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Dans le 9ème - Page 47

  • Square Montholon

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    Tout comme le square d’Anvers plus au Nord, le square Montholon a fait l’objet de travaux d’amélioration. Paris Neuvième est allé le revisiter pour vous.

    En ce milieu d’après-midi de samedi d’automne, le square est rempli d’enfants de tous âges. La grille de la rue La Fayette est fermée et on y accède par les côtés. La taille du square a permis l’aménagement de 3 aires de jeux :

    Une pour le très petits avec bac à sable à l’arrière

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    Une pour les « moyens » avec différents équipements de jeu côté rue La Fayette

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    Et une pour les grands, entourée d’une solide grille pour empêcher les ballons d’en sortir e protéger les visiteurs côté rue Mayran.

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    Le terre-plein central ou trône la statue aux Catherinettes a été refait et planté d’une pelouse encore protégée par un grillage. De très nombreux bancs permettent aux passants de s’asseoir et de profiter de l’endroit. Côté rue Mayran, près du terrain de hand-ball, des SDF sont installés avec petit mobilier. Des carrés de fleurs sont prévus, certains déjà plantés, d’autres en attente. On a soigneusement préservé les grands arbres existants.

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    Etant un des rares squares de l’arrondissement, il est très fréquenté et il semble que les enfants s’y plaisent. L’ancienne version du square souffrait d’un inconvénient majeur : le sol en terre devenait très boueux par temps de pluie. La Mairie garantit que le problème a été vu et traité et que les nouvelles pelouses font faire l’objet d’un soin attentif. Il n’en demeure pas moins que, comme pour le square d’Anvers, les allées restent en terre recouverte d’un petit gravillon et de sable et qu’on se demande ce que cela va donner avec la pluie.

     

  • Carrefour La Bruyère / La Rochefoucauld

    Les embarras de circulation sur les grands axes à Paris ont des répercussions au cœur même des petites rues. C’est le cas de la rue La Bruyère qui voit son trafic automobile en nette augmentation car elle est désormais utilisée comme artère de délestage du boulevard de Rochechouart passablement encombré depuis la réalisation des « espace civilisés ». Pour preuve la carte des accidents établie par la Préfecture de Police qui classe, pour le 9ème, le carrefour La Bruyère / Pigalle comme l’un des 5 plus dangereux.

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    Croissement des rues La Bruyère et Pigalle

    Ce seul carrefour n’est pas uniquement en cause puisque des incidents ont eu lieu aussi au croisement La Bruyère / La Rochefoucauld, bon nombre de voitures circulant rue La Bruyère ne respectant pas la priorité à droite pour celles montant vers Pigalle par la rue de la Rochefoucauld. La Mairie du 9ème, consciente du problème, a donc décidé d’installer des feux rouges à ces deux croissements mais cette solution ne satisfait pas les habitants, certains qu’ils sont que l’installation d’un feu rouge entrainera des nuisances supplémentaires, de bruit et de pollution.

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    Croissement des rues La Bruyère et de La Rochefoucauld

     

    Dans une lettre-pétition envoyée au Maire  et signée par 44 personnes, ils préconisent le changement de sens de la circulation rue de la Rochefoucauld pour le tronçon La Bruyère / Aumale (Nord-Sud alors qu’il est aujourd’hui Sud-Nord) sans installation d’un feu rouge. Il semble que la Mairie ait reçu cette proposition d’une oreille attentive mais que modifier le projet initial soit plus compliqué que prévu. Si on y ajoute que dans un rapport récent, les pompiers ont estimé que la rue de La Rochefoucauld n’est pas aux normes d’accès et qu’il conviendrait de la réorganiser en supprimant des places de stationnement, on voit que trouver une solution au problème est complexe. Interrogé la semaine dernière sur la question, le Maire du 9ème n’a pas donné de réponse définitive dans l’attente qu’il reste des avis de la Préfecture de Police. Les habitants eux sont très motivés et ne veulent à aucun prix de l’installation d’un feu rouge. Pour se faire entendre, ils envisagent une petite manifestation au cours du week-end prochain avec banderoles et lâché de ballons.

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    Au carrefour La Bruyère / Pigalle, il semble que les travaux d'installation d'un feu rouge soient arrêtés.

     

    A suivre donc.

  • La nouvelle école maternelle de la rue de Rochechouart

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    Certes l’architecture dénote un peu dans l’environnement. Situé dans l’îlot qui fait angle entre la rue de Rochechouart et la rue de Dunkerque, le nouveau bâtiment occupe l’emplacement d’un ancien centre des assurances maladies. D’une largeur de 20m en façade sur rue, le bâtiment est en fait à considérer dans sa profondeur à partir de la porte d’entrée qui se trouve dans le renfoncement de l’immeuble situé juste avant au n° 66 de la rue de Rochechouart.

     

    L’immeuble en lui-même a en fait deux fonctions. Il est une école maternelle de 5 classes pouvant recevoir jusqu’à 150 enfants mais aussi la cuisine centrale pour la réalisation des repas des cantines scolaires de l’ensemble de l’arrondissement. Il est donc constitué de trois zones horizontales distinctes : le sous-sol pour la livraison et le stockage de ce qui est nécessaire à la cuisine, le rez-de-chaussée et les trois premiers étages pour l’école, le quatrième étage pour la cuisine elle-même. Sa conception et sa réalisation ont suivi des recommandations spécifiques liées au respect de l'environnement. Vous trouverez en annexe une fiche fournie par les Services de la Mairie de Paris décrivant la démarche Haute Qualité Environnement appliquée à ce bâtiment. Demarche_HQE.pdf

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    La cour de récréation du RdC en préparation

     

    Le RdC et les trois étages consacrés à l’école ont été spécialement conçus pour les plus petits avec cours de récréation sur deux niveaux, 5 salles de classes très lumineuses et colorées, des salles de repos pour la traditionnelle sieste de l’après midi, des salles de jeux, sans parler des commodités.

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    Tout est à l'échelle des petits !

    Au troisième étage se trouve la cantine pouvant accueillir tout ce petit monde et le faire manger en deux services comme c’est l’habitude à Paris. A noter que cet étage compte une particularité intéressante puisque juste à côté de la cantine ouvrira une bibliothèque où les enfants pourront consulter les livres de leur âge et aussi les emprunter pour les emporter à la maison en prêt.

     

    En cette rentrée 2006, l’école devrait accueillir quelques 130 enfants répartis en 3 classes pour les « petits », une classe pour les « moyens » et une classe pour les « moyens grands ». Une nouvelle directrice venant du 5ème arrondissement a été nommée ainsi que 5 institutrices dont 4 exerçaient déjà dans le 9ème.

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    Une des 5 salles de classe bientôt prête

     

    La cuisine centrale gérée par la Caisse des Ecoles du 9ème entrera en fonction en janvier 2007. Elle occupe tout le quatrième étage du bâtiment et ressemble plus à un laboratoire qu’à une cuisine traditionnelle. A terme, 12 personnes y travailleront afin de préparer les repas et goûters pour l’arrondissement. Les conditions de travail de ce personnel ont été particulièrement étudiées avec par exemple un plafond aspirant couvrant la grande pièce de cuisson afin d’en évacuer les odeurs ou de larges fenêtres permettant à la lumière de pénétrer sans problème.

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    Il s’agit là d’un investissement important, plus de 5 millions d’€, dont il est juste de dire qu’il est assez réussi. Mais ce sont les enfants eux-mêmes qui nous diront cela. S’y sentiront-ils bien ? Réponse dans quelques mois.

     

    Vous pouvez télécharger la fiche de présentation du projet prpérarée par l'architecte mais attention, ce fichiers PDF est assez lourd ! Presentation_du_projet_-_fiche_1.pdf

    ainsi que qu'une fiche d'information plus générale fournie par la Mairie de Paris

    Quelques_questions_concernant_le_70_Rochechouart.pdf

  • Le nouveau square d’Anvers

    medium_DSCN0557.JPGLe square d’Anvers réaménagé a été officiellement inauguré samedi 1er juillet en fin d’après-midi après des travaux qui ont duré trois mois. Les espaces verts sont si rares dans le 9ème que l’évènement mérite d’être souligné.

    Quelles en sont les nouvelles caractéristiques ?

    Une aire de jeux pour les petits enfants, d’assez petite taille, a été aménagée côté avenue Trudaine, sans bac à sable « pour des raisons d’hygiène » a précisé le Maire dans son petit discours inaugural.

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    Un enclos grillagé a été installé côté boulevard de Rochechouart pour les plus grands où ils peuvent jouer en toute sécurité au volley ou au football.

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    Beaucoup de bancs sont placés de chaque côté du square pour les plus anciens et des pelouses pouvant accueillir pique-niqueurs et amoureux ont été plantées au milieu.

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    La grille de l’allée séparant le square du lycée Jacques Decour a été enlevée et la guérite du gardien, bien aménagée, a été déplacée plus au Nord.

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    Le kiosque à musique n’a pas bougé.

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    Qu’en penser ?

    Côté positif, l’amélioration pour les enfants et adolescents est indiscutable. De même pour les places assises et l’accès aux pelouses est clairement un plus.

    Côté négatif, il est clair que le square a perdu de son « épaisseur » végétale, même si les plus grands arbres ont été préservés. La Mairie explique cette situation par le fait que le square est, la nuit en particulier, un endroit propice au trafic de drogue et que la police a souhaité que celui-ci soit plus « transparent » pour des raisons de sécurité, rejoignant en cela les demandes des riverains. L’argument est certes recevable mais est-il normal qu’une minorité certes agissante conditionne à ce point la vie du plus grand nombre ? N’y avait-il pas d’autres solutions ? La question est difficile à trancher, reconnaissons le.

    Quoiqu’il en soit, ce petit coin de repos malgré tout encore assez ombragé avec vue imprenable sur le Sacré Cœur reste un endroit agréable.

     

  • Le quartier Lorette Martyrs caché

    Le Conseil de quartier Lorette Martyrs nous invitait hier à découvrir certains endroits cachés de notre arrondissement. Le temps n’était pas vraiment printanier mais la bonne humeur régnait.

    Dès 11h du matin, on pouvait voir des petits groupes de curieux déambuler dans le quartier avec en mains le petit fascicule accompagné d’un plan pour découvrir les coulisses du 9ème.

     

    Outre le classique square d’Orléans ou le très connu hôtel de La Païva place Saint Georges, trois lieux sont assez remarquables par ce qu’ils réservent de surprise ou de charme.

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    Le 14 rue d’Aumale avec sa cour qui a gardé une certaine authenticité, le charme des constructions en briques, bref un aspect assez 19ème siècle.

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    Le 6 rue Laferrière nous donne en fait accès à l’arrière du bel immeuble du 23 rue des Martyrs avec l’ancien manège à chevaux que fréquenta Géricault. Le beau jardin très fleuri a certes fait l’objet d’une restructuration dans les années 1970 mais reste bien agréable.

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    Le 4 cité Charles Godon est une vraie surprise. En haut d’un l’escalier vouté se tient un joli jardin suspendu, véritable havre de paix pour ceux qui y réside. Outre l’importance historique de l’immeuble où résida Victor Hugo, c’est bien tout le charme de ces demeures à mi-pente de Montmartre que l’on retrouve là.

     

    A midi, un apéritif était offert rue Manuel accompagné en musique par l’école du spectacle musical du 34 rue des Martyrs, autre lieu objet de découverte dans le quartier.

     

    Vous pourrez trouvez sur le site Ovalie/parcours imaginaire beaucoup de photos et d’informations sur ces endroits.

     

    Merci au Conseil de quartier de cette initiative.

  • Sylvie, la « kiosquière »

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    Voilà 20 ans que Sylvie vend des journaux au coin de la rue Drouot et du boulevard Haussmann. Il y a tout juste deux mois sa vie a changé.

     

    Installé au début des années 80, le tout petit kiosque prévu au départ pour la seule vente de la presse quotidienne nationale a été démonté et un kiosque flambant neuf mis à disposition 10 mètres plus loin. Sylvie ne s’en plaint pas. L’étroitesse de l’ancien kiosque - et le fait que rapidement les magazines s’y soient invités - rendait la vie difficile. Elle était obligée de présenter ceux-ci un peu à la bonne franquette en profitant des grilles de l’entrée du métro tout proche. Pas moins de 3h d’installation par jour ! Finies toutes ces manipulations. Le petit kiosque était le dernier de ce type en fonction à Paris.

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    Le nouveau local est d’abord beaucoup plus grand et très fonctionnel. Dans un style très parisien, ce nouveau kiosque améliore nettement le confort de Sylvie qui y passe pas moins de 12h par jour mais aussi celui des clients. Il y a là des habitués – Drouot n’est pas loin et aussi beaucoup de bureaux – et pas mal de passage – nous sommes sur les Grands Boulevards. Sylvie reconnaît « qu’il y a pire comme endroit », ce carrefour Richelieu Drouot est extrêmement animé.

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    Dans l’ancien temps, avant la construction du métro et le percement du bout du boulevard Haussmann entre la rue Drouot et la rue Le Peltier, il y avait déjà là une colonne Morris.

     

    Hier

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    Aujourd'hui

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  • La Maison des Associations du 9ème

    La petite histoire au 35 rue Victor Massé, angle rue Pigalle (2)

    Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

    par Bernard Vassor

     

    Après la mort de la tragédienne, le quartier va être bouleversé, de nombreuses habitations « en dur » vont remplacer les baraques en bois et les jardins qui bordaient la rue Pigalle. Derrière la maison d’angle des rues Pigalle & Victor Massé et jusqu’à la rue de La Rochefoucauld, vont s’installer des petites maisons ouvrières. La « Cité Cerclis » va occuper cet emplacement, ne subsistant seulement que dans la mémoire des poètes de cette époque. Aucune trace de cette cité n’existe plus aux archives de Paris. Le quartier Bréda va naître et prospérer. A l’emplacement du lieu où va s’ouvrir la Maison des Associations.

     

    Au 39 rue Victor Massé de l’époque, vivait le mécène écrivain pâtissier peintre Eugène Meunier. Il occupait le premier étage au dessus d’une menuiserie et d’un marchand de couleurs pour artistes nommé Michel, chez qui il se fournissait. De sa fenêtre sur rue juste en face rue Victor Massé, il pouvait voir le Bal Tabarin, substitué par cette laideur que l’on voit aujourd’hui et qui semble être la règle pour remplacer les lieux historiques du quartier.

     

    Une exposition impressionniste a eu lieu 39 rue Victor Massé en 1903.

     

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    Mürer par Renoir

     

    L’habitant du lieu, Hyacinthe Meunier dit Eugène Mürer, était un personnage. Né à Moulin en 1846 est mort à Auvers sur Oise la même année que Cézanne en 1906. Le pâtissier était écrivain et peintre. Apprenti pâtissier chez le célèbre Grü au 8 Faubourg Montmartre et 125 Faubourg Poissonnière (article sur le site Terres d’écrivains). Il a écrit sous le pseudonyme de Gêne-Mûr : Les Fils du Siècle en 1877 Ed. Frémés 1964, La Mère Nom-de-Dieu en 1888 (ouvrage dédié au peintre Vignon*) et un petit livre de jeunesse dont je n’ai pas retrouvé la trace : La Revanche des Bâtards … Lié aux écrivains Paul Alexis**, Léon Cladel Champfleury et Desnoyers, il choisit comme modèle Emile Zola. Ses ouvrages « naturalistes » ne semblent pas avoir bouleversé le milieu littéraire. Marié avant la guerre de 1870, il est pâtissier restaurateur au 95 boulevard Voltaire où il organise des dîners artistiques, invitant « aux dîners du mercredi » des jeunes peintres, des collectionneurs, et des artistes confirmés comme Renoir. Voici une liste non exhaustive des convives de Mürer : Renoir, Sisley, Monet, Cézanne, le docteur Gachet, Vincent et Théo Van Gogh, le père Tanguy, le musicien fou génial Cabaner (qui habitait précisément Cité Cerclis mentionnée plus haut), les marchands de tableaux Legrand de la rue Laffitte et Portier de la rue Lepic (au 54 tout comme Van Gogh), les peintres Goeneutte, Guillaumin, Vignon, Franc-Lamy, et bien sûr l’ami fidèle des jeunes impressionnistes, Camille Pissarro. On peut également y rencontrer l’écrivain Paul Alexis, qui écrit des articles en argot dans le journal de Séverine « Le Cri du Peuple » sous le pseudonyme de Trublot soutenant activement les artistes de la « Nouvelle école », et le très réactionnaire François Coppée parmi les plus assidus des parnassiens. Un apprenti de la pâtisserie Mürer disait à propos de son patron : « C’est moi qui fait la pâte et c’est lui qui achète les croûtes »

     

    *Information communiquée par un descendant de la famille Vignon

    **Noëlle Benhamou, Docteur ès Lettres, Professeur de Lettres chargée de cours en IUT,m’a fait connaître un roman introuvable et extraordinaire de Paul Alexis. Je tente de lui faire rééditer ce texte. Aidez-moi à la convaincre sur son site dédié à Maupassant.

  • La Maison des Associations du 9ème

    La Maison des Associations de notre arrondissement, située au coin des rues Victor Massé et Pigalle, va ouvrir ses portes début Avril. Nous vous parlerons de son rôle lorsque celle-ci sera en fonctionnement mais nous avons la chance d’avoir reçu de l’historien Bernard Vassor, et en exclusivité pour les lecteurs de Paris Neuvième, un historique du lieu, qui comme beaucoup d’endroits du 9ème, mérite attention. Nous le publierons en deux articles.

     

    La petite histoire au 35 rue Victor Massé, angle rue Pigalle (1)

    Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

    par Bernard Vassor

    Cet endroit a connu des épisodes très mouvementés, depuis le siège des légions de César, par son lieutenant Labiénus, au siège de Paris par Henri de Navarre qui filait alors le parfait amour avec la belle Gabrielle d’Estrée, jusqu’à nos jours. Les seuls moments de calme, furent quand ce lotissement eut pour vocation d’être le dépositoire (une annexe) du cimetière de la paroisse Saint Roch, jusqu’à ce que le préfet Frochot ne le transporte hors de Paris au cimetière du Nord (Montmartre) Ancien chemin des Porcherons à la Chapelle des Martyrs, y compris l’actuelle rue Houdon, puis chemin du Désert, chemin des Dames, rue Royale en 1772, du Champ du Repos vers 1800, rue de l’an VIII, puis enfin rue Pigalle.

    Sur le trottoir d’en face, Monsieur Dailly, maître des postes, installa en août 1830, la Poste aux Chevaux dans une propriété qui avait servi sous Louis XVI de résidence à Hersant-Destouches, Lieutenant Général de la maison et finances de la Comtesse d’Artois, femme du futur Charles X et frère de Louis XVI, pour y établir sa galerie de tableaux flamands et hollandais.

    La rue Victor Massé* fut d’abord appelée rue Ferrand en 1777 au moment de son ouverture, puis rue de Laval. En 1855 le dernier numéro impair était le 33, en 1890 on trouvait une menuiserie au numéro 39. Après la démolition en 1912 des maisons de l’angle, le peintre Degas fut obligé de déménager pour le 6 boulevard de Clichy.

     

    Vers 1772, la tragédienne Françoise Marie-Antoinette Joseph Saucerotte, dite Mlle Raucourt (1756-1815), habita la maison qui faisait l’angle de ces rues. Des historiens assurent que Louis XV, connaissant sa réputation sulfureuse lorsqu’il il la vit aux Tuileries dans le rôle de Didon, eut envie de cette femme. C’est la du Barry, maîtresse du Roi en titre, qui lui servit d’intermédiaire pour lui procurer un tête à tête. Ce qui explique peut-être l’impunité dont elle put jouir après ses multiples provocations. Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne Françoise Marie Sourques). Selon Grimm, elle aurait créé là une sorte de loge maçonnique féminine dont elle assura la présidence: « La loge Androgyne » ou « la secte des Anandrynes ». Après la mort de Louis XV en 1774, la belle « Sapho » perdit son immunité et fut renvoyée de la Comédie Française et emprisonnée au Temple, qui était alors la prison pour dette. Elle s’enfuit en Russie et rentra trois ans plus tard grâce à la protection de Marie-Antoinette. Ses funérailles en 1815 à l’église Saint Roch furent l’objet d’un nouveau scandale. Elle habitait cette paroisse, et bien qu’elle ait fait à l’église des dons considérables, l’entrée de ses restes mortels fut refusée par le curé. Le peuple indigné enfonça les portes. Alerté, Louis XVIII, envoya un de ses aumôniers pour célébrer l’office funèbre. Elle a été inhumée au cimetière de l’Est (Montparnasse)

     

    *Félix Lazare signale que l’aqueduc de ceinture passait sous cette rue.

     

    A suivre : L’atelier de l’écrivain pâtissier protecteur des impressionnistes Eugène Mürer.

  • Réaménagement du square d’Anvers

    Les travaux en vue du réaménagement du square d’Anvers ont commencé.

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    Un peu retardés par les importants travaux actuellement en cours au lycée Jacques Decours, le square est désormais sens dessus dessous. On va aménager là des aires de jeux pour les enfants qui font tant défaut dans notre arrondissement et aussi, au milieu, un parcours fleuri. Le joli kiosque, lui, reste en place. Réouverture le 30 Juin 2006.

     

    Quelques photos des travaux en cours :

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  • Recréer du lien, être citoyen

    Les troubles psychologiques peuvent toucher certains d’entre nous et constituent souvent une rupture dans la vie sociale, difficile à surmonter. Quelques en soient les raisons, le sentiment d’exclusion et d’isolement prédomine et s’en sortir seul n’est pas possible.

    Rue Cadet s’est ouvert en Février dernier le centre « Pousser la porte » créé dans le cadre du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) de la Ville de Paris et géré par l’association « L’élan retrouvé ».

    Les objectifs de ce centre sont de deux ordres. D’abord aider les personnes en difficulté psychologique à gérer leur vie quotidienne : son organisation, les démarches nécessaires, retrouver une vie de citoyen normale. Il s’agit aussi d’aider les participants à retrouver une vie socialisée, en finir avec le sentiment d’exclusion, de solitude, casser la spirale de l’échec.

    Les personnes qui viennent là sont dans une transition, un passage. Après avoir été traitées d’un point de vue médical, il leur faut réapprendre à vivre avec les autres, cesser de se sentir marginal. Il s’agit de redevenir un acteur autonome de sa propre vie et de quitter progressivement la période d’assistance.

    Deux types d’accompagnement sont proposés. Un, personnel, avec le soutien d’un « référant » qui va d’une aide pratique dans le quotidien à l’élaboration d’un projet de vie. Un, collectif, par le partage d’activités avec d’autres participants et une ouverture au monde extérieur.

    Ce processus de réinsertion sociale se fait par le bais d’activités artistiques et culturelles avec des personnes extérieures au centre, des activités citoyennes avec des associations  et permettant de promouvoir l’initiative, des activités réservées aux participants pour renforcer et valoriser leur expérience comme des ateliers de communication ou de travail sur l’image de soi.

    Bien que très récent, le centre compte déjà 40 participants et pourra à terme en accueillir 50. Un atelier photo et un atelier théâtre existent déjà en plus de ce que la Directrice appelle des « cafés ouverts », lieu d’échanges informels où l’on peut partager ses idées et ses goûts pour la musique, la poésie ou la penture par exemple.

    Dans un proche avenir, les activités devraient se diversifier avec la création d’un petit journal, le lancement de projets « citoyens » ou projets « solidaires »avec des associations du quartier, un atelier chant. En perspective aussi la création d’un réseau d’échanges, l’idée étant là d’inciter les participants non seulement à s’ouvrir aux autres mais de voir ce que, eux, peuvent leur apporter. On pense par exemple à l’aide aux personnes âgées.

    Le centre compte 7 personnes permanentes de divers horizons. Il fait partie d’un réseau de 4 centres du même type ouverts à Paris mais contrairement à ces derniers, ne se concentrera pas uniquement sur le soutien logistique quotidien.

    Pour le monde extérieur, la priorité de la Directrice est aussi de changer l’image que nous nous faisons des personnes ayant une maladie mentale. Elle a développé les initiatives d’explication et de communication dans le quartier pour une bonne insertion de la structure dans l’environnement de notre arrondissement.

    En ces temps où l’exclusion sociale est si grande, saluons cette initiative originale. Pour sa part et de manière bien modeste, Paris Neuvième suivra et essaiera de participer au projet de petit journal de quartier qui sera lancé dans les prochains mois.

    Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

    « Pousser la porte » - L’Elan Retrouvé

    18, rue Cadet

    75009 Paris

  • Ca bouge rue des Martyrs !

    La rue des Martyrs n’est pas seulement une voie historique traversant du Sud au Nord notre arrondissement. C’est un lieu de vie où les commerces de proximité foisonnent encore malgré les profonds changements des dernières années. Refaite à neuf, elle présente aujourd’hui un visage convivial digne de celle d’un village, au coeur même de la capitale.

     

    La nouvelle association des commerçants de la rue des Martyrs créée en Avril 2005 et appelée tout simplement « Rue des Martyrs » est en place sous la présidence d’une jeune femme dynamique et d’une équipe motivée. Elle est maintenant opérationnelle et sa première réunion s’est tenue le 13 Septembre. Une quarantaine de commerçants y ont participé.

     

    En ce qui concerne les projets, le but affiché par l’association est clairement d’animer le quartier, de maintenir l’ambiance conviviale de la rue pour le bénéfice commun des clients et des commerces.

     

    Les préoccupations et les idées ne manquent pas.

     

    Les questions de sécurité, de circulation, d’éclairage, celles liées au développement des commerces de proximité, de mise en valeur de ceux-ci auprès de la clientèle, sont parmi les plus importantes. Deux points précis sont à revoir avec la Mairie.

    En haut de la rue, le rétrécissement de la voie et le fait que deux zones de livraison soient en vis-à-vis provoquent des embouteillages, notamment en empêchant le bus 67 et les camions de passer. Un réaménagement de cette petite portion de rue va être demandée.

    L’éclairage public est jugé insuffisant par les commerçants. Il est vrai que les nouveaux lampadaires installés sont jolis et bien dans le style parisien mais ils diffusent une lumière blafarde, peu compatible avec les exigences des commerces. Il semble que la Mairie ait vu le problème. Notons, au passage, qu’un bon éclairage est aussi un élément de sécurité important.

     

    Pour fêter la fin des travaux, les commerçants de la rue des Martyrs ont décidé d’organiser une gande fête. Celle-ci se tiendra le Samedi 24 Septembre avec pour point culminant un défilé dans la rue précédé d'un concert de tambours brésiliens, bien dans l'esprit de l'année du Brésil en France. Le défilé présentera les nouvelles collections des boutiques de la rue, les mannequins seront coiffés, maquillés et fleuris par les commerces du quartier. Le défilé aura lieu de 15h à 16h dans toute la rue des Martyrs. Les commerçants participeront à la fête et organiseront qui des dégustations qui des animations dans leurs magasins. Le thème sera "j'aime ma rue, je participe à son renouveau".

     

    Par ailleurs, les traditionnelles illuminations de Noël prendront cette année une importance particulière. Même si rien de concret n’a été encore décidé, le principe en est retenu et devrait donc permettre à l’association « Rue des Martyrs » d’organiser une deuxième fête la même année.

     

    Alors, si vous n’avez rien de spécial le 24, n’hésitez pas à venir faire un tour dans « notre petit village », on vous y attend avec chaleur et gentillesse.

  • Petits coins de détente - suite

    Cité de Trévise
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    Bien sûr, la cité de Trévise n’est pas un endroit où l’on peut se reposer comme tous ceux que Paris Neuvième vous a présenté jusqu’à maintenant. Mais c’est un lieu tellement représentatif de notre arrondissement que nous ne pouvons pas l’oublier dans notre petit inventaire. Avec ses débouchés rue Bleue et rue Richer, la cité de Trévise est un bel ensemble architectural que malheureusement la présence de voitures défigure. Créée en 1840 par une opération de lotissement telle que ce quartier les a connu à cette époque, sa petite place au centre de laquelle se trouve une fontaine ornée de 3 nymphes se tenant par la main reste un endroit calme et reposant. Les immeubles qui entourent la place de style néo Renaissance sont tous remarquables et il faut s’y arrêter pour en apprécier toutes les ornementations. Dans sa publicité, le promoteur disait : « Cette cité offre la retraite la plus agréable au milieu du bruit des affaires et des plaisirs ». C’est encore vrai aujourd'hui. Pour une fois qu’une publicité de ment pas ! La cité Trévise vaut mieux que d’y passer, il faut regarder et lever les yeux. Bonne visite.
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