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Rechercher : projet Balcon vert

  • Salle de conso : s'informer, débattre !

    On nous a souvent reprocher dans les commentaires faisant suite à certains articles publiés ici à propos de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) d'être arrogants et de prendre les gens pour des idiots. C'est le mot "pédagogie", il est vrai souvent employé par nous, qui ne passe pas. Mais telle n'était pas notre intention, bien loin de nous l'idée de prendre les lecteurs de ce blog pour des imbéciles. Nous croyons en la force du savoir, la seule qui permet d'approcher un sujet avec Raison. C'est pourquoi, tout au long de ces derniers mois, nous nous sommes efforcés de diffuser beaucoup d'informations à propos de ces SCMR.

    Maintenant que le projet va être mis concrètement sur les rails, il nous semble important d'approfondir le dialogue entre certains acteurs du projet, à savoir ceux qui vont gérer cette salle d'une part, les riverains de celle-ci d'autre part. Les réunions formelles organisées par les institutionnels comme la mairie du 10e par exemple ont des limites très claires : elles ne permettent pas un vrai dialogue et tombent souvent dans des excès de langage inutiles. Elles sont aussi bien souvent utilisées pour une instrumentalisation politicienne du sujet, ce qui n'est pas là non plus très utile.

    L'association GAIA qui va gérer la salle d'injection supervisée et Action Barbès se connaissent maintenant depuis un certain temps. Des relations de confiance se sont installées entre nous, aussi avons-nous décidé de lancer un projet commun à destination des riverains. L'idée est de proposer aux habitants riverains de la SCMR de se réunir par petits groupes facilitant ainsi les échanges. Le but est de mieux connaitre GAIA, son expérience, les objectifs de la SCMR et de présenter concrètement le projet d'installation de la salle rue Ambroise-Paré autour d'un plan. Bien sûr d'autres sujets pourront être abordés à commencer par les craintes exprimées par certains.

    Nous allons constituer six groupes d'immeubles. Les deux premiers sont : 

    . Groupe n° 1 : les habitants des immeubles des 9, 11, 13 et 13bis de la rue Ambroise Paré.

    . Groupe n° 2 : les habitants des immeubles des 154, 156 et 158 du boulevard Magenta qui donnent sur la rue Guy Patin.

    La réunion du groupe n°1 est prévue pour le mardi 9 février et celle du groupe n°2 pour le mardi 16 février. Ces réunions sont prévues pour durer 1h30. Le lieu sera communiqué aux riverains par affiches dans les halls d'immeubles concernés et flyers dans les boites aux lettres. Les dates pour les autres groupes ne sont pas encore fixées mais nous vous tiendrons au courant bien évidemment. Toutes les réunions auront la même structure.

    Le mieux est d'échanger. Chacun doit pouvoir exprimer son point de vue sereinement. Tel est notre but.

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  • Budget participatif : on en parle demain à la mairie du 10e

    La mairie du 10e organise mardi 20 janvier à 19h une réunion publique sur le budget participatif 2015  (salle des mariages).

    Habitants, conseils de quartier, associatifs sont conviés à cette réunion pour tenter de faire émerger des projets. Les élus présenteront la démarche et le calendrier. Action Barbès sera à ce premier rendez-vous.

    Nous avons posé quelques questions précises à Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée de la démocratie locale. Davantage d'informations donc dans un prochain article.

    Capture d’écran 2015-01-14 à 23.06.00.jpg 

    A savoir: si vous souhaitez lancer une idée, une plateforme est en ligne sur le site de la ville de Paris pendant deux mois.

     

  • Brasserie de Barbès, ça va le faire !

    La semaine dernière, grâce à l'amabilité des gérants Pierre Moussié et Jean Vedreine et le concours de la mairie du 18e,  nous avons eu la possibilité de visiter le chantier de la future brasserie en cours de réalisation au carrefour Barbès. Outre les gérants, architectes et entreprises travaillant sur le projet avaient été mobilisés pour nous présenter le projet et répondre à nos questions.

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    Salle du premier étage - Au milieu viendra le bar ouvert sur deux faces

    (Cliquer sur la photo pour l'agrandir)

    C'est un vrai grand projet que nous avons découvert ! La brasserie dont le nom n'est pas encore tout à fait décidé sera sur quatre niveaux. Au rez-de-chaussée, une grande salle à manger, au premier étage une salle légèrement plus petite mais avec au milieu un grand bar très ouvert avec vue sur le carrefour, au deuxième un grand coin salon pour boire un verre ou éventuellement prendre un petit déjeuner, agrémenté d'une cheminée, le tout installé dans la rotonde que l'on voit de l'extérieur et enfin au troisième une petite terrasse donnant sur le boulevard de La Chapelle. L'entrée se fera juste au coin des boulevards Barbès et de La Chapelle, les cloisons coulissantes permettront une large ouverture l'été et il y aura une petite terrasse extérieure sur plancher.

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    Le grand escalier menant à la salle du premier étage

    (Cliquer sur la photo pour l'agrandir)

     

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    La rotonde au 2ème étage, coin salon, surplombant le carrefour Barbès

    (Cliquer sur la photo pour l'agrandir)

    La carte sera celle d'une brasserie classique avec des prix qui devraient être raisonnables. Au rez-de-chaussée, l'établissement fera cuire son pain.

    Tout est prévu pour la satisfaction du client. Confort bien sûr mais aussi petits services comme une multitude de prises électriques pour la recharge des téléphones et le désormais indispensable WiFi. Un ascenseur desservira le sous-sol (vestiaire et toilettes), le RdC et les deux étages supérieurs. On accèdera à la petite terrasse du  troisième par un escalier. Une surprise attendant les clients dans la salle du premier étage !

    Le projet est vraiment d'envergure puisque pas moins de 40 emplois seront créés afin d'assurer un service continu de 8h à 2h du matin tous les jours de la semaine. Les gérants qui sont déjà à la tête de plusieurs établissements à Paris, dont un tout proche à Pigalle, sont particulièrement motivés, non seulement à cause de la taille de la brasserie mais également par son implantation, le carrefour Barbès. "Nous ne sommes pas allés avenue Montaigne, nous dit Pierre Moussié, d'abord parce que nous n'en avons pas les moyens mais surtout parce ce que c'est ce quartier de Barbès qui nous intéresse."

     

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    La salle à manger du premier étage avec une surprise. Patience !

    (Cliquer sur la photo pour l'agrandir)

    L'ouverture de la brasserie est prévue pour Noël 2014.

  • SCMR : Billet d'une présidente un peu choquée par tant d'animosité

     

    scmr,toxicomanie,démocratie-localeLa réunion du 27 mars à la mairie du 10e, réunion publique d'information sur les salles d'injection, a fait l'objet de multiples articles et reportages dans les médias. Rappelons que si les journalistes s'étaient déplacés en si grand nombre ce mercredi-là, c'est bien le fait que la ministre Marisol Touraine avait décidé d'une seule expérimentation en France, ce que nous regrettons en passant. Quelques uns se sont contentés de reprendre la dépêche AFP. D'autres, assez nombreux, ont mis en avant les oppositions laissant croire que la salle était comme un seul homme arc-boutée contre le projet. Certes, on a écrit par ci par là que des riverains favorables avaient pu s'exprimer, mais ce n'est pas ce qui va rester dans les esprits.

    Comme le commentait Rémi Féraud après les débats, faisant preuve de sa détermination : « Si on est déjà à 50-50, c'est bien ! ».

    Rien de surprenant à ce que les opposants à un projet — quel que soit le projet — se mobilisent plus aisément que ses partisans. Nous nous sommes retrouvés parmi les premiers, les opposants donc, à occuper le devant de la salle, et les propos entendus nous ont procuré un vrai malaise. Empêcher l'expression d'autrui, se mettre à crier lorsque le maire ou un participant prenait la parole en faveur du projet... Nous avons entendu des propos inacceptables de la part d'un groupe de personnes qui, de toute évidence, ne souhaitaient pas dialoguer. Attirant ainsi micros et caméras sur eux. Des scènes et des propos qui font vendre du papier ou font grimper l'audimat...

    Mais qu'en retiendra le grand public ? « On n'en veut pas ! »

    Des infos qu'on ne retrouve pas dans les médias

    « Vous êtes nuls ! » « Vous n'êtes pas impartial. » « Quelle prétention ! » « Pourquoi ne pas mettre la salle dans le 16e ? » Voilà un échantillonnage des exclamations entendues notamment lors de l'intervention de Sylvie Wievorka, coordinatrice du projet pour la Ville, lorsqu'elle a dit qu'elle ne doutait pas que les riverains valideraient le projet.

    Mis en place tout récemment, le Comité de pilotage est présidé conjointement par Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la santé, et Myriam El Khomery, également adjointe au maire de Paris, chargée de la sécurité. Il réunit les mairies concernées par le sujet (10e-18e-19e), la Préfecture de police, l'Agence régionale de santé (ARS), la DPP (Direction Prévention et Protection), la DASES (Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé), les associations Gaïa et Coordination Toxicomanies, la MILDT, Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

     Quatre réunions en tout

    Les deux premières ont déjà eu lieu : l'une pour la mise en forme et l'autre pour la présentation du projet par Gaïa.

    Viendront ensuite une réunion avec les acteurs Police/Justice, puis une dernière à laquelle seront conviées les associations de quartier.

    Sylvie Wievorka a aussi évoqué la possibilité d'inviter des responsables de la salle de Luxembourg-ville pour illustrer ce qui se fait ailleurs en Europe. Il serait question d'en ouvrir une seconde à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg à une vingtaine de kilomètres de la capitale, proche de la frontière française (voir l'info sur RTL ici). C'était un des souhaits exprimés par Action Barbès lors de l'intervention de sa représentante.

    Nous avons apprécié l'intervention de Myriam El Khomery que nous connaissons bien pour son franc parler : «  Il faut réduire les nuisances en direction des habitants » a-t-elle martelé. Comme les participants, elle a regretté l'absence du commissaire du 10e et du Parquet, mais l'a expliqué aussi, car le cadrage juridique du projet n'étant pas encore finalisé, il leur aurait été difficile, en effet, de donner des réponses au public, notamment sur le périmètre d'intervention des forces de police. 

    « Nous ne voulons pas d'une zone de non droit; nous souhaitons un renforcement des effectifs de police autour de la gare du Nord — Serait-ce le début d'une annonce timide et sous entendue de la future 3e ZSP demandée par le maire de Paris ?  Il faut des policiers avertis et fidélisés sur le site, des personnes qui connaissent le quartier et les commerçants ». Elle a terminé son intervention en rappelant la suppression de 400 policiers pendant la présidence de Nicolas Sarkozy sous les huées de nos voisins opposants. Mais elle ne s'est pas laissée impressionnée et n'a pas hésité à hausser le ton.

    Peut-être aurait-il fallu insister davantage sur le caractère expérimental du projet : 3 ans ! Et conclure par une clause de revoyure avec les habitants, puisque les exemples étrangers ont montré que les premiers à s'opposer à un démantèlement des salles une fois opérationnelles sont les habitants eux-mêmes. 

  • Un nouet.... un linge noué

    Un projet original tissé autour des chutes de  tissu qui gisent sur les trottoirs près des ateliers de création de mode telles des masses à l'abandon attendant la collecte de la benne à ordures. C'est l'aboutissement d'un long travail de collecte depuis la mi-décembre dans le quartier du Sentier, auquel l'artiste a convié tous ceux qui voulaient faire un bout de chemin avec elle. Des ateliers, dans différentes galeries, et à la mairie le jeudi après midi ont permis ensuite de donner une vie à l'oeuvre concue par Marion Baruch.

    Il s’agit de déchets ultimes, passifs et désertés, qui, réunis dans de gros tas hétérogènes, se transforment en zones d'empilement et de prolifération. L'artiste, Marion Baruch, les anime

  • Salles de consommation à moindre risque : les preuves et la pratique

    La prochaine mise en place de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle fait l’objet d’une controverse que seule une approche rationnelle peut valablement résoudre. Les a priori, les principes et les postures politiciennes ne font pas avancer le débat. S’enfermer dans une logique uniquement répressive pour les questions liées à la drogue n’a jamais donné de résultats. Les trafics et les réseaux de trafiquants ont-ils disparu ces dernières décennies ? Non bien sûr. Le nier serait faire preuve d’une réelle mauvaise foi. Qui empoisonne aujourd’hui les cités Nord de Marseille si ce n’est le développement des mafias et de l’économie souterraine dont il y a fort à parier qu’aucune action de police ne viendra à bout. Faire respecter l’Etat de Droit est évidemment indispensable, la police et la justice sont là pour cela mais, concernant la drogue, ne faut-il pas y ajouter un accompagnement sanitaire des toxicomanes ? L'accompagnement des toxicomanes en grande précarité permet simplement de les extraire de l'espace public (notre intérêt en tant que résidents), tout en améliorant leur état sanitaire (dans l'intérêt général et leur intérêt en particulier).

    C’est donc une nouvelle approche de la question qu’il faut avoir. S’obstiner dans des politiques de répression coûteuses, inefficaces et même dangereuses par leurs effets secondaires (argent sale, criminalité, …) ne sert à rien.

    Action Barbès se propose de vous fournir régulièrement des informations sur le sujet afin que chacun puisse construire son opinion. Nous avons publié il y deux semaines une interview de Line Beauchesne traitant de la prohibition puis la semaine dernière un débat sur France Inter. Continuons ce travail.

    Le Consortium International sur les Politiques des Drogues (IDPC), réseau mondial pour un débat ouvert et objectif sur les politiques liées à la drogue, a publié en juin 2012 un intéressant rapport intitulé : Salles de consommation à moindre risque : les preuves et la pratique.

    Action Barbès a étudié ce rapport et vous en propose ci-après un petit résumé. Vous pouvez télécharger le rapport complet en cliquant ICI

    Le rapport est constitué de trois parties :

    - Les objectifs d’une SCMR et le contexte local des projets existants,
    - Les salles de consommation à moindre risque dans le monde : passage en revue détaillée des 8 pays qui ont lancé cette expérimentation avec conditions d’utilisation, profils des usagers et résultats,
    - Conclusions.

     

    Les objectifs d’une SCMR et le contexte local des projets existants

    L’IDPC définit les objectifs d’une SCMR ainsi :

    - améliorer l’accès aux services de santé pour les groupes d’usagers de drogues les plus vulnérables
    - améliorer leur état de santé et leur bien-être
    - contribuer à la sécurité et à la qualité de vie des communautés locales
    - réduire l’impact des espaces de consommation de drogues à ciel ouvert sur la communauté.

    Le contexte juridique dans lequel les projets ont été lancés varie bien évidemment d’un pays à l’autre et des lois ont du être votées pour permettre l’installation des SCMR. Le point crucial ici est la compatibilité entre la pénalisation de l’usage de drogues en général et son autorisation dans les SCMR. De façon assez générale, ce sont des structures locales, de proximité, qui gèrent ces projets, le cas le plus fréquent est celui de la prise en charge par une ONG. Il faut également noter que les Conventions internationales  sur le contrôle des drogues contraignent les pays ayant lancé des projets de SCMR et qu’une vraie bataille juridique à propos de l’interprétation des textes est en cours, notamment à l’ONU.

    « Les SCMR sont une façon innovante de réduire les risques liés aux drogues, tout en étant une approche controversée dans le cadre politique de lutte contre la drogue. Il est par conséquent primordial d’évaluer attentivement l’efficacité de ces établissements » nous dit l’IDPC dans son chapitre consacré aux arguments en faveur des SCMR.

    KPMG, l'un des 4 plus grands cabinets d’audit dans le monde, a publié en 2010 un rapport d’évaluation du projet australien dont voici les principaux éléments :

    Les SCMR ont eu un impact positif sur la réduction des overdoses,

    Les SCMR ont fonctionné comme un portail vers le traitement de la dépendance,

    Les SCMR ont réduit de manière significative les problèmes sécuritaires liés à l’usage de drogues à ciel ouvert et aux seringues usagées,

    Les SCMR ont contribué à une baisse du taux des nouvelles infections de VIH et d’hépatite C.

    L’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) a publié quant à lui deux rapports sur les SCMR, passant en revue les informations disponibles quant aux effets des SCMR. L’OEDT a conclu que :

    Les SCMR atteignent les groupes vulnérables et sont acceptés par les groupes cibles, les communautés et autres acteurs clés,

    Les SCMR aident à améliorer l’état de santé des usagers de drogues et réduisent les comportements à risque,

    Les SCMR peuvent réduire le nombre de décès par overdose,

    Les SCMR pourraient avoir un impact sur les taux d’infection au VIH et à l’hépatite C, bien qu’il soit nécessaire de fournir des preuves supplémentaires dans ce domaine,

    Les SCMR peuvent réduire la consommation de drogues à ciel ouvert et les problèmes qui en découlent, si elles font partie d’une stratégie locale globale.

     

    Les salles de consommation à moindre risque dans le monde : passage en revue détaillée des 8 pays qui ont lancé cette expérimentation avec conditions d’utilisation, profils des usagers et résultats.

    Les 8 pays concernés sont l’Australie, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suisse.

    Il n’est pas utile de reprendre l’ensemble des informations très complètes touchant chacun de ces pays.  Sont passés en revue les sujets suivants : situation politique actuelle, concepts et objectifs des SCMR, prestations de services, profil des clients, résultats, défis et prochaines étapes.  Ceux qui s’y intéressent peuvent se référer au rapport.

    Il convient de noter qu’aucun de ces projets n’a fait l’objet d’un rejet systématique des populations et que l’expérience semble montrer que l’ordre public n’a pas été affecté par l’installation d’une SCMR.

     

    Conclusions

    Le défi auquel sont confrontées les SCMR reste aujourd’hui leur acceptabilité par les populations, notamment celles directement concernées par l’implantation d’un projet dans leur environnement proche. Ne pas prendre en considération ce problème serait une grave erreur. Les expériences menées tendent à prouver qu’une bonne pédagogie du projet doublée de réelles mesures d’accompagnement pour le maintien de l’ordre public permettent de résoudre ce problème.

    Quant aux bénéfices sur le plan de la santé publique, personne ne les conteste plus aujourd’hui.


    Liens utiles :

    Civiliser les drogues

    International Network of Drug Consumption Rooms

    Global Platform for Drug Consumption

  • SCMR : ce qui se passe au Luxembourg

    Après Barcelone, partons au Luxembourg !

    RTL a consacré le 12 octobre dernier un reportage sur le projet Abrigado, une salle de consommation à moindre risque (SCMR) dans la ville de Luxembourg. Loin des clichés et des peurs irrationnelles, loin de ceux qui refusent de voir la réalité en face au nom de principes ou d'idéologies dont on voit aujourd'hui le désastreux résultat, le reportage nous dépeint les bénéfices d'une telle salle et de son acceptation par les habitants.

    En bonus avec l'article de RTL, un reportage de France24 sur ce qui se passe en Espagne, encore !

     

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    Salles de shoot : au Luxembourg, plus personne ne conteste leur efficacité


  • Retour sur la réduction des budgets municipaux dédiés aux travaux locaux

    Notre article du 19 août dernier a déclenché une réaction très motivée d'un membre de notre conseil d'administration. Son discours est très documenté et mérite que nous lui donnions un plus grand éclairage. Peut-être réussira-t-il par ce biais à susciter un autre commentaire des élus du 10e qui sont ici interpellés et dont nous savons qu'ils lisent notre blog.... 

    Le commentaire est également lisible au bas de notre article du 19 août. Le voici in extenso.

    Il est vrai que l'UMP est insistante sur le péage urbain, reprenant le succès de l'expérience de Londres, qui a pour avantage d'avoir un réseau de bus assez bien développé, avec un bon cadencement (qui compense les mésaventures des "Commuters" et les difficultés du métro londonien, dont les infrastructures vieillissantes avaient été pointées du doigt pour les JO de 2012).

    A titre des interventions répétées de l'UMP sur ce sujet, notons celle du candidat malheureux à la législative de Juin 2012, Benjamin Lancar, qui avait pris la parole lors d'une séance du Conseil de Quartier Lariboisière St Vincent de Paul en janvier 2012 pour réaffirmer sa position favorable à la mise en place de ce péage urbain.

    Mais bon, le sujet de la voiture à Paris et des difficultés de circulation n'est pas nouveau, comme le montrait la superbe photo dénichée par Action Barbès et montrant le carrefour de la rue Lafayette au niveau de Cadet (notre article de l'année dernière et sa photo)

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    Qui a donc la recette miracle?

    Quant à la pédale douce sur les travaux, beaucoup de démagogie et d'hypocrisie : certes, le pouvoir politique, et notamment les Elus de la Ville, sont très forts pour gérer les conflits d'intérêts, et ralentir l'action urbanistique pour favoriser un regain de calme et le repos des riverains dans les rues de Paris à la veille des Elections Municipales de 2014. Il est vrai que les Parisiens ont déjà leur compte avec les travaux de la Place de la République, des grands boulevards et bientôt des voies sur la berge de la Seine.

    Un grand regret des riverains du quartier, dont je fais partie : l'abandon du projet d'aménagement des abords de la Gare de l'Est, pourtant promis depuis une décennie, et qui a été passé à la trappe par la majorité actuelle du 10e: cf. article "Abords de la gare de l’Est : le projet ambitieux est enterré", page 7 du n°27 de l'ancien Bulletin Action Barbès (en version écrite-papier) : lien

    Outre cette pédale douce annoncée dans le Parisien, les Elus du 10e avaient déjà laissé tomber depuis quelque temps, voire quelques années, ce projet, pour lequel ils n'avaient pas réussi à obtenir le soutien de l'équipe de Bertrand Delanoë, désireuse de mettre en oeuvre des projets urbanistiques plus visibles et plus prestigieux. 

    Plus de budget soi-disant, avec quelques menus travaux en guise de rustines et de pis allers, vraiment peu satisfaisants et ne tenant pas compte de l'ensemble des problèmes rencontrés sur la zone des abords de la Gare de l'Est..   Voir ici l'article consacré au sujet sur le blog de l'association Action Barbès aussi.

  • Au bout du Magenta....

           ....... la Place de la République et ses sens de circulation

    Même avec quelques semaines de décalage, nous sommes heureux de vous présenter la petite vidéo assez bien faite que la Ville a mise en ligne.

    Le week end dernier, il n'y avait pas beaucoup d'automobilistes qui osaient prendre le boulevard Saint-Martin sur la file désormais ouverte d'ouest en est... Manque d'habitude sans nul doute. Il nous reste à aller voir sur place, à pied ou à vélo, le sort réservé à la piste cyclable que nous avions trouvée dès la présentation du projet peu protégée des automobilistes indélicats.

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    Cliquez sur le curseur pour voir les explications :


    Place de la République : les travaux se... par mairiedeparis



  • Les lignes de bus se réorganisent !

    paris,transport,busLe STIF (Syndicat des Transports de l'Ile-de-France), la Mairie de Paris et la RATP viennent de lancer une grande concertation sur le projet de réorganisation des lignes de bus dans le Grand Paris ce qui inclut la ville de Paris intra muros.

    Cette concertation concernant Paris se tient depuis le 19 septembre et se termine le 30 novembre. Elle se fait via un site web commun aux trois institutions dont il faut tout d'abord souligner l'excellente qualité.

    Que contient ce site ?

    Le site Grand Paris des Bus se compose de deux sections : une dédiée aux projets franciliens pour lesquels la concertation sera ouverte le 5 octobre et close le 5 novembre (donc site pas encore ouvert) et une dédiée exclusivement à Paris (donc site ouvert jusqu'au 30 novembre). C'est bien sûr cette section qui nous intéresse au premier chef.

    Les choses ont été bien faites. Au-delà de la présentation des changements soumis à concertation, le site contient nombre d'informations très intéressantes. Passons-les en revue très rapidement.

    Avec l'onglet "Le projet", vous trouverez des informations sur l'histoire du réseau, son évolution et tout ce qui motive et explique les changements programmés.

    Avec l'onglet "Les informations pratiques", on a une bonne vue de par qui et comment le réseau de bus est utilisé, le tout accompagné de quelques chiffres-clés.

    Les commentaires de chacun sont publiés dans l'onglet "Les avis" et on peut télécharger quelques documents.

    Tout cela est clair, simple, fonctionnel. Depuis quelque temps la Mairie de Paris nous a habitués à des outils informatiques bien faits, en voilà un de plus.

    Mais le plus intéressant reste la carte interactive.

    La carte interactive

    C'est bien sûr la partie où les visiteurs vont sans doute se pencher le plus. La page d'accueil nous présente deux cartes, l'une avant, l'autre après les changements. Cette présentation n'est pas des plus pratiques ni des plus claires mais par contre la colonne de gauche en deux sections, lignes en projet et lignes inchangées, permet d'affiner sa recherche en cliquant sur le numéro de la ligne à étudier. Et là, cela devient très clair : outre l'ancien et le nouveau trajet, des explications sur le pourquoi de ces changements sont données.

    Et on peut trouver de nombreuses surprises ! Nous avons découvert par exemple que le trajet de la ligne 67 est considérablement modifié tout comme celui de la ligne 30 qui devrait désormais s'arrêter à Pigalle au lieu d'aller jusqu'à la gare de l'Est.

    Bref, chacun peut regarder ce qui l'intéresse tout particulièrement. Vous pouvez — vous devez ? — bien entendu commenter directement sur le site dédié mais vos commentaires sur ce blog seraient les bienvenus pour que nous puissions en faire une synthèse. Au fond, faire ici un copier-coller de ce que vous écrirez.

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  • Le P'tit orchestre de la Goutte d'or

    Nous relayons ici une initiative culturelle à encourager. Il s'agit du "P'tit Orchestre de la Goutte d'Or",  "Made in Barbès", créé en septembre 2017 par l'Association "Laure Volpato Arts Au Diapason" en collaboration avec Fgo BARBARA. Cet orchestre a vu le jour en septembre 2017 dans la suite du projet "Enfant Musicien-Enfant Citoyen" et est ouvert aux écoliers et enfants du quartier de la Goutte d'or. Il se produira le samedi 20 janvier 2018 à 19h au centre Fgo BARBARA, 1 rue de Fleury, dans le 18e.

    L'entrée est libre mais il est recommandé de s'inscrire ici.

     

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  • L'AG d'Action Barbès, c'est le 12 novembre !

    Vous le savez, Action Barbès est une association sérieuse ! Elle respecte depuis toujours les règles qui régissent toute bonne association. Aussi notre Assemblée Générale annuelle (AG) se tiendra t-elle :

    le mercredi 12 novembre à 19 heures

    à la Salle Saint-Bruno,

    située 9 rue Saint-Bruno dans le 18e arrondissement.

    paris,assemblée générale,association

     

    Au delà des traditionnels rapports moral et financier, beaucoup de sujets à l'ordre du jour dont bien sûr le projet de promenade urbaine, la sécurité et la propreté, les abords des gares, la toxicomanie et la salle d'injection supervisée, ....

    L'association a besoin du soutien du plus grand nombre, de ses adhérents bien sûr mais aussi de ceux qui souhaiteraient nous rejoindre pour poursuivre efficacement les actions engagées.