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Propreté - Page 3

  • Retour sur la victoire judiciaire de La Vie Dejean

    Le 9 novembre dernier, le Conseil d'État a rendu son arrêt sur la fameuse affaire qui opposait l'association de riverains du quartier Château Rouge, La Vie Dejean, face à la ville de Paris et à l'État par le biais de la préfecture. La condamnation de la ville et de la préfecture est donc confirmée définitivement, les arrêts du Conseil d'État n'étant pas contestables.

    La justice reconnait ainsi les carences de la ville quant aux moyens mis en oeuvre pour la propreté et la tranquillité du quartier de Château Rouge et de la rue Dejean en particulier. Même s'il n'est question "que" de propreté et de tranquillité publique, l'affaire n'est pas mince, car elle établit une jurisprudence en la matière.  la vie dejean,chateau rouge,conseil d'etat,justice,proces,commerce,proprete

    Angle des rues Poulet et des Poissonniers, septembre 2018

     

    Petit retour sur l'historique du litige.

    Las de voir la vie dans leur quartier se détériorer, des habitants du secteur Dejean de Château Rouge s'associent pour faire valoir leur droit à vivre dans la tranquillité et la salubrité dues à tous, La vie Dejean est née. Leur combat prend un aspect judiciaire en mars 2014, quand avec l’aide de deux avocats l'association La Vie Dejean dépose un recours administratif préalable auprès de la préfecture et de la mairie de Paris, avant de porter ensuite l'affaire devant le tribunal administratif de Paris.

    Le 24 mai 2016, le Tribunal administratif de Paris rend un jugement en faveur de La Vie Dejean, reconnaissant l’existence d’une "double carence fautive", la première par le Maire de Paris et le Préfet de police en matière de sécurité, et la seconde par le Maire de Paris en matière de maintien de la salubrité publique dans le quartier de la rue Dejean. C'était déjà là une victoire historique, établissant un précédent en la matière.

    La Ville et la Préfecture font appel de ce premier jugement auprès de la Cour administrative d’appel de Paris, car estimant qu'elles ont une obligation de moyens et non de résultats, pour parler vite. Mais finalement, la Cour d'appel tranche en faveur de La Vie Dejean, le 18 avril 2017.

    Ne voulant toujours pas admettre cette condamnation, la Ville et la Préfecture vont utiliser leur ultime recours en portant l'affaire devant le Conseil d'État. Une fois n'est pas coutume, le Conseil d'État a rendu sa décision relativement rapidement dans cette affaire. Et cette décision est donc une condamnation définitive de la Ville de Paris et de la Préfecture. Vous pouvez lire le communiqué de presse de La vie Dejean suite à cette décision par ici.

     

    Et maintenant ?

    Il faut saluer la ténacité et la persévérance des membres de La Vie Dejean. Car pour soutenir une telle initiative, il faut de l'énergie, beaucoup de patience, mais aussi de l'argent. Il faut rappeler que les membres de l'association ont consacré des moyens humains mais aussi financiers à cette affaire. Il a fallu à l'association des fonds conséquents pour régler les frais de justice et d'avocats en particulier. Même si ici l'issue est heureuse, il ne faut pas oublier que le recours à la justice est processus long - redisons que les quatre ans du processus décrit ici sont un temps exceptionnellement court - et souvent couteux. Ces paramètres sont à prendre en compte avant de se lancer dans pareille aventure. Malgré ces obstacles, la Vie Dejean l'a fait, et avec succès, bravo à eux.

    Côté Château Rouge, depuis 2014, et l'action de La Vie Dejean n'y est sans doute pas pour rien, la situation s'est un peu améliorée sur le secteur, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de la propreté, notamment depuis l'instauration de la ZSP élargie et la création d'une brigade dédiée aux ventes à la sauvette, ainsi que la mise en place du plan "Tous mobilisés". Et l'on a pu constater que la Ville et la Préfecture travaillaient à présent en meilleure coordination. Mais la tâche est encore conséquente et les problèmes nombreux, et si la Ville et la Préfecture ont commencé à renforcer les moyens alloués pour améliorer la situation, il faut impérativement que cet effort soit continu et soutenu, qu'il s'inscrive dans la durée. Au mois d'août dernier, on a eu la confirmation de la nécessité d'un effort continu. En effet, après une amélioration ressentie depuis plusieurs mois, une baisse de vigilance des autorités pendant les vacances a entrainé un nette dégradation de la situation, que ce soit avec les ventes à la sauvette ou pour la propreté, et bien au-delà du secteur de Château Rouge.

    C'est seulement en agissant au quotidien, et sans relâche, que les choses peuvent évoluer dans le bon sens. Et quand un quartier rencontre des problèmes exceptionnels, les moyens pour les résoudre doivent l'être aussi. Il est bien triste qu'il faille un procès pour que cela soit entendu.

  • Sans commentaire

    Boulevard de Magenta, 10e arrondissement de Paris, 30 septembre 2018.

    (voir également notre article du 9 février 2011 : Le mystère des grilles d'arbre)

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  • Promenade urbaine : l'inquiétant silence de la ville

    Mais que se passe-t-il avec la promenade urbaine ? Va-t-on finalement savoir à quoi vont ressembler les boulevards de la Chapelle et de la Villette à la fin des travaux ?

    Les travaux de voirie ont bien commencé, mais ils ont débuté avec une première mauvaise surprise. Contrairement à ce qu'il avait été annoncé, la circulation n'est pas réduite à une voie sur le boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital Lariboisière, mais pire encore, la piste cyclable disparait et le trottoir n'est pas élargi. Officiellement la deuxième voie ajoutée au projet, qui n'en prévoyait q'une, est une piste cyclable que les véhicules de secours peuvent emprunter en cas d'affluence pour desservir l'hôpital, sans rire. Mais de qui se moque-t-on ? Cet aménagement est bien une suppression pure et simple de la piste cyclable protégée au profit d'une seconde voie de circulation automobile. Et il est à parier que bien d'autres véhicules que ceux de secours prendront cette voie, les deux-roues motorisés assurément. Sur cette portion, c'est en définitive un recul énorme pour les circulations douces. On aimerait que la ville mette autant d'énergie pour faire reculer la voiture ici, qu'elle en met pour piétonniser les berges de Seine. On ne saurait comprendre ce Paris à deux vitesses, avec un centre privilégié et une périphérie sacrifiée.

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    Les travaux de la promenade urbaine le long de l'hôpital Lariboisière (28 septembre)

    Mais pour les reste, la question des usages, l'organisation du marché et de l'espace de convivialité, l'aménagement de la place de la Chapelle, la ferme urbaine entre La Chapelle et Stalingrad et surtout le projet d'éclairage qu'on nous a bien fait miroiter pour mieux nous dire ensuite qu'il n'y avait pas d'argent pour le financer, pour tout cela nous n'avons plus aucune information. Non seulement nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous ne savons pas non plus quand nous pourrons en savoir plus. En effet, depuis la dernière réunion publique au printemps dernier, plus aucune nouvelle de l'hôtel de ville, et aucune réunion n'est annoncée.

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    Piste cyclable coté 18e sur le boulevard de la Chapelle un jour de marché (24 octobre)

    Ce silence n'est pas sans nous inquiéter. Après la disparition inopinée de la piste cyclable nous craignons que d'autres mauvaises nouvelles n'arrivent. Car pour l'instant, la promenade urbaine se résume à l'aménagement de quelques passages piétons, rien d'autre.

    Ce n'est pas le tout de se vanter dans les médias que les services de la ville sont "tous mobilisés" pour les quartiers populaires, encore faut-il pouvoir le constater sur le terrain, et là, on en est loin. 

  • Prochain conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul - Lariboisière

    Pour sa rentrée, l'équipe d'animation du conseil de quartier a choisi comme thème : "Quelles priorités pour améliorer notre quartier ?". Au menu, sécurité, circulation,propreté, des sujets déjà abordés lors de précédents conseils et qui restent d'actualité. L'équipe donne rendez-vous aux habitants le 17 septembre de 18h30 à 21h au 3 rue de Belzunce dans l'école élémentaire.

    On nous annonce la présence d'Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement et de responsables des services de la Ville de Paris.

     

     

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    Pour tout savoir sur les conseils de quartier du 10e arrondissement, cliquez ici.

  • Nouvelle réunion "Tous mobilisés" Goutte d'or-Polonceau

    Après la réunion du 14 juin en présence de la maire de Paris (voir notre article du 25 juin), associations et habitants étaient conviés pour échanger et faire un choix parmi  les 42 propositions retenues après étude des services. Une trentaine de personnes était présente salle Saint Bruno et de nombreuses interventions ont montré un  mécontentement certain quant à l'évolution et même à la pertinence du dispositif "Tous mobilisés".

     

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    Nous avons notamment demandé à savoir pourquoi certaines propositions n'étaient pas retenues. Pas de réponse lors de la réunion mais une promesse d'informations pour la prochaine réunion prévue début octobre. Plusieurs associations ont dénoncé l'installation du totem sur la place Polonceau, décision de l'équipe de développement local, sans véritable concertation.

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    Comme on peut le voir, l'aménagement n'est pas du plus bel effet et n'est pas utilisé par les riverains.

    Les présents ont été invités à choisir leurs préférences sur 5 thèmes : attractivité économique et commerciale, valorisation du quartier et communication, insertion socio-professionnelle des jeunes, animation des espaces publics et collectifs et meilleure qualité des espaces publics. Les résultats seront prochainement publiés sur le site https://idee.paris.fr/gosud-polonceau.

    Les choses avancent bien lentement et la lassitude se fait sentir. La ville a -t-elle pris conscience de l'attente forte des habitants, rien n'est moins sûr.

  • La Goutte d'Or sur France Culture avec Anne Hidalgo

    C'était sur France Culture vendredi 29 juin, le magazine de la rédaction : il commence par un tour d'horizon de la situation dans nos quartiers de Château-Rouge la Goutte d'Or, Barbès et La Chapelle, et continue par une longue interview d'Anne Hidalgo que vous pourrez même voir si vous préférez l'image à l'écoute. Pas d'interview des élus locaux, mais des échanges avec les associations locales, y compris SOS LA Chapelle ou ASA PNE que nous connaissons bien.

    Donc, ne passez pas tout de suite au second encadré car vous vous priveriez de la partie audio, et des conversations intéressantes que la journaliste a recueillies. 

     

    Nous avons été surpris d'entendre la maire de Paris affirmer que les réunions des opérations Tous mobilisés (Château-Rouge et aussi Goutte d'Or - Polonceau) s'étaient conclues sous les applaudissements. Nous avons participé à ces réunions et nous n'avons rien entendu de tel. Curieux tout de même.

    Si l'on dresse un premier bilan pour Château-Rouge, après des améliorations rue Dejean et une inauguration en fanfare prometteuse de Paris Respire, force est de constater que les moyens ne sont plus mis en œuvre pour faire respecter l'interdiction de circuler le samedi.

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    Du côté de la Goutte d'Or, (voir notre article du 25 juin), le bilan est décevant. Comment demander encore aux habitants et commerçants de se mobiliser et de faire des propositions alors que pour des choses simples demandées depuis des mois (voire des années), on ne fait pas respecter l'espace devant le parvis de l'église Saint-Bernard le dimanche, espace qui sert habituellement à des jeux de ballon pour les enfants (nous reviendrons bientôt plus en détail sur ce sujet dans un article dédié).

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    Et que dire du square Bashung, très peu ouvert et très peu entretenu!

    C'est d'ailleurs suite à ces déceptions et agacements que notre association n'a pas souhaité participer à la réunion Tous mobilisés Lariboisière-Saint Vincent de Paul, à laquelle nous étions invités, et pas davantage à la marche exploratoire organisée par la mairie. Nous nous en sommes expliqués auprès des élus du 10e arrondissement. Des propositions et des remarques, nous en faisons depuis bien longtemps. Citons par exemple l'état déplorable des pieds d'arbres du boulevard de Magenta, le non-respect des espaces autorisés pour leur étalage par certains commerçants, des aménagements rue Ambroise Paré comme des jardinières en pleine terre qui pourraient apporter un peu d'apaisement aux habitants; que dire de la signalétique en piteux état, des plots complètement défoncés face à la sortie du passage Paré-Patin, le balisage au sol de la zone 30 autour de l'hôpital pour les vélos... En voulez-vous encore ? 

    De plus, alors que notre association a justement été créée pour que élus et services des 9e, 10e, et 18e travaillent ensemble, pourquoi sélectionner de petits secteurs et ne pas prendre exemple sur la ZSP élargie ?

     

  • Conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc

    Ce sera le dernier conseil de quartier de la saison. Au menu, espace public et paysage de la rue, tout un programme quand on connaît les problématiques du secteur. L'équipe d'animation vous donne rendez-vous le 9 juillet à 19h à l'école élémentaire du 49, rue Louis Blanc.

     

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  • Comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud"

    Jeudi 14 juin dernier s'est tenu le comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud-Polonceau" à la mairie du 18e arrondissement. Cette réunion de travail présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo et Éric Lejoindre, maire du 18e, s'est déroulée en présence d'adjoints à la maire, Jacques Baudrier (Urbanisme), Colombe Brossel (Sécurité), Mao Péninou (Propreté), de conseillers du 18e, de représentants des services de la Ville, d'un représentant de la Préfecture de police, de la commissaire du 18e Valérie Goetz, ainsi que des représentants d'associations locales et d'établissements publics du secteur et de quelques habitants. Action Barbès était présente à ce rendez-vous.

     

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    La réunion était initialement prévue pour étudier les propositions et les actions à mener sur le secteur issues des concertations préalables, mais après une introduction de la maire, rapidement les prises de parole des associations et des habitants ont dévié la discussion vers des questions de méthode et de fond, portant notamment sur l'implication des pouvoirs publics dans ce quartier, sur l'insuffisance de la prise en compte par l'Hôtel de ville et de la mairie du 18e de la connaissance et de l'expertise de ceux qui vivent et travaillent dans ce quartier, ou encore la nécessité de soutenir les activités existantes et d'agir dans la continuité. Il a été rappelé que les associations qui animent la vie du quartier ont souvent de faibles moyens pour mener à bien leurs actions et manquent parfois du soutien des services publics.

     

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    Pour notre part, nous avons redit qu'il est impératif que la Ville s'implique concrètement sur le secteur, sans se reposer uniquement sur les associations et riverains de bonne volonté pour rétablir une vie normale dans le quartier, à l'instar de la réouverture des squares qui doit être de la responsabilité de la Ville (voir notre article sur le square Alain-Bashung). On ne peut pas accepter la politique du renoncement qu'on a vu à l'œuvre ces dernières années ici, consistant à soustraire un espace public problématique plutôt que de tenter de régler les problèmes qu'on y rencontre (fermeture des squares, murage des arcades de la rue de la Goutte d'Or, clôture de l'espace central du pont Saint-Ange, fermeture de l'entrée du métro "Guy Patin" les jours de marché, etc.).  La Goutte d'Or est un quartier parisien, comme de nombreux autres, qui accueille un grand nombre de visiteurs extérieurs, mais même s'il ne jouit pas du même prestige et que les visiteurs ne sont pas tous bien intentionnés, il mérite tout autant de considération, et le même traitement que les "beaux" quartiers de Paris. Pour cela, il faut effectivement mobiliser les moyens humains et matériels de la Ville et ce sur la durée. Il ne faut pas de mentir :  les problèmes ne sont pas simples et se cumulent dans ce secteur; les résoudre sera un travail de longue haleine. 

     

    Pour ce qui est de l'objet premier de la réunion, c'est-à-dire l'étude des propositions issues du travail de concertation préalable, une autre rencontre devra se tenir prochainement pour valider une partie des décisions envisagées. Mais d'ores et déjà certaines actions ont été menées, citons par exemple :

    - réfection, peinture et remise en eau de la fontaine Wallace rue de la Goutte d'Or

    - nettoyage approfondi de la rue Boris Vian et de la place Polonceau

    - réparation de l'éclairage rue Boris Vian

    - évacuation des réserves insalubres au 10-12 rue de la Goutte d'Or

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    D'autres actions sont programmées dans les semaines et mois qui viennent :

    - nettoiement des tags sur les pots de la place Caplat

    - remise en état des pieds d'arbres place rue de la Goutte d'Or et rue Polonceau

    - réalisation d'une fresque sur le mur aveugle au pied du terrain de sport sur la place Polonceau

    - installation d'un éclairage "anti-vandalisme" rue des Gardes et rue Polonceau

     

    Nous reviendrons plus avant sur cette opération lorsque nous connaîtrons les détails du calendrier et des mesures prises dans ce cadre et, bien entendu, nous nous assurerons que, au-delà des promesses, les actions suivent et surtout qu'elles soient durables.

  • Tous mobilisés pour Goutte d'Or sud: le temps des propositions

    Après la marche exploratoire du 2 mai que nous évoquions dans notre article du 16 mai), une réunion, comme celle organisée pour le secteur Château Rouge s'est tenue au Collège Georges Clémenceau. C'était le mercredi 23.

    Des tables avaient étaient disposées afin de proposer une réflexion par thème entre habitants, services de la mairie, le tout orchestré par l'agence Ville ouverte.

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    Une trentaine d'habitants a "planché" sur l'attractivité économique et commerciale, la placette des Gardes et la place de l'Assommoir, la jeunesse, l'animation et la qualité des espaces publics. Nous avons choisi ce dernier thème.

    Auparavant, Laurence Girard, secrétaire générale adjointe à l'Hôtel de Ville, a donné quelques précisions pour l'auditoire. Il s'agit donc, d'ici à un mois, d'établir un plan d'actions. La plate-forme dédiée a reçu une centaine de propositions (Action Barbès en a envoyé plusieurs). Elle a évoqué une réouverture ponctuelle du square Alain-Bashung. (Nous étions présents d'ailleurs lors d'une réunion dans le square le 16 mai pour donner notre avis, et demander fermement qu'il soit le plus rapidement possible ouvert au quotidien, comme les autres espaces verts). La rue Boris Vian a aussi été évoquée mais, là encore, pour des actions (nettoyage et dégraffitage) qui ne modifieront pas l'aspect général. La fontaine Wallace, rue de la Goutte d'Or, sera remise en état prochainement. Des coffrets anti-vandalisme vont être installés sur les lampadaires pour éviter des réparations à répétition. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux armoires électriques cassées sous le viaduc. Ce qui serait possible pour des lampadaires ne le serait pas pour des armoires ?

    "On a l'impression d'être écoutés depuis des années mais pas entendus et on souhaite une vraie requalification du secteur" s'est exclamé le président de Paris Goutte d'Or. "Alors, est-on face à une opération de communication ici ? Nous n'avons pas de réponses pour le long terme ; on a diminué les crédits pour les associations comme la nôtre" a-t-il ajouté. Il aura fallu l'intervention de Paris Goutte d'Or et d'Action Barbès pour qu'enfin la Ville accepte de revoir le périmètre et de l'étendre aux rues Caplat-Charbonnière  jusqu'au boulevard de la Chapelle. A vérifier tout de même lors de la prochaine réunion...

    Propreté

    Nous ne pouvons ici vous relater ce qui s'est dit dans les 5 ateliers. En ce qui concerne l'espace public, là où nous avons participé, la propreté a fait l'objet d'un échange vif et long. Nous avons expliqué pourquoi nous refusons de participer à la Journée du Grand Nettoyage le 9 juin (voir notre article du 28 mai). Depuis 2001, nous avons participé à maintes marches exploratoires, aux opérations de nettoyage approfondi (OCNA) et nous signalons de très nombreux dysfonctionnements et dépôts sauvages par l'application "Dans ma rue". Nous estimons que c'est déjà beaucoup, d'autant que les améliorations ne sont pas forcément au rendez-vous...

    "Comment vous expliquez que, dans une même rue, les services ramassent les encombrants signalés et laissent à quelques mètres d'autres dépôts bien visibles ?" avons-nous demandé. La responsable de la propreté, Mélanie Jeannot, a répondu que le nombre de demandes d'enlèvements d'encombrants avait considérablement augmenté et qu'il était désormais nécessaire de les réguler afin d'avoir des agents disponibles pour répondre aux demandes de "Dans ma rue". Ce qui nous conforte dans notre demande récurrente d'une augmentation des moyens là où c'est nécessaire. En ce qui concerne les bacs de ramassage des ordures ménagères, une vérification sera effectuée (nettoyage, couvercles cassés...). Certains commerçants ne sont pas respectueux de l'espace public. Et même si certains d'entre eux ont déjà été plusieurs fois verbalisés, un nouveau rappel sera fait. Paris Habitat n'a pas les moyens d'intervenir auprès d'eux sur ce point, quand il s'agit d'un local commercial en pied d'immeuble social. Il faudrait a minima sensibiliser les gardiens, quand il y en a, pour qu'ils soient plus vigilants sur la tenue des bacs.

    La rue Boris Vian

    La seule proposition à court terme proposée a été de repeindre en blanc le mur attenant ! Là encore, nous avons réagi vigoureusement. Pourquoi pas une fresque comme celle réalisée dans le 13e arrondissement ? Et pourquoi ne pas s'occuper également du grand escalier, toujours rue Boris Vian, qui part de la rue de la Goutte d'Or pour rejoindre celles de la Charbonnière, de Chartres, et le centre FGO-Barbara ? Nous voulons du qualitatif !

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    Et les exemples ne manquent pas ailleurs!

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    Escalier à Beyrouth

     

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    Escalier à San Francisco

    Un parcours de Street Art a aussi été suggéré par Ville ouverte et nous n'avons pas manqué de rappeler notre demande — dès 2013 ! — d'un tel parcours pour la Promenade urbaine.

    Pour conclure, et même si Laurence Girard a parlé d'un "coup d'accélérateur", nous ne sommes pas très optimistes sur la suite tant nous pensons que les actions menées prochainement seront davantage du "camouflage" de l'avis même d'une participante.

    Prochains rendez-vous

    le 11 juin de 17h à 20h sur la place Polonceau

    le 14 juin à la mairie de l'arrondissement en présence d'Anne Hidalgo

     

  • Trop, c’est trop ! On nous raconte des craques !!

    Le quartier de Barbès est une ancienne petite Algérie, comme les anciens le disaient, même si entre-temps les migrations de différents horizons ont modifié en partie les habitudes des habitants. Pour autant, le ramadan est largement présent et fêté. Il a commencé le 16 mai. La vente de produits alimentaires, souvent faits maison, comme les délicieux petits gâteaux au miel, sont vendus sous le viaduc et pour peu que les vendeurs, très souvent des vendeuses, s’appliquent à nettoyer quand ils ou elles quittent les lieux, les autorités policières les tolèrent. 
     
    Mais les photos que nous envoie un de nos adhérents, habitant de la Goutte d’Or, ne sont pas liées au ramadan. Comme certains vont s’engouffrer dans cette explication, nous souhaitons le dire d’emblée. Non, c’est malheureusement une situation qui se voit, souvent et partout dans ce périmètre, plus large que les simples abords du boulevard de la Chapelle. 
     
    Notre adhérent nous envoie régulièrement des photos similaires et il n’est pas le seul. Nous les classons, nous les faisons suivre le plus souvent au service de la Propreté ou à l’élu du 18e chargé de cette délégation. Mais nous ne les publions pas à chaque fois dans notre blog pour ne pas montrer que les images dégradantes de ce quartier qui cache aussi de bonnes choses ! 
     

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                                        Photo du Collectif Château Rouge
     
    Toutefois, nous ne supportons plus le double langage. D’une part, nous recevons des annonces multiples d’encouragement à la mobilisation (Tous Mobilisés, Journée de nettoyage citoyen, création de brigade verte, etc…), et parallèlement, on nous dit que jamais le nombre des procès-verbaux pour incivilités n’a explosé dans de telles proportions. Pourtant, de l'autre, on voit clairement sur cette photo et selon ce qu’a constaté notre ami de la Goutte d’Or, la brigade à vélo de la DPSP s’éloigner sans verbaliser les fauteurs de troubles environnementaux. On est là à l’angle de la rue des Poissonniers, vers 14h le jeudi 17 mai. 
     
    Peut-être est-ce lié au ramadan (qui, pour des raisons inconnues, excuserait tout et n'importe quoi). Mais il se trouve qu'à Château-Rouge, peu concerné par le Ramadan, c'est la même chose : jeudi à 14 h, sur le trottoir et la chaussée devant une boutique, monceau de cartons de produits alimentaires, de cartons vides, poubelles débordantes et déchets divers. Quatre agents de la DPSP s'arrêtent. Je regarde la scène avec curiosité, les ayant souvent vu sévir avec la plus grande sévérité contre des jeteurs de mégots mais jamais pour des infractions plus graves. Après avoir bien considéré la chose... ils remontent sur leurs vélos et s'en vont (voir photo). 

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                                          photo du Collectif Château Rouge
     
    Qui nous expliquera ce désintérêt des agents de la DPSP du 18e ? Ont-ils à ce point intégré le paysage dégradé de ce secteur, banalisé les monceaux d’ordures, qu’ils ne relèvent plus les situations illicites, répréhensibles, verbalisables, et pour les habitants intolérables au quotidien? Sont-ils aussi bercés par ce refrain qu’on entend régulièrement « Que voulez-vous, ici c’est Barbès ! » ou encore « ce sont des commerces fragiles, il faut les comprendre ! » 
     
    Sans doute un renouveau est-il nécessaire tant dans le personnel sensé agir sur ce territoire, que dans les comportements à adopter. Ne nous a-t-on pas parlé en matière de politiques de sécurité et en matière criminelle de la « tolérance zéro » , une envie d’importer le modèle américain parfois… En matière environnementale, ne faudrait-il pas s’inspirer de modèles étrangers qui fonctionnent pour résoudre une fois pour toutes les problèmes sanitaires, de malpropreté, de non-respect des règles, notamment de collecte des ordures, dans certains quartiers ? La tolérance zéro en cette occurrence serait la bienvenue. 
  • Journée grand nettoyage

    Comme nous, vous avez peut-être reçu cette injonction de la Ville de Paris : 
     
    Participez à la Journée du Grand Nettoyage *
     
    Ok, injonction c’est un peu fort, mais vous voyez l’idée. C’est vrai que dans certains pays, les citoyens ont une approche de l’espace public plus collective, ou du moins ils se l’approprient plus individuellement ce qui tend à le respecter davantage, et à le préserver collectivement. Dans notre éducation des dernières décennies, nous avons dû rater un chapitre, et au fil des années l’espace public est devenu ce qui n’est pas propre à chaque individu, mais reste justement public et relève donc d’un traitement public. Le corollaire c’est aussi un entretien public, réalisé par les agents de la Ville, payés par les impôts des citoyens de la ville. La boucle est bouclée. Pourquoi devrais-je me préoccuper de la propreté de mon trottoir, étant donné que des services de nettoiement sont organisés pour le faire, et que mes impôts sont collectés pour financer ce service… ? Devrais-je mettre deux fois la main à la pâte ? (ou à la poche !)
     
    Raisonnement juste, évidemment. Mais si certains quartiers sont repoussants de saleté à certaines heures, ce n’est pas parce que les services ne font pas leur travail correctement, c’est qu’ils sont très fréquentés, par des milliers de personnes, des dizaines de milliers, qui toutes ne sont pas habituées à prendre soin de l’espace public — ce qui est un doux euphémisme ! Ailleurs, un coup de balai, un ramassage hebdomadaire des encombrants peuvent suffire à faire place nette. Les habitants des avenues boisées du 16e ne bénéficient pas de plus d’heures de nettoiement, mais au mètre linéaire de voirie ils sont moins nombreux à le fréquenter, à y faire leurs courses..., on y trouve moins de commerces, moins de fast-foods, moins de marchands de frites, moins de ventes à la sauvette (!), etc.  Le quartier est donc moins sali aussi au fil des heures. Et le résultat est visible. Passez vers 17h avenue Henri Martin, les enfants sortent des écoles du quartier avec leur nounou et même si, par inadvertance, l’un d'eux jette le papier du croissant par terre, l’environnement ne ressemblera pas à notre sous-viaduc un samedi vers 17h… 
     
    De là, à nous demander, à nous habitants de Barbès, de prendre des gants en caoutchouc, une pelle et un seau pour nettoyer nos trottoirs, nos coins de décharge, les pieds des piliers inondés d’urine, les abords des fast food jonchés de papier gras…. 
     
    Certes, cette proposition s’adresse à tous les Parisiens, pas seulement à nos voisins autour du carrefour. Néanmoins, nous le prenons mal, car non seulement nous souffrons de la fréquentation intense de notre quartier, et des désagréments qui y sont liés, nous n’arrivons pas à obtenir un surcroît de service, qui s’imposerait pourtant pour bénéficier du même résultat qu’ailleurs, et nous devrions nettoyer nous-mêmes ? Plutôt aller à la pêche. Enfin…, si cela vous tente, c’est le 9 juin ! Inscrivez-vous, inscrivez-vous !! 
     

    * Chaque année, la Ville de Paris organise une Journée du Grand Nettoyage. La prochaine édition aura lieu le samedi 9 juin. Le principe ? Devenez ambassadeurs de la propreté de Paris en organisant une action de nettoyage dans votre quartier ! Proposez dès aujourd'hui le nettoyage citoyen du lieu de votre choix ou inscrivez-vous pour une action déjà proposée, puis laissez-nous faire le reste : à l’approche de l’événement, nous vous fournirons pinces, gilets, sacs... et tous les équipements nécessaires.

     

    En revanche, si vous avez programmé un rangement de vos placards, à défaut d’un grand nettoyage, en raison de l’approche imminente de l’été, nous vous proposons de porter le fruit de vos efforts au 26 rue Laghouat, chez Accueil Goutte d’Or, qui organise une braderie le 6 juin de 10h à 18h. 
    Cela peut être 
    - des vêtements et chaussures d’enfant, femme et homme 
    - des jeux et jouets
    - des livres d’enfants
    - des objets de décoration
    - du petit électroménager
    etc… 
    Il va sans le dire que tous ces dons doivent être en bon état… et propres. 
    Le centre AGO consacrera la recette de cette braderie au financement d’une semaine de vacances pour 6 familles du quartier. 
     

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  • Quels usages pour la Promenade urbaine?

    La salle était presque pleine pour assister à la présentation des possibles usages de la Promenade urbaine. Plusieurs habitants du 10e avaient fait le déplacement, sans doute les plus motivés. A la tribune, les maires des 10e et 18e, un représentant pour le 19e, la responsable de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD).

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