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Dans le 10ème - Page 3

  • Gare du Nord 2024 : les transformations à venir

    Le 3 mars dernier, la SNCF Gares & Connexions a organisé une réunion publique en ligne pour présenter le projet de transformation de la Gare du Nord. Nous reproduisons ci-dessous les visuels projetés lors de cette réunion.

    De cette présentation, nous pouvons retenir quelques points saillants. Du côté de la gare routière, la suppression de la rampe des bus sur la rue de Dunkerque sera un changement majeur ; les bus sortiront tous par la rue du faubourg Saint-Denis, un immeuble au numéro 177 sera détruit pour faciliter cette circulation. Cette perspective n'enchante guère les habitants riverains, on les comprend, avec l'encombrement prévisible du croisement La Fayette-faubourg Saint-Denis-Dunkerque, qui n’est déjà pas rose actuellement. Un point noir à suivre, y compris par la Maire du 10e qui assistait à cette réunion et qui reconnaît la difficulté.

    À l'intérieur de la gare, on a pu noter la priorité donnée pour une meilleure fluidité des flux de voyageurs, pour ce faire il est notamment prévu un déplacement des portillons d’accès, et aussi une meilleure signalisation.

    Des aménagements importants aussi côté des déposes et des accès aux taxis sont à remarquer. La cour des taxis servira à la dépose, la prise en charge se fera en sous-sol. Le but est de libérer complètement le parvis, et aussi d’y ménager des espaces pour les cyclistes. Côté vélo, il est envisagé une halle pour y loger quelque 1 000 vélos, trop peu au goût de beaucoup...

    Si vous souhaitez contacter SNCF Gares & Connexions pour faire des observations ou poser des questions sur ce projet, une adresse-mail a été créée pour cela : projet.horizon.2024@gmail.com

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  • Faites tester votre audition

    À l'occasion de la 25e Journée nationale de l'audition, ce jeudi 10 mars, celles et ceux qui le souhaitent sont invités à faire évaluer leur ouïe par un professionnel au cours d'un test gratuit et non marchand à la Mairie du 10e.

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    C'est où ?

    Mairie du 10e, 72 rue du faubourg Saint-Martin

    C'est quand ?

    Jeudi 10 mars 2022, de 15 h à 18 h

  • Le festival "Pianos, Pianos" au Bouffes du Nord

    Les dimanche 13 et lundi 14 mars prochains, les Bouffes du Nord accueillent le festival "Pianos, Pianos".

    Au programme de ces deux jours de clavier, de quoi ravir les oreilles des mélomanes :

    Dimanche 13 mars 2022

    - 11 h : Claudine Simon : Pianomachine
    - 12 h : Atelier familles avec Claudine Simon et Vivien Trelcat autour de Pianomachine 
    - 14 h : Rencontre-atelier avec Claudia Chan autour de New vibes 
    - 15 h : Claudia Chan : en partant de Stockhausen
    - 17 h : Maroussia Gentet et Vahram Zaryan : de Maurice Ravel à Bastien David
    - 19 h 30 : Jean-Pierre Collot : Wagner / Barraqué

    Lundi 14 mars 2022

    - 20 h 30 : Alain Planès et Ralph van Raat : Dialogue Haydn Ligeti

     

    "L’histoire du piano n’est pas finie. Elle reste aujourd’hui aussi féconde qu’à ses débuts, lorsqu’au siècle de Bach, le génial Cristofori inventait un instrument qualifié de « clavecin qui joue piano ou forte » par les Médicis. Le piano synthétise désormais un passé fait de mutations sociales et historiques majeures, tout au long d’un cheminement de trois siècles, pavé d’oublis, de péripéties et de révélations. Une histoire marquée par des personnalités indépassables, telles que Liszt, Thalberg, Chopin et tant d’autres qui s’étaient faites les égéries de marques concurrentes, lors de concerts-matchs qui étaient suivis comme des feuilletons.

    Il serait bien illusoire de croire que cette dynamique est achevée. Si la facture du grand piano de concert semble avoir trouvé une stabilité depuis le début du XXe siècle, l’instrument est constamment défié aujourd’hui : désaccordé, préparé, greffé, disséqué, exhibé, augmenté, virtualisé, il anticipe à nouveau les visions des créateurs.

    Pianos, pianos est porté par la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret - anciennement Médiathèque Musicale Mahler, qui conserve des collections constituées par des pianistes prestigieux : Cortot, Lefébure, Long, Gianoli, Helffer, Engerer… Le Festival veut témoigner de cette histoire double : celle de l’instrument, et celle du répertoire. Une pléiade d’audacieux interprètes, Alain Planès, Claudia Chan, Claudine Simon, Maroussia Gentet, Jean-Pierre Collot, Ralph van Raat..., renouvelleront avec brio notre perception du lien entre une partition écrite pour un Walter de 1792 et une œuvre d’aujourd’hui pensée pour un piano-machine.

    En amont du Festival, la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret, lieu voué au partage des savoirs et à la diffusion artistique, proposera en ses murs des actions de sensibilisation étroitement liées à cette programmation : atelier d'interprétation, exposition numérique, rencontres valorisant les archives musicales conservées dans ses collections. En attendant que s’écrive aux Bouffes du Nord une nouvelle page de l’histoire du piano…"

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    C'est où ?

    Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis boulevard de La Chapelle, Paris 10e

    C'est quand ?

    13 et 14 mars 2022

     

  • Conférence à la médiathèque Françoise Sagan : "Le peuple reprend-il la parole ?"

    Le jeudi 10 mars, la médiathèque Françoise Sagan vous propose une conférence intitulée : "Le peuple reprend-il la parole ?". Cette rencontre a été imaginée et conçue en partenariat avec Courrier International. L'entrée est libre et gratuite mais la réservation est obligatoire (cliquer ici pour réserver).

    "Les signes de défiance envers les institutions et leurs représentants se multiplient et inquiètent.
    En parallèle, face à l’urgence écologique et au creusement des inégalités, de nombreux acteurs et commentateurs politiques se rejoignent sur la nécessité de “mieux prendre en compte la parole citoyenne”. Comment donner voix au plus grand nombre sans tomber dans les extrêmes et la démagogie ? Alors que les mouvements populistes semblent refluer en Europe, la France est-elle une exception ? Entre fatigue démocratique, contestations et renouveau, que peut nous apporter l’observation de nos voisins européens ?

    Nadia Pantel est journaliste, elle a travaillé comme reporter en Pologne et dans les Balkans, où elle a notamment couvert la crise migratoire de 2015. Correspondante en France du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung depuis 2018, elle pose un regard incisif et toujours stimulant sur la vie politique et sociale de l’Hexagone.

    Marc Lazar est spécialiste de l’Italie, il dirige le Centre d’histoire de Sciences Po. En 2019, il a publié chez Gallimard une passionnante réflexion sur le populisme en France et en Italie : Peuplecratie. La métamorphose de nos démocraties, cosigné avec le politologue Ilvo Diamanti.

    Modération par Delphine Veaudor, journaliste à Courrier International."


    Cette conférence vient faire écho à l'exposition photographique : Le spectacle doit continuer, de Bruno Loton, visible à la médiathèque Françoise Sagan jusqu'au dimanche 20 mars.

    "Depuis 2016 Bruno Loton réalise des photographies argentiques lors de mouvements sociaux auxquels il participe à Paris."

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    Photo : Bruno Loton

    C'est où ?

    Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg, Paris 10e

    C'est quand ?

    Jeudi 10 mars 2022, de 19 h à 21 h

     

  • Réunion de présentation des réaménagements de la Gare du Nord

    Ce jeudi 3 mars, la SNCF Gares & Connexions organise une réunion publique en ligne pour présenter les aménagements qui seront réalisés dans la Gare du Nord pour les évènements sportifs de 2023 et 2024. Il s'agira de découvrir les réaménagements "à minima" attendus après le retrait du projet titanesque "Gare du Nord 2024" (voir notre article de septembre 2021).

    Le rendez-vous est donc fixé jeudi 3 mars 2022, à 18 h 30 en visioconférence.

    Pour participer à la réunion cliquer ici (ID de réunion : 933 5935 8207 / Code secret : 019523).

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  • La Goutte d'or accueille en mars un nouveau festival parisien "Africapitales : Bamako à Paris"

    Le mois de mars 2022 sera pour le moins malien à la Goutte d'Or, qui accueille un mois d'une programmation riche et diverse dans le cadre du nouveau festival Africapitales : Bamako à Paris.

    Concerts, films, théâtre, expositions, conférences, ateliers, boutiques éphémères... c'est un programme très riche qui s'annonce dans les semaines à venir pour ce festival qui s'imagine comme le lieu d'"Hyper-Rencontres". Et si le Lavoir Moderne Parisien (35 rue Léon) est le point central, le cœur  de cet évènement d'ampleur, beaucoup de lieux culturels du quartier y sont associés (même le square Léon en est !) :

    LE POULPE RESSOURCERIE
    4 bis rue d’Oran, Paris 18

    ÉCHOMUSÉE
    21 rue Cavé, Paris 18

    360 PARIS MUSIC FACTORY
    32 rue Myrrha, Paris 18

    LOUXOR
    170 boulevard de magenta Paris 10

    FGO BARBARA
    1 rue Fleury, Paris 18

    ESPRIT D’EBÈNE
    15 rue de la Goutte d’Or, 18e

    BIBLIOTHÈQUE DE LA GOUTTE D’OR
    2, rue Fleury, 18e

    LES XÉROGRAPHES

    rue Cavé, 18e

    Nous vous laissons découvrir en détail, et en prenant le temps, le programme foisonnant de cette immersion culturelle parisiano-malienne à l'invitation de la compagnie Graine de Soleil et du LMP : Télécharger le programme 

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  • "Plogoff, des pierres contre des fusils", ciné-débat au Louxor

    Ce jeudi 24 février à 20H h, le Louxor propose de voir Plogoff, des pierres contre des fusils, suivi d’une rencontre avec Sezin Topçu, historienne et sociologue des sciences et David Lurinas journaliste pour le site Homo nuclearus. Cette séance est organisée en partenariat avec la Coopérative de la Louve.

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    C'est où ?

    Cinéma Le Louxor, 170 boulevard Magenta, Paris 10e

    C'est quand ?

    Jeudi 24 février 2022, à 20 h

     

  • Réunion publique sur les aménagements cyclables rue La Fayette

    Ce Jeudi 3 février, à 18 h 30 en visioconférence, se tiendra une réunion publique de présentation du projet de pérennisation des "coronapistes" sur la rue La Fayette.

    Des pistes cyclables qui seront étendues entre le  boulevards Haussmann et de Magenta. Des études ont été menées pour identifier les contraintes et scénarios possibles, afin de pouvoir engager les travaux dès 2022.

    Cette réunion se fera en présence de Delphine Bürkli, Maire du 9e arrondissement, Alexandra Cordebard, Maire du 10e arrondissement et David Belliard, Adjoint à la Maire de Paris, chargé de la transformation de l'espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie.

    La présentation du projet sera suivie d'un temps de questions-réponses avec les élus et les équipes de la Direction de la Voirie et des Déplacements.

    Lien de connexion

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  • Les Bouffes du Nord mettent à l'affiche Federico García Lorca

    Du 2 au 12 février, les Bouffes du Nord mettent à l'affiche une "proposition de concert théâtral" Andando Lorca 1936.

    Les textes de Federico García Lorca qui composent cette œuvre sont traduits et mis en scène par Daniel San Pedro, conjugués avec la composition et la direction musicale de Pascal Sangla. Sur scène, s'expriment les voix d'Aymeline Alix, Audrey Bonnet, Camélia Jordana, Estelle Meyer et Johanna Nizard, accompagnées par les musiciens Liv Heym , Pascal Sangla, Donia Berriri et M’hamed el Menjra.

    (Réservation)

    "Andando est une proposition de concert théâtral réunissant six comédiennes chanteuses et trois musiciens, autour de la poésie de Federico Garcia Lorca et sur la musique de Pascal Sangla... En avant ! La musique – si importante pour Lorca qui faillit devenir devenir pianiste concertiste et était passionné de musique populaire, de flamenco et de gospel – est ce qui permet l’accès le plus direct à sa poésie et à son univers, que l’on soit néophyte ou spectateur averti.

    À travers six figures féminines, toutes issues de l’œuvre de Lorca, c’est Federico lui-même qui se raconte. En filigrane, on découvre l’Espagne de l’été 1936, déchirée entre modernité et liberté d’une part, et traditions et conservatisme de l’autre. Cet été là, cette Espagne bascule dans la guerre civile."

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    C'est où ?

    Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis boulevard de La Chapelle, Paris 10e

    C'est quand ?

    Du 2 au 12 février 2022

  • Participez à la concertation sur le "projet d'aménagement et de développement durables" (PADD)

    La ville de Paris lance une concertation sur le "projet d'aménagement et de développement durables" (PADD) jusqu'au au 1er avril 2022. Les habitants de la Capitale sont invités à se prononcer sur ce document dans le cadre de la révision du plan local d'urbanisme.

    Le projet d'aménagement et de développement durables (PADD) est un document qui inscrit les grandes orientations de l’urbanisme pour la ville de demain. L’ensemble des règles du futur PLU devront respecter les orientations établies par le PADD. Autrement dit, ce document est une base légale sur laquelle la Ville de Paris s'appuiera pour accorder ou non une autorisation de construire et de réhabiliter.

    Les Parisiennes et les Parisiens sont invités à se prononcer sur les neuf orientations suivantes :

    La nature en ville
    La question environnementale occupe une place croissante dans les préoccupations des Parisiennes et des Parisiens, alors que les prévisions climatiques prévoient une multiplication des phénomènes extrêmes (fortes chaleurs, crues…).
    La réduction de l'empreinte carbone en ville
    Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et assumer sa responsabilité dans la lutte contre le changement climatique, la Ville de Paris envisage d’utiliser le bâti et la mobilité comme éléments décisifs dans sa stratégie énergétique et la réduction de son empreinte carbone.
    La santé environnementale
    Le PLU envisage de limiter les risques liés à l’exposition au bruit et à la pollution de l’air afin d'améliorer la qualité de vie. Il vise à assurer une meilleure qualité paysagère, avec le renforcement des espaces végétalisés et la restauration de la biodiversité, tout en améliorant l’offre d’équipements publics et leur accessibilité.
    Le logement
    Droit fondamental, le logement constitue le premier facteur de stabilisation des ménages les plus précaires et conditionne l’accès aux autres droits sociaux comme la santé, l’éducation, le travail, etc. La Ville de Paris souhaite améliorer l’accès à un logement digne, abordable et adapté et développer un parc de logements qualitatif.
    Paris, ville capitale
    Pour mettre la centralité au cœur des enjeux métropolitains, la Ville de Paris souhaite poursuivre le développement de l’enseignement supérieur, de la recherche et du numérique et partager ses services et richesses.
    Une ville productive
    Paris soutient les activités liées à l'innovation, à la production et au patrimoine et la valorisation de l'économie circulaire. Avec pour objectif la réduction de l’impact des activités humaines sur la nature.
    Le quartier du quart d'heure
    La notion de quartier du quart d’heure renvoie à une façon de faire la ville pour qu’elle permette de trouver l’essentiel près de chez soi. La Ville de Paris souhaite optimiser le fonctionnement des équipements publics et sportifs et protéger et intégrer les commerces de proximité.
    Les paysages parisiens
    La mise en valeur de la beauté de Paris est l'une des ambitions du PLU : conserver et réutiliser plutôt que démolir et reconstruire, veiller à un usage frugal des ressources… La Ville de Paris souhaite valoriser les points de vue et les perspectives, ses multiples identités, son patrimoine urbain et penser la nature comme un élément de patrimoine.
    La transformation du bâti
    La raréfaction des emprises libres est l’occasion de promouvoir la réhabilitation plutôt que la destruction. Néanmoins, la création de nouveaux logements et services reste nécessaire au fonctionnement de la ville. Le PLU bioclimatique propose une nouvelle manière de construire, plus sobre et respectueuse de l’existant.


    Vous pouvez donner votre avis et faire vos observations jusqu'au au 1er avril 2022, soit sur un registre dédié en mairie d'arrondissement, soit en ligne (cliquer ici).

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  • Crack : signez la pétition pour l'appel aux Maires du Grand Paris

    Suite à la tribune qu'Action Barbès a co-signée avec plusieurs collectifs d'habitants du Nord-parisien, nous vous invitons à signer la pétition en ligne qui y fait écho. Vous retrouvez ci-dessous le texte de la pétition, le lien vers la pétition est en bas de page.

     

    Crack : Mesdames et messieurs les maires à Paris et dans le Grand Paris, prenez vos responsabilités face à la toxicomanie de rue ! 

    Depuis 3 mois, des consommateurs de crack vivent dans des conditions déplorables à Porte de la Villette. Plusieurs collectifs d'habitants demandent aux maires concernés - signataires d'une pétition implorant le Président de la République à agir - de mettre en place des solutions structurelles et pérennes. Ils les exhortent à faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques sur leurs territoires.

    Les Maires du 19ème, d’Aubervilliers et de Pantin ont lancé une pétition le 22 décembre dernier implorant le Président de la République de se saisir de la situation révoltante qui s’est installée Porte de la Villette, où plusieurs centaines de consommateurs de crack ont été déplacés dans un square, en bordure de périphérique et à la jonction des villes de Pantin, d’Aubervilliers et du 19ème arrondissement de Paris.

    Cela fait désormais plus de 3 mois qu’ils y croupissent dans des conditions déplorables.

    Cet épisode n’est que la répétition d’un film que, nous, habitants du Nord-Est parisien, avons fini par connaître par cœur : quand, après un certain temps, une scène de consommation à ciel ouvert atteint les limites de l’indignité des consommateurs et de l’exaspération des riverains, le Ministère de l’Intérieur ordonne son déplacement vers un autre quartier, sans pour autant participer à la mise en place de solutions structurelles et pérennes qui sont pourtant connues, de par les réussites des projets menés en Europe et à l’international, et préconisées depuis des années par la communauté scientifique et le champ médico-social.

    Certes nous partageons la colère de ces élus locaux face aux manquements du Ministère de l’Intérieur. Cependant un passage de la pétition nous a fait réagir, par son inexactitude ou sa malhonnêteté, et souhaitons en informer nos concitoyens.

    En effet, quand nous lisons : "Vous seul, Monsieur le Président de la République, avez l’autorité pour impulser et imposer une coordination des acteurs, mettre fin à cette honte et mettre en place un modèle français de sortie du crack.” Nous ne pouvons pas totalement croire en la sincérité de la démarche de ces maires pétitionnaires.

    Car, de fait, ces maires d’arrondissements et de communes ne sont pas impuissants.

    Si l’État porte effectivement une responsabilité dans ce statu quo insupportable, les élus locaux ont néanmoins bel et bien la capacité d’agir à leur niveau. Et lorsque ceux-ci décident sciemment de ne rien faire, ils deviennent eux aussi responsables de l’enlisement de la “crise du crack” dans nos quartiers.

    Quand on apprend qu’un distributeur de kits stériles a été démonté à Aubervilliers sur demande de la Mairie, que la Mairie du 19ème a refusé l’installation d’un algéco temporaire Square Forceval ou que, contrairement à l’engagement pris par M. le Maire avant sa réélection, celui-ci a également rejeté de multiples propositions d’ouverture de centres d’accueil, de repos et d’hébergement, dont un pour femmes.

    NON, nous ne pouvons pas totalement croire en la sincérité de la démarche
    .

    Car, OUI, vous, en tant que maires, avez le pouvoir d’agir, le pouvoir de faire bouger les choses ! Une réussite en témoigne : lorsque les quelque 250 personnes qui vivaient dans le tunnel Sigmund Freud dans le 19ème ont été mises à l’abri, cela a essentiellement été le résultat d’une action municipale, alors que cela relevait avant tout des compétences de l’État.

    Nous vous disons chiche ! 

    La pétition des Maires enjoint le Président de la République à avoir “le courage de réquisitionner certains lieux vacants pour en faire des centres de soins et d’hébergement à taille humaine.” C’est la raison pour laquelle nos collectifs ont signé votre pétition.

    Montrez l’exemple ! 

    Puisque les territoires touchés par la toxicomanie de rue font nécessairement partie de la solution, il vous appartient de montrer l’exemple en vous prononçant en faveur de l’ouverture de tels centres. En effet, les expériences montrent, en France comme à l’international, que les dispositifs de prise en charge des toxicomanes ne sont efficaces que s’ils se trouvent avant tout à proximité des scènes de consommation.

    En tant que Premier Magistrat, il relève de votre pouvoir d’initier l’ouverture de ces centres. La pétition des maires prendrait alors tout son sens, si dans un second temps, le gouvernement devait en refuser le principe.

    Cessons l’hypocrisie ! 

    Tout refus de votre part, sous prétexte qu’il ne faudrait pas "rajouter de la misère à la misère” serait indécent, car ce serait instrumentaliser la précarité des quartiers touchés pour justifier de la non-ouverture de structures.  

    Il est aujourd’hui admis que les structures de prise en charge apaisent et soulagent les quartiers qui font face à la toxicomanie de rue. Nous, habitants du nord-est parisien, l’avons observé depuis 6 ans aux abords de la Gare du Nord et les différents rapports de l’Inserm ou de l’Assemblée nationale en attestent. 

    Pour mettre fin à ce film qui a trop duré et construire le "modèle français de sortie du crack" que les maires pétitionnaires appellent de leurs vœux, nous, habitants du Nord-Est parisien, vous invitons à éviter deux pièges dans lesquels la majorité des responsables politiques sont tombés :

      1. L’électoralisme : faites confiance aux recommandations du corps médico-social, inspirez-vous des réussites de nos voisins européens et ne vous laissez pas prendre en otage par des collectifs d’habitants en colère qui ne représentent pas nécessairement la majorité de la population ;

      2. Les nombreux préjugés sur les dispositifs de réduction des risques et les consommateurs de drogues : contrairement à ce que l’on entend sur les réseaux sociaux, les dispositifs de réduction des risques conviennent à la consommation de crack, sont majoritairement acceptés par la population (80% des Français y sont favorables et 55% accepteraient l’installation d’une structure à proximité de chez eux, voir le rapport de l’Inserm), apaisent le quartier d’implantation et réduisent les troubles à l’ordre public, et sont complémentaires à des dispositifs de sevrage.

     

    Nous vous demandons de faire preuve de courage politique, celui-là même que les maires pétitionnaires invoquent au Président de la République, pour engager concrètement votre territoire dans la co-construction d’un maillage francilien de centres de prise en charge des toxicomanes.

    Il n’existe pas de solution unique.

    C’est pourquoi l’extrême complexité de la situation convoque une grande diversité de dispositifs de petites tailles : centres d’hébergement, espaces de repos ouverts jour et nuit, SCMR, centres de soin, en passant par la distribution de matériels de prévention et l’analyse des drogues, jusqu’aux cures de désintoxication et aux communautés thérapeutiques.

    L’action doit passer par vous.

    S’il doit y avoir un début de réponse, celle-ci ne viendra pas d’en haut : elle viendra d’élus locaux courageux, comme vous, à Paris et dans le Grand Paris, dans le Nord-Est parisien comme dans le Centre.

    VOUS avez le pouvoir de faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques sur vos territoires, dont vous avez, nous n’en doutons pas, la plus grande préoccupation.

     

    Les collectifs d’habitants : Action Barbès (Paris 9, 10 et 18), DASCQ (Paris 19), Mieux Agir Contre le Crack (Paris 10, 18 et 19), Parents-Riverains SCMR (Paris 10).

     

    SIGNER LA PÉTITION

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  • Maires de Paris, du Grand Paris : prenez vos responsabilités face à la toxicomanie de rue !

    Avec d'autres collectifs d'habitants du Nord parisien, Action Barbès signe une tribune publiée sur Médiapart, nous la reproduisons ci-dessous.

     

    Crack : des habitants répondent à l’initiative des maires du 19e, de Pantin et d’Aubervilliers

    Depuis trois mois, des consommateurs de crack vivent dans des conditions déplorables à Porte de la Villette. Plusieurs collectifs d'habitants demandent aux maires concernés - signataires d'une pétition implorant le Président de la République - de mettre en place « solutions structurelles et pérennes ». Ils les exhortent à « faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques » sur leurs territoires.
     
     
    Madame et Messieurs les Maires,

    Vous avez lancé une pétition le 22 décembre dernier implorant le Président de la République de se saisir de la situation révoltante qui s’est installée Porte de la Villette, où plusieurs centaines de consommateurs de crack ont été déplacés dans un square, en bordure de périphérique et à la jonction des villes de Pantin, d’Aubervilliers et du 19e arrondissement de Paris. Cela fait désormais plus de trois mois qu’ils y croupissent dans des conditions déplorables.

    Cet épisode n’est que la répétition d’un film que les habitants du nord-est parisien ont fini par connaître par cœur : quand, après un certain temps, une scène de consommation à ciel ouvert atteint les limites de l’indignité des consommateurs et de l’exaspération des  riverains, le Ministère de l’Intérieur ordonne son déplacement vers un autre quartier, sans pour autant participer à la mise en place de solutions structurelles et pérennes qui sont pourtant connues, de part les réussites des projets menés en Europe et à l’international, et préconisées depuis des années par la communauté scientifique et le champ médico-social.

    Certes, nous partageons votre colère face aux mensonges et aux manquements du Ministère de l’Intérieur. Cependant, un passage de votre pétition nous a fait réagir, par son inexactitude ou sa malhonnêteté, et souhaitons en informer nos concitoyens.

    Vous déclarez : « Vous seul, Monsieur le Président de la République, avez l’autorité pour impulser et imposer une coordination des acteurs, mettre fin à cette honte et mettre en place un modèle français de sortie du crack. »

    De fait, vous n’êtes pas impuissants. Si l’État porte effectivement une responsabilité dans ce statu quo insupportable, les élus locaux ont néanmoins bel et bien la capacité d’agir à leur niveau. Et lorsque ceux-ci décident sciemment de ne rien faire, ils deviennent eux aussi responsables de l’enlisement de la « crise du crack » dans nos quartiers.

    Quand nous constatons qu’un distributeur de kits stériles a été démonté à Aubervilliers sur demande de la Mairie ou quand nous apprenons que la Mairie du 19e a refusé l’installation d’un algéco temporaire Square Forceval et, contrairement à l’engagement pris par le Maire avant sa réélection, a également rejeté de multiples propositions d’ouverture de centres d’accueil, de repos et d’hébergement, dont un pour femmes, nous ne pouvons pas totalement croire en la sincérité de votre démarche.

    Par ailleurs, nous notons que, lorsque les quelque 250 personnes qui vivaient dans le tunnel Sigmund Freud dans le 19e, ont été mises à l’abri, cela a essentiellement été le fruit d’une action municipale, alors que cela relevait avant tout des compétences de l’État. Cette réussite démontre bien votre pouvoir d’agir en tant que maires.

    Vous enjoignez le Président de la République à avoir « le courage de réquisitionner certains lieux vacants pour en faire des centres de soins et d’hébergement à taille humaine ». 

    Nous vous disons, chiche ! C’est la raison pour laquelle nos collectifs ont signé votre pétition, mais puisque les territoires touchés par la toxicomanie de rue font nécessairement partie de la solution, il vous appartient de montrer l’exemple en vous prononçant en faveur de l’ouverture de tels centres. En effet, les expériences montrent, en France comme à l’international, que les dispositifs de prise en charge des toxicomanes ne sont efficaces que s’ils se trouvent avant tout à proximité des scènes de consommation. En la matière, il relève de votre seul pouvoir de Premier Magistrat d’initier l’ouverture de ces centres. Votre pétition prendra alors tout son sens, si dans un second temps, le gouvernement devait en refuser le principe.

    Mais tout refus de votre part qui instrumentaliserait la précarité des quartiers touchés pour justifier de la non-ouverture de structures, arguant qu’il ne faudrait pas « rajouter de la misère à la misère », serait indécent. En effet, il est aujourd’hui admis que les structures de prise en charge apaisent et soulagent les quartiers qui font face à la toxicomanie de rue, comme nous l’avons observé depuis six ans aux abords de la Gare du Nord et comme l’attestent les différents rapports de l’Inserm ou de l’Assemblée nationale.

    Pour mettre fin à ce film qui a trop duré et construire le « modèle français de sortie du crack » que vous appelez de vos vœux, nous vous invitons à éviter deux pièges dans lesquels la majorité des responsables politiques sont tombés :

      1. L’électoralisme : faites confiance aux recommandations du corps médico-social, inspirez-vous des réussites de nos voisins européens et ne vous laissez pas prendre en otage par des collectifs d’habitants en colère qui ne représentent pas nécessairement la majorité de la population ;
      2. Les nombreux préjugés sur les dispositifs de réduction des risques et les consommateurs de drogues : contrairement à ce que l’on entend sur les réseaux sociaux, les dispositifs de réduction des risques conviennent à la consommation de crack, sont majoritairement acceptés par la population (80 % des Français y sont favorables et 55 % accepteraient l’installation d’une structure à proximité de chez eux, voir le rapport de l’Inserm), apaisent le quartier d’implantation et réduisent les troubles à l’ordre public, et sont complémentaires à des dispositifs de sevrage.

    Enfin, nous vous demandons de faire preuve du même courage politique que celui que vous invoquez au Président de la République, pour engager concrètement votre territoire dans la co-construction d’un maillage francilien de centres de prise en charge des toxicomanes.

    Il n’existe pas de solution unique. C’est pourquoi l’extrême complexité de la situation convoque une grande diversité de dispositifs de petites tailles : centres d’hébergement, espaces de repos ouverts jour et nuit, SCMR, centres de soin, en passant par la distribution de matériels de prévention et l’analyse des drogues, jusqu’aux cures de désintoxication et aux communautés thérapeutiques.

    S’il doit y avoir un début de réponse, celle-ci ne viendra pas d’en haut : elle viendra d’élus locaux courageux, comme vous, à Paris et dans le Grand Paris, dans le Nord-Est parisien comme dans le centre. Votre courage sera récompensé car vous aurez su faire rimer santé publique avec tranquillité et sécurité publiques sur vos territoires, dont vous avez, nous n’en doutons pas, la plus grande préoccupation.

    Action Barbès (Paris 9, 10 et 18)
    DASCQ (Paris 19)
    Mieux Agir Contre le Crack (Paris 10, 18 et 19)
    Parents-Riverains SCMR (Paris 10)

     

    Si vous souhaitez soutenir cette initiative, vous pouvez le faire en partageant cette tribune et en signant cette pétition : "Maires de Paris, du Grand Paris : prenez vos responsabilités face à la toxicomanie de rue !

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