Nous vous en avons parlé plusieurs fois, déjà, et il n’est pas inutile de recommencer aujourd’hui.
De quoi s’agit-il ? De l’application de la ville qui s’appelle DansMaRue. Vous connaissez bien sûr… c’est un application municipale que vous pouvez découvrir sur la plateforme de la ville (paris.fr). Elle est téléchargeable également par vos téléphones portables sous Androïd sur les plateformes de Google Play ou vos téléphones Apple sous OIS (Apple Store). Les avis sont partagés sur son efficacité. Toutefois, même si seulement un quart des signalements sont traités de façon satisfaisante, c’est toujours 25% de cas ! Ce sont des dépôts sauvages qui sont ramassés, des affiches qui sont décollées, des dysfonctionnements réparés. Alors prenons patience et continuons à signaler.
Pour autant, un cas nous interpelle quotidiennement, nous qui habitons dans ce quartier autour de Barbès, nous qui passons boulevard de la Chapelle, comme il interpelle aussi tous ceux qui passent en métro, sur le viaduc de la Ligne 2 … Où est-il ce "cas grave" ? vous demandez-vous. C’est la façade sud de la bibliothèque de la Goutte d’Or, juste à côté du Centre Barbara.
Bd de la Chapelle le 7 février 2018 @ElisabethCarteron
Est-ce vraiment une image qui honore un équipement public de cette importance ? Est-ce un exemple à donner à tous ces enfants qui fréquentent la bibliothèque ?
Nous avons récemment contacté le personnel présent dans la bibliothèque. Ils connaissent bien l’état de la façade même si l’entrée principale est située dans la partie haute, rue de la Charbonnière, à l’angle de la rue Fleury. Ils nous ont affirmé que les services d’entretien avaient été contactés par leurs soins, que des nettoyages avaient déjà eu lieu, mais que les affiches revenaient. Peut-être. Sans doute. Et qu’en déduisons-nous ? Que cela ne vaut pas la peine de continuer à signaler ces affichages sauvages qui dégradent la façade, l’image des lieux, du quartier, etc… ? Qu’on se résigne à cet état des lieux ? Que rien n’y fait ?
"En même temps", nous soulignons que les noms, adresses et raisons sociales des afficheurs sont lisibles sur la plupart des affiches… Ils serait donc possible de demander des comptes, en clair de verbaliser les annonceurs. Qu’attend-on ?
Plusieurs interpellations ciblées nous viennent à l’esprit. Nous en appelons à la fois :
- aux responsables de la bibliothèque : ne baissez pas les bras, continuez à demander des nettoyages réguliers et efficaces. Avec pugnacité.
- aux élus de l’arrondissement chargés de la propreté et de la culture : exigez des services de la ville des résultats tout en marquant les priorités, notamment un entretien régulier des équipements municipaux.
- aux inspecteurs de la Direction de l’Urbanisme et aux agents de la Direction de la prévention, de la sécurité, et de la protection (DPSP) : verbalisez sans état d'âme les annonceurs indélicats, irrespectueux de l’espace public.
- à la nouvelle brigade de lutte contre les incivilités : contribuez à faire respecter le bien public, contribuez à lui garder une image digne, exemplaire. La dégradation du bien public est une incivilité.
- à Anne Hidalgo, maire de Paris : exigez un entretien régulier et correct des équipements municipaux où qu’ils se trouvent, avec les mêmes critères, y compris dans les quartiers populaires, dits « politique de la Ville » !! Dès lors, les Parisiens accepteront de collaborer aux signalements des « anomalies » repérées dans l’espace public. Ce serait un signal fort. Un encouragement.
Enfin une question, la dernière, destinée à tous : pensez-vous que la moitié du quart de ces affiches pourrait rester en place sur un mur de la BnF pendant une journée ???
Bd de la chapelle le 11 novembre 2017 @LiseThely
Ci-dessous un petit florilège de saisies d'écran extraites des archives de Google street view — sur plusieurs années — qui confirme que ce pan de la bibliothèque est bien considéré par les annonceurs comme un panneau d'affichage purement et simplement.
Et encore plus de détails pour vos signalements grâce à ce lien https://www.paris.fr/dansmarue
Commentaires
Très étonné d'être le premier à déposer un commentaire sur cet article qui prodigue (après "Nous en appelons à la fois :") des conseils essentiels. Espérons au moins qu'ils auront été lus par ceux à qui ils sont destinés.
On voit encore (dans le 12e, mais pas que) des affiches datant des législatives de juin 2017 !