Nous avions remarqué depuis quelques années combien le haut de la rue de Rochechouart avait changé de physionomie. Une animation nouvelle y règne, particulièrement en soirée, et occupe largement les trottoirs. Ce ne sont pas moins d’une demi-douzaine de restaurants ou cafés qui s’y sont installés, entre la rue Pétrelle et l’avenue Trudaine.
Disparue la quincaillerie Amaria, le concessionnaire Peugeot, la miroiterie en face, et juste avant l’école maternelle le petit cours des halles, remplacé par un fleuriste assez éphémère, puis un réparateur de scooters, et bientôt…. allez savoir ! Le restaurant italien Fagio s’est étendu avec succès à la place de la supérette. Quels seront les prochains ? Que deviendra la boutique du photographe Desallais ? Déjà on ne se souvient plus trop de ce qui a occupé l’espace de la Cave à bières….
Le faubourg Poissonnière, quant à lui, avait connu ses propres transformations, d’un autre genre. Au cours de la décennie passée ce sont des commerces de vêtements de cérémonie qui ont colonisé le quartier, d’abord le boulevard de Magenta puis le haut du faubourg. Avec une tentative d’en enrayer le cours par la Ville en créant les opérations Vital Quartier (un petit florilège de nos articles sur le sujet par ici). Mais depuis deux ans, des commerces de bouche résistent ou même se créent. Par exemple la boulangerie d'Aurélie Ribay dont nous avions salué l’arrivée (voir notre article du 5 septembre 2018). Mais aussi la boutique de bagles et de jus de fruit, à côté de la boucherie de M. David, successeur de M. Leboine. D’autres ont moins de réussite, et ne tardent pas à fermer, tels les remplaçants de Monsieur Schnellbaum qui, pendant plus de dix ans, a offert ses services funéraires au 169. Ainsi en va-t-il du commerce dans Paris. Ça bouge ! N'oublions pas Ferdinand, le fromager du 42 rue de Dunkerque, qui attire une clientèle de connaisseurs.
En ce printemps, on ne peut passer à côté de l’ouverture de la brasserie Bellanger (140 rue du Faubourg Poissonnière), il y a seulement quelques semaines. Notre regard observateur avait déjà repéré l’importance des travaux en façade, alors que dans le passé, seuls les stores et le nom du café changeaient, tout en restant, plus ou moins, dans leur jus. Pêle-mêle on avait connu la Brasserie des artistes, le Paris Nord, le Paris Juste, d’autres peut-être.
L’arrivée de la Brasserie Bellanger n’est pas passée inaperçue dans le petit monde des médias en ligne qui réagissent à ces événements. Ainsi la création de Charly et Victor (ouverte le 26 avril dernier et menu ici) a été commentée dans LesRestos.com, doitinparis.com, newtable.com, timeout.fr, cequepensentleshommes.fr, Sortir à Paris, Le Figaro très brièvement et L'Express en dévoilant une inspiration probable trouvée dans le modèle Big Mamma, les signalent aussi.
L’investissement est important, la volonté de surfer sur la vague de la qualité alimentaire et des circuits courts est indéniable, sans doute aussi le business plan table-t-il davantage sur une rentabilité due au nombre plus qu'à la marge. Ajoutez à cela une bonne dose de communication efficace. On peut donc compter sur des prix abordables pour le client du quartier ou l’usager des gares. Au vu de l’accueil sur la toile, notre conseil est : n’hésitez pas, allez-y, testez... car, comme vous le savez, c’est le seul moyen d’avoir un avis.
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