Un rêve qui finira peut-être par se réaliser. Au bout de combien de mois ? Pour l'instant, nous attaquons le sixième mois de mise au point, puisque les promesses du calendrier prévisionnel étaient situées en début d'année... 2018.
Circulation & voirie - Page 9
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Vélib' 2nde génération : un rêve ?
Enfin le nouveau prestataire de la ville, Smovengo, qui doit gérer, organiser, mettre à disposition des usagers… les Vélib’ de la deuxième génération accepte de rencontrer les associations de cyclistes parisiens, conjointement avec le syndicat Velib’ Métropole. Nous avons lu cette information — qui nous réjouit — dans la lettre hebdomadaire de Paris en Selle qui tombe régulièrement dans notre messagerie.En attendant les bonnes nouvelles et les explications de la société en défaut... nous préférons vous laisser découvrir par-vous dans la presse tous les arguments des uns et des autres pour expliquer le fiasco et se dédouaner des responsabilités. Nous nous sommes concentrés sur un tour de quartier pour faire le point. A vrai dire, ce n'est pas brillant. -
Comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud"
Jeudi 14 juin dernier s'est tenu le comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud-Polonceau" à la mairie du 18e arrondissement. Cette réunion de travail présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo et Éric Lejoindre, maire du 18e, s'est déroulée en présence d'adjoints à la maire, Jacques Baudrier (Urbanisme), Colombe Brossel (Sécurité), Mao Péninou (Propreté), de conseillers du 18e, de représentants des services de la Ville, d'un représentant de la Préfecture de police, de la commissaire du 18e Valérie Goetz, ainsi que des représentants d'associations locales et d'établissements publics du secteur et de quelques habitants. Action Barbès était présente à ce rendez-vous.
La réunion était initialement prévue pour étudier les propositions et les actions à mener sur le secteur issues des concertations préalables, mais après une introduction de la maire, rapidement les prises de parole des associations et des habitants ont dévié la discussion vers des questions de méthode et de fond, portant notamment sur l'implication des pouvoirs publics dans ce quartier, sur l'insuffisance de la prise en compte par l'Hôtel de ville et de la mairie du 18e de la connaissance et de l'expertise de ceux qui vivent et travaillent dans ce quartier, ou encore la nécessité de soutenir les activités existantes et d'agir dans la continuité. Il a été rappelé que les associations qui animent la vie du quartier ont souvent de faibles moyens pour mener à bien leurs actions et manquent parfois du soutien des services publics.
Pour notre part, nous avons redit qu'il est impératif que la Ville s'implique concrètement sur le secteur, sans se reposer uniquement sur les associations et riverains de bonne volonté pour rétablir une vie normale dans le quartier, à l'instar de la réouverture des squares qui doit être de la responsabilité de la Ville (voir notre article sur le square Alain-Bashung). On ne peut pas accepter la politique du renoncement qu'on a vu à l'œuvre ces dernières années ici, consistant à soustraire un espace public problématique plutôt que de tenter de régler les problèmes qu'on y rencontre (fermeture des squares, murage des arcades de la rue de la Goutte d'Or, clôture de l'espace central du pont Saint-Ange, fermeture de l'entrée du métro "Guy Patin" les jours de marché, etc.). La Goutte d'Or est un quartier parisien, comme de nombreux autres, qui accueille un grand nombre de visiteurs extérieurs, mais même s'il ne jouit pas du même prestige et que les visiteurs ne sont pas tous bien intentionnés, il mérite tout autant de considération, et le même traitement que les "beaux" quartiers de Paris. Pour cela, il faut effectivement mobiliser les moyens humains et matériels de la Ville et ce sur la durée. Il ne faut pas de mentir : les problèmes ne sont pas simples et se cumulent dans ce secteur; les résoudre sera un travail de longue haleine.
Pour ce qui est de l'objet premier de la réunion, c'est-à-dire l'étude des propositions issues du travail de concertation préalable, une autre rencontre devra se tenir prochainement pour valider une partie des décisions envisagées. Mais d'ores et déjà certaines actions ont été menées, citons par exemple :
- réfection, peinture et remise en eau de la fontaine Wallace rue de la Goutte d'Or
- nettoyage approfondi de la rue Boris Vian et de la place Polonceau
- réparation de l'éclairage rue Boris Vian
- évacuation des réserves insalubres au 10-12 rue de la Goutte d'Or
D'autres actions sont programmées dans les semaines et mois qui viennent :
- nettoiement des tags sur les pots de la place Caplat
- remise en état des pieds d'arbres place rue de la Goutte d'Or et rue Polonceau
- réalisation d'une fresque sur le mur aveugle au pied du terrain de sport sur la place Polonceau
- installation d'un éclairage "anti-vandalisme" rue des Gardes et rue Polonceau
Nous reviendrons plus avant sur cette opération lorsque nous connaîtrons les détails du calendrier et des mesures prises dans ce cadre et, bien entendu, nous nous assurerons que, au-delà des promesses, les actions suivent et surtout qu'elles soient durables.
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Retour sur la réunion avec le préfet de police à la mairie du 18e
La précédente rencontre avec les associations et les habitants du 18e arrondissement avait eu lieu le 18 décembre 2017 (voir notre article du 4 janvier 2018). On a retrouvé à la tribune, le 7 juin dernier, les mêmes principaux interlocuteurs : Michel Delpuech, préfet de police, les commisssaires Valérie Goetz et Jacques Rigon, Frédéric Dupuch, directeur de la sécurité de proximité, Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e et le maire de l'arrondissement, Eric Lejoindre.
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Yeeeehhhhh le chantier de la #PromenadeUrbaine (un clin d'oeil à Twitter) commence
Un chantier de plus ? Bien sûr mais celui-ci donne le départ d'un travail d'envergure que nous attendons depuis des années, celui de la Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Ce n'est pas mal de voir donner le premier coup de pioche !Pour les habitants qui garent leur voiture dans le quartier, attention, de juin à septembre, des emplacements de stationnement seront supprimés. Prenez le temps de lire les panneaux !
Cliquez sur l'image pour en agrandir le format.
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Même les belles avenues ont perdu leurs grilles
Balade dans le 17e arrondissement un dimanche chaud et humide, avant l'orage qui ne se décidera pas finalement à déverser ses eaux sur nous. Ce 10 juin, la température restera au-dessus des 25 degrés .
Nous sommes avenue de Villiers, depuis la station de métro Villiers en direction de la place du Général-Catroux, ex-place Malesherbes. Ici, que des platanes, de beaux platanes, pas trop près des façades parce que les trottoirs sont bien larges. Pourtant les grilles traditionnelles parisiennes, ici aussi, ont disparu. (Aucun blog parisien n'aura écrit autant d'articles sur les grilles d'arbres que nous. C'est la marotte d'un de nos auteurs..., qui peut devenir méchant si on le brime ! )
Sur le barreau que nous avons parcouru seuls deux arbres en bénéficient encore. Ce sont de jeunes arbres, plantés depuis moins de dix ans et dont le tronc est encore entouré d'une protection métallique.
Les aînés, les platanes plus vieux de cette belle avenue, en y regardant de près, ont bien poussé et leur tronc ne passe plus dans l'ouverture des grilles standard. Est-ce une des raisons qui poussent la voirie à les faire disparaître ? Peut-être simplement un argument supplémentaire, car ici pas de mégots dans la dentelle de la grille qui justifie un nettoyage fréquent et, du coup, un effort des personnels de la propreté pour soulever la grille. C'est l'argument qu'on nous oppose dans notre quartier.
Les pieds d'arbres sont bien entretenus. Une légère dépression est maintenue autour du tronc et une bordure de pavés fait la jonction avec le macadam du trottoir. Tout cela est très propre. Les beaux quartiers, vous dis-je ! Toutefois nous suggérons que les services de voirie du 10e et du 18e s'en inspirent pour les boulevards de Magenta, La Chapelle et Barbès.
Post-scriptum : en passant devant le 151 du Faubourg-Poissonnière, un regard à travers les grilles du porche a suffi pour confirmer nos questionnements exprimés dans l'article du 18 mai dernier : en effet, la cour couverte de grilles d'arbres a besoin d'être entretenue et l'herbe coupée... Pas assez grand pour y faire paître un mouton, dommage !
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Des travaux attendus place Jan Karski
Le réaménagement de la place Jan-Karski était attendu depuis longtemps. Les premiers coups de pioche auront lieu cet été pour une durée d'environ 6 mois. C'est l'aboutissement d'un long processus qui a commencé par un projet voté dans le cadre du budget participatif. Nous y sommes. Cette place sera réinvestie par les piétons et riverains, et la place de la voiture sera considérablement réduite.
Pour connaitre l'intégralité du projet, voir notre article du 3 mars 2017.
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Tous mobilisés pour Goutte d'Or sud: le temps des propositions
Après la marche exploratoire du 2 mai que nous évoquions dans notre article du 16 mai), une réunion, comme celle organisée pour le secteur Château Rouge s'est tenue au Collège Georges Clémenceau. C'était le mercredi 23.
Des tables avaient étaient disposées afin de proposer une réflexion par thème entre habitants, services de la mairie, le tout orchestré par l'agence Ville ouverte.
Une trentaine d'habitants a "planché" sur l'attractivité économique et commerciale, la placette des Gardes et la place de l'Assommoir, la jeunesse, l'animation et la qualité des espaces publics. Nous avons choisi ce dernier thème.
Auparavant, Laurence Girard, secrétaire générale adjointe à l'Hôtel de Ville, a donné quelques précisions pour l'auditoire. Il s'agit donc, d'ici à un mois, d'établir un plan d'actions. La plate-forme dédiée a reçu une centaine de propositions (Action Barbès en a envoyé plusieurs). Elle a évoqué une réouverture ponctuelle du square Alain-Bashung. (Nous étions présents d'ailleurs lors d'une réunion dans le square le 16 mai pour donner notre avis, et demander fermement qu'il soit le plus rapidement possible ouvert au quotidien, comme les autres espaces verts). La rue Boris Vian a aussi été évoquée mais, là encore, pour des actions (nettoyage et dégraffitage) qui ne modifieront pas l'aspect général. La fontaine Wallace, rue de la Goutte d'Or, sera remise en état prochainement. Des coffrets anti-vandalisme vont être installés sur les lampadaires pour éviter des réparations à répétition. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux armoires électriques cassées sous le viaduc. Ce qui serait possible pour des lampadaires ne le serait pas pour des armoires ?
"On a l'impression d'être écoutés depuis des années mais pas entendus et on souhaite une vraie requalification du secteur" s'est exclamé le président de Paris Goutte d'Or. "Alors, est-on face à une opération de communication ici ? Nous n'avons pas de réponses pour le long terme ; on a diminué les crédits pour les associations comme la nôtre" a-t-il ajouté. Il aura fallu l'intervention de Paris Goutte d'Or et d'Action Barbès pour qu'enfin la Ville accepte de revoir le périmètre et de l'étendre aux rues Caplat-Charbonnière jusqu'au boulevard de la Chapelle. A vérifier tout de même lors de la prochaine réunion...
Propreté
Nous ne pouvons ici vous relater ce qui s'est dit dans les 5 ateliers. En ce qui concerne l'espace public, là où nous avons participé, la propreté a fait l'objet d'un échange vif et long. Nous avons expliqué pourquoi nous refusons de participer à la Journée du Grand Nettoyage le 9 juin (voir notre article du 28 mai). Depuis 2001, nous avons participé à maintes marches exploratoires, aux opérations de nettoyage approfondi (OCNA) et nous signalons de très nombreux dysfonctionnements et dépôts sauvages par l'application "Dans ma rue". Nous estimons que c'est déjà beaucoup, d'autant que les améliorations ne sont pas forcément au rendez-vous...
"Comment vous expliquez que, dans une même rue, les services ramassent les encombrants signalés et laissent à quelques mètres d'autres dépôts bien visibles ?" avons-nous demandé. La responsable de la propreté, Mélanie Jeannot, a répondu que le nombre de demandes d'enlèvements d'encombrants avait considérablement augmenté et qu'il était désormais nécessaire de les réguler afin d'avoir des agents disponibles pour répondre aux demandes de "Dans ma rue". Ce qui nous conforte dans notre demande récurrente d'une augmentation des moyens là où c'est nécessaire. En ce qui concerne les bacs de ramassage des ordures ménagères, une vérification sera effectuée (nettoyage, couvercles cassés...). Certains commerçants ne sont pas respectueux de l'espace public. Et même si certains d'entre eux ont déjà été plusieurs fois verbalisés, un nouveau rappel sera fait. Paris Habitat n'a pas les moyens d'intervenir auprès d'eux sur ce point, quand il s'agit d'un local commercial en pied d'immeuble social. Il faudrait a minima sensibiliser les gardiens, quand il y en a, pour qu'ils soient plus vigilants sur la tenue des bacs.
La rue Boris Vian
La seule proposition à court terme proposée a été de repeindre en blanc le mur attenant ! Là encore, nous avons réagi vigoureusement. Pourquoi pas une fresque comme celle réalisée dans le 13e arrondissement ? Et pourquoi ne pas s'occuper également du grand escalier, toujours rue Boris Vian, qui part de la rue de la Goutte d'Or pour rejoindre celles de la Charbonnière, de Chartres, et le centre FGO-Barbara ? Nous voulons du qualitatif !
Et les exemples ne manquent pas ailleurs!
Escalier à Beyrouth
Escalier à San Francisco
Un parcours de Street Art a aussi été suggéré par Ville ouverte et nous n'avons pas manqué de rappeler notre demande — dès 2013 ! — d'un tel parcours pour la Promenade urbaine.
Pour conclure, et même si Laurence Girard a parlé d'un "coup d'accélérateur", nous ne sommes pas très optimistes sur la suite tant nous pensons que les actions menées prochainement seront davantage du "camouflage" de l'avis même d'une participante.
Prochains rendez-vous
le 11 juin de 17h à 20h sur la place Polonceau
le 14 juin à la mairie de l'arrondissement en présence d'Anne Hidalgo
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Trop, c’est trop ! On nous raconte des craques !!
Le quartier de Barbès est une ancienne petite Algérie, comme les anciens le disaient, même si entre-temps les migrations de différents horizons ont modifié en partie les habitudes des habitants. Pour autant, le ramadan est largement présent et fêté. Il a commencé le 16 mai. La vente de produits alimentaires, souvent faits maison, comme les délicieux petits gâteaux au miel, sont vendus sous le viaduc et pour peu que les vendeurs, très souvent des vendeuses, s’appliquent à nettoyer quand ils ou elles quittent les lieux, les autorités policières les tolèrent.Mais les photos que nous envoie un de nos adhérents, habitant de la Goutte d’Or, ne sont pas liées au ramadan. Comme certains vont s’engouffrer dans cette explication, nous souhaitons le dire d’emblée. Non, c’est malheureusement une situation qui se voit, souvent et partout dans ce périmètre, plus large que les simples abords du boulevard de la Chapelle.Notre adhérent nous envoie régulièrement des photos similaires et il n’est pas le seul. Nous les classons, nous les faisons suivre le plus souvent au service de la Propreté ou à l’élu du 18e chargé de cette délégation. Mais nous ne les publions pas à chaque fois dans notre blog pour ne pas montrer que les images dégradantes de ce quartier qui cache aussi de bonnes choses !Photo du Collectif Château RougeToutefois, nous ne supportons plus le double langage. D’une part, nous recevons des annonces multiples d’encouragement à la mobilisation (Tous Mobilisés, Journée de nettoyage citoyen, création de brigade verte, etc…), et parallèlement, on nous dit que jamais le nombre des procès-verbaux pour incivilités n’a explosé dans de telles proportions. Pourtant, de l'autre, on voit clairement sur cette photo et selon ce qu’a constaté notre ami de la Goutte d’Or, la brigade à vélo de la DPSP s’éloigner sans verbaliser les fauteurs de troubles environnementaux. On est là à l’angle de la rue des Poissonniers, vers 14h le jeudi 17 mai.Peut-être est-ce lié au ramadan (qui, pour des raisons inconnues, excuserait tout et n'importe quoi). Mais il se trouve qu'à Château-Rouge, peu concerné par le Ramadan, c'est la même chose : jeudi à 14 h, sur le trottoir et la chaussée devant une boutique, monceau de cartons de produits alimentaires, de cartons vides, poubelles débordantes et déchets divers. Quatre agents de la DPSP s'arrêtent. Je regarde la scène avec curiosité, les ayant souvent vu sévir avec la plus grande sévérité contre des jeteurs de mégots mais jamais pour des infractions plus graves. Après avoir bien considéré la chose... ils remontent sur leurs vélos et s'en vont (voir photo).photo du Collectif Château RougeQui nous expliquera ce désintérêt des agents de la DPSP du 18e ? Ont-ils à ce point intégré le paysage dégradé de ce secteur, banalisé les monceaux d’ordures, qu’ils ne relèvent plus les situations illicites, répréhensibles, verbalisables, et pour les habitants intolérables au quotidien? Sont-ils aussi bercés par ce refrain qu’on entend régulièrement « Que voulez-vous, ici c’est Barbès ! » ou encore « ce sont des commerces fragiles, il faut les comprendre ! »Sans doute un renouveau est-il nécessaire tant dans le personnel sensé agir sur ce territoire, que dans les comportements à adopter. Ne nous a-t-on pas parlé en matière de politiques de sécurité et en matière criminelle de la « tolérance zéro » , une envie d’importer le modèle américain parfois… En matière environnementale, ne faudrait-il pas s’inspirer de modèles étrangers qui fonctionnent pour résoudre une fois pour toutes les problèmes sanitaires, de malpropreté, de non-respect des règles, notamment de collecte des ordures, dans certains quartiers ? La tolérance zéro en cette occurrence serait la bienvenue. -
Quels usages pour la Promenade urbaine?
La salle était presque pleine pour assister à la présentation des possibles usages de la Promenade urbaine. Plusieurs habitants du 10e avaient fait le déplacement, sans doute les plus motivés. A la tribune, les maires des 10e et 18e, un représentant pour le 19e, la responsable de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD).
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Boris Vian cède la place à une énième marche exploratoire dans la Goutte d'Or
Après la première réunion "Tous mobilisés" du secteur Polonceau le 19 avril (voir notre article du 30 avril), la mairie a été à l'initiative d'une marche exploratoire, mercredi 2 mai en début de soirée. Le point de rassemblement était sur la place de l'Assommoir.
Une douzaine d'habitants du quartier avait fait le déplacement, une mobilisation plutôt maigre. Il faut reconnaître que des marches exploratoires ont déjà eu lieu l'an passé, des propositions émises et trop peu de réalisations à la clé. Alors, une nouvelle marche ne nous a pas franchement enthousiasmés, d'autant que côté propositions, nous n'avons pas chômé depuis des années.
Le diagnostic est connu : malpropreté, épanchements d'urine, une place peu accueillante le jour et encore moins le soir. Des pistes d'amélioration ont déjà été proposées sur la végétalisation, l'animation, l'éclairage. Rien de bien nouveau en fait. Le rendu doit se faire très rapidement, puisque la prochaine réunion se tiendra le 17 mai en présence de la Maire de Paris. Un calendrier on ne peut plus resserré..., alors que peu de choses ont bougé depuis le début de la mandature dans ce secteur et que les alertes sur la dégradation ont été lancées il y a plus d'un an. Chacun se fera son idée.
Nous avions participé activement-et physiquement sur le terrain-à l'opération "Tous mobilisés pour Château Rouge". Mais cette fois, nous avons préféré envoyer nos suggestions à l'adresse dédiée (www.idee.paris.fr/gosud-polonceau). Nous avons donc laissé la marche se poursuivre rue de la Goutte d'Or jusqu'à la placette Polonceau, sans nous, et nous avons rejoint un rassemblement organisé rue Boris Vian.
Les associations Cavé Goutte d'Or et Paris Goutte d'Or étaient à l'initiative de cet évènement pour annoncer la décision de la famille de Boris Vian de retirer l'autorisation donnée à la ville d'utiliser son nom. Une très longue histoire et sans doute une décision inédite à Paris. Nous vous invitons à consulter l'article très complet de Cavé Goutte d'Or, association qui suit cette affaire de très près.
La rue a donc désormais un autre nom...
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Tous mobilisés pour la Goutte d'Or sud: 1ère réunion
Après "Tous mobilisés pour Château Rouge", (voir notre article du 31 janvier), la ville propose désormais la même démarche pour le secteur Polonceau, suite à la remise, le 27 mars dernier, de pétitions d'habitants et commerçants (voir notre article du 11 avril). Une première réunion s'est tenue jeudi 19 avril à la mairie de l'arrondissement en présence du maire et de plusieurs de ses adjoints, de la secrétaire adjointe de l'Hôtel de ville, de la commissaire et de plusieurs associations.
Rappel de la démarche
• poursuivre et élargir le dialogue
• faire émerger des propositions d'actions et les mettre en œuvre rapidement
• améliorer la communication
Tout un programme! Il reste à espérer que cette mobilisation permette des améliorations rapides et visibles. L'avenir le dira.
Le périmètre choisi
Le secteur est délimité à l'ouest par la placette de la Goutte d'Or. Puis vers l'est par la rue de Chartres jusqu'au carrefour avec la rue de la Charbonnière en remontant jusqu'à la placette Polonceau, la rue Polonceau et enfin la rue des Gardes. Le square Léon fait l'objet d'un traitement particulier et n'est donc pas inclus dans le périmètre.
De l'avis des associations présentes, il paraît nécessaire d'élargir le périmètre actuellement défini, car on sait que les problèmes se déplacent. Les rues de Tombouctou, Caplat jusqu'au boulevard de la Chapelle ont été évoquées. Le maire n'y est pas opposé, il faudra voir à l'usage.
Les points abordés
La réunion a été longue et nous ne relaterons pas l'intégralité des échanges. Les problèmes bien connus ont été évoqués tels l'état de malpropreté du quartier, les sanisettes mal entretenues, les trafics divers et variés, la station Barbès fermée côté Patin les jours de marché. De nombreux commerçants s'inquiètent pour leur activité. "Que fait-on pour ceux qui ont contribué à animer ce quartier jusque-là ?" s'est exclamée une commerçante très irritée. Il faut aussi être vigilant sur les attributions des pieds d'immeubles qui ne sont pas satisfaisantes. Quant à la requalification des arcades de la Goutte d'Or et de la rue Boris Vian, Eric Lejoindre a rappelé son engagement mais pas forcément pour la fin de la mandature... Michel Neyreneuf, adjoint chargé du logement et de l'urbanisme, a insisté sur la nécessité de faire bouger les différentes directions de la Ville impliquées dans le projet : "Il faut donner un coup de fouet". Enfin, une plus importante végétalisation est souhaitée sans oublier la réouverture du square Alain-Bashung très attendue par les habitants.
Les prochains rendez-vous
Vous pouvez dès maintenant faire part de vos suggestions et remarques sur la plate forme dédiée: www.idee.paris/gosud-polonceau
Le 2 mai sera organisée une marche exploratoire. Le 17 mai une seconde réunion aura lieu en présence d'Anne Hidalgo et une troisième fin mai.
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La rue des Martyrs va changer...
Le dernier bulletin de la mairie du 9e faisait un point sur les aménagements de la rue des Martyrs.
Une rue très emblématique des bouleversements apparus dans le 9e arrondissement depuis ces dernières années. Une rue très commerçante, encore populaire simplement à la fin du siècle dernier, devenue petit à petit une concentration de boutiques très chic, chères et spécialisées dans des produits haut de gamme, émaillée de restaurants et de bars très tendance. C'est en partie l'évolution du commerce parisien et du choix des populations qui résident dans le quartier.
La maire du 9e, Delphine Bürkli, avait promis de végétaliser son arrondissement; cette tâche, difficile dans un périmètre très minéral, se poursuit. Les rues Manuel et de Montyon, toutes proches, en sont la preuve. Nous avons aimé les plates-bandes ou jardinières enterrées et nous vous les avions présentées ici même en janvier de l'année dernière, alors en construction (voir notre article du 12 janvier) et puis en juin tout en fleurs (voir notre article du 14 juin). Une vraie réussite, que nous aimerions voir se propager dans d'autres rues et même sur la promenade urbaine du boulevard de la Chapelle, dont le dossier est encore en souffrance.
Des rencontres avec les habitants et les associations ont permis de définir les préférences des uns et des autres pour les mois à venir : ainsi la création de jardinières en pleine terre rue des Martyrs, entre la rue Lamartine et la rue de Navarin, se fera cet été ; une nouvelle navette électrique desservira le quartier pour compenser la fermeture prochaine de la ligne de bus 67 dans le secteur, prévue au printemps 2019 ; enfin, au niveau de la circulation, l'entrée de la rue des Martyrs au chevet de Notre.-Dame de Lorette bénéficiera d'un aménagement approprié pour dissuader les automobilistes de s'y engager, limitant si possible le trafic aux riverains et aux livraisons indispensables à la vie économique. Et at last but not least, le sens de la rue ne sera pas changé. Cette proposition ne faisait vraiment pas consensus.
Carrefour des rues Fléchier, du faubourg Montmartre, Lamartine, des Martyrs, N.-D. de Lorette et Saint-Lazare !