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Rechercher : conseils de quartier

  • Actions de la Semaest dans le 10e : le bilan

    Le groupe de travail local mis en place avec la Semaest sur les secteurs Lancry et Entre Deux Gares ne s'était pas réuni depuis juin 2013. Il était donc temps de dresser un bilan des actions de cette société d’économie mixte de la Ville de Paris, chargée de veiller sur le commerce de proximité dans le cadre de l'opération Vital'Quartier. Elle a bien d’autres missions dont la lutte contre la mono-activité et notamment par le rachat de murs commerciaux, comme nous allons le voir plus bas.

    Nous nous intéresserons plus particulièrement au secteur Entre Deux Gares pour lequel on peut noter le peu de locaux rachetés par rapport au secteur Lancry.

    Quelle évolution depuis 2007?

    Certaines activités ont diminué comme les call-box, les agences d’intérim, ou encore le prêt-à-porter, bien que cette baisse sur le terrain ne soit pas très visible. Pour preuve la dernière ouverture d’une boutique de vêtements de cérémonie à l’angle de la rue Guy-Patin et du boulevard de Magenta, dans un pied d’immeuble occupé précédemment par une société d'assurance. 

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    Sur le papier, le nombre de locaux vacants a beaucoup augmenté mais il faut tenir compte des locaux commerciaux de la gare du Nord en travaux au moment de la collecte des informations.

    Quelques chiffres

    Dans les services à la personne, on note une forte augmentation de ce qui est appelé "soins de beauté" et qu'on pourrait aisément rebaptiser "salons de massage"! On est passé de 6 à 16. Une hôtellerie plus haut de gamme s'est implantée privilégiant les 3 étoiles. La téléphonie a doublé (de 11 à 22). Augmentation également significative de la restauration rapide assise. 

    On a perdu plusieurs boutiques d'alimentation générale et de ventes de journaux (de 13 à 7). Sans compter les artisans du bâtiment comme les travaux d'électricité et le carrelage-peinture.

    Quelles acquisitions de la Semaest ?

    Depuis 2013, 12 locaux ont été acquis par la Semaest, mais seulement deux dans le secteur Entre Deux Gares. Elle déplore une réelle difficulté à trouver des locaux à acheter. Un local (activité de supports de communication) a été acquis rue de Château-Landon et un second au 96, rue de Maubeuge, l'épicerie fine que nous évoquions le 15 février dans le blog, cliquez ici. Un peu maigre.

    Le périmètre d'intervention s'agrandit

    Un souhait formulé depuis longtemps par des associations et des conseils de quartier est réalisé : la zone d'intervention de Vital’Quartier 2 comprend désormais le triangle formé par les rues de Chabrol au sud, Alsace à l'est et La Fayette au nord. 

    Les interventions dans la salle

    Des membres des différents conseils de quartier concernés par Vital'Quartier et des responsables associatifs conviés à ce groupe de travail ont pu poser leurs questions en fin de réunion. Chacun a volontiers reconnu le travail de la Semaest, notamment dans la rénovation des façades des commerces  — les photos projetées, type Avant/Après ont clairement démontré le progrès en terme d’esthétique —et pour l'extension du périmètre d'intervention. Les habitants ont exprimé à plusieurs reprises leur ferme conviction qu’une méthode plus efficace serait la préemption de baux commerciaux, en plus des murs, car la conversion de certains commerces se fait sans que la ville en ait connaissance, et ainsi elle ne peut limiter les phénomènes de mono-activité, ou bien seulement à la marge. Il a été rappelé le vote d’un texte de loi ouvre cette possibilité et qu’elle est pratiquée dans d’autres villes de France. 

    En fait, la ville ne souhaite pas reprendre des baux pour des raisons financières — trop onéreux et des contraintes en gestion — comme l'expliquait déjà Olivia Polski, l’adjointe d’Anne Hidalgo chargée du commerce, dans une réunion en mairie du 18e, même si la Loi Pinel le permet.  Certains dans la salle ont proposé qu'une préemption de baux à titre expérimental soit tentée. Pas de réponse positive à cette demande.

    Pour consulter le document dans son intégralité, cliquez ici.

     
  • Un polar recommandé par la Préfecture de police

    On ne reçoit pas tous les jours des conseils de lecture dans le bulletin d’information de la Préfecture de police. Une fois n’est pas coutume. Le Point Info de la Préfecture de police de ce 23 novembre était porteur d’une critique littéraire et se fasait l’écho de la remise du Prix du Quai des Orfèvres 2011. Nous aussi, à Action Barbès, nous avons eu nos coups de cœur polar  comme en témoignait notre soirée littéraire de mars dernier, avec Marc Villard.

    PHOTOS --- book_cover_du_bois_pour_les_cercueils_113819_250_400.jpgQue disait le bulletin de la PP sur son Prix ? Voyez vous-même : « Claude Ragon a été proclamé aujourd’hui, par le préfet de police, Michel Gaudin, lauréat du 64e prix du Quai des Orfèvres pour son roman Du bois pour les cercueils.

    A la manière d’un Maigret, un roman d’ambiance, les coulisses d’une usine de transformation de bois, le climat du Jura en hiver, des habitants durs à la tâche et pas très causants… L’enquête des gendarmes n’ayant pas convaincu, le commissaire la reprend avec ses méthodes, à l’ancienne, sur le terrain plutôt que dans les laboratoires de la police scientifique, dans le bruit des ateliers, les odeurs de colle et les courants d’air…

    Fondé en 1946 par Jacques Catineau, ce prix couronne chaque année, sur manuscrit anonyme, un roman policier français, décrivant les modalités de fonctionnement de la police et de la justice française.
    Le jury du prix du Quai des Orfèvres est placé sous la présidence du directeur de la police judiciaire de la préfecture de police. »

    L’ouvrage récompensé par les membres du jury est publié par les éditions Fayard, avec un tirage de 50.000 exemplaires.

    Quelques mots sur l’auteur, grâce au communiqué de l’AFP : Claude Ragon, né à Madrid, marié et père de deux garçons, est un ingénieur retraité de l'industrie du bois dans laquelle il a travaillé de 1965 à 2002.
    Il a vécu jusqu'à l'âge de 20 ans en région parisienne et vit aujourd'hui à Seyssel une commune limitrophe de l'Ain et de la Haute-Savoie où il pratique la marche, le cyclisme et la lecture.
    Il a publié un premier roman il y a quelques années chez un petit éditeur, "L'assassin n'aimait pas les livres", et a tenté six fois, a-t-il dit, sa chance pour le prix quai des Orfèvres.

    La tenacité a du bon quelquefois...

  • Municipales 2008 : interview de Delphine Burkli

    PN : vous reconnaissez qu’il y a eu des choses qui n’ont pas bien fonctionné ?

    DB : il faut regarder au niveau de tout Paris comment les listes UMP se sont comportées. Je trouve qu’on s’en sort plutôt bien. Ce qui est sûr, en regardant les chiffres, c’est qu’il nous faut faire un effort de mobilisation de notre électorat. Sur certains bureaux de vote comme celui de la Victoire – bureau 5 – on aurait pu faire beaucoup mieux tout comme à Blanche et à Condorcet où j’arrive en tête. Il manque des voix là. J’ai confiance dans la mobilisation pour dimanche prochain. Je pense que j’ai plus de voix en réserve que la gauche qui a fait le plein et que la faiblesse de la participation a plus profité à la gauche.

    PN : vous comptez sur la mobilisation de votre électorat mais vous avez appelé les gens ayant voté pour le MoDem a voté également pour vous. Qu’est ce qui fonde votre analyse et vous fait penser que les électeurs MoDem vont voter pour vous ?

    DB : j’ai pris des contacts avec eux, ce sont des gens que je connais depuis un certain nombre d’années. Nous avons eu parfois des actions communes par le passé. Donc,  bien sûr, ces gens ont une sensibilité centriste, mais ils se rapprochent plus de nos valeurs à nous, UMP, qu’à celles de la gauche parisienne. Certains avaient espoir de rentrer dans l’exécutif parisien avec Bertrand Delanoë et ce sont pris la porte dans le nez, ils ne sont pas très contents. On va essayer de construite quelque chose ensemble.

    PN : les chances de Jacques Bravo sont réelles. Vous allez, vous, être très probablement élue Conseillère de Paris. Vous allez avoir 3 Conseillers d’arrondissement. Est-ce que vous serez une opposition active et est ce que les gens qui sont numéros 2 et 3 siègeront au Conseil d’arrondissement ?

    DB : d’abord j’espère que nous allons être élus dimanche. Dans le cas contraire, ils siègeront au Conseil d’arrondissement.

    PN : question un peu plus délicate, est ce que la personnalité de Pierre Lellouche ne vous a pas handicapé ?

    DB : j’ai fait une campagne autonome. J’ai voulu faire une campagne avec le soutien du député pour être efficace. J’ai fait beaucoup de réunions d’appartement avec mon équipe d’arrondissement. Au début de la campagne les gens se sont interrogés mais ensuite ils se sont habitués à me rencontrer. J’ai très peu été interpellé par rapport à Pierre Lellouche. Par rapport au gouvernement, par rapport à Nicolas Sarkozy, oui. Beaucoup ont compris que mon profil correspondait à un engagement local.

    PN : quels sont les 2 ou 3 points qui vous différencient clairement de Jacques Bravo ?

    DB : la manière de concevoir le rôle de maire d’arrondissement. Jacques Bravo a conceptualisé la défausse comme mode de gouvernement : c’est jamais moi, c’est l’autre. Moi mon message est de dire qu’un maire d’arrondissement cela pouvait servir à quelque chose. Même dans l’opposition le cas échéant. Différence aussi en matière de politique de logements ou de garde des enfants.

    PN : votre engagement pour le 9ème est total. Vous serez une opposante active ?

    DB : mon souhait est de gagner bien sûr, mais dans le cas contraire d’être une opposition forte et crédible. J’ai un attachement pour le 9ème. Je veux servir ses habitants.
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     Delphine Burkli à sa permance de campagne

     

    Paris Neuvième (PN) : vous avez fait in peu plus de 30% des voix dimanche dernier, soit 11 points de moins que Pierre Lellouche aux législatives de 2007. Quelle est votre analyse de ce scrutin ?

    Delphine Burkli (DB) : je trouve le résultat très encourageant. J’ai fait plus du tiers des votants. Les élections municipales ne sont pas les élections législatives, le contexte n’est pas le même, le climat national n’était pas le même, et je trouve que pour une première campagne, ma première investiture, le score est tout à fait encourageant. Nous sommes la liste de droite qui a obtenu le plus fort pourcentage de voix de tous les arrondissements détenus par la gauche à Paris. Le combat continue.

    Sur le résultat de Jacques Bravo, il est à l’image des autres arrondissements de Paris, il n’y a pas de prime au personnel local d’arrondissement. C’est une élection qui se fait sur l’image de Bertrand Delanoë, avec sa carte de visite. C’est sur son bilan, sur sa personnalité, que le vote s’est fait. Pas sur le bilan ni surtout le projet de l’équipe municipale en place puisque leur projet est arrivé 3-4 jours avant le premier tour ! Moi j’ai essayé d’en faire une élection locale, ce n’est pas le troisième tour de l’élection présidentielle. C’est peut être pour cela d’ailleurs que j’ai réussi à faire entendre ma voix en tant que candidate UMP par rapport à d’autres arrondissements.

  • Salle de conso : un débat impossible

    Le conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul Lariboisière (10e arrondissement) s'est tenu mardi 9 juin avec un important nombre de participants (environ 90). Il faut dire que le sujet était la salle de consommation à moindre risque (SCMR), sujet d'actualité qui attire à la fois ceux qui viennent chercher de l'information mais aussi ceux qui y sont clairement opposés. Les interventions étaient faites par l'association GAIA qui va gérer la SCMR, une sociologue de l'INSERM et le commissaire de police adjoint du 10e.

    Beaucoup d'informations ont été données - rien de nouveau pour les lecteurs assidus de ce blog* - mais le jeu des questions réponses avec la salle a montré encore une fois s'il était nécessaire que le débat entre partisans et opposants au projet était impossible. Il faut ici le regretter tant le sujet est important et devrait faire l'objet d'un consensus.

    * retrouver tous nos articles en cliquant sur SCMR

     

    Les éléments du non-débat

    1 - Les opposants reprochent aux organisateurs du conseil de quartier de n'avoir entendu que des présentations favorables au projet de SCMR : le but de la réunion était une présentation du projet en présence des principaux acteurs de celui-ci. Fallait-il attendre de l'association GAIA, qui va gérer la SCMR ou de l'INSERM qui prône depuis la publication de son fameux rapport la mise en place en France de telles structures, une présentation critique du projet ?

    2 - Les opposants réfutent la nécessité d'installer la SCMR dans le 10e et suggèrent qu'elle aurait tout aussi bien sa place n'importe où ailleurs dans Paris : l'avis des opposants ne changera pas parce qu'on leur expliquera que parmi les centaines de sanisettes JCDecaux installées dans Paris, celles où l'on trouve les plus grandes quantités de seringues usagées sont exactement celles de la rue Ambroise Paré et du boulevard de La Chapelle et qu'en conséquence le problème est bien localisé là, dans le 10e, que c'est bien là qu'il faut le résoudre.

    3 - Les opposants affirment de façon péremptoire que cela va "évidemment" entrainer l'installation de "super-marchés" de la drogue dans le quartier et augmenter la délinquance : la Police explique que les deals qui ont lieu dans le quartier sont des achats de très petites quantités ("de dépannage", dit la Police) par rapport à ce qui est vendu dans certaines villes de banlieue, que le nombre d'actes de délinquance dus aux toxicomanes n'est pas significatif dans l'ensemble des actes de délinquance du quartier, enfin qu'aucune étude internationale ne corrobore cette affirmation, rien n'y fait.

    4 - Certains opposants restent accrocher à leur demande de sevrage des toxicomanes au sein de communautés thérapeutiques : GAIA leur explique que le sevrage n'est pas forcément la demande des usagers de drogues, que l'efficacité des communautés thérapeutiques est difficile à évaluer, que le coût de ces mêmes communautés est extrêmement élevé au regard du nombre de personnes concernées, là encore rien n'y fait.

    5 - Les opposants prétendent, sans vraiment citer d'exemples concrets, que des SCMR auraient fermé leurs portes, autrement dit, que ça ne marche pas, qu'il y a eu des échecs : L'INSERM explique que oui, quelques SCMR ont fermé mais les causes de ces fermetures sont d'abord des questions budgétaires et ensuite des erreurs dans le choix d'implantation de la structure (ce qui nous ramène au point 2). Le président de GAIA-PARIS, médecin spécialiste de ces questions, explique que la salle fermée en Hollande ne se justifiait plus par manque d'usagers, mais non, les opposants ne le croient pas.

    6 - Les opposants toujours péremptoires affirment que les toxicomanes avec lesquels ils ont parlé disent que quoiqu'il arrive, ils n'iront pas dans la salle de consommation : l'association GAIA explique qu'elle fréquente les usagers de drogue depuis 20 ans, qu'elle en rencontre des milliers chaque année, qu'elle leur a parlé de la SCMR et que beaucoup d'entre eux souhaitent l'installation de cette structure ne serait-ce que pour s'injecter tranquillement sans anxiété et peur du regard de l'autre dans l'espace public, mais non, les opposants n'entendent rien.

    7 - Les opposants avancent le montant de 1,2 millions € pour le coût annuel de la SCMR mais ne parlent pas du coût des soins pour les malades atteints par le virus de l'hépatite C par exemple. Prévenir est toujours mieux que guérir, ils l'ont oublié.

    Entendons-nous bien : une salle de consommation de drogue à moindre risque n'est pas la panacée. Elle n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres dans le cadre d'une politique de santé publique visant la réduction des risques. Des études scientifiques incontestables nous prouvent l'utilité de telles structures.

     

    Alors, que se passe t-il ?

    Deux aspects sont ici présents de façon concomitante.

    Il y a d'abord un aspect moral proche de l'idéologie. En bref, la drogue, c'est le Mal et donc tout ce qui consiste à traiter des problèmes liés à la drogue est l'objet d'avis bien tranchés. Pas de débat.

    Ensuite, le projet de SCMR à Paris est clairement instrumentalisé politiquement par les conservateurs de toute sorte voire pire puisqu'on remarquait la présence du candidat Front National aux dernières élections municpales dans le 10e. C'est un sujet facile pour caresser l'électeur dans le sens du poil, pour jouer sur ses peurs et ses fantasmes liés à la drogue et développer un discours moralisateur. Ce qui là encore enferme le débat.

    Mais rassurons-nous. Toutes les personnes présentes à ce conseil de quartier n'avaient pas ce type de comportement et beaucoup ont manifesté leur satisfaction des informations données et l'espoir que la salle de consommation à moindre risque apportera un début de solution aux problèmes rencontrés dans le quartier.

     

  • Devenir de Lariboisière et Widal : où en est-on ?

    C'était la deuxième fois que les conseils de quartier Louis-Blanc Aqueduc et Lariboisière Saint-Vincent de Paul organisaient une plénière dans les locaux de l'auberge de jeunesse le Belushi's, rue de Dunkerque. En novembre 2014, on avait parlé sécurité et prévention avec la présence de nombreux habitants (lire notre article du 18 novembre 2014). Cette fois encore, la salle en sous-sol était bondée, environ 150 personnes.

    Invités pour l'occasion, des élus bien sûr, mais également Eve Parier, directrice du pôle hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Widal, François Nicolas, directeur de Lariboisière et Rémy Nizard, chef du service de Chirurgie orthopédique et représentant des médecins du groupe hospitalier.

    Nous avions déjà expliqué le projet dans notre article du 8 décembre 2014.

     

    Alors quoi de neuf ?

    On savait déjà que les bâtiments n'étaient plus en conformité, notamment en matière d'incendie. On va donc moderniser avec un plateau technique regroupé, une offre ambulatoire plus importante tout en proposant un hébergement de qualité pour les patients et créer un campus hospitalier universitaire. On vise aussi une amélioration des conditions de travail pour le personnel de l'hôpital.

    Pour quel coût ?

    Tout d'abord, rappelons qu'il s'agit d'un projet d'Etat. Un comité interministériel a ainsi autorisé cette opération de restructuration en juillet 2015 pour la coquette somme de 316 millions € dont 290 pour les travaux et 26 pour les équipements. L'Etat contribuera à l'échelle de 30%. Le reste à la charge de l'AP-HP qui a déjà des pistes pour le financement (cessions de terrains et endettement). L'architecte sera choisi en fin d'année.

    Quelle programmation des travaux ? 

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

    On peut aisément le voir sur ce plan d'ensemble, on procédera par tranche.

    Les flux seront réorganisés avec l'entrée des urgences dans le haut de la rue de Maubeuge et l'accès principal boulevard de la Chapelle (on devra d'ici là trouver une solution au stationnement anarchique des camions du marché !). On conservera toutefois l'entrée rue Ambroise Paré.

    Quelques précisions sur la partie médicale

    Des urgences générales et spécialisées, un centre d'excellence en neurosciences, un pôle locomoteur de haut niveau, un centre universitaire du diabète, 73 lits pour le plateau technique (soit 2 de plus qu'aujourd'hui), 20 salles de bloc opératoire, une filière gériatrique, une maternité qui passera d'un potentiel de 2 700 à 3 200 accouchements par an. Rémy Nizard a insisté sur l'importance des  groupes de recherche. "C'est capital de comprendre que le lieu devient un campus" a-t-il conclu.

    Et du côté de la ville de Paris?

    Bernard Jomier, adjoint à la maire de Paris chargé de la Santé, a tenu à préciser que si la carte hospitalière est du ressort de l'Etat, les élus locaux ont leur mot à dire. Pour la Ville, il est indispensable de répondre aux besoins des habitants. Avec à la fois une fonction de proximité et des axes de référence et d'excellence répartis. L'AP-HP rééquilibre actuellement ces axes vers le nord-est de Paris et Métropole du Grand Paris. Saint-Ouen semble désormais être le lieu du futur hôpital Nord du Grand Paris.

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     Après les différentes interventions, questions et inquiétudes des habitants n'ont pas manqué.

     

    Un projet modifié depuis 2011

    Des personnels de l'hôpital (notamment représentants de la CGT) ont rappelé le projet présenté en 2011 et  modifié depuis. En effet, toutes les activités de l'hôpital Fernand Widal devaient être rapatriées sur Lariboisière. Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisqu'une partie de la gériatrie sera déplacée sur le site de Bichat-Claude Bernard. Même position pour les élus communistes du 10e qui craignent une augmentation des coûts de transport si les personnes âgées font des aller-retour entre les deux sites et des habitants du quartier pénalisés par la distance. 

    "Les soins de suite et de réadaptation gériatrique seront en effet sur le site de Bichat (partie Claude Bernard) avec 150 lits. Nous serons vigilants à ce qu'il y ait un flux le plus aisé possible entre les deux hôpitaux.  18 % des patients ont plus de 70 ans. Actuellement, le coût de déplacement de Widal vers Lariboisière est considérable car on ne peut  utiliser que les bâtiments anciens et il faudrait alors augmenter le personnel. C'est en partie pourquoi on est revenu sur le projet initial" a expliqué Eve Parier.

    "On ne peut pas avoir une réflexion par arrondissement et on doit s'extraire de notre situation locale. Les habitants du 19e pourraient aussi demander un hôpital ! s'est exclamé Bernard Jomier visiblement un peu agacé. Quant à Saint Ouen, ce n'est pas la brousse ! Il y aura des lignes de métro d'ici l'ouverture du site envisagée pour 2025. Par ailleurs, il n'y a pas de baisse du nombre de lits en gériatrie sur Paris".

    Les précisions de Rémy Nizard n'ont pas reçu un accueil unanime : "25% de population du 10e, le reste vient du 18e et du nord de Paris. Un hôpital ne peut pas tout faire, il faut savoir se partager la tâche. Côté budget, on n'est plus dans les 30 glorieuses. Et, ne pas oublier qu'on est dans une compétition locale et universitaire européenne et demain mondiale pour la recherche et l'innovation. On a intérêt à avoir des projets hospitaliers d'envergure".

    Que deviendra la parcelle ouest côté rue Patin?

    Elle sera effectivement cédée pour financer une partie du projet (comme les terrains de Fernand-Widal).

    Un espace vert, souhaité par des riverains, n'est pas à l'ordre du jour d'après le maire. On est toujours dans la perspective d'ouvrir le jardin de l'hôpital. Mais pas de projet pour le moment. B. Jomier parle de concertation avec les habitants et les collectivités locales. Retenons que ce n'est pas pour demain puisqu’on est sur un horizon d'au moins 10 ans.

    Et le boulevard de la Chapelle qui accueillera l'entrée principale?

    "Il faut faire évoluer ce boulevard, véritable frontière entre le 10e et le 18e qui cumule de nombreux problèmes. Il sera valorisé par le nouvel hôpital et par le projet Wilmotte de la Gare du nord. D'ici là, dans le cadre de la transformation urbaine du nord de l'arrondissement soutenue par les élus, le projet dit de " Promenade urbaine" fera cette année l'objet d'une concertation.

    Et la SCMR rue Paré?

    Bien que le sujet ne soit pas à l'ordre du jour du conseil de quartier (pour les dernières informations, voir notre article du 21 janvier), on s'attendait à ce que les opposants se manifestent. Le maire a répété que le projet se fera. Dans le cadre des travaux de Lariboisière, elle n'aura pas forcément vocation à rester là. On verra pour l'expérimentation — prévue pour 6 ans — et ce sont des débats à venir dans plusieurs années. Une réunion publique devrait avoir lieu en mars et une ouverture attendue à l'automne.

    oOo 

    Un conseil de quartier parfois un peu agité mais  qui n'a pas mécontenté tout le monde. Certains habitants se sont félicités de l'évolution de l'hôpital et d'une vision du futur. D'autres ont remercié le maire pour défendre le projet de SCMR. On n'a pas fini de parler du quartier !

     

  • Où sont passés les policiers de la Goutte d'Or ?

    De notre envoyée spéciale dans la Goutte d'Or en préparation du conseil de quartier Chapelle Marx-Dormoy du 2 octobre, où nous nous sommes rendus pour comparer l'ambiance d'un quartier à l'autre, sur le même thème, celui de la sécurité.

    Quoi de plus simple et efficace que d'arpenter les rues du quartier pour se faire une idée des lieux, des personnes qui les animent, des commerces qu'on y trouve. En réalité, cette fois-ci, il ne s'agit ni de tourisme, ni de sociologie, mais d'un regard sur le dispositif sécuritaire mis en place par le ministère de l'Intérieur dans le cadre de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) Barbès-Château rouge, à l'automne 2012.

    Voici le parcours dans son entier : les rues d'Oran, Doudeauville, Léon, Ernestine, des Poissonniers, Dejean, Laghouat, Myrha, Affre, Cavé, des Gardes, Saint-Luc, Saint-Bruno, Saint-Mathieu, Stéphenson, Richomme, Tombouctou, de Chartres, de la Charbonnière, Caplat, Square Léon et rue Léon, Islettes et bien évidemment les boulevards Barbès (jusqu'à Château-Rouge) et de la Chapelle. Comme dans les bons guides, nous vous indiquons non pas la distance mais le temps de parcours : en tout environ quarante-cinq minutes.

    Notre correspondante ajoute : « Me croirez-vous si je vous dis que je n'ai rencontré aucun fourgon ou voiture de police ou de CRS. Pas plus d'ailleurs de policiers.
    Une seule : au repos et vide, les rétroviseurs repliés : rue Doudeauville, devant le 39 en face de l'UMJ Paris-Nord (Unité médico-judiciaire). J'exclus évidemment les voitures garées et en attente devant le commissariat rue de la Goutte d'Or. Cela voudrait-il dire que tout va bien dans le meilleur des mondes ? Qui pourrait le croire ! »

    41uBMlN%2BP-L._SY445_.jpgDaniel Mermet, mardi 24, a consacré son émission de l'après midi sur France Inter à Raphaël Liogier, qui vient de publier chez Textuel : "Ce populisme qui vient", conversation menée par Régis Meyran (112 pages, 15 euros). Dans cette analyse déstabilisante et recommandée, nous pouvons lire à la page 80 : "C'est tout de même préoccupant, par exemple, que la police soit obligée de se contenter d'observer les trafics sur la place de la Charbonnière (Paris 18e), qui, en début de soirée, se métamorphose en véritable marché aux voleurs, comme disent les habitants du quartier !"

    Pour écouter l'émission si vous avez le temps et le désir... 

    Depuis maintenant plusieurs jours, il semblerait que la police ne s'est plus contentée d'observer et sans doute d'en tirer des conclusions, puisqu'elle a complètement disparu de ce champ d'observation. Serait-elle victime d'une "trêve des confiseurs" avant l'heure. Ou préparerait-elle une action ciblée ?

    Pour le promeneur lambda, il est quasiment impossible de passer place de la Charbonnière en début de soirée (plus d'une centaine de personnes occupent l'espace et l'entrée des rues adjacentes). Et lorsque l'on arrive au niveau du métro Barbès, le nombre "gonflé" de vendeurs de cigarettes, de Subutex...  et de pickpockets, interpellant le passant en toute liberté, nous déconcerte et nous accable.

    Les travaux Vano et autres n'ont pas repris pour le moment. L'endroit est toujours aussi encombré par les cartons et les réserves de cigarettes bien au chaud. 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,prévention,sécurité,zsp,police,commissaire-bouard,chapelle-marx-dormoyRetour en force lors de l'agression qui a eu lieu devant le Louxor le jeudi 26 septembre en soirée.

    Nous étions au conseil de quartier La Chapelle Marx-Dormoy le 2 octobre à 19h, 2 rue de la Guadeloupe, car nous y avions noté la présence du commissaire divisionnaire Nelson Bouard, qui venait répondre aux questions des habitants du quartier. Nous avons donc écouté silencieusement — nous n'étions pas dans nos rues ! — ses réponses à une foule, venue en grand nombre, beaucoup plus nombreuse que d'habitude, nous a-t-on dit, et soucieuse de manifester sa colère et ses difficultés de vie dans un environnement dégradé, encombré, tendant vers l'insécurité.

    Les questions récurrentes : pas de policiers dans la rue, trop peu d'écho quand on appelle la police, des attroupements permanents dans certaines rues, de la prostitution, des toxicomanes inquiétants, des SDF installés de façon quasi-permanente en certains lieux devenus très sales et impossibles à nettoyer par la DPE, des bandes de jeunes voyous qui font la loi dans certaines rues,  des taxis clandestins qui occupent l'espace porte de La Chapelle, les marchés à la sauvette qui laissent rues et trottoirs dans un état de saleté repoussant, des agressions sur les personnes âgées et les femmes, surtout aux abords des DAB, etc. Un lot impressionnant de griefs, décrits et argumentés, qui n'avait rien à envier à la Goutte d'Or...

    Les réponses du commissaire : les policiers patrouillent en voiture mais s'arrêtent chaque fois qu'il le faut, pour preuve l'augmentation du nombre des interpellations et des déferrements. "On n'arrête pas un délinquant sans sortir du véhicule !" Les policiers sont intervenus de façon ciblée sur les sauvettes près de la place de la Chapelle à la fin du printemps, début de l'été, obtenant des résultats, mais dès que l'action de la police se porte sur un autre site, ils reviennent... Le commissaire explique les saisies nombreuses de camions qui servent de stockage et que les habitants ont dénoncés : pour ouvrir le véhicule, il faut la présence d'un occupant, et quand il est saisi, il est vite remplacé par un autre. Mais ce travail s'exerce de façon continue, avec le soutien des Douanes aussi. Celles-ci "frappent au portefeuille" et les amendes se veulent dissuasives. Bien sûr il y a saisie des denrées et souvent du véhicule. Pour les SDF, le personnel de la propreté n'a pas pour mission de les déloger et par conséquent nettoie "autour" (Ce furent aussi les propos de Félix Beppo, l'élu du 18e chargé de la propreté, également présent). La police en revanche démantèle régulièrement des cabanes ou abris de fortune. De même qu'elle démantèle les camps d'étrangers venus de l'Europe de l'Est qui se reconstituent régulièrement aux abords de la porte de La Chapelle, et dont les jeunes indisposent les automobilistes coincés dans les embouteillages, quand ce n'est pas carrément pour ouvrir une porte et dérober ce qui est à portée. 

    Vous connaissez toutes les plaintes des habitants quand ils sont réunis dans des conseils de quartier dont le thème est la sécurité. Nous vous avons plusieurs fois relaté les propos entendus. La situation n'évolue guère. Chacun, cependant, pense qu'il est plus mal loti que son voisin, et vit l'enfer plus que d'autres. Or notre présence dans des quartiers différents, différents mais proches et situés dans nos trois arrondissements de prédilection, nous permet de témoigner que les problèmes cités ci-dessus sont présents un peu partout et surtout qu'ils se déplacent au fur et à mesure des interventions policières. Ce fut le cas pour la toxicomanie, quand les squats de la Porte de la Chapelle ont été fermés, ou pour la prostitution lorsque le racolage passif a été plus sévèrement sanctionné il y a quelques années. Le phénomène évolue ou se déplace. On a assisté, dans certains quartiers, à l'explosion du nombre des salons de massage qui ne trompent personne, et à la prostitution en appartement ailleurs. Là elle est encore dans la rue. Pour combien de temps ?

    Les SDF sont nombreux, les migrants aussi, les sans papiers idem... et les trafics de tous ordres prospèrent sur ce terreau. Ne perdons pas notre humanité dans cette époque difficile. 

  • Campagne législative : une interview de Bastien François

    C'est le 24 mai avec le député sortant de la 18e circonscription de Paris, Christophe Caresche, que nous avions entamé notre série d'articles sur la campagne des élections législatives. Nous restons dans  le 18e  avec le candidat du parti Europe Ecologie Les Verts (E.E.L.V.), Bastien François, qui a répondu très rapidement à notre sollicitation. Prenez la peine de lire jusqu'au bout ce long article, car à l'heure de voter, nous devons le faire en connaissance de cause et ne pas simplement maugréer contre des médias qui ne s'intéresseraient pas à ce qui est important dans la vie des citoyens.

    Et comme nous le répétons souvent, les commentaires sont ouverts à tous, à toutes les idées, toutes les prises de position, dès lors que celles-ci s'expriment dans le respect de la diversité des opinions. A vous.

    Nos questions : 

    - Vous êtes juriste et l'on pourrait dire constitutionaliste, si l'on se souvient de vos engagements aux côtés d'Arnaud Montebourg pour une VIe République. Ces préoccupations sont un peu loin de l'écologie et des problèmes d'environnement même si la constitution, celle à venir, devrait leur faire plus de place. Comment êtes-vous passé de l'un à l'autre ?

    Bastien François : Oui, vous avez raison, cela peut paraître étrange au premier abord. Mais pour moi, et pour tous les écologistes, il y a un très fort lien entre ces deux dimensions, la réforme de notre système politique et la question écologique. Nous avons la conviction qu’il n’y aura pas de transformation économique et sociale réelle et durable, pas de véritable transformation écologique de la société, pas de réponse efficace à la crise sans un profond bouleversement des modes d’exercice du pouvoir, des façons de décider, de participer ou de représenter. La VIe République est bien sûr une façon de corriger les graves dysfonctionnements de la Ve République. C’est un moyen d’établir la responsabilité des dirigeants, une juste représentation politique et un renouvellement des représentants. Mais c’est aussi un instrument démocratique  pour construire ensemble une nouvelle société plus juste et plus respectueuse de l’humain. C’est un outil démocratique pour élaborer collectivement des solutions à la crise économique, sociale et environnementale, des solutions attentives au long terme et au bien commun. Dans ce cadre, j’essaie de mettre mes compétences au service de ce projet de transformation écologique de l’économie et de la société.

    - La 18e circonscription a été redécoupée en 2010 par le pouvoir sortant. Une partie du 9e, quatre bureaux sont désormais rattachés au 18e arrondissement. Que pensez-vous de cette modification ?

    Bastien François : Le découpage des circonscriptions réalisé par la droite visait bien sûr à servir ses intérêts électoraux ! Ce découpage est d’ailleurs particulièrement peu lisible pour les parisiennes et les parisiens qui sont habitués à raisonner par arrondissement et ont souvent un très fort attachement identitaire à leur arrondissement. Mais un député, s’il doit être profondément ancré dans un territoire, ce qui est mon cas, est un élu de la Nation. Je m’adresse donc aux électrices et aux électeurs de la 18e circonscription en pensant qu’ils sont d’abord des Françaises et des Français qui sont frappés, comme les autres, par les effets d’une crise économique, sociale et environnementale qui ne connaît pas les frontières du découpage souvent arbitraire des circonscriptions.

    - Dans la circonscription où vous vous présentez, le député sortant, Christophe Caresche, a également une sensibilité soucieuse des problèmes liés à l'écologie. Il a représenté cette tendance au sein du PS. Mais ces dernières années, il s'est davantage consacré aux affaires européennes. Comment envisagez-vous le rôle d'un député parisien à l'assemblée nationale pour défendre les enjeux écologiques ? Quelles doivent être les priorités ?

    Bastien François : J’ai beaucoup de respect pour Christophe Caresche, mais s’il portait un véritable projet écologique je n’aurais pas besoin de me présenter aux législatives ! Nous appartenons à la même majorité présidentielle – de la même façon que je siège au Conseil régional dans une majorité composée de socialistes et d’écologistes – mais il existe entre nous des différences notables, sur des questions environnementales bien sûr (par exemple sur l’avenir de l’énergie nucléaire) mais aussi plus généralement sur la conception même de l’économie (le PS n’ayant pas encore renoncé aux mirages du productivisme). Nos parcours aussi sont très différents : c’est un professionnel de la politique qui vise à conquérir un 4e mandat de député ; j’ai un métier comme tout le monde, je me présente pour la première fois aux législatives et je suis un partisan farouche de la limitation du cumul dans le temps des mandats électoraux. D’autres points peuvent bien sûr nous rapprocher, comme l’intérêt pour les questions européennes, sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé comme universitaire.

    Mes priorités si je suis député ? Des réponses concrètes et rapides à la crise ! Et d’abord à destination de ceux qui sont le plus dramatiquement touchés dans leur vie quotidienne. Ce sont les catégories populaires qui souffrent le plus de la malbouffe et des maladies qui lui sont liées, de la hausse des factures d’eau, de gaz et d’électricité, de l’insalubrité des logements, des défaillances des transports en commun. Permettre à toutes et à tous de manger mieux, de respirer un air plus sain, d’avoir accès à l’énergie, de pouvoir loger décemment sa famille, de bénéficier de transports collectifs de proximité, c’est lutter en même temps contre les inégalités sociales et contre la crise environnementale. Avec la construction massive de logements, la rénovation thermique des bâtiments, la production d’énergies renouvelables, le développement des transports en commun, des crèches et des structures d’accueil pour personnes âgées, la transformation écologique de l’économie entraîne l’apparition de nouveaux métiers et la création de très nombreux emplois. En favorisant les « circuits courts » entre producteurs et consommateurs, en produisant local pour consommer local, elle reconstruit un tissu agricole et industriel de proximité en France, des emplois durables et non délocalisables.

    - Quels sont les premiers projets de loi que vous souhaiteriez porter si vous êtes élu ? Et puisque vous êtes actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, quels sont les travaux qui occupent cette assemblée et que vous soutenez particulièrement ?

    Bastien François : Vous l’avez rappelé, je suis connu pour être un spécialiste des questions juridiques et constitutionnelles. Dans le futur groupe écologiste à l’Assemblée nationale je serai chargé de suivre plus particulièrement ces questions. François Hollande a déjà tracé des pistes essentielles de réforme des institutions, sur le cumul des mandats, le vote des résidants étrangers aux élections locales, l’indépendance de la justice, la réforme du statut présidentiel, la composition du Conseil constitutionnel, etc. Le président de la République a également envisagé d’engager très vite une profonde réforme de la décentralisation.  Au sein de l’Assemblée nationale, je défendrai une nouvelle organisation de l’État, avec un pouvoir fort aux Régions à qui seront données des compétences normatives importantes, couplées au rétablissement d’une véritable autonomie fiscale, l’Etat garantissant de son côté une péréquation fiscale entre régions pauvres et riches. Ce nouvel acte de décentralisation est essentiel, parce que comme le disent souvent les écologistes, s’il faut penser global, il faut agir local.

    Je suis effectivement conseiller régional (mon premier mandat électif que j’abandonnerai si je suis élu député et je serai remplacé alors par la suivante sur la liste élue en 2010). Au Conseil régional, je suis président de la commission Enseignement supérieur et recherche. A ce titre, j’ai beaucoup travaillé pour que les politiques régionales prennent mieux en compte les difficultés quotidiennes et les conditions de vie des étudiant/es. Au sein de la commission des finances où je siège également, j’ai contribué à rendre les dispositifs de financements régionaux plus justes sur le plan social et environnemental. Mais ma plus grande fierté est d’avoir fait adopter, au nom du groupe EELV, une délibération visant à renforcer la démocratie régionale, en expérimentant les budgets participatifs dans les lycées d’Ile-de-France et en créant un « droit d’interpellation populaire » permettant aux Franciliens et aux Franciliennes de saisir par voie de pétition les élus régionaux.

    - Sur le plan national, Cécile Duflot a été nommée à l'Egalité des territoires et au logement et, à ce titre, elle hérite du dossier sur le Grand Paris, que pouvons-nous attendre de cette nomination, et vous-même que souhaitez-vous ?

    Bastien François : Les questions dont Cécile Duflot a désormais la charge sont essentielles. La droite a laissé s’accumuler des situations d’extrême misère qui se traduisent par une explosion du nombre des personnes qui se trouvent à la rue.  Répondre à cette urgence est un impératif moral : un toit, c’est un droit ! Nous sommes tous concernés, et les Parisiens et les Parisiennes le savent malheureusement plus que quiconque. Les loyers dans les grandes agglomérations sont de plus en plus déconnectés des niveaux de salaire d’une majorité de la population. Cette évolution des niveaux de loyer met en péril la diversité sociale de nos villes et organise une véritable ségrégation spatiale selon les niveaux de ressource. Les plus riches restent dans les centres ville, les plus pauvres sont contraints d’aller vivre plus loin. De surcroît, la hausse des charges, en particulier énergétiques, crée une précarité insupportable pour des millions de ménages. L’encadrement des loyers décidé par François Hollande, qui va être mis en œuvre par Cécile Duflot, une politique volontariste de rénovation thermique de l’habitat, la construction massive de logements, en particulier sociaux, la relance des grandes opérations de rénovation urbaine sont quelques-uns des leviers qui doivent être mis en œuvre très rapidement. Ils devront être articulés avec d’autres. Comment agir pour l’égalité des territoires, sans parler emploi, formation, services publics, services aux personnes, santé, éducation, transports, commerces, offre culturelle, sports, fracture numérique, tranquillité publique, et ceci dans l’hexagone comme dans les outre-mers ? Agir sur l’ensemble de ces dimensions contribuera de façon majeure à la transition écologique dont parlait le président de la République dans son discours d’investiture. Ce n’est pas un hasard s’il a confié cette mission à Cécile Duflot ! Et c’est dans cet esprit aussi, que devra être repensé le dossier du Grand Paris. Pas pour tout défaire ! Mais pour en réorienter et en accroître l’ambition. Le Grand Paris est aujourd’hui un projet mal financé, avec une gouvernance confuse, qui ne concerne essentiellement que les transports dans une logique ségrégative de valorisation de certains territoires franciliens au détriment d’autres. Il nous faut en faire maintenant un instrument de renaissance des espaces franciliens, un outil de création d’emplois, de préservation du potentiel agricole, de limitation de l’étalement urbain, de restauration des services publics de proximité. Un Grand Paris oui, mais pour vivre mieux dans un monde plus juste !

    Un clin d'oeil avec le clip de campagne de Bastien François : cliquez...


  • Le square des Droits de l'Homme à l'ombre de Saint Bernard

    La mairie du 18e nous invite le samedi 23 juin à l'inauguration du square Saint BERNARD-Saïd BOUZIRI. Il se peut que vous ignoriez qui était Saïd Bouziri, décédé en juin 2009, le 23 justement, alors que longtemps il a habité ce même quartier de la Goutte d'Or, pratiquement quarante ans...

    Nous avons emprunté dans sa quasi-totalité l'hommage à ce militant important des droits humains et des droits des étrangers, que nous avons trouvé sur le site de Génériques, dont il était président.

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    Né le 4 juin 1947 à Tunis et décédé à Paris le mardi 23 juin 2009, Saïd Bouziri, arrive en France en 1966 pour poursuivre des études d'économie à Lyon puis à Paris. Il s'engage au lendemain des évènements de mai 1968 dans la défense des droits des Palestiniens et des immigrés.
    Alors même que des étrangers sont exclus du droit d'association, Saïd Bouziri, étudiant-travailleur participe à la fondation des Comités Palestine puis du Mouvement des Travailleurs Arabes et du Comité de Défense de la vie et des droits des travailleurs immigrés.

    En 1972, il est visé ainsi que sa femme par une mesure d'expulsion du territoire pour atteinte à l'ordre public. Leur grève de la faim en février de cette année une des premières organisées par des immigrés depuis la guerre d'Algérie a un grand retentissement. Titulaire des mois durant d'un titre de séjour renouvelable, Saïd Bouziri se lance néanmoins dans l'organisation active des grèves de la faim pour la régularisation des années 1972-1973, puis dans l'appel, le 14 septembre 1973, à une grève générale des travailleurs immigrés de la région parisienne contre la vague raciste du midi de la France puis participe de manière active au comité de soutien au mouvement de grèves des loyers des foyers Sonacotra (voir notamment sur ces grèves le témoignage d'Assane Ba dans le colloque des 30 ans du Gisti).

    Après André Legouy, c'est un autre infatigable militant de la cause des étrangers qui disparaît. Il était notamment trésorier de la Ligue des droits de l'Homme et président de l'association Génériques.

    Combats pour les droits de l'homme souhaite s'associer aux hommages qui lui sont rendus.

    Durant la deuxième moitié des années 1970, Said Bouziri milite dans le quartier qu'il a habité jusqu'à son décès : la Goutte d'Or, en créant une association culturelle d'animation du quartier et une librairie rue Stephenson.
    Après avoir été l'un des fondateurs des journaux Sans Frontière (1979-1986) puis Baraka , il est aussi l'un des pionniers des radios libres : en juin 1981, il créée avec ses amis Radio Soleil Goutte d'Or .
    Membre du Conseil d'administration du Fonds Action Social (FAS), du Conseil national des populations immigrées et du Conseil d'administration de la Fonda, Saïd Bouziri participe en 1987 à la création de l'association Génériques dont il deviendra le deuxième président.
    Responsable de la Commission immigrés de la Ligue des Droits de l'Homme puis trésorier national (il venait d’être réélu à cette fonction le 2 juin dernier lors du dernier congrès de la LDH), Saïd Bouziri a animé jusqu'à ses derniers moments la campagne de la votation citoyenne , en faveur de l’octroi du droit de vote aux étrangers aux élections locales.

    Les insignes du Chevalier de l’ordre national du mérite lui ont été décernées le 1er décembre 1994.
    Engagé dans la vie syndicale de son entreprise jusqu'à sa retraite, Said Bouziri a gardé toute sa vie et quelles que soient ses responsabilités nationales une sensibilité particulière aux plus démunis dont les sans-papiers et à l'action de terrain. C’est ainsi qu’il a animé aux côtés notamment de l’anthropologue Emmanuel Terray le quatrième collectif des sans papiers qui a mobilisé de nombreux travailleurs irréguliers d’Asie.

    Directeur de publication de la revue Migrance, revue spécialisée dans l’histoire de l’immigration, Saïd Bouziri donnait en juin 2009 le dernier le coup d’envoi à une grande exposition accueillie aux archives municipales de Lyon et qui s’intitulait : "Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France", visible plus tard à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris.

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    Biographie communiquée par Génériques

  • Toujours de l'émotion autour de l'église Saint-Bernard

    Nous avons écrit en janvier dernier un article sur le projet d'extension de l'école située près de l'église Saint-Bernard dans le quartier de la Goutte d'Or. Cette extension suscite beaucoup d'émotion, des positions favorables et de nombreuses oppositions. Les permis de construire se sont succédés, sans beaucoup de modifications notables, puisque le résultat est toujours combattu par un groupe d'habitants très engagés dans la sauvegarde du patrimoine, parmi eux l'association Cavé-Goutte d'Or et également AQSB, les Amis du Quartier Saint-Bernard.

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    La faible actualité du blog nous permet d'afficher le tract que nous a fait parvenir AQSB et qui reprend de façon simple et illustrée l'enjeu de ce dossier : cacher en partie l'église classée pour agrandir l'école, ou augmenter la surface utile de l'établissement scolaire sans nuire au patrimoine ? Deux projets... à vous de vous faire une opinion. 

    Aux habitants concernés par les alentours de l’église Saint Bernard …

    Protégeons ce qui reste du patrimoine architectural de la Goutte d’Or, hélas furieusement défiguré depuis une bonne trentaine d'années.

    L'agrandissement de l'école Saint Bernard, à quelques mètres de l'église du même nom, classée monument historique, est imminent.

    Personne, ni aucune association (Action Barbès, Cavé Goutte d’Or …) ne met en doute la nécessité de l’extension de cette école que tous apprécient.

    Mais le bâtiment prévu ne s’intègre absolument pas dans ce lieu protégé, entre le monument historique et la Salle Saint Bruno.

    Pour vous en convaincre, voici à gauche une photo 1 du surélévement de l’immeuble existant, et à droite l’”empreinte” du bâtiment prévu, cachant une partie de l’Eglise (photo 2) :

    Capture d’écran 2016-07-31 à 18.58.42.jpg
    Un autre architecte a fait une proposition de bon sens : surélever d’un étage le bâtiment existant, ce qui préserve la cour, ménage l'environnement de la place, et augmente la surface de l’extension !

    Voici à gauche le bâtiment prévu (dans la cour) et à droite la surélévation proposée :

    Capture d’écran 2016-07-31 à 19.00.29.jpg

    Vous êtes convaincu ? Diffusez largement ce document, affichez-le dans vos commerces, envoyez-le à vos voisins, votre conseiller municipal, à l’Archevêque de Paris, aux associations, aux conseils de quartier à la Maire de Paris … à toute personne qui voudra s’associer à cette préservation de notre quartier.

    Merci d’avance.

     

  • Stationnement des autocars de tourisme : la réponse des élus

    Au pré-conseil d'arrondissement du 10e, lundi dernier, nous avons présenté un vœu sur le stationnement des autocars de tourisme. Rappelons que nous avions déjà présenté un voeu sur ce sujet en décembre 2014.

    Voici les réponses des différents élus qui ont pris la parole à ce sujet.

    En toute logique, c'est Elise Fajgeles, adjointe chargée des transports et de la voirie, qui s'est tout d'abord exprimée. Elle a reconnu que les groupes de travail dans les arrondissements, annoncés pour janvier par Christophe Najdovski, n'avaient pas encore été mis en place.

    Par contre, la ville a constitué  deux groupes de travail à l'échelle parisienne:

     - stationnement et dépose-reprise (1ère réunion en mars)

     - évolution du transport de tourisme (en mai)

    En ce qui concerne le stationnement et la dépose-reprise, une visite de terrain a eu lieu dans le secteur des "îles" (de la Cité et Saint Louis) soit dans les 4e et 5e arrondissements et a donné suite à une première série de propositions.  La seconde réunion aura lieu dans le secteur Barbès (nos nombreux messages à l'adjoint aux Transports à la maire de Paris n'y sont peut-être pas pour rien).

    Pour l'évolution du transport, on a réfléchi aux moyens de sortir du diesel.

    Pendant ce temps, la préfecture procède à des campagnes de verbalisation.  La mairie du 10e a demandé que les secteurs Barbès et des deux gares soient considérés comme prioritaires pour la prochaine campagne de verbalisation.

    Quant à la possible demande de la SNCF sur des espaces à donner aux autocars près de la gare de l'Est, il n'est pas question de la lui accorder.

    Didier Le Reste, élu communiste, a rappelé l'ambivalence entre une capitale touristique et son nécessaire développement d'un côté et la qualité de vie des parisiens de l'autre. Il faut des zones dédiées aux autocars, mais où ? Et comment acheminer les touristes ? La SNCF a son rôle à jouer sur cette question, puisque les cars sont en partie alimentés par les gares, et devra participer ainsi à la lutte contre la pollution.

    L'opposition, par la voix de Deborah Pawlik, s'est fait entendre. Donnons-lui raison sur un point, la lenteur des réponses.

    Pour conclure ces échanges, Rémi Féraud, maire du 10e, toujours prudent, a ajouté que la diminution des autocars serait un long processus.

    "Il faut que les élus et les associations soient prises en compte dans la réflexion et pas seulement à l'Hôtel de Ville" a t-il dit.

    Action Barbès est prête !

     

  • Salle de conso : dernières nouvelles du front

    A l'occasion du débat public à l'Assemblée Nationale sur le du projet de loi Santé, la polémique à propos de la salle de consommation de drogues à moindre risque a refait surface puisque l'article 9 de ce projet de loi comporte l'autorisation de l'expérimentation de ce type de structure. L'association Action Barbès s'est déclarée depuis longtemps favorable à ce projet, considérant qu'il peut apporter une sensible amélioration des conditions de vie quotidienne dans le quartier Maubeuge/Lariboisière/gare du Nord/boulevard de La Chapelle et au delà mais aussi permettant de trouver pour les usagers de drogues qui y viendront et qui sont bien souvent dans une situation sociale des plus précaire une main tendue pour s'en sortir. Si vous souhaitez prendre connaissance des informations que nous avons diffusées sur ce sujet, il vous suffit de cliquer ICI.

    Cet article 9 a été adopté par les députés le mardi 7 avril en soirée. L'ensemble de la loi une fois votée dans son intégralité ira au Sénat. Pour ceux qui, comme nous, sont favorables au projet, il convient néanmoins de ne pas se réjouir trop vite. Le passage au Sénat va permettre aux opposants de la détricoter à l'instar de ce que les Sénateurs ont fait par exemple pour le projet de loi sur la transition énergétique. Il faudra donc une seconde lecture à l'Assemblée Nationale et ne doutons pas que l'opposition déposera un recours devant le Conseil constitutionnel. La route est encore longue.

    A cette occasion, les opposants au projet ont sorti l'artillerie lourde et ont fait jouer leurs "chiens de garde", c'est à dire la presse. Il est bien triste d'écrire cela dans un pays, la France, que nous considérons être aujourd'hui une démocratie moderne.

    La caricature cette semaine a été un article publié par lepoint.fr : A Paris, la future "salle de shoot" fait toujours grincer des dents. Il suffit de lire l'article pour comprendre l'errance d'une presse elle même mal informée et plus grave, partiale. Ce n'est malheureusement pas le seul exemple comme le prouve cet affligeant débat sur Radio Notre Dame.

    Action Barbès n'a pas l'intention de participer au débat actuel trop souvent imprégné de mauvaise foi et malheureusement d'une certaine violence. Nous continuons et continuerons notre travail d'information à travers les articles publiés sur ce blog, paisiblement.

    Notons aussi à l'occasion de l'article publié sur le site du Point l'ambiguïté qui persiste sur l'implantation réelle de cette salle d'injection supervisée. La mairie de Paris et celle du 10e continuent à déclarer qu'elle sera installée au 39 boulevard de La Chapelle. Cette information a été confirmée très récemment par le maire du 10e dans le quotidien 20minutes. Or, beaucoup d'informations ont été diffusées disant le contraire. Et il suffit de se rendre au 39 boulevard de la Chapelle pour comprendre qu'une implantation sur ce lieu n'est physiquement pas possible dans les conditions actuelles qui ne sont plus celles du départ (voir notre article sur ce sujet). Ce flou est préjudiciable au projet, l'incertitude étant source d'inquiétudes et de fantasmes qu'il conviendrait de calmer rapidement.

     

  • Le Café des Seniors au son du piano de Chopin samedi prochain

    La ville de Paris et son centre d'action sociale (CASVP) développe de nombreux services en direction des personnes âgées, des clubs de rencontre, des aides à domiciles, des soutiens sous diverses formes. 

    Dans ce cadre, nous apprenons l'ouverture très récente, le 7 janvier dernier, d'un restautant au 8-12 rue de la Tour des Dames. Un peu loin néanmoins pour les aînés du quartier Barbès. Dommage car le lieu sera doté également d'un club proposant des séances de gymnastique et des initiations, voire perfectionnement...., à l'informatique. 

    Toujours pour les seniors, que gâte décidément la mairie du 9e : un café culturel, très bientôt, le 2 février à 9h30, à la brasserie Le Général La Fayette, à l'angle de la rue du faubourg Montmartre et de la rue La Fayette, au 52. La société historique du 9e,  9e Histoire, animera la rencontre en faisant revivre Chopin dans le quartier où il fit ses premières armes. Un lieu emblématique où se trouvait les premiers ateliers Pleyel, la cour Cadet, devenue petit square de quartier, entre les brouissements de livres et de documents anciens sur lesquels veille la Commission du Vieux Paris et les marchands de légumes de la rue Cadet, sans oublier la façade métallique du Grand Orient. Chopin reconnaitrait-il les lieux ? Peut-être pas.  

    Nous vous invitons à relire (voire à télécharger sur le site de la mairie du 9e) le guide de quartier Trudaine Rochechouart aux pages 38-39 qui retracent l'histoire des facteurs de piano Pleyel rue Cadet puis rue de Rochechouart où joua Chopin.

    Ce rendez-vous destiné aux seniors du 9e abordera : « Chopin à Paris (1831-1849) et dans l’actuel 9e arrondissement ». Un café-débat pour connaître les lieux encore visibles dans le 9e où le musicien a vécu et créé ses œuvres. L’occasion d’évoquer Paris, capitale de la musique, les grands boulevards et la Nouvelle Athènes... Animé par Didier Chagnas de l’association 9e histoire.

    samedi 2 février à 9h30
    brasserie « Au Général La Fayette »
    52, rue la fayette 
    Entrée libre. 
    Informations – Tél. : 01 71 37 76 77  

    _/_/_/

    Pour les restaurants Emeraude, les clubs :

    Obtention de la carte de restauration et de la carte d’accès au club après inscription auprès du centre d’action sociale du 9e – 6, rue Drouot, tél. : 01 71 37 73 00, du lundi au vendredi de 8h30 à 17h : Les restaurants Emeraude sont destinés aux personnes de plus de 65 ans (ou plus de 60 ans si elles sont reconnues inaptes au travail) et qui habitent à Paris depuis au moins 3 ans. Les Clubs seniors s’adressent aux Parisiens préretraités et retraités à partir de 55 ans, ou en situation de handicap. 

    Le CLIC Paris Emeraude Nord-Est se trouve aussi à la mairie du 9e, 6 rue Drouot, et reçoit tous les mercredis matin de 9h à 12h. Sans rendez-vous. Accueillir, informer, conseiller, orienter les Parisiens âgés et leur famille, voilà sa mission.
    Pour tout renseignement, contactez le 01 40 40 27 80