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Rechercher : projet 360°

  • Station Château rouge et Grand Paris des bus: le point en mairie du 18e

    Des représentants de la RATP ont été invités par l'adjoint chargé de la voirie et des transports, Félix Beppo, pour faire un point sur l'avancée des travaux de la station Château rouge et sur le Grand Paris des bus dans le 18e le 29 novembre. Nous y étions avec d'autres représentants associatifs et de conseils de quartier. Des échanges intéressants et parfois animés.

    Station Château rouge : on est dans les temps

    Florence Passeron de l'agence de développement Ile-de-France (ceux qui ont visité le chantier la connaissent bien) et Frédéric Curnier (adjoint au chef de projet) ont fait le point.

    Le génie civil est terminé. On en est aux travaux d'aménagement qui se termineront fin du 1er trimestre 2017. En ce qui concerne les quais, il faut garder en tête que la ligne sera automatisée vers 2022. C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer la façade des quais qui accueilleront les futures protections de fermeture. Sachez que la station date de 1905 et que sur cette ligne 4, la plupart des stations ont des quais avec un revêtement creux.

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    Nous ne rentrerons pas plus avant dans les détails techniques. Les photos sont plus parlantes. Mais l'essentiel est la réouverture de la station qui aura bien lieu le 1er août. Une nouvelle date de visite du chantier sera proposée pour ceux qui sont intéressés.

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    L'entourage bénéficiera d'un nouveau design de l'agence Caterina et Marc Aurel" déjà connue pour avoir réalisé les nouveaux abribus.

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    Plusieurs intervenants ont fait part de leur crainte de voir les nouveaux espaces agrandis dans la station occupés par des vendeurs sauvette. Félix Beppo a bien conscience de ce problème et a affirmé qu'il serait vigilant. L'avenir nous en dira plus.

    Action Barbès a soulevé le problème des reports d'usagers sur la station Barbès et a demandé que la RATP étudie rapidement une modification provisoire des flux à l'intérieur de cette station. Nous avons constaté que des flux très importants se retrouvent sur la chaussée pour rejoindre le boulevard Barbès. La suppression du peigne (sortie à tourniquet métallique) côté 18e pourrait diminuer le flux sortant de ce côté. On pourrait inciter les voyageurs à sortir devant chez Tati. Florence Passeron devrait apporter des éléments de réponse à notre question lors de la prochaine réunion en mairie prévue mi décembre.

    Grand Paris des bus

    Nous avions déjà écrit un article sur la mise en place de la concertation pour un nouveau réseau de bus Grand Paris le 26 septembre. Désormais, la phase de concertation est terminée et pour en savoir davantage, il faudra attendre la restitution publique du 26 janvier.

    Rappel des objectifs

    Il s'agit de rééquilibrer les lignes de bus et leurs arrêts, actuellement concentrés davantage sur le coeur de ville, vers l'extérieur du fait d'une plus grande dispersion des usagers que dans le passé. Certains axes sont surexploités, les gares notamment, Rivoli, Châtelet. Le Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF) souhaite offrir davantage de dessertes dans les quartiers périphériques. Il s'agit également d'augmenter la couverture spatiale, de créer de nouvelles liaisons entre les quartiers, et entre Paris et la banlieue, aussi de mieux desservir les bois de Boulogne et Vincennes. La RATP devra travailler sur les pôles de correspondance pour les fluidifier et améliorer les correspondances bus-bus. La page publiée sur le site Le grand Paris des Bus est explicite à cet égard.

    A savoir : D'autres projets, portés par la Ville de Paris, sont en réflexion comme la Rocade des gares (Montparnasse, Austerlitz, Lyon, Est et Nord) mais rien de concret, pas de date. On suppose juste que les travaux seraient accélérés si Paris obtenait les JO de 2024. En cours également les quais de Seine (2023-2024) et le bouclage du T3.

    Et dans le 18e?

    Etat actuel : 16 lignes de bus dont 10 Mobiliens; 9 lignes banlieue; 2 traverses et le Montmartrobus; le T3b prolongé à la porte d'Asnières fin 2018.

    Etat envisagé : Des changements sont annoncés sur plusieurs lignes. (voir les projets sur la carte interactive).

    Tout d'abord la ligne 30 qui s'arrêtera à Pigalle et donc ne desservira plus les gares du Nord et de l'Est. Une première information qui n'a pas manqué de mécontenter, car "il ne restera que le bus 54 pour aller à Barbès, puis les gares" a-t-on entendu dans la salle, "quand on sait que la gare du Nord est la plus importante en Europe, cela peut paraitre incohérent", commentaire sujet à discussion si on regarde la carte interactive des projets de près. La RATP répond qu'elle prolonge le 54 vers Trocadéro et que d'autres lignes desservent les gares. On verra à l'usage...

    La ligne 48 (sens nord-sud) n'ira pas plus loin que la gare du Nord, mais sera prolongée vers Romainville. Là encore, protestations d'usagers dans la salle qui regrettent d'être obligés de changer de bus pour aller  au Louvre.

    La ligne 60 sera déviée pour desservir la gare du RER E Rosa Parks. Plus gênant, la ligne 65 qui va de la porte de la Chapelle à la gare de l'Est risque tout simplement d'être supprimée. On nous informe qu'elle serait en partie remplacée par la ligne 91 prolongée, ligne 91 qui préfigurerait la rocade des gares, mais on sait que ce n'est pas pour demain. Encore des protestations dans la salle... Les élus sont d'ailleurs préoccupés par cette éventuelle suppression, car il ne faut pas oublier que le secteur de la Chapelle est amené à accueillir de nombreux logements dans les années à venir. Pourtant, cette ligne figure bien sur la carte du site. A suivre ...

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    Et ça continue : la ligne 67 ne desservira plus la rive droite qu'entre l'Hôtel de Ville et Le Louvre, la ligne 74 sera déviée par Pigalle pour reprendre l'ancien trajet du 67. Ceci permettra de développer le projet de piétonnisation de la rue des Martyrs dans le 9e, la ligne 85 s'arrêtera à l'hôtel de ville, les lignes 21 et 81 seront fusionnées.

    De nombreuses remarques, souvent judicieuses, ont été notées. "Les changements de bus ne faciliteront pas les déplacements des personnes à mobilité réduite (PMR), alors qu'on parle beaucoup de ces personnes", même si de nouveaux trajets seront désormais desservis par les bus. "On isole les quartiers nord" ou encore "si on veut que cela fonctionne, il faudra veiller à ce que les couloirs de bus soient effectivement dégagés"...

    On a aussi évoqué le ticket unique bus-métro (dans le programme de la nouvelle présidente de région), la vidéo-verbalisation pour plus d'efficacité, le futur statut de Paris qui permettra à la Ville de verbaliser.

    Une prochaine réunion concernant cette fois la voirie aura lieu mi décembre.

     

  • Retour sur le Louxor - 1ere partie

    Le Louxor vient de fêter sa première année. La mairie de Paris n'a pas manqué l'occasion de mettre en valeur cette réalisation en publiant des chiffres de fréquentation très satisfaisants - 260 000 spectateurs pour les trois salles, soit 40% au dessus des prévisions des exploitants. Nul doute que la qualité et la diversité de la programmation soient des atouts majeurs dans ce succès. Le Parisien s'est fait l'écho de l'événement (Carton plein pour le Louxor - article payant hélas) et aussi le très bon site Paris Louxor avec une interview d'Emmanuel Papillon et Martin Bidou, L'an 1 du nouveau Louxor. Espérons que ce site ne nous en voudra pas de reprendre une des phrases d'introduction de l'article dont nous partageons le point de vue : " Nous saluons le travail effectué lors de cette première année et restons attentifs à son évolution et particulièrement aux liens avec le quartier pour que tout un chacun puisse accéder au cinéma. "

    Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, nous avons reçu en début de semaine une étude universitaire intitulée "La réouverture du Louxor en 2013 en tant que cinéma Art et Essai : les enjeux d'un projet culturel d'initiative populaire". Il s'agit d'un travail réalisé dans le cadre d'un master 2 professionnel "Administration culturelle publique et privée" de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

     

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     Vous pouvez télécharger l'étude (PDF) en cliquant sur la photo

    Cette étude présente le grand avantage de rassembler en un seul document l’aventure compliquée du Louxor ces dix dernières années. Ce type de travail universitaire est toujours utile, notamment par les très nombreuses références mentionnées. Il convient donc de présenter nos sincères félicitations à son auteure.

    Action Barbès a été parmi bien d'autres un acteur de ce projet et connait donc son évolution de manière intime.Nous pouvons donc formuler quelques remarques, certaines parce que des faits ne sont pas complètement expliqués, d'autres plus subjectives, ce que nous reconnaissons bien volontiers.

    La machine à communiquer de la mairie de Paris fonctionne très bien et dans l’histoire récente du Louxor, c’est sa version qui prédomine au détriment d’une réalité connue hélas seulement de quelques personnes qu’on n’a pas voulu laisser s’exprimer. La véracité du récit historique en prend donc un coup si on veut bien nous permettre l'expression. Il est par exemple tout à fait faux d’affirmer comme l’a fait la ville de Paris qu’il n’y avait pas d’autres solutions que de réaliser la fameuse « boite dans la boite » pour l’isolement phonique du cinéma. D’autres architectes, tout aussi compétents que Ph. Pumain, s’étaient penchés sur la question et étaient d’un avis différent. Il est aussi tout à fait faux de présenter le projet culturel cinéma Art & Essai dans le cadre d’une politique culturelle volontariste de la ville de Paris. D’abord parce que le classement en Art & Essai est trompeur dans son appellation et que des critères qui n’avaient rien de culturels mais financiers ont aussi joué fortement dans ce choix : on sait que l’optimisation financière d’un tel établissement se réalise avec 3 salles de jauges différentes. Il est encore tout à fait faux de dire que le Louxor a été "réhabilité". Le Louxor a été détruit (sauf les extérieurs) et reconstruit, voilà la réalité des faits. C’est là le reproche majeur qu'on peut faire à ce travail : suivre de trop près la communication de la ville de Paris même si à certains endroits ces sujets sont mentionnés mais sans les approfondir.

    Autre petit grief, que l'on peut faire à cette étude, c'est d'être passée tout à fait à côté de la question patrimoniale posée par le projet du Louxor et qui se posera dans de nombreux endroits encore. La question est : lorsqu’on veut implanter une activité quelle qu’elle soit dans un lieu présentant un intérêt patrimonial, est-ce que c’est à cette activité de s’adapter au lieu ou est-ce au lieu de s’adapter à  cette activité ? Voilà la question posée par François Loyer et soutenue par Action Barbès. La mairie de Paris y a répondu comme on le sait, c’est à dire qu’elle a fait démolir le Louxor mais sa communication réussit à faire croire aux gens que la ville a une vraie politique patrimoniale.

    Enfin, plus subjectif, l'étude est vraiment trop gentille avec la politique dite "culturelle" de Bertrand Delanoë. Sauf à penser que la réalisation de projets spectaculaires et fort coûteux (104 = 100 millions €, Gaité Lyrique 50 millions, Louxor 30 millions, …) constitue une politique culturelle digne de ce nom, on reste quand même frappé par le côté paillettes des actions culturelles au détriment d’autres comme par exemple le nécessaire soutien aux librairies qui sont en train de disparaitre de la capitale. Heureusement, Emmanuel Papillon et son équipe sauvent la mise culturelle au Louxor par la qualité remarquable de la programmation. Les très bons chiffres de fréquentation publiés par la ville de Paris  le démontrent.

  • Halle Saint-Pierre : Paris Print Club

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    La nouvelle exposition que présente la Halle Saint-Pierre nous tient à coeur. Pour sa qualité bien évidemment — nous la recommandons chaudement  —, mais pas seulement. Les artistes qui participent à l'exposition Paris Print Club ont un projet déjà bien ficelé (voir la présentation ci-dessous) et cherchent depuis plusieurs mois à s'implanter dans la Goutte d'Or. Pourquoi ? Parce qu'ils aiment la Goutte d'Or, que ce quartier leur apparaît comme ouvert sur le monde, ouvert sur la nouveauté, ouvert sur l'art. Parce que ses habitants sont curieux, disponibles pour des aventures nouvelles, parce que le projet que le groupe propose présente des savoir-faire originaux et de qualité. 
     
    Concrètement ils cherchent un local, vaste, environ 200 à 300 m2, bien situé et facile d'accès pour le public. Certaines pistes sont prometteuses mais rien n'es encore signé.
     
    Pour vous permettre de les découvrir et les connaître mieux, la Halle Saint-Pierre organise une exposition du 29 avril au 11 mai, avec un coup de projection le 3 mai, jour du vernissage de 15h à 19h où vous serez accueillis par les artistes eux-mêmes. C'est un monde d'estampes et d'humour auquel vous ne serez pas insensibles, nous en faisons le pari !
     
    Les artistes présentés : Simon Thompson, Julien Pelletier, Marcos Carrasquer, Guillaume Guilpart, Djilian Deroche, Théo Lescot, Paula Saint Hillier, Jules Canouet, Loup Thévenin, Adrian Forrow, Baptiste Perrin, Camille Lebourges, Félix Meunier, Ludmilla Cerveny, Mathieu Desjardin, Roméo Julien, Tristan Pernet, Vincent Pianina, Annabelle Buxton, Antoine Caecke, Antoine Marchalot, Paul Loubet, Pol Edouard Flores, Samuel Riversmoore, Satanik Mike, Singeon, Dans Le Ciel Tout Va Bien, Tamas Pal, Kawanabe Kyosai, Daniel Johnstoon, Glen Baxter, Willem, Kurt Schwitters, Tito Gascuel
     
    Sur la page de l'événement facebook: https://www.facebook.com/events/569251033181716
     

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    Le Paris Print Club :  une association d'artistes

    _/ Porté par un collectif de douze imprimeurs, relieurs, auteurs et éditeurs, le Paris Print Club est un atelier d’édition d’art et de recherche sur le livre basé à Paris. Né de la rencontre de machines, de savoir-faire, d’encres et de l’envie de créer ensemble.

    _/ S’il est avant tout un lieu dédié à l’édition d’art et à la diffusion d’artistes contemporains, le Paris Print Club s’articule autour de quatre axes distincts et synergiques. 

     

    • Un laboratoire de recherche, de conception et de réalisation de projets graphiques.
    • Un lieu d’exposition, à travers un espace galerie en relation avec l’atelier et complémentaire par son autonomie.
    • Un atelier pour l’impression et la réalisation de livres, d’éditions, d’estampes, d’affiches à tirages limités.
    • Un lieu de vie, ouvert sur le quartier dans lequel il est implanté, proposant des ateliers d’initiation à l’impression et l’édition d’art.

    _/ Cette association s’est créée autour d’un désir commun de production d’estampes et de livres. L’atelier propose une approche exhaustive de la chaîne du livre. Du choix de papier à la technique d’impression ou de reliure, chaque possibilité d’intervention est un choix éditorial qui participe à la qualité d’une réalisation. L’arc des compétences réunies dans le Paris Print Club permet d’avoir un regard éclairé sur chacune des dimensions de l’objet imprimé, qu’il s’agisse d’un livre, d’un multiple ou d’une estampe, de réfléchir collectivement à chacune de ses dimensions sensibles.

    _/ Pour mener à bien cette envie commune de recherche et de projets, il est nécessaire de posséder ses propres moyens de production, techniques et physiques. Le Paris Print Club, rassemblant éditeur-artisan-auteur a pour vocation d’être une base autonome ouverte à tout créateur contemporain.

    _/ Le PPC se compose du collectif éditorial et de sérigraphie 3 fois par jour composé d’Idir Davaine et de Clément Vuillier, de l’éditeur et graveur Julien Pelletier, du sérigraphe et illustrateur Jérémie Fisher, de DuVent, collectif d’édition de gravure et de reliure avec Paula Saint-Hillier, Djilian Deroche et Guillaume Guilpart, de Simon Thompson lui aussi illustrateur et sérigraphe, des éditions Orbis Pictus Club dirigées par Frédéric Déjean, du studio d’édition et de sérigraphie Frenchfourch dirigé par Tristan Pernet, et enfin, des libraires BD Spirit. 

     

    _/ Ces différentes entités se regroupent sous la forme d’une association tout en préservant leurs singularités ainsi que leur autonomie, permettant une richesse d’action décuplée. Assurant des travaux d’auteurs aussi bien que des éditions ou des commandes, les ressources de leurs membres sont diverses et permettent un éveil constant sur l’actualité et le passé des arts graphiques et des techniques de l’artisanat d’art.

     

    Le projet inclut la création d'ateliers ouverts aux adultes et aux enfants à partir de 10-12 ans : 

    • Sérigraphie
    • Micro-édition
    • Reliure
    • Gravure et impression
    • Typographie

    On attend avec impatience la découverte du local idéal. On a déjà une petite idée, mais chut.... on risquerait de faire capoter. 

  • Square Léon: le nouvel aménagement prend forme

    Action Barbès a participé à la réunion de concertation au sujet du réaménagement du square Léon, organisée par l’Equipe de Développement Local (EDL) de la Goutte d’Or le 19 avril dernier. Une vingtaine de riverains et acteurs associatifs ont assisté à la présentation des premiers éléments issus de la consultation publique menée dans le secteur depuis février 2018, aux côtés des représentants institutionnels (Ville de Paris, Mairie du 18e).
    L’aménagement du square Léon est issu d’un projet voté au Budget Participatif 2016, portant sur la rénovation de 19 squares et parcs dans les quartiers populaires. Sur une enveloppe globale de 2,2 M€, l’opération s’est vue accorder une enveloppe de 270 000 €; une deuxième ligne budgétaire de 50 000€ a été attribuée au square Bashung, autre espace vert problématique de la Goutte d’Or. Le calendrier prévisionnel lié à ce projet est assez serré : phase de conception en avril-juin 2018, préparation et chantier deuxième semestre 2018 et démarrage des travaux au premier semestre 2019… d’où l’intérêt de cette réunion de synthèse et de restitution.

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    Entrée sud du square

     

    Diagnostic de l’existant

    D’un point de vue méthodologique, l’EDL a pris le parti de la diversification des outils de concertation, seul moyen de collecter les avis d’un public large et hétérogène :
    • un questionnaire en ligne, disponible entre février et mars 2018, ayant reçu 163 réponses ;
    • un questionnaire sur place, auprès des personnes qui fréquentent régulièrement le square, avec 35 réponses collectées ;
    • des ateliers de travail avec des partenaires locaux ciblant des publics moins accessibles (jeunes, femmes, collectifs de riverains);
    • des temps de travail avec les services de la Ville, en particulier avec les jardiniers de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (DEVE).


    Le constat qui ressort de la concertation est unanime : il s’agit d’un espace surfréquenté, qui concentre des usages divers et cloisonnés, caractérisé par des dégradations régulières et par une forte présence masculine.
    Les associations locales insistent sur la nécessité de permettre aux usagers de mieux profiter du square, en mettant en avant le décloisonnement des espaces et la mise à disposition de services, notamment la réouverture des toilettes publiques et l’activation des points d’eau. La DEVE se retranche derrière la nécessité de faciliter l’entretien des espaces et de préserver la qualité paysagère du square, tout en fermant la porte à une réouverture des équipements. Entre l’immobilisme des services de la Ville et les besoins disparates exprimés par les habitants, les visions semblent incompatibles.


    Les pistes d’aménagement pressenties

    L’EDL rappelle que le nouvel aménagement ne pourra pas contenter tout le monde et que des arbitrages s’imposent : le budget n’est pas suffisant pour l’ensemble des actions envisagées…  sans compter que les pistes d’amélioration sont souvent en conflit les unes avec les autres !
    L’installation d’agrès de sport, plébiscitée par les jeunes publics, ne va sûrement pas rééquilibrer la présence homme-femme dans le square ; la suppression des bosquets côté Saint-Luc pourra faciliter la traversée nord-sud, mais ne va pas dans le sens de la biodiversité et de la présence du végétal ; la multiplication des animations de quartier reste difficilement conciliable avec une amélioration de la qualité des pelouses.
    Malgré ces divergences, un consensus semblerait se dégager sur certains points : l’agrandissement des pelouses pour préserver des espaces de détente et de relaxation, le remplacement des aires de jeu pour les tous petits, la réparation des filets et le remplacement du sol sur le terrain de sport, l’amélioration de l’éclairage et de l’accessibilité, la transformation du terrain de basket en espace multifonctionnel.
    Une solution à l’impasse : élargir le périmètre d’étude.

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    Le terrain de sport


    La position d’Action Barbès est (pour une fois) attentiste ! Au lieu de compartimenter les sujets, nous sommes convaincus qu’une réflexion globale s’impose sur les équipements de la Goutte d’Or, dans le but d’étudier les complémentarités offertes par les projets d’aménagements de deux autres espaces dans le même secteur : le terrain d’équipement polyvalent sur l’allée Boris Vian, dont le réaménagement est prévu à l’horizon 2021 dans le cadre de l’ANRU 2, et le square Bashung, objet de discussion dans le cadre de la démarche « Tous mobilisés pour la Goutte d’Or» (voir notre article du 30 avril).
    Une coordination avec les autres directions concernées implique une prolongation de la phase de programmation et le décalage des travaux d’un an… sans oublier les aléas liés au chantier (les lecteurs les plus anciens se rappelleront des travaux de 2007, avec des vols et des vandalismes à répétition), qui pourraient retarder encore plus l’inauguration du nouveau square. Néanmoins, nous nous demandons comment on peut faire abstraction de ces deux projets, susceptibles d’offrir des solutions pérennes aux problèmes des surfréquentations du square et de capter une partie des usages aujourd’hui concentrés dans le seul poumon vert de la Goutte d’Or.
    Il est aussi vrai que l’échéance des municipales de 2020 risque de faire cogner ce projet contre l’inertie typique des années électorales. L’arbitrage auquel les services de la Ville se trouveront confrontés n’est pas des plus simples : privilégier les besoins à long terme des habitants du quartier ou profiter de la situation politique favorable pour accélérer les travaux. Nous veillerons de près à ce que la position des riverains soit intégrée jusqu’au bout dans la prise de décision.

  • Le Louxor

    Le palais du cinéma – Le Louxor – n’est pas à proprement parler dans le 9ème arrondissement, mais juste en face. Il est un patrimoine commun aux 9ème, 10ème et 18ème et tant les habitants proches de Barbès que les Maires de ces 3 arrondissements l’ont bien compris. Menacé de ruines, il a été racheté par la Mairie de Paris en 2003. Une visite du lieu était organisée la semaine dernière afin de montrer aux habitants du quartier l’état exact du bâtiment. La présence du Maire du 9ème et celle du 1er adjoint au Maire du 10ème, candidat aux élections de mars 2008 et probable futur Maire de cet arrondissement semble prouver l’intérêt porté par la municipalité à l’endroit.

     
     
    Construit au début des années 20 dans le style « égyptien », le Louxor a été successivement une salle de cinéma, puis de cinéma et music hall dans les années 50 pour terminer sa carrière en une sorte de boite de nuit gay, sorte de sous Palace des années 80. Il a fermé définitivement ses portes en 1987.
     
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    La salle du Louxor a son origine. Il ne reste que la structure. Pas de photo de l'état actuel, c'était une condition pour participer à la visite

     

     

    La visite a permis de voir que le Louxor a certes souffert mais que les travaux entrepris au fil du temps ne l’ont pas complètement défiguré. La structure générale de la grande salle – son volume avec ses deux balcons sans pilier et la longue perspective vers le bas – est intacte. La scène et la fosse d’orchestre sont encore en place. En effet, il convient de ne pas perdre de vue que l’endroit date de 1922, c'est-à-dire qu’il a été conçu pour un cinéma encore muet. A cet égard, il est donc un des derniers témoins de cette époque révolue, ressemblant plus à une salle de spectacles du 19ème siècle qu’à une salle de ciné du 21ème.

     
     

    Les travaux de décoration ont été réalisés en couches successives si bien que l’on se trouve en présence d’un « zonage » assez facilement repérable : la couche d’origine des années 20 – style égyptisant - puis celle des années 30 – style hellénisant - correspondant semble t-il aux travaux de sonorisation de la salle. Viennent ensuite les différentes couches des travaux d’après-guerre et enfin la couche des années 80, moquette murale très en vogue dans ces années là.

     
     

    L’extérieur du bâtiment, actuellement masqué par un affreux échafaudage, n’est pas en trop mauvais état non plus. Il a bien sûr besoin d’une bonne cure de jouvence mais les mosaïques du haut font encore leur effet. On a une assez bonne idée de l’état extérieur en passant avec le métro aérien.

     
     

    Que va devenir Le Louxor ? Là est la question.

     
     

    Les spécialistes semblent être d’accord sur deux ou trois points centraux : d’abord l’intérêt patrimonial de la salle dans son ensemble, témoin d’une conception architecturale typique d’un temps révolu. Ensuite la décoration des années 20 et 30 avec ses différents éléments et enfin la façade, inscrite au répertoire dans les années 80.

     
     

    Plusieurs projets ont été évoqués. Un centre culturel méditerranéen ? Pas confirmé par la Mairie de Paris. Mais pas infirmé non plus. Ce qui est sûr, c’est que les échéances initiales annoncées – réouverture début 2009 – ne seront pas tenues. C’est sans doute un bien car cela laisse le temps à chacun d’une part de réfléchir au projet à développer et qui devra participer à la nécessaire revalorisation du quartier Barbès et d’autre part à finaliser les études techniques de faisabilité.

     
     

    Bien que lui aussi d’un temps maintenant assez lointain (1969), l'exemple de l’affreux projet immobilier qui a été développé à la place du cirque Médrano en haut de la rue des Martyrs devrait faire réfléchir !

     
    Les habitants de Barbès sont motivés !
  • L’entreprenariat au féminin

    Le discours officiel, ou si l’on préfère dans l’air du temps, va à la promotion de la création d’entreprises. On veut y voir non seulement une finalité économique mais aussi un aboutissement personnel dans une vie professionnelle devenue de plus en plus cahoteuse. C’est là le message délivré par les femmes d’expérience qui constituaient le panel venu échanger avec la salle. Elles ont parlé de liberté professionnelle, d’envie, même de rêve, et ont toutes déclaré que seules la volonté et la confiance en soi pouvaient permettre d’arriver à ses fins.

    La salle n’a pas tardé à prendre la parole et c’est en fait une autre musique que l’on a  entendue. Le besoin de parler de soi, de ses difficultés, de son malaise était le plus fort et on sentait s’exprimer une certaine détresse sociale, très en décalage avec le discours positif et volontariste ambiant.

    Les hommes en général, et les banquiers en particulier, ont certes eu les oreilles qui ont du siffler car cause, pour certaines, de leurs difficultés, mais le marché, l’adéquation entre l’idée de l’entreprise, du projet, et le marché, bref la réalité économique n’a que fort peu été évoquée.

    Le hiatus était presque physiquement palpable entre ces femmes, celles de la salle, dont certaines en situation difficile, venues écouter conseils et partage d’expériences, et celles du panel, venues justement dire leur expérience, ce qu’elles avaient vécu et manifestement réussi. Deux mondes en présence. A tel point qu’on pouvait légitimement se demander si la réponse proposée – la création d’entreprise – était adaptée à la réalité du problème – l’emploi des femmes de plus de 45 ans ?

    Véronique Morali a bien voulu nous accorder une petite interview au cours de laquelle différents sujets sont abordés.
     
    Liens :
     

    Véronique Morali, femme d’affaires influente, est Présidente de l’association Force Femmes. Pour la deuxième année consécutive, cette association organisait hier jeudi une journée d'information et d'échange sur la création d'entreprise à destination des femmes de plus de 45 ans.

    Entreprendre au féminin

    Dans son petit fascicule de présentation, Force Femmes est très clair quant à ses objectifs : « accompagner et soutenir des femmes de plus de 45 ans dans leurs démarches de recherche d’emploi » et donc aussi les aider dans le processus de création d’entreprise.

    La matinée était placée sous le thème de l'échange et du partage d'expériences.  Une table ronde traitant de l'entreprenariat au féminin a réuni des femmes aux parcours et profils variés : entrepreneuses confirmées et débutantes, femmes à la tête de grandes entreprises et femmes ayant créé leur propre emploi, entrepreneuses par volonté et entrepreneuses par nécessité.  

    L’après midi s'est ouvert sur une présentation du parcours et des acteurs de la création d'entreprise en France. Les femmes présentes ont pu obtenir des réponses concrètes à leurs questions, affiner leurs projets et prendre des contacts, grâce aux espaces de rencontre organisés sur :

    • monter son projet avec Action’Elles, Boutiques de Gestion, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat…
    • trouver des financements avec : Adie, Love money, France initiative, France Active…
    • lancer son activité avec A’dmissions, Paris Pionnières, Union des couveuses…
    • le coin des experts : Entreprendre pour la Cité, Greffe du Tribunal de commerce de Paris, Club des cédants et repreneurs d’affaires, etc.

     

    Le forum

    La salle Rossini était bien pleine et les quelques hommes présents se sentaient pour une fois bien seuls. Après les discours d’ouverture d’usage prononcés par Jacques Bravo, Maire de notre arrondissement, d’Augustin de Romanet, Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations et soutien actif de Force Femmes, on est entré dans le vif du sujet avec les témoignages des unes et des autres et les questions posées au panel de femmes entrepreneurs présentes.

  • Louxor : Il faut une programmation culturelle diversifiée

    Dans le projet « de réhabilitation et d'extension » du Louxor (cf. exposé des motifs de la délibération  DPA 2009-211) tel qu'il est proposé par la Ville de Paris, le choix de la programmation culturelle - 3 salles de cinéma, dont une dédiée aux « musiques nouvelles du Sud »  - est la source de nombreux problèmes. Nous avons traité la question patrimoniale sur laquelle, bien sûr, nous reviendrons, mais regardons la question de la programmation culturelle.

    En grosses lettres sur la façade Nord du bâtiment sont inscrits les mots suivants : LOUXOR PALAIS DU CINEMA. Cela suffit aux défenseurs du projet pour se satisfaire d'un retour au cinéma. C'est une logique au premier degré.

    La mairie de Paris a néanmoins tenté des investigations pour arrêter ses choix en matière culturelle. On en retrouve la trace notamment dans une délibération du Conseil d'arrondissement du 10ème en date du 19 mars 2007....

    Une étude a été confiée en premier lieu à la société RS Programmation, reprise par la société COTEBA qui a elle-même d'ailleurs changé de nom en 2008. Une lecture attentive de ce document nous montre que l'intention est toute d'artifice. On y lit : « Les débats autour de l'aménagement du Louxor, même s'il est clair qu'il gardera une vocation cinématographique avec la création de trois salles, ne sont pas totalement clos, le cahier des charges de son exploitation restant à définir. » Qui débat avec qui ? A quoi sert ce débat puisque la décision de 3 salles de cinéma est confirmée ? Au passage, notons ces propos : « .... rappelle qu'il s'agit d'un élément du patrimoine dont les décors sont uniques au monde (Art Nouveau - années 1920) et souligne que l'équipement culturel qu'il va devenir ajoutera au confort du voisinage dans la mesure où il y aura nécessité de créer des coffrages d'insonorisation afin de cacher les décors à sauvegarder. L'intervenant souligne enfin qu'il n'est pas question, lors des Journées du Patrimoine, de faire visiter, pour quelque raison que ce soit, le chantier du Louxor. Par contre, ce qui répondrait à une demande légitime serait que la Direction du Patrimoine et de l'Architecture, veille à photographier ce qui sera découvert, reconstitué et éventuellement caché afin d'envisager une exposition en mairie. » Telle est la conception des élus du 10ème concernant la sauvegarde du patrimoine !

    Revenons à la programmation culturelle. Que sont « les musiques nouvelles du Sud » ? Pour l'instant on ne le sait pas. Notons qu'au moment du rachat du Louxor par la Ville de Paris en 2003, on parlait de musique du monde. Pourquoi ce changement ? L'étude de programmation n'a pas fait, à notre connaissance, l'objet d'une publication, ce qui fait que le débat tourne dans le cercle restreint des  élus seulement. Est-ce normal ? On doit le regretter. Pour être honnête, il faut convenir que la Mission Cinéma de la Ville s'est engagée au cours d'une réunion inter-arrondissements (9e/10e/18e) en juin 2009 à consulter les habitants, les associations locales et les Conseils de quartier dans le cadre de la rédaction du cahier des charges destiné au futur exploitant du Louxor. Celui-ci bénéficiera d'une  Délégation de Service Public (DSP) qui lui sera confiée par la Mairie de Paris. Or cela se limite au projet de cinéma. Sur la programmation culturelle dans son ensemble, point de débat.

    Le Louxor n'a-t-il été qu'un cinéma ? On sait bien que non. Il n'a pas été exclusivement un cinéma comme cela se faisait dans les années 1920/1930 et même plus tard. Un exemple de ce qu'a pu être le Louxor à cette époque était le Roxy Rochechouart. Situé au 65bis rue de Rochechouart, cet établissement était un cinéma music-hall. Il est l'exemple de la diversité de programmation qui pourrait être retrouvée au Louxor. Diversité sans doute plus adaptée à la fois au contexte local du quartier Barbès et aux attentes des Parisiens dans leur ensemble. Encore faudrait-il le leur demander. Mais la Mission Cinéma de la Ville a tranché : ce sera un cinéma. Pas de débat sur la question !

    Source :

    Guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats, page 48.

    Mémoires des Rues de Paris - Paris 9e/1900-1940 - Philippe Roy - Editions Parimagine - page 154 - 20€

     

  • Rue Pierre budin, fin du combat

    Jeudi dernier, 18h30, école élémentaire de la rue Pierre Budin, là où trois semaines plus tôt s’était tenue la réunion publique du conseil de quartier Goutte d’Or Château rouge dans une ambiance houleuse. Nous avions titré le lendemain « Goutte d'Or-Château rouge, au bord de l'explosion »… 

    La rue Budin faisait partie des revendications des habitants venus dire haut et fort leur insatisfaction, leur mal de vivre, en un mot définitif, leur ras-le-bol de la situation.

    Changement de décor jeudi soir : la foule avait disparu du préau. Une douzaine de personnes étaient réunies autour de Dominique Lamy, élu chargé de la voirie, et Valère Griot, chef de la subdivision du 18e arrondissement (Direction de la voirie) dans la salle de classe du Cours moyen 2. Distribution du plan provisoire des aménagements prévus, objet de cette dernière réunion publique (des affichettes étaient collées aux murs de l’école et dans la rue).

    En introduction, Dominique Lamy a rappelé que le projet avait été porté avant tout par les parents d’élèves de l’école et que ce soir nous participions à une réunion conclusive, élargie aux acteurs locaux, habitants et associations, après une série de réunions en mairie pour affiner le projet.

    Nous brosserons rapidement le tableau de la nature des aménagements :

    • suppression totale des stationnements automobiles grâce à la réduction de la largeur de l’unique voie circulable,
    • balisage de la chaussée par des plots de chaque côté et mise à même niveau (ou presque, 2 à 3 cm de bordure seulement) avec les trottoirs élargis,
    • revêtement asphalte pour les cheminements piétons et pavés en écailles de poisson pour la chaussée roulable,
    • ralentisseur de vitesse en plateau à l’entrée et à la sortie de la rue,
    • maintien de l’éclairage actuel,
    • élargissement du trottoir au droit de la nouvelle crèche, en conformité avec les normes Vigipirate.

    Travaux de début janvier à fin mars 2012.

    Inauguration prévue début avril 2012, en l’absence de tout retard dû aux intempéries car nous serons en période hivernale. L’accès pour les piétons sera assuré et sécurisé tout au long des travaux.

    En dehors d’un débat sur le revêtement de la chaussée – pavés ou pas – et la possibilité de neutraliser les renfoncements de porches qui favorisent la multiplication des urinoirs sauvages, la réunion a débouché sur un consensus total pour le projet. On s’en félicite, car honnêtement la mairie a fait un bon travail en assurant le financement des travaux en amont. Bien sûr il faut savoir que les parents d’élèves avaient entamé leur « combat » il y a maintenant quatre ans, déjà, comme l’a précisé l’un d’eux.

    Tout est bien qui finit bien… Pourtant nous nous sommes demandé où étaient tous les habitants venus protester au conseil de quartier du 20 octobre. L’enjeu était d’importance. Une fois rénovée la rue Budin, le quartier n’est pas pacifié pour autant, au regard de tous les écueils qui avaient été énumérés en conseil de quartier. Une vision plus globale de tout le quartier a été réclamée par une habitante. Elle pensait notamment à l’implantation de sanisettes, à des réductions d’espace où se concentrent les attroupements, à des mesures contre les ventes illicites, etc. Dominique Lamy a répondu avec beaucoup de bon sens que tout aménagement de voirie, même provisoire, est soumis à de nombreuses contraintes : il doit respecter la loi, celle sur les accès pompiers, celle sur les normes d’accès PMR (personnes à mobilité réduite), respecter les décrets européens, le code de la route et le PLU. On ne fait pas ce que l’on veut, même pour poser une balise pendant trois mois. Aussi la mairie du 18e poursuit-elle sa politique de rénovation urbaine dans le quartier et gère-t-elle de façon rationnelle ses crédits. On acceptera en effet qu’il serait dommage de refaire une chaussée ou un trottoir, de les aménager en surface ou en profondeur, pour les détruire à nouveau à la veille de la rénovation d’un immeuble, voire sa destruction. Les présents ont soupiré…

     

  • La Nuit Blanche 2015 dans le 18e

    Pensez à retenir votre soirée du samedi 3 octobre.... et plus tard dans la nuit si affinités !

    Cette année le parcours officiel de Nuit Blanche passera dans le 18e. Rendez-vous samedi 3 octobre, dès 19h et jusqu'au petit matin, pour découvrir et profiter de tous les événements près de chez vous ! 

    Pour cette 14e édition, Nuit Blanche mettra la planète à l’honneur. Au programme :  street art, performances, installations sonores ou visuelles, de plus d'une trentaine d'artistes internationaux... Les propositions artistiques de cette Nuit Blanche seront autant d'invitations à découvrir de nouveaux territoires et à s'inventer dans la ville.

    Et pour la première fois dans le cadre de Nuit Blanche, la Mairie du 18ouvrira ses portes toute la nuit. Ne manquez pas ce rendez-vous avec le grand musicien Erik TRUFFAZ qui jouera aux côtés du magicien Etienne SAGLIO pour une création inédite.

    PROJET FANTÔME - Performance
    Mairie du 18e - 1, place Jules Joffrin / 20h-7h

    Minimaliste et spectaculaire, Projet Fantôme vous plongera, médusés, au cœur d’un univers fantasmatique. Cette chorégraphie onirique et envoûtante, bercée par le son unique de la trompette d’Érik Truffaz, vous invite à abandonner vos certitudes sur ce qui est vrai et faux à la fois !

     --> Erik Truffaz donnera un concert aux Bouffes du Nord le 17 novembre à 20h. Voir sur le site du théâtre.

    Un aperçu de la musique de ce grand trompettiste ?

     

    Encore plus proche de notre chez Carrefour, FACADES, rue Dejean, sera mis en lumière lors d'une performance collective réalisée avec une dizaine de femmes de la Goutte d'Or (voir notre article du 27 mai dernier détaillant ce projet de l'artiste Katjastroph). 

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    Au programme dans la Goutte d'Or 

    - Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel / ALL NIGHT REVUE 1 A performance
    // 26 ter, rue Ordener - 19h-7h

    - Claudio Di Palma / ASPIRATIONS
    installation, performance
    // Ground Control - 26 ter, rue Ordener - 19h-2h

    - Michel Bertier et Jean-Luc Parant / Poésie is not dead, Parvis Poétiques, Souffleurs commandos poétiques
    peep Show Poésie, performance, lecture
    // Place Louis Baillot - minuit-3h

    - Christophe Beauregard / CHEAP THRILLS 
    installation, projection
    // Ecole élémentaire Pierre Budin

    - Bertrand Lamarche / POURSUITE 
    vidéo
    // Ecole élémentaire Pierre Budin

    - Le cinéma de la Nouvelle Lune / LE CINEMA DE LA NOUVELLE LUNE A L’ECOLE 
    vidéo
    // Ecole élémentaire Pierre Budin 

     - Katjastroph / FACADES
    installation, exposition
    // Façade rue Dejean - rue Dejean -19h-2h

    -  Charles Robinson, Violette Pouzet-Roussel et Lena Circus / DANS LES CITES 
    performance, lecture
    // Église Saint-Bernard de la Chapelle - 11, rue Affre  - 20h-5h

     

  • Les antennes de téléphonie continuent à déranger

    Notre association ne porte pas le sujet des antennes de téléphonie en priorité et vous, lecteurs habitués de ce blog, vous le comprenez car le nombre des problèmes à Barbès mérite qu'on se concentre sur certains et qu'on n'embrasse pas trop — car qui trop embrasse mal étreint !

    Toutefois, nous avons reçu une demande de quelques voisins du boulevard Barbès qui aimeraient que notre blog relaie leur lutte et leur protestation. Voyons donc de quoi il s'agit. 

    C'est un projet de Free sur l'immeuble du 46 boulevard Barbès, soit très près de la rue Dejean, sur la place du Château Rouge. Ci-dessous un extrait du cadastre qui montre la parcelle. 

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    Les proches voisins de ce site ont créé un blog baptisé Pas d'onde à Château Rouge

    L'opérateur Free dans un document que nous avons consulté explique sa motivation en ces termes : 

    Dans le cadre d’attribution de la 4ème licence de téléphonie mobile obtenue le 12 janvier 2010, Free Mobile s’est engagé à répondre à la forte demande de la population en faveur de l’Internet mobile et aux attentes des consommateurs, en proposant des services innovants, simples et accessibles.

    Nous avons ouvert commercialement nos services de multimédia mobile depuis le 10 janvier 2012, avec une couverture en propre de plus de 27% de la population. Dans les zones qui ne sont pas encore couvertes par notre réseau, les appels sont acheminés sur le réseau d’Orange via notre accord d’itinérance.

    Afin de répondre aux obligations de couverture de la population fixées par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), notamment 75% de couverture de la population en janvier 2015 et 90% en janvier 2018, nous projetons d’installer un relais de téléphonie mobile sur un immeuble sis au 46, boulevard Barbès 75018 PARIS géré par un bailleur privé, afin de développer et d’exploiter notre réseau 3G et 4G.

    Pour assurer la couverture radio, ce projet nécessitera l’implantation de trois antennes relais émettant sur les bandes de fréquence 700/900/1800/2100/2600 MHz.

    Malgré la récente baisse des valeurs limites d'exposition aux ondes électromagnétiques imposée par la Ville de Paris, le collectif de voisins ne s'en contente pas et estime que les procédures de contrôles et de mises en oeuvre doivent être revues et renforcées. 

    Capture d’écran 2017-04-10 à 19.00.57.jpg

    Nous ne prendrons pas position de façon très ferme et définitive, car le sujet est complexe. Nous sommes tous heureux d'avoir une connexion fluide et efficace pour nos portables. La 3G, la 4G, toujours plus, est-ce vraiment nécessaire ? Cela reste à approfondir, surtout si cela devait être au détriment de la santé des habitants. 

    Sur la page Facebook Pas d'onde à Château rouge, vous pourrez lire les arguments du collectif et toutes les informations précises qu'il met à disposition, comme la déclaration préalable (qui a été accordée en janvier dernier) et le détail du recours administratif déposé fin mars.

    Les Parisiens sont nombreux à contester l'implantation des antennes de téléphonie mobile sur leur immeuble, et dans le cas précis du 18e, il se trouve une autre adresse proche touchée par un projet similaire, c'est la rue Championnet, où un autre collectif s'est créé et vous invite à une réunion  le 20 avril, à 19h30, à la maison des Associations du 18e, 15 passage Ramey

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  • Balcon Vert: à quand la première fleur?

    Vous avez sans doute déjà vu plusieurs fois cette image de la rue d'Alsace avec son futur jardin dit "Balcon Vert". Nous avons à plusieurs reprises évoqué ce projet de longue date (voir article du 6 juillet 2016). Nous avons assisté à la présentation des options proposées par la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE) le 16 mai dernier.

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    Rappelons que ce futur espace vert sera installé au dessus d'un hôtel haut de gamme (Okko Hotels).

    Ce projet s'insère dans le cadre de la prochaine liaison piétonne inter gares, actuellement en réflexion au Syndicat des transports d'Ile de France (Stif) et plus largement dans celui de Paris-Nord-Est.

    Les propositions

    Le jardin sera sur une surface de 2642 m2 avec forcément des contraintes, notamment la hauteur de terre limitée par le PLU, le choix des végétaux, et la prise en compte de la sécurité. Ainsi, les jeux de ballon ne seront pas autorisés. Par contre, des jeux pour les petits seront envisagés. La DEVE a pensé à un bon éclairage et à un type de mobilier léger et démontable. Elle souhaite développer des circulations fluides et visibles, donc éviter les recoins et les encombrements. Ainsi, on privilégiera des arbres à petits développements. On envisage un espace de jardin cultivé (cultures vivrières) dans la partie centrale, jardin partagé qui nécessite donc une prise en charge par les habitants ou une association. En dehors de ce jardin partagé dépendant de la présence d'un membre de l'association chargée de son entretien, les heures d'ouverture seront les mêmes que celles des autres squares parisiens.

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     Qu'en pensent les habitants?

    Les avis ne sont pas tous identiques, il sera difficile de contenter tout le monde ! Un habitant a demandé  en préambule que soit établi clairement ce qui relève de l'information et de la concertation. En effet, la DEVE a suggéré des pistes mais rien n'est arrêté. Les problèmes de la rue d'Alsace, avec son lot de nuisances dues en grande partie à certains bars indélicats et leur clientèle, se sont imposés dans les échanges. Un cheminement possible au niveau des quais ne se fera-t-il pas au détriment de celui de la rue d'Alsace qui se verrait alors désertée ? Une inquiétude qui est revenue à plusieurs reprises. Le maire du 10e a rassuré l'assistance : "cette allée en bas ne verra pas le jour avant un bon nombre d'années, si tant est qu'elle soit créée". D'autres riverains se sont inquiétés d'une perspective vers la rue du Faubourg Saint-Martin qui serait diminué notamment pour les habitants des étages inférieurs. Ce ne sera pas le cas, a affirmé la DEVE.

    Quel calendrier?

    Le responsable de la chaine OKKO a précisé que l'ouverture de l'hôtel ne se ferait pas avant mai-juin 2019, il y a un peu de retard. Du coup, le lancement des travaux du jardin sera également décalé. Entre le lancement des travaux et le positionnement de la terrasse, il faudra compter deux années. L'annonce de fin 2019 par la DEVE est donc à prendre avec beaucoup de précautions. Quant à l'aménagement de la rue d'Alsace, le maire souhaite lancer la concertation avant la fin de la mandature pour que les travaux soient lancés dans la mandature suivante.

    Les plans présentés n'étaient pas très lisibles, ce point a au moins fait l'unanimité. La DEVE a promis d'organiser une prochaine réunion-atelier (avec maquettes si possible) pour faciliter la réflexion et les échanges, pour un projet définitif à l'automne.

    Pour prendre connaissance de l'intégralité de la présentation et surtout mieux comprendre les propositions, voir ici.  

  • Puisque tout le monde consulte....

    Depuis le jeudi 2 novembre et jusqu’au 30 novembre, la RATP invite ses voyageurs à participer à un « appel à idées ».

    Il s'agira de faire émerger les attentes des usagers en termes d’innovation, d’ambiance, de nouveaux services, d’environnement, de mobilité, aussi bien dans les stations que via l’offre en ligne. Quelques exemples sont donnés, comme des relais colis dans les couloirs, des prises électriques dans les stations de métro ou encore d’audiobooks en libre-service dans les bus. 

    De la communication de la part de la RATP.... ?

    .... oui, forcément.

    Pour Elisabeth Borne, présidente de la Régie autonome des transports parisiens, « cette vaste consultation, inédite par son ampleur, répond à l’ambition de la RATP d’incarner la mobilité durable et la ville intelligente au service des voyageurs. Nous avons choisi d’associer les voyageurs à cette démarche afin de créer une offre de nouveaux services conçue au plus près de leurs attentes. Nous retiendrons les projets qui recueilleront le plus de votes tout en offrant les services potentiellement les plus utiles ».

    Si l'on veut bien lire attentivement ces lignes, on nage en plein jargon actuel "ville intelligente" et "mobilité durable" ! Est-ce bien le reflet des attentes des usagers des transports en commun ? Certes, chacun apprécie les nouveautés technologiques qui permettent de voir dans quel laps de temps le prochain bus va faire son apparition, sauf qu'il n'est pas rare que les chiffres affichés montrent des signes d'incohérence... On note aussi un souci de moins polluer : certains bus (notamment le 42) fonctionnent en électrique, ce qui ne manque pas de créer une drôle d'impression de stop and go pas très loin de la panne. Mais, nous allons nous habituer. Toutefois, ce que demande l'usager du bus ou du métro, c'est une bonne fiabilité de son transport préféré, une vitesse commerciale que les embouteillages ne viendraient pas ralentir, donc un respect des couloirs de bus, et dans le métro, des rames un peu moins surchargées à certaines heures, avec une offre alternative quand on ne peut pas augmenter leur nombre. 

    Il n'est pas certain que les "idées" de ceux qui voudront bien se porter sur la plate-forme mise à disposition fassent le bonheur des usagers dans leur grande majorité. Sous certains aspects, cela ressemble beaucoup à l'opération Budget participatif de la Mairie de Paris, dont on a noté il y a peu qu'il ne mobilise pas les foules. Même si nous le regrettons.

    Voici donc les étapes du projet telles que nous les rappelle la RATP : 

    • du 2 au 30 novembre : appel à idées sur 7 thématiques : Innovation et digital, Ambiance, Nouveaux services, Environnement, Mobilité et expérience du voyage, Commerces, Autres. Durant toute cette période, les internautes pourront partager leurs idées, donner leur avis, faire des commentaires et suivre toutes les propositions en temps réel pour faire avancer leurs idées préférées. Du 8 au 10 novembre, des agents iront à la rencontre des voyageurs dans 5 stations et gares du réseau pour expliquer la démarche et les inciter à participer.
    • du 9 au 30 janvier : les internautes pourront voter pour une première sélection de 15 idées choisies par un jury, dont les membres sont issus de la RATP et de partenaires extérieurs.
    • le 6 février : la RATP annoncera les 3 à 5 projets à réaliser ayant remporté le plus de votes.