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Rechercher : conseils de quartier

  • Portes d'Or : 3ème édition dès vendredi prochain, notez bien !

    Une ballade artistique haute en couleur : Portes ouvertes d’ateliers d’artistes de la Goutte d’Or – 3ème édition

    12/13/14 octobre 2012

    Vernissages : vendredi 12 à 18h30

    Visites : samedi 13 et dimanche 14 de 11h à 20h 

    Pour accéder à tous les détails, cliquez sur le site de PORTES D'OR

     

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  • Vitesse & Pollution

    Suite de "Alors, êtes-vous 30 ou pas 30 ?"

     

    En zone urbaine, la pollution atmosphérique est, avec le bruit, l’un des principaux facteurs de la dégradation de notre environnement. A Paris, cette pollution atmosphérique est en large partie due aux transports (camions, bus, voitures, motos). Le chauffage au gaz y a sa place néanmoins. En quoi consiste cette pollution ? Il est courant de distinguer 5 polluants atmosphériques :

    • Des oxydes de carbone.
    • Des oxydes de soufre.
    • Des oxydes d'azote.
    • Des hydrocarbures légers.
    • Des composés organiques volatils (COV).
    • Des particules (PM10 et PM2.5).
    • Des métaux (plomb, mercure, cadmium...).

    En théorie, la combustion dans un moteur est complète et celui-ci ne rejette que de l’eau, du CO2 et de l’azote. Mais les conditions dans lesquelles les moteurs fonctionnent font que cette combustion complète n’a pas lieu et ainsi le moteur rejette t-il des gaz polluants. La quantité de polluants émis dépendant de la composition du mélange servant de carburant (essence ou diesel par exemple). Des normes ont été fixées pour les constructeurs automobiles afin de limiter cette pollution.

    Réduire la vitesse en ville en généralisant le 30 km/h au lieu des 50 actuellement aurait-il un impact sur l’environnement ?

    D’abord constatons que la vitesse moyenne réelle dans Paris est largement inférieure à 50 km/h.

    De fait, la réduction de la vitesse en ville n’engendre pas automatiquement une réduction des émissions des gaz polluants, ces émissions dépendant de beaucoup de paramètres non directement liés à la vitesse. Par ailleurs, l’expérience zones 30 à Paris montre clairement une meilleure fluidité du trafic avec l’effet pervers d’en augmenter le volume.

    A l’inverse, la généralisation du 30 km/h apporte instantanément une amélioration de la sécurité pour les piétons et une diminution significative du bruit.

    Suite aux actions volontaristes et souvent polémiques entre 2001 et 2008, la mairie de Paris recommence à parler timidement des projets zone 30 après avoir oublié le sujet pendant 3 ans. Il faut dire qu’il semble que la demande devienne forte de la part des riverains et que l’installation de telles zones est très voyante pour un coup relativement bas, ce qui politiquement est tout bénéfice.

    En conclusion, aussi intéressante que puisse être cette généralisation du 30 km/h à Paris, elle est loin de résoudre tous les problèmes et doit s’inscrire dans un champ plus large, un sujet plus difficle, celui de la place de la voiture dans la cité.

    A suivre

    Pour les aspects liés à la santé, on pourra lire le rapport APHEKOM, 3 ans d'étude dans 25 villes européennes

  • Une visite au centre d’hébergement Emmaüs-Solidarité rue Louvel-Tessier

    Le nouveau centre d’hébergement et de stabilisation rue Louvel-Tessier a ouvert ses portes à l’automne 2011. Joyau de l’architecture industrielle parisienne, ce lieu a une vocation sociale, mais aussi culturelle et citoyenne. Il accueillait récemment une réunion ouverte de la commission interquartiers solidarités du 10ème arrondissement, qui envisage d’aider le centre à acquérir du matériel.

    Depuis la loi DALO de 2007, les associations adhérentes de la FNARS ont dû «réhumaniser»  leurs centres d’hébergement afin d’offrir aux personnes hébergées un accompagnement dans la dignité et dans la durée : les bénéficiaires ne devraient plus sortir sans se voir proposer des solutions à long terme. Rue Louvel-Tessier c’est un centre de «stabilisation» pour personnes à la rue ayant déjà connu les mises à l’abri d’urgence, les plans «grand froid», les centres de réinsertion, les cures de désintoxication pour certains... Des personnes «cassées», nous disent les travailleurs sociaux, des personnes qui ont besoin de se reconstruire, à l’abri des turbulences de la rue.

    TESSIER%201.jpgHumanisé, ce centre l’est : magnifique architecture industrielle, repensée de manière écologique et humaine, avec des espaces agréables et conviviaux, une salle informatique, un auditorium d’une cinquantaine de places, des planchers en Plexiglas qui permettent de voir par transparence la verrière, ainsi que les étages abritant des chambres individuelles disposées en coursives... Le tout entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

    52 personnes y sont actuellement hébergées, dans une mixité complète : hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, personnes avec animaux (au dernier étage)... Les bénéficiaires sont orientés par le SIAO, le 115, les équipes de maraudes, les services médicaux ou psychiatriques. D’origines diverses et de profils variés, les hôtes du centre pourront donc se stabiliser ici dans un cadre favorable.

    Mais ce qui fait l’originalité de ce centre, ce n’est pas la seule architecture, c’est l’importance qui y est donnée à la culture et à la rencontre avec l’environnement local, de manière non seulement à soigner, à reconstruire, à insérer, mais à faire s’épanouir de véritables citoyens.

    Le nombre de partenariats culturels est impressionnant (Festival du Cinéma du Réel à Beaubourg, festival «Belleville en Vue», différentes troupes de théâtre, des associations culturelles du 10ème, etc.), et, surtout, le centre est ouvert sur le quartier, par exemple lors de l’atelier théâtre le lundi, des projections de films y sont données, des expositions photographiques organisées dans tout l’espace, notamment dans le réfectoire, ce qui permet aux bénéficiaires de faire visiter «leurs» locaux et de s’approprier les créations artistiques qui y ont lieu. Des résidents d’autres centres viennent se joindre à eux au moment des manifestations culturelles.

    Dans la salle commune, pas de télé - c’est un choix -, mais plutôt un antique et splendide piano donné par la Fondation Abbé Pierre. Tout un symbole.

    Une visite sur le site de Emmaüs-Solidarité, anciennement Emmaüs-Paris ? C'est ici.

  • Alors, êtes-vous 30 ou pas 30 ?

    carte-Paris 30.JPGPour la France, la définition officielle de la zone 30 est donnée par l’article R110-2 du Code de la Route : « “Zone 30” : section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l'autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. » (source Wikipédia)

    L’importante pollution atmosphérique que nous avons connue à Paris fin Mars début Avril nous permet de remettre la question des zones 30 dans l’actualité. Ce blog a déjà largement abordé certains aspects de la question en novembre 2011 (30 km/h à Paris ? Pour ou contre ?) mais il nous faut y revenir.

    D’abord en rappelant certains paramètres trop souvent oubliés des Parisiens :

    • en gros, un ménage parisien sur deux n’a pas de voiture. Ce qui signifie en clair que la circulation à Paris est essentiellement due à ceux qui soit traversent Paris, soit viennent y travailler. Quelque soit le cas de figure, les Parisiens en supportent les conséquences ;
    • sans préciser un chiffre tant le sujet porte à polémique, disons qu’une très grande partie de l’espace public à Paris est occupé par les voitures. Chacun peut le constater. Et on sait que ces voitures passent l’essentiel de leur temps en stationnement ;
    • 95% des personnes sont seules dans leur voiture, et les urbains qui ont une automobile font en général un trajet assez court;
    • les voitures sont une source de pollution très importante. Consulter régulièrement le site Airparif suffit à nous convaincre que le problème est non seulement réel mais grave. L’augmentation du nombre de petits enfants atteints de bronchiolite en zone urbaine le prouve à elle seule, même si cette maladie reste le plus souvent bénigne.

    Alors, dans ce contexte, plusieurs solutions s’offrent aux Parisiens : soit l’ensemble de la ville de Paris est placée en zone 30, soit on généralise la zone 30 à la ville à l’exception des grands axes, soit on multiplie les zones 30 quartier par quartier.

    D’une manière générale, quelque soit le choix, ces dispositions sont favorables à la sécurité et notamment celle des enfants, sont susceptibles de faire baisser le niveau de pollution dans la ville et améliorer la vie des commerces comme l’indique l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) qui nous dit que pour les zones 30 « Piétons et cyclistes se rendent plus fréquemment chez les commerçants de quartier. Par semaine, ils dépensent presque 2 fois plus que les automobilistes ».

    Pour autant, ces dispositions sont elles vraiment la solution ? La plus grave question est celle de la pollution atmosphérique. La polémique va bon train sur le fait de savoir si  la réduction de vitesse est vraiment un facteur qui limite la pollution en ville, d’autant que finalement il est peu fréquent qu’une voiture roule à Paris à 50 km/h de façon régulière.  Faut-il considérer la seule vitesse ou le temps de fonctionnement du moteur, source de pollution ? Disons qu’il s’agit sans doute d’un progrès mais que la véritable question reste celle de la place de l’automobile dans la cité.

    A suivre : Vitesse & Pollution - Place de l'automobile dans la cité

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  • Une annonce publicitaire, une fois n 'est pas coutume

    paris,18e,Tati,publicitéC'est la première fois que nous recevons une annonce publicitaire sur notre adresse associative de la part de Tati. Ont-ils intensifié leur action commerciale via le net, ou bien ont-ils découvert notre existence ? C'est la question. En attendant, nous vous faisons cadeau de ce I love TATI relooké...

     

    Si vous avez envie d'en profiter, c'est du 28 mars au 7 avril 2012.

    Sachant que le Louxor ouvrira ses portes au printemps 2013, que TATI partage tout aussi emblématiquement ce lieu parisien avec le Louxor depuis des décennies, la MCVP ne pourrait-elle tenter un partenariat pour communiquer sur l'ouverture de son cinéma ? Des sacs représentant le bâtiment peut-être ?

  • Trudaine ne manque pas d'air...

    La mairie du 9e nous convie en réunion publique ce soir à 19 heures pour informer les habitants des modalités de mise en oeuvre d'une nouvelle zone "Paris respire" dans le secteur Trudaine.

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    Paris respire ? Qu'est-ce que c'est ?

    En bref, c'est une zone de détente dans des voies fermées à la circulation automobile. Pour ce faire, la zone exige la pose de barrières. Puis pour que les barrières restent en place et ne soient pas mises de côté par le premier automobiliste qui souhaite passer là, le top est d'avoir quelques agents de police, en général des ASP, les agents de surveillance de Paris.

    Nous savons que les commissaires de police regrettent cette mobilisation de moyens humains aux entrées et aux sorties des zones de "Paris respire". Le commissaire Clouzeau du 18e nous l'a dit plusieurs fois : la zone de Montmartre exige plusieurs fonctionnaires de police - dont les effectifs ont été réduits l'année dernière encore - qui seraient plus utiles sur d'autres missions. A l'inverse, les élus parisiens estiment que la Ville finançant en grande partie lesdits effectifs de police peut avoir quelques exigences sur leur affectation.

    Les deux arguments sont valables et acceptables.  Les affectations sont donc à regarder à la loupe. Autant il nous semble légitime de préserver certaines zones de la circulation dominicale voire touristique. C'est le cas sur Montmartre (18e). C'est aussi le cas le long du canal Saint-Martin (10e), lieu hautement à la mode qui attire la foule, y compris la foule motorisée. Mais sur l'avenue Trudaine (9e)... les bras nous en tombent. Avenue surréaliste, qui ne vient de nulle part et ne conduit nulle part. Voie singulièrement large, bénéficiant  à la belle saison de l'ombre épaisse de ses platanes centenaires, puis embellie à la fin du siècle dernier par une plate bande fleurie. Il n'y a pas un chat motorisé sur cette avenue le dimanche ! Chacun peut se promener autant qu'il le souhaite sur ses trottoirs, les enfants s'y déplacent à trottinette, à patinette, à tricylce,  à vélo, à patins à roulettes, rollers in line ou non, y jouent au ballon... Est-il bien raisonnable de mettre des moyens coûteux pour fermer une voie si peu fréquentée le week end ? La question mérite d'être posée avant de discuter des modalités de mise en oeuvre.

    En revanche, fermer les deux allées le long de l'ilôt de Jacques-Decour en semaine, c'est à dire entre la rue Bochard de Saron et la rue Rodier, quand les collégiens et les lycéens fréquentent ces espaces, boivent un café ou un soda à la terrasse du café Le 9e avenue ou mangent un sandwich à La petite fringale à côté.... Là, on pourrait trouver un sens à la proposition. D'autant que seuls les riverains peuvent trouver à redire. Les autres peuvent passer par le boulevard ou la rue Condorcet sans vraiment faire un détour.

    L'invitation de la mairie, ci-dessous, ne nous convainc pas. Le projet non plus.

    « Paris Respire » offre aux promeneurs, rollers, vélos, des espaces de détente dans des voies fermées à la circulation automobile les week-ends. L'opération se déroule avec succès depuis plusieurs années le dimanche matin, rue des Martyrs. Pour prolonger l'opération, il est prévu de créer une seconde zone « Paris Respire » sur le secteur de l'avenue Trudaine, le dimanche après midi. Afin de présenter le projet, de discuter de ses modalités de mise en oeuvre, du périmètre ... une réunion publique est organisée.

    La rue des Martyrs le dimanche matin ? il faudrait ajouter du bas de la rue, à peu près du chevet de N.-D. de Lorette, à la rue Clauzel. En gros 200-300 mètres. Soit le tronçon le plus commerçant, celui qui avait tout a gagné d'être libéré des voitures. Même si les commerçants ont mis du temps à le comprendre. Tout cela a du sens.

    En attendant, et nous commencions par là notre article, si l'on veut faire en sorte que « Paris Respire », il faut arrêter la circulation là où il y a des émissions de particules fines, pas là où la circulation est presque inexistante un dimanche après midi.

    Création d'une nouvelle zone « Paris Respire »
    Réunion publique
    MERCREDI 21 MARS À 19H
    Mairie du 9e (salle Rossini)
    6, rue Drouot

  • Le boxe à vélo

    Une information de la newsletter de Paris.fr a retenu notre attention cette semaine. Paris.fr nous convie à découvrir des mobiliers urbains intelligents. Intelligents et parfois saugrenus. Mais celui-ci nous plait bien, à condition peut-être qu'il soit solide et ne multiplie pas les parois vitrées qui trop souvent tentent les vandales et sont onéreuses sur le long terme.

    Voyez-vous mêmes :

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    Le site du fabricant propose d'autres modèles, et notamment le Trambox, qui nous paraît plus robuste, sans doute moins "ville lumières", mais il est peut-être temps de concillier les budgets avec la réalité, le coût avec le service rendu.

  • On nous envoie des photos du Louxor

    paris,barbès,louxor,commerce,hélène-duverly,étalageNous avons reçu des photos récentes du cinéma Le Louxor : elles datent de la dernière visite organisée par la Mission cinéma de la Ville de Paris, le 24 avril précisément. Les places de visiteurs sont distribuées au compte-gouttes car elles doivent être très encadrées. Avertie par nos soins de l'imminence d'une visite, une des élues du 10e, Hélène Duverly, a pris plaisir à voir l'avancement des travaux et nous envoie quelques photos, prises par Pierre-Clément JULIEN. Si vous ne connaissez pas Hélène Duverly, cette fois, vous ne pourrez pas la manquer... En dehors de ces activités de travaux publics (avec casque obligatoire !), elle a pris la délégation du commerce dans le 10e arrondissement en 2008, et à plusieurs reprises, Action Barbès a  fait des tournées dans le quartier avec elle, pour relever les débordements de certains étalages ou terrasses sur l'espace public.

    Notre souci de préserver l'espace public dans nos quartiers, soumis à une forte pression des commerces et de l'affluence des clients, a trouvé auprès de cette élue un certain écho. Mais comme chacun sait, tout est affaire de persévérance et de vigilance, car l'étal retiré aujourd'hui réapparait souvent le lendemain, ou au mieux... le surlendemain.

    La vue ci-dessous laisse voir l'espace par lequel circulent tous les matériaux : les poids lourds peuvent passer en effet sous ces poutrelles. On est là sous la construction amovible située sur le trottoir du boulevard de La Chapelle. On aperçoit la station aérienne du métro, à gauche de la photo.

    paris,barbès,louxor,commerce,hélène-duverly,étalage

    Et toujours les jolies mosaïques qui enchantent tous les visiteurs....

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    qui ne manquent pas de constater, comme nous, qu'il était temps de les restaurer, car des pièces sont manquantes, abîmées, et des fissures sont apparues.

  • Les trésors cachés du 10e : le passage Delanos

    Un passage privé entre les deux Gares

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estLe passage du numéro 148, rue du Faubourg Saint-Denis, s'étend entre le boulevard de Magenta et la Gare du Nord et au-dessous de la rue des deux Gares, en d'autres termes légèrement au sud de celle-ci. Ce passage privé traversant l’îlot, est situé juste au-dessus et parallèle à l’autre voie privée que nous avions évoquée pour la liaison entre les deux Gares aux heures ouvrées dans l’îlot Euro-Alsace. Celui-ci n'a pas d'horaire, ouvré ou non, il est simplement privé !

     

     

    Ce passage Delanos, qui tire son nom de son ancien propriétaire, débouche par un escalier sur le numéro 25 de la rue d’Alsace, à proximité de l’escalier monumental qui plonge vers la Gare de l’Est. Il appartient à la petite dizaine de passages du 10e, et notamment ceux qui ne sont pas couverts, comme le passage du Désir, celui de l’Industrie, le passage Reilhac, celui de la Ferme Saint-Lazare, celui des Marais et le passage du Marché.

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'est

     

    Un passage témoignant de l’existence des « vacheries » à Paris


    La porte cochère qui en marque l'entrée rappelle que dans cette partie de Paris, à l'époque, on trouvait encore la campagne. Une tête de vache encadrée par le nom du passage fait référence à son utilisation originelle puisqu’une "vacherie" y était installée permettant ainsi aux habitants du quartier et même aux Montmartrois de s’approvisionner en lait.

     

     

    Pourquoi la présence de ces « vacheries » à Paris ?


    Depuis le début du 19e siècle, la consommation de lait sur Paris s’est développée pour répondre à la mode du café au lait, bien avant donc qu’il soit reconnu comme un aliment à part entière dans la première moitié du 20e siècle. Mais la vraie campagne où vivent les vaches est encore relativement éloignée de Paris pour les transports de l'époque et le lait tourne avant d'arriver en ville ; pour cette raison, des vacheries sont créées dans Paris où l'on nourrit des vaches à lait. Du producteur au consommateur en somme. Mais ces vacheries étaient classées, règlementairement, comme des établissements insalubres, au même titre que les industries chimiques, les abattoirs et les clos d’équarissage. L'insalubrité des étables, le manque d'hygiène lors de la traite et du stockage du lait, la tuberculose endémique dans le cheptel... on peut facilement imaginer les risques que courrait le consommateur de lait cru. L'habitude de faire bouillir le lait avant de le consommer n'avait rien de superflu.  En 1887, 575 000 litres de lait étaient ainsi vendus aux Parisiens, grâce à la présence de 6 850 vaches réparties dans quelque 490 vacheries de Paris. Ces vaches terminaient leurs jours aux abattoirs pour être transformées en saucisse et en saucisson.
    Très rapidement ensuite et jusqu’au début du 20e siècle, le nombre de ces vacheries va diminuer, du fait de leurs rachats par les promoteurs immobiliers au décès des propriétaires - peu fortunés par ailleurs-, du fait aussi de la pénurie de garçons vachers - un métier mal rémunéré et peu attractif -, puis de l’émergence de transports plus rapides qui vont bientôt permettre l’approvisionnement de Paris en « lait voyageur » depuis un rayon de 20 km autour de la capitale. Ces vacheries vont également laisser la place aux « laiteries en grand » : Paris en comptait déjà 41 en 1907, alors que le nombre de vacheries avaient diminué de moitié en 20 ans. Avec la réglementation de 1950 qui impose la vente obligatoire de lait pasteurisé en bouteilles hermétiquement fermées dans les villes de plus de 20 000 habitants, les vacheries disparaissent totalement.  

         

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estUn passage tranquille arboré et une organisation architecturale originale


    Un panneau à l’entrée du passage, coloré et présentant 11 photos de jardinières et de fleurs, donne clairement le ton : «De la verdure, beaucoup de fleurs et de couleurs!!!!! Qualité de vie de la copropriété!!!!!!! ».
    Et effectivement, les arbres sont là, plantés dans des massifs fleuris. Les jardinières débordent d’arbustes et de fleurs. Les grimpantes s’emparent aussi des murs des immeubles du passage. Les volets peints de couleur vert d’eau dans la première cour contribuent également à égayer le passage.   
    On découvre un passage structuré en trois cours rectangulaires comme en témoigne la vue aérienne proposée en début d'article.
    Chacune des cours comprend 4 «escaliers» , les entrées de 4 bâtiments. Les cours se suivent sur une longueur totale de près de 120 mètres ; les deux premières, tout en longueur, sont perpendiculaires à la rue du faubourg, en prolongement l’une de l’autre ; la troisième, plus minérale, moins fleurie, un peu déserte, apparaît ensuite et forme un T par rapport aux deux premières; c’est là que se trouve l’escalier débouchant dans la rue d’Alsace.

    Comme tous les endroits insolites de Paris, et notamment ses passages et courettes, ce lieu a servi de décor au tournage de films, notamment, « Le Clan des Siciliens » (Henri Verneuil, 1969) dans lequel Alain Delon, un truand traqué par l’équipe du commissaire joué par Lino Ventura, s’enfuit d'un hôtel par une fenêtre - notons qu'il y a pas d'hôtel dans le passage mais le cinéma n'a-t-il pas tous les droits  ? -  il traverse en courant les cours du passage et s’échappe enfin par l’escalier de la rue d’Alsace pour s’engouffrer ensuite dans la Gare de l’Est. Ouf !

    Vous l'avez encore en mémoire ? Sinon en voici un court extrait. Le passage Delanos était plus sombre à l'époque... mais l'aspect grisâtre de ses murs étaient dans l'esprit du film de Verneuil.

     
    Le Clan Des Siciliens par mariodelpais

    La traversée de ce passage permet au piéton de savourer son charme désuet, malgré sa rénovation, et de retrouver la véritable âme du Paris d’autrefois, en dépit des quelques voitures qui y sont garées... Le site du Piéton de Paris propose aussi une visite sympathique du lieu.

  • Toute comparaison n'est pas interdite...

    Nous sommes entrés très sérieusement en campagne, personne ne peut désormais l'ignorer. Toutefois, sur ce blog, nous nous efforçons de ne pas traiter sous l'angle politique les problèmes et les événements que nous relatons. C'est pourquoi nous prenons de la distance et avons choisi de vous proposer une vidéo  - qui a eu un succès non négligeable, quelque 275 000 personnes l'ont déjà vue - qui traite de la crise, celle dont on nous parle dans les médias, avec la dette, les taxes, les impôts supplémentaires, les fuites fiscales, la répartition inégale de la pression fiscale, la redistribution défaillante des richesses grâce à l'impôt, etc.
    Nous avons aussi choisi l'exotisme. Mais pas les Seychelles, non, la Belgique. Ainsi nous sommes à l'étranger : nous respectons donc une certaine distance avec les faits et les habitudes françaises. Pourtant, chacun pourra repérer des coutumes qui ne sont pas totalement étrangères aux Français. Les astuces légales pour échapper à l'impôt, les "niches" fiscales dont le nombre n'a cessé de croître au fil du temps, les grands du CAC 40 qui échappent à l'impôt sur les sociétés malgré des profits impressionnants (à l'heure de l'essence chère, se souvenir de Total et de son PDG, Christophe de Margerie, qui a finalement annoncé qu'il renoncerait au bénéfice mondial consolidé... à la suite de l'annonce dans la presse l'année dernière que son groupe ne payait pas d'impôt sur les sociétés en France.)

    La vidéo dure 15 minutes, elle est en français et en flamand, sous-titré, - toujours pour l'exotisme - elle met en scène des journalistes, des professeurs d'université, un fonctionnaire du ministère des finances belge qui enquête... Elle est réalisée dans le cadre d'une campagne de sensibilisation en faveur d'une plus juste fiscalité et s'intitule dans le texte "De Fortuinjagers", un clin d'oeil au "Ghostbusters" des années 1980.  
    Elle a été diffusée sur le blog de Paul Jorion en novembre dernier.
    Ne cherchez pas un rapport direct avec Barbès, ou alors peut-être une façon différence de s'interroger sur les misères qui s'invitent dans nos rues, sur nos marchés, dans nos transports en commun.

  • Cinq ans après

    On oublie assez vite les démolitions et les constructions qui les remplacent. Voici un même emplacement situé sur la nouvelle placette Charbonnière, créée le long du boulevard de La Chapelle en neutralisant une partie de l'espace anciennement ouvert à la circulation.

     

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    L'immeuble s'inscrit dans un souci de rénovation urbaine et d'éradication des immeubles mal entretenus et insalubres.

    Les pieds d'immeubles nouvellement construits sont parfois difficiles à occuper, à louer à des commerces. Ici, le rez de chaussée est partagé entre l'entrée du parking en sous-sol et une boutique de produits orientaux. A côté, le café vient de sortir quelques tables en terrasse pour fêter l'arrivée du printemps.

  • Terrasses contre piétons : la justice tranche

    Nous avons lu cette information dans La Gazette des écologistes de la 1ère circonscription de Paris (n°6 de février 2012). Elle nous réjouit carrément. Pourtant il se posera bientôt la question de savoir s'il est désormais nécessaire de porter la chose en justice chaque fois qu'une terrasse déborde sur l'espace des passants.

    Voici ce que dit la Gazette :

    Oui aux terrasses. Mais il faut aussi de la place pour les piétons. C'est la justice qui le dit !
    Les terrasses on les aime, mais pas sur tout le trottoir qui doit rester aux piétons. Arguant implicitement de la liberté d’entreprendre, des restaurateurs du quartier Montorgeuil ont contesté en justice le refus opposé par le Maire du 2e, Jacques Boutault, à leur ambition d’étendre leurs terrasses au-delà des limites imposées par la loi.
    Et de dévorer encore quelques mètres carrés de trottoirs déjà bien encombrés. La justice vient de leur donner tort. L'espace public appartient à tous. Il ne s'agit pas de fustiger une profession. Les cafetiers et restaurateurs paient très cher un droit au bail qu'il doivent rentabiliser. Mais les personnes qui ont du mal à se déplacer parce qu'elles sont âgées, handicapées, ou avec des enfants, n'ont pas à subir cette situation.
    L'espace public appartient à tous.
    Les habitants applaudiront cette petite victoire qui comporte une grande leçon : la résistance paie ! On se souvient qu’une mobilisation citoyenne a fait avorter naguère un absurde projet de parking sous le Rex, et plus récemment l’installation d’un MacDonald's rue Réaumur. Ce nouveau succès le prouve encore : il est possible de faire barrage aux appétits du capital, petit et grand. A bon entendeur salut !

    paris,terrasses,voirie,trottoir,piétons,pmr,justiceEt pour revenir vers nos pénates, nous avons fait remarquer au maire du 9e, Jacques Bravo, lors de la réunion en mairie le 21 mars, qu'il faudra que ses services se montrent vigilents, si le projet de Paris Respire est mené à terme dans le secteur Trudaine. Certains cafetiers et restaurateurs de l'avenue Trudaine prennent déjà largement leurs aises sur ses trottoirs, ne laissant pas toujours aux piétons le 1,60 m réglementaire. Si les beaux jours apportent des dimanches après midi sans voiture aucune, il est à parier que cette quiétude dominicale aiguisera les appétits. Tous à vos commandes de parasols !