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  • Concertation sur la Promenade Urbaine aux Bouffes du Nord le 5 octobre

    Jeudi 5 octobre 2017 - Réunion publique de concertation
    Vous êtes conviés à une réunion publique de concertation le 5 octobre à 19h au Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis boulevard de la Chapelle, 75010 Paris

    En présence de :

    • Christophe Najdovski, Adjoint à la Maire de Paris chargé des Transports, à la voirie, aux déplacements et à l’espace public
    • Rémi Féraud, maire du 10e
    • Eric Lejoindre, maire du 18e
    • François Dagnaud, maire du 19e

    Un atelier enfant sera également organisé, n'hésitez pas à venir en famille ! Et pour mieux accueillir les enfants, merci de les inscrire ici.

  • La Promenade urbaine s'affiche sur le site de paris.fr

    A la suite de la réunion publique sur la Promenade Urbaine du 1er juillet au Cinéma Le Louxor, organisée par la Ville de Paris, nous avons appris que désormais il était possible de s'informer sur ce dossier directement sur le site de la Ville. (En plus de notre blog.... of course !)

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    Enfin, nous le réclamions depuis longtemps, et estimions que le dossier devait avoir une place aussi visible que les autres projets parisiens, comme la rénovation des places de notre capitale, ou la piétonisation des quais de Seine... 

    Voilà qui est fait. Un clic sur ce lien : http://www.paris.fr/promenade-urbaine et vous en saurez davantage. 

    Nous pensons que la mission Pavex, qui est chargée à l'Hôtel de Ville de la préfiguration, de l'aménagement et de la valorisation de l'espace public parisien, aura à coeur de faire des mises à jour régulières, au fur et à mesure de l'avancement du projet. 

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  • Du Pavillon de l'Arsenal à la Promenade Urbaine

    paris,urbanisme,promenade-urbaine,pavillon de l'arsenalLa Promenade urbaine, notre projet phare depuis plusieurs mois déjà, exige des compétences d'urbanisme. C'est enfoncer des portes ouvertes que de l'affirmer. Notre association abrite quelques sages de la discipline, mais dans son immense majorité, nos adhérents ne sont pas experts.

    Pour combler, un peu, ces lacunes, nous nous sommes inscrits à un cycle de conférences, intitulées modestement « Petites leçons de ville », qui se tient le premier jeudi de chaque mois de février à juin, au Pavillon de l'Arsenal, à 19h, pilotées par le Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE) de Paris.

    La première leçon a été donnée jeudi dernier 5 février — donnée est le mot juste, puisque nous étions en train de cacher que ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous, sur simple inscription.

    La première de la série de cinq leçons était intitulée « Mobiliser »…………

    .... ou comment les débats peuvent-ils être moteurs dans la transformation de la ville ? Un thème adapté à notre dossier, puisque nous réclamons depuis le début que la concertation, la consultation, soient élargies à un grand nombre d'habitants et d'usagers des lieux, que la connaissance leur soit facilitée, que des groupes de travail et des partenariats naissent et réfléchissent sans entrave à la meilleure façon d'envisager l'espace à rénover et à aménager.

    Parmi les expériences décrites par les intervenants, celle de la Fabrique des Hauts de Montreuil nous a intéressés tout particulièrement. C'est Pierre Mahey, architecte maintes fois chargé de programmes d'aménagement d'espaces publics, qui a développé sa vision des ateliers participatifs pour coller au plus près des besoins des habitants, pour prendre en compte leurs idées et leur donner une forme transmissible aux techniciens chargés de les mettre en œuvre. Le travail en petits groupes d'habitants, pour que chacun ait l'occasion de s'exprimer, la façon de désamorcer les conflits, parfois enracinés par des années d'incompréhension ou d'absence de dialogue, l'art de dédramatiser en introduisant des modèles inattendus, là où tout se heurte de façon frontale.

    Certes les Hauts de Montreuil et le boulevard de la Chapelle n'ont pas grand chose en commun, là des zones pavillonnaires accotées aux murs à pêches, ici une bande de bitume couverte par une structure métallique bordée de chaussées souvent encombrées. Pourtant, dans chacun des cas, d'une part des aspirations à mieux vivre dans un espace mieux organisé, apaisé, propre, et de l'autre, des zones occupées illégalement, synonyme de misère et précarité et occasionnant du malaise.

    Faut-il donc pour mobiliser les énergies qu'il y ait conflit ? On serait tenter de répondre oui, comme l'a montré Hélène Hatzfeld*. Donc, oui, il est souvent nécessaire qu'il y ait conflit en effet, pour que les contradictions et les problèmes soient posés clairement, que des solutions soient trouvées. Faute de quoi, les problèmes sont déplacés et sont la cause de l'émergence d'autres problèmes. La mobilisation est génératrice de dialogue et d'échanges. Elle permet l'expression de ce qui n'est pas perçu par les responsables élus et les responsables aménageurs. Elle est la voix de la démocratie participative, qui a toute légitimité à se faire entendre. C'est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de la chercheuse paru en 2011 : Les légitimités ordinaires. Au nom de quoi devrions-nous nous taire ? (Adels/L'Harmattan).

    Action Barbès continuera à prôner la concertation, à la pratiquer et à la réclamer si elle tarde à se mettre en place, ou si elle nous semble trop étroite, autour de la réflexion de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, et pourquoi pas à Jean-Jaurès. 

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    A pied, à cheval ou en voiture, on s'y promenait...

     

    * Hélène Hatzfeld est docteur d’État en science politique, agrégée de lettres classiques. Elle est membre du Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (Lavue). Engagée depuis de nombreuses années dans la recherche sur les mutations actuelles des conceptions et des pratiques politiques.

    → Pour le programme, visitez le site du Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement.

     

  • Promenade urbaine Barbès Stalingrad : un projet au point mort ?

    paris,promenade-urbaineLe projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé par Action Barbès pendant la campagne des dernières élections municipales vous a été présenté sur ce blog le 17 Mars.

    Où en est-on six mois après ?

    Disons en préambule que l'accueil fait à cette proposition a été très bon et très consensuel, tous les candidats aux élections, quelque soit leur bord politique, en ayant approuvé le principe. Cela a d'ailleurs été confirmé lors des Conseils d'arrondissement des 10e et 18e du printemps au cours desquels Action Barbès a présenté un voeu sur le sujet (voir le compte-rendu sur ce blog).

    Signe encourageant, Rémi Féraud, maire du 10e, et Eric Lejoindre, maire du 18e qui ont décidé de faire cause commune pour ce projet, ont écrit en mai une lettre à la nouvelle maire de Paris lui demandant de bien vouloir saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) afin que le travail commence sérieusement (voir cette lettre).

    Au début de l'été, Action Barbès a rencontré une élue du 18e chargée de la Démocratie locale et qui souhaitait parler du projet, Action Barbès ayant beaucoup insisté sur l'absolue nécessité d'une large concertation pour définir le projet. Il nous a alors été annoncé, certes avec beaucoup de prudence, que le projet de promenade urbaine pourrait être financé dans la partie budget d'investissement du budget participatif décidée par les citoyens (5% du budget soit 70 millions € par an) suite à un vote, les projets de toutes natures financés par ces 5% étant mis en concurrence les uns avec les autres (voir le principe du budget participatif sur le site de la mairie de Paris).

    Relancé en ce début septembre sur le fait de savoir si Anne Hidalgo avait bien mandaté l'APUR pour lancer le travail préalable au projet, le maire du 10e nous a répondu que cette demande n'avait pas encore été faite et que le projet de promenade urbaine pourrait être inscrit dans le budget dit "participatif" pour son financement, confirmant les propos du début de l'été dans le 18e.

     

    Alors Action Barbès se pose des questions !

    A aucun moment au cours de la campagne électorale, que ce soit dans nos entretiens avec les candidats futurs maires dans le 10e ou le 18e il n'a été question de financer le projet par ce biais. Au contraire, on pouvait comprendre de leur propos qu'il s'agissait là d'un projet structurant pour les deux arrondissements mais aussi pour Paris en général et qu'en conséquence il serait sans doute géré par l'Hôtel de Ville. Les propos de Mme Hidalgo sur le sujet allaient dans le même sens et c'est elle qui a suggéré de faire appel à l'APUR, quand elle est venue sur place écouter notre association.

    Sans minimiser les projets qui pourraient être financés par les 5% du budget d'investissement liés à la décision des citoyens par un vote, on peut se demander si nous jouons là dans la même cour ? Autrement dit, il est très probable que le coût total du réaménagement de l'axe Barbès Stalingrad avec tout ce que cela implique comme impact aux alentours, au niveau du carrefour de La Chapelle par exemple, sera très au-delà des possibilités de ce budget participatif.

    Par ailleurs, si ce projet reste financé par le budget participatif, encore faut-il qu'il passe par le vote des citoyens, ce qui ne garantit pas son succès.

    Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre ont pris des engagements pendant la campagne électorale à propos du projet de promenade urbaine auquel Action Barbès est attachée. Ceux-ci sont très clairs. Nous sommes déjà inquiets sur son avenir.

  • Promenade urbaine : des étudiants ingénieurs s'y intéressent

    Invités par Laurent Decourtieux (Coordonnateur Département Espace public, Aménagement, Mobilité) à l'Ecole des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP), nous avons assisté la semaine dernière à la soutenance d'étudiants qui ont planché sur la Promenade urbaine Barbès-Stalingrad. Nous avions déjà tissé des liens en 2014 avec ce professeur dont les élèves avaient alors travaillé sur un réaménagement de la place de La Chapelle. Puis à l'automne dernier, nous avions rencontré un autre groupe d'étudiants lors de la réunion de notre commission Promenade urbaine. Ensuite, nous les avions accompagnés pour une longue balade sur le parcours.

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    L'EIVP, 80 rue Rebeval dans le 19e

    La Ville de Paris était à juste titre représentée puisque ces jeunes gens ont vocation pour nombre d'entre eux à intégrer les Services de la ville. Nous avons donc retrouvé Ludovic Piron-Palliser de la mission Pavex (préfiguration, aménagement, valorisation et expérimentation de l'espace public) au Secrétariat général et Alain Boulanger (Chef du pôle mobilité durable de la Direction de la Voirie et des Déplacements Plan Vélo).

    Pas question ici de dévoiler leurs travaux qui sont en cours de finalisation et qui ont porté sur certains tronçons de la promenade. Une tendance générale notable se dessine et qui n'est pas pour nous déplaire: "renverser le rapport de force entre espace piétons et espace voitures". Vous l'aurez compris, il s'agit bien de favoriser le piéton et les circulations douces et donc de réduire la circulation automobile. Un thème très cher à l'Hôtel de ville.

    Quelques idées de-ci de-là

    Nous ne ferons pas ici une liste exhaustive des propositions pour lesquelles une présentation visuelle s'impose. Nous espérons que certains étudiants accepteront de venir présenter leur travail lors d'une prochaine réunion de notre commission PU.

    On retrouve des idées déjà évoquées par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) comme des parcours sportifs (murs d'escalade), des aires de jeux pour les plus jeunes (balançoires accrochées sous le viaduc), des aires de repos, un espace de ressourcerie clos adossé à la déchetterie, lieux pour le street art, vaste amphithéâtre sur l'espace Jessaint, panneaux mobiles au niveau des Bouffes du Nord pour permettre des expositions...

    D'autres pistes intéressantes, sur la nécessité d'un bel éclairage que ce soit sur et sous le viaduc et encore sur le mobilier urbain. Là encore, sans photo difficile de vous mettre dans l'ambiance.

    La végétalisation n'est pas oubliée qu'elle soit horizontale ou verticale, avec l'idée qu'elle soit prise en charge par des habitants.

    Et les étudiants ont aussi réfléchi à la nécessité de revoir le marché notamment en diminuant le linéaire dans sa longueur mais en doublant les allées (bon là, ils n'ont pas forcément pensé aux stationnements des camions qui sont trop nombreux mais l'idée n'est pas inintéressante).

    Du côté de la circulation

    On la réduit notamment sur l'axe Place de La Chapelle - Porte de La Chapelle, avec un seul sens de circulation sud-nord (sauf pour les bus). On envisage également un seul coté du boulevard de La Chapelle pour la circulation automobile et une piste cyclable bi-directionnelle et sécurisée de l'autre côté.

    Certes, tout n'est pas réalisable mais nous avons passé un excellent moment avec ces futurs ingénieurs.

     

  • Promenade urbaine : de Barbès à Stalingrad en passant par New York et Chicago

    Nous attendons avec impatience l'inscription du projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad au plan d'investissement de la Ville de Paris. Ce devrait être chose faite en novembre et permettre ainsi à la maire de Paris de saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) du projet afin de lancer le travail, c'est à dire les premières études, concrètement.

    Cela n'empêche pas Action Barbès de continuer à travailler sur le projet. Notre modestie naturelle dût-elle en souffrir, nous avons organisé une visite in situ avec Susan Chin, la directrice de  Design Trust for Public Space de New York, venue à Paris à l'occasion d'une conférence internationale d'architectes. Les professionnels qui l'accompagnaient et elle-même ont reconnu le cadre presque familier et ses similitudes avec les projets qu'ils initient à New York.

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    The Design Trust for Public Space est une "nonprofit organization", une association, dont le but est de coordonner les actions des différents acteurs new-yorkais (public et privé) afin d'améliorer la vie des habitants de la grosse pomme. Les valeurs défendues par cette association sont extrêmement proches de celles d'Action Barbès, à savoir, des espaces publics de qualité pour une vie démocratique et culturelle elle aussi de qualité, souci de la justice sociale et de l'environnement mais diffère en ce qu'elle a de typiquement américain, le partenariat public/privé comme moyen privilégié de ses actions.

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    Le projet "Under the elevated" a rapproché nos deux associations. Nous avons fait visiter à Susan Chin, Executive Direcor de Design Trust, la partie sous viaduc entre Barbès et La Chapelle en lui exposant la problématique particulière de l'endroit. Nous nous sommes rapidement rendu compte que les questions à Paris ressemblaient beaucoup à celles de New York : sécurité, propreté, bruit, circulation, valorisation de l'endroit, "connecting communities" .... Cela a été pour nous un échange très riche, un point de vue extérieur sur un problème très voisin, chacun gardant néanmoins ses spécificités comme la valeur patrimoniale du viaduc de Paris, souci patrimonial qui reste assez éloigné des préoccupations new-yorkaises. 

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    Cette réunion nous a permis aussi de rencontrer une architecte de Chicago qui va nous fournir des contacts dans cette ville au sujet de projets assez proches du nôtre.

    Voilà bien la magie d'Internet ! Qui eut dit il y a encore 15 ans que notre petite association se verrait un jour aidée et supportée par une des ses très grandes soeurs de New York ?

     

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  • En réponse à l'article du 13 novembre sur la promenade urbaine...

    Nous souhaitons donner une suite à l'article du 13 novembre sur la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, au bas duquel les commentaires postés par des lecteurs nous semblent justes, légitimes.  Et pourtant...

    Le projet de Promenade urbaine, quels que soient les responsables des idées, les concepteurs, l'équipe d'urbanistes ou de gestionnaires de la voirie, puis la qualité de leur mise en œuvre, il faut comprendre que le projet définitif et validé ne pourra satisfaire tout le monde. Nature en ville, respect du patrimoine, attrait pour les habitants ou les promeneurs, entretien de l'espace public. Autant d'aspirations qui ont un but commun, celui de sortir ce parcours sous viaduc de l'abandon où il se trouve.

    Nous l'avons déjà dit ici, ce n'est pas un hasard si les migrants en quête d'un espace où se poser ont élu domicile au long de ce viaduc (à l'origine sur l'espace Eurovia sur le pont Saint-Ange); et pas, par exemple, dans les 14e ou 15e arrondissements à la frontière des 6e et 7e, sur la ligne 6 (Nation – Etoile) qui dispose du même viaduc, long de plus de 6 km et entrecoupé de nombreuses stations aériennes (plus d'une douzaine). La ligne 6 a d'ailleurs été appelée Ligne 2 Sud dans un premier temps. Mais elle n'a pas la même histoire, pas les mêmes peuplements.

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    Crédits photos www.stephanecompoint.com

    Capture d’écran 2017-11-16 à 16.56.27.jpg

    La rue Caillé (18e) en septembre 2010 après destruction des immeubles insalubres.

    Le territoire de notre ligne 2 Nord a son propre caractère. Situé à la marge de quartiers très populaires, parfois insalubres et en voie de ghéttoïsation comme l'était l'ilot Caillé  ou le pâté de maisons remplacé aujourd'hui par le Centre d'animation du 18e (rue Ph. de Girard, photo ci-dessous en août 2008), il ne peut soutenir la comparaison. Il a son histoire, son passé, et ses quartiers au nord du mur des Fermiers généraux, ont accueilli bien des misères, des migrations, des petites gens et des petits métiers, avant le début du 20e siècle et les transformations de la société apparues après la Grande Guerre.

    rue Philippe de Girard

    L'histoire de la Goutte d'or est peut-être la plus illustrée par des textes et des anecdotes (entre Emile Zola et 28rueAffre, vous avez le choix!), mais les autres quartiers le long du boulevard de La Chapelle avaient des caractéristiques assez similaires.

    Toutefois, les immeubles les plus vétustes ont été détruits, laissant la place à des constructions modernes, pas toujours du goût du plus grand nombre. La Goutte d'or dans sa partie sud a été copieusement défigurée dans les années 1980 et 90. Mais, plus récemment, la Ville a tenté de conserver des petits immeubles anciens, des "dents creuses", et bien sûr a laissé en paix un certain nombre d'immeubles du 19e qui, eux, n'ont rien à envier à d'autres quartiers plus huppés.

    En conséquence, n'oublions pas que si le patrimoine doit faire l'objet de tous les soins, si le viaduc doit être mis en valeur par des éclairages choisis, comme le suggère Didier, si la nature doit reprendre ses droits dans cet univers-là, il faut surtout que ce site retrouve une vie normale avec des commerces, des hommes et des femmes, qui font leurs courses, ou se promènent avec leurs enfants, vont au square ou travailler sans devoir jouer des coudes pour passer dans une foule compacte.... Il y a encore du pain sur la planche !

    Quelle que soit votre opinion, essayez de nous la transmettre. Notre blog est lu par de nombreuses personnes, y compris certaines en charge du projet, ou qui y oeuvrent à différents titres, et vos idées ne tomberont pas dans un puits sans fond. Elles viendront grossir le panier commun.

  • Notre présentation de la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad

    Quelques projets importants tiennent particulièrement à cœur à Action Barbès. L’un d’eux est la rénovation de l’espace sous le viaduc du métro le long du boulevard de La Chapelle entre Barbès et Stalingrad.

    Réalisée voilà déjà plusieurs années, la rénovation des boulevards entre la place de Clichy et celle dite d'Anvers, en fait jusqu'à la trémie du métro, d'une part — jusqu'au carrefour Barbès, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une promenade, même si la chaussée a été aménagée —  entre Belleville et Stalingrad d’autre part, reste incomplète pour le tronçon entre Barbès et Stalingrad via la place de La Chapelle. Un projet de modernisation avait bien été évoqué il y a quelques années pour le boulevard de La Chapelle mais les contraintes budgétaires en ont eu hélas raison. Il est désormais temps d’y penser sérieusement et Action Barbès a travaillé sur le sujet en constituant une commission ad hoc parmi ses adhérents. Formée de personnes compétentes et habitant le quartier, cette commission a établi un constat et énuméré un certain nombre de propositions dans un document de 22 pages intitulé "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad".

    Trois sections ont été délimitées :

    - du carrefour Barbès à la rue de Maubeuge,
    - de la rue de Maubeuge à la place de La Chapelle,
    - de la place de La Chapelle à la station Stalingrad.

    afin de tenir compte des particularités de chacune de ces sections.

    Après un rapide rappel historique de l’endroit, quelques propositions simples émergent de ce document :

    - créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro,
    - relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années,
    - prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,

    - favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en en conservant les caractéristiques très urbaines.

    Inutile ici de détailler plus avant la question, la lecture du dossier vous donnera toutes les informations.
      

    Fort de son travail, Action Barbès a présenté le projet aux candidats aux élections municipales des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu’aux candidats à la maire de Paris en leur remettant une copie du dossier. Voici leurs réactions.

    Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris :

    « Pour la promenade, je pense que c’est la bonne option. On n’est pas dans un espace où on peut "végétaliser". On est dans un espace très minéral, très urbain, où il faut sans doute accentuer ce caractère-là en y apportant des éléments de culture urbaine et notamment de street art qui permettront de requalifier le lieu et la création de nouveaux usages. Là-dessus je pense qu’il faut qu’on parte de ces travaux-là (ceux d’Action Barbès ndlr).
    Dans le budget d’investissement sur la mandature – 8.5 milliards- il y a 1.5 M consacrés aux transports, déplacements, aménagements de voirie et 1.8 M pour des équipements (places, jardins, équipements de proximité,…) et il y a 5% du budget d’investissement – donc des sommes assez importantes 71 millions / an – qui seront laissés au soin des habitants, sur des projets portés par des habitants. Il est donc possible de porter un projet comme celui-là avec une association qui travaille sur plusieurs arrondissements à partir de ce budget d’investissement qui sera décidé par les habitants.
    En termes de rétro-planning et de calendrier dans la globalité, comment on traite les dessous du viaduc, comment on traite la chaussée, comment on reconquiert de l’espace sur les voitures, comment on protège les vélos et comment on organise toutes ces traversées pour que ces lieux, qui aujourd’hui ne sont pas des lieux de rencontres et que les gens fuient plutôt soient demain des espaces où l’on puisse se retrouver ? Pour ma part, ce que je proposerais sur ce sujet-là, si vous continuez à travailler avec les maires d’arrondissement concernés en tant qu’association, c’est qu’il puisse y avoir une rencontre avec Alexandre Labace au pavillon de l’Arsenal, il est le Directeur du Pavillon de l’Arsenal. Cela peut même se faire avant les élections, il n’y a aucune difficulté à le rencontrer, et voir avec lui quelles sont les idées qu’il pourrait avoir en terme d’ingénierie du projet parce qu’il a beaucoup travaillé là-dessus sur d’autres secteurs, il a beaucoup travaillé sur des expériences qui ont été conduites à Berlin, aux Pays-Bas sur des initiatives partant de collectifs d’habitat, donc il a une très bonne expertise de ce qui a pu se faire ailleurs et c’est le pavillon de l’architecture à Paris, lui-même un architecte qui est très pointu, sur la question des usages et particulièrement sur la question des usages urbains, donc on peut organiser assez rapidement un RV avec lui pour réfléchir à la méthode. Je pense qu’il faut poursuivre le travail, c’est une mission qui peut, en lien avec vous, être confiée au pavillon de l’Arsenal, une mission qui soit dans un processus de concertation avec une budgétisation de ce travail. On peut ne pas perdre de temps et démarrer avec l’appui des maires, ensemble. Par ailleurs l’intérêt de travailler avec le pavillon de l’Arsenal c’est qu’on peut travailler à différents niveaux  c'est-à-dire la micro-échelle de chaque partie du quartier et une échelle plus large dans laquelle on englobe toute la problématique des circulations, et, pour reprendre ce que vous disiez sur les plans de circulation qui concernaient plus le 18e, je pense qu’il faut l’appréhender de cette façon-là, c'est-à-dire à partir du secteur sur lequel Action Barbès opère vers l’ensemble de ce secteur-là et que soit apporté, en complément de votre expertise d’usagers et de citoyens, une expertise à laquelle vous travaillerez aussi avec le Pavillon de l’Arsenal afin de pouvoir valider ce que vous dites sur les plans de circulation…... Donc, je serais d’avis que, pour le territoire sur lequel vous apportez une expertise qui reste une approche globale, aménagement de l’espace public, circulation, espace de mobilités, cela soit traité ensemble ».
     

    Déborah Pawlik, candidate UMP à la marie du 10e :

    « Cela fait partie du réaménagement global du quartier. Sous le métro aérien, j’aimerais qu’on ait de l’ambition et qu’on puisse s’inspirer de ce qui a été fait ailleurs. On a la chance dans le 10e d’être un arrondissement de foisonnement notamment du point de vue culturel, je trouve qu’il n’y a pas assez de choses. C’est un arrondissement un peu d’avant-garde le 10e. J’aimerais qu’on propose avec une large et réelle concertation des riverains d’y installer des arcades comme ce qui a été fait avenue Daumesnil. On en fait un lieu de vie culturelle. Expos éphémères. L’artisanat était dans la proposition initiale. J’ai rencontré des artisans du 10e, installés depuis longtemps. Ils m’ont dit que ce n’était pas une idée pour eux parce que ça ne fonctionnait pas. Les artisans ont déjà du mal à vivre, ils ne peuvent pas avoir des lieux éphémères. Il leur faut de la durée et de l’identification.
    Donc culture. Mixité. Les cultures urbaines sont présentes dans le 10e. Elles doivent s’exprimer mais pas au dépend des autres habitants. On peut le faire en plusieurs phases à cause du financement ».
     

    Anne Souyris, candidate EELV à la mairie du 10e :

    « On n’a pas un projet précis construit là-dessus. En revanche, ce qui est sûr et ce qui manque pour l’instant, c’est une concertation dans le quartier pour voir quels sont les aménagements qui pourraient être faits pour que ça redevienne un espace convivial. C’est un endroit toujours plein de voitures, c’est un endroit où on n’a pas envie d’être. Il y a eu des tentatives qui ont toutes échouées. C’est la difficulté de travailler sur plusieurs arrondissements. C’est compliqué de faire quelque chose de bien à cet endroit. On ne peut pas planter d’arbres. On est obligé de partir sur un projet plutôt minéral et c’est compliqué de faire quelque chose sous le métro aérien. Il faut libérer les imaginations. Puis chercher les budgets qui vont avec. Faire travailler des architectes, des artistes comme pour le tramway. Ils ont réussi à faire d’un endroit qui était un peu glauque quelque chose de vivable ».
     

    Rémi Féraud, candidat PS à la mairie du 10e :

    « Je suis favorable à la création d’une Commission Extra Municipales des Déplacements. J’en ai parlé avec Eric Lejoindre (candidat PS à la mairie du 18e ndlr) et il m’a dit qu’il était volontaire. Dans le cadre de la campagne, on devrait mener une action ensemble, soit un document, soit sur le Boulevard de La Chapelle lui même. Les deux arrondissements doivent être moteur ainsi que le maire de Paris et c’est bien que vous ayez cette rencontre avec Anne Hidalgo. Ce mur des Fermiers Généraux est resté une frontière dans les têtes. Le métro y contribue. Il est un peu comme un noman’sland il faut qu’on arrive à transformer le boulevard. Ce ne sera pas facile.
    Pour le projet de la Nuit Blanche sur le boulevard, je pense que c’est une bonne idée.Ca installe de nouvelles façons de voir le paysage urbain ».
     

    Pascal Julien, candidat EELV, à la mairie du 18e :

    « Je suis pour une promenade. S’il ne l’est pas encore, on va demander le classement de cet ouvrage (le viaduc du métro ndlr). Je n’ai pas de solutions toutes faites. Je mettrai des idées dans ce débat. Mais il faut une vraie concertation avec un plan, quelque chose qui dure, pas une concertation bâclée en deux séances comme ils font (ils = la municipalité actuelle ndlr) pour faire avaliser la décision des élus. Il faut une promenade qui valorise cet ouvrage. On pourrait revoir le plan de circulation ».
     

    Eric Lejoindre, candidat PS à la mairie du 18e :
     
    De notre entretien avec le candidat et quelques uns de ses collaborateurs sur le sujet, il ressort les points suivants qui sont, sans conteste, les plus détaillés sur la question.
    Eric Lejoindre ne semble pas étonné de notre demande et déclare tout de go qu'il a eu des échanges positifs sur le sujet avec Rémi Féraud (cf. supra) et que les feux sont au vert du côté de la ville. Il ne faut pas sous-estimer les problèmes de circulation, toutefois, il faut revoir les flux. Faire des différences selon les tronçons, tenir compte de la présence du marché, notamment pour le sujet du street art, il ne pourra pas être le même sur toute la zone. Et il ne faudra pas s'interdire la végétalisation là où elle est possible. Rendre le viaduc moins anxiogène là où il est mal éclairé, sombre, il faudra l'isoler phoniquement si l'on veut faire des animations. On peut penser aussi à des activités artisanales. "Mais, oui ! On va travailler le sujet".

    Eric Lejoindre souhaite que cet axe soit un lieu de passage, qu'on se l'approprie de façon pérenne et qu'on puisse y déambuler en toute sécurité, sinon d'autres occupations plus « sauvages » regagneront le terrain.

    Dominique Lamy — qui pendant deux mandatures s'est investi dans les problèmes d'espaces publics et de voirie dans le 18e — pense qu'il ne faut pas s'interdire non plus les réductions de voies de circulation, en prenant l'exemple de Clichy et Rochechouart. Se souvenir des rêves de "remblas" de Jacques Bravo, maire du 9e, à l'époque...
     
    Eric Lejoindre rappelle l'entonnoir que sont les rues de la Chapelle et Marx-Dormoy, dans un sens, et dans l'autre, les véhicules se heurtent à un mur une fois arrivés au sens interdit de la rue du faubourg Saint-Denis, ils doivent tourner à droite ou à gauche, d'où l'embouteillage récurrent.
    Il ne semble pas que les élus présents considèrent la réduction drastique des flux entrant par la porte de la Chapelle comme une des solutions possibles ; mais les esprits sont ouverts à la réflexion. Action Barbès rappelle la gestion mixte, Ville + Préfecture de Police, de cet axe entre porte et place de la Chapelle... Daniel Vaillant considère que ce n'est plus un frein pour trouver ensemble un compromis. "Il va falloir confier la problématique des tournant-à-gauche à des spécialistes !" dit-il.
     
    Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris en charge de la sécurité, suggère qu'il sera possible d'affecter des agents de la ville pour fluidifier la circulation, puisque la nouvelle gestion du stationnement va libérer des personnels. 300 personnes seront orientées vers d'autres activités.
     
    Eric Lejoindre estime que le flux vient de la porte de La Chapelle, et qu'on aura du mal à réduire le nombre des voitures qui entrent. A cet instant, Action Barbès trouve dommage qu'on parle ici de fluidifier la circulation et non de la réduire.
     
    Action Barbès insiste sur la nécessité de créer une commission extra-municipale des déplacements (CEMD) pour initier une large concertation autour du projet.
    Daniel Vaillant approuve cette demande et rappelle que la concertation pour la requalification de la place de Clichy a été faite ainsi en créant une dynamique inter-arrondissements (4 maires dont 2 d'opposition!).

     

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  • Promenade urbaine: réunion publique à la mairie du 10e

    Ce sera la 3e réunion publique sur le projet de promenade urbaine de Barbès à Stalingrad après celle du 1er juillet au Louxor et celle du 5 octobre aux Bouffes du nord (voir notre article du 13 octobre). A priori, il s'agirait davantage d'une réunion d'information que de concertation puisque les plans présentés que nous avons pu nous procurer seraient quasi définitifs. Pour autant, il est important que les habitants viennent s'exprimer sur les propositions de la ville. La question des usages est encore très loin d'être bouclée et ce qui a été proposé jusque-là est bien décevant. Nous en parlions encore récemment (voir article du 4 décembre).

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    Ne vous laissez pas décourager par l’éloignement du lieu choisi pour cette importante réunion. Elle est publique, donc destinée à donner la parole aux habitants, tous les habitants, futurs voisins de cette promenade sous le viaduc de la Ligne 2. La mairie du 10e est située 72, rue du faubourg Saint-Martin, et le bus 38, par exemple, vous dépose devant les escaliers de la mairie. Allez y !

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  • Promenade urbaine : fête de quartier autour des nouveaux kiosques éthiques

    Le 17 octobre prochain, Les Canaux, Maison des économies solidaires et innovantes, en partenariat avec la Ville de Paris, Valdelia, Studio Pourquoi Pas, WoMa, Initiatives Solidaires et Mediakiosk, organisent une fête de quartier autour des nouveaux kiosques éthiques installés en bout de la Promenade urbaine, sur le boulevard de La Villette. 

    Au programme :
      Buffet éthique et responsable
      Vente de plantes et accessoires végétaux
      Ateliers et démos de produits éthiques et solidaires
      Concerts

    Voilà une occasion de découvrir les nouveaux commerçants qui rythmeront la vie du quartier à cet endroit. Des commerçants "éthiques", c'est à dire qui proposent des produits biologiques, en circuit court, avec une offre locale, mais aussi une démarche d’insertion et dons des invendus : L'instant Créole, Mon jardin chocolaté, Espero, YAR, HanDelyce, Le mousse, Abracadapain, BOOLO, l'Insertion par Alimentation Durable, Désirée, Fleur Urbaine, Happyculteur, Le meuble Niobé, composturbain.com

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    Les kiosques éthiques sont d'anciens kiosques à journaux entièrement aménagés à partir de matériaux recyclés par des entreprises locales de l’économie sociale et solidaire, spécialisées dans le réemploi.

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    C'est où ?

    Boulevard de la Villette, sortie du métro Stalingrad

    C'est quand ?

    Jeudi 17 octobre 2019, de 17 h à 20 h

  • ”Embellir Paris” sur la Promenade urbaine : le choix de l'absurde

    Nous nous réjouissions, un peu vite, que le site de la Promenade urbaine ait été choisi pour accueillir un projet du concours "Embellir Paris". Mais le résultat du concours qui vient d'être annoncé est loin d'être réjouissant, pour ne pas dire qu'il est atterrant tant il est absurde.

    En effet, après des années d'incertitudes et d'aléas, la Promenade urbaine prenait enfin forme, avec comme fil conducteur la mise en lumière du viaduc du métro, qui comprendra un éclairage fonctionnel avec des lampadaires de style Dupleix, la mise en valeur des piliers sculptés, l'éclairage des grandes traversées et la mise en lumière des voutes sous le tablier. Il semblait alors entendu qu'il fallait dégager le plus possible l'espace pour mettre en valeur l'ouvrage d'art ainsi illuminé, nous avions même obtenu l'assurance que le grand panneau publicitaire situé au niveau de la rue de Maubeuge soit retiré. Ajoutons une précision, et pas des moindres : l'illumination de l'ouvrage d'art et l'éclairage fonctionnel représentent un investissement de deux millions d'euros. Il semblait pourtant évident qu'un projet utilisant le sol comme d'une toile vierge se serait inscrit parfaitement dans la Promenade urbaine.

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    Mais le jury, dont aucune des trois associations (Action Barbès, Demain La Chapelle et SOS La Chapelle) ayant activement suivi le projet et s'étant battues pour un projet de qualité n'a été associée, a fait un choix étrange, en combinant deux propositions sans rapport - une exposition photo et un alignement de panneaux de toiles colorées - qui va à l'encontre des principes qui semblaient arrêtés pour la mise en oeuvre de la Promenade urbaine, à savoir : mettre en valeur le viaduc, dégager les grandes perspectives, libérer l'espace et rendre l'endroit le plus clair possible. Mais encore une fois, la Promenade urbaine a du plomb dans l'aile.

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    En effet, sans juger de leur qualité artistique, les deux projets se servent du viaduc, très bel ouvrage d'art s'il en est, comme d'un support à masquer plutôt qu'à mettre en valeur. Celui des Intruses aurait eu toute sa place sur le pont Saint-Ange où justement est prévu un espace d'exposition photo. Mais dans la proposition actuelle, le viaduc est seulement un support que les photos masqueront en partie. Le choix du second lauréat, Génie (sic) du lieu - Screens of colours, est, redisons-le, juste absurde. Ce projet - qui ressemble bigrement à un catalogue de storiste, avouons-le - va tout simplement cacher totalement la vue sur le tablier et même masquer les lampadaires très élégants prévus ici. Le viaduc n'est ici plus qu'une corde à linge. Et ne parlons pas de la durabilité du projet qui nous paraît bien éphémère. En effet, les panneaux de toile, s'ils ne sont pas régulièrement entretenus, seront bien vite des lambeaux de tissus grisâtres. Et ne parlons pas du fait que ce projet va assombrir le dessous du viaduc la nuit, alors que son illumination était censée y remédier.

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    Vous l'aurez compris, nous sommes atterrés par ce choix, totalement déconnecté de l'important travail de concertation qui a été entrepris autour de la Promenade urbaine. Le seul espoir qui reste est du côté du Conseil de Paris qui doit encore valider ce choix. Seuls des élus un peu sensés pourraient revenir sur ce choix catastrophique qui viendrait gâcher des années de travail collectif pour la Promenade urbaine.

  • Promenade urbaine : l'inquiétant silence de la ville

    Mais que se passe-t-il avec la promenade urbaine ? Va-t-on finalement savoir à quoi vont ressembler les boulevards de la Chapelle et de la Villette à la fin des travaux ?

    Les travaux de voirie ont bien commencé, mais ils ont débuté avec une première mauvaise surprise. Contrairement à ce qu'il avait été annoncé, la circulation n'est pas réduite à une voie sur le boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital Lariboisière, mais pire encore, la piste cyclable disparait et le trottoir n'est pas élargi. Officiellement la deuxième voie ajoutée au projet, qui n'en prévoyait q'une, est une piste cyclable que les véhicules de secours peuvent emprunter en cas d'affluence pour desservir l'hôpital, sans rire. Mais de qui se moque-t-on ? Cet aménagement est bien une suppression pure et simple de la piste cyclable protégée au profit d'une seconde voie de circulation automobile. Et il est à parier que bien d'autres véhicules que ceux de secours prendront cette voie, les deux-roues motorisés assurément. Sur cette portion, c'est en définitive un recul énorme pour les circulations douces. On aimerait que la ville mette autant d'énergie pour faire reculer la voiture ici, qu'elle en met pour piétonniser les berges de Seine. On ne saurait comprendre ce Paris à deux vitesses, avec un centre privilégié et une périphérie sacrifiée.

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    Les travaux de la promenade urbaine le long de l'hôpital Lariboisière (28 septembre)

    Mais pour les reste, la question des usages, l'organisation du marché et de l'espace de convivialité, l'aménagement de la place de la Chapelle, la ferme urbaine entre La Chapelle et Stalingrad et surtout le projet d'éclairage qu'on nous a bien fait miroiter pour mieux nous dire ensuite qu'il n'y avait pas d'argent pour le financer, pour tout cela nous n'avons plus aucune information. Non seulement nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous ne savons pas non plus quand nous pourrons en savoir plus. En effet, depuis la dernière réunion publique au printemps dernier, plus aucune nouvelle de l'hôtel de ville, et aucune réunion n'est annoncée.

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    Piste cyclable coté 18e sur le boulevard de la Chapelle un jour de marché (24 octobre)

    Ce silence n'est pas sans nous inquiéter. Après la disparition inopinée de la piste cyclable nous craignons que d'autres mauvaises nouvelles n'arrivent. Car pour l'instant, la promenade urbaine se résume à l'aménagement de quelques passages piétons, rien d'autre.

    Ce n'est pas le tout de se vanter dans les médias que les services de la ville sont "tous mobilisés" pour les quartiers populaires, encore faut-il pouvoir le constater sur le terrain, et là, on en est loin.