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Rechercher : conseils de quartier

  • Les biffins par Marc Villard

    Les anciens lecteurs du blog reconnaîtront peut-être ce nom d'un auteur que nous avions reçu, ou plutôt qui avait accepté de parler de ses dernières nouvelles à un petit cercle de nos adhérents.  Vous découvrirez ici l'annonce d'une soirée littéraire en 2010 organisée par nos soins, dans un petit troquet, face au square Léon, La Goutte Rouge qui s'est métamorphosé depuis. Dommage que nous ayons abandonné ces soirées très conviviales. Conviviales, oui, et il faut ajouter plus satisfaisantes que les éternels débats sur la propreté… mais les temps sont ce qu’ils sont, et les priorités changent. 
     

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    Le dernier roman de Marc Villard a attiré notre regard, perché sur une pile de livres placée bien en vue, dans un Cultura très loin de Paris, où nous cherchions quelques «  loisirs créatifs » pour occuper les enfants dignement. Le titre, Les biffins, sorti en janvier 2018 aux Editions Joëlle Losfeld, à lui seul nous a ramenés dare-dare à Barbès. L’auteur n’est pas étranger au quartier. Il le connaît et, plusieurs fois, il a évoqué nos rues, leurs activités, pas toujours très orthodoxes et les faunes qui les peuplent peuvent, avec un peu d’imagination, une trame crédible et le talent qui convient, remplir les pages d’un roman policier attrayant. 
     
    Mais cette fois, plus que le crime dont on aimerait certes connaître l’auteur — parce que chez Marc Villard il y a toujours un mort voire plusieurs —, c’est plus la démarche d’une jeune femme qui tisse le suspense et la trame du roman. A la fois ses aspirations, son désir d’être active et solidaire, son besoin d’agir, bref ses déambulations dans le quartier entre le Carré des Biffins de la Porte Montmartre et Barbès vont nous montrer par l’intérieur les personnes que nous voyons autour de la station Barbès les jours de marché et les dessous de leur vie. On va comprendre la difficulté de l’association qui gère le Carré à faire respecter un semblant de règles. On imaginait bien que ce n’était pas rose. Là, Marc Villard nous fait entrer dans le cercle restreint de ceux qui vivent à côté, ou parmi eux. Le ton est toujours assez cru, enlevé, on ne s’ennuie pas, on n’a pas le temps de paresser… 
     

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    Photographie : Jean-Raphaël Bourge - AFP

     
    Pour les observateurs du quartier, vous reconnaîtrez l’évocation de l’incendie de la rue Myrha en 2015. Autre interrogation. Quand la fiction rencontre la réalité.... A vous de découvrir les pistes qu'imagine Marc Villard pour résoudre ce mystère. 
  • Améliorer le square Léon: on attend vos idées

    L'équipe de développement local et les services d'exploitation des jardins du 18e lancent une consultation pour tenter d'améliorer le square Léon qui en a bien besoin. C'est le plus grand espace vert du quartier (7000m2) et nous pourrions ajouter le seul actuellement, puisque le square Bashung est fermé et le square Jessaint n'est pas un espace dédié aux enfants ; sans parler du square Louise de Marillac fermé lui aussi depuis de nombreux mois. Un vrai problème pour les parents de jeunes enfants (voir notre article du 21 juin 2017).

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    Le square Léon doit bénéficier de réaménagements dans le cadre du projet "Plus de végétal dans les quartiers populaires", voté au budget participatif 2016. Aussi, il vous est proposé de répondre à un questionnaire en ligne que vous pouvez ouvrir ici.

    Des moments d'échanges sont prévus prochainement.

  • Budget participatif 2018

    La première phase du Budget participatif 2018 vient de s'achever avec la clôture des dépôts de propositions le 4 février dernier. Le budget participatif entre à présent dans sa deuxième phase, celle de l'étude de faisabilité et d'estimation par les services de la ville.

    Fort du succès remporté par le projet "Une Rue-jardin Richomme" qui a été retenu par les Parisiennes et les Parisiens en 2017, Action Barbès lance de nouvelles propositions pour ce budget participatif. Revue des projets :

     

    Éclairage de l'église St Bernard de la Chapelle

    Ce n'est pas là une idée nouvelle car nous l'avions présentée l'année dernière déjà. Mais ce projet ayant rencontré un bel écho auprès des habitants et d'autres associations et n'ayant échoué qu'à quelques dizaines de voix, il nous semble opportun de le présenter de nouveau : 

    "L'église Saint-Bernard de la Chapelle est l'unique monument historique du quartier de la Goutte d'Or. Connue pour son occupation en faveur des Sans-papiers en 1996, elle abrita également le Club de la Révolution de Louise Michel pendant la Commune de Paris. Cette église néo-gothique de l'architecte Magne, bâtie de 1858 à 1861, est une fierté et un repère central pour tous les habitant-es du quartier, et de plus en plus de touristes et de Parisiens font un détour sur le chemin de Montmartre pour venir l'admirer. Cependant, cet édifice est plongé dans le noir une fois la nuit venue. L'idée d'un éclairage LED pour mettre en valeur sa flèche, ses arc-boutants et autres gargouilles permettrait de mieux apprécier ce monument la nuit venue, d’en faire un repère urbain nocturne et également de valoriser le quartier de la Goutte d'Or."

    budgetparticipatif.paris.fr

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    Des jeux d'eau au square Léon

    Un nouveau projet dans la perspective des chaudes journées d'été à la Goutte d'Or : 

    "Le square Léon est un lieu central dans la vie de la Goutte d'Or, une parenthèse verte pour beaucoup d'habitants et un espace de jeux pour les nombreux enfants du quartier, or ce square ne possède qu'un simple point d'eau. Le projet consiste en l'aménagement de jeux d'eau (brumisateurs, fontaines, miroir d'eau) qui fonctionneraient lors des beaux jours. Ces équipements permettraient de se rafraîchir lors des fortes chaleurs et offriraient un espace ludique pour les enfants du quartier, dont beaucoup ne peuvent pas partir en vacances l'été. Dans une moindre mesure, ces jeux d'eau offriraient une alternative aux ouvertures intempestives de bouches d'incendie lors des fortes chaleur."

    budgetparticipatif.paris.fr

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    Fresques temporaires sur les murs d'enceinte de lariboisière

    Coté 10e, c'est un peu d'art que nous proposons :

    "L'APHP prévoit dès cette année des travaux de restructuration de Lariboisière. Le mur nord, boulevard de La Chapelle, reste très dégradé et les abords sales. De même le mur à l'angle des rues Paré et Patin (maternité) visible depuis le boulevard Magenta présente une surface qui mérite une belle fresque. Etant donné les destructions prévues (dans les 2 ou 3 prochaines années), nous préconisons des fresques temporaires dans des budgets modestes avec une carte blanche aux artistes."

    budgetparticipatif.paris.fr

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    Mise en lumière du viaduc ligne 2 de Barbès à Jaurès

    Ce projet qui s'inscrit dans le prolongement de la promenade urbaine a été élaboré conjointement avec les associations Demain La Chapelle et SOS La Chapelle :

    "Ce viaduc, situé sur la voie d’accès nord de la capitale, est méconnu et délaissé alors qu’il figure parmi les ouvrages remarquables de Paris, ce d’autant plus que l’absence d’éclairage génère une ambiance inhospitalière qui n’incite pas à la promenade. Le projet consiste en une mise en lumière artistique et poétique du viaduc, sur chacun de ses éléments constitutifs : Les arches métalliques, Les voûtes, Les piliers en pierre et leurs blasons, Les stations, Les surfaces au sol du terre-plein central. Ce projet s’inscrit dans le projet de Promenade Urbaine. Cela permettrait de revaloriser un ouvrage d’art structurant et emblématique du nord de Paris, de mettre en valeur l’ouvrage d’art de type Eiffel qui relie les stations de Barbès à Jaurès, d'éclairer la surface sous le viaduc, afin de rendre cet espace agréable et plus sûr, et de créer un trait d’union lumineux entre les 3 arrondissements (10e, 18e et 19e), d’est en ouest et du nord au sud."

    budgetparticipatif.paris.fr

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  • RATP : des travaux plus importants s'annoncent

    Il n'y a pas si longtemps nous avons évoqué les nouvelles grilles de la station Barbès-Rochechouart, les nouvelles portes de sortie, et la proximité d'un nouveau chantier, cette fois, pour rénover et entretenir le viaduc, entre le carrefour Barbès et .... l'extrémité de la partie aérienne de la Ligne 2, à savoir la place du Colonel Fabien.

    Petit rappel historique

    C'est un ouvrage construit à la fin du 19e siècle. La ligne 2 ayant parcouru le premier tronçon entre Porte Dauphine et Etoile en décembre 1900, elle sera prolongée jusqu'à Anvers dès octobre 1902, puis ensuite dans les mois qui suivent jusqu'à Rue de Bagnolet (actuellement Alexandre Dumas), enfin  la rame pourra parcourir la totalité de son parcours pour la première fois en avril 1903, date de son ouverture complète puisque la station Nation, le terminus, sera alors terminée. 

    Lors d'une dernière rencontre, les agents de la RATP ont précisé que le type d'entretien dont va bénéficier l'ouvrage doit être exécuté tous les 18-20 ans. L'heure est venue.

     

    Voici le courrier adressé très largement dans le quartier, aux usagers demeurant entre le square d'Anvers, les rues avoisinantes et les abords du faisceau des voies de la gare du Nord (nous l'avons reçu dans la boite de l'association le 18 septembre) : 

    Paris, le 13 septembre 2017 

    Madame, Monsieur, 

    La RATP démarre ce mois-ci des travaux de réfection sur le viaduc de la ligne 2 entre les stations Anvers et Colonel Fabien. Jusqu’en septembre 2019, le chantier se déplacera tout au long du viaduc pour procéder à des travaux de peinture, de métallerie et de maçonnerie. 

    À partir du 25 septembre, le chantier débutera au niveau de la station de métro Barbès-Rochechouart. Des palissades seront mises en place autour de la zone de travaux, le long du boulevard de Rochechouart (face au magasin Tati) et du boulevard de la Chapelle, jusqu’à la rue de Maubeuge (face magasin Carrefour). L’emprise restera en place jusqu’au 31 mars 2018. 

    Les travaux se dérouleront de jour en dehors des voies et de nuit sur les voies (hors service voyageurs). 

    La station de métro Barbès-Rochechouart reste accessible pendant toute la durée des travaux et la RATP met tout en oeuvre pour minimiser l’impact du chantier dans votre quartier. 

    Nous vous remercions de votre compréhension et vous prions de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de nos salutations distinguées. 

    L’équipe projet 

     

    RÉFECTION DU VIADUC ENTRE ANVERS ET COLONEL FABIEN 

    DÉBUT DES TRAVAUX : SEPTEMBRE 2017 

    FIN DES TRAVAUX : SEPTEMBRE 2019

    INSTALLATION D’UNE EMPRISE CHANTIER 

    DU 25 SEPTEMBRE AU 30 MARS 2018

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    Premier tronçon concerné

  • La bibliothèque Goutte d'or et DansMaRue

     
    Nous vous en avons parlé plusieurs fois, déjà, et il n’est pas inutile de recommencer aujourd’hui.

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    De quoi s’agit-il ? De l’application de la ville qui s’appelle DansMaRue. Vous connaissez bien sûr… c’est un application municipale que vous pouvez découvrir sur la plateforme de la ville (paris.fr). Elle est téléchargeable également par vos téléphones portables sous Androïd sur les plateformes de Google Play ou vos téléphones Apple sous OIS (Apple Store).  Les avis sont partagés sur son efficacité. Toutefois, même si seulement un quart des signalements sont traités de façon satisfaisante, c’est toujours 25% de cas ! Ce sont des dépôts sauvages qui sont ramassés, des affiches qui sont décollées, des dysfonctionnements réparés. Alors prenons patience et continuons à signaler.
     
    Pour autant, un cas nous interpelle quotidiennement, nous qui habitons dans ce quartier autour de Barbès, nous qui passons boulevard de la Chapelle, comme il interpelle aussi tous ceux qui passent en métro, sur le viaduc de la Ligne 2 … Où est-il ce "cas grave" ? vous demandez-vous. C’est la façade sud de la bibliothèque de la Goutte d’Or, juste à côté du Centre Barbara.
     

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    Bd de la Chapelle le 7 février 2018 @ElisabethCarteron

     
    Est-ce vraiment une image qui honore un équipement public de cette importance ? Est-ce un exemple à donner à tous ces enfants qui fréquentent la bibliothèque ? 
     
    Nous avons récemment contacté le personnel présent dans la bibliothèque. Ils connaissent bien l’état de la façade même si l’entrée principale est située dans la partie haute, rue de la Charbonnière, à l’angle de la rue Fleury. Ils nous ont affirmé que les services d’entretien avaient été contactés par leurs soins, que des nettoyages avaient déjà eu lieu, mais que les affiches revenaient. Peut-être. Sans doute. Et qu’en déduisons-nous ? Que cela ne vaut pas la peine de continuer à signaler ces affichages sauvages qui dégradent la façade, l’image des lieux, du quartier, etc… ? Qu’on se résigne à cet état des lieux ? Que rien n’y fait ? 
     
    "En même temps", nous soulignons que les noms, adresses et raisons sociales des afficheurs sont lisibles sur la plupart des affiches… Ils serait donc possible de demander des comptes, en clair de verbaliser les annonceurs. Qu’attend-on ? 
     
    Plusieurs interpellations ciblées nous viennent à l’esprit. Nous en appelons à la fois :
    - aux responsables de la bibliothèque : ne baissez pas les bras, continuez à demander des nettoyages réguliers et efficaces. Avec pugnacité.
    - aux élus de l’arrondissement chargés de la propreté et de la culture : exigez des services de la ville des résultats tout en marquant les priorités, notamment un entretien régulier des équipements municipaux. 
    - aux inspecteurs de la Direction de l’Urbanisme et aux agents de la Direction de la prévention, de la sécurité, et de la protection (DPSP) : verbalisez sans état d'âme les annonceurs indélicats, irrespectueux de l’espace public.
    - à la nouvelle brigade de lutte contre les incivilités : contribuez à faire respecter le bien public, contribuez à lui garder une image digne, exemplaire. La dégradation du bien public est une incivilité.
    - à Anne Hidalgo, maire de Paris : exigez un entretien régulier et correct des équipements municipaux où qu’ils se trouvent, avec les mêmes critères, y compris dans les quartiers  populaires, dits « politique de la Ville » !! Dès lors, les Parisiens accepteront de collaborer aux signalements des « anomalies » repérées dans l’espace public. Ce serait un signal fort. Un encouragement.
     
    Enfin une question, la  dernière, destinée à tous : pensez-vous que la moitié du quart de ces affiches pourrait rester en place sur un mur de la BnF pendant une journée ??? 

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    Bd de la chapelle le 11 novembre 2017 @LiseThely

     

    Ci-dessous un petit florilège de saisies d'écran extraites des archives de Google street view — sur plusieurs années — qui confirme que  ce pan de la bibliothèque est bien considéré par les annonceurs comme un panneau d'affichage purement et simplement. 

    Et encore plus de détails pour vos signalements grâce à ce lien https://www.paris.fr/dansmarue
     
     
     
     
  • Le grand n'importe quoi des vélos à Paris

    De temps en temps, nous ouvrons nos colonnes aux adhérents d'Action Barbès qui le souhaitent. L'un d'eux nous a fait part de son grand agacement sur les dysfonctionnements du Vélib version 2018, agacement sans doute partagé par de nombreux utilisateurs au vu des commentaires que l'on peut lire dans la presse et les réseaux sociaux depuis le début de l'année. Ce même adhérent avait pourtant testé et apprécié ce vélo nouvelle génération lors de sa présentation (voir notre article du 2 novembre 2017).

    « Free floating » est le dernier mot à la mode à propos des vélos à Paris. Mais Vélib' 2018 est aussi en bonne position dans la liste. De quoi parlons-nous ?

    Tout d'abord de ces vélos de couleur verte, orange, jaune qui trainent depuis quelques semaines sur les trottoirs de Paris. Vous ne pouvez pas manquer leur style flashy. Avec une application chargée sur votre smartphone et une inscription en ligne en bonne et due forme (une petite caution à payer), vous repérez un vélo et vous le débloquez en utilisant le QR code. Quand vous le déposez, vous le cadenassez sur la roue arrière. Malgré leur belle couleur, les vélos sont rustiques et à dire vrai pas très agréables à utiliser (pas très confortables et à une seule et unique vitesse). Mis à part le vandalisme, la fiabilité du système n'est pas au top. Une fois que vous avez « codé » le vélo pour le débloquer avec votre téléphone, pas sûr que la liaison se fasse via votre opérateur téléphonique et que la roue arrière soit libérée. Mais le plus problématique est ailleurs. Ces vélos en libre service peuvent être pris et surtout déposés n'importe où. Alors, on en trouve partout. Ils viennent s'ajouter aux deux roues motorisées sur les trottoirs les plus larges mais ne se gênent pas non plus pour stationner sur ceux qui sont étroits, très nombreux à Paris. Donc, au risque de passer pour un vieux réac, je dis que c'est l'anarchie des vélos. Personnes handicapées, notamment les mal-voyants, parents avec poussette, personnes âgées, ... tout le monde est content !

    Vélib' 2018, c'est une autre affaire et sans doute beaucoup plus grave. Decaux, c'est Decaux, on peut aimer ou ne pas aimer mais il faut reconnaître que dès son lancement en 2007, Vélib' a assez bien fonctionné. Pour des raisons certainement très valables, la Ville de Paris au sein de Autolib Vélib Métropole a décidé de confier les nouveaux Vélib' au consortium Smoovengo, petite start-up de Montpellier ayant, certes une expérience en vélo en libre service, mais pas dans un périmètre de la taille de Paris Métropole. Fin 2017, les annonces triomphalistes de la Ville de Paris nous promettaient monts et merveilles, on allait voir ce qu'on allait voir à partir du 1er janvier 2018 avec les vélos connectés dernier cri dont certains à assistance électrique. A l'automne, des séances d'essai de ces nouveaux vélos ont été organisées un peu partout et les impressions étaient très bonnes. Il est vrai qu'ils sont agréables.

    Et patatras ! Voilà que les nouvelles stations ne sont pas prêtes et que la quantité de vélos promise n'est pas au rendez-vous (300 au lieu de 1000 disent les mauvaises langues. Est-ce vrai?). Les habitués de Vélib' sont en manque. On passe sur les bugs du site Internet ou de l'appli, on peut passer aussi sur le fait que Smoovengo n'a pas envoyé systématiquement aux abonnés la nouvelle carte, on peut aussi comprendre que le nombre de stations en service soit inférieur à ce qui était prévu initialement tant les travaux à réaliser sont importants. Mais des doutes sur le système lui-même apparaissent. Le boîtier embarqué sur les vélos permettant de se connecter à la borne et d'ainsi le libérer ne semble pas toujours fonctionner car justement, il n'arrive pas à se connecter à la borne. Et combien de stations sensées être en service ne fonctionnent pas ? Une information parue cette semaine sur Internet et qui demande à être vérifiée donne la clé du mystère : les bornes ne seraient pas branchées sur le réseau électrique mais fonctionneraient avec une batterie. Une fois cette batterie à plat, c'est toute la station qui est hors service. Si cela est la réalité, on va avoir de bonnes raisons de râler.

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    rue de Dunkerque- angle Magenta lundi 12/02 vers 14h, station mais hors service

    C'est tout le vélo qui souffre actuellement à Paris. Le fameux Plan Vélo de l'Hôtel de Ville qui prévoit 15% des déplacements dans la capitale à l'horizon 2020 par ce mode de transport a pris beaucoup de retard. Les difficultés de Vélib' ne vont pas arranger les choses. D'ailleurs, regardez autour de vous, à Paris, des Vélib' vous n'en voyez presque pas.

     

  • Chaillot et la Goutte d'or: un spectacle en préparation

    La Zone de sécurité prioritaire (ZSP) n'est pas seulement un dispositif de coordination entre police, parquet, mairie. La culture y trouve aussi une place et c'est tant mieux. "Chaillot-Théâtre national de la Danse s'est engagé à mettre en œuvre une action triennale de création culturelle s'inscrivant dans le cadre de la décision du comité interministériel du Grand Paris du 15 octobre 2015 tendant à favoriser le jumelage entre un établissement culturel d'excellence et une zone de sécurité prioritaire." Voilà ce que l'on peut lire sur le dossier de présentation.

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    Concrètement, quelles actions pour la Goutte d'Or?

    C'est la Compagnie Lanabel qui a été choisie pour mener à bien le projet, une Compagnie connue pour son engagement notamment au Burkina Faso. Projet qui est  mis en oeuvre avec les habitants du quartier volontaires et qui aboutira à un spectacle à Chaillot, à la réalisation d'un film documentaire et à des installations dans le quartier.

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    De nombreux ateliers gratuits sont organisés pour tous les âges; certains ont lieu régulièrement, d'autres sont ponctuels. Ils ont lieu dans le quartier de la Goutte d'Or (notamment à l'Echomusée).

    Vous pouvez suivre cette initiative sur facebook et écrire à l'adresse suivante : gouttedor@theatre-chaillot.fr

  • Le Lavoir Moderne Parisien: nouveau lieu artistique contemporain?

    La semaine dernière, nous avons rencontré la nouvelle équipe du Lavoir Moderne Parisien situé 35 rue Léon dans le 18e, une équipe pleine d'énergie et déterminée à faire revivre ce lieu qui subit depuis plusieurs années les conséquences d'une bataille juridique avec le propriétaire du bâtiment.

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    Un peu d'histoire

    En 1986, c'est Hervé Breuil qui investit un lieu laissé à l'abandon et devient le directeur du LMP. Ce jusqu'en 2012, où le tribunal exige la liquidation de la structure entraînant ainsi la fin de vie du LMP (voir article de Médiapart et nos articles du 12 janvier 2012 et du 29 mars 2012). La mairie de Paris bloque alors le permis de construire grâce à une ordonnance de 1945 qui interdit de changer la destination culturelle d'un lieu. En 2014, la Compagnie Graines de Soleil créée par Khalid Tamer reprend le flambeau. Mais les difficultés perdurent et il passera la main à l'équipe actuelle. A ce jour, le théâtre est toujours géré par l'association.

    Quelle situation aujourd'hui et quels besoins?

    Les responsables du lieu ont déposé un dossier pour une demande de subvention de fonctionnement auprès de Bruno Julliard adjoint à la maire de Paris et chargé de la culture. Par ailleurs, le dossier est également arrivé sur le bureau de la ministre Françoise Nyssen. Il s'agit avant tout de soutenir la création émergente et permettre de revenir à ce qui a fait le passé et la notoriété de la salle. En effet, de nombreux artistes connus y ont fait leurs premiers pas (Abd al Malik, Mathieu Boogaerts, Youssou N’Dour, les Têtes raides...). Des personnalités du monde du spectacle, telle Ariane Mnouchkine soutiennent le projet. Nous relayons volontiers l'appel à contributeurs lancé par l'équipe. Si vous disposez d'un peu de temps, vous pouvez par exemple vous engager pour l'accueil et la billetterie à raison d'un soir par semaine. Mais vous pouvez aussi aider à la communication notamment. Dans un tout autre domaine, n'hésitez pas à faire part de vos connaissances sur le passé artistique du lieu depuis 1986 et également sur la création du Lavoir au 19e siècle.

     

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    un air de " Petit Bouffes du Nord" appelé ainsi par Peter Brook

    La salle contient 70 places assises et jusqu'à 200 personnes debout.

    Pour la saison en cours, ce sont 29 spectacles qui sont proposés et on nous promet déjà une belle programmation pour 2018-2019. La restauration prévue dans le hall ne sera pas oubliée.

    Pour tout savoir sur la programmation, rendez vous sur lavoirmoderneparisien.com et facebook.

     

  • L'accès au métro Barbès reste désespérément fermé pour les personnes à mobilité réduite!

    Le métro parisien, exploité par la RATP, n'est pas soumis à l'obligation de mise en accessibilité complète prévue par la loi Handicap de 2005, en raison de son ancienneté et de sa configuration. Seuls la ligne 14 et les prolongements de lignes sont intégralement accessibles. Toutefois, il est prévu sur le réseau de métro existant la réalisation de différents travaux pour améliorer cette situation sur plusieurs aspects (installation d’escaliers mécaniques et ascenseurs, mise en place d’équipements adaptés pour les personnes en situation de handicap sensitif et cognitif, action pour rendre accessible l’information voyageurs, etc.)

    La station de métro Barbès-Rochechouart est ainsi l'une des rares stations du métro parisien à disposer d'ascenseurs permettant d’accéder aux quais en hauteur de la ligne 2. Afin de rejoindre de plein pied ces ascenseurs, un accès adapté (avec portail qui est ouvert à la demande) pour les parents avec poussette, les personnes en fauteuil roulant mais également les personnes avec cabas (nombreux lors des jours de marché), les personnes présentant des difficultés pour marcher — de fait l'ensemble des personnes à mobilité réduite — existe côté rue Guy-Patin. Cet accès dédié est clairement indiqué avec les pictogrammes poussettes et fauteuil roulant, côtés entrée et sortie, comme l'illustrent nos photos. Comme pour tous ces accès adaptés, le principe est de solliciter l'ouverture auprès de l'agent en gare via un interphone.

    Or, depuis plusieurs mois, vous avez sans doute constaté la fermeture permanente de cet accès (avec la mise en place d'un cadenas). D'après les informations données par la RATP, cette fermeture est liée aux dégradations récurrentes subies sur le portail. Probablement en raison de réclamations d'usagers, un panneau y a récemment été installé avec l'indication "cet accès est uniquement pour le passage des poussettes pliées. Pour le passage de bagages ou de poussettes dépliées, veuillez utiliser l'accès principal de la station côté boulevard de Rochechouart".

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    Au-delà du fait que rien n'est prévu pour les personnes en fauteuil roulant (en contradiction avec le pictogramme présent), les concepteurs de ce panneau ne semblent absolument pas connaitre la station Barbès ! En effet, l'accès principal depuis le boulevard de Rochechouart se fait par un escalier de près de 20 marches. Et pour rejoindre les ascenseurs d'accès à la ligne 2, il faut encore redescendre le même nombre de marches ! On ne peut vraiment pas dire que ce soit adapté pour le passage des poussettes dépliées (qui sont généralement occupées !)  et pour des personnes se déplaçant difficilement. Une situation donc très pénalisante.

    Il est indispensable que la RATP remette en service sans attendre cet accès adapté, en trouvant une solution la plus efficace pour éviter les dégradations.  

  • ZSP élargie: c'est parti!

    Une très longue réunion menée par le chef de district Jacques Rigon s'est tenue lundi 5 février au commissariat du 20e  dans le cadre de l'opération Barbès Respire (voir notre article du 8 janvier). Adieu Barbès-Chapelle Respire, il faudra désormais écrire ZSP élargie.

    Pour échanger sur les avancées de ce dispositif, les représentants d'associations et de collectifs ne seront désormais plus seuls autour de la table. En effet, pour cette 1ère rencontre de l'année 2018, étaient présents les commissaires des 10e et 18e Damien Vallot et Valérie Goetz, un représentant du cabinet du préfet, des policiers chargés des cellules d'écoute mises en place récemment. Et côté ville, S. Bribard élu du 10e, A. Thini-Villerel chargé de mission au cabinet du maire du 18e, C. Bourguet du cabinet de Colombe Brossel et C. Lever-Matraja responsable de la DPSP 18e.

    L'association Vivre Gare du Nord et Est et le collectif Tranquillité Myrha ont désormais rejoint SOS La Chapelle, Demain La Chapelle, le Collectif Barbès, La Vie Dejean et Action Barbès autour de la table.

    Petit historique de la mise en place du dispositif

    C'est en janvier 2017 que tout a commencé après plusieurs interpellations des pouvoirs publics et des élus par des habitants du secteur Barbès réunis en collectif. Action Barbès avait rencontré les maires du 10e et 18e puis relayé un courrier à envoyer au préfet. La conjonction de ces actions avait alors abouti à deux réunions avec le préfet à la mairie du 18e. Le chef de district Jacques Rigon a organisé rapidement des réunions avec notre association et SOS Chapelle, puis Demain La Chapelle pour représenter le secteur Chapelle de chaque côté du viaduc. Le cercle s'est donc depuis considérablement élargi.

    Côté préfecture, il s'agissait d'être plus efficace, donc de réduire un empilement de dispositifs mis en place de part et d'autre de "l'épine dorsale" du boulevard de la Chapelle. Nous savions que les choses avançaient mais il fallait donner du temps au temps. Depuis le 22 janvier de cette année, il existe un seul dispositif : une zone de sécurité prioritaire (déjà présente côté 18e) élargie 10-18 et qui couvre l'intégralité du bassin déjà évoqué dans nos articles précédents.

     

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    Détails du dispositif

    Comme on le voit sur la carte ci-dessus, la zone est significativement étendue avec 4 quartiers définis : Barbès-Goutte d'or ; Scmr-Lariboisière-Gare du nord ; Château rouge-Doudeauville-Marcadet ; Chapelle-Dormoy-Pajol pour obtenir un maillage complet  et éviter les phénomènes de reports ; une zone pilotée par le chef de district. Le périmètre est ainsi délimité par le boulevard Barbès à l'ouest, les rues Ordener et Riquet au nord, les rues Pajol et Philippe de Girard à l'est et la rue La Fayette au sud.

    Pour une meilleure efficacité, J. Rigon a insisté sur l'importance de ce qu'il nomme "une police de contact" qui devra être sur les points névralgiques du secteur (une vingtaine identifiée). C'est aussi un dispositif spécifique d'écoute et d'échange avec un gradé référent par secteur qui se fera connaitre auprès de la population. Par ailleurs, deux référents (un par commissariat) peuvent déjà être contactés par mail. Ils assurent le lien avec les référents de secteur. (voir ci-dessous)

     

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    Enfin, dernier élément du dispositif, les associations participeront à une réunion mensuelle, comme celle du 5 février, avant chaque grande réunion opérationnelle, cette dernière étant réservée aux institutionnels et élus. C'est une première à Paris et sans doute sur le territoire. Certes, Action Barbès a le souvenir d'avoir été conviée à assister à ces réunions, par deux fois, après la mise en place de la ZSP en 2012. Mais il s'agissait alors essentiellement d'écouter. Puis, assez vite, le lien avec les habitants et les associations s'est rompu à notre grand regret.

    Lors de ces réunions à venir, les résultats obtenus seront toujours communiqués et ils seront complétés par un point sur l'évolution de la délinquance par quartier.

    Les actions communes avec la DPSP seront amplifiées pour les incivilités, le stationnement, les commerces.

    Par ailleurs, les commissaires ont rappelé le dispositif "réserve citoyenne" créé en janvier 2017. Plus d'informations, ici.

    La parole aux associations

    L'amélioration sur le secteur Château-rouge et particulièrement la rue Dejean a fait consensus. C'est moins convaincant pour la rue des Poissonniers où les ventes sauvette alimentaire laissent les trottoirs sales. La nécessité de contrôler certains commerces, particulièrement en matière d'hygiène, semble s'imposer. Du mieux aussi rue Myrha mais surtout en journée ; les nuisances nocturnes n'ont pas cessé.

    Sur le boulevard Barbès, on note un peu moins d'intrusions dans les halls d'immeubles, en revanche la sortie du métro est toujours très problématique avec les trop nombreux vendeurs de cigarettes et des vols à la tire fréquents. Aucune nouvelle du côté de la mairie sur une réouverture ou un déplacement du kiosque.

    Des mineurs isolés sont pris en charge quotidiennement par le centre d’action sociale protestant (CASP) mais d'autres seraient arrivés (voir notre article du 14 décembre). On les retrouve souvent le soir rue des Islettes où des agressions ont eu lieu.

    Du côté de la placette Polonceau, un peu moins d'occupation liée au trafic de drogue depuis peu. La commissaire du 18e précise que de nombreuses opérations ont été menées ainsi que des fermetures de commerces avec le risque que les trafics se déplacent alors dans les halls d'immeuble ou même dans des logements. Rien n'est simple et donc pas de solution miracle à attendre.

    Du côté des occupations et dégradations des Autolib, il y a du mieux rues de Sofia et Guy Patin. Le résultat probable de l'action menée conjointement par la police et la société, a précisé J. Rigon. Les véhicules sont mieux sécurisés et les policiers ont désormais des badges pour fermer d'éventuelles voitures restées ouvertes.

    Pour le marché, nous sommes nombreux à constater les ventes illicites dans l'allée centrale. L'absence d'agents de la DPSP est déplorée le samedi. C. Lever-Matraja en a bien conscience. Elle précise qu'elle dispose de deux équipages le mercredi mais qu'il faut faire appel au volontariat pour le samedi. Or, chaque 1er dimanche du mois, les agents vont  sécuriser la piétonnisation des Champs Elysées, donc pour Barbès, la veille....

    Les ventes sauvette sont aussi nombreuses sur le pont de Jessaint et sur le bouievard de la Chapelle entre la rue de Tombouctou et la place de la Chapelle. Les services de propreté passant le matin, les trottoirs restent dans un état de malpropreté jusqu'au lendemain. Les horaires de passage seraient à revoir mais pour cette question, la balle est dans le camp de la mairie. Le "pont aux pigeons", passerelle située entre le boulevard et la rue de Jessaint, lui aussi lieu de vente très fréquenté, est dans un état épouvantable. La possible fermeture de cet espace (vraiment petit) a été plusieurs fois évoquée et là encore, on attend toujours une action des élus.

    Du côté de la Chapelle, la présence policière est visible mais beaucoup de problèmes restent à régler, notamment en matière de commerces. Un renfort par la DPSP a été demandé par l'association SOS La Chapelle.

    Enfin, le secteur Gare du Nord et les abords de la salle de consommation bénéficient de la nouvelle ZSP. Attendons un peu pour en observer les effets positifs.

    Nous connaissons depuis la semaine dernière les villes qui vont bénéficier de la nouvelle police de sécurité du quotidien. Le secteur de la ZSP élargie sera concerné à partir de janvier 2019; ce sera l'unique secteur parisien choisi.

    Pour rappel, un arrêté anti-alcool a permis tout récemment d'étendre la zone concernée dans le 18e, sachant qu'un tel dispositif existe également côté 10e.

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  • Portes ouvertes à la SCMR rue Ambroise Paré

    La salle de consommation à moindre risque de Paris est ouverte depuis octobre 2016 et continue à susciter la polémique.

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    Nous relayons ici les dates des prochaines portes-ouvertes au 14 de la rue Paré. Si vous souhaitez connaitre mieux le lieu et son fonctionnement et poser vos questions à l'équipe de l'association Gaïa, les prochaines visites seront possibles le jeudi 5 avril, le samedi 26 mai et le jeudi 7 juin de 10h à 12h30 soit avant l'ouverture de la salle évidemment.

    Pour information, 17 visites ont déjà eu lieu.

    Par ailleurs, les membres du  comité de voisinage sont appelés à se réunir le 29 mars à la mairie du 10e.