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  • Retour sur le conseil de quartier Louis-Blanc Aqueduc 10e

    L'équipe d'animation avait opté pour un programme ambitieux, peut-être trop pour que les sujets soient suffisamment développés et débattus. D'autant que les habitants étaient venus très nombreux, sans doute attirés par l'annonce "améliorer le cadre de vie dans le nord de l’arrondissement".

    En préambule, un appel à candidature pour rejoindre l'équipe d'animation a été lancé, avec un certain succès, reconnaissons-le, puisque pas moins de sept personnes ont répondu positivement. Reste à souhaiter que ces bonnes volontés trouvent plaisir à participer à l'organisation des conseils de quartier. 

    Incontournable désormais, le projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad a été présenté. Plus exactement, ont été évoquées les premières pistes de l'Apur suite à la réunion du 13 janvier à laquelle nous participions pour représenter Action Barbès (depuis ce CQ, une 2e réunion avec l'Apur s'est tenue le 16 février à la mairie du 10e). Le tronçon à l'étude pour le moment est délimité par le carrefour Tombouctou à l'ouest et la station de métro Chapelle à l'est. Il concentre les plus importants problèmes : marché de la misère (qui se déplace jusqu'à la rue Château-Landon), campement de migrants (dont nous constatons chaque jour l'extension), déchetterie, fermeture de la sortie nord de la station de métro et circulation très dense). L'Apur devrait organiser des réunions publiques au fur et à mesure des avancées de la réflexion, c'est du moins ce qui est souhaité.

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    Quelles réponses du maire du 10e ?

    Les priorités de la mandature vont au nord de l'arrondissement. Pour cela, la coordination avec le 18e, qui restait assez aléatoire notamment au niveau des services, a démarré. Le réaménagement du boulevard de la Chapelle est inscrit depuis décembre dernier dans le plan d'investissement de la mandature (PIM). Rémi Féraud reconnaît que les problèmes sociaux ont explosé, et que la puissance publique est assez désarmée face à l'étendue des phénomènes d'exclusion. S'il ne nie pas les problèmes, le maire est persuadé que des aménagements sur cet axe peuvent enclencher des dynamiques positives. " On n'a pas d'idée préconçue mais cela doit bouger et ça bougera" a-t-il conclu sur le sujet.

    Abordant le cas de la fameuse place "T10" dont l'aménagement n'a pu jusque là être engagé, le maire, rappelé bruyamment à ses promesses par quelques habitants, a promis que la place serait bien modifiée.

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    Rue Louis Blanc vers La Chapelle, aux abords de la place "T10"...

    Autre sujet abordé maintes fois par Action Barbès ici même : la fermeture du site de Fernand-Widal et le projet du nouveau Lariboisière. Sujet sensible qui divise actuellement la majorité municipale. Nous avions rencontré Christian Nicolas, directeur de l'hôpital Lariboisière, à ce sujet (voir ici). Depuis 2010, le projet a évolué et il ne prévoit plus de déplacer l'intégralité des lits (ceux de gériatrie, en particulier) de Fernand-Widal à Lariboisière. En cause : le financement... La vente d'une parcelle côté rue Guy-Patin est même envisagée. Les communistes y sont fermement opposés, c'est ce qu'a rappelé Dante Bassino, élu de l'arrondissement. Pas question de déplacer les personnes âgées vers Bichat voire au-delà du périphérique, a-t-il déclaré. Pour Rémi Féraud pourtant, il n'est pas question de mettre un veto au nouveau projet, car il engage sa responsabilité de maire face à la nécessité de restructurer l'hôpital, clairement de le moderniser, car ce dernier n'est plus équipé pour la médecine du futur. "S'il faut mettre le service de gériatrie à Bichat, je ne m'y opposerai pas ". Un sujet à suivre de près dans les mois et années qui viennent.        

    caserne chateau landon, 10e, conseil de quartier, démocratie locale,Un peu plus loin de Barbès, la caserne de la rue de Château-Landon, actuellement vide et pour laquelle un projet reste à inventer. On sait seulement qu'elle permettra l'extension de la maternelle Louis-Blanc actuellement à l'étroit. On parle de la création d'un espace dédié aux entreprises innovantes. D'ici là, il faudra trouver une solution pour l'Armée du Salut qui y distribue  des repas aux plus démunis.

     

  • Carrefour Paré-Maubeuge: quel aménagement ?

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    Prévenus la veille d'une réunion sur l'aménagement du carrefour Paré-Maubeuge, nous avons pu tout de même participer à la réflexion. Il faut reconnaitre que revoir cet espace n'est pas surperflu. Il a connu par exemple la période des plots en plastique, rapidement écrasés comme c'est le cas juste de l'autre côté de la rue Paré sur le boulevard de Magenta. Et désormais, il sert souvent de lieu de stationnement.

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    plan actuel (DVD)

    Elise Fajgeles, adjointe chargée de la voirie et des déplacements, et Emmanuel Berthelot, responsable à la Direction de la voirie et des déplacements (DVD), avaient convié la directrice de l'hôpital Lariboisière, Bénédicte Isabel, et Jérémy Zeguerman, directeur de la gare du Nord, pour leur présenter un projet d'aménagement de ce carrefour.

    Objectifs principaux

    - rendre les espaces plus lisibles

    - améliorer les cheminements piétons

    - végétaliser

    Projet

    On constitue un îlot (ci-dessous en jaune) et on permet la création d'un nouveau passage piéton à l'angle des deux rues, côté sud, devant le bâtiment occupé par GrDF.

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    plan envisagé (DVD)

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    Voilà ce que pourrait donner le futur aménagement. La discussion a porté sur l'intérêt de pots plantés ou pas. Ils doivent être entretenus régulièrement pour ne pas devenir des poubelles (on en sait quelque chose avec les pots de la placette Charbonnière, 18e). Nous avons suggéré le choix de plantations qui ne nécessitent aucun entretien et qui arrivent au bord des pots. La direction des espaces verts n'y semble pas favorable pour le moment mais elle peut toujours changer d'avis. En ce qui concerne la pose d'accroche-vélos, nous l'avons fortement déconseillée. Nous savons que de nombreux vélos sont volés puis revendus placette Charbonnière ! Banc ou pas banc, un vrai dilemme : y a-t-il des personnes susceptibles de se poser à cet endroit de passage ? Pas vraiment. La DVD va réfléchir à la pose de plots granit. Il faudra de toute façon s'assurer que des véhicules ne puissent pas stationner sur l'espace aménagé. Une chose semble acquise, l'implantation d'un arbre et un seul car les réseaux très nombreux à cet endroit ne permettent pas d'en planter plusieurs.

    Bénédicte Isabey a attiré l'attention sur le déplacement des porte-huit qui occupent l'espace actuellement pour charger et décharger les véhicules de location. Où vont-ils aller ? Marcel Grau, membre de la direction, craint leur retour rue Paré. Nous avions d'ailleurs présenter un voeu commun en conseil d'arrondissement en septembre 2012 pour qu'une solution soit trouvée. Le dossier des porte-huit n'a pas avancé...

    Par ailleurs, la directrice de Lariboisière a rappelé la nécessité de "penser global" dans les futurs aménagements : "On doit tenir compte des futurs travaux de l'hôpital mais également de ceux de la promenade urbaine (de Barbès à Stalingrad..) et de la gare du Nord et ne pas monter des projets qui bloqueraient par la suite. Il faudra anticiper la destruction du bâtiment "Morax" (angle sud-est) puis sa reconstruction et les indispensables emprises de chantier" (voir notre article du 30 mars sur le nouveau Lariboisière).

    Jérémie Zeguerman est persuadé quant à lui de l'intérêt d'un aménagement du carrefour, espace qui fonctionne mal actuellement. Pour lui comme pour la DVD, la fluidité du trafic ne se verrait pas modifier et ne devrait pas poser problème pour les urgences.

    Phasage et coût des travaux

    L'aménagement est estimé à 84 000€ financé sur le budget d'investissement localisé 2017. D'ici fin juin se feront les validations définitives du projet pour des travaux au 4e trimestre . Compter un mois de travaux.

    Par ailleurs, 3 arbres seront plantés rue Paré au niveau de la maternité et un 4e en face sur la placette Paré-Patin. Le secteur sera mis en zone 30 en 2018.

  • Salle de conso : le projet est sur les rails

    Il fallait faire preuve de patience pour entrer dans la mairie du 10e, mardi 12 avril (plan vigipirate oblige), afin d'assister à la réunion sur l'ouverture prochaine de la salle de consommation dans l'arrondissement.

    Ce n'était un mystère pour personne qu'il y aurait foule et que les opposants au projet ne se feraient pas discrets.

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    Une salle comble comme on peut voir

     

    Le maire du 10e Rémi Féraud a lancé la réunion en rappelant le vote récent de la loi et les deux objectifs essentiels du projet à savoir : prise en charge des toxicomanes et tranquillité des riverains.

    Après une phase de travaux pour l’installation du local, le lieu devrait ouvrir à l'automne.

    Invités à la tribune, Bernard Jomier et Colombe Brossel, tous deux adjoints à la maire de Paris chargés respectivement de la santé et de la prévention et de la sécurité; Danièle Jourdain Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca); Elisabeth Avril de l'association Gaïa avec qui nous avions organisé en début d'année deux réunions avec des riverains au café Ambroise Paré (voir notre article); une représentante du préfet de police, Florence Vorspan médecin du service de psychiatrie et d'addictologie à Fernand Widal et Marie-Jouffret Roustide chercheuse à l'Inserm.

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    Après un début difficile lors de l'intervention de Bernard Jomier interrompu sans cesse par des opposants peu respectueux et venus de toute évidence dans le but de perturber la réunion, des échanges ont pu avoir lieu entrecoupés d’applaudissements et de huées selon les propos et les interlocuteurs.

    Les points importants

    La Mildeca sera chargée de coordonner l'expérimentation au niveau national : pour rappel, une deuxième salle doit ouvrir à Strasbourg et Bordeaux est volontaire pour une troisième.

    Côté sécurité, "la ville de Paris sera attentive à ce que les moyens humains pour la police du 10e soient à la hauteur des enjeux" a martelé Colombe Brossel en réponse aux interrogations de riverains pas forcément opposés mais inquiets. Les agents de la ville (propreté, environnement, prévention) intervenant dans le quartier suivront une formation.

    La salle de consommation comprendra 12 places d’injection et 4 places d'inhalation, un espace de repos et de petite restauration, un espace médical et un espace pour des entretiens éducatifs et sociaux. Elle pourrait ressembler à la photo ci-dessous. Elle sera ouverte de 13h30 à 20h30. Pas suffisant ont protesté des habitants qui trouvaient dans le même temps le coût de 1 million d'euros trop élevé.

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    Les actions seront aussi à l'extérieur avec des maraudes, une médiation avec les riverains, une sensibilisation auprès des usagers. Une ligne téléphonique dédiée sera mise en service pour les riverains et la police.

    Un Comité de voisinage sera mis en place avant l'ouverture, probablement avant l'été. Il permettra de réunir les acteurs du projet, des représentants d'associations d’habitants, de parents d'élèves  et du conseil de quartier mais aussi la SNCF, les sociétés de parking notamment. Des élus des arrondissements voisins (18e et 19e) y participeront également.

    Quelques chiffres

    On sait que la population toxicomane du quartier Lariboisière est constituée essentiellement de personnes en très grande précarité. 33% sont SDF, 31% sont en hébergement précaire.

    On ramasse 190 000 seringues sur une année pour les trois distributeurs de la rue de Maubeuge et du Boulevard de la Chapelle.

     oOo

    Après deux heures d'échanges parfois vifs, le maire s'est engagé à augmenter les moyens de la propreté dans le secteur et a rappelé les projets en cours qui devraient apporter une vision plus positive comme la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, la construction du nouvel hôpital Lariboisière et les projets de transformation de la Gare du Nord.

    Une prochaine réunion publique devrait se tenir avant l'ouverture de la salle de consommation.

     

  • Ca devrait bouger côté Conseils de quartier !

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    Les 122 Conseils de Quartier (CQs) ont été mis en place progressivement dans Paris à partir de 1995 dans les arrondissements passés à gauche cette année là. L’élection de Bertrand Delanoë en 2001 a permis leur généralisation dans toute la capitale.

    Les CQs comme on les appelle familièrement sont des structures permettant aux habitants de donner leur avis sur un certain nombre de questions liées à leur quartier, ils sont un lieu de concertation mais aussi peuvent lancer des projets grâce aux budgets de quelques milliers d'€ (investissement et fonctionnement) qui leur sont alloués par la Ville de Paris. Chaque CQ est suivi par un ou plusieurs élus d’arrondissement référent.

    Les lecteurs de ce blog connaissent bien les CQs mais s’il était nécessaire, vous pouvez vous reporter aux pages du site web de la Ville qui détaillent bien les choses. Vous trouverez aussi de nombreux articles, même des très très anciens, sur ce blog.

    Les CQs relèvent de la démocratie participative alors que nos élus relèvent de la démocratie représentative. C’est là une forme de démocratie locale. Ils sont gérés à Paris par des chartes spécifiques, une par arrondissement, qui peuvent être assez différentes les unes des autres. Ainsi dans le 10e, la charte indique clairement que les CQs sont pilotés par des équipes d’animation sans intervention d'élu référent alors que dans le 9e la charte préconise un co-pilotage équipe d’animation/élu. Les prérogatives peuvent aussi être différentes. Ainsi pour les mêmes 10e et 9e, ici les CQs ont droit d’interpellation du Conseil d’arrondissement (10e) ce qui n’est pas le cas là (9e).

    Les 13 ans d’expérience de vie de ces CQs (voire bientôt 20 ans pour certains comme dans le 18e) montrent un certain essoufflement de leur fonctionnement. Moindre mobilisation des habitants, quelquefois noyautage de cette assemblée par des partis politiques, problèmes de légitimité des CQs avec conflit entre élus issus du suffrage universel et revendiquant leur légitimité et citoyens actifs voulant faire avancer les choses mais dont on ne sait qui ils représentent au juste.

    Au cours de la campagne électorale, Anne Hidalgo et son équipe ont clairement reconnu les actuelles difficultés des Conseils de quartier et prévu une révision de leur fonctionnement. Cela rentre d’ailleurs dans un projet plus large de rénovation de la démocratie locale à Paris, s’appuyant notamment sur un fort développement du numérique pour la gestion des échanges mais surtout sur une volonté d’inciter les Parisiens à participer plus encore à la vie de la cité. Le Voeu adopté début mai par le Conseil de Paris sur proposition de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris en charge de la Démocratie locale, est assez clair à cet égard. Il convient d’en mentionner les points les plus importants.

    5% du budget d’investissement de la ville de Paris seront mis à disposition des CQs pour des projets locaux. Selon l’Hôtel de Ville, cela représente environ 70 millions d’€ par an.

    La charte parisienne de la participation sera révisée afin d’assurer une plus grande cohérence dans le fonctionnement à l’échelle de Paris.

    Les conseils de quartier ne devront plus être présidés par des élus mais laissés sous la direction des collectifs d’habitants.

    Les seuils de quantité de signatures à recueillir pour les pétitions seront abaissés de manière à pouvoir interpeller soit le Conseil de Paris, soit les Conseils d’arrondissement plus facilement.

    Voici l’ensemble du Voeu tel qu’il a été adopté par le Conseil de Paris. Et aussi la vidéo du débat.

    « Nous devons valoriser et non craindre ou ignorer l’expertise des citoyens » dit Anne Hidalgo dans son propos liminaire. Prenons là au mot ! Le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad lancé par notre association sera un test grandeur nature.

     

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     Cliquez sur l'image pour lancer le film

     

  • Retour sur le dernier comité de pilotage Barbès

    La dernière réunion du Comité de pilotage Barbès (Copil pour les intimes) datait d'octobre 2015 et avait été décevante. Nous nous en étions fait l'écho dans un article du 21 octobre.

    Cette fois, les représentants d'Action Barbès en sont sortis plutôt satisfaits. Les intervenants étaient un peu moins nombreux autour de la table, ce qui a permis des échanges suffisants. Une grande partie de la réunion a porté sur les problématiques du marché, sur les actions menées, sur les travaux à engager rapidement et sur les futurs travaux de la RATP entre les stations Colonel Fabien et Anvers. 

    Le marché alimentaire de Barbès

    Les actions de l'association menées auprès des élus du 18e et de l'Hôtel de Ville, appuyées par une large communication sur notre blog et les réseaux sociaux (voir notre article du 22 février) ont permis de faire bouger les lignes.

    En effet, après une période de rappels à la réglementation et des avertissements, les responsables de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE) en coordination renforcée avec la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) n'ont pas chômé ces dernières semaines. Des suspensions et des radiations ont été prononcées à l'encontre des commerçants qui ne respectaient pas la règlementation des marchés parisiens et d'autres sont en cours.

    Côté Préfecture de police, la commissaire du 18e Valérie Goetz, a précisé l'effort du Préfet en terme d'effectifs pour lutter contre les sauvettes dans l'arrondissement depuis mars dernier. Les jours de marché, mercredi et samedi, des effectifs des 10e et 19e arrondissements participent aux actions, et permettent une amélioration de la situation. Ce soutien supplémentaire risque d'être de courte durée avec le début de l'Euro de football, un événement qui réclame une présence policière importante. Ajoutons le début du ramadan — qui a commencé le 6 juin — dont on sait dans le quartier qu'il génère quelques tensions chaque année. On n'ignore pas les effets reports de ce dispositif (les sauvettes sont également à la station Chapelle et plus loin, vers Stalingrad). « Mais aucun des effets pervers de la police ne peut être un motif suffisant pour suspendre les dispositifs en cours » a martelé Rémi Féraud, maire du 10e.

    Sur les livraisons de nuit, totalement interdites, une action de prévention a été menée auprès des commerçants et de leur président. Puis, on est passé à la répression. Une douzaine de verbalisations, et déjà 3 camions enlevés la nuit. Naturellement pas les plus imposants, car il faut dans ce cas prévoir une grue de grande capacité de levage, a précisé la Commissaire.

    A ce stade, pas de solution quant au stationnement des camions sur le trottoir côté 10e.

    Par contre un élément de taille a été transmis par la RATP au sujet des travaux à effectuer sur le viaduc entre Colonel Fabien et Anvers. Il s'agira de revoir la protection anti corrosion qui se fait tous les 18 ans environ, un chantier long qui s'étalera en deux phases : de Colonel Fabien à Stalingrad mi 2017 à mi 2018 et d'Anvers à Chapelle mi 2018 à mi 2019. Les deux phases peuvent être inversées si nécessaire. Une réfection qui va nécessiter le déplacement du marché pendant une année, puisque le sous-viaduc sera occupé par le chantier. Les élus du 10e et du 18e seraient favorables à un démarrage des travaux sur le tronçon Anvers-Chapelle pour avancer sur la promenade urbaine et sur la remise à plat du fonctionnement du marché. Une concertation avec Olivia Polski, adjointe à la maire de Paris chargée du commerce, devrait se mettre en place rapidement pour trouver un nouvel emplacement au marché, provisoire bien sûr.

    Voirie

    Philippe Chotard, Secrétaire Général de l'Hôtel de Ville, a estimé nécessaire de reprendre d'ici là les pieds d'arbres sous le viaduc ainsi que le comblement des trous des anciennes douilles de structure des stands. Pas du superflu!  « et par la même occasion traitons aussi les pieds d'arbres sur le boulevard Barbès et le haut du Magenta » ont ajouté les élus.

    Ont été évoquées également les sempiternelles questions de malpropreté, les stations Vélib' sans vélo face à Tati sous le viaduc et au carrefour Tombouctou, la rue de la Goutte d'Or et le célèbre Leader Price (nous avons appris que l'espace sous les arcades n'appartient pas à la Ville mais à Paris Habitat, le bailleur social de la Ville qui gère l'ensemble immobilier au-dessus). Nous avons également demandé une prochaine réunion de bilan de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP). 

  • Retour sur la réunion pour ”Les Fermiers généreux”

    Une réunion était organisée vendredi dernier, 4 octobre, au centre Paris Anim’ La Chapelle par les Fermiers Généreux, pour réfléchir à la conception du futur espace de jardin partagé sur la Promenade Urbaine, entre Stalingrad et la Chapelle.

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    Après la courte présentation du projet par l’association, les riverains présents étaient invités à joindre chacune des trois tables l’une après l’autre afin de réfléchir aux plantes que pourraient accueillir le jardin, à la conception de l’espace "Food lab", et enfin "Lab’au" réservé au bricolage.

    Nous avons appris que les travaux ont pris ici du retard à cause d’un problème de canalisation, et le jardin qui devait être installé cet été, ne le sera finalement que cet automne. Cet espace s'organisera comme suit :

    • Un jardin de 600 mètres carrés sur le Pont de la Chapelle (au-dessus des voies de la Gare de l’Est) avec des cultures hors sol, ainsi qu’une mini-serre pour faire pousser des semis ;
    • Quatre containers de 15 mètres carrés dont au moins un kiosque ;
    • Une liaison entre les deux espaces par les bacs à fleurs comme ceux qui ont été dégradés en zone d’exposition près du métro la Chapelle.

    Nous avons attiré l’attention sur le fait qu’il ne fallait pas répéter les erreurs de l’espace d’exposition temporaire de cet été, en incluant le moins possible de bancs qui ne puissent être remisés la nuit, tout comme pour le mobilier extérieur des containers.

       Quelques précisions sur les containers :

    • Deux containers consacrés au "Food lab’" avec un espace de cuisine et un autre davantage prévu pour consommer et se réunir ;
    • Deux containers consacrés au "Lab’au" avec une "bricothèque", et une "grano-thèque" où chacun pourra venir chercher ses semis et graines.

    L’espace jardin sera bien fermé la nuit par une clôture modulable d’un mètre cinquante (deux mètres vingt la nuit), par contre, ce ne sera pas le cas de l’espace accueillant les bacs et les containers. Action Barbès avec bien d'autres riverains ont exprimé leurs craintes au vu des mésusages répétés du lieu, encore actuellement et malgré les travaux sur la zone de stockage en face de Paris Anim’. Les incendies répétés – le dernier en date samedi dernier - sur le boulevard montrent qu’il y a besoin de sécuriser les lieux, notamment la nuit.

    Nous avons aussi exprimé notre inquiétude quant aux containers, solution à laquelle nous nous étions opposés lors des discussions avec la Mairie, préférant les kiosques parisiens pour rester sur du mobilier qualitatif. Les représentants des Fermiers généreux nous ont expliqué que les kiosques n’étaient pas assez grands pour la cuisine mais qu’il pourrait y en avoir un pour le « Brico-lab » ou la « Granothèque ». Les containers seraient sur le modèle de celui mis en exposition tout l’été. La partie en bois sera à base de chêne, résistant au feu.

    Alors qu’encore ce weekend les vitres de l’immeuble de logements sociaux (Elogie Siemp) du 20 boulevard de la Chapelle - à côté du Centre Paris Anim’ - ont été dégradées, nous doutons de la viabilité dans le temps de ce type de containers, surtout vitrés, dans le contexte actuel de dégradation des équipements publics et privés du quartier. 

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    En dehors de la partie "thèque" qui pourrait bénéficier de fonds publics, il n’y a pas de financement de la Mairie pour la partie jardin qui se fera donc grâce à l’implication des bénévoles et des habitants-es. Des levées de fonds, via financement participatif, devrait aussi être lancées.

    Mais malgré ces réserves, dont on espère qu'elle seront levées grâce à une mise en oeuvre judicieuse, nous souhaitons que ce projet connaisse un bel avenir et que sur le pont de La Chapelle poussent légumes et fleurs.

  • Marché de Barbès : un projet nécessaire mais rejeté en 2015

    Dans le cadre du Budget participatif de 2015, notre association avait proposé un projet au titre ronflant

    « Aérer le marché de Barbès au centre ! »


    Le projet n'a pas passé la commission d'arrondissement du 18e au motif que toute place libérée dans ce périmètre attire les sauvettes, les deals, et cela dans la bouche des représentants de la Direction de la Prévention et de la Protection des Parisiens (DPP), qui ne sait pas comment s'en débarrasser une fois installés. Certes, mais dans ce cas-là, laissons les choses en l'état. Ne nettoyons plus les trottoirs car ils seront rapidement de nouveau salis. Ne verbalisons pas les automobilistes mal stationnés, car ils seront remplacés par d'autres. Et pour pousser le jeu à l'absurde, ne lavons pas nos assiettes, car demain nous y mangerons à nouveau ! Raisonnablement on ne peut pas agir ainsi.

     

    La présence en demi-teinte de la DPP 

    Ce n'est pas la seule déception que nous ayons eue en provenance de la DPP. Ses agents ne sont pas compétents pour toutes les fonctions de prévention ou de sécurité. Ce ne sont pas des policiers. Chacun sait que les pouvoirs de police à Paris sont entre les mains de la Préfecture de Police. Pourtant sur le marché, où ils sont présents très régulièrement pour ne pas dire deux fois par semaine, leur rôle n'est pas bien clair. N'ont-ils pas pour mission d'empêcher la vente à la sauvette dans l'allée centrale du marché car elle perturbe gravement le cheminement des clients ? Or, les marchands d'herbes aromatiques et ceux de chaussettes s'y sentent assez à l'aise. Au point d'être présents certains jours en une ligne continue.... D'aucuns disent que la vente de persil, coriandre, etc. rapportent assez bien aux grossistes. Difficile à vérifier. Mais les marchands dument installés sur des étals autorisés ne semblent pas protester. A qui profite donc cette vente que rien ni personne ne perturbe ?

     

    De quoi s'agissait-il exactement dans cette proposition ?

    Pour revenir à notre projet débouté suite à l'avis négatif de la DPP, il s'agissait d'ouvrir le marché plus ou moins en son centre en interrompant la continuité des étals (diriez-vous des étaux ? autrefois on le disait, mais ce n'est pas le propos ici...). Nous l'avions décrit ainsi sur le site des Budgets participatifs en 2015 :

     

    Descriptif de l'idée proposée

    Dans un marché très dense, difficile d'accès pour tout le monde, clients et commerçants, nous proposons de créer un espace libéré de stands, disposant de bancs, éventuellement d'un stand fixe (boissons+viennoiserie, pourquoi pas?) pour les clients du marché mais également pour les commerçants, situé au niveau de l'entrée des urgences nord de Lariboisière, là où les trottoirs sont déjà abaissés et le passage piétons aménagé. Equipé d'une sanisette supplémentaire.
    → Recréer un marché agréable à fréquenter et en limiter les débordements.

     

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    Côté 18e, la crèche Kangourou

     

    Rien de révolutionnaire donc, et qui s'inscrivait plutôt bien dans ce qu'on a pu lire dans le Parisien peu de temps après, sur le renouveau des marchés parisiens. (Voir l'article du Parisien de décembre 2015 en ce sens)

    En effet, l'idée commence à faire son chemin que les marchés parisiens doivent se prêter à un nettoyage et tenir compte des habitudes de consommation et d'approvisionnement des nouvelles générations de Parisiens, faute de quoi, ils périront moches et vieux, et abandonnés à leur triste sort. Car ne nous y trompons pas, si le marché de Barbès génère des flux énormes au niveau commercial, les tonnages vendus sont impressionnants, il génère aussi des nuisances dans les mêmes proportions. Faut-il que nous en fassions la liste ? Nous les évoquions en bref dans le chapitre « situation actuelle – diagnostic » de la plate-forme Budget Participatif 2015 :

     

    Situation actuelle – Diagnostic

    • Le marché de Barbès (en fait de la Chapelle) devient de plus en plus anarchique, malgré l'extension de l'allée centrale qui continue à être occupée par des volants/vendeurs sauvette, essentiellement herbes aromatiques et chaussettes/slips. • La déambulation est rendue difficile à la fois dans l'allée centrale et sur l'arrière des stands, où la plupart des commerçants ont ouvert un étal avec vente. • Pour les commerçants, le stockage des cartons/clayettes est difficile. Leur transport vers la broyeuse située côté 10e est compliqué. Les hommes chargés de cette collecte slaloment dangereusement entre les voitures sur la chaussée. • Les camions des commerçants encombrent régulièrement les trottoirs le long de l'hôpital boulevard de la Chapelle côté 10e rendant l'accès aux piétons parfois impossible. • L'espace du marché est impossible à traverser du nord au sud et inversement, pour une personne à mobilité réduite (handicap, poussette, etc), il faut en faire le tour. •• Le marché est actuellement très mal géré et il semble indispensable de le réduire.

     

    La lecture de notre proposition de l'an passé aide à comprendre mieux l'impatience à voir des signes concrets de prise en compte de la situation du marché. D'autant que nous avons fait de multiples signalements dans le cadre des Comités de pilotage Barbès qui existent depuis 2007 et se tiennent au secrétariat de l'Hôtel de Ville, en présence des responsables des services, acteurs de terrain.

     

    L'impact sur la création de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad 

    En dehors du cadre des budgets participatifs, nous avons obtenu l'engagement des maires des 10e et 18e, et de la maire de Paris, puis l'inscription au plan d'investissement de la mandature (PIM) de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad. C'était une immense satisfaction. Après le Louxor acquis sous Delanoë I., puis la brasserie Barbès sous Delanoë II, nous avions un beau projet pour Hidalgo I. Oui, mais...

    Nous avons pu constater que les premières études menées par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), au 1er trimestre 2015, avaient fait l'impasse sur le marché, ne commençant qu'au carrefour Chapelle-Tombouctou-Maubeuge, à l'angle Est de l'hôpital. Déjà nous nous inquiétions... mais nous restions confiants car l'immense campement de migrants situé au-dessus des voies de la gare du nord avait trouvé une solution. Peut-être pas idéale aux yeux de tous, mais l'espace restait libre et pourrait accueillir des activités plus en harmonie avec les habitants du quartier.

    Et le marché alors... ? Il ne pouvait rester en l'état. Pour nous, c'était clair. Il devait retrouver un fonctionnement normal et rentrer dans les clous, respecter la réglementation des marchés parisiens.

    Nous avons activé nos constacts pour faire en sorte que soit modifié le cahier des charges de la délégation de service public qui confie à un délégataire, donc, la gestion du marché, contre une redevance à la ville. La durée du contrat était passée de 6 ans à 4 ans, et l'échéance avait lieu en 2015. Il n'était que temps de s'en préoccuper. Mais rien n'y fit. Pas même en juillet 2015 la rencontre avec des responsables de la Direction du développement économique, de l'emploi et de l'enseignement supérieur (DDEEESS) devenue Direction de l'attractivité et de l'emploi (DAE) récemment. Bien plus tard, nous avons appris que les éventuelles refontes d'un cahier des charges, quand elles sont décidées, débutent deux ans avant le terme du contrat, or cela nous ramenait à 2013, en pleine campagne des Municipales et les décideurs avaient l'esprit à autre chose que la gestion des marchés découverts, même s'ils sont 71 dans tout Paris et méritent toute notre attention. Dommage.

    Puis a suivi une série d'articles pour sensibiliser les lecteurs du blog, au nombre desquels il faut compter les élus, bien sûr (voir nos articles du 22 février et du 4 mars). Certains propos, certaines photos ont impressionné. Nous avons obtenu un rendez-vous auprès de l'adjointe d'Anne Hidalgo chargée du Commerce, Olivia Polski, en février. L'élue n'a pas découvert la situation grâce à nous, nous ne sommes pas si prétentieux, mais son écoute a été très attentive et nous attendons maintenant la tenue du prochain Comité de pilotage Barbès pour mesurer l'étendue de son engagement à faire bouger les lignes et à rétablir un focntionnement harmonieux du marché de Barbès. Auquel, rappelons-le, nous sommes très attachés. Il ne s'agit aucunement de le voir disparaître ou se transformer en marché haut de gamme. Pas du tout. Il doit ressembler à la moyenne des marchés parisiens et ne pas déborder de toutes parts.

    marché de Barbès
    côté 10e l'entrée des urgences Nord de Lariboisière

     

    Un marché comme celui qui se déroule boulevard Richard Lenoir nous paraît être un bon exemple à suivre... Quelques photos ci-dessous. Y compris pour le "rangement" des camions dont la majorité se retrouve en épi le long des trottoirs. Momentanément, la piste cyclable est occupée, c'est vrai. Dommage. 

    paris,18e,10e,marché-barbés,marché-bd-la-chapelle,sauvette

    paris,18e,10e,marché-barbés,marché-bd-la-chapelle,sauvette

    Vous remarquerez qu'on ne voit pas de monceaux de détritus comme sur le boulevard de La Chapelle, que les voitures des particuliers ne se permettent pas de stationner en double file non plus. Et que les camions des marchands ne sont pas dans l'état de délabrement qu'on connaît par chez nous... Nous doutons que l'activité de commerce de fruits et légumes, ou d'autres denrées soit moins rentable à Barbès que sur un autre marché découvert étant donné les tonnages vendus en quelques heures.

    Aussi nous demandons l'application des mêmes règles ici comme ailleurs, des autres marchés parisiens. Le conseil de Paris en parlait hier. Nous vous transmettrons au plus vite le vœu qu'il a formulé.

     

  • Marché Barbès : une situation qui n'est plus tolérable !

    Cf. Article dans Le Parisien : " Le marché de Barbès est devenu « ingérable » "

     

    Rappelez-vous. On s'était un peu fâché début novembre devant l'absence de réponse de la mairie du 18e au sujet de la placette Charbonnière et surtout du marché Barbès. Voir ici notre article du 3 novembre 2015 (et dans les commentaires la réponse du maire Eric Lejoindre). Nous l'avions ensuite rencontré en présence de Rémi Féraud, maire du 10e, pour échanger sur ces problématiques.

    Afaf Gabelotaud, adjointe chargée du commerce dans le 18e, s'était engagée à nous recevoir. Ce fut chose faite le 22 janvier dernier. Au fil de l'entretien, nous avons compris pourquoi ce rendez-vous avait tant tardé. Et le dépit de l'élue face à une gestion déficiente et manifestement opaque était perceptible.

    Retour sur 2015  

    Dans le cadre du projet de Promenade Urbaine (PU), il nous paraissait évident qu'une réflexion devait être menée sur le marché. Pourquoi ? Parce que le marché dysfonctionne et nous le répétons depuis des années dans le blog et à chaque réunion quand l'occasion s'en présente : l'état sanitaire n'est pas satisfaisant ; l'état de l'espace voué au marché n'est pas propre à l'arrivée des marchands, déchets, dépôts variés, odeurs d'urine, etc. ; il n'est pas propre non plus après le marché et le passage des agents de la Propreté de Paris (DPE), palettes et cageots restant sur le sol voire dans les rues adjacentes ; présence de marchés illicites lors du marché, aux abords, autour de la station, dans les rues adjacentes, et après le marché au gré des mouvements de la police ; salissures nombreuses après le départ de ces marchés illicites ; pas de verbalisation des marchands qui ne respectent pas le règlement ; stationnement des camions sur les trottoirs avec dommages aux séparateurs des pistes cyclables ; entrave au cheminement piéton ; livraisons nocturnes non permises ; stationnement anarchique des clients en voiture, en 2e file, non verbalisé ; débords de certains stands ne respectant pas les limites du marché ; etc, etc.... Oui, la liste est longue !

    20160203_004853 - Version 2.jpg
    Promenade sous le viaduc entre les palettes de fruits et légumes autour de minuit

    Jusque là, les réunions d'échange avec l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) et la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) n'avaient intéressé que le tronçon compris entre la rue de Tombouctou et la station Stalingrad. Le tronçon précédent... compliqué, nous disait-on.

    A notre demande, l'association avait été reçue à la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) à l'hôtel de ville, en présence de deux responsables de la Direction du développement économique, de l'emploi et de l'enseignement supérieur (DDEEES) en juillet de l'année dernière. Nous souhaitions notamment une réduction du nombre de stands pour éviter les camions sur le trottoir le long de l'hôpital, une gestion moins anarchique de l'ensemble, pour faire court. Nous apprenions alors qu'un nouveau cahier des charges venait d'être rédigé dans le cadre d'un appel d'offre pour la désignation de nouveaux délégataires (dont on nous disait en passant qu'ils ne se bousculaient pas pour postuler). On en prenait pour 4 ans, le temps de la délégation ! Autant dire que notre idée d'espace convivial au centre du marché, un aménagement proposé dans le cadre du budget participatif 2015, ne pouvait être mis en place ! Pas même discuté ou analysé...

    On nous confirmait aussi qu'il n'y avait quasiment aucune verbalisation des commerçants malgré les nombreuses infractions à la législation. Sans parler des ventes à la sauvette dans l'allée centrale gérée tant bien que mal par des agents de la DPP (aux dires des clients du marché, plutôt mal que bien). Heureusement, ce jour-là, c'était l'été, il y avait un beau soleil...

    Ces informations n'avaient pas fait l'objet d'un article à l'époque. Nous attendions d'en savoir un peu plus et espérions naïvement que la situation évoluerait dans le bon sens.

    Le point sur la situation actuelle   

    Côté entretien du lieu, nous n'avons pas manqué de signaler les palettes qui trainent régulièrement après le marché, et parfois dans les rues avoisinantes, les bannes en plastique que l'on retrouve adossées à l'un ou l'autre des piliers du métro. Pourtant de la responsabilité du gestionnaire... Ou non ? Ce sont bien ses services qui les mettent en place les veilles de marché et les reprennent ensuite.

    Toutefois, la discussion a surtout porté sur la complexité de fonctionnement de ces marchés et plus particulièrement de celui-ci.

    Le nouveau cahier des charges a été établi peu après les élections municipales. Dans ce cadre, les mairies d'arrondissement sont consultées mais la décision est prise par les services de l'Hôtel de Ville. Pourquoi cette fois une communication si difficile ? Pendant huit mois, le poste de la Direction des marchés n'a pas été pourvu ! Forcément, communiquer devenait mission impossible. On peut déplorer aussi que les services n'optent pas pour davantage de concertation en amont avec notamment les conseils de quartier ou associations, a minima, pour recueillir des informations qui pourraient s'avérer précieuses. Démocratie participative ignorée ? Elle existe pourtant, nous l'avons rencontrée lors de nos réunions avec l'Apur. Alors, est-ce une question de Services ? Oui chez les uns, et non chez les autres ? Ce serait donc plutôt une question de personnes....

    Que fait le nouveau gestionnaire ? — nous apprenons que l'ancien (le groupe Dadoun) a été reconduit... Étonnement. C'est lui qui est chargé de recruter les placiers — ici aussi le même que précédemment est reconduit... Stupéfaction — et sa mission s'étend au choix des commerçants. A ce stade, nous n'avons plus beaucoup d'illusions sur une évolution positive. Le processus est celui-ci : le gestionnaire gère et verse une redevance à la Ville qui ne garde que l'abonnement et le désabonnement des commerçants sans les avoir choisis. En clair, la Ville donne le macaron : elle valide un choix fait par un autre, sans maitriser aucun critère de sélection.

    On comprend bien que les dysfonctionnements résultent d'une mauvaise gestion. Volontaire ou pas. On peut s'interroger.

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    Des palettes fraîchement déchargées derrière des bannes du marché destinées à couvrir les stands...

     

    Il règne sur ces marchés une forme d'opacité, situation probablement pas unique dans la capitale, et peut-être même ailleurs qu'à Paris. On apprend au cours de la conversation que le placier reçoit un smic comme salaire. Peut-on raisonnablement penser qu'un placier, qui doit être là dès 5h du matin jusqu'au moins 14h30, dans des conditions parfois difficiles, accepte d'être payé au smic ? Pourtant, beaucoup sont là depuis de nombreuses années. Là encore, on s'interroge.

    Des questions légitimes 

    Plus la rencontre se prolonge, plus nous apprenons de détails sur l'organisation du marché, et plus le nombre de questions qui nous viennent à l'esprit s'accroit :

    Pourquoi est-il impossible de verbaliser les commerçants qui n'appliquent pas la législation malgré les signalements du délégataire ?

    Pourquoi est-il impossible de réduire le nombre de stands ?

    Pourquoi certains camions non autorisés — car trop gros tonnage — continuent-ils allègrement à être tolérés ?

    Pourquoi les camions qui stationnent sur le trottoir et la piste cyclable ne font-ils pas l'objet de procès verbaux ?

    Pourquoi des caristes répartissent-ils en toute tranquillité un nombre important de palettes déchargées de camions de plus de 20 tonnes en pleine nuit (23h30 – 1h du matin environ), prenant les bannes des stands pour occulter et protéger la marchandise d'éventuels vols (de leur propre aveu) ?

    Pourquoi la ville a-t-elle laissé la situation se dégrader ainsi à Barbès ???

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    Les transpalettes fonctionnent en toute tranquillité.

     

    Chacun se fera son idée. Mais personne ne nous empêchera de penser que le marché est source de pratiques pas très orthodoxes.

    Prochaine étape : une réunion avec Action Barbès, les élus concernés, la DDEEES, la Police et le délégataire annoncée par Afaf Gabelotaud.

    Cependant, comme il apparait que les décisions appartiennent à l'Hôtel de Ville, nous avons demandé un rendez-vous à Olivia Polski à qui nous avions déjà envoyé nos observations l'an dernier. Pas de réponse à ce jour malgré notre relance.

    Le marché Barbès intéresse-t-il l'Hôtel de Ville ? Sera-t-il vraiment possible de voir le projet de promenade urbaine aboutir si le tronçon Barbès-Tombouctou n'est pas sérieusement traité ? Y aurait-il quelque part un blocage qui expliquerait le silence persistant de l’Hôtel de Ville sur le sujet ?
     
  • Rediffusion : Pour une révision du plan de circulation de la Goutte d'Or

    Lundi 10 décembre dernier, à l'école élémentaire du 11 rue Cavé, nous avons assisté à la présentation du projet d'aménagement des rues Myrha et Léon. Un projet très attendu par les habitants du quartier, tant l'état de ces rues est déplorable et la circulation piétonne y est difficile : trottoirs étroits et souvent encombrés, accès aux commerces difficile, stationnement sauvage, circulation automobile anarchique...

    Disons-le sans ambages, nous avons été fortement déçus par le projet qui a été présenté à la bonne cinquantaine de personnes venue assister à cette réunion. En effet, le projet présenté, même s'il montre de - bien petits - élargissements de trottoirs et des passages piétons mieux sécurisés, est pensé d'abord pour les automobilistes et non pour les piétons. Certes, le projet est encore en discussion, mais il manque cruellement d'ambition par rapport aux attentes des habitants et commerçants. Seul point positif, la piétonisation sur quelques mètres de la petite portion de la rue Léon sise entre les rues Cavé et Myrha.

    La rue Léon et plus encore la rue Myrha sont des artères centrales dans la vie du cœur de la Goutte d'Or. Dans le quartier, la rue Myrha est sans conteste la rue qui compte le plus de commerces de proximité, véritablement destinés aux habitants. Cette rue mériterait d'être un rue commerçante conviviale, consacrée essentiellement aux circulations douces et aux livraisons des commerces, et de cesser d'être un chemin de traverse pour des automobilistes indélicats. Et si l'on ajoute que cette année la nouvelle salle de concert du 360 va ouvrir précisément à l'angle des rues Léon et Myrha, cette requête semble plaider pour un avenir plus calme pour cette rue étroite. Et pourquoi pas sans voiture, le potentiel commercial est grand dans cette rue, elle pourrait devenir la rue Montorgueil des quartiers populaires.

    Mais cela obligerait à revoir le plan de circulation du quartier. Eh bien justement, beaucoup d'autres facteurs plaident pour une révision en profondeur du plan de circulation dans le quartier de la Goutte d'Or, et nous l'appelons de nos vœux.

     

    Penser les aménagements de manière globale

    La Goutte d'Or va connaître de nombreux travaux de voiries dans les mois/années à venir, et pas seulement dans les rues Léon et Myrha. Au Sud, les travaux de la Promenade urbaine ont commencé sur le boulevard de la Chapelle ; le secteur des arcades de la rue de la Goutte d'Or/place Polonceau/rue Boris Vian doit être restructuré bientôt ; le budget participatif a permis à trois projets de voir le jour prochainement dans ce secteur : réaménagement de la rue Cavé, du pourtour de l'église Saint-Bernard et la rue-jardin Richomme. Ajoutons le secteur "Paris respire" récemment implanté et dont il est question de redéfinir les contours. Malheureusement, tous ces projets sont abordés de manière autonome, il n'y a pas d'approche globale ni de réflexion d'ensemble.

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    Les projets en cours ou à venir touchant la voirie et la circulation

    C'est pourtant la meilleure occasion de revoir le plan de circulation du secteur et de mieux l'adapter, notamment aux contraintes urbaines et aux attentes des habitants très mécontents de la situation actuelle. 

     

    Un vœu pieux ?

    En 2015, les problèmes de stationnement et de circulation dans la Goutte d'Or avaient fait l'objet d'un vœu au Conseil du 18e arrondissement ainsi qu'au Conseil de Paris.  Un vœu dont nous ne sommes pas totalement étrangers. Ce vœu avait été alors voté unanimement par l'ensemble des élus parisiens.

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    Les préconisations de ce vœu n'ont malheureusement pas été suivies d'effet. Pourtant, il y a là les bonnes bases pour une réflexion sur la circulation et le stationnement dans la Goutte d'Or, à savoir : 

    • de mener une campagne de sensibilisation dans le 18ème arrondissement et plus particulièrement dans le secteur de la Goutte d’Or / Château Rouge sur les dangers du stationnement illicite et sur le nécessaire partage du domaine public entre les automobilistes et les piétons,
    • de mener une étude en concertation avec les riverains, commerçants et associatifs pour mutualiser la recherche de solutions les mieux adaptées et les plus efficaces pour empêcher le stationnement illicite des véhicules en particulier sur les trottoirs, (par exemple : la possibilité de favoriser la piétonisation de certaines rues),
    • de remplacer les potelets du parvis Saint-Bernard, par des structures plus pérennes (ex : jardinières ou croix de Saint-André),
    • d’accroître les contrôles pour verbaliser les infractions au Code de la route.

    Mais depuis, force est de constater que l'ambition n'a pas été au rendez-vous sur la question de la circulation et que la lutte contre le stationnement illicite n'est pas au niveau des problèmes rencontrés sur le secteur, et ils sont nombreux. 

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    Stationnement illicite sur la zone piétonne devant le parvis de l'église Saint-Bernard

     

    Une circulation de traverse problématique

    Une bonne partie de la circulation automobile dans la Goutte d'Or  n'a pas de rapport avec le quartier, ces véhicules se contentant de traverser le quartier, trouvant ici des "itinéraires malins" pour éviter les boulevards. Mais des rues aussi étroites et sinueuses que celles de la Goutte d'Or n'ont pas vocation à servir de voies de délestage des grands axes routiers voisins. D'autant que les automobilistes qui prennent ces raccourcis, camions de livraison et taxis pour beaucoup, roulent à vive allure, au risque de renverser un enfant sorti d'une des nombreuses écoles ou crèches du secteur.

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    Les lieux de fréquentation des enfants dans le quartier de la Goutte d'Or

    Dans un article de juin 2015, Les raccourcis de la Goutte d'Or, nous pointions déjà le problème des "chemins de traverse" dans le quartier, à savoir les automobilistes qui prennent les petites rues du quartier pour des itinéraires de délestage des grands axes environnants. De plus, depuis la restriction à une seule voie de circulation sur le boulevard de La Chapelle dans le cadre de la Promenade urbaine, comme nous le craignions et en avions averti les autorités, les rues de Jessaint et de la Goutte d'Or servent dorénavant de deuxième voie du boulevard de La Chapelle aux heures de pointe.

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    Les chemins de traverse de la Goutte d'Or, 2015

    Changer intelligemment le plan de circulation sur ce secteur permettrait de garantir que les rues du quartier soient toujours accessibles pour ceux qui y ont à faire quelque chose (habitants, commerçants, visiteurs), mais impossibles à emprunter pour les indélicats qui veulent juste traverser le quartier et n'ont que faire de la tranquillité et de la sécurité des habitants. 

      

    Trop de stationnements illicites 

    Laisser trop de véhicules pénétrer dans le secteur, c'est aussi entraîner un grand nombre de stationnements illicites, sur la chaussée, les trottoirs et surtout sur les passages piétons, bien trop souvent occupés par des automobilistes délinquants.

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    Les points récurrents de stationnement illicite dans la Goutte d'Or

    Les week-ends, la situation est encore pire, les automobilistes, clients des magasins de gros de Château Rouge pour l'essentiel, cherchent à se garer coûte que coûte. Et toutes les options pour se garer sont envisagées, sur les passages piétons évidemment, mais aussi sur les trottoirs, devant les sorties de garages et sur les pistes cyclables, même sur les places de stationnement réservées aux services de police ! Pour les piétons, la situation est invivable, et ne parlons pas des plus fragiles, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, parents avec poussette...

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    La piste cyclable rue d'Oran disparue sous le stationnement illégal

      

    Une desserte du commissariat mal pensée

    La rue de la Goutte d'Or accueille un commissariat de la police judiciaire, il ne s'agit donc pas d'un commissariat de quartier. De nombreux prévenus sont amenés ici, de jour comme de nuit, pour y être entendus et éventuellement placés en garde à vue. Le temps de ces procédures étant compté, pour les services de police il convient d'acheminer les prévenus le plus rapidement possible au commissariat.

    Mais les trajets à emprunter pour les véhicules de police pour rejoindre ce commissariat depuis les grands axes, notamment depuis le boulevard Barbès, ne sont pas simples. De fait, de nombreux véhicules de police traversent les petites rues de la Goutte d'Or à vive allure. Rue Polonceau, où à certains endroits les trottoirs font moins d'un mètre de largeur, la circulation des piétons y est d'autant plus difficile.

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    Trajet des véhicules de police du boulevard Barbès jusqu'au commissariat rue de la Goutte d'Or

    Il est évident que ce commissariat doit être accessible aux véhicules de police, mais les trajectoires actuelles ne sont satisfaisantes, ni pour les riverains, ni pour les policiers obligés à des contournements inutiles.

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    Stationnement d'un véhicule de police sur le passage piéton, pour une urgence viennoiseries, au croisement des rues de Chartes et de la Charbonnière

    Repenser le plan de circulation dans le secteur serait une bonne occasion de prévoir des accès plus directs pour les véhicules de police, certaines petites rues proches du commissariat, comme la rue des Islettes ou la rue Caplat pourraient même leur être réservées. Ainsi, non seulement les policiers verraient leurs trajets simplifiés, mais le quartier y trouverait, en plus, une remarquable tranquillité.

     

    Paris respire... pas vraiment

    La mise en place d'une zone "Paris respire" sur le secteur Château Rouge est une bonne nouvelle pour le quartier... sur le papier. Dans la réalité, le secteur choisi est  trop restreint, et il a des répercussions très négatives en terme de circulation et de stationnement sur les rues qui l'entourent, en premier lieu sur les rues Doudeauville, Léon et Myrha, mais également sur les rues Affre, Ernestine, d'Oran, Stephenson, Cavé, Richomme et Marcadet.

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    La rue Léon ne respire plus les jours de "Paris respire"

    Sans compter que l'interdiction de circuler est très peu respectée, beaucoup de véhicules - encouragés par certains commerçants - y pénètrent en marche arrière, et depuis peu des commerçants se font livrer le samedi après-midi en pleine zone "Paris respire". En effet, les agents de sécurité chargés de faire respecter l'interdiction laissent passer les camions de livraison. Lorsque nous les avons interrogé sur ces agissements, il nous a été répondu qu'ils avaient pour consigne de laisser passer les véhicules de livraison ! Rappelons que l'opération "Paris respire" a été précisément mise en place pour empêcher ces livraisons anarchiques.

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    Livraisons rue des Poissonniers en pleine opération "Paris respire", samedi 22 décembre 2018

    À notre sens, il conviendrait d'élargir ce secteur, d'y inclure les rues Myrha, Léon et Laghouat notamment. Il va sans dire qu'il est impératif de mieux faire respecter l'interdiction d'y circuler, avec une présence visible de la DPSP. Il faudrait aussi mieux communiquer sur l'existence de cette opération, en particulier avec, en amont, des panneaux à destination des automobilistes, pour éviter qu'ils ne viennent s'engouffrer dans le secteur et errer dans les ruelles de la Goutte d'Or. Et pourquoi pas songer à prolonger l'opération au dimanche ?

     

    Une rue-jardin-bagnoles ?

    En 2017, nous avons proposé le projet de la rue-jardin Richomme au Budget participatif. L'idée d'une piétonisation de la rue et de sa végétalisation avait alors été très bien accueillie par les habitants et a emporté leurs suffrages. Nous nous réjouissions d'un projet qui allait offrir un peu d'espace piéton pour les enfants en particulier. En effet, des centaines d'enfants et de parents empruntent quoti

  • Organisez votre Nuit Blanche !

    L'édition 2014 de la Nuit Blanche se déroulera la nuit de ce prochain samedi 4 octobre.

    Cette année, pour cette Nuit Blanche, le directeur artistique de l'édition 2014, José-Manuel Gonçalvès (par ailleurs directeur du Centquatre) et la Mairie de Paris ont décidé d'offrir aux Parisiens un itinéraire de "Grande Randonnée Artistique" (dénommé «G.R.A.» par les "initiés"), qui se limite essentiellement — et malheureusement pour nous — à la Rive Gauche de Paris, avec une petite incursion sur la Rive Droite mais uniquement aux abords de l'Hôtel de Ville.

    Nous vous proposons donc de découvrir les parcours dans les 9e et 18e, complémentaires, qui ne font donc pas partie de l'itinéraire "officiel" de la Nuit Blanche 2014 : des itinéraires que nous labelliserons «OFF».

    Et le 10e, demanderez-vous ? Nous avons questionné la mairie du 10e : il semble bien qu'il n'y ait pas de programme «OFF» dans cet arrondissement.

    Si vous souhaitez vous aventurer sur l'autre berge de la Seine, nous vous donnons également les clés du programme officiel de cette "Grande Randonnée Artistique" de la Nuit Blanche 2014, avec quelques informations pratiques.

    Dans un proche avenir, nous espérons vivement que l'édition 2015 de la Nuit Blanche intègre et, pourquoi pas, mette en exergue la Promenade Urbaine entre Barbès et Stalingrad dans son parcours.

    Découvrons donc ce qui nous attend, côté «OFF» dans nos quartiers, mais aussi côté «IN» (dans le cadre de la «G.R.A.» proposée au titre de cette Nuit Blanche 2014!)...

      

    La Nuit Blanche «OFF» dans le 9e : créations dans la cour de la mairie et dans l'Hôtel Drouot

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    Dans le 9e, vous pourrez découvrir deux événements «OFF»D'une part, l'artiste Olivier Kosovsky habitant le 9e, proposera une Nuit Végétale dans la cour de la mairie de 19h30 à minuit. On nous annonce une oeuvre florale, poétique et vivante :

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    D'autre part, de 19h à 2h (et jusqu'à 4h en façade), vous pourrez vous rendre à l'Hôtel Drouot qui accueillera une oeuvre du vidéaste contemporain français Ange Leccia.    

    Des informations sont également disponibles sur le site de la Mairie du 9e.

     

    La Nuit Blanche «OFF» dans le 18e : parcours artistique dans différents quartiers

    Le 18e aura son propre parcours artistique «OFF», complémentaire de la Nuit Blanche "officielle" à travers certains quartiers de l'arrondissement (en cliquant ici : voici un bref aperçu des quartiers concernés).

    Vous pouvez retrouver les informations détaillées de ces installations en cliquant sur l'affiche ci-dessous : 

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    Cliquez sur l'affiche pour le parcours « OFF » dans le 18e

     

    Vous pourrez notamment découvrir l'installation sonore et lumineuse de l'oeuvre participative "Cocoon" de l'artiste américaine Kate Browne dans le square Léon à la Goutte d'Or : 

    paris,9e,18e,nuit-blanche,art-contemporain

     

    Des informations sont également disponibles sur le site de la Mairie du 18e.

    Et si votre curiosité n'est toujours pas rassasiée par ces nombreuses créations, vous pourrez rejoindre l'itinéraire officiel proposé dans le cadre de la Nuit Blanche 2014. 

     

    Pour en savoir plus sur le parcours "officiel" et la «G.R.A.» de la Nuit Blanche 2014

    Dans le cadre de la Nuit Blanche 2014, l'itinéraire de "Grande Randonnée Artistique", axé sur la Rive Gauche, vous mènera de l'Hôtel de Ville au Panthéon, de Montparnasse à l'Hôpital Necker, de la Gare d'Austerlitz à l'ancienne Gare Masséna, du Parc Georges-Brassens au Parc André-Citroën en passant par la petite Ceinture.

    La Nuit Blanche 2014 a son propre site et également ses applications mobiles pour vous aider à vous orienter dans cette «G.R.A.».

    Retenons qu'une quinzaine de projets artistiques sera visible au-delà de la Nuit Blanche du samedi 4 octobre, et demeurera donc de manière pérenne dans l'espace public, dans le cadre d'une collaboration avec la FIAC, des galeries et d'autres institutions (comme l'Hôpital Necker-Enfants malades).

    Si vous souhaitez voir la carte du circuit "officiel", cliquez sur l'affiche ci-dessous :  

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    Cliquez sur l'affiche pour le parcours officiel de la « G.R.A. »

     

    Pour mieux apprécier la logique des différents points de vue artistiques et des oeuvres qui vont émailler la grande randonnée, nous vous proposons d'écouter José-Manuel Gonçalvès, le directeur artistique de la Nuit Blanche 2014, donner des explications dans cette vidéo :


     

    Information pratique : pour vous déplacer lors de la Nuit Blanche 2014  

    paris,9e,18e,nuit-blanche,art-contemporainLa Ville et la RATP mettent en place un dispositif de transport spécifique, à la fin du service habituel, pour desservir les lieux «G.R.A.» de la Nuit Blanche 2014, sur les lignes 4 et 14 du métro, la ligne de tramway T3a et le réseau Noctilien.

     

    Cliquez sur le visuel ci-dessus pour accéder au détail de ces informations.

     

     

  • De Rungis à Barbès, des produits de qualité ?

    Nous nous étions inquiétés à plusieurs reprises de la qualité des produits qui parfois étaient livrés nuitamment, mais pas seulement, et vendus sur les étals des marchands du boulevard de La Chapelle. Si vous vous approvisionnez en fruits et légumes, vous savez certainement que la plus grande vigilance est de rigueur au moment du choix, car tout n’est pas de la première fraîcheur. Certains diront que c’est un peu le revers de la médaille d’un marché qui propose des prix très intéressants, peut-être les plus bas de Paris. Malgré tout, nous insistons : la vigilance est de mise. 
     
    Nous avons croisé au cours de l’hiver plusieurs fois, du côté pile des étals, des palettes présentant des légumes moisis ou pourris, des fruits avariés, impropres à la consommation, et dont un tri même soigné avait du mal à leur donner un regain de fraîcheur. Ne pouvant nous adresser directement aux marchands en cause pour leur en faire la remarque sans recevoir une salve de mots doux, à tendance ostensiblement sexistes — nous avons tenté le coup une fois — , il nous restait à signaler cette qualité bien en-deça de ce que préconise la Mairie de Paris dans sa communication. Nous l’avons fait auprès de l’adjointe chargée du commerce, Olivia Polski.
     
    Lors d’une rencontre au cabinet d’Olivia Polski en février, nous avions expliqué que les quantités importantes de produits impropres à la vente venaient grossir les rebus, et a fortiori les quantités à collecter par les bennes de la DPE chargée du nettoyage d’après-marché. Notre idée est que certaines ventes à Rungis (ou ailleurs, mais où ?) sont faites un peu au-delà du raisonnable, peut-être à vil prix, une opportunité de s’en défaire sans surcoût pour le grossiste, et que les livraisons nocturnes que nous avions constatées, notamment avec des palettes comprenant des produits invendables, n’étaient pas étrangères à ce processus. Nous n’avons pas d’autres preuves que nos observations, mais la lettre du PDG de Rungis, qui répond à Olivia Polski, suite à notre signalement, ne nous convainc pas totalement de l’absurdité de notre hypothèse. 
     
    Que dit-il ? Que les produits vendus à Rungis bénéficient « d’un contrôle sanitaire qui relève des services de l’Etat et que ceux-ci contrôlent le risque pour la santé publique et pas l’état de maturité des produits » . Il ajoute — ce qui nous laisse penser que nous n’avons pas tout à fait tort — qu' « il est utile d’indiquer que, lorsque des produits sont à un stade de maturité trop avancé, pour ceux qui sont jugés consommables mais non commercialisables, ils peuvent être triés puis reconditionnés par des jeunes remis à l’emploi, pour être ensuite livrés aux épiceries solidaires, en bénéficiant des aides de l’Etat octroyées à l’association ANDES. » 
     
    Ce système est louable, il entre dans le cadre des efforts entrepris pour réduire le gaspillage. Mais le marché alimentaire de Barbès entre-t-il, lui, dans ce cadre ? Avons-nous à faire à des épiceries solidaires ? Cela ne semble pas le cas. Certes, ce sont des jeunes qui trient les fruits et les légumes à l'arrière des stands — encore que parfois nous y ayons vu aussi des vieilles personnes — mais les chiffres d'affaire réalisés ici, à notre connaissance, ne sont pas acheminés vers l'économie solidaire. Si cela est le cas, il faudrait le faire savoir... Et pour revenir au gaspillage, il est visible sur place, car tous les produits non consommables finissent en grand nombre dans le compacteur, alors qu'ils devraient être collectés dans les bacs à couvercle bleu dirigés en fin de marché vers la benne bio. Dans le compacteur, ou dans la benne, ce sont des tonnes de produits non consommables qui ne devraient jamais arriver jusqu'au marché. Le coût de leur destruction est imputé à la Ville, donc aux contribuables, injustement. 
     

    benne bio de Barbès soft.jpg

    De ce signalement et de nos efforts pour aller de l'avant, pour améliorer à la fois la qualité de l'offre sur le marché et l'allure générale de ce même marché, nous tirons une conclusion, c'est qu'il est bien difficile d'obtenir une information fiable et de faire bouger une situation bien enracinée. Quand nous avons appris que les travaux de la RATP sur son viaduc nécessiteraient le déplacement temporaire du marché, nous avons jubilé, oui, jubilé, et quelques élus avec nous, qui aujourd'hui ne s'en vanteraient pas.... C'était une opportunité de remettre de l'ordre et de la réglementation dans l'organisation même du marché. Certains diront que le délégataire de la Ville, le gestionnaire du marché, la Société Dadoun, fait ce qu'il peut dans un contexte complexe. Certes. Mais d'autres marchés, populaires eux-aussi, sont plus plaisants. 

    Pour information, la mission du gestionnaire est la suivante, selon le site de paris.fr : "Les gestionnaires - sociétés privées ou Bureau du Commerce Non Sédentaire de la Mairie de Paris - ont pour mission d'assurer l'exploitation, le fonctionnement et l'organisation des marchés découverts. Ils perçoivent les droits de place auprès des commerçants, selon des tarifs établis par une délibération en Conseil de Paris. Ils prennent à leur charge les installations de matériel, de type bâches, mis à la disposition des commerçants ainsi que les dépenses de fonctionnement de type électricité et consommation d'eau. Ils n'ont pas en charge le nettoiement, mais versent une contribution à la Ville pour la collecte des déchets issus des marchés." 

    Nous pensons néanmoins que le marché de Barbès s'est amélioré à la marge, notamment au niveau de l'occupation du trottoir par les camions des marchands le long de l'hôpital grâce à l'action soutenue de la Police (dans le cadre de l'opération Barbès Respire). Mais qu'en sera-t-il si cette action musclée, qui est allée jusqu'à l'enlèvement de certains camions, si elle faiblit un jour ? Notons aussi que la piste cyclable est redevenue "cyclable" ! C'est le nombre de marchands qui pose problème. C'est le trop grand nombre de camions relativement au nombre de stationnements dont ils disposent qui est LE problème. Nous dénonçons notamment l'extension du marché vers le carrefour de Tombouctou où les marchands volants ont un statut de permanents ou d'abonnés réguliers. Qu'avons-nous besoin dans notre quartier de marchands de textile, quand les plus grands soldeurs de Paris sont déjà là. 

    le marché de Barbès par Stéphane Ricout.jpg

    Nous sommes déçus que les politiques aient baissé les armes devant .... devant qui ? les commerçants eux-mêmes ? le gestionnaire ? l'association des marchands ?  ou une situation dégradée, complexe, tordue, dont ils ne voient pas d'issue proche et simple. Déçus, parce que sans amélioration du marché, il n y aura pas de promenade urbaine agréable, apaisée, propre.  

     

  • Rencontre avec la nouvelle Directrice de l'hôpital Lariboisière

    Nous avons pris l'habitude de rencontrer assez régulièrement la Direction de l'hôpital Lariboisière, hôpital qui est un acteur majeur dans notre quartier.

    Voilà bientôt bientôt 18 mois (voir notre article du 24 avril 2014) que nous n'avions pas eu l'opportunité d'aller échanger avec les responsables de l'hôpital et deux très bonnes raisons nous en ont donné l'occasion : l'arrivée de la nouvelle Directrice et l'évolution du projet de rénovation de l'hôpital.

    L'accueil est toujours chaleureux et la disponibilité totale. Notre entretien se déroule en présence de Marcel Grau, le Secrétaire général de l'hôpital, une vieille connaissance d'Action Barbès.

    La nouvelle directrice

    Une maîtrise de Droit public et un diplôme de l'Ecole des hautes études en santé publique en poche, Bénédicte Isabey, la nouvelle directrice de l'hôpital, commence sa carrière en 1994 à l'hôpital Boucicaut aujourd'hui intégré dans l'hôpital Georges-Pompidou en tant que directrice adjointe....

    ... En 1997, elle rejoint l'hôpital Necker comme directrice de stratégie, en charge du projet de rénovation et du personnel médical. A ce titre, elle dirige la réhabilitation de l'hôpital Laënnec, expérience qui devrait grandement lui servir pour le projet de renouveau de Lariboisière. Directrice des ressources humaines à Saint-Louis en 2004, intégrant le ministère de la Santé en 2007 pour s'occuper de la pré-hospitalisation des malades et des urgences, en charge du pilotage de la transformation de l'AP-HP en 2009 afin d'améliorer les performances des hôpitaux, elle arrive donc à Lariboisière en cette fin de 2016. C'est une experte avec toute une carrière aux multiples facettes uniquement consacrée à la santé qui arrive à Lariboisière.

    Où en est le projet de rénovation de l'hôpital ?

    Nous vous avions déjà précisé quels étaient les objectifs de cette rénovation dans le précédent article d'avril 2014. C'est donc plus sur l'évolution du projet que notre entretien a porté.

    L'architecte du nouveau projet est désigné. Son nom reste encore confidentiel pour des raisons administratives (on a affaire à la lourde procédure des marchés publics) mais l'AP-HP ne devrait pas tarder à communiquer sur le sujet en dévoilant le projet. Nous comprenons qu'un film a été préparé pour l'occasion. Des panneaux de présentation devraient aussi apparaitre autour de l'hôpital pour expliquer le projet. Bénédicte Isabey insiste sur le souci d'intégration urbaine du projet. En effet, ce dernier aura un impact certain dans le quartier, surtout si l'on considère celui de rénovation de la gare du Nord programmé par la SNCF et  celui de promenade urbaine sous le viaduc du métro.

    A dire vrai, le projet semble beaucoup plaire à la nouvelle Directrice sur bien des aspects : celui, nommons le "technique", car l'hôpital disposera des meilleures installations possibles avec notamment 15 blocs opératoires, même si environ 20% des lits de l'hôpital actuel disparaitront, la priorité ici comme ailleurs pour l'AP-HP étant la médecine ambulatoire (en clair le séjour le plus court possible à l'hôpital pour le malade) mais aussi celui de l'intégration dans la ville avec une allée traversante du Nord au Sud qui devrait être du meilleur effet si on en juge à ce qu'elle a bien voulu nous dire. Attendons de voir les images (toujours très léchées) des architectes.

    La première phase qui devrait commencer début 2018 consistera en la démolition et la reconstruction du bâtiment à l'angle des rues de Maubeuge et Ambroise-Paré. Celui-ci devrait être prêt début 2019 et chose très nouvelle, le nouveau bâtiment accueillera un restaurant au rez-de-chaussée dans le cadre d'une concession que l'AP-HP cèdera à un restaurateur.

    Les travaux dans la partie Nord-Est de l'hôpital (angle boulevard de La Chapelle rue de Maubeuge) devraient commencer fin 2019 pour se terminer fin 2021 avec installation des Services au cours de 2022. Ce sera la seconde phase.

    Enfin, au terme de ces deux premières phases, les "peignes" de la partie Ouest seront réhabilités pour y installer des activités de recherche sous l'égide de l'Inserm.

    La Directrice confirme la vente de la partie Ouest de l'hôpital longeant la rue Guy Patin pour 2024 probablement.

    Le montant de cette rénovation se monte à 300 millions d'€, hors installation des bâtiments dédiés à la recherche et gérés par l'Inserm.

    Le plan masse ci-après, nous donne une idée des différentes phases.

    paris,lariboisière,aphp

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

    En orange et rouge, les bâtiments qui seront démolis pour laisser place à de nouveaux pavillons, à l'exception du bâtiment Claude Galien qui sera rénové.

    En bleu et jaune les bâtiments ("peignes") conservés et rénovés : en bleu l'hôpital, en jaune les bâtiments recherche.

    En violet à gauche, la partie qui sera vendue.

    A noter que l'entrée principale sera côté boulevard de La Chapelle et les urgences rue de Maubeuge.

    Pour illustrer cela, nous avons pris quelques photos de l'état actuel de l'hôpital, là où les bâtiments devraient disparaitre.

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    Pavillon Victor Morax angle Ambroise Paré / Maubeuge qui sera reconstruit

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    Possible emplacement de la traversée Nord-Sud

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    Pavillon Claude Galien à gauche qui sera conservé et au fond vieux bâtiments démolis

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    Bâtiments le long du boulevard de La Chapelle qui seront démolis

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    Bâtiments rue Guy Patin sur la parcelle Ouest qui sera vendue