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Rechercher : projet Balcon vert

  • Printemps de la Démocratie 2006

    La 4ème édition du Printemps de la Démocratie s’est tenue samedi 25 mars dans les salons kitch de l’Hôtel de Ville. Retour aux sources en quelque sorte pour cette manifestation annuelle organisée par la Mairie avec le soutien de la Mission Démocratie Locale après le demi succès du grand happening de Bercy en 2005 qui avait vu se mélanger Conseils de quartier, associations, citoyens individuels et joyeux touristes dans un désordre assez inefficace. On n’avait donc convié pour 2006 que les seuls Conseils de quartier, les membres des Conseils de la Jeunesse et ceux des Conseils de Résidants Etrangers non Communautaires. Ce qui fait que la grande salle des fêtes lors de la séance d’ouverture était assez remplie.

     

    Après 4 années d’existence des Conseils* à Paris, il est temps de faire un premier constat de leur fonctionnement, de leurs activités et de voir comment améliorer les choses. Quatre ateliers de travail étaient donc prévus pour partager les expériences et alimenter le réservoir à idées autour de quatre thèmes :

    - bilans et perspectives des concertations mises en débat

    - les acteurs de la société civile partenaires des instances de démocratie locale

    - comment ouvrir les instances de démocratie locale à de nouveaux publics

    - des projets aux réalisations : 4 ans après, bilan et perspectives

     

    La séance plénière de synthèse en fin de matinée a permis de tracer un profil des points positifs, négatifs et des actions qui pourraient être lancées.

     

    Côté positif, on sent une volonté réelle des acteurs de la démocratie locale à s’investir et à développer les activités des Conseils. Les idées ne semblent pas manquer et chacun reconnaît que même si ils ne sont pas parfaits, les outils pour pratiquer cette démocratie participative existent.

     

    Les aspects négatifs sont bien sûr les plus nombreux. Outre l’hétérogénéité des Conseils, notamment des 121 Conseils de quartier, c’est bien évidemment la participation des parisiens qui pose problème. 25 000 participants aux seuls Conseils de quartier en 2005 reste un résultat assez moyen au regard de la population de la ville. Les raisons de cette désaffection sont nombreuses. Pratiques d’abord : les horaires, les lieux des réunions ne sont pas toujours bien adaptés. Mais les sujets traités eux-mêmes, le fonctionnement des Conseils, leur utilité sont certainement les freins les pus puissants. Beaucoup de gens s’interrogent pour savoir si les Conseils sont de simples organes de consultation ou bien de véritables organes de concertation ? La crainte d’une espèce de récupération par les partis politiques des actions menées par les Conseils est aussi un facteur de réticence tant il semble que la volonté des parisiens soit de bien faire la différence entre ce qui relève des actions lancées par les « institutionnels » et leurs actions propres. En clair, les Conseils sont encore vécus comme étant encore trop proche des autorités en place. Un point particulièrement négatif a été noté, il s’agit de la très faible participation des jeunes aux Conseils.

     

    Dans ce contexte, la principale préoccupation est donc d’assurer aux Conseils une meilleure participation des habitants. Deux pistes principales sont clairement ressorties. D’abord et quand ce n’est pas le cas, mieux marquer la coupure entre les Conseils et les élus. Ceux-ci ne doivent plus être les organisateurs des réunions ni les présider. Ils peuvent y participer mais à condition d’y être invités. Ensuite ouvrir les Conseils à des populations qui ne se sentent pas forcément concernées en les organisant dans les lieux où se trouvent ces populations. Cafés, foyers, centres sociaux, lieux associatifs, etc. … voire lycées ou collèges afin que les jeunes participent. La nécessité de décloisonner les Conseils en les réunissant tous dans la même structure a été évoquée. Le sujet reste difficile car s’il est vrai que les jeunes par exemple doivent être considérés comme des citoyens à part entière dont la parole doit être écoutée au même titre que celles des adultes, cette prise de parole par la jeunesse dans un monde d’adultes plus aguerris aux débats n’est pas toujours chose évidente et bien souvent est l’unique raison de leur non participation à ce type de réunion.

    Enfin, une majorité s’est dégagée pour se plaindre du mauvais fonctionnement dans la circulation d’informations entre l’Hôtel de Ville et les Conseils, le problème se situant sans doute au niveau des Mairies d’arrondissement qui ne jouent peut être pas pleinement leur rôle de relais avec la Mairie de Paris. Des efforts ont été promis dans ce sens afin d’améliorer la communication entre le niveau central et les Conseils, notamment en ce qui concerne les réponses aux vœux émis par les Conseils mais aussi les décisions prises suite aux propositions des mêmes Conseils.

     

    En début d’après-midi, Bertrand Delanoë est venu dire toute l’importance qu’il accordait non seulement à la pérennité des Conseils mais aussi à leur développement. Il dit ne pas vivre l’existence de la démocratie locale en compétition avec la démocratie représentative mais en complément de celle-ci. Il analyse la relativement faible participation des Parisiens aux Conseils par le fait que la démocratie à Paris reste un phénomène nouveau, le statut particulier de la Ville tout au long de son Histoire n’ayant pas permis qu’elle s’y implante comme c’est le cas pour d’autres grandes villes de France comme Lyon ou Marseille.

     

    Pour terminer la journée, un représentant de la ville de Madrid est venu présenter ce qui est mis en place là bas depuis 2003, la Maire de Montreuil a parlé de l’expérience de sa ville en la matière depuis 1995, le Vice Président de la Communauté d’Agglomérations Lyonnaises des actions et des structures mises en place et la Vice Présidente de la Région Ile de France des projets en matière de démocratie régionale.

     

    Qu’en conclure ? Paradoxalement, le lancement des Conseils aura sans doute été la chose la plus facile. Assurer leur pérennité mais surtout leur efficacité c'est-à-dire leur développement semble être plus difficile. En ces temps de crise sociale et de grands doutes voire de défiance vis-à-vis de la chose politique, il y a certainement quelque chose à faire avec ces Conseils. Ils ne sont pas, à coup sûr, la panacée universelle mais une piste à ne pas négliger et restent dépendants de la bonne volonté de chacun.

     

    * par Conseils, entendre non seulement Conseils de quartier mais aussi Conseils de la jeunesse et des Résidants Etrangers non Communautaires

  • Opinion

    La série de Conseils de quartier qui se tiennent en ce moment dans notre arrondissement, le bilan 2005 (Mairie et Paris Neuvième partie 1, partie 2, partie 3 et conclusions) des activités de ces Conseils, l’organisation le 25 Mars dernier de la 4ème édition du Printemps de la Démocratie et, en perspective, la réunion plénière des 5 Conseils de quartier du 9ème qui se tiendra en juin prochain, nous incitent à regarder comment se situe notre arrondissement dans l’ensemble général de Paris. En effet, la réunion plénière de juin sera l’occasion de faire des propositions de modifications dans l’organisation des Conseils de quartier (voir le fonctionnement des Conseils sur le site de la Mairie).

     

    Faisons d’abord quelques constats.

     

    Avec 5 Conseils de quartier, le 9ème (55 000 habitants) est dans la moyenne de ce qui se fait dans les autres arrondissements de taille à peu près comparable en population - 4 Conseils dans les 5ème (59 000 habitants) et  7ème (57 000 habitants). Il est moins « découpé » si on se base sur le critère de la surface - 6 Conseils dans le 10ème certes avec 90 000 habitants, 7 dans le 8ème avec seulement 40 000 habitants. Les contours géographiques des Conseils du 9ème ne semblent pas faire l’objet d’une contestation particulière, reflétant assez bien l’homogénéité des quartiers. Le changement de nom du Conseil Trudaine Maubeuge en Trudaine Rochechouart est significatif.

     

    La composition des Conseils du 9ème est plus spécifique. En effet, contrairement à ce qui se pratique dans les autres arrondissements, les Conseils sont ici constitués de ceux qui veulent y participer. Il y a une très grande hétérogénéité à Paris dans la composition des Conseils de quartier. Certains arrondissements ayant opté pour une politique de quotas (associations, élus, membres nommés par le Maire d’arrondissement, simples citoyens, etc. …). Dans certains arrondissements, le choix des participants se fait par tirage au sort sur les listes électorales. Bref, la plus grande diversité règne. Disons que dans son principe, la libre participation de ceux qui vivent ou travaillent dans le 9ème aux Conseils est certainement un principe intéressant et à maintenir.

     

    Le fonctionnement des Conseils est lui aussi très différent d’un arrondissement à l’autre. Bien sûr très dépendant de sa composition, il peut aller jusqu’à la formation de structures très formelles comme des commissions spécialisées sur tel ou tel sujet (social, culture, environnement, transports, etc. …). Rien de tout cela dans le 9ème. Si on peut regarder la composition des Conseils des autres arrondissements avec un certain scepticisme, disons quand même que cette formalisation de la structure leur apporte une certaine efficacité que les Conseils du 9ème n’ont pas encore. Il suffit pour s’en convaincre de regarder la liste des réalisations achevées par les autres arrondissements. Citons par exemple l’achat de livres pour les établissements scolaires (CP) par le Conseil Moskova Porte de Montmartre dans le 18ème, la création d’un atelier de calligraphie par le quartier Porte des Lilas dans le 19ème ou la création d’une nouvelle ligne de bus Bièvre-Montsouris par le quartier Butte aux Cailles / Amiral Mouchez dans le 13ème. A ce stade, il faut noter que la couleur politique de l’équipe municipale en place semble jouer un grand rôle et sans porter de jugements trop hâtifs, les arrondissements aux mains de la gauche ont l’air plus actifs que ceux dirigés par la droite.

     

    Les relations entre les élus et les Conseils sont aussi l’objet d’une grande diversité. Si certains Conseils sont clairement pilotés par les Mairies d’arrondissement, d’autres au contraire ont atteint un degré d’autonomie intéressant puisque les élus n’y participent que si ils y sont invités par le Conseil. Certains Conseils rédigent des Vœux à la manière d’un mini Conseil d’arrondissement qui doivent être transmis à l’Hôtel de Ville.

     

    Dans ce paysage très contrasté et au regard de ce qui se fait ailleurs, quelles améliorations peuvent être envisagées pour le 9ème ?

     

    Si le mode de composition des Conseils – libre participation – doit sans doute rester un principe de base, c’est sans doute le fonctionnement des 5 Conseils de quartier qui doit être reconsidéré. En effet, cette agora, sympathique dans son principe, est aussi porteuse d’une certaine inefficacité. Sans critiquer ni la bonne volonté ni le travail effectué par les collectifs de quartier, ceux-ci n’étant porteurs d’aucun mandat, ils ne sont pas en position de décider quoique ce soit aussi les projets traînent ils en longueur. La faible utilisation des budgets alloués et la relativement faible importance des projets lancés en sont une preuve manifeste. Ils sont aussi dans l’incapacité de saisir les Services centraux de la Ville sur telle ou telle question spécifique comme cela se fait dans d’autres arrondissements.

     

    La présence des élus est aussi un point à reconsidérer. Il était certes nécessaire que ceux-ci soient fortement présents dans la phase de démarrage des Conseils, mais il est probablement temps que les habitants se saisissent eux-mêmes de l’outil et qu’ils gèrent à la fois l’ordre du jour des Conseils et en assurent le déroulement par un système de Présidence tournante par exemple. Ce serait aussi une manière de réduire le lien entre la Mairie et les Conseils, lien néanmoins indispensable, tout est là question d’équilibre.

     

    Enfin, et comme cela a été dit lors de la réunion du Printemps de la Démocratie, il est sans doute souhaitable que les lieux de réunions soient diversifiés afin de toucher un public plus large. La Maison des Associations pourrait être un lieu pour des rencontres nouvelles, ou bien les lycées Jacques Decours ou Condorcet  pour aller à la rencontre des jeunes.

     

    Ces deux derniers points sont en effet cruciaux. Si les Conseils de quartier n’arrivent pas à mobiliser les habitants en touchant une population plus large, si ces mêmes Conseils de quartier n’arrivent pas à être attractifs, c'est-à-dire efficaces, ils ne resteront qu’un gadget politique.

     

    Nota : si vous souhaitez participer au débat et apporter vos idées pour améliorer le fonctionnement des Conseils de quartier de notre arrondissement, deux possibilités s'offrent à vous :

    1/ vous écrivez directement à l'Adjointe au Maire du 9ème  chargée des questions de citoyenneté, Magarita Modrono

    2/ si vous souhaitez avoir une démarche indépendante de la Mairie, Paris Neuvième est le lieu des débats. Envoyez vos propositions à Paris Neuvième qui les publiera et nous pourrons éventuellemnt en faire une synthèse avant la réunion de Juin.

  • Point de vue

    Nos propositions :
     
    La petite enfance.
     
    Malgré les efforts faits ces dernières années, le nombre de places en crèche reste insuffisant et les modes de garde doivent être diversifiés.   
    Nous proposons de faciliter le développement des micro-crèches, par la mise à dispositions par la Ville, d’appartements, où une ou deux assistantes maternelles pourraient accueillir un petit nombre d’enfants.
    Développer la garde partagée et favoriser l’accompagnement et la professionnalisation des personnels.
    Trouver des solutions-relais pour les parents dont les horaires ne correspondent pas à ceux des crèches ou des assistantes maternelles ; par exemple en organisant des réseaux locaux de baby-sitting par la collecte des offres et des demandes, la mise en relation des personnes ; ce qui aurait, du même coup, pour effet de favoriser les liens sociaux.
     
    L’école.
     
    Le nombre de  places en écoles maternelles a augmenté (école Buffault, école Rochechouart), il doit suivre en écoles élémentaires. Le projet d’école élémentaire de la rue de Clichy doit aboutir.
     
    Faciliter l’ouverture des écoles en dehors des temps scolaires par le biais de conventions et ainsi favoriser le développement d’activités culturelles.
     
    Organiser des parcours sécurisés sur les chemins de l’école pour les enfants non accompagnés. 
     
    Favoriser l’accès des enfants frappés d’un handicap.
     
    L’adolescence 
     
    Permettre aux adolescents de rejoindre les équipements et sites sportifs disponibles dans d’autres arrondissements de Paris par des transports sécurisés, et ainsi mutualiser les équipements. 
     
    Faciliter l’accès à des lieux où ils peuvent pratiquer la musique sans gêne pour le voisinage (accès aux conservatoires, salles de théâtre...).
     
    Garantir l’accès au Louxor pour les associations du 9ème arrondissement.
     
    Les séniors
     
    Les résidences existantes ne sont accessibles qu’aux personnes âgées encore valides et autonomes.
     
    Il faut absolument favoriser et aider l’installation de maisons de retraites médicalisées afin de donner la possibilité à nos ainés, habitant l’arrondissement depuis longtemps, de continuer leur vie sereinement en conservant leurs liens sociaux tissés tout au long de leur vie dans le quartier.
     
    Par ailleurs, il est nécessaire de favoriser, valoriser et développer l’aide à la personne au domicile des personnes isolées ou dépendantes.
     
    Faciliter le déplacement des séniors par un accompagnement sécurisé (sécuriser les trottoirs, développer les transports de proximité...)
     
    Favoriser les échanges intergénérationnels : visite des crèches aux foyers de personnes âgées, aide à la promenade des personnes qui ne peuvent sortir seules ; à cet effet, utiliser la spécificité urbaine du 9ème que sont les passages pour en faire des lieux de sortie calmes, abrités et sécurisés.
     
    Créer des lieux où les personnes âgées pourront trouver l’aide nécessaire pour leurs démarches administratives (en dehors des espaces dédiés en mairie) ;
    Rendre possible l’accès à l’internet à l’instar de ce qui se fait rue de Budapest, et peut-être aussi par la mise en contact des jeunes, familiers des nouvelles technologies, avec les moins jeunes désireux de s’initier et de  rester en contact avec le monde.
     
    Vivre avec une dépendance.
     
    La problématique des personnes dépendantes est vaste et complexe car très souvent considérée comme hétéroclite d’une personne à l’autre. Pourtant, les gestes du quotidien restent identiques à tous. C’est pourquoi je souhaite qu’un service, 24/24, dédié aux personnes dépendantes (quelque soit l’âge) soit créé pour répondre aux besoins vitaux tels que : hygiène, aide au levé, au couché… Un tel service serai pilote à Paris et permettrai, enfin, de donner la possibilité à cette catégorie de citoyens d’avoir une véritable vie sociale. Avec la possibilité de se lever tôt le matin pour occuper un véritable emploi à plein temps par exemple ou de se coucher plus tard pour profiter de nos théâtres, salles de spectacles, restaurants… Il est temps de prendre en considération ces besoins et de donner aux personnes dépendantes d’autres choix que de se lever à 10, 11 voir 12 heures le matin et se coucher à 19 heures !
     
    La démocratie locale directe
     
    Les conseils de quartiers doivent être revalorisés et repensés pour tenir compte des modes de vie et des horaires, afin que tous puissent y participer.
     
    Créer des kiosques locaux de démocratie directe où les habitants pourraient trouver de l’aide administrative, et là aussi faire remonter des informations.
     
    Pratiquer les referendums locaux.
     
    Conclusion
     
    Il fait « bon vivre » dans notre arrondissement mais de nombreuses améliorations doivent être apportées de manière à ne laisser personne sur le bord du chemin à une étape de sa vie. Nos propositions sont basées sur la volonté forte de donner à chacun la possibilité de vivre dans le 9eme quelque soit l’âge ou les difficultés rencontrées durant une vie. Nous ne voulons oublier personne !
     

    Vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    par Gregory Perrin – Mouvement Démocratef53d00c07434b508dbfa3a9c9843fa8b.jpg


     
     
     
     
     

    Vivre bien dans sa ville, son arrondissement, son quartier, c’est pouvoir vivre selon  les exigences de son âge grâce à des équipements adaptés, mais c’est aussi pouvoir communiquer sur ses besoins spécifiques, selon les moments de sa vie, dans le cadre d’une démocratie locale directe qui facilite l’échange et l’écoute.
     
    Le 9ème est un arrondissement dynamique qui connaît une véritable croissance démographique (+1.23% par an ou +6.3% pour 5 ans, de 1999 à 2004) et qui, par ailleurs, compte une importante population de séniors, dont une trentaine de centenaires.
    Si l’accueil des tout-petits, la scolarisation des plus grands sont des besoins relativement bien satisfaits, que de nouvelles structures sont en cours d’installation ou en projet, d’autres âges de la vie ou situations sont moins bien pris en compte, notamment l’adolescence, la vieillesse (absence de maisons médicalisées, de foyer -logement...) et les personnes en situation de dépendance.
     
    Par ailleurs, il manque des espaces délocalisés de démocratie directe.
  • Municipales 2008 : interview de Delphine Burkli

    PN : vous reconnaissez qu’il y a eu des choses qui n’ont pas bien fonctionné ?

    DB : il faut regarder au niveau de tout Paris comment les listes UMP se sont comportées. Je trouve qu’on s’en sort plutôt bien. Ce qui est sûr, en regardant les chiffres, c’est qu’il nous faut faire un effort de mobilisation de notre électorat. Sur certains bureaux de vote comme celui de la Victoire – bureau 5 – on aurait pu faire beaucoup mieux tout comme à Blanche et à Condorcet où j’arrive en tête. Il manque des voix là. J’ai confiance dans la mobilisation pour dimanche prochain. Je pense que j’ai plus de voix en réserve que la gauche qui a fait le plein et que la faiblesse de la participation a plus profité à la gauche.

    PN : vous comptez sur la mobilisation de votre électorat mais vous avez appelé les gens ayant voté pour le MoDem a voté également pour vous. Qu’est ce qui fonde votre analyse et vous fait penser que les électeurs MoDem vont voter pour vous ?

    DB : j’ai pris des contacts avec eux, ce sont des gens que je connais depuis un certain nombre d’années. Nous avons eu parfois des actions communes par le passé. Donc,  bien sûr, ces gens ont une sensibilité centriste, mais ils se rapprochent plus de nos valeurs à nous, UMP, qu’à celles de la gauche parisienne. Certains avaient espoir de rentrer dans l’exécutif parisien avec Bertrand Delanoë et ce sont pris la porte dans le nez, ils ne sont pas très contents. On va essayer de construite quelque chose ensemble.

    PN : les chances de Jacques Bravo sont réelles. Vous allez, vous, être très probablement élue Conseillère de Paris. Vous allez avoir 3 Conseillers d’arrondissement. Est-ce que vous serez une opposition active et est ce que les gens qui sont numéros 2 et 3 siègeront au Conseil d’arrondissement ?

    DB : d’abord j’espère que nous allons être élus dimanche. Dans le cas contraire, ils siègeront au Conseil d’arrondissement.

    PN : question un peu plus délicate, est ce que la personnalité de Pierre Lellouche ne vous a pas handicapé ?

    DB : j’ai fait une campagne autonome. J’ai voulu faire une campagne avec le soutien du député pour être efficace. J’ai fait beaucoup de réunions d’appartement avec mon équipe d’arrondissement. Au début de la campagne les gens se sont interrogés mais ensuite ils se sont habitués à me rencontrer. J’ai très peu été interpellé par rapport à Pierre Lellouche. Par rapport au gouvernement, par rapport à Nicolas Sarkozy, oui. Beaucoup ont compris que mon profil correspondait à un engagement local.

    PN : quels sont les 2 ou 3 points qui vous différencient clairement de Jacques Bravo ?

    DB : la manière de concevoir le rôle de maire d’arrondissement. Jacques Bravo a conceptualisé la défausse comme mode de gouvernement : c’est jamais moi, c’est l’autre. Moi mon message est de dire qu’un maire d’arrondissement cela pouvait servir à quelque chose. Même dans l’opposition le cas échéant. Différence aussi en matière de politique de logements ou de garde des enfants.

    PN : votre engagement pour le 9ème est total. Vous serez une opposante active ?

    DB : mon souhait est de gagner bien sûr, mais dans le cas contraire d’être une opposition forte et crédible. J’ai un attachement pour le 9ème. Je veux servir ses habitants.
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     Delphine Burkli à sa permance de campagne

     

    Paris Neuvième (PN) : vous avez fait in peu plus de 30% des voix dimanche dernier, soit 11 points de moins que Pierre Lellouche aux législatives de 2007. Quelle est votre analyse de ce scrutin ?

    Delphine Burkli (DB) : je trouve le résultat très encourageant. J’ai fait plus du tiers des votants. Les élections municipales ne sont pas les élections législatives, le contexte n’est pas le même, le climat national n’était pas le même, et je trouve que pour une première campagne, ma première investiture, le score est tout à fait encourageant. Nous sommes la liste de droite qui a obtenu le plus fort pourcentage de voix de tous les arrondissements détenus par la gauche à Paris. Le combat continue.

    Sur le résultat de Jacques Bravo, il est à l’image des autres arrondissements de Paris, il n’y a pas de prime au personnel local d’arrondissement. C’est une élection qui se fait sur l’image de Bertrand Delanoë, avec sa carte de visite. C’est sur son bilan, sur sa personnalité, que le vote s’est fait. Pas sur le bilan ni surtout le projet de l’équipe municipale en place puisque leur projet est arrivé 3-4 jours avant le premier tour ! Moi j’ai essayé d’en faire une élection locale, ce n’est pas le troisième tour de l’élection présidentielle. C’est peut être pour cela d’ailleurs que j’ai réussi à faire entendre ma voix en tant que candidate UMP par rapport à d’autres arrondissements.

  • Un Premier adjoint passionné

    Laurent Chabas est Premier adjoint au Maire du 9ème arrondissement, délégué à l'éducation, la jeunesse, et la propreté.

     

    Laurent Chabas appartient peut-être à une espèce en voie de disparition : il pense et agit  collectif, intérêt général, dans une époque où l’individuel, l’intérêt personnel, si ce n’est privé, prédominent. Pourtant son parcours est des plus classiques. Ce parisien de 52 ans, marié et père de 4 enfants, habitant du quartier Trudaine Rochechouart, est cadre supérieur au Ministère des Finances, Receveur municipal dans une commune de banlieue ainsi que de l’office HLM de la même commune. En ancien français, cela donne « percepteur », ce qui fait que beaucoup de rigueur anime le personnage. Pensez donc, comptable ! Dans un sourire significatif, Laurent Chabas souligne que cela lui donne de la crédibilité en tant qu’élu, ce qui n’est pas faux. Titulaire d’une Maîtrise d’économie, ayant suivi le cursus traditionnel de l’Ecole du Trésor, c’est une carrière de fonctionnaire qu’il a suivie au gré des missions qui l’ont souvent confrontées aux problèmes très concrets des élus locaux, comme son séjour en Normandie par exemple – les anecdotes qu’il raconte à ce sujet, bien que se déroulant dans les années 80, renvoient aux Contes et Nouvelles de Maupassant.

    Son engagement politique remonte à ses 17 ans (début des années 70), moment où il a rencontré les idées de Michel Rocard alors à la tête du Parti Socialiste Unifié (PSU), ses idées d’autogestion, de progrès démocratique. La politique a toujours été partie intégrante de sa jeunesse, ou plus exactement l’engagement local, sa mère ayant été pendant 3 mandatures successives Conseillère municipale dans une ville de banlieue, et il est dans la tradition familiale d’avoir des élus locaux. Mais son engagement à gauche, pour lui, né dans une famille plus proche du centre et du fameux MRP de la IVème République que de la SFIO de l’époque, n’allait pas forcément de soi. Son engagement au PSU l’a conduit à faire la campagne d’Huguette Bouchardeau lors de la présidentielle 1981 mais il n’a rejoint le Parti Socialiste qu’en 1997, s’étant entre temps consacré aux activités associatives liées aux parents d’élèves au sein de la FCPE. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré Jacques Bravo, alors Conseiller d’arrondissement d’opposition dans le 9ème. Pour parler des valeurs qui sous-tendent son engagement politique, Laurent Chabas dit en préambule que c'est pour donner un sens à sa vie qu' il se consacre aux autres, que pour lui l’intérêt général prime sur l’intérêt particulier et que la laïcité, l’égalité, la justice sociale, en bref l’humanisme, sont ses ressorts.

    Son élection en 2001 sur la liste Bravo fut pour lui non seulement une première, mais comme une surprise aussi, une façon de donner une expression concrète à son engagement. D’autant que contrairement à ce qui est dit généralement, la politique de Bertrand Delanoë a été plus décentralisée qu’on ne le pense affirme Laurent Chabas. « Nous avons eu une obligation de résultat à partir des objectifs assignés par Bertrand Delanoë et la majorité municipale» dit il, « dans le cadre d’engagements financiers clairement définis dans le temps, ce qui nous donnait une visibilité certaine à moyen terme et la possibilité de nous engager ». C’est dans ce cadre à la fois précis au niveau de la Ville de Paris et avec pas mal de marges de manœuvre au niveau de notre arrondissement que Laurent Chabas a traité le difficile dossier des crèches, des écoles maternelles et élémentaires. Et sans trop de flagornerie, avec un succès certain puisque sans être parfaite, la situation actuelle des écoles dans le 9ème est satisfaisante et permet d’envisager les années à venir avec sérénité, même si des efforts restent à faire.

    Justement, ces efforts sont ceux sur lesquels Laurent Chabas entend bien se concentrer au cours de cette seconde mandature qui le voit désormais en position de Premier adjoint. Beaucoup de projets ont été lancés au cours des mois précédant les élections municipales comme par exemple le grand chantier de l’école de la rue de la Tour d’Auvergne qui devrait ouvrir ses portes dès la fin de cette année, de l’école de la rue de Clichy dans trois ans. Laurent Chabas est aussi en charge de la réalisation du nouveau centre d’animation de la rue de la Tour des Dames, "centre Valeyre bis", à l’ouest de notre arrondissement, dont l’ouverture est prévue pour 2012, sans oublier le domaine au combien sensible de la propreté dont le Maire lui a confié la charge.

    C’est avec passion que Laurent Chabas parle de ses actions au sein de la Mairie. Passion certes retenue dans son expression – il est un comptable - mais passion réelle car en parlant des projets qu’il suit, il devient intarissable, voulant faire partager non seulement ses convictions mais aussi les moindres détails des choix qui sont faits, pas avare d’anecdotes, il veut convaincre. Dans sa modernité, il y a aussi de l’ancienne France chez lui : ce souci de la rigueur, de respecter à la fois une certaine déontologie et des convictions bien installées. Une espèce en voie de disparition.
  • le cinéma en France en 2008

    Puisque le projet de la Ville de Paris concernant le Louxor est, pour le moment encore, un cinéma Art & Essai, il n'est pas inintéressant de regarder la situation du cinéma en France pour se faire une idée de la viabilité du projet.

    Il ne faut pas tarir d'éloges concernant le site web du Centre National de la Cinématographie qui nous a servi de source !

    Le bilan 2008 du Centre National de la Cinématographie (CNC) a été publié en mai 2009. Nous nous référons à ce rapport pour observer et commenter l'évolution du film d'auteurs recommandés A&E en termes de fréquentation des salles, selon la formule consacrée, puisque celles-ci doivent répondre à certains critères assez stricts pour obtenir cette appellation.

    Nota : les films sont recommandés A&E par le CNC, mais les salles ne peuvent prétendre à cette dénomination qu'en respectant certains critères leur permettant d'obtenir certaines subventions de fonctionnement et même d'investissement. Notons que les films recommandés A&E ne sont pas projetés dans les seules salles A&E. En revanche, les salles A&E ne peuvent pas programmer tout ce qu'elles souhaitent, elles doivent respecter des quotas de films A&E, en fonction du nombre d'écrans et de projections par semaine. Faute de quoi elles pourraient perdre leur distinction, ... et leurs subventions ! Nous y reviendrons.

    Le cinéma en général

    Progression de la fréquentation totale (+6,7%) : avec 189,71  millions de billets vendus en 2008, les entrées en salles progressent de 6,7% par rapport à 2007, sans toutefois atteindre le chiffre record de 2004 à 195,7 millions d'entrées. Remarquons que les 10 films les plus vus représentent 31,6% des entrées et que les 100 premiers (sur un total de 555) représentent 81.4% du total des entrées. Ce qui signifie que 18% des films sortis en 2008 totalisent plus de 80% des spectateurs, proportions stables par rapport aux années précédentes mais qui montrent très bien l'effet de concentration.

    Entrées (millions)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    les 10 premiers

    67,70

    47,24

    49,72

    51,63

    58,56

    46,41

    51,00

    42,11

    50,64

    49,59

    55,51

    les 20 premiers

    90,20

    65,62

    72,11

    78,68

    83,77

    68,63

    75,27

    64,35

    73,67

    68,69

    75,66

    les 30 premiers

    103,05

    77,99

    87,69

    98,10

    98,34

    82,94

    91,98

    80,06

    88,72

    82,75

    89,97

    les 100 premiers

    141,33

    121,02

    129,34

    146,93

    143,73

    133,02

    150,78

    133,32

    141,57

    127,66

    142,91

    Tous les films sortis en 2008

    154,43

    138,31

    149,46

    168,53

    164,50

    159,00

    180,89

    160,64

    175,10

    160,35

    175,44

    Tous les films exploités en 2008

    170,60

    153,61

    165,76

    187,45

    184,41

    173,46

    195,69

    175,48

    188,79

    177,87

    189,71

    Avec plus de 20 millions d'entrées en 2008, « Bienvenue chez les Ch'tis » est un phénomène remarquable qui « perturbe » néanmoins la statistique.

    Le cinéma Art & Essai

    Au cours de l'année dernière, 301 films sur 555 films sortis ont obtenu la recommandation A&E, soit plus de la moitié des films projetés sur les écrans, proportion stable sur la décennie.

    Années

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    films A&E

    241

    53%

    300

    56%

    306

    58%

    296

    59%

    278

    57%

    301

    59%

    345

    68%

    332

    60%

    331

    56%

    315

    55%

    301

    54%

    autres films

    214

    234

    226

    208

    209

    208

    214

    218

    258

    258

    254

    Total

    455

    534

    532

    504

    487

    509

    559

    550

    589

    573

    555

    Par contre, la fréquentation des salles A&E  ne représente que 21.2% du total des entrées.

    Entrées (millions)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    recommandés Art et Essai

    37,82

    39,23

    48,28

    51,02

    46,75

    43,41

    47,27

    60,55

    48,22

    33,88

    40,34

    autres films

    132,78

    114,38

    117,48

    136,43

    137,66

    130,05

    148,42

    114,93

    140,57

    144,00

    149,37

    Total

    170,60

    153,61

    165,76

    187,45

    184,41

    173,46

    195,69

    175,48

    188,79

    177,87

    189,71

    Néanmoins, 2008 est une année encourageante pour le cinéma classé A&E, puisque les entrées font un bond de 19,1% par rapport à 2007 et leur part de marché franchit le seuil des 20% s'établissant à 21,2% contre 19% en 2007. En ce qui concerne leurs origines, 8 films recommandés A&E franchissent la barre du million d'entrées : 4 films américains, 3 films français et 1 film espagnol (Vicky Christina Barcelona 1,85 million). Cette recommandation favorise toujours les films français, 45% des entrées dans cette catégorie concernent des films français, mais baisse par rapport à 2007 (53,9%)

    Notons enfin la différence entre Paris et les Régions où l'embellie  a été plus marquée, notamment dans les villes de moins de 100 000 habitants, qui cumulent presque 55 millions d'entrées, un chiffre jamais atteint depuis vingt ans. On attribue ces données au succès invraisemblable des Ch'tis (plus de 20 millions d'entrées et largement en zones semi-rurales). A Paris, c'est moins la fête, puisque le nombre d'entrées s'établit à 26,7 millions (28,10 en moyenne annuelle sur les 5 dernières années), soit une part de marché de 14,1%, la plus faible depuis dix ans.

  • Qu'avons-nous appris sur le futur règlement des terrasses et étalages ?

    La refonte du nouveau règlement parisien sur les terrasses et étalages, annoncée depuis de nombreux mois, et qui a fait l’objet de débats publics entre habitants et professionnels à travers les arrondissements, arrive maintenant peu à peu à son terme.

    La dernière réunion sur ce sujet dans notre quartier a eu lieu à la mairie du 18e, lundi 10 janvier  et Action Barbès était présente, fidèle au poste. Nous y avons retrouvé et salué des associations attentives à la question aussi, bien connues des autorités municipales et de nous. Dans ce type d'assemblée, tout le monde se connaît et se reconnaît, associatifs, élus et services.

    Le maire, Daniel Vaillant, a immédiatement cherché à désamorcer toute polémique qui aurait pu opposer commerçants et riverains. On avait compris que les relations s'étaient tendues entre les deux, depuis l'interdiction de fumer dans les lieux fermés, bars, restaurants notamment, jetant sur les trottoirs nombre de fumeurs et créant ainsi des brouhahas particulièrement dérangeant la nuit. Le bruit est d'un des aspects, l'emprise croissante des terrasses sur l'espace public étant l'autre.

    La presse s’est fait l’écho des avis des uns et des autres tout au long de l’année et également des États généraux de la nuit qui ont eu lieu en novembre et qu’il faut bien rattacher à la problématique globale du partage de l’espace public. Ce blog aussi.

    Qu'avons-nous appris cette fois dans le 18e ? De la bouche même du maire, que la consultation a permis d’y voir plus clair et que le projet, vingt ans après le règlement de 1990, devait tenir compte des besoins de Paris. Les terrasses appartiendraient à l’imaginaire de Paris… Rien de nouveau ? Non, certes. Le maire a encore dit avec force que des amendements avaient été retenus, que le projet n’était pas figé et qu’il pouvait encore évolué, que sa mouture finale devrait pouvoir éviter les conflits et être commun aux vingt arrondissements. En résumé : oui,  aux commerces parce qu’ils font vivre Paris et dans certaines rues on aimerait en voir davantage, mais non aux commerçants qui ne respectent pas les règles, car ceux-là aussi existent et le nouveau règlement devrait donner les moyens de les rappeler à l’ordre.

    Comment ?  C’est le nœud du problème. La Ville fait le règlement mais a peu de moyens pour le faire respecter. On ne revient pas sur les effectifs de la CAPP… En parallèle, il y a les forces de police, qui ne se penchent pas trop sur le problème et ont d’autres chats à fouetter, souvent.

    Ce qui nous a semblé aller dans le bon sens : Félix Beppo, adjoint du 18e chargé de l’espace public, a ouvert une porte prometteuse. Il propose de se donner un délai de réflexion avant de reconduire une autorisation de terrasse, délai qui permettrait de faire un bilan sur l’attitude du commerçant bénéficiaire de l’autorisation. Il a joué le jeu, il conserve son autorisation, sinon…. on revoit l’accord. Il demande également des délais de réaction de la Direction de l’urbanisme beaucoup plus courts. Tout le monde approuve… Il se positionne radicalement contre le chauffage des terrasses. Ambiguïté cependant dans l’intervention suivante de la DU qui annonce un délai de 2 ans pour que les chauffages soient mis en conformité. Ce qui veut dire ? Qu’on interdirait le chauffage au gaz, jugé dangereux, au profit du chauffage électrique. NON, c’est le chauffage des terrasses qu’il faut interdire, c’est un non sens vis-à-vis de l’environnement ! Admettons qu’on permette leur fonctionnement jusqu'à la fin de l’année 2011 pour amortir les investissements faits, mais en fixant une date limite d’utilisation officielle et irrévocable. Nous signalons un petit café restaurant de quartier, angle Maubeuge-Belzunce (9e) qui dispose des plaids en polaire sur le dossier de ses chaises en terrasse ! Bon point pour eux.

    2010 10 22 rue de Rochechouart 38 espace trottoir terrasse web.JPGNous avons noté en vrac : la mairie du 18e maintient son rejet énergique des terrasses sur les trottoirs dont la largeur est inférieure à 1,60 m. Notons que si la terrasse est interdite au-dessous de 60 cm, l’étalage lui peut être plus étroit (40 cm par exemple). La végétalisation de l’espace public n’est pas taxable, mais elle doit toutefois être autorisée (bacs à plantes devant les devantures pour empêcher le stationnement des deux-roues…). Des riverains ont fait remarquer que la charte pour les enseignes est tombée dans les oubliettes, alors que certains quartiers souffrent d’une « esthétique » intolérable. Pourquoi ne pas profiter de ce règlement pour y inclure ce souci ?

    Vers la fin de la réunion, des participants ont souhaité connaître les tarifs du m² de terrasse autorisée… C’est complexe, il y a des zones, des types de terrasses différentes (fermées, ouvertes, contre terrasses), sur le tiers du trottoir, au-delà du tiers, etc., sachez toutefois que le tarif bas démarre à 16,13 euros le m² par an et culmine à 357 euros/m²/an sur les contre-terrasses des Champs Élysées. Le gros des tarifs varie plutôt dans la tranche des 20-40 euros/m²/an. Très avantageux comparés aux prix des mètres carrés construits, boutique ou appartement… On comprend que la possible extension des tables sur l’espace public ait attiré des entrepreneurs pas forcément amoureux des zincs parisiens, mais plutôt du tiroir caisse. Restons conscients aussi que dans les quartiers branchés, les propriétaires des bars-restaurants sont rarement aux manettes du percolateur… Ceux-là sont des investisseurs, qui ne viennent pas débattre en mairie. Certains professionnels que nous avons entendus le 20 janvier, étaient des gérants, qui se démènent comme ils peuvent entre prix de la conso au public, respect du règlement, masse salariale, taxes diverses, pour sortir une marge qui satisfasse le propriétaire. On est parfois loin du troquet de quartier et du patron de bar à la Simenon.

  • Plan vélo dans le 18e

    Le comité vélo du 18e arrondissement, regroupant des élus (dont certains se déplacent en vélo), des passionnés de vélo, des associations de riverains (dont ACTION BARBES) et des courtiers en vélo, s'est réuni le 17 juin dernier à la mairie du 18e. L' occasion de présenter les évolutions du plan vélo avec l'approbation du schéma directeur de ce plan pour la période 2015-2020 et de présenter les projets et propositions pour l'arrondissement.

     

    Le plan vélo pour la période 2015-2020 prévoit ainsi 

    • la création d'un réseau express vélo, comprenant des axes structurants qui permettraient de traverser Paris sur des pistes bidirectionnelles larges (avec la mise en service des premiers axes en 2016). Un axe nord-sud est ainsi notamment prévu rejoignant la porte d'Orléans à la Porte d'Aubervilliers via la rue d'Aubervilliers, à la limite entre le 18e et le 19e 

    • l'aide à l'achat de Vélos à Assistance Electrique (VAE) étendue aux triporteurs

    • la création de 3 itinéraires cyclo-touristiques dans Paris

    • Le déploiement du label Accueil vélo qui vise à garantir un accueil et des services de qualité auprès des cyclistes le long des itinéraires cyclables. (pour en savoir plus : francevelotourisme

    • l'aide à l'ouverture de vélo-écoles et d'ateliers de réparation; sur ce point, il semblerait que les modalités de mise en œuvre (notamment en terme de financement) ne soient pas encore bien définies.

    • la création d'une centaine de vélo-boxes (abris vélos sécurisés pour 10 à 20 vélos), en complément des véligo (service de stationnements collectifs fermés pour vélos aux abords de certaines gares franciliennes et gérés par la SNCF). Les caractéristiques de ces vélo-boxes, qui auraient la dimension d'une place de stationnement, ne sont pas encore définies, pas plus que leur mode d'exploitation (gratuit, payant avec abonnement, etc...) et, au vu des informations données lors de la réunion, tout est à construire.

    Pour en savoir plus, voir le dossier de presse du plan vélo

     

    Projets et propositions pour le 18e

    - Extension des "cédez le passage cycliste" à près de la moitié des carrefours de l'arrondissement. Le représentant de la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) a précisé que tous les carrefours du 18e, exceptés ceux modifiés par l'extension du tramway, ont été étudiés et qu'il a été retenu ceux qui permettaient une sécurité satisfaisante. Pour mémoire, le "cédez le passage cycliste" autorise les cyclistes qui veulent tourner à droite ou aller tout droit, dans certains carrefours à feux adaptés, à céder le passage au lieu de s’arrêter au feu rouge.

    - Création prochaine de nouvelles zones de stationnement vélo dans l'arrondissement. Malheureusement, la localisation précise de ces nouvelles zones (avec un plan permettant de l'illustrer) n'a pas été fournie au comité vélo, qui n'a donc pas pu donner son avis sur ce sujet. Toutefois, le représentant de la DVD a précisé que plusieurs aménagements étaient prévus en amont de passages piétons afin d'améliorer la visibilité et donc la sécurité des piétons.

    Correction des aménagements sur le boulevard Barbès, a priori prévus en 2016. Les solutions envisagées seront définies au vu du retour d'expérience des modifications prévues sur les aménagements du boulevard Magenta. Toutefois, plusieurs membres du comité ont plaidé pour une suppression pure et simple des pistes sur trottoir, impraticables dans de nombreux secteurs en raison du nombre de piétons, et l'ouverture du couloir de bus aux vélos (au moins dans les descentes).

    - Extension à terme à l'ensemble de l'arrondissement du "double sens vélo" dans les rues à sens unique pour les voitures, dans le cadre de la généralisation des zones 30 à Paris (hors grands axes) à l'horizon 2020. Sur ce point, les participants de la réunion ont regretté que la 1ère phase de mise en œuvre de nouvelles zones 30 n'ait pas du tout concerné le 18e arrondissement, alors que de nombreux quartiers s'y prêtent.

     

    Quel axe cyclable Est-Ouest pour le 18e ?

    Un point particulier a été apporté sur la création d'un axe cyclable Est-Ouest pour le 18e, autour de la rue Ordener. En effet, le représentant de la DVD a précisé que les caractéristiques de la rue Ordener (largeur relativement faible, voie à double sens, présence d'un couloir bus réduit, stationnement) ne permettaient pas de réaliser des aménagements cyclables de type piste bidirectionnelle.

    Il est ainsi proposé de prévoir un itinéraire cyclable est-ouest séparé avec :

    - un aménagement dédié dans un sens dans la rue Ordener (sens restant à définir)

    - un double sens cyclable dans la rue Marcadet (double sens possible au vu des dimensions de la rue et du trafic relativement limité) 

    Cependant, les membres du comité ont émis un avis très réservé sur cette proposition, en précisant que la topographie de la rue Marcadet était peu favorable, au contraire de la rue Ordener, moins de relief. Il n'a ainsi pas été possible de conclure lors de cette séance.

    Sur ce point particulier, plusieurs membres du comité ont proposé d'organiser une "reconnaissance" des parcours proposés, via une visite en vélo. Cette initiative semble intéressante pour permettre de retenir l'axe cyclable est-ouest le plus adapté dans le 18e et il est à espérer que la mairie du 18e donnera suite à cette demande après les vacances d'été.

    Voir ici présentation complète du plan vélo 18e

     

  • Salle de conso : Lariboisière, une bonne idée ?

    La décision de la mairie de Paris a été reprise dans toute la presse, à la grande satisfaction des habitants du pâté de maisons autour du 39 boulevard de la Chapelle : la salle de consommation à moindre risque (SCMR) ouvrira ses portes dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière. Mais, attention, précise le maire du 10e, pas dans l'hôpital proprement dit, les toxicomanes n'entreront pas par l'entrée principale (ils ne le feraient sans doute pas, d'ailleurs, trop en indélicatesse avec l'institution médicale). Ils auront une entrée à l'écart, autonome. Où dites-vous ? j'ai mal compris... Ah, non, vous ne l'avez pas dit. Non, les autorités tant politiques que médicales ne l'ont pas dit. Ambiguïté. Flou.

    Ou malaise, peut-être ? Car, enfin, n'avions-nous pas compris que les usagers de drogue, ceux qui nous préoccupent dans le quartier entre la Gare du Nord et la station de métro Barbès, c'est à dire les plus précaires, ceux que nous voulons aider, ceux à qui la Ville de Paris veut apporter un soutien, une approche de santé publique affichée, c'est bien ce que nous avions entendu... ces usagers de drogue là, précarisés de la rue, ne sont pas à l'aise avec les services hospitaliers. Ils ne sont pas dans la démarche de sevrage, ou de recherche d'une approche médicalisée. Trop mal, trop précaires, trop dans l'urgence... Ça, Gaïa, l'association qui va gérer la SCMR nous l'avait expliqué plusieurs fois lors de nos rencontres. De même, la direction de l'hôpital s'était opposée radicalement à l'idée d'inclure la salle de consommation au sein de son établissement. Les médecins — l'Ordre est carrément opposé à l'expérimentation — ne sont pas tous convaincus par la salle de conso, et leur engagement les pousse à soigner et non à surveiller, aider des personnes qui s'injectent un poison... nous ont-ils expliqué.

    Il faut se rendre à l'évidence et dans la déclaration de Rémi Féraud, maire du 10e "c'est la meilleure solution possible" entendre "on n'avait pas vraiment le choix". Nous sommes surpris, déçus, mais on peut comprendre, d'autant que les digues de la Faculté avaient déjà craqué à Strasbourg et à Bordeaux sur le même sujet.

    Ce qu'on comprend moins, c'est le flou qui règne sur le lieu exact d'installation de cette salle qui doit faire 200 m2 environ. Nous connaissons bien les lieux et un balayage de la zone nous conduit à ces conclusions, si l'on tient compte des contraintes suivantes :
    - ne pas être près de l'entrée principale
    - ne pas être visible des visiteurs habituels de l'hôpital
    - être indépendant de l'hôpital
    - avoir un pied dedans un pied dehors, selon l'expression des professionnels qui travaillent avec la toxicomanie
    - rester au contact des plus précaires des toxicomanes, ceux qui sont dans la rue, souvent SDF.

    Vue aerienne Lariboisiere.png

    Vue aérienne de l'hôpital Lariboisière

     

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    Plan de l'hôpital Lariboisière

    Lariboisière est un grand quadrilatère, bordé par les rues Ambroise-Paré au Sud (entrée principale), rue de Maubeuge à l'Est, rue Guy-Patin à l'Ouest et boulevard de la Chapelle au Nord. Le côté nord est celui qui correspond le mieux aux critères énoncés plus haut. D'Est en Ouest, l'enceinte se compose de plusieurs murs et bâtiments, plus ou moins dégradés, comme vous le verrez sur les photos ci-dessous.

    A l'angle de la rue de Maubeuge, des anciens bâtiments datant de la fin du 19e siècle servent d'accès aux livraisons des services techniques. Un peu plus loin, en avançant, vers l'Ouest sur le boulevard de La Chapelle s'élève un bâtiment plus récent, désaffecté, et dans un état peu avenant, c'est le pavillon Etienne-Jules Marey. Il est longé par une grille qui présente une porte donnant sur un carré d'herbe entre ce bâtiment tagué et le bâti sans étage qui encadre l'entrée Nord des Urgences. Plus loin on trouvera un long bâtiment en briques avec de nombreuses fenêtres sur le boulevard, c'est le pavillon Charles Perrault qui abrite entre autres la crèche des personnels de l'AP-HP avec un accès rue Guy-Patin.

    Une fois ce descriptif fait, il nous faut maintenant faire des hypothèses en tenant compte des informations en notre possession. Un grand programme de restructuration de l'hôpital Lariboisière est dans les tuyaux. Voici le plan masse qui délimite les zones où tout sera démoli et où sera construit un bâtiment ultra-moderne. Ce sont les zones entourées par le trait bleu.

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    Comme on le voit, c'est un gros quart côté Est du quadrilatère qui est concerné. Or, il est à peu près sûr que c'est dans ce périmètre que la SCMR pourrait prendre place. La partie à l'Ouest (à droite sur le plan masse) est aujourd'hui une crèche et des bâtiments de recherche de l'INSERM, très insérée dans l'hôpital et donc ne répondant pas aux critères d'installation. La partie centrale est la partie historique de Lariboisière, c'est le cœur de l'hôpital. Pas pour la SCMR. Reste la partie Est (côté gauche du plan masse) justement celle où les bâtiments sont le plus délabrés, celle où arrivent et partent les véhicules des urgences et enfin celle qui doit être démolie à terme. On ne voit pas bien d'autre possibilité. Bref, d'un projet qui devait accueillir les usagers de drogues les plus précaires dans de bonnes conditions, on est passé à des bâtiments dégradés qui seront détruits à terme. Cela pose donc la question de la pérennité de la SCMR. Rappelons que le projet de loi en cours de discussion au Parlement préconise une expérimentation de 6 ans. Au lieu d'apporter des conditions convenables d'injection, en accord avec les déclarations faites depuis deux ans, la Ville propose une relégation dans des locaux à peine sortis du 19e siècle, la vétusté pour la réduction des risques...

    Prise presque en catimini par des autorités dont on ne connait pas vraiment la nature (qui à la mairie de Paris ? qui à l'AP-HP ?), la décision d'installer la SCMR sur une emprise de terrain de l'hôpital arrange tout le monde en fait. Elle résout la question des riverains contestataires, elle évite à la Ville de Paris de mettre en place une concertation à haut risque avec les habitants. Ils n'iront pas protester. Et pour cause, il n'y en a pas !

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  • Retour sur la 2e réunion publique pour la Promenade urbaine

    Pour la seconde réunion publique, la ville avait choisi, après le Louxor en juillet, les Bouffes du Nord ce jeudi 5 octobre. Une marche exploratoire avait eu lieu la semaine précédente, marche à laquelle nous avions participé, pour affiner les propositions de la ville.

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    Sur la scène du théâtre siégeaient les maires des 10e et 18e Rémi Féraud et Eric Lejoindre, Christophe Nadjovski adjoint à la maire de Paris, Cécile Lagache de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) et François Tchékémian de la Direction de l'Attractivité et de l'Emploi (DAE).

    On peut déjà dire que le constat est unanime sur le boulevard de la Chapelle: encombrements, pollution, bruit, malpropreté, accès à la station La Chapelle dangereux. Les riverains le vivent au quotidien. Alors quelles solutions possibles?

    Le point sur les modifications de voirie envisagées: Barbès-Tombouctou

    Sur ce tronçon, on passera à une voie de circulation. Du Louxor à la rue Guy Patin, le stationnement sera déplacé le long de la piste cyclable, ce que nous avions suggéré il y a bien longtemps lors du précédent réaménagement de ce tronçon. Comme quoi, la persévérance peut porter ses fruits ! Un plateau traversant (sorte de plateforme réhaussée) est envisagé pour assurer la continuité du cheminement piéton entre la station de métro et l’espace sous-viaduc. Ensuite, le long de l'hôpital Lariboisière, le trottoir sera élargi et passera de 2,90m à 4,50m pour anticiper l’ouverture de l’entrée du nouvel hôpital sur ce côté nord,  et la piste cyclable passera d'1,50m à 2m.
    Côté 18e, des stationnements seront créés le long de la piste cyclable, une solution proposée pour les camions les jours de marché mais aussi pour protéger la piste cyclable, qui souvent est occupée par des véhicules stationnés à cheval sur le séparateur. La chaussée du carrefour Tombouctou-Maubeuge sera réduite de façon à assurer la continuité du terre plein central avec possibilité de végétalisation à l'est.

    Pour l'espace convivial que nous demandons depuis longtemps au niveau du centre Barbara, rien n'est encore décidé. Il pourrait être d'environ 100m2 et serait une première dans la capitale. Mais nous devrons rester vigilants sur ce point tant les commerçants du marché sont opposés à toute modification. La question est : la ville aura-t-elle le courage politique de faire évoluer le marché, de le pacifier pour reprendre les termes de F. Tchékémian?

    Nous avons demandé que l'espace face à Tati sous le viaduc soit repensé. Idée retenue.

    Du carrefour Tombouctou à la place de La Chapelle

    On restera à une voie de circulation dans chaque sens, sauf sur l'arrivée de la place juste avant le feu pour des raisons de fluidité dans le carrefour. La suppression de la déchetterie (ou même sa transformation en recyclerie) n'est toujours pas à l'ordre du jour malgré les demandes répétées des riverains. Le terre plein le long de cet espace sera élargi de chaque côté  de façon à faciliter la déambulation piétonne et son accès.

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    La rue de Jessaint deviendrait une aire piétonne sauf pour le bus et les urgences et cette modification entraînerait alors des changements de circulation: rue Stéphenson  une inversion de sens entre la rue de Jessaint et la rue J.-F. Lépine et un sens unique S-N entre les rues Doudeauville et Ordener pour éviter les itinéraires malins; la rue J.-F. Lépine serait mise à double sens.

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    Deux types d'éclairage seront installés sous le viaduc après la fin des travaux de la RATP.

    Place de la Chapelle : un lieu très bruyant

    Le parvis des Bouffes du Nord sera élargi. Au carrefour, le nombre de voies de circulation sera réduit fortement sous le viaduc et deux passages piétons seront mis en place. Mais il n'y aura pas de réduction en amont, à savoir entre la porte et la place de La Chapelle, ce que nous regrettons vivement. On nous a parlé d'une réflexion pour les JO de 2024. Mais d'ici là, la pollution sur cet axe aura encore de beaux jours!

    Le projet d' "Oasis urbaine" voté en budget participatif en 2016 est toujours d'actualité avec plusieurs propositions comme un renforcement de la végétalisation, un agrandissement du square Louise de Marillac et la suppression possible des grilles.

    Mais le point le plus critique à cet endroit reste la station de métro. De nombreux riverains ont protesté quand la responsable RATP a expliqué pourquoi il n'était pas possible de modifier la station et d'ajouter une sortie à l'est (présence incontournable du local technique et des piliers). De toute évidence, ce n'est pas à l'ordre du jour et la ville le regrette. La station est  extrêmement fréquentée et l'élargissement proposé du terre plein n'a pas suffi à contenter les habitants.
     

    De La Chapelle à Stalingrad

    Lors de la 1ère réunion publique début juillet, la couleur avait été annoncée: pas de réduction de circulation sur ce tronçon, on resterait donc à deux voies (bien étroites d'ailleurs). Ce manque d'ambition en matière de réduction de circulation, que la Ville par ailleurs  (voir les quais Rive droite ou la rue de Rivoli) ne cesse de mettre en avant, n'avait donc pas reçu un écho favorable auprès d'Action Barbès et des associations SOS La Chapelle et Demain La Chapelle. Aussi, les 3 associations ont-elles été reçues par Christophe Nadjovski le 20 septembre pour demander que la ville revoie sa copie. Il semblerait que cette démarche n'ait pas été vaine puisqu'une expérimentation à une voie sur quasiment l'ensemble du tronçon sera réalisée pendant les travaux du viaduc et pour une durée de 10 à 12 mois.

    D'autres modifications sont prévues comme un élargissement de la piste cyclable à 2 m, des passages piétons surélévés. La présentation de la ville devrait être en ligne prochainement. Nous la relaierons, ce sera plus aisé pour connaitre la totalité des propositions. Le parcours depuis Barbès sera mis en zone 30.

    Les échanges ont malheureusement été bâclés ou tronqués sur ce dernier tronçon faute de temps. Il faut dire que le président des commerçants du marché Barbès, venu avec une bonne vingtaine de marchands s'est accaparé très vite le micro et est intervenu plusieurs fois sans attendre qu'on lui donne la parole, dans une attitude plus que limite pour protester contre ce projet. Pour lui, pas question de toucher à un centimètre du tronçon Barbès-Tombouctou. Vous  l'aurez compris, le marché doit rester tel quel, ne pas être réduit, ne pas être réaménagé. Et pour y parvenir, on pense que celui qui crie le plus fort gagne. Eric Lejoindre a fini par lever le malentendu sur la suppression du marché (une rumeur qui court) qui doit par contre s'adapter tout en ajoutant que personne n'aurait 100% satisfaction. L'organisation de cette réunion avait été confiée à une agence, celle-là même qui avait proposé les marches exploratoires fin septembre. Davantage de rigueur dans la tenue de cette réunion aurait sans doute éviter ces débordements.

    Les travaux

    Pour le viaduc, la RATP a prévu 4 phases et des travaux à plusieurs endroits simultanément, ce qui va permettre d'en réduire la durée. On pourra ainsi gagner quasiment une année sur les deux prévues au départ. Les aménagements de voirie entre Barbès et le carrefour Tombouctou commenceront au printemps 2018.

    La prochaine réunion publique devrait avoir lieu en décembre. On en saura peut-être un peu plus sur les usages et notamment l'utilisation de l'emplacement du marché quand il n'a pas lieu. Une question que nous avons posée et qui est restée sans réponse. 

  • Attribution probable et contestée d’un local angle Myrha/Affre

    La mairie du 18e dispose d’une commission baptisée « Pieds d’immeubles ». Elle se réunit régulièrement et délibère sur les attributions des locaux vacants, ou à livrer dans les mois à venir dans l’arrondissement, par un bailleur social. (Faut-il préciser que la Ville n'a aucune influence sur le type de commerce que peut accepter une copropriété ou un bailleur privé ? Liberté du commerce oblige... )

    Nous recevons tout aussi régulièrement le compte rendu des délibérations et des débats au sein de cette instance. La dernière réunion a eu lieu le 26 juin et a examiné la liste des locaux actuellement vides et ceux qui seront livrés prochainement.

    A propos, qui siège dans cette commission ? D'après nos sources, on y retrouve les représentants de

    • la Mairie du 18e
    • des services de la Ville de Paris (DDCT, DDEEES, DU)
    • l’ensemble des bailleurs sociaux
    • la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Paris
    • la Chambre des Métiers et de l’Artisanat
    • des conseils de quartier
    • des associations de commerçants

    En plus des activités de cette commission, la Goutte d'Or bénéficie d'un cadre structuré en faveur de la revitalisation du commerce depuis janvier 2016 (présentation en présence de Olivia Polski à la mairie du 18e).

    Le quartier de la Goutte d'Or bénéficie donc depuis l'an passé d'un regard bienveillant des autorités municipales en vue de favoriser le commerce et la diversité commerciale. On parle ici du Contrat de revitalisation artisanale et commerciale. Les objectifs affichés sont nombreux et les enjeux de taille : comment développer des animations commerciales et requalifier les façades des locaux commerciaux, sans une mobilisation intense des commerçants eux-mêmes, des bailleurs et du nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU)? Il faut pour cela aussi poursuivre l'implantation de commerces de proximité adaptés aux besoins des habitants et ouverts à tous. Là, une concertation bien menée et authentique peut aider. A son niveau, la commission Pieds d'immeubles contribue normalement à cette approche, en recensant les locaux vides et en préconisant les attributions. 
     
    Toutefois, une préconisation que semble appuyer la commission Pieds d'immeubles ne nous paraît pas judicieuse et surtout en décalage avec les objectifs du contrat de revitalisation du quartier. En effet, à l'angle des rues Myrha et Affre surgira bientôt un immeuble de l'architecte Louis Téqui commandé par Batigère, un bailleur social déjà bien implanté dans ces rues (Myrha 16-18, 40 et 55) qui a obtenu en 2012 le marché de construction d'une quinzaine de logements. La livraison a été un peu retardée mais les travaux avancent, et l'on devrait en voir la fin en 2018. Nous avons lu à plusieurs reprises que le local commercial dont disposera cet immeuble pourrait être attribué à l'Association des Professionnels de la Mode et du Design de la Goutte d'Or. 

    Qui sont-ils ?

    L’association « les Gouttes d’Or de la Mode et du Design » a pour vocation de favoriser le développement économique des filières textile – mode – design dans le quartier de la Goutte d’Or ; elle regroupe aujourd’hui 27 professionnels.

    Ce réseau d’entrepreneurs met l’accent sur la coopération entre les acteurs locaux (PME, entrepreneurs individuels, collectivités locales et associations...) au service du développement économique de la Goutte d’Or (une coopérative d’artisans créée en 2014 « la Fabrique », l’événement «LUX »...).

    Pour l'instant, nous savons que rien n'est décidé et l'on nous répondra que le quartier est déjà marqué par la présence des créateurs de mode, aussi l'implantation de leur représentant n'est pas insensée. Sans doute, mais pourquoi au coin des rues Affre et Myrha, quand les créateurs et leurs locaux sont concentrés rue des Gardes ? N'y-a-t-il pas plus près ? Si la demande de visibilité de cette association est bien légitime, en revanche, son implantation à cet endroit nous laisse dubitatifs.
     
    Il nous semble que ce local à l'angle des rues Affre et Myrha est idéalement situé pour accueillir une activité commerciale et répondrait parfaitement aux attentes et aux besoins des habitants. C'est également l'avis de bon nombre de commerçants riverains qui réclament à cet endroit une densification de l'offre commerciale, promise lors de leur installation. Soulignons encore que l'attractivité commerciale d'une rue tient à la diversité de l'offre mais également à sa relative concentration qui crée une animation propice à l'activité marchande, un rôle qu'un local associatif ne remplit pas, bien au contraire. De plus, et ce n'est pas un moindre argument, il serait fort étonnant de ne pas voir s'installer une activité commerciale dans un local précisément aménagé dans ce but. En effet, lors des différentes discussions menées par l'association Cavé-Goutte d'Or avec Batigère, échanges cordiaux auxquels nous avons été conviés et portant sur la construction contestée de ce bâtiment, il a été affirmé par l'aménageur qu'il était essentiel que le local créé en pied d'immeuble soit d'une surface suffisamment importante pour qu'un commerce y soit installé. Une exigence émanant de la SEMAEST et des édiles municipales. Or, on nous annonce en toute incohérence l'arrivée d'une association dans ce local.

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    Le futur commerce à l'angle Affre/Myrha sur le projet de l'architecte L. Téqui

     
    Nous profitons de l'occasion pour saluer la justesse, et en conséquence la réussite des installations favorisées par la mairie jusque-là, nous pensons notamment à la boulangerie Tembely, la librairie La Régulière ou encore la cantine Le Myrha. Cela même si nous devons également déplorer quelques attributions plus hasardeuses à des commerçants qui ne respectent pas la destination du local attribué, comme ce marchand de poissons surgelés déguisé en primeur ou cet atelier de couture qui feint d'être une mercerie. Nous comptons sur les élus du 18e pour faire cette fois le bon choix. 
     
    Pour finir, et montrer que cette préoccupation ne passe pas inaperçue dans la presse, Le Parisien écrivait récemment : "La ville de Paris et les bailleurs sociaux vont booster et soutenir l’implantation de commerces et d’artisans en bas des cités, particulièrement dans les rues abandonnées, dans les quartiers les plus fragiles, ceux qui sont classés « politique de la ville ». En toile de fond de ce projet, il y a aussi la lutte contre la délinquance… " Nous prenons bonne note...
  • Promenade Urbaine Barbès-Stalingrad: 2ème réunion du groupe de travail

    Après une première réunion au centre Barbara à la Goutte d'or le 16 janvier, la mairie du 10e a accueilli la seconde le 16 février, un mois plus tard comme promis par l'APUR.

    Les participants étaient plus nombreux et parmi eux plusieurs élèves de l'EIVP (Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris). La salle choisie s'est avérée un peu petite, mais chaque participant a toutefois pu s’exprimer. Cette fois-ci, les conseils de quartier Goutte d'or- Château-Rouge et La Chapelle-Marx-Dormoy étaient représentés; la mairie du 19e également. Deux élus du 18e avaient franchi le viaduc, Michel Neyreneuf (chargé de l'urbanisme) et Félix Beppo (chargé de la voirie et des transports). Côté 10e, le maire Rémi Féraud, Paul Simondon (1er adjoint) et Elise Fajgeles (chargée de la voirie, des transports et de la propreté).

    Les étudiants de l'EIVP, que nous avions rencontrés à plusieurs reprises au sujet de leur réflexion sur la place de la Chapelle, ont donc présenté leur travail de fin d'études avec trois scénarios possibles:

     - une mise en sens unique Sud-Nord de l'axe Place de la Chapelle-Porte de la Chapelle (on obtiendrait une réduction de circulation de - 30% d'après leurs calculs! De quoi rêver...)

     - une mise à sens unique Sud-Nord rue de La Chapelle. 

     - des modifications minimales sur le carrefour pour le 3e projet.

    Commun aux trois études, un travail sur le secteur de la rue de Jessaint et le square du même nom, avec l'idée d'une grande place ou de deux (voire d'un amphithéâtre), minérales, et donc d'un espace rendu aux piétons. Végétalisation, agrandissement de trottoirs, sorties de métro supplémentaires, création d'une ressourcerie. Les étudiants s'étaient inspirés des propositions entendues lors de la rencontre organisée avec des habitants du quartier en novembre.

     

    Les pistes étudiées par l'APUR

    - Élargir le terre-plein plutôt que les trottoirs. Le terre-plein central, qui mesure dans sa largeur 17m, pourrait aisément passer à 20m en supprimant du stationnement vers la place de la Chapelle (environ 30 places de chaque côté du boulevard) et redonner ainsi de la place au cheminement piéton.

    - Création d'un vrai parvis devant le théâtre des Bouffes du Nord.

    - Redonner de l'espace au carrefour Tombouctou

    - Repenser la déchetterie (circulation, traversée, transformation, déplacement)

    A plus long terme :

    - Fermer la rue de Jessaint. Nivellement et création d'une place ouverte sur les locaux en rdc.

    - Revoir l'organisation de la station de métro en relocalisant le bâtiment qui sert d'accueil.

    - Réduire les voies de circulation

    Gardons à l'esprit qu'il s'agit de propositions; rien n'est décidé et encore moins budgété.

     

    Quelques remarques et suggestions entendues dans la salle

    Sur les problèmes de circulation, on peut dire qu'il y a une certaine unanimité. La situation place de La Chapelle et dans le secteur Louis-Blanc — Philippe de Girard n'est plus acceptable. Félix Beppo en a convenu "Si on ne touche pas au plan de circulation, on n'améliorera pas cet endroit. Il faut donc le revoir". En accord avec lui, Rémi Féraud  a également reconnu la nécessité d'une concertation entre les arrondissements. Ce qu'Action Barbès demande depuis plusieurs années, il ne faut donc pas se décourager !

    Et le fameux carrefour Tombouctou dont le relookage est promis depuis des années? Action Barbès y a réfléchi et notre proposition n'est semble-t-il pas très éloignée de celle de l'APUR... voir ici notre idée dans le cadre du budget participatif.

    La situation de la station de métro la Chapelle, qui exaspère habitants et élus depuis des mois suite à la fermeture d'un accès pour les usagers, risque de durer encore longtemps. Le représentant de la RATP a évoqué une réunion prévue avec le responsable de la ligne 2. Aucune consigne ni indication des décideurs en haut lieu. "Il faudrait réaliser des études de faisabilité pour une autre ouverture vers la rue Pajol ou Philippe de Girard". On en est là...

    La  mise en valeur de l'ouvrage d'art qu'est le viaduc et la nécessité d'un bel éclairage a fait son chemin depuis notre dossier de Promenade Urbaine. La Ville de Paris travaille actuellement à une complète transformation de ses lumières.

    éclairage, sous viaduc

    Boulevard de Bercy 12e - conception Citelum

     

    En ce qui concerne la situation des migrants sur le site Eurovia, nous l'écrivions dans un précédent article, un budget a été alloué à Emmaüs pour un travail d'accompagnement auprès de ces hommes, qui sont de plus en plus nombreux. Nous avions souhaité la présence d'un membre du cabinet de Dominique Versini, adjointe à la Maire de Paris chargée de l'exclusion. La représentante du cabinet, arrivée depuis peu, n'avait pas une bonne connaissance du dossier, on peut le regretter. Pas d'hébergement en vue, c'est une certitude.

    Pour la 3e réunion prévue en mars, la réflexion portera sur les usages des espaces. Des acteurs culturels devraient être invités. Action Barbès réunira quelques jours avant sa propre commission pour approfondir les pistes déjà évoquées comme celle du street art. Voir ici notre idée dans le cadre du budget participatif.

    Nous ne manquerons pas lors de cette rencontre mi mars avec l'APUR et le secrétariat général de rappeler que le projet doit porter sur l'ensemble du parcours de la Promenade Urbaine donc de Barbès à Stalingrad et même jusqu'à Jaurès puisqu'il est question de mettre le viaduc en valeur. Par ailleurs, nous demanderons qu'un retour des premières propositions soit fait dans les différents conseils de quartier et pourquoi pas dans les différentes mairies concernées.