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  • Le printemps des commerces

    Nous avions remarqué depuis quelques années combien le haut de la rue de Rochechouart avait changé de physionomie. Une animation nouvelle y règne, particulièrement en soirée, et occupe largement les trottoirs. Ce ne sont pas moins d’une demi-douzaine de restaurants ou cafés qui s’y sont installés, entre la rue Pétrelle et l’avenue Trudaine.

    Disparue la quincaillerie Amaria, le concessionnaire Peugeot, la miroiterie en face, et juste avant l’école maternelle le petit cours des halles, remplacé par un fleuriste assez éphémère, puis un réparateur de scooters, et bientôt…. allez savoir ! Le restaurant italien Fagio s’est étendu avec succès à la place de la supérette. Quels seront les prochains ? Que deviendra la boutique du photographe Desallais ? Déjà on ne se souvient plus trop de ce qui a occupé l’espace de la Cave à bières….

    Le faubourg Poissonnière, quant à lui, avait connu ses propres transformations, d’un autre genre. Au cours de la décennie passée ce sont des commerces de vêtements de cérémonie qui ont colonisé le quartier, d’abord le boulevard de Magenta puis le haut du faubourg. Avec une tentative d’en enrayer le cours par la Ville en créant les opérations Vital Quartier (un petit florilège de nos articles sur le sujet par ici). Mais depuis deux ans, des commerces de bouche résistent ou même se créent. Par exemple la boulangerie d'Aurélie Ribay dont nous avions salué l’arrivée (voir notre article du 5 septembre 2018). Mais aussi la boutique de bagles et de jus de fruit, à côté de la boucherie de M. David, successeur de M. Leboine. D’autres ont moins de réussite, et ne tardent pas à fermer, tels les remplaçants de Monsieur Schnellbaum qui, pendant plus de dix ans, a offert ses services funéraires au 169. Ainsi en va-t-il du commerce dans Paris. Ça bouge ! N'oublions pas Ferdinand, le fromager du 42 rue de Dunkerque, qui attire une clientèle de connaisseurs.commerce,9e,10e

    En ce printemps, on ne peut passer à côté de l’ouverture de la brasserie Bellanger (140 rue du Faubourg Poissonnière), il y a seulement quelques semaines. Notre regard observateur avait déjà repéré l’importance des travaux en façade, alors que dans le passé, seuls les stores et le nom du café changeaient, tout en restant, plus ou moins, dans leur jus. Pêle-mêle on avait connu la Brasserie des artistes, le Paris Nord, le Paris Juste, d’autres peut-être.

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    L’arrivée de la Brasserie Bellanger n’est pas passée inaperçue dans le petit monde des médias en ligne qui réagissent à ces événements. Ainsi la création de Charly et Victor (ouverte le 26 avril dernier et menu ici) a été commentée dans LesRestos.com, doitinparis.com, newtable.com, timeout.fr, cequepensentleshommes.fr, Sortir à Paris, Le Figaro très brièvement et L'Express en dévoilant une inspiration probable trouvée dans le modèle Big Mamma, les signalent aussi.

    L’investissement est important, la volonté de surfer sur la vague de la qualité alimentaire et des circuits courts est indéniable, sans doute aussi le business plan table-t-il davantage sur une rentabilité due au nombre plus qu'à la marge. Ajoutez à cela une bonne dose de communication efficace. On peut donc compter sur des prix abordables pour le client du quartier ou l’usager des gares. Au vu de l’accueil sur la toile, notre conseil est : n’hésitez pas, allez-y, testez... car, comme vous le savez, c’est le seul moyen d’avoir un avis.

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  • Retour sur la victoire judiciaire de La Vie Dejean

    Le 9 novembre dernier, le Conseil d'État a rendu son arrêt sur la fameuse affaire qui opposait l'association de riverains du quartier Château Rouge, La Vie Dejean, face à la ville de Paris et à l'État par le biais de la préfecture. La condamnation de la ville et de la préfecture est donc confirmée définitivement, les arrêts du Conseil d'État n'étant pas contestables.

    La justice reconnait ainsi les carences de la ville quant aux moyens mis en oeuvre pour la propreté et la tranquillité du quartier de Château Rouge et de la rue Dejean en particulier. Même s'il n'est question "que" de propreté et de tranquillité publique, l'affaire n'est pas mince, car elle établit une jurisprudence en la matière.  la vie dejean,chateau rouge,conseil d'etat,justice,proces,commerce,proprete

    Angle des rues Poulet et des Poissonniers, septembre 2018

     

    Petit retour sur l'historique du litige.

    Las de voir la vie dans leur quartier se détériorer, des habitants du secteur Dejean de Château Rouge s'associent pour faire valoir leur droit à vivre dans la tranquillité et la salubrité dues à tous, La vie Dejean est née. Leur combat prend un aspect judiciaire en mars 2014, quand avec l’aide de deux avocats l'association La Vie Dejean dépose un recours administratif préalable auprès de la préfecture et de la mairie de Paris, avant de porter ensuite l'affaire devant le tribunal administratif de Paris.

    Le 24 mai 2016, le Tribunal administratif de Paris rend un jugement en faveur de La Vie Dejean, reconnaissant l’existence d’une "double carence fautive", la première par le Maire de Paris et le Préfet de police en matière de sécurité, et la seconde par le Maire de Paris en matière de maintien de la salubrité publique dans le quartier de la rue Dejean. C'était déjà là une victoire historique, établissant un précédent en la matière.

    La Ville et la Préfecture font appel de ce premier jugement auprès de la Cour administrative d’appel de Paris, car estimant qu'elles ont une obligation de moyens et non de résultats, pour parler vite. Mais finalement, la Cour d'appel tranche en faveur de La Vie Dejean, le 18 avril 2017.

    Ne voulant toujours pas admettre cette condamnation, la Ville et la Préfecture vont utiliser leur ultime recours en portant l'affaire devant le Conseil d'État. Une fois n'est pas coutume, le Conseil d'État a rendu sa décision relativement rapidement dans cette affaire. Et cette décision est donc une condamnation définitive de la Ville de Paris et de la Préfecture. Vous pouvez lire le communiqué de presse de La vie Dejean suite à cette décision par ici.

     

    Et maintenant ?

    Il faut saluer la ténacité et la persévérance des membres de La Vie Dejean. Car pour soutenir une telle initiative, il faut de l'énergie, beaucoup de patience, mais aussi de l'argent. Il faut rappeler que les membres de l'association ont consacré des moyens humains mais aussi financiers à cette affaire. Il a fallu à l'association des fonds conséquents pour régler les frais de justice et d'avocats en particulier. Même si ici l'issue est heureuse, il ne faut pas oublier que le recours à la justice est processus long - redisons que les quatre ans du processus décrit ici sont un temps exceptionnellement court - et souvent couteux. Ces paramètres sont à prendre en compte avant de se lancer dans pareille aventure. Malgré ces obstacles, la Vie Dejean l'a fait, et avec succès, bravo à eux.

    Côté Château Rouge, depuis 2014, et l'action de La Vie Dejean n'y est sans doute pas pour rien, la situation s'est un peu améliorée sur le secteur, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de la propreté, notamment depuis l'instauration de la ZSP élargie et la création d'une brigade dédiée aux ventes à la sauvette, ainsi que la mise en place du plan "Tous mobilisés". Et l'on a pu constater que la Ville et la Préfecture travaillaient à présent en meilleure coordination. Mais la tâche est encore conséquente et les problèmes nombreux, et si la Ville et la Préfecture ont commencé à renforcer les moyens alloués pour améliorer la situation, il faut impérativement que cet effort soit continu et soutenu, qu'il s'inscrive dans la durée. Au mois d'août dernier, on a eu la confirmation de la nécessité d'un effort continu. En effet, après une amélioration ressentie depuis plusieurs mois, une baisse de vigilance des autorités pendant les vacances a entrainé un nette dégradation de la situation, que ce soit avec les ventes à la sauvette ou pour la propreté, et bien au-delà du secteur de Château Rouge.

    C'est seulement en agissant au quotidien, et sans relâche, que les choses peuvent évoluer dans le bon sens. Et quand un quartier rencontre des problèmes exceptionnels, les moyens pour les résoudre doivent l'être aussi. Il est bien triste qu'il faille un procès pour que cela soit entendu.

  • Votez pour votre produit « Fabriqué à Paris » préféré

    Lancée le 19 novembre dernier, la 2e édition du label « Fabriqué à Paris » met en lumière les fabrications parisiennes. Pour cette deuxième édition, 270 entrepreneurs et créateurs fabriquant à Paris ont été sélectionnés au titre de la promotion 2018.

    Un jury composé d’Olivia Polski, adjointe à la Maire chargée du commerce et de l’artisanat, de Frédéric Hocquard, adjoint à la Maire de Paris chargé de diversité de l’économie culturelle, de Nicolas Bonnet-Oulaldj, conseiller de Paris et de personnalités qualifiées (Chambre du Commerce, Chambre des Métiers et d’Artisanat, Meilleurs Ouvriers de France…) a sélectionné les lauréats parmi les 282 candidatures reçues pour cette deuxième édition. Ce jury a d'ores et déjà récompensé 15 artisans. Parmi ceux-là, nos quartiers sont bien représentés avec, par exemple, le sac « Le Sologne » signé par Luc Dognin, installé 4, rue des Gardes (18e) qui est premier dans la catégorie Mode et accessoires, ou encore « Le Silo à bio-déchets » créé par Compost Urbain, une entreprise installée 12, rue Doudeauville (18e) qui se classe troisième dans la catégorie Produits manufacturésL’artisan classé en tête de chacune des catégories est récompensé d’un prix de 2.000 euros, le deuxième de 1.000 euros et le troisième de 500 euro.

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    « Le Silo à bio-déchets » 

    Mais si le jury a déjà fait son choix, les Parisiens ont jusqu'au 28 novembre pour choisir leur coup de coeur parmi les 270 produits "Fabriqués à Paris". Vous pouvez voter pour votre produit préféré sur le site www.idee.paris.frLe gagnant de ce vote sera lui aussi récompensé d’un prix de 2.000 euros. Une cérémonie de remise de prix, présidée par la Maire de Paris, se tiendra à l’Hôtel de Ville lundi 3 décembre, en présence de l’ensemble des lauréats.

  • Des nouveautés dans le commerce du haut 9e

    Nous avons dans ce blog aussi nos « marronniers » ! Un regard sur les commerces qui changent dans nos rues en est un, qui permet de voir le temps qui passe et dans quel sens évolue l'activité commerciale. Le dernier pour Rochechouart datait de décembre 2017. Amusez-vous, un jour de pluie, à chercher les articles commerce via notre moteur de recherche dans la marge de gauche. Vous serez surpris de constater tous les changements. Vous y découvrirez aussi les dispositifs mis en place par la Ville pour tenter de maitriser la mono activité et la vacance commerciale en rachetant, quand cela est possible, des locaux mis à la vente en pied d'immeuble. Ce sont les opérations "Vital'quartier" menées par la Sémaest. Le blog tirait un bilan déjà le 20 janvier 2012.

    On ne regrettera pas vraiment l'enseigne de la supérette au 72 rue de Rochechouart, qui nous avait franchement déplu il y a quelques années. Gros lettrage, couleurs criardes. Puis elle s'était un peu améliorée à l'occasion d'un changement de gérant. On s'habitue à tout... Cet été, Super Market remplacé par Sitis Market a disparu.

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     D'une supérette à l'autre.
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    Et on saluera le dynamisme du restaurant italien qui l'a cannibalisé. Et oui ! D'un passage étroit donnant sur une petite cour à l'arrière du bâtiment, la salle de la pizzeria Faggio a quasiment triplé. Les affaires sont bonnes. En revanche, les commentaires sur les réseaux sociaux, laissent entendre que la qualité aurait baissé en quelque trois ans. Le bureau d'Action Barbès qui s'y est retrouvé à la rentrée, a apprécié ses pizzas. 

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    Faggio de nuit

    Sur le trottoir, en face, on notera avec curiosité les transformations du 75. Un local qui change de destination assez souvent. Il est passé d'une épicerie à une agence immobilière, puis un salon de massage pour devenir un restaurant Osteria. Tout cela en moins d'une décennie. En résumé, les commerçants ne font sans doute pas vraiment fortune, mais le local est attractif, il ne reste pas vide !

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    Au 71 la librairie spécialisée en bandes dessinées a baissé son rideau, le bail est à céder. Au 73, l'immeuble du garage ex-Peugeot, le dépôt vente de Mamie dort depuis un certain temps aussi. Verra-t-on ici ou là un nouveau restaurant ? Il semble que cette activité prenne le pas sur les autres commerces depuis quelques années. Y compris avec L'Epuisette qui a remplacé les bureaux de Peugeot dans ce même immeuble. Peut-être les seuls à dégager des marges alléchantes.

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    Traversons l'avenue Trudaine et ses platanes dorés, pour observer deux changements. A gauche, un restaurant dans lequel le conseil d'administration avait dîné plusieurs fois : Le Zaganin, au 81 rue de Rochechouart. Disparu au cours de l'été, et remplacé par Avis de tempête, ADT pour les intimes). Nous n'avons pas encore eu le temps de tester la carte et le cadre. A priori, ambiance jeune, des animations, de l'actualité sportive et des menus qui n'oublient pas les huîtres et les produits de la mer. Peut-être une bonne adresse pour anticiper les fêtes de fin d'année.

    Sur le trottoir des numéros pairs, au 90, un local a fini par faire l'objet d'un miracle. Après tant d'années, on ne croyait plus voir un jour une vie quelconque derrière la vitrine. Nous avions même obtenu auprès de l'adjoint au logement les raisons de ce long abandon : un imbroglio juridique. Pour l'instant nous nous réjouissons de sa reconversion, sans en savoir davantage. A suivre.

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    Et quand vous le pouvez, pensez à faire vos courses dans les commerces de quartier si vous tenez à les conserver en forme. Il sera trop tard quand les enseignes de grandes distributions auront gagné la partie. C'est déjà le cas dans nombre de villes moyennes.

     

  • Une fête des marchés bien discrète à Barbès

    Retour sur quelques jours qui devaient être festifs un peu partout dans Paris.

    La communication de la ville de Paris a surfé sur la Fête des marchés qui se tenait du 30 mai jusqu'au week-end des 2 et 3 juin. Depuis quelques années, en effet, la Ville s’attache à relancer la fréquentation des marchés, dont on constatait un certain assoupissement. Ces jours-là, elle participe financièrement à l’animation sur les marchés qu’elle confie à ses délégataires. De quoi s’agit-il ? Une animation avec des moments conviviaux, des ateliers récup’, des concours du plus bel étalage, des paniers de fruits et légumes à gagner, etc. Il n’est qu’à aller faire un tour sur le compte Twitter de notre gestionnaire local, le groupe Dadoun, pour voir un album photo de cet événement sur d’autres marchés. 

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    La mairie a même fait imprimer, en grand nombre,  des sacs en toile que les marchands ont mission de distribuer à leur clientèle. D’après nos informations, chaque commerçant reçoit un carton. Un agent du groupe Dadoun coordonne les animations. 
    Sur la photo ci-dessous, ne vous trompez pas. Si vous voyez un viaduc, sachez que c’est celui du boulevard de Grenelle et la cliente au large sourire qui montre le caddie isotherme qu’elle vient de recevoir est sur le marché de Grenelle (69 étals entre la rue de Lourmel et la rue du Commerce 15e). 

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  • Une fromagerie dans la Goutte d'Or

    Le 15 décembre dernier, une nouvelle fromagerie, la Laiterie de Paris, a ouvert ses portes dans la Goutte d'Or, au 74 rue des Poissonniers. Mais cette fromagerie créée par Pierre Coulon n'est pas une fromagerie comme les autres. D'abord par la démarche de crowfounding (investissement participatif) pour assurer son financement, ensuite et surtout, parce que dans cette fromagerie on fabrique fromages et yaourts. En effet, Pierre Coulon fabrique, affine et vend des fromages de vache, chèvre et brebis sur place à partir de lait bio venu de fermes de Normandie, de Bretagne et du Sud-Ouest. On remarquera le Myrha affiné avec la bière éponyme produite par la brasserie de la Goutte d'Or.

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    La grande attente dans le quartier qui s'est exprimée à l'annonce de la venue de la Laiterie de Paris s'est confirmée depuis son ouverture, la clientèle se bousculant dans la petite boutique-atelier de la rue des Poissonniers. L'implantation de cette fromagerie au pied d'un immeuble d'un bailleur social avec l'aide de la mairie du 18e nous montre qu'avec un peu de volonté politique, il est possible d'assurer un peu de diversification dans l'offre commerciale.

    Souhaitons bon vent et longue vie à la Laiterie de Paris !

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    (photo La Laiterie de Paris)

     

    La Laiterie de Paris, 74 rue des Poissonniers (ouvert de 16h à 20h du mardi au vendredi et de 10h à 13h et de 15h30 à 20h le samedi), métro : Marcadet-Poissonniers.

  • Un commerce fermait au 88, rue de Rochechouart

    Any Boutique, une boutique de prêt-à-porter et accessoires (!) un peu désuète, il faut bien le dire, mais qui avait sa clientèle fidèle depuis des lustres dans le haut de la rue de Rochechouart. Depuis quelques semaines, une affichette proclamait que les derniers articles vous seraient cédés à moitié prix, et que la boutique était à vendre. Voilà, c'est dit, "on ferme boutique" ! 

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    Le tronçon de la rue de Rochechouart entre la rue du Delta et le boulevard n'est pas au plus haut de sa forme, au niveau des commerces. La pharmacie à l'angle a fermé, avant l'été de mémoire, les deux locaux de l'immeuble au 90, chez Camille, un bar assez pittoresque du temps de sa splendeur (petite visite sur le blog de Paris-Bise-Art s'impose), et un quincaillier, sont dans un état désespéré qui dure depuis bientôt dix ans. Des renseignements glanés auprès des services de la Ville de Paris et du bailleur social, propriétaire de l'immeuble, nous ont appris qu'un litige sur les indemnités opposaient les parties, locataire contre bailleur, et qu'en attendant une résolution acceptée par tous, l'état des lieux continuait de souffrir, voire de se dégrader.

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  • Des tissus à la place des valises

    Nous sommes plusieurs, dans la rédaction, à partager notre temps entre nos belles provinces et Paris. Outre le fait que, les premiers jours qui suivent le retour, l'air parisien est encore difficilement respirable les jours de soleil, et que les trottoirs pourraient être mieux entretenus, une chose saute aux yeux. Ce sont les commerces. Prenez n'importe quelle rue, il s'en trouve toujours un ou deux qui ont changé d'affectation pendant notre absence. Le turn over du commerce parisien semble important. 

    Récemment, nous vous présentions une boutique du faubourg Poissonnière, aujourd'hui c'est l'angle de la rue de Clignancourt avec le boulevard de Rochechouart (paris 18e) qui a changé d'aspect. 

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    Avant et après le changement d'enseigne, le 1 rue de Clignancourt, Paris 18e 

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    Et les vitrines ont été réinstallées selon la règlementation des commerces parisiens. Bon point !

     

    Le local ouvert aux quatre vents sur des valises, des sacs et des pochettes en tous genres a laissé la place à une énième boutique de tissus. Toutes les rues alentour s'en sont fait leur spécialité. Le Marché Saint Pierre avait lancé le coup d'envoi dans les années 1920. Quittant leur commune d'origine de Levallois-Perret, deux familles cousines, les Dreyfus et les Moline, s'installaient à la Butte Montmartre en contrebas du Sacré-Coeur. En face, le magasin à plusieurs étages Tissus Reine arrivait, lui, en 1930, tirant son nom de la fille du célèbre marchand de tissus Bouchara.

    Au fil du temps et du succès qui le porte, le quartier devient un haut lieu de la vente du tissu au mètre, d'abord des tissus destinés au prêt à porter, puis, au fur et mesure que les productions chinoises envahissent le marché, que les femmes abandonnent la confection à domicile, les commerces vont se spécialiser dans le tissu d'ameublement, une tendance qui n'a fait qu'augmenter dans les dernières décennies. Au point de remplacer d'autres commerces et de verser bientôt dans la mono-activité. 

    Adieu donc à Luxor Maroquinerie, un commerce apparu en 1978 (d'après le Kompass) qui a définitivement baissé son rideau l'été dernier. Ne soyez pas triste en prévision de votre prochain voyage, un autre commerce propose dans le quartier des valises bon marché — elles sont tellement maltraitées dans les avions, notamment, que les bagages de prix sont à éviter. Nous l'avons quelque peu maltraité nous aussi, car sa marchandise avait une propension à envahir le trottoir... vous voyez peut-être de qui il s'agit, si vous êtes un lecteur attentif de notre blog. Oui, en bas du boulevard Barbès, angle de la rue Boissieu, Magic Five ! Les inspecteurs de la Ville lui ont fait quelques remontrances qui ont donné des résultats. Pas encore parfait, mais mieux. Toutefois, pas beaucoup plus pimpant que l'antique Toto. (Avant-après....)

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  • Attribution probable et contestée d’un local angle Myrha/Affre

    La mairie du 18e dispose d’une commission baptisée « Pieds d’immeubles ». Elle se réunit régulièrement et délibère sur les attributions des locaux vacants, ou à livrer dans les mois à venir dans l’arrondissement, par un bailleur social. (Faut-il préciser que la Ville n'a aucune influence sur le type de commerce que peut accepter une copropriété ou un bailleur privé ? Liberté du commerce oblige... )

    Nous recevons tout aussi régulièrement le compte rendu des délibérations et des débats au sein de cette instance. La dernière réunion a eu lieu le 26 juin et a examiné la liste des locaux actuellement vides et ceux qui seront livrés prochainement.

    A propos, qui siège dans cette commission ? D'après nos sources, on y retrouve les représentants de

    • la Mairie du 18e
    • des services de la Ville de Paris (DDCT, DDEEES, DU)
    • l’ensemble des bailleurs sociaux
    • la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Paris
    • la Chambre des Métiers et de l’Artisanat
    • des conseils de quartier
    • des associations de commerçants

    En plus des activités de cette commission, la Goutte d'Or bénéficie d'un cadre structuré en faveur de la revitalisation du commerce depuis janvier 2016 (présentation en présence de Olivia Polski à la mairie du 18e).

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  • Commerce et étalage : est-ce bien raisonnable ?

    Il est admis que la circulation des piétons est difficile sur les trottoirs du boulevard Barbès, au point que les cyclistes ont des  craintes à emprunter les pistes cyclables, situées sur les trottoirs, sauf à l'approche du carrefour. Mais conscients de cette fréquentation intense et des foules importantes qui circulent sur le boulevard Barbès, les pouvoirs publics — mairie et préfecture — ne devraient-ils pas attacher un soin particulier à réduire, voire interdire totalement les étalages qui empiètent sur l'espace public ? 

    C'était un engagement de l'ancien maire du 18e et sa mise en oeuvre réelle lors de la rénovation du boulevard. Pourquoi a-t-on laissé les étalages revenir ? Pourquoi a-t-on laissé faire les mauvaises habitudes ? 

    Voici deux photos récentes qui témoignent de ces faits regrettables.

    - la boutique Toto qui a fermé il y a quelques mois :

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    - le même coin de rue : 

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    Nous posons la question aux responsables de la voirie et de l'espace public : quels sont les ressorts de la politique de la ville qui expliquent cette tolérance vis-à-vis du commerce dans notre quartier ? Pourquoi les piétons et les familles — nous avons souvent des commentaires émanant des familles du quartier qui se plaignent des difficultés à circuler à pied, particulièrement avec des jeunes enfants — ne jouissent-ils pas d'une meilleure écoute ? Ce commerce a pourtant été verbalisé deux fois par la brigade des incivilités.

    Nous avons pris un exemple dans le 18e, mais le boulevard Magenta n'est pas en reste, et nous ne comptons plus nos interventions pour réduire la largeur des étalages, simplement, car jamais nous n'avons obtenu que les autorisations soient remises en cause, y compris lors de la rénovation de ce boulevard en 2007.... Et nous vous ferons grâce pour cette fois des ventes à la sauvette qui n'arrangent rien!

  • Locaux commerciaux mal-en-point : une situation qui s’éternise

    Il y a quelques années, le haut de la rue de Rochechouart a accueilli des arbres, tout jeunes, au nombre de quatre, sur le côté des numéros impairs, après l’élargissement du trottoir. L’opération avait eu lieu en deux temps : la rue de Rochechouart avait déjà bénéficié d’un aménagement de chaussée, appelé requalification, jusqu’au niveau de la rue Thimonnier, face au magasin Carrefour. Il convenait de réaliser la partie non encore aménagée et de se conformer aux conseils des Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui prônent un certain respect des perspectives, et surtout veillent à que rien ne nuise à la beauté des monuments historiques ou classés quand on s’en approche. C’est ce que l’on appelle les espaces protégés. Ici, a priori, rien de tel à l’horizon, sauf peut-être le Sacré-Coeur au débouché de la rue. 

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    Ci-dessus la largeur initiale de la rue, avec deux côtés en stationnement et deux voies de circulation.

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  • Une drogue...rie qui fait grise mine

    L’image d’un quartier, c’est un tout, fait de qualité du bâti, de présentation de l’offre commerciale, de fréquentation, d’offres de loisirs, spectacles, de sécurité personnelle, etc.  Une réputation, c’est autre chose, c’est l’histoire du quartier qui la définit. Chez nous, à Barbès, nous avons souvent à souffrir d’une mauvaise réputation et d’une mauvaise image. Nous cumulons en somme. L’image nous pouvons nous atteler à la modifier, c’est en cours. Ne nous accuse-t-on pas fréquemment de vouloir "gentrifier" le quartier simplement parce que, tous, nous le souhaitons plus propre, mieux entretenu, plus respecté par les passants. La réputation, elle, est ce qu’elle est, et avec le temps, elle n’appartiendra plus qu’à l’histoire. L’histoire de la Goutte d’Or est riche, et pour vous en donner la preuve, nous vous conseillons de parcourir le blog d’un habitant de la Goutte d’Or, également membre du bureau d’Action Barbès (un peu de pub’ entre nous !), il est plein d’anecdotes et d’informations, qui vous feront aimer ce quartier, y compris avec ses défauts. C'est le blog de 28 rue Affre.

    Sollicités par les acteurs locaux, élus et autorités préfectorales, nous nous penchons sur le paysage urbain avec encore plus d’acuité qu’habituellement. Nous avons écrit récemment sur un décrochage d’enseigne trop voyante placette Caplat-Charbonnière. D’autres commerces sont dans notre collimateur. Mais passons sous le viaduc et gagnons le faubourg Poissonnière. 

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