Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : conseils de quartier

  • Promenade urbaine Barbès-Stalingrad : mise en place d'un groupe de travail

    Lors de la dernière réunion de la Copil Barbès le 20 novembre dernier à l'Hôtel de Ville, on  nous avait annoncé que le Secrétariat Général de la Ville de Paris et l'APUR (Atelier Parisien d'Urbanisme) organiseraient rapidement une première réunion de travail afin de réfléchir à des aménagements possibles suite à notre projet de Promenade Urbaine.

    Promesse tenue le 13 janvier puisque nous étions conviés à y participer.

    Une première partie était consacrée à une marche exploratoire d'une heure au départ du croisement de  la rue Philippe de Girard avec le boulevard de La Chapelle pour remonter vers Barbès. Un groupe volontairement restreint à une quinzaine de personnes pour plus d'efficacité, avait-on précisé.

    Se sont donc retrouvés autour d'une table des élus, des représentants de différents services (voirie, propreté, politique de la ville...) des 9e, 10e et 18e arrondissements, un représentant du CQ Louis-Blanc Aqueduc et une représentante d'Action Barbès. Travail par groupes puis échanges des réflexions. L'APUR réalisera la synthèse qu'elle enverra prochainement aux membres de cette première commission. On nous a demandé d'attendre ce document avant d'informer nos lecteurs mais nous pouvons cependant vous livrer les pistes générales.

    Le tronçon étudié va du carrefour Tombouctou-Maubeuge aux équipements sportifs qui se trouvent entre les stations de métro Chapelle et Stalingrad. L'APUR et la DVD (direction de la voirie et des déplacements) considèrent qu'il concentre le plus de problèmes actuellement (occupations illicites, cheminements et flux piétons contraints, fragmentation et cloisonnement de l'espace public, gestion urbaine de proximité -propreté-nuisances-sécurité-). On vise une réappropriation et une meilleure utilisation de l'espace public.

    En effet, sur le cheminement piétonnier, on a : le site Eurovia (actuellement occupé par des migrants), la déchetterie, le carrefour de la place de La Chapelle, la station de métro, le centre d’animation, des  équipements sportifs.

    Le rétablissement du double sens au carrefour Tombouctou est bien inscrit dans les travaux à venir mais il faudra encore patienter un peu.

    Une prochaine réunion aura lieu à la mi-février, à laquelle seront conviés les personnes présentes le 13 ainsi que d'autres acteurs. Nous avons demandé que des représentants de la mairie du 19e et des conseils de quartier Goutte d'Or et Chapelle puissent se joindre à ce travail de réflexion qui, s'il se limite actuellement à un tronçon, doit bien se poursuivre dans le cadre du projet de Promenade Urbaine, cela nous a été confirmé. Nous espérons que la concertation pourra s'élargir à l'instar de ce que nous avons connu à l'époque du réaménagement de tous les axes autour du carrefour Barbès.

    D'ici là, notre commission Barbès-Stalingrad se sera réunie. Il s'agira de réagir aux pistes évoquées pour ce tronçon, d'en proposer d'autres, peut-être plus ambitieuses, mais également de continuer à travailler sur l'ensemble du parcours de la Promenade Urbaine.

  • Promenade Urbaine Barbès-Stalingrad: 2ème réunion du groupe de travail

    Après une première réunion au centre Barbara à la Goutte d'or le 16 janvier, la mairie du 10e a accueilli la seconde le 16 février, un mois plus tard comme promis par l'APUR.

    Les participants étaient plus nombreux et parmi eux plusieurs élèves de l'EIVP (Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris). La salle choisie s'est avérée un peu petite, mais chaque participant a toutefois pu s’exprimer. Cette fois-ci, les conseils de quartier Goutte d'or- Château-Rouge et La Chapelle-Marx-Dormoy étaient représentés; la mairie du 19e également. Deux élus du 18e avaient franchi le viaduc, Michel Neyreneuf (chargé de l'urbanisme) et Félix Beppo (chargé de la voirie et des transports). Côté 10e, le maire Rémi Féraud, Paul Simondon (1er adjoint) et Elise Fajgeles (chargée de la voirie, des transports et de la propreté).

    Les étudiants de l'EIVP, que nous avions rencontrés à plusieurs reprises au sujet de leur réflexion sur la place de la Chapelle, ont donc présenté leur travail de fin d'études avec trois scénarios possibles:

     - une mise en sens unique Sud-Nord de l'axe Place de la Chapelle-Porte de la Chapelle (on obtiendrait une réduction de circulation de - 30% d'après leurs calculs! De quoi rêver...)

     - une mise à sens unique Sud-Nord rue de La Chapelle. 

     - des modifications minimales sur le carrefour pour le 3e projet.

    Commun aux trois études, un travail sur le secteur de la rue de Jessaint et le square du même nom, avec l'idée d'une grande place ou de deux (voire d'un amphithéâtre), minérales, et donc d'un espace rendu aux piétons. Végétalisation, agrandissement de trottoirs, sorties de métro supplémentaires, création d'une ressourcerie. Les étudiants s'étaient inspirés des propositions entendues lors de la rencontre organisée avec des habitants du quartier en novembre.

     

    Les pistes étudiées par l'APUR

    - Élargir le terre-plein plutôt que les trottoirs. Le terre-plein central, qui mesure dans sa largeur 17m, pourrait aisément passer à 20m en supprimant du stationnement vers la place de la Chapelle (environ 30 places de chaque côté du boulevard) et redonner ainsi de la place au cheminement piéton.

    - Création d'un vrai parvis devant le théâtre des Bouffes du Nord.

    - Redonner de l'espace au carrefour Tombouctou

    - Repenser la déchetterie (circulation, traversée, transformation, déplacement)

    A plus long terme :

    - Fermer la rue de Jessaint. Nivellement et création d'une place ouverte sur les locaux en rdc.

    - Revoir l'organisation de la station de métro en relocalisant le bâtiment qui sert d'accueil.

    - Réduire les voies de circulation

    Gardons à l'esprit qu'il s'agit de propositions; rien n'est décidé et encore moins budgété.

     

    Quelques remarques et suggestions entendues dans la salle

    Sur les problèmes de circulation, on peut dire qu'il y a une certaine unanimité. La situation place de La Chapelle et dans le secteur Louis-Blanc — Philippe de Girard n'est plus acceptable. Félix Beppo en a convenu "Si on ne touche pas au plan de circulation, on n'améliorera pas cet endroit. Il faut donc le revoir". En accord avec lui, Rémi Féraud  a également reconnu la nécessité d'une concertation entre les arrondissements. Ce qu'Action Barbès demande depuis plusieurs années, il ne faut donc pas se décourager !

    Et le fameux carrefour Tombouctou dont le relookage est promis depuis des années? Action Barbès y a réfléchi et notre proposition n'est semble-t-il pas très éloignée de celle de l'APUR... voir ici notre idée dans le cadre du budget participatif.

    La situation de la station de métro la Chapelle, qui exaspère habitants et élus depuis des mois suite à la fermeture d'un accès pour les usagers, risque de durer encore longtemps. Le représentant de la RATP a évoqué une réunion prévue avec le responsable de la ligne 2. Aucune consigne ni indication des décideurs en haut lieu. "Il faudrait réaliser des études de faisabilité pour une autre ouverture vers la rue Pajol ou Philippe de Girard". On en est là...

    La  mise en valeur de l'ouvrage d'art qu'est le viaduc et la nécessité d'un bel éclairage a fait son chemin depuis notre dossier de Promenade Urbaine. La Ville de Paris travaille actuellement à une complète transformation de ses lumières.

    éclairage, sous viaduc

    Boulevard de Bercy 12e - conception Citelum

     

    En ce qui concerne la situation des migrants sur le site Eurovia, nous l'écrivions dans un précédent article, un budget a été alloué à Emmaüs pour un travail d'accompagnement auprès de ces hommes, qui sont de plus en plus nombreux. Nous avions souhaité la présence d'un membre du cabinet de Dominique Versini, adjointe à la Maire de Paris chargée de l'exclusion. La représentante du cabinet, arrivée depuis peu, n'avait pas une bonne connaissance du dossier, on peut le regretter. Pas d'hébergement en vue, c'est une certitude.

    Pour la 3e réunion prévue en mars, la réflexion portera sur les usages des espaces. Des acteurs culturels devraient être invités. Action Barbès réunira quelques jours avant sa propre commission pour approfondir les pistes déjà évoquées comme celle du street art. Voir ici notre idée dans le cadre du budget participatif.

    Nous ne manquerons pas lors de cette rencontre mi mars avec l'APUR et le secrétariat général de rappeler que le projet doit porter sur l'ensemble du parcours de la Promenade Urbaine donc de Barbès à Stalingrad et même jusqu'à Jaurès puisqu'il est question de mettre le viaduc en valeur. Par ailleurs, nous demanderons qu'un retour des premières propositions soit fait dans les différents conseils de quartier et pourquoi pas dans les différentes mairies concernées.

     

  • Municipales 2008 : résultats dans le 9ème arrondissement

    La liste Paris, un temps d’avance (PS, Verts, PRG, PCF) emmenée par Jacques Bravo a obtenu 63% des voix au deuxième tour des élections municipales.

    La liste UMP emmenée par Delphine Burkli a obtenu 37%.

    Ainsi, la liste Bravo obtient 3 sièges au Conseil de Paris et 11 sièges au Conseil d’arrondissement, à savoir :

    1. Jacques Bravo – Conseiller de Paris
    2. Pauline Véron – Conseillère de Paris
    3. Philippe Torreton – Conseiller de Paris
    4. Claire Morel
    5. Laurent Chabas
    6. Catherine Dreyfus-Signoles
    7. Xavier Laugaudin
    8. Nicoel Azzaro
    9. Frédéric Hervo
    10. Amina Bécheur
    11. Thierry Cazaux

     

    La liste UMP obtient un siège au Conseil de Paris et 3 sièges au Conseil d’arrondissement, à savoir :

    1. Delphine Burkli – Conseillère de Paris
    2. Roger Auque
    3. Claire Gibault
  • Malgré la pluie... c'était Place Turgot hier matin

    Le vin chaud et la musique très entraînante de deux pianistes enthousiastes, leur piano à peu près protégé par le barnum du conseil de quartier, tout était là pour partager un moment sympathique sur la place Turgot. Voici une courte vidéo :

  • Dimanche jour du premier tour....

    1794573_5_c62d_l-elysee-le-15-mai-2012-jour-de-la-passation_0c2e89e5ddd00f5877a29f80b09d7aff.jpg

     

    Pour tout savoir sur les règles qui régissent l'élection présidentielle dans notre pays :

    le site du conseil constitutionnel

    Premières estimations à partir de 20 heures... sur vos médias préférés.

  • 4x4, véhicules lourds et polluants à Paris : à quand la fin de l'histoire ?

     

    Un bilan de la qualité de l'air extérieur de 2009 présenté par la secrétaire d'état à l'écologie s'avère mauvais. On sait maintenant que si les polluants tels que le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre ont diminué, les particules fines émises par les véhicules Diesel sont  nocives pour la santé. Dans le cadre de la loi Grenelle II, une expérimentation devrait être menée en 2011 : les Zapa, en clair les zones d'actions prioritaires pour l'air. Pour quel objectif ? Limiter, voire interdire aux véhicules les plus polluants la circulation dans certains quartiers. Où précisément ? Dans une dizaine de villes de plus de 100 000 habitants.

    adbusters.jpg

    Après les voeux très écologiques de Bertrand Delanoë au début de l’année 2010, nous aurions  espéré que la ville de Paris se porte volontaire avec enthousiasme. Ce n’est pas le cas. Pour le moment, seule une réunion semble être prévue à la rentrée. Nous avons noté avec un certain étonnement l’un des argument avancés - cité dans Le Parisien du 3 août 2010 – « Avant d'interdire l'accès de la ville à des véhicules, il faut être certain que des modes de transports alternatifs ont été mis en place. »

    Pour les 4x4, la solution est pourtant très simple. L'alternative est d'acheter une autre voiture. Grimper dans les rues de Montmartre ou de Ménilmontant ne nécessitent pas de conduire ce véhicule. Les probalitités d'enneigement de la région parisienne ne l'exigent pas non plus. Gageons qu'il y a davantage de propriétaires de 4x4 en Ile-de-France que là où ils seraient utiles, notamment dans les départements de montagne.

    Dès 2004, les élus du groupe Les Verts avaient présenté un voeu ambitieux lors du conseil de Paris des 7 et 8 juin, limitant l'utilisation des 4x4 dans Paris. Voeu adopté !

    En 2005, la mairie de Paris étudiait la mise en place de normes de pollution excluant de fait ces véhicules. Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris chargé des transports dans la première mandature de Bertrand Delanoë, déclarait au journal 20 minutes : « Les détenteurs de la carte orange ou de la carte intégrale pourraient bénéficier de tarifs attractifs, voire de la gratuité dans certains parkings hors de Paris. »

    Depuis, ce dossier n'a pas avancé. Celui des véhicules lourds non plus. Rappelons que les porte-huit, ces véhicules longs qui transportent les voitures de location que nous croisons régulièrement autour de la Gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière, devaient être interdits et remplacés par des véhicules plus courts dès janvier 2010. La ville a du reculer d'un an face aux sociétés de location qui n'étaient pas prêtes... A suivre donc début 2011.

    L'argument le plus souvent entendu, c'est la pollution générée par ces véhicules. Pas prévus pour la ville, ils consomment énormément en milieu urbain. Ils sont pour la plupart équipés de moteur Diesel : gare aux particules fines. Mais ces arguments sont bien vite contredits par toutes les associations et lobbying automobiles. Prenons en un autre : l'espace utilisé pour se garer - au moins une fois et demie celui d'un véhicule de ville. Face aux suppressions de stationnements qui accompagneront l'arrivée d'Autolib, voilà une façon rapide et simple de récupérer des places. Par ailleurs, ils sont très hauts et donnent un réel sentiment de puissance, voire de trop grande sécurité à leur conducteur : ils  apparaissent souvent comme dangereux pour les cyclistes et les motards. Disons le, c'est une affaire de mode, ou pour employer une expression un peu désuète, un signe ostensible de richesse, en langage moderne, un marqueur social, bien relayé par les publicitaires et les constructeurs. Il faut donc une vraie volonté politique pour faire évoluer les mentalités et imposer un plan ambitieux de réduction de la pollution de l'air. Il s'inscrirait pourtant en toute logique dans les actions déjà engagées par la ville de Paris: Vélib', Autolib', le Plan vélo.

     

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=80666&role=2

     

  • Propreté à Paris: une réunion un peu houleuse à l'Hôtel de Ville

    Anne Hidalgo a invité le 5 juillet dernier associations et habitants (on ne sait d'ailleurs pas comment a été effectué le choix de ceux-ci) pour échanger sur la propreté dans la capitale. Il faut dire que l'exaspération est grande et si on suit ce qui s'écrit sur les réseaux sociaux, on le constate chaque jour. Etait-ce une façon d'apaiser, de montrer que le problème est pris au sérieux et ce quelques semaines avant la décision du comité olympique ? Nous étions présents et n'avons pas manqué d'intervenir.

    "Paris est sale, je ne supporte plus la saleté de Paris et la propreté est l'affaire de tous" a commencé Anne Hidalgo, un propos qui a suscité quelques ricanements dans la salle. Elle a ajouté que la ville avait mis des moyens supplémentaires (budget de 500 M € investissement et fonctionnement). La maire de Paris a beaucoup comparé avec d'autres capitales qui n'ont pas forcément un tel déploiement de moyens. Ces propos n'ont pas convaincu.

    Rappelons nous la campagne sur la mise en place de la brigade des incivilités l'an dernier à l'automne. Depuis, elle n'est pas en place dans tous les arrondissements. N'oublions pas non plus la campagne publicitaire sur les nuisances liées aux jets de mégots. Tout cela coûte...et pour un bilan bien peu satisfaisant. Nous le disons depuis longtemps. La ville en aurait enfin pris conscience, tant mieux!

    Anne Hidalgo a semblé découvrir que la RATP laissait trainer ses poubelles dehors sur certaines lignes de métro! De qui se moque t-on? Voilà des années que nous alertons les arrondissements du 10e (dépôt devant la gare de l'Est et du 18e à Barbès notamment). Nous avions même tenu une réunion sur site avec des responsables de la RATP il y a plus de dix ans. Pourquoi cette tolérance perdure t-elle puisque la propreté est l'affaire de tous?

    paris,dpe,propreté,mao peninou,corbeilles de rue,mégits,tri sélectif

    Allez un exemple, c'était en avril 2015 terre plein du fg St Martin devant la gare de l'Est

    La maire souhaite la création de "conférences citoyennes" à l'échelle des arrondissements pour déterminer localement et finement les actions à mener. Encore un dispositif supplémentaire alors qu'il existe souvent une commission propreté dans les conseils de quartier? A qui serviront ces réunions?

    Les quelque 150 personnes présentes ont réagi. La moitié des intervenants étaient du 18e allez savoir pourquoi... Ont été évoqués les problèmes de prolifération des rats, la situation de la porte de la Chapelle, les horaires de sortie des containers non respectés (particulièrement par certains bailleurs sociaux), la fréquence des nettoiements des rues, la responsabilité des commerçants/restaurateurs/artisans, la difficulté d'identifier le bon interlocuteur selon le problème et le lieu...On vous fait grâce de la liste des récriminations.

    paris,dpe,propreté,mao peninou,corbeilles de rue,mégits,tri sélectif

    Placette Caplat 18e samedi 8 juillet (cartons de commerces)

    paris,dpe,propreté,mao peninou,corbeilles de rue,mégits,tri sélectif

    Le même jour bd de la Chapelle devant l'entrée des urgences de Lariboisière, là ce sont les commerçants du marché, pourquoi se gêner.

    paris,dpe,propreté,mao peninou,corbeilles de rue,mégits,tri sélectif

    Nous sommes à l'arrière de la bibliothèque Goutte d'or. Voilà des semaines que nous avons demandé que les affiches soient retirées. On est pourtant sur un équipement public qui doit entretenir ses façades donc du ressort de la ville.

    On a sans doute trop laissé les mauvaises habitudes gagner du terrain. Il aurait fallu reconnaitre plus tôt que la prévention n'est pas efficace. La peur  du "gendarme" et la main au porte-monnaie peuvent fonctionner Et que la ville ne se trompe pas de cible en pointant du doigt les citoyens inciviques. Ceux qui s'impliquent dans leur quartier sont justement ceux qui participent aux réunions et tentent de trouver de maigres solutions (pas toujours entendues).

    Notre association sera entendue le 1er septembre par la Mission d’information et d’évaluation sur la politique parisienne en matière de propreté  à l'hôtel de ville  (Mission composée de 15 membres représentant l’ensemble des groupes politiques siégeant au sein de l’assemblée parisienne).

  • La Ligue des droits de l'homme vous convie à une conférence-débat

    Comment voulons-nous être soignés demain ?
    dimanche 20 janvier 2013
    de 13h30 à 18h30
     
    Le système de santé français est toujours considéré comme l’un des meilleurs au monde, mais pour combien de temps? L’égalité face à la santé s’est dégradée avec une part de plus en plus importante de la population qui doit renoncer à des soins, notamment parce que le reste-à-charge des ménages est devenu trop important ou en raison de l’absence de professionnels en nombre suffisant dans certains déserts médicaux.
    Lors de cette demi-journée :
    - Deux tables rondes permettront de faire un état des lieux avec des élus, des associations et des médecins des 10e et 11e arrondissements de Paris et d’aborder certaines solutions envisagées pour améliorer l’accès aux soins de proximité.
    - Le Pr André Grimaldi, grand défenseur de l’hôpital public, évoquera  l’avenir de notre système de santé, aujourd’hui largement remis en question en raison des contraintes financières et débattra avec le public.
    La LDH se doit d’alerter les citoyens et de défendre l’effectivité du droit à la santé et l’égalité pour tous dans l’accès à des soins de qualité. Les bouleversements qui se préparent ne peuvent pas s’envisager sans l’implication de tous, car le risque est que notre système solidaire disparaisse sans aucune concertation.
     
    La section Paris 10/11 de la Ligue des droits de l’Homme (LDH)  vous invite à écouter et à débattre avec tous les intervenants.
     
    au Point Ephémère
    200, quai de Valmy - Paris 10è - M° Jaurès/L.Blanc
    Entrée libre
    Possibilité de se restaurer sur place à partir de 12h30

    Plusieurs tables ronde sont prévues :
     
    A 14h Quelles difficultés d’accès aux soins dans notre ville ?
    - Introduction : Un état des lieux des inégalités face aux soins : rôle des élus ?
    - Médecin généraliste : un exercice difficile ?
    - L'accès aux soins pour les personnes en grande précarité : l'exemple des urgences hospitalières Intervenants:          Francis Duran-Franzini (praticien, élu du conseil du 11eme arrondissement)
    Jean-Jacques Bourcart (médecin de ville)
    Laurent Haas (urgentiste à l’hôpital Saint-Louis)
    A 15h   Quelle évolution pour la médecine de ville ?
    - Les centres de santé : une piste pour améliorer l’accès aux soins en ville ?  
    - L'exercice médical libéral ou salarié, seul ou en groupe : opposition ou complémentarité?  
    - L'articulation entre la médecine de ville et l’hôpital.
    Intervenants:          Danièle Pozza (directrice au centre de santé  Institut Alfred Fournier) 
    Jean-Jacques Bourcart (médecin de ville)
    Laurent Haas (urgentiste à l’hôpital Saint-Louis)
    A 16h exposé suivi de questions/réponses : 
    Quel avenir pour notre système de santé 
     André Grimaldi (auteur de “L'Hôpital malade de la rentabilité” et professeur à la Pitié-Salpêtrière)
    A 17h30 Conclusion : 
    L’égalité d’accès aux soins : un droit fondamental
    Gislhaine Rivet, secrétaire générale adjointe de la LDH, responsable du groupe de travail « Santé, bioéthique »
    L'entrée est libre.
    Pour contacter la LDH  10e-11e --> 
    paris.10.11@ldh-france.org ou 
    son site

  • Municipales 2014 : les abords des gares - un enjeu majeur de la prochaine mandature dans le 10e ?

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Nous avons évoqué à plusieurs reprises la problématique du cadre de vie autour des deux gares du 10e, et la nécessité d'une amélioration de la qualité de vie dans ces quartiers, notamment aux abords de la Gare de l'Est (ceux de la Gare du Nord ayant fait l'objet d'un réaménagement en 2006). Ce sujet du quartier des Gares est d'ailleurs l'un de nos sujets phares.

    A ce titre, nous avions lancé une initiative de sensibilisation des élus et futurs candidats sur ce sujet, grâce à une opération d'envoi de cartes postales pré-imprimées, et intitulée "Donnez une Chance au quartier des abords de la Gare de l'Est": voir nos articles du 14 septembre, 20 septembre et 31 octobre 2013.

    En outre, nous avions présenté, conjointement avec le Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul, un vœu en pré-conseil d'arrondissement du 10e le 7 octobre dernier. Notons que ce fut la troisième présentation d'un vœu sur ce sujet en conseil d'arrondissement depuis début 2009, i.e. depuis l'amorce d'une concertation inter-quartiers pour un aménagement d'ensemble de l'espace urbain environnant la Gare de l'Est.

     

    Le contexte et l'historique

    Dès 2004, alors que les travaux de transformation du boulevard Magenta allaient bon train, s'est fait sentir la nécessité de repenser l’organisation des différents flux de circulation autour de la Gare de l’Est.

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Début 2008, lors de la précédente campagne pour les élections municipales, le candidat de Bertrand Delanoë dans le 10e, Rémi Féraud (et son équipe « le 10e, un temps d’avance ») avait inscrit, dans son programme de campagne, le « projet urbain ambitieux » du « réaménagement du « cœur du 10e » entre la Gare de l’Est, le couvent des Récollets et le boulevard de Magenta », et comprenant le projet du "Balcon Vert" et la rue d’Alsace.

    Ainsi, au début de la seconde mandature de Bertrand Delanoë, après une Commission Extra-Municipale des Déplacements (CEMD) en octobre 2008, un travail très important de concertation, impliquant 3 conseils de quartier, les habitants et les associations, a été réalisé pour ce projet de réaménagement d'ensemble des abords de la Gare de l'Est, en coordination également avec les services techniques de la Ville et l’Agence Territoriale de Paris de la RATP.

    Malheureusement, la rénovation de la place de la République et d’autres projets sont venus s'interposer et ont quelque peu siphonné les financements nécessaires pour la réalisation de ce projet ambitieux... mettant ainsi un terme en 2010 à cette concertation inter-quartiers.  

     

    Certes, depuis, quelques aménagements ont été effectués, mais restent partiels, même s'ils ont permis la création de la place Madeleine Braun (dont nous nous sommes largement fait l'écho: voir ici) face au Couvent des Récollets.

    Aujourd'hui, quel état des lieux pouvons-nous faire ? Le diagnostic initial d’un environnement dégradé demeure d’actualité, avec les principaux problèmes suivants :

    . Un partage totalement déséquilibré de l'espace public entre piétons / cyclistes / voitures / bus.
    . Un manque, flagrant, d’accessibilité aux personnes en situation de handicap.
    . Une lisibilité insuffisante des déposes/arrêts de bus.
    . Le sentiment d’insécurité routière ressenti par les piétons, cyclistes, etc.
    . La grande "minéralité" de ces abords (à l’exception d'espaces verts ou arborés très limités, comme le nouveau jardin Saint-Laurent et la place Madeleine Braun).

    A ce diagnostic, s'ajoutent deux constats :

    . La liaison entre les deux gares, évoquée depuis longtemps, n’existe toujours pas (voir notre article du 23 décembre dernier, sur l'intermodalité des deux gares).
    . Le projet de liaison CDG Express, avec comme point d’ancrage parisien la Gare de l’Est, vient d'être relancé par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier (voir l'article du Monde du 23.01.2014).

     

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014

    Aussi, dans le contexte actuel particulier de campagne pour les élections municipales, avons-nous souhaité faire un focus particulier sur les propositions des candidats du 10e, relatives à cette question du cadre de vie et de l'environnement urbain aux abords des gares.

    Nous avons déjà publié deux articles présentant les points de vue des têtes de listes Déborah Pawlik (UMP-UDI-MoDem), Rémi Féraud (PS-PCF-PRG) et Anne Souyris (EELV) sur certains sujets : voir notre article général du 11 mars sur la campagne dans le 10e et celui du 17 mars  spécifiquement axé sur notre projet de promenade urbaine de Barbès à Stalingrad.

    Dans ce nouvel article, nous nous intéressons aux projets d'urbanisme traitant des quartiers des gares. Ainsi, nous ne revenons pas sur la thématique de la sécurité et le projet de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR): ces sujets ont déjà été abordés dans nos articles du 11 mars et du 15 mars (notre rencontre avec Anne Hidalgo).

    *    *

    Le projet des "deux gares" de Déborah Pawlik (UMP-UDI-MoDem)   

    Déborah Pawlik nous précise d'emblée que ce projet lui tient particulièrement à cœur, car elle estime que la présence de ces gares constitue une "richesse inouïe" pour le 10e alors qu'elle demeure pourtant une "opportunité sous-exploitée". Aussi a-t-elle développé un projet qu'elle a voulu "structurant" dans sa campagne et pour l'arrondissement, avec un objectif clairement affiché d'une modification à long terme des quartiers des deux gares. 

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Son rêve, précise-t-elle, serait qu'à la fin de la prochaine mandature, les habitants et les familles puissent spontanément envisager l'idée et avoir l'envie de se promener dans ces quartiers, qui pourraient ainsi devenir des lieux de balades.

    C'est donc dans le décor original et très ferroviaire du café "Au Train de Vie", à l'angle des rues des Deux Gares et d'Alsace, que Déborah Pawlik et Nathalie Kosciusko-Morizet ont présenté "leur ambition pour le quartier des deux gares" le 24 février dernier.

    L'enjeu, selon elles, est de doter ces quartiers du 10e d'une "nouvelle attractivité économique, sportive, culturelle, environnementale"Comment ? Par un aménagement urbain d'envergure, à l'instar de ce qui a été fait pour la ZAC (Zone d'Aménagement Concertée) Paris Rive Gauche, qui a vu l'émergence ex-nihilo de nouveaux quartiers aux abords de la Gare d'Austerlitz grâce à la couverture des voies du faisceau ferroviaire.        

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,paris-nord,paris-estn

    C'est donc un nouveau quartier "mixte et diversifié" que nous propose Déborah Pawlik. Son idée: créer de nouvelles surfaces foncières, là où l'espace est disponible, afin de permettre de nouvelles constructions. Et cela en deux phases distinctes.

    Dans un premier temps (pouvant durer 5 à 6 ans, i.e. toute la mandature): il s'agirait de couvrir l'actuelle gare routière de la Gare du Nord, et réaliser ainsi, sur cette nouvelle dalle, un centre d'affaires, 300 logements (sociaux, intermédiaires et libres) et des places de stationnement.

    Dans un deuxième temps, à plus long terme (i.e. à partir de 2020, lors d'une nouvelle mandature): la couverture d'une grande partie des voies de la Gare de l'Est serait envisagée, et permettrait la construction de 700 logements, d'une résidence étudiante et de divers équipements publics (crèche, complexe sportif etc.). Au nord de cette dalle couvrant les voies, une nouvelle voie de circulation, traitée en "Zone 30", verrait le jour entre Château-Landon et la rue de Dunkerque. Déborah Pawlik précise également son objectif de verdir ces nouvelles esplanades, avec 1,5 ha d'espaces verts (soit l'équivalent de la surface du Jardin Villemin); à cela s'ajouterait la végétalisation d'une grande partie de la rue d'Alsace, reliant les deux gares, qui serait également rendue piétonne. Nathalie Kosciusko-Morizet est revenue sur ce projet des deux gares lors d'une émission de radio (à réécouter ici). 

    A ces grandes lignes de son projet, Déborah Pawlik ajoute sa volonté de "fluidifier le boulevard de Magenta". Pour les moyens mis en oeuvre pour désengorger cet axe, outre la nouvelle voie de circulation, elle mentionne une technologie britannique de capteurs installés sur la chaussée (dénommée "SCOOT") qui auraient fait leurs preuves à Londres et permettraient d'adapter le cadencement des feux tricolores en fonction du trafic.

    Quant au financement d'un tel projet de transformation urbaine, Déborah Pawlik précise que l'opération correspondrait à un investissement de 280 millions €, dont 70 % pour la création des dalles couvrant la gare routière de la Gare du Nord et les voies de la Gare de l'Est (avec un coût estimé de 3-5000 €/m²). Le budget nécessaire à une telle réalisation serait équilibré et auto-financé grâce aux nouvelles recettes provenant de la collecte des charges foncières sur les nouveaux bâtiments construits (logements, commerces, centre d'affaires etc.).

    Face à un tel projet, les critiques ne se sont pas fait attendre. Outre la dimension "pharaonique" pointée du doigt par les opposants, nous pouvons surtout souligner la grande incertitude liée aux négociations d'achat avec les propriétaires actuels des terrains (RATP, SNCF et Réseaux Ferrés de France - RFF -) et au prix de cet éventuel achat. En considérant la durée des négociations et les délais de mise en chantier, certaines critiques font référence à la durée nécessairement longue, difficilement maîtrisable, pour la réalisation de ce projet d'aménagement, qui s'étalerait donc sur au moins deux mandats (12 ans). A cet égard, reprenons l'exemple de la ZAC Paris Rive Gauche que Déborah Pawlik et Nathalie Kosciusko-Morizet prennent en exemple : son plan d'aménagement fut élaboré entre 1987 et 1990, soit il y a près de 25 ans et l'opération d'aménagement n'est toujours pas achevée; les échelles d'espace et de temps furent mésestimées, impactées par les montages financiers, avec un coût effectif ayant dépassé les montants initialement budgétés.

    Du côté adverse, Rémi Féraud estime que ce projet a été improvisé et n'a pas été élaboré avec rigueur et de façon réaliste, sans contacts préalables avec les éventuels vendeurs des terrains: "J'ai contacté Guillaume Pepy (ndlr: le Président de la SNCF) et ce dernier n'était pas au courant du projet de Nathalie Kosciusko-Morizet". Il ironise également sur la longue durée envisagée de ce projet alors que "Nathalie Kosciusko-Morizet semble dire qu'elle se limiterait à un seul mandat si elle est élue".

    Certains détracteurs voient également, dans le projet de Déborah Pawlik, une intensification de la densification urbaine dans un arrondissement déjà très construit. Et Rémi Féraud d'ajouter, lors de son réunion publique du 17 mars: "Nous aimons le paysage ferroviaire du 10e, que l'opposition voudrait cacher" et de conclure: "Nous ne voulons pas de la couverture des voies"

    Enfin, en proposant un projet avec un horizon long terme, Déborah Pawlik ne détaille pas la manière dont elle pourrait résoudre, à court et moyen terme, les difficultés de l'espace public aux abords immédiats des gares, et notamment de la Gare de l'Est. Aussi ne suggère-t-elle pas dans son programme, d'éventuels aménagements de voirie permettant de remédier aux problèmes existants, dont nous nous sommes fait l'écho notamment avec notre opération "Cartes Postales" en septembre dernier. A cette remarque, Déborah Pawlik réplique que ces aménagements peuvent être réalisés avec les budgets annuels d'investissement de l'arrondissement, en parallèle donc de son grand projet.     

     

    Les Gares dans le "Paris qui ose" de Rémi Féraud (PS-PCF-PRG) 

    Rémi Féraud est dans une situation particulière en tant que maire sortant : certains "projets urbains ambitieux" qu'il mettait en avant dans sa campagne de mars 2008 avec Bertrand Delanoë (comme le "Balcon Vert" de la rue d'Alsace et "l'aménagement du quartier des gares au cœur du 10e") n'ont pas totalement vu le jour. Le candidat qu'il est aujourd'hui, assume.

    Alors que Déborah Pawlik raille (via Facebook et Twitterl'engagement en 2008 de Rémi Féraud en faveur du projet du "Balcon Vert", ce dernier explique qu'avec la crise financière et économique, il n'y a pas eu d'investisseur et la construction du bâtiment n'a donc pas commencé. Toutefois, l'opération du "Balcon Vert" semble refaire surface, comme nous l'avions indiqué dans notre article du 12 décembre 2013, avec l'arrivée d'un nouvel investisseur pour la construction potentielle d'un hôtel, sur le toit duquel serait réalisé un jardin public au niveau de la partie élevée de la rue d'Alsace. Mais en dépit de cette avancée récente, Rémi Féraud reste un peu échaudé et se montre prudent, en affichant un enthousiasme très mesuré. C'est d'ailleurs cette expérience, et les négociations difficiles avec la SNCF et RFF, qui conduisent Rémi Féraud à exprimer de profonds doutes sur la faisabilité du projet présenté par Déborah Pawlik.

    Sur l'aménagement du quartier aux abords de la Gare de l'Est, nous avons déjà mentionné, plus haut, les raisons qui avaient conduit les élus à mettre fin à la concertation inter-quartiers en 2010 sur le projet initial. Anne Hidalgo confirme les faits : "Les aménagements de la nouvelle Place de la République ont impacté, budgétairement, d'autres projets ; entre 2008 et 2010, la crise a été assez violente. Il a fallu revoir un peu tous nos projets" 

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014

    Une des propositions phares d'Anne Hidalgo, en matière de transports, est la création de nouvelles lignes de tramway, sur pneus (à l'image du "Mettis" à Metz), assurant des liaisons inter-gares. Rémi Féraud insiste sur ce projet de tramway sur pneus, qui devrait permettre d'améliorer la circulation autour des Gares de l'Est et du Nord: "Nous en rêvons ; il permettra d'embellir, de modifier, de rationaliser les transports dans le 10e". Et d'ajouter: "J'y crois beaucoup pour changer la circulation entre la Gare de l'Est et la Gare du Nord".  

    Rappelons qu'un projet similaire de création des "tramways des gares" avait été proposé dans le programme des Verts en 2008 

     

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,paris-nord,paris-estn

    Quand on lui parle de l'éventuel impact sur le quartier des gares de la future liaison CDG Express (dont le projet a été récemment relancé: cf. plus haut), Rémi Féraud précise sa vision des choses : "On ne va pas attendre le CDG Express (ndlr: mise en construction en 2017 pour une livraison en 2023, si tout se déroule comme prévu); sinon, on va retomber dans le même attentisme que pour le "Balcon Vert", et on ne peut pas attendre." Rémi Féraud affiche alors sa volonté de faire "du quartier des gares et du nord du 10e notre priorité en matière d'aménagement et d'amélioration de la qualité de vie". 

    Ces aménagements concerneront deux zones identifiées. D'une part (zone n°2 sur le plan ci-dessus), un réaménagement des "abords de la Gare de l'Est pour améliorer le cheminement et la sécurité des piétons, la circulation et le stationnement des bus et embellir un espace public aujourd'hui dégradé" 

  • Rue de la Goutte d'Or : ”J'y retourne immédiatement”

    Ce n'était pas seulement de la rue de la Goutte d'Or qu'il s'agissait mais aussi du très dégradé passage Boris Vian. Le 22 novembre au centre Barbara, l'ambiance était très bonne, beaucoup de monde comme toujours dans la Goutte... 

    A la tribune, Michel Neyreneuf — Chargé de l'Urbanisme, de l'architecture, les grands projets de renouvellement urbain et du logement dans le 18e — qui, dans un premier temps, excusera l’absence du maire du 18e arrondissement, retenu ailleurs. Celui-ci arrivera après la présentation à l’écran, et répondra à toutes les questions de la salle. A ses côtés, Colombe Brossel, adjointe à la maire de Paris chargée de la sécurité, Jaques Baudrier, conseiller de Paris délégué à l'Architecture et aux Grands Projets de Renouvellement Urbain, et finalement Eric Lejoindre (voir photo ci-dessous)

    20161122_200823.jpg

    En ouverture de la réunion, Michel Neyreneuf a annoncé que le dossier avait bien avancé mais que les financements n’étaient pas bouclés. Gros soupir dans la salle. Quand on sait que le nerf de la guerre, c’est souvent le budget !
    Le gros de la partie urbanisme dans ce quartier de la Goutte d’or Sud a été fait, a-t-il ajouté, mais ce sont les usages qui posent problème. On les connaît ces usages problématiques : la placette Charbonnière et ses attroupements, une occupation de l’espace public presque exclusivement masculine, la position inconfortable des femmes dans le même espace public, etc. Le but est maintenant de garantir un usage plus « cool ». Bien sûr il a évoqué la marche exploratoire des femmes, à trois reprises, et les recommandations qui en ont résulté, dont on tiendra compte, promet-il. 
     
    Colombe Brossel admet que le résultat des travaux engagés par l’Agence AA Feraru à l’automne 2015, avec la collaboration des habitants, in situ, ont tardé à revenir devant le public. Un peu plus tard, Jacques Baudrier nous expliquera qu’en fait, un dossier a été constitué qu’on a présenté à l’Agence nationale de développement urbain (ANRU) — un premier dossier avait été rejeté par l’ANRU sous prétexte que Paris était déjà surdoté, et des 400 projets soutenus par l’Agence, au plan national, aucun ne concernait Paris —, il a finalement été retenu, parmi 4 autres projets parisiens, dont la Goutte d’Or se taille une belle part, car elle en hébergera deux. Après obtention de l’oral, puis de l’écrit en septembre, l’accord définitif est tombé la semaine dernière. Il faudra ensuite que le protocole de préfiguration passe au vote du Conseil de Paris.  Le plus tôt possible. D’ores et déjà on a la certitude que l’ANRU financera toutes les études nécessaires au projet. 
    On apprend que le budget doit transiter par la Région. Colombe Brossel ne cache pas que le changement de couleur politique de la Région Ile-de-France n'a pas troublé un peu leur optimiste. Mais une réponse de principe a été donnée : il n’y aura pas d’opposition. Le budget de la Région doit être voté en février 2017. C’est la seule ombre au tableau. 
    Colombe Brossel reprend la parole pour souligner qu’avec l’ANRU, on est dans le moyen terme, à cause des études à mener, des permis de construire à déposer,  à obtenir.... , à la louche on arrive à la fin de la mandature… mais pour autant on n’abandonne par le court terme, et c’est l’usage de l’espace public pour tous et au quotidien qui est important, et cela dès maintenant. Et dès maintenant, on veut le relier à l’aménagement du boulevard de La Chapelle. 
     
    On assiste alors à la présentation du projet, avec un préambule sur l’amélioration des transits Nord-Sud, des liaisons entre les ilots d’habitation, de l’accès aux équipements publics, et le soutien au commerce local.
    On ne retiendra pas grand-chose de l'intervention d'une responsable de la Direction de l'urbanisme, intervention courte d'ailleurs, et c'était là sa principale qualité. 
     
    En revanche, le jeune homme de l’agence d’archi Feraru était très clair, connaissant son affaire d'évidence. 
    Il commence par nous dire qu’ils ont lancé l’étude sans base, sans réel cahier des charges, avec une totale liberté. La phase de diagnostic s’est passée sur site, avec une volonté d’aller au plus près des usagers, sans idée préconçue. Il nous est apparu, dit-il, qu’il fallait recréer une liaison Nord-Sud, plan à l’appui, entre le square Léon et le bd de La Chapelle, et la plus directe possible. On constate alors que le passage Boris Vian doit retrouver ses droits. La sortie condamnée du square Léon sera ré-ouverte au sud-est.
    Le projet qui propose un déplacement vers l’Est du passage ne comporte pas de dysfonctionnement systématique, juste des mises au point ponctuelles, comme gérer les bouches de ventilation d’une chambre froide, par ex..

    paris,goutte-d-or,passage-boris-vian,requalification-urbaine

     
    Voyons la description de ce que propose l’agence : donc le passage, élargi, serait plus à l’Est, et longerait le gymnase, dont l’accès serait ouvert rue de la Goutte d’Or. Pour les arcades, qui cristallisent toutes les critiques, l’agence préconise d’avancer les vitrines tout en ménageant les piliers, en les incorporant peut-être, de couvrir partiellement ou totalement le TEP (terrain d’éducation physique ?) et au bout, à l’extrémité Est de l’îlot, de construire un petit bâtiment. Cela suppose un déplacement de l’entrée du parking, et des modifications de circulation à l’intérieur, mais rien de très lourd, ce ne sont que des cloisons en parpaings. 
    Selon les normes du PLU, si l’on ne peut pas monter bien haut le petit bâtiment, on végétalisera le toit. 
     

    paris,goutte-d-or,passage-boris-vian,requalification-urbaine

    paris,goutte-d-or,passage-boris-vian,requalification-urbaine

    A partir de là, la parole a été donnée à la salle. Et Eric Lejoindre a répondu avec constance. 
    Evidemment, et comme d’habitude, on a entendu les mêmes litanies sur les erreurs du passé. Ici on a fait n’importe quoi ! On rénove la rénovation d’il y a 30 ans ! Parfois, les élus de la tribune ont craqué et souligné qu’il y a 30 ans ils étaient à peine nés…. Eric Lejoindre a rappelé que la rénovation dans la Goutte d'Or Sud était très nécessaire il y a 30 ans, et qu’au Nord, elle l’était aujourd’hui, mais on a choisi de faire autrement en respectant le parcellaire, les dents creuses, le paysage parisien, etc. Il ne cache pas que si la Ville peut faire pression, plus ou moins, sur les pieds d’immeubles des bailleurs sociaux, pour mener une rénovation, il n’en va pas de même pour les copropriétés privées, et que l’allure générale de la rue peut s’en ressentir. Dans les années 1980 et 90, tout le monde se s’est pas plaint de ces transformations qu’on dénonce aujourd’hui — une dame dans la salle le proclame avec force et verve —, les barres d’immeuble sont le marqueur d’une époque. Les temps changent, et les usages sont la priorité actuelle, termine Eric Lejoindre.

    paris,goutte-d-or,passage-boris-vian,requalification-urbaine
    Les arcades : Amélioration de la façade et des pas de porte, extension des locaux commerciaux

    Bizarrement, dans la salle on va s’attacher à des détails, sans presque commenter le côté étonnant, surprenant, du déplacement dans l’espace d’une voie, de ce passage Boris Vian. Non, on demande de mieux l’éclairer, de ne pas oublier la rampe pour les personnes âgées, et bien sûr des mesures de salubrité. Un monsieur déclare quand même qu’il est "surpris de la qualité du truc », c’est dire qu’à la Goutte d’Or, on croit que la qualité est toujours pour les autres ! 
     
    C. Brossel ajoutera que bien sûr, à court terme, c’est à dire dès le début de l’année 2017, on va améliorer le quotidien, refaire les marches cassées, mettre une rampe et un éclairage adapté. 
    Jacques Baudrier précise qu’on n’est pas sur un projet qui nous projette à des décennies, ni dans des budgets extraordinaires, quelques millions seulement. Il faudra néanmoins se préoccuper des baux commerciaux sous les arcades. 
     
    Dans la salle, on demandera encore quel type de concertation sera engagée pour tenir compte des habitants : un comité de suivi sera mis en place, et on associera les enfants, qui font preuve de beaucoup d’imagination et ont de bonnes idées… déclare Mme Brossel. On s’étonnera que tout un projet soit centré sur un escalier qui, en soi, n’est pas approprié à tous les usagers, personnes âgées, ou avec poussette : l’alternative reste pourtant de faire le tour par le trottoir en pente douce Goutte d’Or - Polonceau, car le dénivelé ne peut pas être gommé, répond avec humour le Maire. D’autres demanderont à ce qu’on respecte la proximité de l’église Saint-Bernard, ou qu’on nous dise le sort réservé au projet qui touche la placette Polonceau dans le cadre du Budget Participatif. La circulation automobile rapide est aussi dénoncée, y compris par des véhicules de police.
     
    Eric Lejoindre rappelle que le but est d’avoir une rue de la Goutte d’or animée, vivante, avec des commerces qui fonctionnent et non des locaux de stockage. Concernant la circulation, des échanges ont lieu avec le commissariat qui aurait changé un peu sa position et ne s’opposerait plus à l’installation de ralentisseurs. On y travaille.
     
    Globalement, les participants, en sortant, étaient plutôt contents. Nous aussi. 
     
    * Les visuels ont été aimablement transmis par l'agence AA Feraru. 
  • Projet Widal-Lariboisière, entre AP-HP et Ville de Paris, l'accord parfait ?

    Le préau de l'école élémentaire Louis Blanc était plein à craquer.  Le thème de cette réunion  de  bonne tenue dans les échanges entre les intervenants et les habitants méritait le déplacement. En introduction , le maire du 10e a rappelé l'engagement de la ville pour ce projet après avoir obtenu la certitude que la totalité des services et des lits de Fernand-Widal seraient bien transférés sur le site de Lariboisière et qu'une concertation avec les habitants serait mise en place.

    Responsables de l'APHP (Assistance publique Hôpitaux de Paris) ou de la Ville, tous ont  répété qu'un  vrai travail de proximité avait permis une « co construction » du projet.

    Le point de vue de l'AP-HP

    Pourquoi vendre Fernand-Widal ?

    Pour autofinancer les travaux à Lariboisière, dit autrement réorganiser les espaces et valoriser le patrimoine pour le réinvestir dans l'offre de soins. Lariboisière ne répond plus à ce qu'on attend d'un hôpital moderne. Il faut donc faire mieux sur ce territoire et rassembler les services pour plus d'efficacité.

    Mireille Faugère, directrice de l'APHP a tenu à préciser les missions du Centre Hospitalier universitaire (CHU) : soin, recherche, enseignement. Exposé poursuivi par le professeur Rémy Nizard, représentant de Fernand Widal, qui a insisté lui aussi sur la compétition internationale dans le domaine de la recherche et l’importance des activités universitaires pour l'innovation, la recherche et l'enseignement.

    Avoir tous les services sur un même site permettra d'éviter les transferts de patients d'un hôpital à l'autre comme c'est le cas actuellement. On conservera donc la gériatrie, les soins de suite, la psychiatrie (dont l'addictologie fait partie), le centre anti poisons très important pour l'Ile-de-France.

    Pour quelles améliorations ?

    Rapprochement des activités-bloc opératoire, radiologie, réanimation- et mise à niveau des urgences (80 000 passages par an!), premier service d'accueil de l'IdF. Sans jeu de mots, il y a urgence  car l'espace n'est plus adapté à une médecine moderne. Un environnement amélioré pour les malades et pour le personnel dans un même espace géographique, tout le monde sera gagnant.

    Au plan patrimonial, comme l'a expliqué Philippe Sauvage, responsable de l'investissement économique et du patrimoine de l'AP-HP, on est dans une logique de nécessité de valorisation du patrimoine pour financer les investissements de mise en sécurité et de modernisation dans un contexte actuel difficile. Il faut se rendre compte que l'APHP c'est 3,9 millions de m2 de bâtiments à Paris.

    A Lariboisière, l'espace vert central sera remis en valeur. Les "peignes" (bâtiments d'origine disposés autour du jardin) seront rénovés. La Chapelle sera conservée et un nouveau bâtiment sera construit à l'angle du boulevard de la Chapelle et de la rue de Maubeuge. Il ne dépassera pas 25m de haut. L'entrée des urgences se fera par le boulevard de la Chapelle.

    Le point de vue de la ville, ses projets

    « C'est une opportunité exceptionnelle que de pouvoir repenser cet espace sans sacrifier l'offre de soins » a enchainé Anne Hidalgo, adjointe chargée de l'urbanisme.

    Des logements seront créés dans l'espace nord de l'emprise, dont 50% de logements sociaux toutes catégories afin de permettre aussi à la classe moyenne de se loger. Il faudra aussi proposer des logements au personnel hospitalier.

    Les espaces verts ne seront pas oubliés car nécessaires dans ce quartier très dense, coincé entre deux gares. Un au nord de l'emprise et l'espace central protégé.

    3e et dernier élément : les commerces et les entreprises (bureaux).

    Le quartier sera exemplaire par rapport au Plan climat, bâtiments à très faible consommation énergétique, jardins, terrasses végétalisées et partagées.

    paris,lariboisière,fernand-widal,rémi-féraud,alain-lhostis,restructuration-des-hôpitaux

    La Direction de l'Urbanisme, incontournable pour la réalisation du projet

    La première étape était de modifier le Plan local d'urbanisme (PLU) comme l'a rappelé Alain Lhostis, ancien adjoint à la santé, qui a beaucoup contribué au dossier et a permis de mettre la parcelle en  Zone de Grands Services Urbains (GSU) dans le plan local d'urbanisme : une modification rendue nécessaire par la création des 50% de logements sociaux.

    Ce sera fait en février 2012. Viendront ensuite les consultations pour le choix de l'aménageur. L'espace est délimité en lots. Le lot nord  serait démoli et la partie sud, en 3 lots, serait conservée avec les bâtiments, non classés mais reconnus comme ayant un intérêt particulier et l'espace vert.

    Quelles surfaces tout cela représente-t-il ? 11 500 m2 de logements, 4 000 pour les commerces et 15 000 pour des bureaux.

    Une voie de désenclavement est prévue entre la rue du faubourg Saint-Denis et la rue de l'Aqueduc ainsi que la création d'une liaison piétonnière.

    On a tout de même entendu, à juste titre, quelques voix s'exprimer sur le devenir de l'hôpital public « Où trouvera-t-on les fonds lorsqu'il n'y aura plus rien à vendre ? » s'est exclamée une habitante?

    Quelle réponse pour notre quartier en terme de circulation ?

    Il y a des enjeux urbains pas tant sur la construction que sur la circulation, a précisé le maire du 10e. Tout ne trouvera pas une solution, mais il est nécessaire d'améliorer les choses. On est dans un quartier de passage, il ne faut donc pas forcément multiplier les places de stationnement. En revanche, des modifications seront à étudier sur le boulevard de la Chapelle et en concertation avec les loueurs de voitures. Comme Anne Hidalgo, qui a avoué s’être déjà laissée prendre au piège d'un embouteillage sur le boulevard de la Chapelle, Rémi Féraud a répété que la ville est bien dans une logique de réduction de la circulation à Paris.

    paris,lariboisière,fernand-widal,rémi-féraud,alain-lhostis,restructuration-des-hôpitaux

    (ci-dessus un cas fréquent de blocage d'un porte-huit d'une société de location de voitures)

    Action Barbès sera donc vigilante sur les problèmes liés à la circulation et a redemandé la mise en zone 30  km/h du secteur, un souhait partagé par le  conseil de quartier Lariboisière. Rémi Féraud a aussi salué le long engagement de notre association sur ce terrain de la réduction de la place de la voiture dans l'espace public. 

    La démocratie semble reprendre quelques couleurs autour de ce projet. Nous attendons avec impatience la mise en place des ateliers participatifs annoncés par Anne Hidalgo après le choix de l'aménageur. Sachant qu'on est sur un calendrier de fin 2016-2017...

  • Opinion

    La série de Conseils de quartier qui se tiennent en ce moment dans notre arrondissement, le bilan 2005 (Mairie et Paris Neuvième partie 1, partie 2, partie 3 et conclusions) des activités de ces Conseils, l’organisation le 25 Mars dernier de la 4ème édition du Printemps de la Démocratie et, en perspective, la réunion plénière des 5 Conseils de quartier du 9ème qui se tiendra en juin prochain, nous incitent à regarder comment se situe notre arrondissement dans l’ensemble général de Paris. En effet, la réunion plénière de juin sera l’occasion de faire des propositions de modifications dans l’organisation des Conseils de quartier (voir le fonctionnement des Conseils sur le site de la Mairie).

     

    Faisons d’abord quelques constats.

     

    Avec 5 Conseils de quartier, le 9ème (55 000 habitants) est dans la moyenne de ce qui se fait dans les autres arrondissements de taille à peu près comparable en population - 4 Conseils dans les 5ème (59 000 habitants) et  7ème (57 000 habitants). Il est moins « découpé » si on se base sur le critère de la surface - 6 Conseils dans le 10ème certes avec 90 000 habitants, 7 dans le 8ème avec seulement 40 000 habitants. Les contours géographiques des Conseils du 9ème ne semblent pas faire l’objet d’une contestation particulière, reflétant assez bien l’homogénéité des quartiers. Le changement de nom du Conseil Trudaine Maubeuge en Trudaine Rochechouart est significatif.

     

    La composition des Conseils du 9ème est plus spécifique. En effet, contrairement à ce qui se pratique dans les autres arrondissements, les Conseils sont ici constitués de ceux qui veulent y participer. Il y a une très grande hétérogénéité à Paris dans la composition des Conseils de quartier. Certains arrondissements ayant opté pour une politique de quotas (associations, élus, membres nommés par le Maire d’arrondissement, simples citoyens, etc. …). Dans certains arrondissements, le choix des participants se fait par tirage au sort sur les listes électorales. Bref, la plus grande diversité règne. Disons que dans son principe, la libre participation de ceux qui vivent ou travaillent dans le 9ème aux Conseils est certainement un principe intéressant et à maintenir.

     

    Le fonctionnement des Conseils est lui aussi très différent d’un arrondissement à l’autre. Bien sûr très dépendant de sa composition, il peut aller jusqu’à la formation de structures très formelles comme des commissions spécialisées sur tel ou tel sujet (social, culture, environnement, transports, etc. …). Rien de tout cela dans le 9ème. Si on peut regarder la composition des Conseils des autres arrondissements avec un certain scepticisme, disons quand même que cette formalisation de la structure leur apporte une certaine efficacité que les Conseils du 9ème n’ont pas encore. Il suffit pour s’en convaincre de regarder la liste des réalisations achevées par les autres arrondissements. Citons par exemple l’achat de livres pour les établissements scolaires (CP) par le Conseil Moskova Porte de Montmartre dans le 18ème, la création d’un atelier de calligraphie par le quartier Porte des Lilas dans le 19ème ou la création d’une nouvelle ligne de bus Bièvre-Montsouris par le quartier Butte aux Cailles / Amiral Mouchez dans le 13ème. A ce stade, il faut noter que la couleur politique de l’équipe municipale en place semble jouer un grand rôle et sans porter de jugements trop hâtifs, les arrondissements aux mains de la gauche ont l’air plus actifs que ceux dirigés par la droite.

     

    Les relations entre les élus et les Conseils sont aussi l’objet d’une grande diversité. Si certains Conseils sont clairement pilotés par les Mairies d’arrondissement, d’autres au contraire ont atteint un degré d’autonomie intéressant puisque les élus n’y participent que si ils y sont invités par le Conseil. Certains Conseils rédigent des Vœux à la manière d’un mini Conseil d’arrondissement qui doivent être transmis à l’Hôtel de Ville.

     

    Dans ce paysage très contrasté et au regard de ce qui se fait ailleurs, quelles améliorations peuvent être envisagées pour le 9ème ?

     

    Si le mode de composition des Conseils – libre participation – doit sans doute rester un principe de base, c’est sans doute le fonctionnement des 5 Conseils de quartier qui doit être reconsidéré. En effet, cette agora, sympathique dans son principe, est aussi porteuse d’une certaine inefficacité. Sans critiquer ni la bonne volonté ni le travail effectué par les collectifs de quartier, ceux-ci n’étant porteurs d’aucun mandat, ils ne sont pas en position de décider quoique ce soit aussi les projets traînent ils en longueur. La faible utilisation des budgets alloués et la relativement faible importance des projets lancés en sont une preuve manifeste. Ils sont aussi dans l’incapacité de saisir les Services centraux de la Ville sur telle ou telle question spécifique comme cela se fait dans d’autres arrondissements.

     

    La présence des élus est aussi un point à reconsidérer. Il était certes nécessaire que ceux-ci soient fortement présents dans la phase de démarrage des Conseils, mais il est probablement temps que les habitants se saisissent eux-mêmes de l’outil et qu’ils gèrent à la fois l’ordre du jour des Conseils et en assurent le déroulement par un système de Présidence tournante par exemple. Ce serait aussi une manière de réduire le lien entre la Mairie et les Conseils, lien néanmoins indispensable, tout est là question d’équilibre.

     

    Enfin, et comme cela a été dit lors de la réunion du Printemps de la Démocratie, il est sans doute souhaitable que les lieux de réunions soient diversifiés afin de toucher un public plus large. La Maison des Associations pourrait être un lieu pour des rencontres nouvelles, ou bien les lycées Jacques Decours ou Condorcet  pour aller à la rencontre des jeunes.

     

    Ces deux derniers points sont en effet cruciaux. Si les Conseils de quartier n’arrivent pas à mobiliser les habitants en touchant une population plus large, si ces mêmes Conseils de quartier n’arrivent pas à être attractifs, c'est-à-dire efficaces, ils ne resteront qu’un gadget politique.

     

    Nota : si vous souhaitez participer au débat et apporter vos idées pour améliorer le fonctionnement des Conseils de quartier de notre arrondissement, deux possibilités s'offrent à vous :

    1/ vous écrivez directement à l'Adjointe au Maire du 9ème  chargée des questions de citoyenneté, Magarita Modrono

    2/ si vous souhaitez avoir une démarche indépendante de la Mairie, Paris Neuvième est le lieu des débats. Envoyez vos propositions à Paris Neuvième qui les publiera et nous pourrons éventuellemnt en faire une synthèse avant la réunion de Juin.