (Château-Rouge, Chapelle, Barbès, Gare du Nord) y serait traité alternativement avec les associations et collectifs concernés par le secteur discuté (ce qui veut dire un rendez-vous tous les mois pour Action Barbès dont le champ d'action s'étend sur l'ensemble de la ZSP), et deux fois dans l'année une réunion pour tous les quartiers, éventuellement ouverte également aux habitants.

    Pour notre part nous avons interpellé la commissaire Oster sur plusieurs points et notamment sur l'ahurissante affaire des fonctionnaires de police du commissariat du 18e récemment mis en examen et sur les conséquences sur le secteur Barbès-Goutte d'or. La commissaire ne peut naturellement pas communiquer sur l'affaire, l'enquête étant en cours. Elle nous assure cependant de sa ferme intention de prendre les choses en main et de remettre de l'ordre à la Goutte d'Or, le secteur de la ZSP où sans doute la situation est la plus difficile.

    Coté municipalité du 18e, la représentante de la DPSP nous informe que des patrouilles sont mises en place aux abords des stations de métro aux heures de départ au travail et de retour du travail et à l'heure de la pause méridienne, ainsi qu'au square Alain Baschung (1 agent), au jardin d'Éole et au square Rosa Luxembourg (4 agents). En plus de l'arrivée de ces nouveaux effectifs, il est mis en place un numéro d'appel d'urgence, allô incivilités (3975). Certaines équipes sont à présent munies de sonomètres, afin de mesurer les nuisances sonores. La promenade urbaine continue d'être mise en place, à terme elle comprendra un secteur de jardinage participatif, un atelier de réparation de vélos, des activités diverses, l'implantation d'un kiosque d'information, un point convivialité au marché Lariboisière (déjà en place) ; la présence régulière d'agents de la DPSP sera assurée sur le parcours de la Promenade urbaine.

    L'Hôtel de ville nous a informés que de nombreuses actions sur les commerces ont été entreprises, notamment boulevard Barbès, afin que les devantures soient fermées comme le veut la réglementation parisienne, et éviter ainsi les attroupements qui favorisent ici les vols à la tire. Une demande d'Action Barbès formulée de longue date.

    Enfin, côté 10e arrondissement, le commissaire général adjoint du 10e, Jeremy Ransinangue, a signalé une recrudescence de ventes de cigarettes de contrebande (rue La Fayette, rue de Dunkerque, quartier tamoul notamment), due à un "effet déport" de l'action en cours actuellement place de La Chapelle, il a aussi mentionné des vols en réunion Gare du nord ainsi que la présence de mineurs isolés dans le quartier tamoul, engendrant parfois des tensions entre ces différents groupes. Des renforts ont été affectés sur cette zone. Côté SCMR, même si quelques difficultés demeurent, le commissaire fait le constat d'une amélioration du secteur depuis l'implantation de la salle de consommation.

    Rendez-vous est pris pour la prochaine réunion en septembre prochain.

  • Le Plan de Déplacements de Paris

    Il est d’abord nécessaire de rappeler quelques faits :

    • aussi importante soit-elle, la Ville de Paris n’est pas le seul acteur en ce qui concerne les déplacements. Le champ des responsabilités est largement partagé avec les structures étatiques (Etat, Région, communes limitrophes, etc. …) d’une part, le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), les opérateurs (RATP, SNCF, etc. …) et les citoyens d’autre part ;
    • l’existant impose un certain nombre de contraintes : que ce soit le déséquilibre Est/Ouest de la capitale qui persiste, que ce soit la structure en étoile du réseau des transports en commun, que ce soit la grande différence de densité pour ces mêmes transports en commun entre Paris intra muros et la banlieue, que ce soit le relatif éloignement des zones habitées des zones d’emplois, etc. … les contraintes structurelles expliquent pour beaucoup les difficultés actuelles et doivent être intégrées dans les solutions proposées ;
    • il serait irresponsable d’évacuer la contrainte environnementale lorsque l’on sait le poids des transports dans la dégradation générale de nos conditions de vie (pollution, bruit, etc. …)
    • sur les 11.3 millions de déplacements quotidiens concernant Paris, 57.7% le sont intra muros, 35.3% entre Paris et la banlieue, 7% de banlieue à banlieue via Paris ;
    • en ce qui concerne les automobiles, une note de l’INSEE publiée ces derniers jours indique que 57% des habitants de Paris ne sont pas motorisés. Il est nécessaire aussi de préciser que les engins motorisés occupent 93% de la chaussée dans la capitale et que le taux d’occupation des voitures n’est que de 1.3 personne ;
    • en ce qui concerne les transports en commun,  outre la structure du réseau, il faut aussi rappeler que l’offre reste dans bien des cas largement inférieure à la demande, il suffit de voir combien sont surchargées certaines lignes de RER ou de métro pour s’en convaincre, sans parler des bus dont la fréquentation a baissé ces derniers temps.

     

    Il y a là quelques chiffres à bien garder en tête pour appréhender le PDP. Dans ce contexte, que nous propose t-il ?

    La presse et certains opposants n’y ont vu que quelques mesures spectaculaires comme la possible fermeture des voies sur berges ou la neutralisation d’une voie du périphérique, la volonté de faire baisser le trafic motorisé de 26% à l’horizon 2013 et de 40% à l’horizon 2020  par rapport à 2001, bref la persistance de l’exécutif dans sa politique « anti-voitures ». Pourtant, une lecture approfondie du document permet d’avoir une vision plus réaliste de la question et relativise certains points de vue.

     

    Les dispositions proposées dans le PDP intègrent deux éléments fondamentaux :

    1. mieux partager l’espace public,
    2. accroitre significativement l’offre de transports en communs,

    le tout dans une préoccupation environnementale permanente.

    Pour le PDP, mieux partager l’espace public signifie non seulement rééquilibrer l’existant mais aussi faire en sorte que la structure actuelle de la capitale change : modifier la polarité des emplois par l’aménagement de certaines zones - rééquilibrage de Paris vers l’Est, aménagement de la zone des Batignolles par exemple. Il intègre l’aménagement de sites particuliers (grandes places, avenues, portes de Paris, etc. …) sous tous ses aspects (environnement, technologie, etc. …)  et reconnaît aux usagers une compétence spécifique pour leur création et mise en place. La question de l’immobilier, si cruciale à Paris, n’est néanmoins pas abordée. Or il est clair que celle-ci conditionne grandement le problème des déplacements.

    Donc, si on peut être d’accord sur ces axes, le PDP ne donne néanmoins pas toutes les réponses qu’il faudra aller chercher dans d’autres plans..

    Pour ce qui concerne les automobiles et toujours dans l’optique « mieux partager l’espace public », les options du PDP peuvent être interprétées comme le choix de « favoriser » les habitants/résidents de la capitale au détriment des non résidents par le développement des quartiers verts, des espaces civilisés, la restructuration de la voirie pour élargir les trottoirs par exemple, toutes dispositions dont on voit bien qu’elles sont une gêne pour la circulation. C’est une option politique que l’Hôtel de Ville devra défendre car les critiques ne vont pas manquer sur ce point.

     

    Accroitre significativement l’offre de transports en commun est l’élément clé du PDP. En la matière, la Ville reste assez dépendante d’autres acteurs, quand bien même son influence au sein du STIF par exemple, n’est pas négligeable. Elle se base pour cela sur des capacités en voyages qui devraient augmenter de 14% fin 2007 par rapport à 2005 suite aux décisions prises récemment par le STIF, et plus généralement +20% à l’horizon 2013 et +30% en 2020 par rapport à 2001 (respectivement avec comme base 2001, pour le RER +19% en 2013 et + 28% en 2020, pour le métro +15% en 2013 et + 23% en 2020, pour les bus +38.5% en 2013 et +54% en 2020). Elle intègre aussi une modification du comportement des personnes, les taux d’utilisation des transports en commun passant de 75% en 2001 à 80% en 2013 et 83% en 2020 dans le cadre général d’une baisse de 3% des déplacements Paris-Paris, d’une hausse de 5% des déplacements Paris-banlieue et de 15% des déplacement banlieue-banlieue. Pour ce faire, la Ville préconise l’extension des lignes actuelles de métro et RER et insiste sur la nécessité des transports « en rocade » dans les 3 départements limitrophes. L’extension de ce maillage est prévue prioritairement vers le Nord de la capitale (Asnières, Gennevilliers, Plaine Commune, Saint Ouen, etc. ...). Au-delà de l’extension du réseau, la Ville préconise un renforcement de l’offre existante en traitant la question de fréquence de passages, celle de l’information des usagers et de l’adaptation des gares à la croissance du trafic. En ce qui concerne les bus, l’extension des sites propres va de pair avec un développement du réseau.

    Quelque soit le mode de transports en commun, la Ville souhaite aussi les rendre plus attractifs par des actions sur la tarification.

    D’autres modes de transports sont aussi considérés par le PDP : taxis, bateaux sur la Seine et les canaux, mais une place particulière est réservée aux vélos et à la marche. L’intensification du réseau de pistes cyclables (500km à terme), la mise en place des locations de vélos (marché confié à JC. Decaux la semaine dernière) demeurent une priorité pour la Ville qui affiche comme objectif une augmentation des déplacements par ce moyen de 400% entre 2001 et 2020. Les piétons sensu stricto ne sont pas oubliés, la Ville souhaitant aménager la capitale pour que les déplacements quotidiens à pieds passent de 3.6 millions en 2001 à 3.9 en 2020 (+8%).

    Les plus indulgents diront que la politique de la Ville concernant les véhicules motorisés n’est qu’une conséquence de ce qui précède. En effet, mieux partager l’espace public, offrir des transports en commun plus attractifs doit avoir pour conséquence une diminution sensible de la présence des engins motorisés dans la ville. D’autres, plus critiques, pourront dire que « la fin justifie les moyens » et que le parti pris anti-voitures de certains élus leur fait choisir les priorités en conséquence. Essayons de regarder la question calmement. Il n’est pas discutable que depuis longtemps les voitures, et plus récemment les deux roues motorisées, ont pris une place trop importante dans la ville. Avec une densité de 5300 voitures au km², Paris bat les records européens. La ville n’est pas extensible, aussi une diminution de la présence automobile est elle nécessaire, tant d’ailleurs pour améliorer la circulation et le stationnement que pour satisfaire aux plus élémentaires conditions de respect de l’environnement. Chacun peut raisonnablement accepter cette position. On ne voit pas par ailleurs comment procéder pour donner aux uns sans prendre aux autres dans un système fermé par nature. Dire que le PDP est un outil « anti-voitures » est sans doute aller un peu vite en besogne. Il y est clairement dit, et à plusieurs reprises, que la diminution du trafic automobile est subordonnée à la mise en place des mesures pour l’amélioration de l’offre en transports en commun. Aller au-delà serait faire un procès d’intention à la municipalité. Il convient aussi de noter que les dispositions concernant les automobiles n’ont pas un caractère de contrainte absolue : aucune interdiction de circuler, aucun péage. Certes des mesures dissuasives comme le réaménagement de certains grands axes ou la limitation de vitesse dans certains quartiers mais il ne faut pas oublier que ces mesures sont aussi au bénéfice des résidents.


    On verra bien comment le débat va s’engager au Conseil de Paris. Et puis, le PDP n’en est qu’à une étape intermédiaire, il lui faudra ensuite faire l’objet d’une enquête publique par exemple. Entre temps, les élections de 2008 seront passées par là !

    Ainsi, après quelques atermoiements, le Plan de Déplacements de Paris (PDP) viendra t-il en délibération lors du Conseil de Paris des 12 & 13 février, les partis composant l’actuelle majorité municipale, à commencer par Les Verts, semblant désormais d’accord sur les objectifs et moyens.

    C’est peu dire que le sujet est sensible tant les avis, notamment en ce qui concerne la circulation automobile, sont divergents. Beaucoup de personnes regardent encore le sujet avec des lunettes « idéologiques » ou bien jugent souvent l’ensemble plus en fonction d’intérêts propres que de la réalité des défis à relever et des contraintes existantes. Peut être pouvons nous essayer de regarder la chose plus sereinement.

  • Le point sur la ZSP Barbès-Château-Rouge

    Le bilan du ministre de l'intérieur Manuel Valls fait en ce moment l'objet de nombreux articles et, pourrait-on ajouter, de nombreuses critiques, surtout de la part de la droite et du front national il est vrai. L'efficacité des ZSP, — celle de Barbès-Château rouge-Goutte d'or fut la première mise en place en octobre 2012 — est remise en cause. Les chiffres de la délinquance ne sont pas très bons, reconnaissons-le. Peut-on s'en étonner après des années de réduction du nombre de policiers d'une part, la situation économique d'autre part ? Par ailleurs, on ne peut faire l'impasse sur le bilan du 1er semestre 2012 pour lequel on aurait "omis" un certain nombre de faits. La pertinence de l'évaluation pose donc question. Voila ce que déclarait d'ailleurs le préfet Bernard Boucault dans le Parisien de mardi dernier« La délinquance de 2012 a été sous-évaluée et cela rend plus compliquée la comparaison avec 2013 »

    Nous avons relevé quelques chiffres sur Paris donnés par la police nationale sur le document de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

    -- atteintes aux biens + 10,6% (dont vols à la roulotte, cambriolages +26,2% (+92,3% pour les résidences secondaires)
    -- vols à la tire +24,7% vols simples en baisse sauf vols sur chantier +12%
    -- augmentation des vols à main armée sur des locaux commerciaux + 6,4% (dont + 31,3% chez les particuliers)
    -- vols avec armes blanches +4,9%;
    -- destructions et dégradations +6,3%;

    Par contre les violences physiques dites « non crapuleuses » et violences sexuelles sont en recul.

    -- Escroqueries et infractions économiques et financières + 27,4% dans la globalité (dont en forte hausse, carte de crédit, chèques, fausse monnaie, faux en écriture; 

    -- Infractions à la législation sur les stupéfiants : en forte baisse.

    paris,zsp-barbès-chateau-rouge,Barbès,police,sauvette,délinquancePour en savoir plus, c'est à dire le détail de l'évolution des chiffres de la police par catégorie, il vous suffit de cliquer ici et de choisir le département qui vous intéresse.

     

    Qu'en est-il pour notre quartier ?

    Avec quelques autres représentants associatifs ou de copropriété particulièrement exposées à des phénomènes de délinquance, Action Barbès a pu participer le 23 janvier à l'une des réunions bi-mensuelles qui se tiennent au commissariat central de la rue de Clignancourt. La précédente invitation remontait au mois de mai 2013 (voir notre article d'alors) déjà sous la responsabilité de Nelson Bouard, dont nous saluons l'accueil cordial.

    Une réunion tout aussi longue que la précédente en présence de nombreux services et élus : préfecture, parquet, brigade des stupéfiants, Brigade de la répression du proxénétisme, Direction de la protection et de la prévention (DPP), Groupe d'intervention régional (GIR),  Direction des transports et de la protection du public (DTPP), Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI), douanes, RATP...

    De quoi s'y perdre ! Par exemple, on confond souvent les CRS qui sont présents en cas de besoin pour des actions offensives avec le CSI qui peut avoir des fonctionnaires en civil.

    Nous n'allons pas vous livrer ici l'ensemble des chiffres donnés pour les 15 jours qui ont précédé cette réunion. Précisons que certaines informations ne pouvaient être entendues par les personnes invitées pour des raisons de confidentialité et que nous ne pouvons pas non plus dévoiler les quelques infos données sur des opérations en cours !

    Les abords de Barbès : sauvettes, drogues, vols

    La présence policière quotidienne aux abords de la station s'est accentuée. Nous l'avons constaté. Avec des renforts présents les jours de marché. Ces jours-là, les vendeurs occasionnels doivent attendre tard le soir, vers 21h, après le départ des derniers véhicules de CRS pour s'installer sous le viaduc et ils sont fatalement moins nombreux qu'avant. L'attente dans le froid décourage. Des regroupements ont lieu régulièrement côté 18e, le long du boulevard jusqu'à la la rue et la placette de la Charbonnière (activité en très forte hausse confirmée), le long des grilles du métro et aussi côté 10e, tout récemment devant le Louxor. La rue Patin est devenue une zone de repli. Des ventes ont lieu en journée entre deux véhicules, sur un bout de trottoir. Hier mercredi, des installations ont de nouveau eu lieu dans la matinée. Pas aussi facile à régler qu'on l'entend parfois dans certains propos d'habitants. 

    Le camion benne pour les saisies est désormais disponible plus de 70h/semaine et 7/7 jours et depuis le 24 janvier il est mis à disposition tôt le matin. Les quantités saisies sont très importantes. Le commissaire reconnaît que de nombreux vendeurs s’installent désormais sur la placette Charbonnière. Une compagnie de CRS supplémentaire est affectée les mercredis et samedis. Quant à  la DPP, elle assure une présence de 8h30 à 17h, procède à des interpellations pour vols dans le marché et veille au bon déroulement du nettoyage sous viaduc.

    Les ventes à la sauvette sont quotidiennes et les actions de la ZSP sont continues. Actuellement, on note une baisse des saisies de cigarettes (en provenance de Chine, du Maghreb ou d'Ukraine). Les services des douanes participent activement à ces actions. Rappelons qu'ils sont les seuls à pouvoir saisir immédiatement des liquidités.  A savoir : les vendeurs de cigarettes ne sont pas tous des sans-papiers contrairement à ce qu'on entend. Par contre pour certains, les contrôles font apparaître qu'ils seraient tous nés le même jour au même endroit !!

    Au carrefour Barbès, il n'y a plus actuellement de CRS mais une équipe du commissariat dès 7h du matin et jusqu'au soir. M. Lebcher, le kiosquier, confirme que la situation s'est améliorée. Les vols de portable n'ont pas cessé malheureusement. Une trentaine de fauteurs interpelés en 15 jours et 14 déférés avec le soutien de la brigade RATP.

    Les actions de la brigade des stupéfiants sont nombreuses. Une importante quantité de produits a été saisie et dans la foulée, une grande réactivité des services concernés a conduit à des comparutions immédiates. Les trafics autour de Barbès (Subutex) sont perturbés, ce qui peut expliquer un léger report sur le 10e. Des effets reports qui sont, d'après Nelson Bouard anticipés au maximum. Ceux du boulevard de Magenta le long du Louxor et pour lesquels, Action Barbès a été informé par des habitants, sont bien connus. Même chose rue du faubourg Poissonnière angle rue du Delta. Ces secteurs sont surveillés et des interpellations ont eu lieu récemment devant le cinéma. La lutte contre le trafic de médicaments s'est renforcée.

    Et comme à chaque fois que l'on met la pression sur un secteur, on constate des reports. C'est le cas depuis quelque temps sur des stations de métro de la ligne 12. Daniel Vaillant a d'ailleurs écrit récemment au Préfet à ce sujet pour que la ZSP soit étendue aux stations de métro Porte de la Chapelle, Marx Dormoy, Marcadet, Lamarck, Jules Joffrin. Le 9e serait également touché à Trinité. Une convention a été récemment signée avec la RATP et Coordination Toxicomanie qui permettra la formation d'agents de la RATP et la mise en place d'un suivi sanitaire et social.

    Lutte contre le proxénétisme

    Le quartier concerné est situé au nord de la ZSP. Les actions sont ciblées sur le proxénétisme immobilier, suite aux plaintes d'habitants qui subissent de réelles nuisances dues au racolage. On consacre dans cette zone environ 10% de l'activité totale de Paris et petite couronne. Il s'agit surtout de Nigérianes. Ces femmes, qui sont évidemment d'abord des victimes, sont orientées autant que possible vers des associations financées par la Ville de Paris. Elles obtiennent une protection après dénonciation de leur proxénète. Leurs passeports sont souvent des faux; la liaison avec le consulat du Nigéria n'est pas facile. Pour favoriser leur insertion, trois appartements leur sont réservés dans le 18e ainsi que quelque places d'hébergement. « L'action judiciaire n'est pas impitoyable envers les prostituées. On travaille sur la recherche des proxénètes. On ne peut pas voir que le travail répressif. Le lien avec avec les actions sanitaires et sociales est indispensable. » a conclu le commissaire.

    D'autres actions sont menées parallèlement 

    Contrôles sanitaires de commerces, lutte contre les nuisances sonores et olfactives, pollutions, risques incendies, infractions liées à la salubrité. Les fermetures administratives dans le 18e représentent 1/3 du total parisien. A noter les nombreuses verbalisations contre les messieurs "urineurs" (10 à 15 par jour). Et aussi, le travail illégal, la lutte contre la fraude documentaire, médicale et, un phénomène assez nouveau, la reconnaissance frauduleuse de paternité : derrière cette dénomination, on trouve l'utilisation de femmes et d'enfants et en conséquence on peut donc poursuivre pour traite d'êtres humains.

    En réponse à une de nos questions, nous avons appris que les commissaires des 9e et 10e étaient toujours invités (mais absents ce jour-là), que le travail de coordination était quotidien. En revanche, permettre la présence d'un élu de ces mêmes arrondissements semble encore impossible. Nous le regrettons évidemment, le travail inter-arrondissements étant notre cheval de bataille comme le savent ceux et celles qui nous suivent depuis 13 ans. "La coordination existe au niveau de l'Hôtel de ville", a précisé Myriam El Komri, mais elle ne nous parait pas suffisante.
    "Tous les services travaillent en étroite collaboration pour un maximum d'efficacité" a ajouté Nelson Bouard. Les chiffres du prochain bilan nous  diront s'ils y sont parvenus.

    En conclusion et quelques quatre heures plus tard, le représentant de la Préfecture de police a martelé à destination des représentants des habitants «On ne lâchera pas. Comptez sur nous ! ». Il était sans doute important que ce message soit transmis au-delà des murs du commissariat.

    Information de dernière minute

    Le préfet de police de Paris présentera aujourd'hui même la nouvelle Brigade Spécialisée de Terrain (BST) annoncée pour le secteur de la Gare du Nord.

  • ”Paul Meurice et Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles”

    Parler brièvement de Victor Hugo est presque impossible. Comment aborder le romancier, le poète, le dramaturge, le dessinateur, le journaliste, l’homme politique, le rebelle, l’exilé, le romantique …. en quelques mots ? Il nous faut rester modeste devant un tel personnage. Notre arrondissement nous donne quand même l’opportunité de parler de Hugo et de le regarder dans son environnement familier puisqu’il y passa quelques années de sa vie.Paul Meurice (1818-1905) est lui moins connu que le grand Victor. Dans les années 1830, il fut le collaborateur de George Sand, d’Alexandre Dumas. Suite à la Révolution de 1848, il créé le quotidien « L’événement » de tendance « hugolienne » nous précise Bernard Vassor. L’arrivée au pouvoir du Prince Napoléon et le coup d’Etat de Décembre qui en fait l’Empereur Napoléon III mettent fin au projet mais en 1869 Paul Meurice se relance dans l’aventure de la presse en créant « Le Rappel », autre quotidien auquel collabora également le fils de Victor Hugo, Charles.Mais Paul Meurice fut surtout et avant tout le proche de Victor Hugo. Editeur de ses œuvres, adaptateur de ses romans pour le théâtre, metteur en scène de ses pièces, collectionneur infatigable de ses dessins, il fut l’ami bien sûr mais aussi « l’appui et le conseil » nous dit Sheila Gaudon, Professeur Emérite à la Wesleyan University (USA) dans le recueil de correspondance entre Hugo et Meurice qu’elle a publié.medium_paul_meurice.jpgmedium_victor_hugo.jpgPaul Meurice voua sa vie à Hugo. Une dévotion sans faille qui aboutit en 1903 à la création du musée de la place des Vosges.A l’occasion du centenaire de la mort de Paul Meurice, la Société des Amis de Victor Hugo et l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle organisent une série de manifestations culturelles – Paul Meurice & Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles - pour présenter les relations et l’œuvre commune de Hugo et de Meurice.A la fois Meurice et Hugo vécurent dans notre arrondissement de nombreuses années. Avenue Frochot pour le premier, et disons un peu partout dans l’arrondissement pour le second ! Dans le cadre des journées « les allumeurs d’étoiles », une promenade littéraire sur les traces de Paul Meurice et de Victor Hugo dans le 9ème est organisée le Samedi 17 Septembre prochain. Commentée par Bernard Vassor, il s’agira d’une « ballade » à la rencontre des différents lieux du 9ème entre l’avenue Frochot, la rue de la Tour d’Auvergne, la rue des Martyrs, etc. où le souvenir des deux hommes restent vivant, qu’ils aient été des lieux de travail ou de résidence.Paris Neuvième vous propose cette promenade.Rendez vous :Samedi 17 Septembre à 15h30à la librairie « L’Atelier 9 »59, rue des Martyrs (place Lino Ventura)Métro Pigalle – bus 67Il fera beau, c’est commandé mais prenez de bonnes chaussures. Une virée dans l’univers de Hugo le jour de la fête du patrimoine.